L'Astre Tyran

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Situé dans le district du même nom, le Sénat Galactique et sa célèbre rotonde abritent le cœur démocratique de la Nouvelle République. Les sénateurs, représentants de tout les systèmes républicains y siègent et font vivre cette institution millénaire.
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By Inktaal Balneeadon
#33031
PNJ: Alistair McKeon, Sénateur du Secteur Mon Calamari

Quelques minutes à peines s'étaient écoulés depuis la désastreuse entrevue entre le Sénateur de Kashyyyk, Alistar McKeon et deux membres du Haut Conseil de la Nouvelle République.
McKeon en était ressortie avec l'équivalent politique d'une tête nucléaire dont lui seul tenait le détonateur. Et un agacement passablement exacerbé envers ce qu'ils appelaient à présent "les cornichons du Haut Conseil".

Passait encore qu'on vienne lui marcher sur les plates bandes politiquement en l'excluant personnellement de la future délégation envoyée auprès de la Centralité.
Mais qu'on foule allègrement du pied la Constitution ainsi que les droits et prérogatives du Sénat....non. Cela ne passait pas. Ni maintenant ni jamais plus, l'ancien Sénat avait bien assez perdu de pouvoirs face à un Exécutif trop fort par le passé...et cela avait donné ce que l'on savait.

Demeurés dans on bureau du Sénat en compagnie du Sénateur Wookie, McKeon avait mis en place toute les sécurités à sa disposition avant d'enregistrer un message à l'intention de tous les Sénateurs représentants des Mondes républicains entre Mon Calamari et Kashyyyk en passant par la fameuse Centralité. Cela en faisait une paire mais sans atteindre le millier pour autant. Une petite dizaine en comptant notamment Dornea. Pas de quoi renverser la baraque mais ce n'était pas ce qu'il visait.


"-Bonjour chers confrères. J'irais droit au but. Vous êtes destinataires de ce message car je cherche en ce jour votre soutient afin de contrer une tentative de coup de main du Haut Conseil, ou à tous le moins de certains de ses membres, contre les responsabilités du Sénat.
En effet suite à une visite diplomatique du Régent de Dac auprès du Gouvernement de la Centralité, j'ai fais remonter au Haut Conseil ainsi qu'au Sénateur Wookie présent avec moi les tenants et aboutissants de cette entrevue, afin notamment de déboucher sur des pourparlers officiels avec la Centralité en vue d'envisager son intégration au sein de la Nouvelle République.

Il m'a été répondu, preuve et témoignage à l'appuis, que le Haut Conseil faisait suspendre le droit de vote d'un Sénateur au débotté avec le concours de la Cours de Justice. Sans procès ni quoi que ce soit, comme au bon vieux temps de l'Empire.

Mais je ne suis pas homme à balancer un scandale sur la place publique. Nos institutions peuvent faire barrage à ce genre de comportements.
Ainsi je demande votre soutient et votre appuis afin de faire voter en séance immédiate par le Sénat, l'envoi d'une délégation diplomatique auprès de la Centralité. Délégation que nous proposerons puisque principaux voisins de cet Etat Galactique.

Sénateurs j'attend vos réponses."


McKeon vérifia une fois son message, puis l'envoya. Il adressa un signe de tête à son vis à vis Wookie, puis offrir de lui servir un nouveau thé glacé en attendant les réponses qui ne manqueraient pas d'arriver.
Au besoin, un canal de communication était disponible pour tous les Sénateurs désireux de parler de vive voie de cette affaire.
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By Inktaal Balneeadon
#33362
Les réponses ne vinrent pas instantanément. Malgré la renommée grandissante du Sénateur du Secteur de Mon Calamari, on commençait à entendre parler de lui, ainsi que le poids certains du Secteur au sein de la Nouvelle République, on ne courrait pas après lui chaque fois qu'il y avait une communication de sa part.

En définitive, une réunion en face à face fut organisée entre les principaux Sénateurs concernés. En effet même si sur Coruscant il était souvent bien plus pratique de discuter via l'holonet, surtout lorsque votre emploi du temps est chargé comme celui de tout bon Sénateur, le sujet était suffisamment important pour qu'on se déplace.

Installé dans un salon, McKeon se trouvait en présence des Sénateurs de Kashyyyk, Bimmisaari, Dornea et Baros, lesquels étaient arrivés à peu près en même temps, ponctuels ce dont McKeon leur était gré.
Après les amabilités d'usage et quelques bavardages sur des sujets futiles, McKeon se leva et ouvrit les bras en signe de bienvenue et aborda le sujet qui les intéressaient:


"-Merci à tous de m'avoir rejoint. Comme vous vous en doutez, je désire aborder le sujet de la délégation diplomatique à envoyer auprès de la Centralité. Néanmoins avant cela, l'un d'entre vous désire-t-il aborder un autre sujet?"

Le Sénateur wookie grogna en secouant la tête, ce que son droïde protocolaire ne prit pas la peine de traduire.
Ce fut le Sénateur de Dornea qui réagit le premier pour intervenir.


[Sénateur de Dornea]"- En effet Sénateur McKeon. Nous sommes tous ici par ce que le Sénateur du Secteur de Kashyyyk ici présent à insisté pour que nous vous entendions, allant dans le sens des...accusations très graves que vous avez porté contre des membres du Haut Conseil de la Nouvelle République. Je voudrais ici et maintenant avoir la démonstration de cette accusation."

Les autres Sénateur opinèrent du chef et murmurèrent leur assentiment. Dornea s'était engagée très tôt dans la lutte contre l'Empire, son républicanisme n'était plus à démontrer.

"-Certainement Sénateur. Voici."

Mckeon enfonça trois touches successives sur son siège, et l'enregistrement audio de sa conversation avec les deux conseillers fut diffusé.
Quelques minutes s'écoulèrent, durant lesquelles le Sénateur de Dornea demanda ainsi que celle de Bimmisaari à ré-entendre l'enregistrement. Il leur fallut du temps pour encaisser, les deux allants jusqu'à consulter la Constitution républicaine sur le champs.


[Sénateur de Dornea]"-Proprement scandaleux.
[Sénatrice de Bimmisaari] - Le scandale sera grand si un tel enregistrement devait parvenir à la presse ou auprès de la Cours de Justice Sénateur McKeon. Que désirez vous faire à présent? je serais curieuse de vous entendre là dessus.
[Sénateur de Dornea]-Exactement! Je refuse tout net à m'abaisser à ce que nous venons d'entendre et faire ainsi chanter qui que ce soit. D'autant que je crois pouvoir donner raison au Conseiller Beruss quand à vos ambitions politiques, hormis celle de la sécession relevant de l'absurde. Quelles sont vos ambitions Sénateur?"


Mckeon réprima un sourire. Non qu'il se moqua de ses interlocuteurs, bien au contraire, mais ces derniers se savaient potentiellement utilisés pour ses propres ambitions. Comment reprocher à un politicien de voir clair dans le jeu de son suivant?

"-Il est exact que la presse ferait ses choux gras de ce genre d'affaire, de même que la Cours de Justice serait très probablement intraitable sur l'affaire.
Mais la presse ne causerait que des dégâts avant de ce lasser tandis que la Cours de Justice sera lente dans son action.
Et mon but n'est nullement de causer du tord à la Nouvelle République.

Ceci étant dit, il serait ridicule de cacher mes ambitions politiques quand à briguer le poste de Président de la Nouvelle République.

Mais là n'est pas la question.

Ce que je propose de faire ici mesdames et messieurs, consiste à faire grandir la Nouvelle République ainsi que l'obliger à relever la tête. Il s'agit d'une jeune femme concentrée sur elle même, qui se noie dans des débats stériles, en oubliant qu'on la regarde. Qu'on nous regarde.

La Centralité a toute les raisons de nous rejoindre et nous de l'accueillir, bien que la transition demandera du temps et du travail certainement.

Je voudrais que le Sénat aille de l'avant en montant une délégation plénipotentiaire dotée des plus larges pouvoirs pour cette mission. Cette délégation mesdames et messieurs, il nous revient de la proposer au Sénat. Mais également de la mener.
Oui mon ambition politique me pousse également à en être car cela ne serait pas sans effet. Mais je ne me présente pas devant vous comme le chef de cette délégation, mais bien l'une de ses parties prenantes.

Tous ensemble nous pouvons le faire. Nous pouvons rencontrer le Gouvernement de la Principauté et négocier avec lui son intégration au sein de la Nouvelle République, potentiellement via un referendum populaire. Et ce faisant nous renverrons dans leur but les intrigants qui cherchent eux leur petit profit personnel et tente de court-circuiter le mandat légitime du Sénat. Sans avoir besoin de faire naître un scandale de plus.

Voici en résumé ma proposition."
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By Amertume
#33573
Wulfrid Prank était le sénateur de Randon, voisine de Kashyyyk et un monde très riche et puissant puisque situé au carrefour de pas moins de 4 grandes routes commerciales. Autant dire que son monde et sa parole pesaient assez lourd au Sénat et dans les débats. On n'était pas au niveau des grosses puissances à la Corellia, Rendili ou même Dac mais pas de quoi rougir et baisser les yeux pour autant. Et comme tout les Randoni, c'était un marchand coriace et qui avait du flair pour détecter les bonnes affaires.

Alors quand il avait reçu ce message de McKeon l'invitant à venir à son bureau pour discuter d'une infraction grave à la Constitution par le Haut Conseil en personne, il avait rappliqué en quatrième vitesse. Comme on l'a dit, il avait du flair le bougre. Et il s'était presque immédiatement demandé si il n'avait pas commis une grosse connerie lorsqu'il avait vu le nombre de sénateurs présents. Ledit nombre était... Très faible, même pas une dizaine à vue de nez. Car le sénateur McKeon avait commis une erreur en croyant qu'il aurait beaucoup de réponses.

Un simple coup d’œil de même pas 30 secondes lui aurait permis de se rafraîchir la mémoire et se rappeler que comble de la malchance, c'était presque entièrement impérial ou neutre entre Kashyyyk et Mon Calamari. Du coup, en appeler aux sénateurs de mondes républicains entre ces 2 zones était aussi productif pour faire valoir son opinion et rallier un front uni que d'attendre de l'Empire qu'il se comporte autrement qu'en tyran. C'était pas de bol, ça aurait tenu à vraiment peu de ne pas risquer un gros fail.

Enfin qu'à cela ne tienne, on pouvait quand même faire quelque chose avec ces quelques collègues. Comme établir un plan d'action à la fois contre ces fripouilles de conseillers véreux et pour la délégation de la Centralité. Prank se dit alors que bon hé, y avait peut-être moyen de gratter quelque chose d'intéressant pour lui finalement. Fallait juste jouer les bonnes cartes.

Je dois dire que je suis scandalisé du comportement du conseiller Beruss, c'est un outrage sans commune mesure contre le système démocratique de notre nation.

Pas besoin de cracher sur Haan, cette limace était un lèche-bottes sans couilles qui suivait la tête baissée. Pour être franc, Prank lorgnait sur son poste depuis 4 ans maintenant et il se disait qu'à sa place il ferait un bien meilleur boulot, indéniablement. Pas besoin non plus de revenir sur les prétentions de McKeon au saint trône présidentiel, Prank avait son propre avis sur la question et n'estimait pas que c'était pertinent pour l'heure d'en parler. Le sujet était tout autre après tout.

Je pense, sénateur, qu'envoyer une délégation à la Centralité est du devoir de tout bon républicain. Même si nous savons tous que les rapports entre nos 2 nations ont toujours été quelque peu "délicats" si j'ose dire. Du coup je m'interroge, d'après ce que vous dites, le Régent Balneeadon s'y est rendu en personne pour s'entretenir avec le Scrivinir ? Et pouvez-vous nous dire ce que ça a donné ? Si ça s'est bien passé, s'il y a eu des accords d'obtenus, s'il pense que la Centralité serait ouverte à l'idée de rejoindre la Nouvelle République ?

Parce que bon, rallier quelqu'un désireux de venir, c'est démocratique et républicain, mais si il n'en a rien à faire et qu'on tient pas compte de son avis, c'est plutôt le contraire.

Qui auriez-vous en tête pour présenter devant le Sénat la délégation potentielle à envoyer là-bas ?

Si Prank arrivait à s'y introduire et faire fructifier les négociations, il aurait de bonnes chances de remplacer la limace une fois le nouveau Chef d'Etat élu, foi de Randoni !




De son côté, Valentine Chiria, sénatrice de Jabiim, cachait sa perplexité grandissante devant ce qu'elle voyait sous ses yeux interloqués. Et ce qu'elle voyait, c'était un jeune chiot visiblement débutant dans la politique républicaine qui se prenait pour un molosse aux dents d'acier alors qu'il n'avait que des dents de lait. Sérieusement, menacer le Haut Conseil avec un enregistrement ? Oh bien sûr, le contenu ne laissait que peu de doutes sur le fait que Beruss eut abusé de son autorité ou traité McKeon comme un malpropre et elle déplorait sincèrement tout cela mais...

Et donc ? Franchement, l'Alderaanien devait être bien naïf s'il croyait que la démocratie c'était toujours propre et respecter les règles. L'idéalisme c'est bien mais il faut savoir raison garder et les pieds sur terre. Les jeux de pouvoir et d'influence, les magouilles, les complots, les manipulations, tout ça faisait aussi partie de la vie politique républicaine. Et on en acceptait les règles, les avantages autant que les travers lorsqu'on devenait sénateur, implicitement. Ou on se retrouvait mis au ban du Sénat, sans contact ni influence, à simplement regarder ce qui se passait, à dépérir sur le coin de touche.

J'ai bien peur de ne pas comprendre sénateur McKeon. Vous dites ne pas vouloir causer du tort à la Nouvelle République mais vous comptez... Quoi, faire du chantage au Haut Conseil en produisant cet enregistrement devant le Sénat ? Que croyez-vous qu'il se passera si vous agissez ainsi ? Je vais vous le dire, au mieux rien du tout. Au pire, vous risquerez de vous griller auprès de vos collègues et d'éclabousser à la fois le Haut Conseil et le Sénat en les targuant tout deux de traîtres, de fous assoiffés de pouvoir et j'en passe des meilleures.

Alors que nous sommes à une période troublée, entre les problèmes internes comme le manquement de Metellos, l'intervention impériale qui a indigné le Sénat et la vacance du pouvoir, vous souhaitez, pardonnez-moi l'expression chers collègues, "remuer la merde" ? Comprenez-vous à quel point cela risque d'être dangereux pour toute la Nouvelle République ?


Maintenant, en ce qui me concerne, je ne vois aucune raison de ne pas tenter de vous proposer comme étant l'un des membres de cette délégation. Il suffit d'y apposer de bons arguments ou à défaut, de charmer suffisamment le Haut Conseil pour qu'il oublie votre passif commun. Ou au pire, nous pourrions aussi proposer le sénateur Prank ou quelque autre collègue que nous tous ici trouverions convenable.

Elle jeta un regard éloquent sur la (très) petite assemblée. Oui, ça faisait vraiment très peu de monde.
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