Re: La Reconnaissance ?
MessagePosté :lun. 6 août 2018 15:40
par San Kun
Avant de rentrer le premier dans la salle, Edward se souvenait de l’arrivée du dossier sur son bureau. “Avocat? Tu vas t'emmerder avec des clients et des cours de justice. Le boulot que je te propose, il est pépère, et bien payé”. Alors il avait pris le job dans l’administration Néo-Républicaine que son ancien pote d’école lui proposait. Il savait très bien que s’il l’avait eu, ce n’était que pour écarter d’autres candidats qui auraient pu faire valoir leur carrière sur une éventuelle scène législative. Edward n’avait pas cette prétention. La politique ne l’intéressait pas trop, il préférait le monde des affaires. En parlant d’affaires… Un dossier sur datapad, de faible taille, sur son bureau. La secrétaire du cabinet, avec qui il s’entendait bien, avait laissé un message: “Désolé pour le dossier de merde”. Et le dossier… effectivement, c’était un guêpier, un traquenard dans lequel il n’aurait mis les pieds dans rien au monde. Seulement voilà, pour refuser des dossiers, il aurait dû faire avocat pas, pas se trouver un job pépère dans les instances. Il était en train de lire le truc, choqué par les conseils et l’avis consultatif du Nouvel Ordre Jedi (c’est pas ceux qui étaient intervenus au Sénat?). Qu’est-ce qu’ils branlaient? Le volet communication et marketing devait être absent de leur formation.
Et comme si les choses allaient pas assez mal, à peine avait-il fini de lire le dossier que son datacom sonnait. Une identification connue : Cocran & Valentine. Qu’est-ce que c’était que ça? Ce cabinet, c’était pas du petit joueur. Les plus gros industriels passaient par eux pour leurs contrats NR. Et ils avaient la salle habitude de gagner leurs affaire contre la NR. Edward avait déjà perdu plusieurs fois contre Harvey. Heureusement, il s’était toujours tenu loin du barreau devant Cocran ou Valentine. Eux, c’était des ténors qui vous bouffaient tout crus.
Edward - Edward.
Catherine - Ici Catherine Valentine. Harvey m’a parlé de vous. C’est vous qui ête en charge de défendre le point de vur du NOJ devant la commission dans trois jours?
Edward - Les nouvelles vont vite. Qu’est-ce que vous voulez?
Catherine - Voilà le topo. Il se trouve que cette affaire n’est pas ce qu’il y paraît. Qui en a quelque chose à faire d’un Ordre Corrélien ou non. Non, ce qui me dérange, c’est l’image du NOJ qui va être donné de tout ça. C’est aussi votre problème.
Edward - Comment ça, c’est aussi mon problème?
Catherine - Top 10 de votre promo, un paidoyer qui ferait frémir certains vieux qu’auraient besoin d’une bonne leçon… ça fait 2 ans que vous bossez pour la NR pour un salaire de rien du tout, et aucune reconnaissance. Ce qui tombe assez bien, on recherche un nouvel associé en droit administratif républicain.
Edward - Je suis très bien où je suis.
Valentine - Ouais. Mais plus pour très longtemps. “Nouveau Sénat, nouveaux copains à placer”, et votre place, elle est demandée. Côté parachute, je crois pas que vous soyez affilié à un quelconque parti ou à une famille importante, je me trompe?
Edward - Vous savez que cette conversation peut être rendue publique?
Velentine - Et vous, vous savez que vous tirerez aucun crédit d’un procès face à Cocran & Valentine. Pensez juste que si Valentine vous en doit une, ça vaut plus cher qu’un père président du Sénat. Vous savez où me joindre pour un p’tit coup de main.
Elle coupa la conversation. Edward n’aurait jamais suivi ses conseils… sauf que d’autres amis de l’école de droit de Corruscant l’avait prévenu. Son poste était voulu par beaucoup de monde, avec les soutiens politiques adéquats. Quant à son ami qui l’avait placé ici… il allait être promu dans un autre de secteur. Son seul gilet par balles allait disparaître. Ils ne lui avaient pas donné deux moins après qu’il soit partie pour que le poste d’Edward soit attribué à quelqu’un d’autre. Et d’un autre côté, bosser avec Harvey, c’était pas si mal. Ils passaient leur temps à s’emmerder aussi dur qu’ils le pouvaient, mais dans cette rivalité, il y avait deux avocats compétents de chaque côté. Il sourit en regardant par la fenêtre. Il avait une vue pourrie de son bureau.
***
Il avait écouté le plaidoyer de Garm. Un sénateur, rien que ça? Pourquoi il n’y avait pas un sénateur derrière Edward? Il imaginait pas le nombre de bureaux qu’avait fait le dossier avant d’atterrir sur celui d’un juriste fonctionnaire comme le sien. Il avait bien travaillé. En entrant, il s’était bien vite installé, avait ouvert son dossier dont s’était échappé quelques feuillets. Il avait dû contourner son bureau pour les ramasser, et aller les classer à nouveau, devant les yeux de la commission. Ce coup des feuilles… il aurait voulu le faire mieux, qu’il aurait pas pu. Il avait calqué son attitude : coups d’oeil furtifs, mouvements de stress de la jambre, grattements compulsif, forçage d’une respiration posée. Il avait pris tous les symptômes du jeune rookie sur sa première affaire, intimidé par un sénateur. C’était sa première tactique. Si ça se passait mal, on dirait que le NOJ avait été défendu par un bleu. Et si ça se passait bien… il doutait très fortement que cela se passe bien.
Le Corellien finit sa plaidoirie, et on l’attendit. Il laissa passer un petit temps. Les gens commençaient à se demander ce qu’il faisait. Il attendit encore quelques secondes.
Edward - Heeeuuu… oui… c’est à moi, pardon. Alors voilà… Un instant s’il vous plaît…
Il fit mine de fouiller dans ses dossier, alors qu’il connaissait ce qu’il avait à dire sur le bout des doigts.
Edward - Tout d’abord, comme M. le Sénateur, je tenais à vous remercier, au nom du Nouvel Ordre Jedi, de nous laisser la liberté d’exprimer notre point de vue.
Il faut bien sûre saluer les actions de Corellia, conjointes avec la Jedi… Mlle. Curwee, c’est bien ça? Oui. Leurs actions conjointes, donc, pour préserver et promouvoir l’histoire et la culture corellienne. Dans la Nouvelle République, chaque preuve de culture régionale et sectorielle se doit d’être préservée, encore plus sur Corellia, qui, effectivement, a toujours témoigné, que ce soit par ses actes et ses paroles, d’une fidélité à toute épreuve envers la Nouvelle République. Le Nouvel Ordre Jedi serait bien en peine de renier ce fait, et si les propos Jedis que nous venons de visionner ont put être… comment dire? mal interprétés, je tenez à m'en excuser.
Il fit mine de prendre sa petite bouteille d’eau, but une gorgée et s’étouffa à moitié en avalant de travers. Après s’être calmé, il consulta ses fiches.
Edward - Tout d’abord, je tenais à signaler mon étonnement. M. le sénateur ici présent souhaite la création d’un Nouvel Ordre de sensitifs… sensitifs dont la puissance - et donc la dangerosité, n’est plus à démontrer. Or il me semble que pour une telle demande… he bien, non, tenez, ce sera mieux.
Il inséra à son tour une carte dans le lecteur, et l’image de Marak Koress apparut au milieu de la salle.
Edward - Au vue du remous que cela avait fait au Sénat, je pense que tout le monde ici sait de quelle affaire je souhaite parler. La visioconférence de cette séance du Sénat reste cependant disponible. D’un point de vue strictement juridique, en émettant l’hypothèse qu’à l’issu de cette séance le vote du Sénat fasse acte de jurisprudence, j’ose espérer que si cette honorable commission souhaite répondre favorablement à la demande de M. le Sénateur, alors le Sénat sera mandaté, comme pour ces… comment se faisaient-ils appelés? “Les Gris” il me semble. Oui, voilà, le Sénat devrait être consulté pour autoriser le port du sabre laser du Nouvel Ordre de Sensitifs… L’Ordre Corellien, c’est cela?
C’était un rappel historique, et la première affaire sur laquelle on tombait lorsqu’on faisait une recherche sur l’holonet sur les sensitifs. Il ne doutait pas que le Sénateur l’attendait au tournant, mais cela permettait une belle introduction en la matière. La suite du discours devait être plus calme, et plus posée. Car associer les Gris, les Jedis, et le Nouvel Ordre Corellien dans le même panier (et s’il perdait ses négociations, il n’allaient pas se priver de faire partager cela à la presse Néo-Républicaine), c’était partager la mauvaise presse du NOJ à tous les ordres de sensitifs. Les amalgames sont vite faits si on sait un tant soit peu manier le discours populiste.
Edward - À moins, bien sûre, que la Jedi Hayley, ses amis Corelliens et le Nouvel Ordre Jedi trouvent un compromis. J’ai cru comprendre que le soucis mentionné très maladroitement par ce M. Morellion était un petit point de la Constitution sur lequel, ma foi, les Jedis se sont montrés zélés et procéduriers. Alors je vous le demande à vous, Messieurs de la Commission, et vous, Monsieur Garm Bel-Iblis, ne pouvons pas trouver un moyen de s’arranger pour que l’Ordre Corellien reste dans le Nouvel Ordre Jedi, sans pour autant perdre en autonomie?
Il commençait à s’affirmer : il avait appelé le sénateur par son nom complet et non par un “Monsieur le Sénateur” qu’il utilisait depuis le début. C’était une faute, il la remarqua, la relégua dans un coin de son esprit et continua.
Edward - Cela vous permettrait, dans un premier temps, de ne pas passer par le vote galactique, et tout un tas de procédures administratives - et, ne nous voilons pas la face - de lobbying, pour arriver à cet Ordre. De plus, ce que M. Morellion a souligné reste foncièrement assez juste : interdire l’accès - ou du moins demander une annonce officielle - lors de la venue de Jedis est assez proscrit pas la Constitution. M. Morellion a très bien su répéter les textes adéquats de lois, ne nous attardons pas là dessus. Par contre, il me semble que d’abord Corellia, et ensuite la Nouvelle République, possèdent toutes deux l’arsenal judiciaire adéquat pour mettre en examen, ou même mettre une commission corellienne en place dans le cas où un Jedi ne se plierait pas à une annonce de sa venue.
Il va de soit, et nous le savons, que c’est “ce qui se fait” en pratique, par politesse et par protocole, et que rien n’est acté. Corellia pourrait donner l’exemple. Car avoir un maître de la Force, maniant une arme aussi puissante que le sabre laser, sur son territoire, peut-être considéré dans certains secteurs comme une atteinte à leur souveraineté - d’autant plus avec l’indépendance que le Nouvel Ordre Jedi a souhaité prendre vis à vis de la Nouvelle République. Le Nouvel Ordre Jedi doit comprendre cela, et se plier à un protocole non pas pour obéir et se soumettre aux différents secteurs de la Nouvelles République, mais pour les rassurer, les informer, et être transparent vis à vis d’une population qui les apprécie de moins en moins.
Il se rassit, montrant qu’il avait fini. Plus question de se jeter sur sa bouteille d’eau ou de balbutier. Les cartes étaient données, et son petit numéro allait arrêter de convaincre qui que ce soit. Il estimait avoir proposé une des solutions envisageable, et verrait comment réagirait le Sénateur. Il ne l’avait pas attaquer comme un va-nu-pied sur “la milice personnelle de M. Antilles” ou “la police Jedi de Corellia”. On n’en était plus là. Ces querelles de récréation, très peu pour Edward. Non, ce qu’il venait d’insinuer, c’était de faire de cette affaire une bombe à retardement. Il parlait, qu’en cas de désaccord, d’élargir cette exception corellienne à tous les secteurs NR qui le souhaitaient. C’était, en un sens, détruire et brader le passé de Corellia avec son propre Ordre Jedi. C’était le risque, c’était ce qu’il avait mis dans la balance. Aussi gros que cela puisse être, il pensait que ça pouvait passer. Il utilisait le lobbying et l’influence de Corellia pour élargir l’affaire et attirer tous les secteurs en mal d’indépendance, et il savait qu’il y en avait pléthore. De même, il se servait également de la mauvaise réputation naissante des Jedis pour entraîner un Ordre Corellien futur dans la chute. S’il y avait une chose qu’il avait appris en luttant au barreau face à Harvey, c’était que les meilleures armes étaient toujours celles de l’ennemi.
Re: La Reconnaissance ?
MessagePosté :mar. 7 août 2018 20:58
par San Kun
Blabla, bal bla, bla bla. C’était une branlée en bonne et due forme. Visiblement, son interlocuteur avait la commission derrière lui, ils étaient en train de tous se foutre de sa gueule. Il restait serein, comme il l’avait appris contre Harvey. Écoutant d’une oreille attentive, son esprit vagabondait, et du coup récoltait les informations nécessaire à une réponse. Cependant… il n’était pas là pour répondre. Valentine, t’as plutôt intérêt à tenir ta promesse, parce que là, c’est moi qui déguste. Et pourtant, il avait de quoi répondre. Il y avait un sophisme gros comme le nez au milieu de la figure. Désolé papy, mais utiliser l’argument “autoriser l’Ordre Corellien comme Ordre indépendant mais autorisé le port du sabre car affilié au NOJ”? Sérieusement? C’était quoi déjà. Ah oui, “dans la mouvance”? Les vieux de la commission étaient trop occupé à rire à ses frasques pour remarquer une énormité pareille? Pis derrière, niveau jurisprudence, il avait encore la cartouche de l’assemblée plénière des Luxiens. Est-ce qu’on leur avait demander, à eux, s’ils voulaient le Sénat ou la Commission? Quitte à être acteur d’un système corrompu, autant s’en mettre plein les fouilles.
Edward - Il apparaît évident que M. Morellion est d’une maladresse… quoique comme l’a fait remarquer M. le Sénateur, on ne puisse selon lui plus parler de maladresse. Disons que M. Morellion s’est montré insultant et irrespectueux envers, non pas seulement la souveraineté de Corellia, mais tous ses habitants. Il a effectivement oublié qu’en s’adressant à M. Antilles de la sorte, c’est à la voix de tous les Corelliens qu’il parlait. N’est-ce pas?
Parlons plus en détails de la retranscription de l’holoconférence de M. Morellion avec M. Antilles. Il a été question de l’autorisation des Jedis sur le territoire corellien, n’est-ce pas? Le Nouvel Ordre Jedi étant Néo-Républicain, il obéit tout naturellement aux lois néo-républicaines et aux différentes constitutions locales. Comme M. le Sénateur l’a montré avec brio, les lois corelliennes sont parfaitement en accord avec les demandes de Corellia concernant son Ordre Corellien. D’un point de vue diplomatique, cette holoconférence reste un désastre. D’un point de vue légal et juridique, grâce aux éclairements de M. Garm Bel-Iblis, j’ai bien peur que nous n’avons qu’une retranscription des affabulations d’un maître Jedi ayant une valeur légale parfaitement nulle. Je demanderai donc que toutes les allusions de la conversation entre M. Antilles et M. Morellion à propos des Jedis sur le sol Corellien soient considérées comme nulles, et ne puissent servir en aucun cas dans la décision que prendra cette commission.
Que nous reste-t-il du côté de M. Morellion? Un rappel à la loi sur les Jedis Corelliens sur leur port du sabre, ce qui, je crois, est précisément le but de cette commission. Or, sur cela, vous avez les pièces, la jurisprudence et l’arsenal légal de votre expérience.
Mais souhaitez-vous vraiment baser votre décision sur des rapports et une retranscription, qui, si vous accédez à ma demande, va être réduite de trois quarts? Bien que sur cette retranscription, il y ait d’un côté la voix de tous les Corelliens en la personne de M. Antilles… Ce n’est pas le cas des Jedis et de M. Morellion. M. Morellion occupe actuellement le poste de Grand Maître du Conseil pour une durée déterminée. Luke Skywalker, Rahm Kota, Ikrit, Qinlan Vos, Hayley Curwee. Voilà 5 autres membres du Conseil des Jedis, qui dirigent le Nouvel Ordre Jedi avec la même autorité. Nous connaissons les objectifs de Mlle. Curwee, et nous connaissons ceux de M. Morellion. Cependant, comme l’opinion de M. le Sénateur ici présent ne saurait représenter l’opinion du Sénat tout entier, puis-je suggérer d’auditer les autres membres du Conseil, ou du moins de leur demander de statuer officiellement sur le projet Corellien? Car sans l’argumentation juridiquement bancale de M. Morellion, le Nouvel Ordre Jedi semblait plutôt soutenir le projet de Mlle. Curwee. Si consulter le Conseil du Nouvel Ordre Jedi, qui selon toute vraisemblance donnera un avis positif - et connaissant les relations entre Mlle Curwee et le Conseil, je dirais même plus que positif après nos conclusions, pourquoi s’en priver? Alors seulement, cette commission rendra son rapport et sa décision en ayant connaissance de tous les partis en présence. De plus, la commission pourra également se rendre compte de l’actuelle situation du Nouvel Ordre Jedi afin d’acquérir encore plus d’expertise dans les affaires futures qui les concerneront.
Re: La Reconnaissance ?
MessagePosté :jeu. 9 août 2018 21:44
par Amertume
Le sénateur qui dirigeait la commission subordonnée à l'examen et au traitement des affaires religieuses pour le Sénat de la Nouvelle République hocha respectueusement la tête à l'attention des 2 intervenants avant de dire quelques mots.
Sénateur Bel Iblis, Maître Dent, nous vous remercions tout les deux pour le temps, l'énergie et le sérieux que vous avez pu accorder en tant que représentants des 2 parties dans cette affaire. A présent, cette commission va se retirer pour statuer en interne de la situation et de la décision à prendre sur le sujet de l'Ordre Corellien et son droit à disposer du port du sabre laser. Toutefois, il est quelque chose dont nous pouvons d'ores et déjà statuer très facilement.
Ainsi que le sénateur Bel Iblis l'a souligné, tout citoyen, secteur ou région de la Nouvelle République dispose du droit fondamental d'adhérer à la religion de son choix, excepté les Sith qui sont évidemment ennemis de la République et la démocratie. De même, toute tradition ou religion de la Force est reconnue comme telle par la Constitution de la Nouvelle République. De fait, l'Ordre Corellien est reconnu comme religion autorisée par le Sénat, tout comme l'Ordre Gris l'a été et l'Ordre Luxien avant lui.
Ceci étant dit, vous pouvez disposer tout deux. Le greffier vous préviendra par message lorsque cette commission sera prête à rendre son verdict. Merci à tout deux.
Il fallut attendre plus de 2 jours avant d'avoir des nouvelles. Durant ce laps de temps il fut quasiment impossible d'obtenir par quelque source des informations sur les discussions internes de la commission. Ses membres étaient réunis en huis clos et laissaient filtrer très peu d'informations. On savait seulement que la discussion était animée et certains membres semblaient partisans d'une décision radicale sans qu'on puisse déterminer sur la nature de la décision. La tension montait donc crescendo pour les 2 parties impliquées.
Finalement, au terme de la fin de deuxième soirée, un peu avant que Bel Iblis n'eut fini de travailler à son cabinet, un message fut envoyé pour l'informer que la commission rendrait sa décision demain à 10h. On l'y attendait donc sans faute, lui ou un représentant direct s'il n'était pas disponible. On avertit également Maître Dent, avocat de son état pour représenter le Nouvel Ordre Jedi, qu'il devrait être présent pour rendre compte à ses commanditaires.
Lorsque tout le monde fut là, il fut temps de passer au vif du sujet. La tension semblait présente dans l'air, chacun attendant que soit donné le résultat de l'avenir des Jedi Corelliens.
Sénateur Bel Iblis, Maître Dent, bonjour à vous. Cette commission a pris le temps de peser chacun de vos arguments afin de prendre une décision qui soit à la fois la plus juste et la plus conforme aux lois inscrites dans la Constitution de la Nouvelle République. La commission a décidé d'accéder à votre demande, Maître Dent, de ne pas tenir compte de l'enregistrement fourni par le sénateur Bel Iblis, étant donné son absence de contextualisation et celle de la discussion entre le Conseil Jedi et Maître Curwee auparavant.
Un point pour Dent donc. Représentatif de la suite ou simple os à ronger ?
En ce qui concerne le droit du port au sabre laser, partant du principe que l'Ordre Corellien est un Ordre Jedi à part entière et que de fait, il soit investi d'une mission du maintien de la paix, de la sécurité et de la protection des citoyens de la Nouvelle République de manière désintéressée et volontaire; partant du principe que cet Ordre sera sous la tutelle et la surveillance du gouvernement sectoriel corellien, financé et entretenu par celui-ci, la commission reconnaît et accorde le droit du port au sabre laser à l'Ordre Corellien.
En ce qui concerne l'indépendance de l'Ordre Corellien vis-à-vis du Nouvel Ordre Jedi, la commission rappelle que le Sénat n'a ni le pouvoir ni la tâche de statuer sur ce point. La commission ne peut que statuer sur le droit au port du sabre laser et toute autre demande en rapport avec la religion ne la concerne ni n'est de son ressort. La religion officiellement en vigueur, bien que toutes autres soient tolérées et admises, est l'Ordre Jedi dans son ensemble.
Ce qui voulait dire "on s'en lave les mains merci d'avoir demandé". En gros, si l'Ordre Corellien voulait son indépendance, il lui suffisait de... La revendiquer par le biais de son ou ses dirigeants, tout simplement. Pourquoi mêler le Sénat sur quelque chose qui ne le concernait pas ?
En ce qui concerne la primeur de l'intervention et du droit de rendre la justice, d'assurer la sécurité et le maintien de la paix au sein du secteur corellien, la commission ne peut également pas statuer sur le sujet, considérant que le maintien de la paix, de la sécurité et de la justice au seint du secteur corellien ne sont que du ressort du gouvernement corellien. C'est lui et lui seul qui dispose du droit de décider de qui rend la justice en son sein. Toutefois, la commission rappelle au sénateur Bel Iblis que si la primauté revient à la CorSec et l'Ordre Corellien - s'il est autorisé par le Diktat -, il reste du ressort et du droit du Nouvel Ordre Jedi de pouvoir se déplacer et conseiller les responsables de la sécurité et de la justice sur tout le territoire du secteur corellien, à savoir la CorSec et tout autre organisme juridiquement autorisé par le Diktat.
Un silence de quelques instants pour laisser digérer un peu tout ça avant de conclure.
La commission remercie une fois encore le sénateur Bel Iblis et Maître Dent pour leur temps et leurs efforts respectifs et souhaite à chacun une bonne journée. Cette audience est donc terminée en ce jeudi 9 de l'an 11 ABY.
Voilà qui mettait un terme au débat et à l'affrontement. Restait à prévenir chaque partie de la décision rendue, leurs représentants respectifs allaient pouvoir s'en charger.
Bilan de la décision de la commission
- Droit au port du sabre laser reconnu aux Jedi Corelliens
- Statut d'indépendance non accordé car ne dépendant pas du Sénat, dépend avant tout des Jedi Corelliens
- Statut de la primauté du pouvoir décisionnaire dans les domaines de Justice et Sécurité au sein du secteur corellien non reconnu car dépendant du gouvernement sectoriel