L'Astre Tyran

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Situé dans le district du même nom, le Sénat Galactique et sa célèbre rotonde abritent le cœur démocratique de la Nouvelle République. Les sénateurs, représentants de tout les systèmes républicains y siègent et font vivre cette institution millénaire.
#31174
L'annonce de la démission de Leia Organa fut un choc sans précédent dans la vie politique républicaine. Après tout, c'était un événement inédit: le Chef d'Etat qui quitte son poste de son plein gré, d'un coup, sans en avertir au préalable qui que ce soit, ni son gouvernement, ni ses conseillers, ni le Sénat. Inutile de dire que malgré le discours d'adieu de Leia au Sénat, applaudi en bonne partie par les sénateurs, ne fut pas du goût de tous après coup.

Certains le virent comme un signe de faiblesse, d'autres comme un signe que la Nouvelle République commençait à sérieusement s'éroder, incapable de garder sa figure de proue en des temps aussi critiques - l'Union, la guerre contre les Sith, la Guerre Civile techniquement toujours en cours, les négociations de paix - alors qu'il fallait justement faire preuve d'autorité, de force et d'unité face à l'Empire reforgé d'Astellan, la Confédération de Tega et tant d'autres.

En tout cas, tous furent d'accord pour convenir d'un fait : il fallait rapidement trouver un digne successeur à Organa. Il fallait donner un nouveau souffle à la République, une seconde jeunesse, lui octroyer un dirigeant doté d'une vision fédératrice, à la fois capable de diriger d'une main de fer et de savoir quand enfiler son gant de velours. Car si le bilan de Leia n'était somme toute pas si négatif, il fallait bien dire les choses comme elles étaient: le conflit constant et meurtrier dans lequel elle avait engagé la Nouvelle République n'avait que peu rapporté à la fois à la nation, sa population et même la galaxie.

Alors il fallait donc une nouvelle tête, mais qui donc? Inutile de dire qu'au sein de chaque parti du Sénat, on dressait déjà une liste de potentiels successeurs, dont souvent on retrouvait les chefs de file des parti notés sur ces listes, mais pas que. Pareil choix serait forcément source de débat enragé au sein du Sénat, et d'un vote crucial mais probablement serré. Quelqu'un qui obtiendrait l'approbation du Sénat dans sa majorité n'était après tout pas si simple à identifier. Et ainsi les manigances politiques se poursuivirent-elles, jusqu'à ce que le gouvernement républicain, en la personne de la Sénatrice Ryio Chuchi de Pantora, ne demande l'ouverture d'une séance extraordinaire pour dans 2 jours. L'ensemble du Sénat, précisait la demande, devrait être présent pour traiter d'une raison d'Etat impérative.

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Au sein du Bureau de la Présidence, c'était l'effervescence la plus complète depuis l'annonce de Leia la veille. Cette nouvelle avait été un vrai boulet de canon que pas une seule des personnes présentes - pourtant réputées pour leur intelligence et leur sagacité - n'avait vu venir. L'Amiral Ackbar, le Commandant Madine, Mon Mothma, les membres du Haut Conseil de la République sans oublier les divers ministres et autres individus essentiels du gouvernement étaient tous là pour discuter de l'affaire. Enfin, discuter était un bien grand mot, se disputer étant plutôt approprié pour le coup.

La Princesse Leia a perdu la tête! Démissionner en une période pareille alors que l'Empire est plus menaçant que jamais! Mais quelle mouche l'a piquée?!
L'Empire n'est pas le principal problème Amiral, bien que menaçant depuis l'avènement du nouvel Empereur, il reste gérable. Mes inquiétudes se portent plutôt sur l'image que cela donne de la Nouvelle République et à quel point elle s'en retrouve entachée à présent...
Madine a raison. C'est toute la structure républicaine qui se voit fragilisée par cet acte insensé, nous devons avoir l'air de beaux bouffons pour les autres nations, sans oublier que l'Union, la paix et tant d'autres affaires s'en retrouvent fortement compromises.
Qui vous a demandé votre avis à vous? Vous n'êtes qu'un fichu ministre de bas étage alors bouclez-la en présence de vos supérieurs Polux, merci bien!
De quel droit parlez-vous ainsi à l'un de vos collègues? Nous sommes tous égaux ici, baissez d'un ton je vous prie!

Et comme il en allait ainsi depuis le début de matinée - on était en plein milieu d'après-midi, une journée après la démission - tout le monde sembla reparti pour se disputer et s'échanger injures et menaces, sans se soucier vraiment d'arranger les choses comme ils étaient censés le faire. Seuls Madine, Ackbar et Mothma restaient calmes et ne participaient pas aux prises de tête, gardant la tête froide et parfaitement conscients de leur état d'esprit à tous.

Ces gens avaient peur, simplement. La démission d'une Présidente était un changement, une entorse dans l'agenda bien organisé de leur vie quotidienne et c'était probablement comme si le monde venait de s'écrouler sur eux. Et comme tout individu qui prend peur face au changement, ils réagissaient de la seule façon qu'il était possible pour ces gens du commun: se quereller, chercher un bouc émissaire, évacuer sa frustration et sa peur, tenter d'échapper à la réalité par tout les moyens. Rien d'étonnant. Mais il fallait savoir raison garder à un moment.

Calmez-vous messieurs dames je vous en prie! Nous sommes ici pour trouver une solution, non pour nous disputer comme de vulgaires enfants en bas âge. Je comprend bien que la décision soudaine de Leia vous, nous fasse à tous un choc, mais ça n'est pas ainsi que nous réglerons le problème. Nous devons rester solidaires et unis tous ensemble et nous devons nous souvenir de ce que nous représentons. Nous sommes la Nouvelle République, au service de la liberté, de la paix et de la justice.

Ces paroles, prononcées avec une autorité calme et une douceur singulière ou laissait filtrer un charisme bien trop souvent ignoré, étaient les premières qu'avait prononcé Mon Mothma depuis le matin, et rapidement, les voix et cris se turent pour l'écouter parler, buvant presque ses paroles, rassurés et apaisés de manière imperceptible.

Toutes ces querelles ne font que pointer du doigt les faits: il faut que nous trouvions un remplaçant digne de ce nom, qui saura diriger la République et ses peuples innombrables, protéger la galaxie et la liberté, faire entendre la voix de tous. Ne nous faisons pas d'illusion, au moment ou nous parlons il est fort probable que le Sénat s'agite pour proposer de lui-même cette personne. Réfléchissons-y donc, tous ensemble, et trouvons.

Au bout du compte, 3h plus tard, une décision fut prise lorsque un nom fut proposé devant toutes les huiles du gouvernement présentes dans le Bureau. Et, peut-être signe positif à y voir, cette proposition fut accueillie avec enthousiasme et acceptée de manière complètement favorable par l'ensemble. Fallait-il y voir un signe qu'il en serait de même au Sénat dans 2 jours? Possible, mais pas obligatoire. Seul l'avenir le dirait. Dans 2 jours, la Nouvelle République serait fixée sur son sort.

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L'ambiance était particulière au sein du Sénat de la République: aujourd'hui, une décision devait être prise, lourde de conséquences, difficile à prendre et en même temps si simple. Qui de celui ou celle que l'on proposerait serait le nouveau Chef d'Etat du gouvernement galactique? Un nom à indiquer sur les datapads des nacelles sénatoriales, un "oui" ou "non" face au nom, une validation de la réponse, et fin de l'acte.

Mais avant d'en venir là, il faudrait d'abord débattre, argumenter, échanger, contre-argumenter, critiquer. Car une telle décision ne serait jamais prise sans l'aval du Sénat et à travers lui, des peuples qui constituaient la Nouvelle République. La démocratie exigeait que l'on porte aux votes une telle élection. La vie politique républicaine, le cœur de la nation, reposaient ici dans cette assemblée et ce bâtiment illustre. Il était aujourd'hui temps de refermer une page de ce livre pour en écrire une nouvelle, vierge de tout mot encore, n'attendant que la plume d'un nouveau leader pour reprendre l'héritage laissé par un noble dirigeant.

Place au spectacle.

La séance au Sénat débuta par la répétition du discours de démission de Leia Organa quelques jours auparavant suivi des applaudissements - bien que cette fois-ci bien plus modérés et moins nombreux - des sénateurs et sénatrices. Puis vint l'inévitable mention de la raison de cette séance et à ce moment là, au sein de la nacelle centrale réservée au Chef d'Etat et ses assistants ou conseillers, Mon Mothma se leva, sa voix portant facilement dans toute la salle grâce aux appareils intégrés dans la nacelle et le Sénat.

Sénateurs et Sénatrices, membres estimés de la Nouvelle République, c'est en ces jours bien agités que moi, Mon Mothma, parlant en tant que représentante de l'ex-Présidente Organa et ancienne membre du Haut-Conseil, je me tiens devant vous. Cette séance est née de la volonté de votre, de NOTRE gouvernement, de traiter une nécessité urgente et ne pouvant souffrir quelque attente ou retard que ce soit. En effet, la Nouvelle République ne peut exister aux yeux des autres nations que si elle dispose d'un représentant. Un chef, un leader, quelqu'un qui incarne nos valeurs et nos aspirations pour la galaxie, quelqu'un qui saura être le visage de la République et ses peuples aux yeux de tous. C'est dans ce but que cette séance est maintenant officiellement ouverte.

Le temps des divisions n'a que trop duré, le temps du conflit, de la guerre et des tensions constantes ne peut plus durer à présent qu'un ennemi mortel surgi du passé vient pour nous exterminer tous. Si la scission avec les Colonies du Nord m'a appris quelque chose, c'est que la guerre nous a tous coûté bien trop cher pour se poursuivre. La galaxie n'a rien gagné de notre combat permanent depuis maintenant près de 5 ans à part des pertes matérielles, financières et plus que tout, humaines. Tant de vies ont été perdues dans ce conflit destructeur et pourtant nous refusons de voir les choses en face.

Il est temps de changer les choses, de faire preuve de pragmatisme. Un nouveau Chef d'Etat et Président doit être élu et ce dernier doit faire montre d'une volonté de changement, des changements radicaux et profonds dont nous avons tous besoin, que nous voulions l'admettre ou pas. Le Sénat représente la voix de la galaxie et du peuple, il est temps pour lui de se faire entendre plus fort que jamais à l'aube d'une décision aussi critique à prendre. Car de cette décision, découlera l'avenir pour nous, la Nouvelle République mais également pour la galaxie et les peuples non-républicains. J'ai toute confiance en la démocratie et les idéaux qui l'ont porté au long de l'histoire galactique tout comme j'ai confiance en les braves représentants du peuple qui me font face aujourd'hui.

Sénateurs et Sénatrices, le Haut-Conseil de la Nouvelle République propose comme nouvelle Présidente et Chef d'Etat de la Nouvelle République, Mon Mothma ici présente.


#31224
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La nouvelle s'était répandue au Sénat depuis un moment, aujourd'hui toutes les craintes ou espoirs s'était déjà exprimés, la Présidente Leia Organa, quittait son poste et ses responsabilités. En tant que membres des Démocrates, Enell Rimms espérais faire gagner en influence son parti. Depuis plusieurs jours il discutait déjà avec de nombreux autres membres du Sénat, entre débats d'idées, vin de qualité, et petits-fours, une idée séduisante lui vint à l'esprit. "Pourquoi ne pas accéder au poste de Président ?" Ou tout du moins atteindre les plus hautes sphères, que ce soit avec un poste de Ministre, ou grâce à un habile jeu d'influence. "Atteindre ces hautes sphères pourrait me permettre d'influencer les lois, afin de continuer de faire prospérer Denon" avait-il penser ces derniers jours.

Il avait mis plusieurs heures à préparer son discours, en fait, il ne préparait presque jamais son discours, il notait les points à aborder, certaines formulations de phrases importantes et quelque phrase-chocs qu'il apprenait par cœur. Aujourd’hui c'était un peu différent, l'importance de la situation exigeais une certaine rigueur, même si il allait laisser place à beaucoup d'improvisation.

Lors de la séance au Sénat, dans la rotonde.

la pression était à son comble, il était assis dans son siège, avec lui 2 dignitaires d'Iseno et d'Ardru, il travaillait de temps en temps avec eux, mais il ne les connaissais pas bien, ni ne les aimais trop. Tous attendait le début des discours, il y avait toujours un certains vacarme dans la rotonde, chacun y allait de son petit commentaire, comme une classe d'enfant dissipés.

Soudain tout le monde se tût, Mon Mothma s'était avancée. Même si elle était un adversaire sur l'échiquier politique et qu'elle n'avait pas les mêmes opinions politique, la représentante Mothma était très respecté, c'était le cas de Rimms, il l'admirait et la respectais elle était bien la seule Néo-républicaine qu'il respectait un temps soit peu.

Elle exprima un discours redonnant du courage, pacifiste et censé au sujet de la guerre et de ce qu'elle nous a coûté. Evidemment elle s'est proposée pour succéder à Organa, cette candidature était plus que prévisible, et il est clair qu'elle est la grande favorite chez les néo-républicains.

La nacelle sénatoriale du secteur Iseno s'avanças au centre de la Rotonde, la boule au ventre, Enell Rimms allait parler devant le Sénat, face à tant d'aillés potentiels, d'ennemis, d'amis ou de rivaux. Il se levas, pris une grande inspiration pour se calmer, s’éclaircit la gorge et commenças son discours...

« Mes très estimés collègues, dirigeants de la Galaxie, influenceurs de bons augures, je ne me suis que rarement présenté devant vous. Je m'appel Enell Rimms originiare de Denon,
depuis 7 ans je suis Sénateur du secteur Iseno. Aujourd'hui nous sommes libres, libres du fardeau impériale,
grâce au combat qu'a mené l'Alliance Pour Restaurer la République. L'un des principaux acteurs de cette rébellion, vous as demandés votre confiance, et vous le lui avez accordé, aujourd'hui après 6 ans au pouvoir,
la Nouvelle-République doit faire un choix, celui de la raison.

Jusqu'ici, le conseil dirigeant, ses représentants, et bien évidemment, sa présidente, n'ont pas tenus leurs promesses. L'Empire existe toujours, et pire encore, la guerre n'est toujours pas terminée après 11 ans de lutte, et des milliards de morts à travers la Galaxie. Aujourd'hui plus que jamais la paix est nécessaire, le temps de la prospérité économique est arrivée ! Lavons nos anciennes rivalités nouons des liens commerciaux avec l'Empire, la Galaxie s'en porteras mieux ainsi...

Je sais ce que certains d'entre vous pensent. "Comment pourrions-nous devenir alliés aux impériaux, eux qui ont commis tant de crimes !" L'Empire a changé, nous le savons tous, il est inutile de se laisser berner par la propagande d'Organa et du Conseil ! Aujourd'hui eux et nous sommes égaux, rien ne pourrait laisser penser le contraire, entre nations galactiques, la coopération est la seule voie pour la prospérité. La guerre n'apporte que peur, mort et désolation sur son passage.

Aujourd'hui, honorables membres du Sénat, je ne viens pas vous séduire, je ne viens pas vous appâtez avec de promesses de paix qui traînent la pattes depuis trop longtemps, aujourd'hui je vous propose la voie de la raison, de la paix, et de la prospérité. En ce jour, et avec le soutient de l'Union des Démocrates Galactique.., je vous invites à faire barrage au parti néo-républicains !
»


La pression retombe... Le sénateur se rassois, il espère avoir été bon...
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La séance n'avait pas tardé. A peine la presse s'emparait-elle de la nouvelle, tombée comme une bombe après le scandale sur la disparition spontanée de la Présidente - que des médias marginaux et indépendants disaient alors enlevée, mais l'opinion majoritaire avait tôt fait de diaboliser cette prise de position jugée "extrémiste" et "dangereuse pour la démocratie" avant de repartir sur leurs histoires de désertion de poste sur fond de reportages champêtres sur les maraîchers du Grand Sud Galactique - qu'un remplaçant était déjà en train de s'avancer. Aucun chef par intérim, rien. Le vote était déjà presque acté quand on présenta le candidat.

Un candidat, était-il besoin de le rappeler, sans limite de mandat.

Ian s'en gaussait sous cape. Mothma n'avait jamais eu l'air d'une ambitieuse, autre que pour des besoins populaires. Une révolutionnaire, pas une politicienne. Sa carrière s'était jouée sur une résistance armée envers l'Empire, et l'avait portée au titre de Chef d'Etat par intérim à la reprise de Coruscant. Jusqu'ici, sa côte de popularité n'avait jamais cillée. Rien de comparable avec celle d'Organa, qui avait battu des records d'impopularité. Et qui, comme il fallait le faire, avait agi avec résilience et résistance, faisait fi des avis populaires comme un crocodile à qui on jette une poignée de gadins polis.

Etait-ce son but dès le départ ? Prendre le pouvoir en se jugeant digne de faire pousser des plans sous la couche de cendre soulevée par un règne semé de paradoxes et de discours oiseux ? Ian en doutait, mais rien n'était impossible. Il naviguait depuis peu en politique, mais les coups bas industriels étaient un art qu'il pratiquait depuis plus de 70 ans. Rien qui ne le préparerait pas à une telle possibilité.

La rotonde accueillit son premier avis. Son panneau d'affichage à côté des commandes de la nacelle indiquait "Enell Rimms, Secteur Iseno" à cpoté de quelques informations générales qu'Ian survola, l'air de rien. Il mit ses doigts en pyramide sous son nez et écouta, jambes croisées, assis au fond de son fauteuil. Son comptable attitré, affalé à son côté, consultait de façon compulsive son datapad d'affaire, tandis qu'en face trônait sa représentante, qui n'était autre que sa femme, originaire d'Haruun Kal. On disait ses habitants tous imprégnés de la force. C'était sa peau ébène et ses yeux d'obsidienne qui l'avaient séduit. Elle était âgée de 20 ans quand il l'avait vu pour la première fois. Elle en avait aujourd'hui 58. Je pourrais être son grand-père. Et pourtant, physiquement, nous avons le même âge. Cette proximité se ressentait jusque dans leur intimité.

Le discours de Rimms se termine. Quelques applaudissements. Ian appuie sur un bouton, qui clignote d'orange. Il demande la permission de parler. Le clignotement se stabilise... Ah, ça va être à lui.

La parole est donnée à Ian McGree, Sénateur de Kalarba.


Clignotement fini, la diode passe de l'orange fixe au vert fixe. Une autre pression, et la nacelle s'avance.

Messieurs Sénateurs, Mesdames Sénatrices. Tout d'abord, je me joins à tous pour féliciter comme il se doit la Présidente Organa pour son mariage récent. Et j'espère que tous ici se joindront à moi pour la remercier de ses années de services à la République Galactique que nous servons tous ici, n'est-ce pas.


Une entrée qui provoquera grincements de dent, applaudissements hypocrites ou sincères, ou encore houspillements. Stupides gens.

Tout d'abord je demanderais aimablement au Sénateur Rimms pourquoi il souhaite s'opposer au parti Néo-Républicain alors qu'il propose, en son nom de surcroît, l'exact même programme énoncé ici par la Conseillère Mothma.


Quelques rires.

Le sujet ici concerne avant tout la proposition claire qui a été formulée par la Conseillère Mothma. A savoir remplacer la Présidente Organa, qui démissionne de ses fonctions après une période probatoire, par la Conseillère Mothma ici présente. Si son discours parle de paix établie, il est à préciser que cette paix ne revêt aucun caractère ciblé et s'ancre dans une idée généralisée. Mais le Sénateur Rimms soulève une question intéressante que nous adressons en clair à Mon Mothma, sans entrer dans une opposition de principe qui répond avant tout à un agenda politique plus qu'à une interrogation légitime... La politique attendue par un changement de présidence en faveur de l'ancienne représentante de Chandrila et héroïne de la Rébellion inclut-elle de signer un traité avec l'Empire Galactique, en vue de mettre à plat une situation martiale tendue avec la Nation du Nord ?


Il n'a pas fini, il l'indique d'un geste ample.

Et, en sus de la politique sur les relations diplomatiques, a-t-on quelque part une synthèse disponible sur les propositions sociales, économiques, militaires et éducatives de la possible nouvelle présidence ? Doit-on s'attendre à un virage social ? A une place plus importante de l'Etat Providence ? A des aménagements des territoires ? La ligne Organa va-t-elle se poursuivre, s'améliorer, s'abolir ? Nous aimerions en savoir plus. Nous savons que la Conseillère Mothma s'en souvent montrée favorable à une baisse des dotations militaires et à une réduction des effectifs professionnels allant jusqu'à 95% de nos forces actuelles. Est-ce qu'un traité de désarmement est en voie de négociation avec l'Empire si une telle politique est en réflexion ?


Dernier point.

Et enfin, est-ce que le Conseil a jugé bon de proposer des élections libres pour la poste de Président de la République ? Chose qui servirait au mieux l'appellation de démocratie.
#31232
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Sa proclamation à la candidature pour le plus haut - et le plus convoité - des postes de pouvoir républicains avait été accueillie par un silence tonitruant au sein du Sénat. Choc? Surprise? Peut-être un peu de chaque, elle ne pouvait pas croire qu'il ne se trouvait personne parmi ces centaines de sénateurs et sénatrices pour s'être douté d'une pareille issue. Il était pourtant aisé de deviner que la plus proche conseillère de l'ex-Présidente, ayant auparavant été l'une des leaders de l'Alliance et brièvement dirigeante du Conseil Provisoire, avait forcément le bagage politique et les motivations nécessaires.

En vérité, la Chandrillienne était un oiseau rare dans le paysage politique actuel, et pleine d'étonnants paradoxes. Politicienne de cœur mais par vœu de servir ses compatriotes, leader par nécessité, elle ne voyait dans le siège présidentiel nul moyen d'assouvir son pouvoir personnel ou de favoriser sa patrie d'origine. Elle était de ces gens qui désiraient servir en dirigeant, si curieux que puisse paraître un tel axiome. Radicalement opposée à l'Empire, elle n'avait pas hésité à prendre les armes peu importe les sacrifices et le temps que cela nécessiterait.

Et voilà qu'elle se prononçait presque ouvertement depuis un certain temps comme favorable à une paix véritable et durable. Quelle étrange femme que voici donc. Mais après tout, ne dit-on pas que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis? Ayant écouté les discours successifs des 2 sénateurs qu'elle connaissait seulement de réputation et non pas personnellement - à corriger éventuellement plus tard - elle songea qu'il était temps de préciser un peu le fond de sa pensée sur quelques points.

Elle attendit patiemment que McGree ait fini avant d'appuyer sur un bouton de sa nacelle pour demander un temps de parole, qui lui fut accordé. Il était temps maintenant de faire preuve d'un peu de son talent légendaire pour les beaux discours.

Je salue les interventions de mes estimés collègues et les remercie pour leurs excellents arguments. Je conçois vos inquiétudes fort à propos, Sénateur McGree, tout comme j'adhère à la même vision de prospérité qui est la vôtre, Sénateur Rimms. Je tiens à rappeler cette phrase de notre Déclaration Formelle de Rébellion jadis adressée à l'Empire:

Nous sommes convaincus que l'Empire Galactique a bafoué -de façon volontaire et malveillante- les droits des citoyens libres de la Galaxie. Nous avons donc décidé d'exercer le droit inaliénable qui nous autorise à le renverser.
Nous n'avons pas pris cette décision à la légère. Un gouvernement établi depuis longtemps ne devrait jamais être changé pour des raisons mineures ou simplement conjoncturelles. Toutefois, quand un tel gouvernement n'a pas cessé de commettre des abus, des atrocités et d'autres actes moralement répréhensibles, exprimant par son comportement une volonté claire de réduire en esclavage tous les êtres libres, il est de notre droit -et de notre devoir- de le renverser.


Tout comme j'ai jadis reconnu la nécessité, le devoir qui était le mien de combattre une tyrannie sanguinaire, je reconnais la nécessité d'admettre que cette tâche, selon moi, touche à sa fin. Ainsi que vous l'avez fait remarquer, Sénateur Rimms, l'Empire a changé. Est-il devenu démocratique? Certes non. Mais a-t-il fait preuve des mêmes tares qui nous ont jadis poussé à le combattre de toutes nos forces? Assurément non. Probablement ne serais-je jamais entièrement d'accord avec la vision de l'Empire et son nouvel Empereur. Mais je reconnais l'obligation qui incombe à tout dirigeant ou dirigeant présomptif de savoir quand il faut changer son fusil d'épaule.

Voilà qui répond à l'une de vos questions je le pense, Sénateur McGree, bien que j'y apporterai quelque précision. Je crois qu'il est en effet vital de signer un traité de paix avec l'Empire. Non parce que je le considère comme complètement différent de celui que j'ai combattu, mais parce que, bien au-delà des soulèvements politiques qu'il a pu connaître, je vois les choses avec pragmatisme. La galaxie se trouve déchirée depuis de longues années par un conflit sans fin et qui ne verra émerger aucun véritable vainqueur.

Pire encore, un ennemi bien plus dangereux se dresse contre nous. Nous ne pouvons pas nous permettre d'affronter 2 ennemis aussi dangereusement puissants simultanément. Pour le bien et la survie de la Nouvelle République, de la galaxie et de ses habitants, un traité de paix mutuellement profitable et surtout mutuellement approuvé doit voir le jour.

Pourtant, et cela peut paraître paradoxal, je ne suis pas partisane de réduire les effectifs militaires actuels. Ainsi que je l'ai déjà mentionné, les Sith sont de retour. Réduire nos forces, c'est inviter un désastre à venir se jeter sur nous. Que ferons-nous pour protéger nos concitoyens si en parallèle de cela, nous démobilisons nos flottes et troupes? Comment pourrions-nous alors assurer notre défense? Notre premier devoir, c'est de défendre notre nation par tout les moyens nécessaires. Non pas de basculer dans le pacifisme à outrance. Une démocratie ne se défend pas qu'avec des mots je le crains, sinon le regretté Sénateur Organa serait encore là.


Elle se tut quelques minutes afin de laisser chacun digérer ses propos. Bien sûr, elle devait s'être fait autant d'alliés que d'ennemis à présent. Il en allait ainsi de la politique, on ne pouvait pas obtenir l'approbation de tous, la pluralité des opinions empêchant une unanimité complète. Cela ne la dérangeait pas outre mesure, la démocratie rimait également avec le désaccord. Sa plus grande force était également sa plus grande faiblesse en un sens.

Pour répondre à votre dernière question, Sénateur McGree, sachez qu'il est en effet possible à d'autres candidats de se présenter en tant que nouveau Chef d'Etat de la Nouvelle République. Cela est toutefois soumis à quelques conditions: - le candidat doit être majeur, c'est-à dire être âgé d'au minimum 21 ans;
- le candidat doit être membre du Sénat ou du gouvernement, ou avoir été membre du Sénat ou du gouvernement depuis moins de 10 ans;
- il est fortement recommandé au candidat d'avoir l'aval du Haut-Conseil, du fait de la possibilité de celui-ci de s'opposer à l'élection d'un Chef d'Etat en cas de vote unanime.
Toute candidature sera ainsi portée à l'attention du Sénat ET du Haut-Conseil. Afin de garantir le processus démocratique, je précise que tout candidat à la mandature qui appartient actuellement au gouvernement ou au Haut-Conseil n'aura pas le droit d'exprimer son avis au sein du Haut-Conseil sur ladite candidature. Je puis ainsi vous affirmer à tous, sénateurs et sénatrices, que je n'aurai aucun pouvoir décisionnel vis-à-vis d'autres candidats potentiels au siège de Chef d'Etat. Ma candidature, volontaire, n'est que celle d'une humble et modeste citoyenne républicaine désireuse de servir son Peuple, sa Nation et son Sénat.
#31234
Ernesto Garcia ruminait sur sa nacelle avec les quelques assistants qu'il avait avec lui dans la nacelle ...

Il écouta la réponse de la Haute conseillère Mothma, il ne doutait pas de ses grandes qualités, mais s'en moquait éperdument ... il s’intéressait aux options politiques du nouveau gouvernement...

Bondissant sur son fauteuil il se mit à huer au moment où l'on parlait de paix ... puis applaudit quand on le rassura sur les crédits militaires...

Lorsque la conseillère acheva son discours elle reçu des applaudissements dont ceux, modérés, d'Ernesto...

Ce dernier, en même temps appuyait frénétiquement sur le bouton afin d'obtenir la parole ... surpris d'avoir la chance de l'obtenir aussi vite, il eut un instant d'hésitation avant de dire :


« " Conseillère Mothma, vous avez été, êtes et serez toujours pour nous le symbole de la révolte du peuple opprimé contre le pouvoir de la Tyrannie de l'ordre Nouveau...

Au moment où Leia Organa se retire du jeu politique, gloire à elle aussi, vous vous présentez comme une alternative...comme un recours...

Pour vous soutenir il nous faut cependant une esquisse générale de votre Projet...Notamment sur les politiques sociales, de développement et écologiques"
»


Il replaça son béret , puis finalement le prit dans ses deux mains ... avant de tendre son bras, le tenant des sa main gauche d'un geste ample un peu théâtralement pour donner de l'ampleur comme pour accompagner le début de son discours ...


« "Nous représentons la voix du peuple galactique, du peuple opprimé à qui nous avons rendu la liberté en le libérant du joug de Démons Capitalistes, Racistes et oppresseurs de l'ordre Nouveau, le peuple a plus souvent qu'à son tour donné sa vie et ses efforts pour l'effort de guerre...
Je suis moi même ouvrier de l'industrie d'armement, je sais de quoi je parle... nous avons suer sang et larmes afin de chasser l'Empire dans les confins de la Galaxie...

Renoncer à libérer les peuples opprimés de l'Empire, c'est égoïstement, se dire c'est bon nous ça va ... crevez en silence, puisque nous, nous sommes libres....

Non! Renoncer à libérer nos frères et sœurs de leur esclave condition, c'est renoncer à l'idée même de liberté qui est la base même, la Raison de vivre de la République ..." »


*Applaudissements*

« "Si la menace est trop grande, il faut un accord temporaire, une trêve au mieux, mais une paix serait la première pierre de la construction de notre défaite, puisque tôt ou tard, des gens bien intentionnés justifierons par la paix le désarmement progressif ou la tombée en désuétude de nos vaisseaux...

Un Grand homme a dit un jour : refuser de faire la guerre à ton ennemi, c'est lui laisser, par faiblesse, plus de temps pour préparer ta perte ! »



« Et nous allons faire du commerce aussi en plus, voila encore les capitalistes aveuglés par l'argent... au point de ne pas réaliser qu'une dictature pourra toujours s'arranger pour avoir des prix moindres qu'une démocratie... commercer avec eux c'est accepter de jeter des milliards d'ouvriers au chômage ou à la rue incapables de nourrir leurs enfants, c'est affaiblir nos économies et renforcer la richesse de notre ennemi.... pour lui permettre plus rapidement de fondre à nouveau sur nous...


Dites nous que vous ne serez pas la présidente de la faiblesse, pas celle des comptables, pas celle des Capitalistes dévôts, mais un vrai dirigeant lucide et audacieux... " »


*Il y eut une partie d'applaudissement effrénés, quand ceux pour la paix étaient moins enthousiastes*
#31235
Alistair McKeon se trouvait sur Coruscant lorsque la nouvelle de la démission, surprise, de Leia Organa était tombée.
McKeon avait été surprit comme un grand nombre de Sénateurs ainsi que, certainement, la majorité de l'opinion publique républicaine et galactique. Il n'aurait pas été étonné d'apprendre qu'un ou deux impériaux aient trouvés la chose surprenante eux aussi.

De part son passé en lien avec la famille Organa, il avait été attristé de la nouvelle. En effet il faisait partis des soutiens quasi inconditionnelles de la Présidente, ex Présidente, dès les premiers jours. Ho certes pas sur tous les sujets et il soupçonnait le destin de n'avoir pas aidé la jeune Princesse d'Alderaan. trop vite propulsé aux responsabilités et au cœur de la mêlé pour combattre l'Empire, pas exactement le parcours du Chef de l'Etat d'une entité d'ampleur Galactique avec son lot de profiteurs et de coups bas politiques.

Mais lui n'avait pas jeté la pierre...et ne la jetterait pas davantage à présent. A présent, il fallait songer à l'avenir et non pas se quereller sur le passé.
Sitôt la nouvelle connue, il en avait fait part au Régent de Dac ainsi que le Roi lui même et avait longuement discuté avec eux. Notamment de la position à tenir quand à la démission de Leia Organa ainsi que celles vis à vis des futurs candidats au poste de Président de la Nouvelle République.

Le nom de Mon Mothma était sortie, assez logiquement pour les Dac. Les Quarrens avaient été sans grandes opinions sur le sujet et s'en étaient remis à leur Sénateur sur cette affaire. La quasi totalité des immigrés du secteur avaient marqués leur enthousiasmes spontanés quand à la possible nomination de Mon Mothma à la succession de Leia. Pour des raisons sommes toutes évidentes.


A présent Alistair suivait les débats depuis sa nacelle dans la rotonde sénatoriale. Il n'avait absolument aucune envie de se jeter dans une sortes de pugilat, où il voyait bien les différents intérêts partisans poindre ici et là. Beaucoup d'idées de commentaires pointaient en lui, mais il préféra rédiger un message privé à l'adresse d'une part de Mon Mothma elle même, mais également des Sénateurs du Secteur de Kashyyyk, d'Enarc ainsi que des Mondes demeurés loyaux au sein des Colonies du Nord. En excluant bien entendu les Sénateurs ayant déjà pris la parole sauf Ernesto Garcia:


"-Nous pouvons aller de l'avant, mais pour cela il faut une Nouvelle République forte et bien organisée. Instaurer la paix ainsi qu'un désarmement progressif peut être tentant, mais l'Empire demeure l'Empire. Lorsque nous aurons gagnés de nouveaux Systèmes à la cause républicaine, alors nous pourrons discuter d'une paix réelle et véritable. Nombres de Mondes demeures malgré eux sous le joug de l'Empire. Celui ou celle qui pense pouvoir négocier maintenant une paix sans imposer un vote surveillé sur ses Mondes est un imbécile. Voir un traître. Et l'Empire riera, s'il ne rit pas déjà, de notre faiblesse actuelle.
Je soutiendrai madame Mothma, si elle soutient une Nouvelle République plus forte et en accord avec ses idéaux et ce pourquoi beaucoup sont morts.
Madame Mothma, si la mort vous pèse de trop pour poursuivre la lutte...passez votre chemin. Car les massacres de Chandrilla, Alderaan, Naboo, Kashyyyk et la tentative sur Dac n'avaient pas d'autre but que de faire plier par l'amoncellement de morts.

L'Alliance rebelle à dit "non" à l'Empire, nous ne pouvons pas nous prétendre unis si nous baissons la tête par ce que c'est trop difficile.

Envoyez donc bouler les lâches et les partisans de l'Empire ou de la Sécession à la sauce Tega, et construisons ensemble une Nouvelle République sans compromis avec ses principes. Les sympathisants de la République vous suivrons.

Que la Force soit avec nous."
#31336
Les sénateurs défilaient tous, les uns après les autres, et aucun ne semblait avoir compris le point que soulevais le sénateur Rimms. Il ruminait dans sa très légère barbe coupée à ras et très imparfaite, ses compagnons représentants du système Iseno ne lui prêtais pas spécialement attention, à vrai dire les différents membres de cette délégation ne s’appréciait pas trop entre eux, pour Enell, ils n'étaient que des collègues de travail sans importance ni influence, de toute façon il le savait c'était à lui que Denon avait fait confiance.

Il re-demanda la parole et du attendre plusieurs minutes patiemment, assis, penché vers l'avant, respirant fortement. Là il allais devoir laisser place à l'improvisation. La parole lui était accordée maintenant, il fallait se lancer...

« Chers amis, amoureux de la Liberté et de la Démocratie. Je crains, que le fond de mon propose n'est pas été compris par tous. »


Dit-il en regardant tour à tour ceux qui avaient parler avant lui.

« Alors, je vais revenir dessus. La Paix, est une nécessitée absolue. Sur ce point je crois que nous sommes tous en accord, mais cependant, je doute que les membres du parti gouvernant sois encore en capacité d'affirmer qu'ils veulent la Paix, cette guerre c'est EUX qui l'ont déclenchés, et ils l'ont poursuivis, tout en promettant la Paix et la Justice aux mondes libérés... »

Il marqua une légère pause.

« A cause de la lenteur des négociations, dû à manque de motivation c'est certain, de nombreux monde ont encore eu à souffrir de la guerre. Et la guerre, pour la faire il faut être deux.
Nous ne pouvons espérer la Paix avec des menaces, laissons le temps faire son oeuvre, les négociations commerciales s'installer, les relations s'améliorer, et la Galaxie prospérer !
»

Des applaudissement commençaient à se faire entendre depuis les sièges de Démocrates

« Laissons là nos bas instincts guerrier et belliqueux ! Il n'y a qu'au travers des échanges que la Paix pour s'installer durablement ! Et ne croyez pas ceux, qui ont acquis le pouvoir grâce à la guerre, aux conflits, à la Rebellion ! Ils ne sont que menteurs dans cette histoire, et ils se trompent quand ils vous disent que l'on a la Paix en préparant la guerre ! Ils sont dans l'erreur ! »


Sur ces dernières phrases, tous ceux qui n'appréciaient pas les Néo-Républicain se joignaient aux Démocrates pour applaudir de toutes leur force, donnant au discours de Rimms, une force spectaculaire.
#31338
Le sénateur Alden, de la planète Tantra, membre du parti Néo-Républicain prit le temps d'écouter et d'analyser les arguments et positions des uns et des autres...Il prit la parole à son tour après avoir signalé son intervention.

Image
Alden Bradley



Eminents collègues,

Nous vivons, une fois de plus, des circonstances historiques, non seulement pour un événement d'importance, le mariage de l'une de nos leaders qui enclenche, par son départ, des élections. Sans compter que sur cette transition indispensable, se greffent, en arrière-plan, nos futures relations géostratégiques avec une Nation tiers : l'Empire.


Il laissa le silence remplir l'auditoire durant quelques secondes...

Il est impossible de nier la mémoire de ceux qui ne sont plus parmi les nôtres, impossible de nier les destructions passées ou qui, pour certaines planètes, en subissent encore les conséquences...Néanmoins, un effort d'analyse doit primer face à l'émotion qui peut étreindre chacun d'entre nous, face à la douleur de nos pertes.

Oui, c'est vrai, l'Empire perdure et n'a pas été vaincu mais depuis Yavin, il a perdu du terrain, il s'accroche à ses positions et il n'est plus celui d'hier même si son souhait reste semblable au nôtre qui est celui de conserver sa souveraineté voir même de l'étendre...

Comme l'a signalé Mon Mothma, ignorer qu'un danger plus important arrive et a déjà frappé une planète neutre, cela serait faire preuve d'un aveuglement certain.

Par conséquent, je me positionne en étant partisan d'un "status quo" prudent en demeurant alerte, un avenir proche nous dira, si oui ou non, l'Empire est encore capable de trahison(s), dans le cas contraire, nous pourrons nous féliciter de faire profiter à tous des bénéfices d'une paix durable sinon il ne nous reste plus qu'à continuer notre effort de guerre jusqu'à la victoire finale.

Je partage la position de Mon Mothma sur la situation, celle-ci a évolué, notre position se doit de rester évolutive et non figée sur le passé. Mon Mothma bénéficie de mon soutien pour assurer la continuïté après le départ de la Présidente Organa. Son expérience, sa finesse d'analyse, sang-froid et représentativité, gages d'une compétence éprouvée, sauront assurer à cette transition, une continuïté dynamique.

Eminents collègues, je vous remercie de m'avoir écouté.


La nacelle d'Alden reprit sa position initiale dans l'attente d'une autre intervention.
#31344
Le Sénateur Garcia marquait un point en pointant du doigt la possible interprétation que pourraient faire certains d'une proposition de paix. Mais pour Mothma, les choses n'étaient pas aussi simples, ne l'étaient jamais et ne le seraient jamais. Elle aurait pu se sentir piquée au vif par l'accusation à peine voilée d'abandonner le combat qu'il avait proféré mais garda son calme, habituée aux bras de fer politiques du Sénat.

Sénateur Garcia, je crains que vous ne vous fourvoyiez quelque peu. Il n'est ici pas question de commercer librement avec l'Empire. Du reste, une telle décision ne pourra être prise qu'une fois des accords de paix trouvés, et seulement encore faudra-t-il l'accord du Sénat, du gouvernement et même de l'Empire. Si je peux concevoir vos inquiétudes, je tiens à vous rassurer: aucun accord commercial n'aura lieu dans un futur proche, et pas sans que le Sénat ne soit consulté avant.

Ce qu'il vous faut comprendre, c'est que la Paix ne rime pas forcément avec le désarmement, ni ne signifie directement que nous renonçons au but de la République. Cela fait 30 ans que nous imposons à la galaxie toute entière un état de guerre permanent. Nous l'avons fait jusque-ici pour de bonnes raisons et parce que c'était nécessaire, parce que c'était vital, parce que c'était notre droit et notre devoir. Mais il faut se rendre à l'évidence: le conflit n'avance pas, la guerre ne progresse nullement et rien ne nous permet d'affirmer que nous en verrons la fin.

L'Empire n'est plus le monstre tout-puissant qu'il était. L'Empire est parti se réfugier dans le lointain Nord, d'ou il ne contrôle plus qu'un très mince territoire comparé à avant. L'Empire, ainsi que le fait très justement remarquer le Sénateur Bradley, a subi de profondes réformes et changements tout au long de ces dernières années. Mais je ne suis pas aveugle pour autant, l'Empire reste l'Empire. Je ne suis pas partisane de la naïveté, pas plus que je ne saurais me voiler la face.

Cette paix que je propose dans l'éventualité ou je serais élue ne se base pas sur la confiance absolue envers notre plus vieux et dangereux ennemi mais sur une nécessité que nous, instance dirigeante de la République, n'avons pas le droit d'ignorer sciemment. Elle a pour fondation la promesse d'offrir à la galaxie du temps, du temps pour panser ses plaies, pour souffler, pour réaliser qu'il existe autre chose que la guerre.

La République ne peut tout simplement pas se permettre d'être constamment en guerre et en conflit. Elle doit avoir besoin d'autre chose, elle doit viser d'autres objectifs. Elle doit se renforcer au sein de ses territoires, elle doit viser la prospérité et l'épanouissement autant économiques que territoriaux. Songez bien, sénateurs, que c'est le sang de nos fils et nos filles que nous faisons couler depuis près de 30 ans. C'est la richesse et la stabilité que nous sacrifions pour des gains somme toute dérisoires. L'Empire reste solidement établi et ne faiblit pas tandis que la République s'enlise et se divise.


Elle laissa passer quelques minutes pour que chacun comprenne bien ses paroles, le temps pour elle de pouvoir s'apercevoir qu'elle avait un message du Sénateur de Dac. Son message, sans concession et très clair, méritait une réponse tout aussi claire.

    Sénateur, vous qui avez justement vécu la tragédie d'Alderaan tout comme j'ai vécu celle de Chandrila, je suis surprise que vous ne puissiez voir les choses de la même manière que moi. Vous avez le tort de supposer que je songe à la paix par peur et par abattement mais rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. C'est au contraire parce que je crois profondément en la République que je souhaite la voir survivre à une guerre ou elle ne fait que perdre ses enfants, son prestige, ses valeurs et ses croyances. Maya Tega, pour toutes les tares dont elle souffre, avait au moins raison sur un point: le conflit perpétuel n'est pas à notre avantage.

    Nous ne sommes plus à l'époque de l'Alliance Rebelle, Sénateur. Nous ne sommes plus une guérilla activement soutenue par toute une galaxie. Nous sommes un gouvernement élu et qui, par conséquent, a des responsabilités envers les citoyens qui nous ont porté à la gouvernance. Et comme tout gouvernement, nous sommes sujets aux critiques les plus virulentes. Nous devons maintenant composer avec une galaxie qui ne nous soutient plus unanimement comme c'était autrefois le cas. C'est pour cette raison, en plus de toutes celles que j'ai pu évoquer jusqu'alors, que je souhaite la paix.

    Mais songez bien qu'à aucun moment je n'ai annoncé la durée de cette paix. Songez bien qu'il est fort peu probable, à mon grand regret, que cette paix ne puisse durer éternellement. Le temps ne profitera pas qu'aux citoyens de la galaxie, Sénateur, il nous profitera à nous, la République, pour songer aux options qui s'offriront à nous. Seul un fou continue une guerre qu'il ne peut gagner, surtout lorsqu'il existe un ennemi bien plus dangereux contre lequel il est possible de faire front commun, même provisoirement.

Le ton de sa réponse avait été des plus directs sans pour autant renier la proposition de son homologue. La République ne pouvait pas s'étioler et mourir par entêtement et parce qu'elle refuserait de reconnaître les faits avant qu'ils ne viennent lui exploser à la figure. Par son dévouement envers cette dernière, Mothma ne le permettrait pas. Elle avait bien trop sacrifié sur le plan personnel comme le plan plus général pour rester immobile devant le spectacle de la démocratie se déchirant elle-même.

Heureusement, les paroles du Sénateur Bradley lui mirent du baume au cœur. Il existait donc des individus censés même en ces jours sombres et agités. L'homme, bien qu'âgé, était assurément bien plus à sa place au Sénat que bien d'autres selon la Chandrilienne. Tout espoir n'était pas perdu.

Il y a un million de tâches à remplir, sénateurs et sénatrices. Renforcer nos défenses pour vaincre la menace Sith. Tendre la main aux nations du Sud pour les accueillir au sein de la République. Éradiquer le fléau de l'esclavage qui continue de faire rage à l'intérieur de nos territoires. Redynamiser notre économie. Assurer la pérennité de notre démocratie. Songer à l'Union Galactique. Nous ne pouvons pas nous permettre de nous éparpiller dans tout les sens, sans quoi tous nos efforts, tout nos sacrifices, tout ce pour quoi nous avons combattu, tout aura été vain, tout disparaîtra.

Et cela, membres estimés de la Nouvelle République, cela n'aura pas lieu tant que je vivrai. Tant que je serai capable de servir la République pour laquelle j'ai œuvré toute ma vie, je continuerai de me battre pour elle. Ceci, je puis vous l'assurer, vous l'affirmer, ceci est le serment que je fait solennellement devant chacun de vous. La République vivra en moi comme en chacun de vous, mais nous devrons nous battre pour elle, pas contre elle.
#31352
McKeon suivait toujours les débats sans intervenir verbalement depuis sa nacelle. Sage maintient en retrait diraient certains, attitude passéiste et couarde pourraient dire d'autre, Le Sénateur du Secteur Mon Calamari jugeait surtout plus prudent de ne pas se donner en spectacle d'entré de jeux.
La politique était affaire de perception et de posture, trop souvent hélas, et le Sénateur McKeon voulait éviter d'attirer soudain des attaques ou d'autres commentaires qui risquaient d'éloigner du débat véritable.

L'intervention du Sénateur Bradley fut plutôt du gout de McKeon. Il ne prenait pas de grands risques non plus, mais le Sénateur du Secteur Mon Calamari serait bien le dernier à lui jeter la pierre, mais son intervention n'en demeurait pas moins juste dans son analyse. Il n'allait peut être pas assez loin lorsqu'il faisait mention d'une planète neutre, mais en cela McKeon comptait bien renchérir quelque peux. Non par calcul politique, mais par ce qu'un élément essentiel devait être notifié selon lui.

L'alderaanien était sur le point de demander la parole lorsque la réponse de Mon Mothma lui parvint. La réponse était juste à un détail prêt. Un détail qui rappelait douloureusement Leia Organa "je suis surprise que vous ne puissiez voir les choses de la même manière que moi". Ses mots, à peux de choses prêt, rappelaient d'après McKeon tout l'échec de Leia. Son incapacité quasi absolue à envisager qu'une personne n'étant pas du sacro saint avis des Organa pouvait avoir au moins partiellement raison.

McKeon médita quelques instants sa réponse, avant d'envoyer un court message aux même Sénateurs que précédemment ainsi qu'à tous les Néo-républicains. Leur demandant de porter leur soutient à la candidature de Mon Mothma qui, sans être parfaite, était probablement la mieux placée pour ce poste.

Puis il demanda la parole.


"-Honorables membres du Sénat de la Nouvelle République,

Le Secteur Mon Calamari soutient la candidature de madame Mothma ici présente, et soutient sa volonté de cesser des hostilités coûteuses afin d'offrir la paix aux citoyens de la Nouvelle République...mais au delà à la plus grande part possible de cette vaste Galaxie.

Ne demeurons pas dans nos bastions de sécurités, dans des tours d'ivoires de privilèges, tandis que d'autre souffrent.
Montrons notre force, notre unité, notre compassions à tous.
Madame Mothma à raison de dire qu'il nous faut tendre la main au sud, combattre l'esclavagisme et renforcer notre économie.
Mais j'ajouterais aux excellents propos du Sénateur Bradley, lorsqu'il fait mention d'attaque sur une planète neutre par l'Empire, que nous ne pouvons demeurer insensible à cela si l'Empire venait à recommencer.

La Nouvelle République ne peut demeurer immobile si une entité vient à s'arroger le contrôle de planètes et secteurs par la force ou via des manœuvres détournés privant les citoyens de leur libre décision. Que ces entités soient sith ou impériale.

Mais nous sommes une démocratie....quelqu'un d'autre souhaiterait il prendre la parole afin de se proposer à la Présidence de la Nouvelle République?
"

McKeon maintint sa nacelle dans les airs, attendant de voir si quelqu'un réagirait à ses propos. Il espérait une charge en ordre du Sénateur Wookie pour soutenir de même Mon Mothma à ses côtés, ainsi que les Sénateur d'Enarc, des Neimoidiens et des Néo-républicains dans leur ensemble. Ceci afin de faire bloc, même s'il invitait une opposition à se constituer...Davantage par soucis d'image démocratique que par réelle envie de voir quelqu'un d'autre briguer le poste.
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