L'Astre Tyran

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By Haya Fuu
#14319
[table align="left" border="0" bgcolor=black]Difficulté : °°
Type de RP : 2
Concerne :
  • Empire
  • Crime Galactique
  • Neutres
  • Ordre Sith
Planète ou Lieu : Ploo II
Région précise : Régions Sud
Mission : Elimination.
Contexte : Un groupe d'alien ennemi a élu domicile dans un village bien au sud de la Capitale. Ils doivent comprendre qu'ils ne sont pas les bienvenus. Leur destruction est demandée.
Récompenses : 20.000 crédits ( 15.000 si 2 et + )
Mentions particulières : Villageois non armés.
Statut : Terminée [/table]


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Que dire de Ploo II ? Là était bien la question. Cette petite planète ne devait d'avoir été colonisée que pour sa position stratégique sur la route Mandalorienne. Sa population d'origine, essentiellement composée des Glymphids, n'avait pas opposé de résistance à l'occupation Impériale, qui en échange des ressources inexploitées de la planète, avait offert une protection contre les envahisseurs venus de Ploo IV. Fondamentalement, un échange gagnant gagnant. Paradoxalement, le fait le plus marquant fut que le maître Jedi Murk Lundi, un Quermien, y naquit. Si Haya l'avait su, elle n'y aurait vu que la résolution d'un cycle qui se répétait sans fin : celui de l'histoire des peuples.

De ce fait, le spatioport de Ploo II était à l'image de l'intérêt de cette planète. Là où, sur Impératrice Têta, des droïds chargés de la manutention s'activaient de jour comme de nuit à charger et décharger des containeurs, sur Ploo II, cette tâche incombait aux dockers de la société privée gérant le lieu. Et là où, sur Coruscant, le capitaine d'un vaisseau arrivant était attendu sur sa plateforme d'arrivée par un cadre de l'administration afin de régler au plus vite les détails relatifs à l'enregistrement et aux frais divers, sur Ploo II, ce même capitaine devait parcourir le spacioport à la recherche d'un administrateur qui se chargerait de récupérer les taxes en vigueur et de s'assurer, quand il en aurait le temps, que tout était en règle.

C'est à bord d'un YT de la CTC que Haya était arrivée sur la petite planète. Ce n'était pas sa destination finale, mais le capitaine du vaisseau avait là un chargement à livrer, il faudrait donc qu'elle s'en accommode. L'Anzat avait trouvé ce petit transporteur un peu par hasard alors qu'elle cherchait à quitter Impératrice Têta. Avec une place de libre à bord, qu'il était toujours possible de monnayer, le capitaine n'avait pas rechigné à l'embarquer, pour peu qu'elle reste à sa place et se contente de regarder le paysage, selon ses propres termes. Ainsi foulait-elle pour la première fois le sol de cette planète.

"- On a une livraison à effectuer là., le capitaine Aleena pointait une petite ville dans l'hémisphère sud de la planète, sur le projecteur holographique de son vaisseau. Ce sera l'affaire de quelques heures tout au plus. Crib, tu restes ici et tu essaies de nous dégotter un chargement que l'on puisse rapidement embarquer. Pek t'accompagnera. Nous on fait l'aller-retour. La demoiselle préfère nous accompagner ou rester ici ?
- Je vais faire un peu de tourisme avec vous, capitaine., répondit Haya. Non pas que cela la passionne outre mesure.
- Tout est en ordre alors, chacun sait ce qu'il a à faire ? Alors on y va, plus tôt nous serons repartis et mieux je me porterais.", conclut l'Aleena.

Ainsi Crig, le bothan à la toison rousse, et Pek, un humain qui avait un léger grain de folie, restèrent sur le spacioport, alors que le transporteur reprenait son envol, pour une bonne heure de vol en atmosphère. Vue du ciel, Ploo II offrait un paysage naturel encore assez peu impacté par l'exploitation qu'en faisait l'Empire. Il y avait quelques villes qui restaient de taille modeste. Les infrastructures requises pour le transport terrestre formaient un maillage large sillonnant les vallées, ici quelques zones en cours de déboisement, là une carrière à ciel ouvert ou une plateforme d'exploitation maritime. Mais globalement rien de comparable à ce qui pouvait se faire sur d’autres planètes.

Comme il fallait s'y attendre, la piste sur laquelle se posa le vaisseau tenait plus de l'aménagement improvisé qu'autre chose. Un épais nuage de poussière s'était élevé alors que l'YT avait effectué son approche. Une fois les moteurs coupés, le capitaine fit ouvrir la soute avant de quitter son appareil avec sa démarche claudicante, typique de son espèce. Haya le suivi pendant que ce qui restait des membres de l'équipage, un Cragmoloide accompagné d'un humain qui carburait à la protéine pure, préparaient le déchargement. Haya, quant à elle, choisi de faire le tour des environs.

Ils avaient atterris dans une petite bourgade dont les maisons entourées de potagers étaient éparpillées sur une vaste superficie. Quelques boutiques étaient présentes : un garage avec une paire de restes de speeders installés derrière l'atelier en guise de décoration, un bar, indispensable, et une sorte d'épicerie qui, à elle seule, proposait autant de services que l'ensemble des galeries marchandes de Cinnagar. Plus quelques autres établissements et un poste de garde impérial, avec sa section de troopers en armure blanche, dont on pouvait légitimement se demander à quoi ils pouvaient bien occuper leurs journées ici.

Le temps de cette brève visite, deux lourdes caisses avaient été débarquées. Le capitaine était aussi de retour. Et visiblement il était mécontent.
"- Vous me rembarquez ça sur le champ., fulminait-il.
- Mais capitaine, on vient de le décharger., signala le Crabmoloide en agitant sa courte trompe.
- Pas de crédits, pas de chargement. Cet imbécile doit retourner à Calgima pour toucher ce qu'un de ses clients lui doit, avant de pouvoir me payer. Donc on remballe. Point. On l'attend deux jours et après on repart. Je vais prévenir Crig., puis, pour Haya, en riant à moitié. Il ne vous reste plus qu'à aller faire un peu de shopping je crois, nous on reste au vaisseau, on va en profiter pour faire les checks."

Magnifique, désolant, déprimant. Deux jours à traîner ici. Mais pourquoi donc avait-elle décidé de venir plutôt que de rester sur la capitale ? A choisir, Haya se résigna à commencer le tour par le bar, au moins pourrait-elle profiter des rumeurs du cru. De son expérience, ce genre de lieux se classait principalement en trois catégories : les bars chics, accueillant une clientèle généralement courtoise et sachant se tenir en public, les tavernes où se retrouvaient une population moins fortunée qui venait se saouler auprès d'un droïd barman, et les bouges où l'on venait pour trouver soit sa dose de slick, drogue euphorisante bien connue, soit un mercenaire peu scrupuleux pour un job en marge de la légalité. Le "Fulggrien haché" réussissait à tomber encore une catégorie en dessous du bouge : l'endroit puait autant la crasse que l'alcool douteux et la sueur. Certaines tables, rares, bénéficiaient d'un éclairage d'appoint pour compenser les quelques néons anémiques qui grésillaient au plafond. Tout cela sans parler du droïd qui officiait en tant que barman, et qui devait dater d'avant la naissance de Haya.

Après un passage obligé au zinc, qui avait du reste laissé place à une série de planches lustrées par les litres d'alcools qui avaient dû être déversés dessus, Haya s'était trouvée une place assise, sur une chaise aussi bancale que sa table. Une bonne vingtaine de clients de toutes espèces se trouvaient installés au bar et aux tables, la salle n'était pas comble, mais avoir autant de clients dans ce trou perdu relevait de l'exploit, et tout cas de l'avis de l'Anzat. Toutefois, alors que la population de la planète était essentiellement composée de Glymphids, qui rappelaient par leur morphologie des hippocampes sur pattes, avec leur crâne allongé et leur posture en S inversé, il s'en trouvait peu ici. Humains, Devaroniens, Togrutas, Jenets ou autres, tous venus d'ailleurs, probablement comme travailleurs légaux, mais sûrement pas à la recherche de la fortune, des égarés du destin...

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Le verre à moitié vide, les discussions étaient peu animées. Bien sûr de temps en temps l'alcool poussait l'un ou l'autre à s'exprimer avec plus d'entrain ou de colère, mais tout cela formait plus un brouhaha de fond. C'est alors qu'un groupe de Glymphids fit son entrée. Et comme pour Haya, chacun parla plus bas en observant le petit groupe d'un œil plus ou moins discret avant que le son ne remonte progressivement. Seulement ensuite les trois individus s'avancèrent à petits pas, parcourant la salle du regard.

"- Excusez-nous, cherche un homme pour résoudre un travail., le petit groupe s'était arrêté à la table d'Haya.
- Ca tombe bien j'ai pas mal de temps libre. Installez-vous." Haya poussa une chaise du pied par dessous la table.
Mais ce choix fait par les hippocampes ne sembla pas plaire à tous. Un humain au bras cybernétique et au visage balafré se leva immédiatement pour venir à la table de l'Anzat.
« - Hola, pas si vite. Ici il y a des règles, à commencer par le fait que le boulot va d’abord aux habitués., regardant les Glymphids. Si avez un job à proposer, faut passer par moi., Puis à Haya. Et toi, je peux te proposer de te foutre à poil et de danser sur le bar, ça manque un peu d'ambiance ici depuis que Rosie est partie. Hahaha !, rire gras suivit par une partie de la clientèle qui observait l'échange.
- Soit., répondit l'Anzat en montant sur sa table. Barman ! Musique, et quelque chose qui swing de préférence !"

Personne ne pensait que le gaillard puisse être pris au mot, c’était mal connaître la disciple du Zeltron. Les yeux écarquillés, l'humain, autant qu'une bonne partie des clients, regarda la femme commencer à danser avec des gestes largement explicites. Elle retira sa veste, mettant en avant de façon on ne peut plus ostentatoire ses atouts encore dissimulés par sa combinaison. Puis elle reprit.
"- Et je termine en privé avec le premier qui fout une bonne raclée à ce gros connard.", désignant l'humain qui l'avait interrompu juste avant.
Prestement elle redescendit de la table, tandis qu'une main se posait sur l'épaule de son interlocuteur et qu'un premier coup de poing volait.
"- Je pense que l'on va aller finir notre discussion dehors, on risque de ne plus s'entendre d'ici à quelques secondes." Et comme pour accompagner ses dires, le fracas d'une table se brisant résonna, suivi de cris divers et multiples. Haya offrait une bagarre générale, à défaut d'une tournée.
Modifié en dernier par Haya Fuu le mar. 20 oct. 2015 09:57, modifié 2 fois.
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By Haya Fuu
#14341
Déambulant dans les rues terreuses du petit hameau, les quatre silhouettes finirent par s'isoler derrière ce qui devait être un entrepôt en préfabriqué duquel s’échappait une forte odeur de purin. Alors que dans la semi-obscurité du bar, il avait été difficile à Haya de distinguer ses trois interlocuteurs, hormis, bien sûr, par leur Présence, ils s'avéraient en fait assez différents, surtout en couleur de peau et en forme de visage.

Si celui qui s'était adressé à Haya jusqu'ici avait une peau dans les tons bruns clairs avec des traces s'approchant de l'ocre, principalement autour des yeux, des mains et de la gueule. Le deuxième membre du trio avait un 'nez' notablement plus court que ses deux compatriotes, et sa peau était plus faites de marrons orangés. Quand au troisième et dernier, on aurait simplement pu dire que sa couleur de peau était un mix des deux autres, avec un visage plus fin mais des yeux relativement écartés. Il était temps de passer aux présentations, qui avaient été interrompues dans le Fulggrien Haché.

"- Je traduire, je maire, je contrat.", se contenta d'énuméré le premier Glymphid en se désignant, puis en désignant successivement ses deux comparses.

Si les deux premières fonctions associées aux pseudo-hippocampes étaient assez claires, Haya restait perplexe quant à la fonction du dernier de ses interlocuteurs. S'agissait-il de l'apporteur du contrat, devait-il négocier le contenu du contrat, où était-il simplement témoin en cas d'acceptation du contrat ? Le traducteur repris.

"- La guerre avec Fulggriens ne pas finir, Fulggriens devoir partir, mais Empire ne pas résoudre travail avec Fulggriens. Vous résoudre travail avec Fulggriens."

Si tout n'était pas d'une évidente clarté, il était toutefois aisé de comprendre l'idée générale. Restait toutefois à s'assurer de qui étaient ces Fulggriens, d'une part, et, d'autre part, de savoir exactement ce que les Glymphids attendaient de Haya. Et justement ces derniers s'entretenaient suite à la déclaration de premier d'entre eux.

S'il est un pouvoir aux effets assez aléatoires, même pour un maître, c'est bien celui de la traduction par la voie de la Force. Et en l'occurrence, le résultat fut nul : l'Anzat de connaissant rien des Glymphids, il lui était difficile de comprendre ce que la Force lui faisait passer, d'autant que même si leur expression en basic était relativement primaire, ils semblaient disposer d'un esprit 'complexe'. N'obtenant rien de concret, l'arcaniste préféra stopper l'expérience plutôt que de s'épuiser en vain.

"- Je paie, vous résoudre travail avec Fulggriens., conclut le Glymphid brun affecté à la traduction.
- Combien ?, question simple appelant une réponse simple. Pour le coup la traduction ne devrait pas poser de problèmes. Et pourtant le trio se lança à nouveau dans une discussion animée.
- 20 000 crédits., finit pas annoncer le Glymphid.
- Avant d'accepter, je veux voir les Fulggriens.», déclaration qui entraîna une nouvelle discussion toute aussi animée que la précédente.

Il fut difficile au final pour Haya de se faire comprendre, les Glymphids voulaient, à l'évidence, obtenir trop rapidement un accord, et ne semblait pas comprendre que Haya, elle, voulait simplement s'assurer de la nature et du nombre de Fulggirens concernés. Et ce d'autant que la prime que les trois individus proposaient était relativement élevée. Forcément il devait y avoir quelque chose qui lui échappait. En fin de compte, le petit groupe se mit en marche pour monter dans une petite barge à répulseur qui devait habituellement servir au transport de paille, son sol en étant recouvert sur la section arrière.

Le traducteur profita du trajet pour tenter d'expliquer la situation à Haya. Ce qu'elle en retint, était que Glymphids et fameux Fulggriens étaient en guerre de puis plusieurs années, et que l'Empire s'était a priori engagé à assurer la protection des hippocampes sur patte contre leurs ennemis. Mais cette fois, les impériaux n'étaient pas décidés à agir. Ce que Haya comprenait aisément, le petit casernement qu'elle avait vu ne devant accueillir qu'un nombre assez limité de troupes, il était peu probable qu'elles montent à l'assaut avec un effectif aussi réduit. Enfin le Glymphid chargé du contrat stoppa la barge derrière une petite colline boisée, et tous mirent pied à terre.

Prudemment, le petit groupe s'enfonça dans le bois pour gravir les quelques mètres qui les séparaient du haut de la colline. Aussi discrètement que possible, profitant d’une végétation relativement dense, ils s'improvisèrent un petit poste d'observation. De leur position, ils avaient une bonne vue sur la vallée qui s'étendait devant eux. Au cœur de celle-ci se trouvait un lac, sur la rive duquel se trouvait un petit village fait de sortes de soucoupes empilées deux à deux. Alentour, il y avait des champs cultivés. Le petit bois dans lequel ils étaient à l’affut, quant à lui, redescendait l'autre versant de la colline, pour atteindre le lac. On pouvait aussi distinguer deux voies terrestres non aménagées partant du village.

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En premier lieu, Haya constata que les Fulggriens étaient des bipèdes à l'allure débonnaire, d'une taille avoisinant celle d'un humain, loin du calibre d’un Savrip, ce qui l’arrangeait quelque peu. Usant de concentration, Haya n'eu guère de difficulté à exploiter sa Vision de Force, afin de distinguer plus précisément les individus qui se trouvaient loin en contrebas. Leur corps disposait d'un certain nombre de pointes violettes qui tranchait avec le vert assez clair du reste de leur peau. Ils avaient aussi un front proéminent qui semblait leur retomber plus ou moins sur le haut du visage. L'arcaniste distinguait aussi leurs yeux jaunes, et leurs lèvres disproportionnées. Au premier abord, ils ne paraissaient pas plus dangereux que les Glymphids.

Prenant plusieurs minutes pour les observer, son trio en profita pour retourner à la barge en l’attendant. Les structures en forme de soucoupes superposées étaient toutes installées sur la rive. De ce quelle pouvait en observer, la partie inférieur était constituée de pièces à vivre tandis que la pièce supérieure servait de zone de stockage. Au final, elle avait dénombré une quarantaine de Fulggriens à travailler dans le village ou dans les champs. Pour des envahisseurs, ils semblaient assez tranquilles, puisqu'ils ne disposaient pas de patrouilles ou de gardes, alors qu'ils se trouvaient en territoire ennemi, pour se qu'en avait expliqué les Glymphids.

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Sentant la fatigue la gagner, et sa Vision se brouiller, l'Anzat se décida à retourner à la barge retrouver ses futurs employeurs. Cette histoire n'était pas pour lui déplaire en fait. Même s'il semblait y avoir beaucoup de monde pour elle seule, l'opposition ne serait pas bien vigoureuse. Alors pourquoi refuser ? D'autant qu'elle y voyait déjà, outre la prime offerte, bien des avantages à en tirer.

"- Vous résoudre travail avec Fulggrien, vous 20 000 crédits., le traducteur réitéra sa proposition.
- Soit, je suis intéressée. 20 000 crédits pour vous débarrasser des Fulggriens. 7 000 maintenant, le reste quand ils seront partis. C'est notre accord ?, acquiesça l'Anzat.
- Contrat, 5 000 et 15 000 pour travail résoudre.", finit par déclarer le Glymphid traducteur après qu'ils eurent pris le temps de délibérer une nouvelle fois. L'argent n'étant pas la principale motivation de Haya, elle accepta.

Finalement, cette petite visite sur Ploo II allait être bien plus attrayante et distrayante que cela ne le laissait initialement présager. Haya laissa partir ces nouveaux amis avant de retourner au vaisseau, qui était toujours installé sur sa plateforme. Le Cragmoloide était à l'extérieur, plongé dans une trappe de maintenance, avec le capitaine derrière lui, un datapad à la main. Leur faisant signe de la main, elle emprunta la rampe de la soute pour aller se changer avant de faire son paquetage.

Sans surprise, l'Aleena fit grise mine quand l'Anzat lui annonça qu'elle comptait rester quelques temps sur Ploo II. Naturellement il exigea le paiement de la fin du trajet, mais à ce jeu l'arcaniste avait des arguments qu'il était difficile de réfuter, et il préféra donc s'incliner, sans pour autant se priver d'une bordée d'insultes. Désormais vêtue de son treillis, dont la couleur gris sombre ne collait pas vraiment avec l'environnement naturel qu'offrait les environs, l'Anzat se mit en route pour le petit bois qu'elle avait visité plus tôt.

L'argent avait rapidement été transféré, ce qui devait permettre de tout aussi rapidement passer à l'action. Peut-être même dès le soir venu si une bonne occasion se présentait. Désormais camoufflée dans les hauteurs d'un arbre au feuillage relativement dense en cette saison, l'observatrice s'était installée de façon à avoir une bonne vue sur le village Fulggrien, qu'elle mit sous surveillance jusqu'à la nuit tombée. Elle ne nota rien de bien particulier : ils s'agissait visiblement d'une petite communauté agricole, qui devait vivre de l'exploitation des champs et des ressources du lac. D'ailleurs, elle remarqua assez vite que ce dernier devait constituer un élément essentiel pour eux, car ils allaient régulièrement y faire un tour pour prendre le temps de s’y baigner.

Ce n'est qu'une fois le soleil disparu derrière l'horizon que l'Anzat se décida à redescendre de son perchoir pour se rapprocher du village. Silencieusement et à l’abri de la lisière du bois qu'elle longea jusqu'à rejoindre la rive du lac, elle préparait mentalement son action. Déjà son instinct de prédateur reprenait le dessus, ses proies étaient toutes dans l'ignorance de ce qui les attendait. Mais cela allait bien plus loin que la simple recherche d'une nouvelle soupe pour satisfaire la soif qui grandissait en elle chaque jour un peu plus. Elle avait des projets pour ce village, des projets que seul un esprit aussi fragmenté et dénaturé que le sien pouvait imaginer mettre en œuvre, poussé par la réminiscence d'un autre qui l'avait corrompu bien des années auparavant.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Vision (Pratiqué)
  • Traduction (Connu)
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Modifié en dernier par Haya Fuu le mar. 28 oct. 2014 13:50, modifié 1 fois.
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By Haya Fuu
#14349
Et voilà une journée de plus qui se terminait sur cette maudite planète, une nouvelle journée loin de sa famille, une journée de merde comme les précédentes, et très probablement comme la prochaine et toutes celles qui suivraient. Pourquoi donc avait-il fallut qu'il se fasse pincer ? Pourquoi avait-il choisi l'exil plutôt que le bagne ? Enfin, à cette dernière question, il avait une réponse : ici il avait une chance de refaire sa vie, de repartir à zéro. Mais il n'avait pas compris les vrais enjeux de ce qui lui était proposé. Il avait accepté sans comprendre que ce billet sans retour ferait l'affaire de tous sauf de lui. Ici, il n'y avait que la colonie. La quitter, c'était l'assurance de tomber entre les mains de l'ennemi, et dans ce cas, nul doute qu'il eu fallu choisir le bagne.

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La pompe était remontée. Une fois de plus Farmen avait salopé son boulot. Ce n'était pourtant pas compliquer de démonter un filtre et de le nettoyer. C'était la première chose qu'il avait à faire lors de sa prise de service à la champignonnière. Nettoyer les filtres, pour que l'arrivée d'eau se fasse correctement, que le niveau ne tombe pas en dessous du minimum, et que la pompe ne se retrouve pas à brasser de l'air pour finir par cramer. Et le pire dans cette histoire, c'est que Framen n'hésiterait pas à remettre en cause son propre travail en prétextant qu'il avait été trop long à intervenir. Dans tous les cas, à vue d'œil, ils venaient de perdre la moitié de la cave entre le temps où la pompe n'avait plus permis d'assurer l'alimentation de l'humidificateur et le moment où ce dernier avait pu être de nouveau opérationnel.

Quoiqu'il en soit, il aurait pu être affecté aux champs, et en cette saison, ce n'était franchement pas le meilleur endroit où se trouver. Après un tour dans le lac à profiter de sa fraîcheur, il avait fallut retourner au foyer. Sans plus de motivation que cela. Côté cohabitation, il était tombé avec Drick et avec Rareg, ça aussi c'est quelque chose qu'ils avaient oublié de mentionner quand ils lui avaient proposé de rejoindre la colonie. Partager le foyer avec deux parfaits inconnus, dont il ne savait pas pourquoi ils avaient été envoyés sur cette planète, n'était pas pour le réjouir. Sa ration quotidienne était posée sur la table de ce qui servait de cuisine, il ne restait plus qu'à faire bouillir de l'eau et à tout mettre à cuire.

La nuit était tombée sur la vallée, apportant un peu de cette fraîcheur qui manquait tant en journée. Respirer dans l'atmosphère emplie d'oxygène n'était pas une chose très naturelle, mais il le pouvait. Alors, tous les soirs, il sortait au clair de lune regarder les étoiles, regarder Ploo IV, quand elle était visible. Imaginer sa famille, si loin. Rêver à sa vie passée. Alors il était là, allongé dans l'herbe le regard perdu dans l'immensité de l'univers, quand un bruit derrière lui le fit se redresser.

"- Qui va là ?, interrogea-t-il en basic.
- Excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur. Vous parlez le basic ?, lui répondit une voix de synthèse qui venait de la lisière du bois. Une silhouette en sortie et s'avança de quelques pas. Elle restait indistincte dans l'ombre des arbres.
- Oui, j'ai appris. Vous désirez quelque chose ? Vous êtes perdu ?, demanda le Fulggrien en s'approchant à son tour.
- Je pense oui. Où suis-je ?, la silhouette s'était arrêtée d'avancer à une dizaine de mètres de lui.
- Ici, c'est la colonie Fulgrienne numéro quarante neuf.
- Alors je suis bel et bien perdu.
- Vous alliez où ?, fort étrangement, même s'il était difficile de discerner son interlocuteur, le Fulggrien se sentait plus ou moins en confiance.
- Je devais rejoindre un hameau à proximité, mais ma barge est tombée en panne de l'autre côté du bois. Il m'avait semblé voir de la lumière. J'espérais être arrivée.
- Malheureusement pour vous, ce n'est pas le cas. Discuter avec une personne autre qu'un membre de la colonie était agréable. Cela ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps alors autant en profiter. Le Fulggrien franchi la distance qui les séparaient encore et salua.
- Je m'applelle Throd San'El, électromécanicien. Throd pour vous., électromécanicien et homme à tout faire se dit-il pour lui-même.
- Enchantée, moi c'est Risenile. Marchande itinérante. C'est ma première visite dans cette région. Je me croyais malchanceuse d'être tombée en panne mais peut-être pourrez-vous m'aider ?
- Hum, c'est que, il ne m'est pas possible de trop m'éloigner de notre colonie., répondit évasivement le Fulggrien.
- Ne sommes nous pas trop loin ?, sembla s'inquiéter son interlocutrice.
- Non, je pense que jusqu'à la lisière c'est bon. De toute façon il n'y a personne pour surveiller., sans vraiment savoir pourquoi, la question l'avait un peu blessé, comme si Risenile l'avait prit pour un enfant à qui l'on avait interdit de parler aux étrangers.
- Ma barge ne doit pas être fort éloignée d'ici. Peut-être qui si je vous proposais une rémunération vous pourriez y regarder ?
- Ce n'est pas évident., la tentation était pourtant grande. Enfin pouvoir sortir de la colonie, même quelques instants. Sortir de son quotidien insipide.
- Juste regarder dans ce cas. Me dire si j'ai une chance de pouvoir repartir. Et ce n'est pas moi qui irais raconter cela à vos amis.
- Rapidement alors, il ne faudrait pas que mon absence soit remarquée.", après tout, il fallait saisir l'occasion.

Ainsi ils étaient partis le long du bois. Le Fulggrien était assez curieux d'en connaître plus, et la marchande répondait en toute franchise à ses questions. Elle même s'était étonnée sur le côté restrictif des règles de la colonie, mais Throd avait esquivé les réponses, avançant plus des raisons sociales, comme l'importance du groupe, que le fait que nombre des colons étaient des repris de justice en exil. Si elle avait su, probablement l'aurait-elle laissé en plan.

Une violente claque le ramena à la conscience. Que c'était-il passé ? Il n'y avait pas de barge, pas plus que de marchande itinérante. Une sensation d'étouffement l'avait mis hors service quand il avait demandé à Riseline si elle était certaine de la position de sa barge. Alors elle l'avait regardé s’effondrer à terre. La seule chose qui était certaine à son réveil, c'est qu'il était solidement attaché à un tronc d'arbre, quelque part dans un bois.

"- Ne vous avait-on pas dit de ne pas vous éloigner de la colonie ? Enfreindre les règles de sécurité est toujours dangereux. Vous devriez le savoir en tant qu'électromécanicien non ?, question de rhétorique. Vous avez de la chance, j'ai assez peu de temps devant moi. Je ferai donc vite,... Enfin relativement vite."

Haya était devant le Fulggrien. Ses réponses ne l’avaient pas vraiment satisfaite. Il avait présenté sa colonie comme totalement pacifiste. Pourtant il avait clairement menti à plusieurs reprises. Car elle savait que la raison pour laquelle il ne devait pas s'éloigner était la guerre qui opposait Glymphids et Fulggriens. Maintenant il lui fallait savoir jusqu'où il était allé dans le mensonge. Et pour cela, elle ne connaissait qu'une méthode...Et le côté obscur de la Force allait l'y aider.

Finalement, Throd s'était montré beaucoup plus honnête dans les échanges qui suivirent, jusqu’à ce qu’il finisse par rendre l’âme, en assouvissant la soif de l’Anzat. Soixante-seize. Ils étaient en tout soixante-seize, enfin, soixante quinze maintenant. Les soucoupes n'étaient que la partie émergée de leur colonie, qui s'étendait aussi en partie sous le lac et sous terre. Comment était-elle passée à côté de cela ? Côté aspects positifs, il lui avait confirmé que les armes étaient proscrites. Ce qui signifiait que si elle agissait avec prudence et méthode, elle n'aurait pas grand chose à craindre. Mais neutraliser autant de monde, cela allait s'avérer beaucoup plus long et compliqué qu'elle ne l'avait imaginé.

La nuit était bien entamée maintenant, et il allait falloir prendre une décision rapidement sous peine d'être contrainte par le temps. Finalement, l'Anzat décida de laisser le corps du Fulggrien aux charognards. Cela ne ferait que renforcer la volonté isolationniste du groupe s’il le retrouvait, du moins le supposait-elle. En territoire ennemi, il lui paraissait plus qu'improbable qu’ils aillent réclamer vengeance auprès des Glymphids ou des troupes impériales, au risque de représailles. Plus logiquement, Throd ne serait qu’un exemple des risques encourus quand on quitte la colonie.

Il était temps d'aller prendre un peu de repos, tout en réfléchissant à la suite à donner. Les Fulggriens suivaient le cycle jour-nuit de Ploo II, ce qui pouvait être exploité assez aisément. Empoisonner les repas était une approche possible, mais elle nécessitait tout de même de réussir à s'introduire sous le village en toute discrétion. Un challenge de taille. Nettoyer soucoupe par soucoupe, tout ne pourrait être fait en une nuit, et les survivants seraient beaucoup plus difficiles à atteindre. Ou fallait-il continuer sur la lancée et s'attaquer aux membres de la communauté lorsqu'ils étaient isolés ? Mais dans ce cas, cette opération prendrait un temps infini. Restait à voir si son sommeil lui porterait conseil.

Le lac était calme cette nuit.

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[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
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  • Bouclier (Pratiqué)
  • Empathie (Pratiqué)
  • Eclairs (Connu)
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By Haya Fuu
#14366
Le soleil filtrait par le feuillage de l'arbre dans lequel l'Anzat s'était installé. En cette heure avancée de la matinée, la chaleur commençait à se faire sentir. Il était temps de se lever, et surtout de se laver. Elle avait à retourner en ville aussi, bien que le terme de ville soit largement exagéré. Après avoir pris un soin tout particulier à camoufler son campement de fortune, Haya s'engagea sur la route qui devait la ramener au hameau d'où elle était venue la veille.

Enfin elle redécouvrait le petit hameau, l'YT toujours posé sur sa plateforme, les rues toujours terreuses et quasiment désertes, rien de changé. Allongeant le pas, Haya prit la direction de la boutique qui servait autant d'épicerie que de quincaillerie. L'établissement était tenu par Fletcher, vieux bonhomme ridé, le visage carré, une casquette à carreaux vissée sur la tête, assortie à sa chemise. Il portait une salopette bleue plus ou moins propre, élimée aux genoux.

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"- Bienvenue au bazar de Fletcher, que puis-je pour une aussi charmante jeune damoiselle ?, interrogea-t-il dès que Haya eut franchi la porte.
- J'aurai besoin de quelques petites choses., Haya s'avança jusqu'au comptoir, largement encombré d'un vrac de tout et n'importe quoi. A commencer par une bâche, solide, étanche, verte de préférence, en trois par trois minimum. De la corde, disons 5 à 7 mètres. Un sac de couchage aussi. Et puis un couteau, genre couteau de chasse, robuste, à moins que vous n'ayez mieux. Une pelle pliable...
- Hola ! Pas si vite, je ne suis plus tout jeune vous savez, même si je suis plutôt bien conservé. Alors, vous m'avez dit, un bâche, c'est par ici.", Ainsi le commerçant lui trouva tout ce dont elle avait besoin dans sa caverne aux milles trésors. Et avec ça ?
- Serait-ce abuser que de vous demander si je peux vous emprunter votre douche ?
- Ha, c'est donc vous ! Pendant un moment j'ai cru qu'il y avait encore une de ces saletés de rongeurs qui était crevé dans ma boutique.
- On peut dire que vous savez parler aux femmes., appuyé d’un clin d’œil.
- A mon âge, ce n'est plus vraiment ce qui compte. Mais oui, suivez-moi, vous en avez bien besoin."

La salle d'eau était modeste et aussi rangée que la boutique. Fletcher devait être célibataire, depuis au moins soixante-dix ans. Et en fait de douche, il n'y avait qu'une baignoire.
"- Au lieu de mater par la serrure, vous pourriez vous rendre plus utile., fit remarquer la jeune femme alors qu'elle sentait la présence de l'humain derrière la porte. Vous allez finir par avoir une attaque si vous continuez.
- Je veux bien prendre le risque, c'est que je n'ai plus guère l'occasion...
- Entrez donc, il n'y a plus grand chose à cacher pour vous maintenant."

Timidement, la porte s'ouvrit sur un Fletcher qui avait viré au rouge. Mais il n’eut guère le temps de profiter de quoi que ce soit, qu'il se prit de face le treillis de l'Anzat.
"- Vous avez sûrement de quoi me laver tout ça. Ce sera mieux pour votre cœur."
C'est environ quarante minutes plus tard que le commerçant revint avec le treillis plié, qu'il déposa sur un tabouret à l'entrée de la salle de bain. Avant de repartir.

Voilà une affaire qui avait été rondement menée, et qui ne lui avait pas coûté un crédit. Fletcher serait retrouvé dans sa baignoire d'ici un jour ou deux, peut-être même d'avantage, quand quelqu'un s'inquièterait de ne plus le voir, avec comme conclusion le fait qu'il avait glissé dans sa baignoire pour s'y assommer avant de se noyer bêtement. Bien sûr aucun crime n'était parfait, mais d'ici là l'Anzat espérait bien être très loin.

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C'est sur le chemin du retour qu'elle fut rattrapée par un petit groupe de speeders. Evoluant sur un chemin coincé entre deux champs, nulle échappatoire n'était possible. Deux engins la frôlèrent, l'occasion pour elle de reconnaître l'humain au visage balafré et au bras cybernétique à qui elle avait joué un mauvais tour le jour précédent. Les ennuis étaient de retour. Les speeders à l'arrêt, Haya laissa glisser son paquetage de son épaule et le poussa du pied dans le fossé.

Tous mirent pied à terre, devant leurs appareils qui formaient un petit barrage devant et derrière elle.
"- Je crois que tu as une dette avec nous mignonne. J'ai pas trop apprécié la blague d'hier et la nuit au poste., avait déclaré le balafré. Alors on s'est dit qu'on allait partager entre potes quand on t'a vu sortir du bazar., il sorti un bâton électrique, imité par ses acolytes avec diverses armes : couteau, matraque, ou blaster de poing.
- A cinq contre une, votre courage vous honore.
- C'était à peu près la même situation dans le bar., signala un des humains derrière elle.
- Alors, ou tu fais gentiment ce qu'on te dit, ou tu vas passer un vraiment, mais alors vraiment, sale quart d'heure.", repris le cybernétisé. S'en suivi plusieurs ricanements.

Se retournant vivement, l'arcaniste fit jouer sa connaissance de la télékinésie pour attirer à elle le speeder resté en travers du chemin. Celui-ci faucha sans prévenir son pilote et son passager qui étaient restés entre l'engin et l'Anzat. Déjà elle anticipait son saut afin de l'esquiver, mais le manque de préparation dans l'action combinée de ses pouvoirs ne lui permis que de faire une saut normal. Manquant de peu de se retrouver sous le speeder comme les deux petits soldats du balafré, elle réussi tout de même à passer par dessus, mais fini fasse contre terre.

L'homme au bras cybernétique aboya une paire d'ordres, tandis que Haya se remettait du choc. A sa droite, gisais un des humains, inconscient et coincé sous le speeder. L'autre s'était pris une des lames de direction dans le flanc et s'était retrouvé partiellement éventré. Eux, au moins, ne poseraient plus de problèmes. Pour ce qui était des autres, ils tentaient maintenant de contourner, chacun d'un côté, l’abri de l'Anzat.

A sa droite, elle savait qu'il y avait un porteur de blaster, à sa gauche, son adversaire de ne devait être armé que d'une matraque électrique. Prestement, elle dressa un bouclier de Force face à l'homme équipé du pistolet, puis se rua sur ce dernier. L'individu était justement à remonter le fossé dans lequel il était descendu pour opérer le contournement. Pris par surprise, il envoya deux tirs mal cadrés, qui vinrent ricocher sur le mur invisible qui s'évapora. Surpris par les rebonds inattendus, il plongea dans le fossé, l'arme au poing.

L'Anzat le rejoignit d'un bon, comptant encore sur sa vitesse pour avoir l'avantage. Mais se fut mal joué, et quand on joue il faut s'attendre à perdre. Loin d'être resté complètement démuni face à la situation, l'homme s'était replié rapidement. Ce qui fit que, quand Haya arriva dans le fossé, elle se trouva idéalement placée pour que le tireur face un carton. Et il ne manqua pas cette occasion en or.

C'est solidement attachée à une croix que Haya revint à elle. Ainsi ils ne l'avaient pas achevée sur le bord de la route, mais tout laissait à penser qu'ils allaient prendre un malin plaisir à venger leurs camarades. Un projecteur était braqué sur elle, même avec les yeux fermés, elle en sentait l'intense lumière et la chaleur qu'il dégageait. Installés en demi-cercle face à elle, il y avait quarte hommes, ceux qui l'avaient attaqué sur le chemin de terre. C'était là tout ce quelle discernait, encore groguie qu'elle était.

Un coup violent au côté la tira définitivement de son étourdissement.
"- N'y va pas trop fort Blake, on aimerait en profiter un peu aussi.", intervint le balafré.
Nouveau coup. Haya hurla. Non pas de douleur, comme le crurent les quatre hommes, mais de rage. Elle laissait le côté Obscure de la Force jaillir en elle, à l'occasion de la douleur qu'elle ressentait, de la peur qui avait fait ressurgir son instinct primaire de survie. Autant d'émotions et de sensations qui ne faisaient que décupler son pouvoir. Ce fut un déferlement de puissance qui traversa l'arcaniste, lui octroyant la force nécessaire pour briser la croix qui la maintenait captive.

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La suite fut d'une indescriptible violence. Quand le calme revint en elle Haya était à genoux au milieu de la petite cave qui devait servir de repaire au clan du balafré. Les quatre cadavres mutilés témoignaient de la fureur avec laquelle Haya s'était attaqué à eux. Epuisée, elle tomba à son tour.

Reprenant à nouveau ses esprits, pour la seconde fois dans cette cave, Haya se redressa lentement en s'aidant d'une table tombée à la renverse. Un de ses adversaires était empalé sur un des pieds. Elle ne s'y intéressa pas. Le projecteur, au sol, s'était brisé, et il ne restait pour éclairer l'endroit qu'une ampoule. Déjà une partie des blessures qu'elle avait reçues durant sa Rage avaient disparu. Haya s'appuya contre un mur et attendit encore plusieurs minutes avant de réussir à remettre son esprit en ordre de marche.

Le petit gang de Big Butt le balafré avait établi ses quartiers dans une petite cave. C'est ici qu'ils préparaient leurs mauvais coups quand ils n'étaient pas occupés à se saouler au bar, ou à terroriser les paysans Glymphids des environs. Il était rare, aurait témoigné le chef des troupes impériales locales, qu'une semaine se passe sans qu'il ne soit obligé d'interpeller au moins l'un des membres du groupe. Petites frappes, ils n'avaient pourtant jamais commis de crime de sang, se contentant généralement de menaces qu'ils mettaient rarement à exécution et de larcins de plus ou moins mauvais goût.

Et pourtant ils auraient pu en faire des choses avec ce qui se trouvait dans le bunker. Ils disposaient d'un petit arsenal, parmi lequel quelques pistolets blasters de différents modèles, deux fusils d'assaut de troopers impériaux, un fusil de précision, six grenades, et un demi kilo d'explosifs avec quatre détonateurs à distance. Une fouille plus approfondie lui permis aussi de trouver une vibrolame, que le balafré devait sûrement garder pour son usage personnel, impeccablement nettoyée, et du matériel de contrebande, principalement de la drogue.

Et, outre l’aubaine que cela représentait, cela donnait à Haya quelques moyens supplémentaires afin de réaliser la suite de sa petite guerre contre les Fulggriens.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Traction(Pratiqué)
  • Bouclier (Pratiqué)
  • Saut (Pratiqué)
  • Rage obscure (Connu)
[/table]
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By Haya Fuu
#14376
Suivant son cycle infini, le soleil avait cédé sa place dans le ciel clair de Ploo II. Les insectes nocturnes commençaient à alimenter le fond sonore de la forêt, tandis que les paysans étaient rentrés chez eux, après une dure journée de labeur dans la chaleur estivale. Haya, dans son petit campement haut perché, était levée depuis peu. Elle avait fini par ramener tout les équipements de la planque du balafré à proximité, après avoir tout remballé dans des caisses, ensuite, elle était allée prendre un peu de repos en prévision de sa nuit.

Cette fois, elle souhaitait pénétrer dans la colonie même, afin d'inspecter les lieux. Par la même occasion, elle comptait procéder au prélèvement de quelques Fulggriens, suivant la tournure que prendrait son exploration. Pour cette nuit, elle emporterait avec elle les explosifs aussi, pour éventuellement mettre en place des pièges ou des moyens de diversion. Théoriquement, les déclencheurs avaient une portée de trois cents mètres, mais en fonction de la profondeur des installations, probablement cette portée serait elle réduite. LE tout était complété d’une paire de grenades, qui ne seraient pas forcément du luxe, d’un pistolet blaster, de son couteau de chasse tout neuf et de son sabre, dont elle ne se séparait jamais.

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Comme le soir précédent, Haya longea le bois jusqu'à atteindre le bord du lac. Cette fois elle s'enfonça en bord de champ, tête baissée, afin de continuer son approche le plus discrètement possible. Elle avait pensé à utiliser son voile de Force, mais cela eut été gâcher de son énergie pour peu de chose : la nuit et les champs lui offrait un bon couvert.

Maintenant à côté de la première soucoupe, l'Anzat tendait l'oreille avant de se concentrer sur les flux de Force qui circulaient autour d'elle. Elle savait que les habitations s'étendaient encore sur deux niveaux sous terre, avant de déboucher sur des galeries reliant chaque habitation à une champignonnière, ainsi qu'à des salles communes, aux stockages, à la production d'énergie et à l'aquaculture. Si la Vision lui permettait dès à présent de savoir comment s'organisait le site, ce serait déjà une bonne chose de faite.

Malheureusement, soucieuse de préservée sa présence indétectée, l'Anzat avait bien du mal à se concentrer sur sa Vision. Elle allait donc devoir y aller à l'aveuglette. S'abritant sous un Voile de Force, elle observa rapidement par les larges fenêtres éclairées de l'habitation. Il n'y avait qu'un seul Fulggrien visible, attablé face à un bol dont il avalait sans motivation le contenu. Haya s'approcha de la porte, orientée vers les champs désormais vides de monde, et frappa du poing avant de se décaler. Aucun son n'était perceptible de l'extérieur, pourtant la porte coulissa dans un soupir. Le Fulggrien, supposa Haya, appela quelqu'un d’un cri guttural, mais ne reçu pour toute réponse qu'une lame du couteau de chasse en plein thorax. L'étude de l'anatomie de Throd avait appris à l'Anzat où frapper.

Une fois la porte bloquée à l’aide d’une chaise, Haya évacua le cadavre en direction du champ le plus proche, pour le cacher derrière la première rangée de pousses. Une fouille rapide du Fulggrien lui permis toutefois de trouver une carte de type pass d'accès magnétique. Elle pénétra dans le petit appartement, silencieuse. Il s'agissait d'une pièce à vivre commune, équipée pour la cuisine essentiellement : on y trouvait de quoi réchauffer sa nourriture sous la forme d’un ensemble de plaques chauffantes, plusieurs placards contenant divers ustensiles et couverts, et un réfrigérateur et un peu de mobilier. Une inspection rapide ne donna rien. Un accès débouchait sur un petit cellier, où peu de choses étaient entreposées.

Un escalier en colimaçon permettait de monter vers une sorte de grenier, dans lequel étaient stockées les récoltes, ou de descendre vers la partie souterraine. Haya opta pour la seconde option, et entreprit de passer à l'étage inférieur. L'escalier donnait sur un petit couloir qui s'ouvrait à son tour sur une pièce circulaire de taille modeste, dotée de quatre portes. L'Anzat sentait deux présences à proximité, dans deux des pièces opposées. A pas de loup, elle s'approcha de l'une des portes. Elle était fermée et nécessitait une carte comme celle que Haya avait trouvé sur le premier Fulggrien qu'elle avait rencontré ce soir. Elle gratta à la porte jusqu'à ce que cette dernière s'ouvre.

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L'instant d'après, le locataire de la chambre s'était retrouvé avec la tête à cent quatre-vingt degrés, allongé sur son lit. Haya trouva sa carte sur son chevet et coupa la lumière. Restait à s'occuper du locataire d'en face. De la même manière, elle l'attira au dehors, mais cette fois ne réussi pas à se saisir correctement de son adversaire. Ce dernier se replia dans sa chambre en tentant de forcer la fermeture de sa porte, mais le système de sécurité l'en empêcha, Haya ayant déjà commencé à en passer le seuil. Elle ne pu le neutraliser que grâce à son pouvoir d'absorption de vie. Dès lors qu'elle avait senti sa prise défaillante, elle avait connecté les deux auras et entamé le transfert de l'énergie vitale de Fulggrien, et il avait finit par expirer son dernier souffle en quelques secondes.

Une nouvelle carte récupérée, Haya ferma la lumière et la porte. Normalement, les soucoupes étaient prévues pour quatre habitants, mais Throd lui avait dit que certaines n'étaient occupées que par trois. La chambre restée vide d'affaire semblait confirmer cette hypothèse. De retour à l'escalier, Haya entama une nouvelle descente pour déboucher dans une salle en demi-cercle, qui contenait divers équipements de la vie de tous les jours : supports holos, lecteurs, petite bibliothèque de données. Logiquement une des portes devait donner sur une salle d’eau, et l'autre sur un débarras. Rien à trouver ici.

L'Anzat allait désormais quitter la partie dédiée à l'habitation, pour se lancer dans l'exploration de la partie souterraine de la colonie. C'est donc avec une extrême prudence qu'elle passa de marche en marche. Si les parties au-dessus d'elle étaient bâties dans une sorte de préfabriqué de béton ou matière assimilée, ici, il s'agissait surtout de galeries creusées à même la terre, mais très régulièrement renforcées d'arches. La première conséquence à cela en était, du fait de la proximité du lac, une très forte humidité ambiante, et un sol relativement spongieux. De nombreuses racines sortaient des murs pour former un entrelacs plus ou moins solide.

Les galeries étaient courtes, quelques mètres à peine, probablement pour éviter que les installations ne s'étalent trop loin sous terre et empiètent sur le sous-sol de terrains avoisinant, si tant est que la colonie fut propriétaire du terrain sur lequel elle s'était installée.

Les premiers passages qu'elle examina la menèrent à une zone de conditionnement et de stockage. Sentant la présence de plusieurs Fulggriens, Haya décida de ne pas s'avancer d'avantage dans cette section de tunnels, et rebroussa chemin. La suite de son inspection la mena à la champignonnière. La place était divisée en plusieurs sections, chacune autonome, et dédiée à la production d'un type particulier de champignons. L'accès se faisait par petits sas. Rien de bien passionnant ici non plus. Haya finit par trouver une galerie qui était différente des autres, avec le sol et les murs entièrement traités, et depuis laquelle un léger ronronnement se faisait entendre. Probablement Haya s'approchait d'un poste stratégique de l'installation. Aussi préféra-t-elle remettre son Voile de Force avant d'aller plus loin.

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Il y avait au fond du couloir une porte surmontée d'une caméra. L'accès se faisait toujours par carte. Désormais invisible, l'arcaniste s'approcha néanmoins prudemment, avant de scanner une première carte, sans succès. La seconde fut la bonne. Haya se glissa dans la pièce dont le niveau sonore était nettement supérieur à celui du reste de la colonie, avant de tomber son Voile. Plusieurs machines étaient en fonctionnement, mais il n'y avait pas trace de Présence. S'étant installée dans un recoin, l'Anzat avait commencé à déballer une partie de son explosif. Mais alors qu'elle finissait de placer le détonateur sur la pate verte, elle senti quelqu'un se rapprocher. Immobile elle attendit jusqu'à ce que, de derrière une rangée de tuyaux, elle puisse distinguer la peau verdâtre d'un Fulggrien, seul. Son couteau de chasse à la main, elle commença à circuler parmi les petites allées grillagées jusqu'à tomber dans le dos de l'extraterrestre. L'exécution fut aussi nette que propre.

Avoir un nouveau cadavre sur les bras ne faisait pas les affaires de l'Anzat. Celui-là, elle ne pouvait guère faire mieux que de le cacher dans ce qui semblait être une armoire. Il serait très vite découvert, cela ne faisait aucun doute, mais il était hors de question de se le promener jusqu'à la surface. Prenant malgré tout le temps de prendre la carte d'accès qu'il portait sur lui, Haya s'empressa de quitter les lieux, sans continuer son action de sabotage. Si un était venu, probablement d'autres suivraient. C'est donc en toute discrétion que l'Anzat passa à nouveau sous la caméra, dissimulée à nouveau par son Voile de Force.

Convaincue que les accès par carte étaient surveillés, elle supposait que le dernier Fulggrien qu'elle avait croisé avait été envoyé pour vérifier que tout allait bien. Ne revenant pas, il était donc logique que d'autres viennent à leur tour. Ayant beaucoup puisé dans ses réserves à exploiter ses pouvoirs de la Force, il était préférable de quitter les lieux. Malheureusement, les choses n'allaient pas être aussi simples qu'à l'allée. Des bruits de pas se faisaient entendre d'un peu partout. Et ce qui devait arriver arriva, en un binôme qui avançait d'un pas pressé à inspecter chaque galerie. Abandonnant toute stratégie de discrétion, l'Anzat abattit le premier du groupe d'un tir de blaster en pleine tête, et le second dans le dos alors qu'il tentait de repartir se mettre à couvert. Chose remarquable, le premier qu'elle avait tué disposait d'un blaster, lui aussi. Ainsi les armes ne devaient être proscrites que pour certains membres gardés dans l'ignorance des dispositifs de sécurité. Haya ramassa l'arme avant de repartir.

De ce qu'elle pouvait s'en imaginer, les Fulggriens devaient croire que c'était l'un d'entre eux qui semaient de chaos au sein de la colonie. Il fallait que cela dure le plus longtemps possible. Il est toujours plus difficile de lutter contre une menace mal identifiée. Qui plus est, cela permettrait de créer d'inévitables tentions au sein du groupe, et cela jouerait définitivement en sa faveur. Haya était maintenant de retour dans la soucoupe par laquelle elle était entrée. Au moment de passer une carte, elle hésita. Probablement celles qu'elle avait déjà utilisées étaient bloquées et surveillées. Deux d'entre elles venaient de cette soucoupe, il était donc tout à fait probable que les deux dernières qu'elle avait en sa possession soient invalidées de la même façon.

Haya décida donc de monter un grenier, qu'elle n'avait pas encore inspecté jusqu'ici, mais cette voie restait aussi sans issue. Trop à bout pour tenter une évasion en utilisant la téléportation, il ne lui restait plus qu'à faire sauter la bais vitrée qui donnait sur le lac. Dosant approximativement sa charge, elle la plaça sur un joint des panneaux vitrés avant de faire sauter le tout, en même temps que l'explosif placé dans la salle des machines. Au moins cela occuperait-il d’éventuels poursuivants un moment à autre chose qu’à la rattraper

Si elle avait initialement prévu d'évacuer les deux corps laissés dans les chambres, elle avait maintenant totalement changé ses plans. Sautant de la soucoupe sur la rive du lac, elle fonça dans le champ se mettre à couvert, avant d'embarquer sur son dos le Fulggrien qu'elle avait exécuté au tout début de sa virée. En voilà un qui porterait idéalement le chapeau pendant quelques heures. Et même après, il ne faisait aucun doute que les plus septiques le garderaient comme suspect.

Adossée à un arbre, l'Anzat reprenait son souffle. C'est qu'il était lourd le bougre, surtout après une nuit aussi agitée que celle que venait de vivre l'Anzat. Elle en aurait bien rit, quelle poussée d'adrénaline sur la fin, quelles sensations !

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Voile (Pratiqué)
  • Absorption de vie (Connu)
[/table]
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By Haya Fuu
#14406
C'était un peu comme si le ciel reflétait l'humeur de la colonie pénitentiaire quarante neuf. Aux deux journées ensoleillées succédait un temps gris, bien que toujours chaud. Un voile de nuages dissimulait le soleil, et de la pluie finirait très probablement par tomber avant la fin de la journée, avec quelques éclairs. Tout à l'opposé d l'humeur de l'Anzat.

Plutôt satisfaite de sa virée nocturne de la veille, Haya avait repris place dans son poste d'observation. Dès le petit matin, elle avait vu les premiers effets de son incursion meurtrière. Les Fulggriens qui s'occupaient des champs étaient systématiquement par trois, alors qu'auparavant ils circulaient indifféremment seuls ou en groupe. Mais surtout, dès qu'il avait fait assez clair, une dizaine d'individus étaient sortis et avaient commencé à ratisser la zone longeant la rive du lac, chemin par lequel Haya était repartie : une battue était organisée.

Soucieuse de laisser ses proies dans l’incertitude et l'angoisse, l'Anzat avait décidé de ne pas les attaquer, mais au contraire de les laisser chercher, et tourner en rond dans les bois. Cela les convaincraient peut-être un peu plus qu'un ou plusieurs assassins se trouvaient en leur sein. Le petit groupe avait finalement cessé ses recherches vers la mi-journée et était rentré, visiblement bredouille.

Alors que Haya continuait à s'imprégner du mode de vie des Fulggriens, à regarder comment ils s'étaient réorganisés, elle senti une Présence à la limite de son champ de perception. Quelqu'un circulait dans le bois, une créature intelligente. Mais la touche avait été extrêmement brève, ne lui permettant que d'avoir une direction approximative. Etait-ce un Fulggrien égaré ? Non, elle avait pris soin de les compter au retour pour justement éviter se genre de mauvaise surprise.

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Descendue de son perchoir, Haya avança prudemment et discrètement, profitant ici d'un buisson, là d'une souche reversée, pour se rapprocher de cette Présence. Elle avait en main sa vibrolame, éteinte. Et, finalement, elle découvrit ses trois Glymphids, qu'elle reconnu aisément, à parcourir la zone forestière. Nul doute qu'ils la cherchaient, sinon pourquoi seraient-ils venus par ici ?

Patiemment elle les suivi sans que ses employeurs ne la repère, testant leur état d'esprit grâce à quelques petits sondages d'Empathie de Force. Il y avait chez eux un mélange d'anxiété et de colère, associé à de la déception. Sans trop comprendre le sens de cette visite, ce n'est qu'une fois relativement éloignés de son campement et de son poste d'observation qu'elle se montra.

"- Vous ne devriez pas être ici., les accueilli-t-elle sur un ton accusateur, presque menaçant.
- Vous ne pas remplir contrat., lui répondit sans ambages le traducteur.
- Je suis entrain de faire le travail, mais si les Fulggriens vous trouvent ici, cela ruinera purement et simplement tout mon travail., lui asséna sèchement l'Anzat.
- Vaisseau parti, vous ne pas remplir contrat.", se contenta d'insister le traducteur.

Ses deux camarades, le 'maire' et le 'contrat', comme le traducteur les avaient désignés, étaient restés un peu en arrière, en soutient dira-t-on. La dernière phrase, en basic toujours aussi approximatif, fit jaillir comme une étincelle dans l'esprit de la tueuse professionnelle. Depuis le début de cette histoire, une question la taraudait sans qu'elle puisse y trouver de réponse concluante : pourquoi les Glymphids étaient-ils donc venu la voir elle, plutôt que de s'adresser à un groupe. La réponse était maintenant évidente : ils espéraient, naïvement, que faisant partie de l'équipage du YT, elle l'utilisa pour, peut-être, effectuer un bombardement du camp, par exemple.

"- Je suis là et je m'occupe du contrat., intervint l'Anzat, sur un ton déterminé.
- Je ne pas contrat supprimer., tenta le Glymphid, trop empressé de répondre.
- Ils vont bientôt partir, dans quelques jours., Haya avait la sensation que la discussion allait mal finir. Le traducteur était trop énervé pour formuler correctement ses phrases, et le pouvoir de traduction ne serait pas plus opérant aujourd'hui qu'il ne l'avait été auparavant.
- Je supprimer contrat., finit par articuler le Glymphid, faisant un effort de concentration.
- Un contrat est un contrat. 20 000 crédits pour supprimer la colonie. C'est ce que nous avons conclu.", Haya voulait couper à la conversation. Il était simplement hors de question qu'ils reviennent sur les termes du contrat, fut-il purement oral.

Les trois individus s'entretinrent avec force de gestes. Enfin, le traducteur se tourna à nouveau vers l'Anzat.
"- Je supprimer contrat.", insista le Glymphid.

Rien ne servait de discuter plus avant avec les commanditaires de sa mission. La communication était juste impossible, tant ils paraissaient butés et incapable de s’exprimer dans un basic correct. Ils allaient apprendre, à leurs dépends, qu'avec certaines personnes, un contrat ne s'annule pas.

Cette conversation énervait Haya. C'était bien la première fois qu'un employeur revenait sur son engagement, et elle ne laisserait pas les choses filer ainsi. Un léger frisson la parcourue alors que s'éveillait en elle la colère. Elle sentit ses cheveux s'électriser alors que la tension de la Force se faisait plus présente. Elle tendit sa main ouverte vers le traducteur, qui la regarda dans une sorte de bête incompréhension.

Un éclair en jailli, bleuté, formant un arc crépitant d'entre ses doigts fins jusque sur le torse de la sorte d'hippocampe terrestre. Ce dernier tomba rapidement à genoux, pris de spasmes.
"- Un contrat est un contrat. 20 000 crédits pour supprimer la colonie. C'est ce que nous avons conclu.", répéta l'Anzat en articulant avec soin, après avoir stoppé le flux électrique.

Les deux autres membres du trio s'étaient reculés, sans d'avantage tenter d'aider leur traducteur. Celui-ci se redressa en s'aidant d'un arbre. Il lança un regard interrogateur à ses compagnons d'infortune, qui lui firent un signe aussi bref que discret, signifiant le maintien de l'accord. Sans attendre d'avantage, ils repartirent en prenant soin de ne pas trop perdre de vue l'arcaniste.

Tout cela ne plaisait guère à Haya. Les Glymphids s'étaient mépris, et cela allait lui porter préjudice, tôt ou tard. Plus vite cette affaire serait close, et mieux ce serait. Elle reprit la direction de son poste d'observation quand elle ne perçu plus la Présence de ses employeurs.

Comment allait-elle faire pour rapidement se débarrasser de cette colonie. Elle avait déjà planté une graine corruptrice, mais il lui faudrait du temps pour prendre et entraîner l'autodestruction de la colonie. Il allait falloir accélérer les choses. Mais par quels moyens ? Là était toute la question.

Le soleil ne s'était guère montré de la journée, mais pourtant il ne plus pas. Tout au plus quelques éclairs zébrèrent le ciel en début de soirée, plus loin à l'est. Haya avait préparé une caisse dans laquelle elle avait mis les blasters et les fusils trouvés dans la planque de Big Butt, ainsi que quatre des six grenades. Ce soir, elle allait jouer à la factrice.

Le chemin à emprunter pour rejoindre la colonie n'avait plus guère de secret pour Haya. Progressant toujours aussi furtivement, elle avait atteint le premier empilement de soucoupes, celui par lequel elle avait accédé à la colonie quelques heures plus tôt. L'intérieur avait été nettoyé. La baie était toujours largement ouverte, mais les projections de bris de glaces avaient été retirés. L'Anzat s'avança plus avant dans le village, et déposa sa caisse, à moitié ouverte, sur le bord du chemin menant aux champs. Placée ici, il était impossible de ne pas la trouver, même en étant aveugle.

Ca, s'était pour la partie facile. Après avoir vérifié qu'elle était correctement équipée, Haya prit la direction du hameau où les Glymphids l’avaient contacté. A la nuit tombée, ce dernier semblait simplement être une ville fantôme. Même le bar était fermé malgré une heure pas nécessairement trop tardive. Quelques rayons de lumière s’échappaient de rares fermes, seuls signes visibles d'une activité. Si l'on excluait le planton installé devant sa barrière, au niveau du campement Impérial.

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Il y aurait beaucoup à faire, et il faudrait que la Force soit avec l'arcaniste ce soir si elle voulait que son plan se déroule au mieux. L'opération qu'elle voulait mettre en œuvre était autrement plus risquée que sa visite nocturne dans la colonie. Là, si elle se faisait repérer, elle devrait affronter des soldats armés et entraînés, même s'il ne s'agissait pas de l'élite, ils pouvaient constituer une menace sérieuse.

Installée derrière une benne, l'arcaniste avait pris le temps de se concentrer. Piochant dans la motivation qu'elle avait à relever le défi qu'elle se posait. Petit à petit, La Force s'ouvrait à elle. Haya en percevait le flux, le reflux, les tourbillons et les variations. Petit à petit, les murs de la caserne s'étaient effacés, en dévoilant les pièces, son casernement, sa cuisine, l'armurerie, les chambres des officiers. Alors Haya intensifia sa concentration sur son aura, en saisissant toutes les subtilités, comme le tout qu'elle était dans le monde physique. C'était là un travail difficile, qui requérait de la part de l'arcaniste patience et concentration. Mais les efforts furent payants, et, quand elle rouvrit les yeux, elle était dans une chambre de la caserne.

Elle resta immobile un long moment, à reprendre son souffle, à retrouver ses sensations, à percevoir le monde qui l'entourait, avec ses sens d'Anzat, et non grâce à la Force. L'effort avait été considérable mais pas insurmontable. Il lui fallait juste du temps, et elle en avait, au moins pour le moment.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Voile (Pratiqué)
  • Eclairs (Connu)
  • Vision (Pratiqué)
  • Téléportation (Connu)
[/table]
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By Haya Fuu
#14418
La chambre n'était éclairée que par l'afficheur rouge du réveil posé sur une tablette de chevet. Sobrement meublée d'une armoire et d'un bureau en plis du lit, il s'agissait avant tout d'une pièce fonctionnelle. Une porte coulissante permettait de rejoindre une petite salle de bain privative, tandis qu'une autre donnait sur un couloir, éclairée par les seules veilleuses en attendant le levé du soleil. Sur le bureau, Haya prit un stylo et traça un gros "49" sur un document posé à côté.

Silencieuse, seul le bruissement de sa tenue trahissait sa présence. Elle observait la forme indistincte dans le lit pour se glisser dans son dos. Qu'il aurait été facile de s'en repaitre, de prélever sa soupe en toute discrétion. Mais elle n'était pas là, dans cette caserne Impériale, juste pour assouvir son besoin naturel.

Maintenir l'officier paralysé ne posa aucun problème. Endormi qu'il était, il ne pouvait y opposer aucune résistance. C'est l'inconfort de la situation qui l'éveilla.

"- Bonsoir., quelqu'un dans son dos s'adressait à lui. La voie était altérée par un vocodeur. Ne cherchez pas à résister, ce serait aussi déplacé qu'inutile. J'ai été envoyé par votre hiérarchie qui s'inquiète de la situation… Qui s'inquiète de savoir pourquoi les rumeurs de l'implantation d'un groupuscule Républicain dans les environs ne lui ont pas été remonté par vos services... Aujourd'hui, la seule question que je me pose … est de savoir si vous êtes parti prenante avec l'ennemi, … ou si vous êtes juste naïf.
- Qui êtes vous ?, articula difficilement l'officier.
- Je suis celui que votre hiérarchie a chargé d'enquêter, c'est tout ce que vous avez à savoir. Le petit gang de Big Butt s'adonne à différents trafics, y compris celui d'information. Il est en relation avec la colonie pénitentiaire Fulggrienne quarante-neuf. Tous sont impliqués. Tout cela sous vos yeux.
- Big Butt...sont des loosers...toujours arrêtés..., tenta l'officier.
- Conformément à mon contrat, s'agissant de civils, je m'en suis occupée. Maintenant vous avez la possibilité de démontrer à votre hiérarchie que le contenu de vos états de services ne reflète pas totalement ce que vous êtes,… en faisant preuve d'initiative pour ce qui est des Fulggriens, ou rester à attendre que je transmette mon rapport vous concernant.
- Circulaire, la colonie pénitentiaire est approuvée., poursuivi difficilement l'homme.
- Autorisée à s'implanter ne veut pas dire autorisée à traiter avec l'ennemi, ni à se livrer à des trafics. Agissez ou attendez, je rends mon rapport demain soir. Vous êtes maître de votre destin."

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L'instant d'après l'homme était seul dans sa chambre, à nouveau capable de bouger. Hésitant, Il finit par se décider à allumer la lumière, avant de regarder son réveil : 23h37. L'expérience avait été éprouvante. Etait-ce un cauchemar ? En tout cas cela en avait l'air. Comment quelqu'un pouvait-il s'être introduit dans sa chambre, et, surtout, avoir disparu en un claquement de doigts ? Il se leva pour aller dans la salle de bain se passer un coup d'eau froide sur le visage. La chaleur dans la petite chambre semblait encore plus pénible qu'à l'habitude. Elle le devint encore d'avantage quand il vit son stylo posé à côté d'un courrier qu'il avait préparé, et sur lequel était tracé un énorme "49". Tout cela était bien réel.

Plutôt que de passer la nuit dans son campement, Haya se contenta d'y passer pour récupérer son fusil de précision X-45, avant de rejoindre son poste d'observation pour la nuit. Plus bas dans la vallée, la colonie Fulggrienne n'était qu'une ombre dans la nuit. Le vent soufflait légèrement. Au levé du jour, le ciel était à nouveau clair. Seuls subsistaient quelques nuages à l'horizon.

Une heure après l'arrivée des premiers rayons de soleil, la colonie se retrouva en émoi, après la découverte de la caisse, qui fut rapidement ramenée à l'intérieur. Haya avait suivi la scène en détail grâce à la lunette de son nouveau fusil. Tout finit par se calmer, et chacun retourna à ses activités. Haya parcouru le bois jusqu'à la lisière, en bord de rive et s'installa. Il n'y avait plus qu'à attendre, à espérer que l'officier se bougerait. Il fallait juste qu'il se décide à descendre, même avec seulement deux troopers, rencontrer les Fulggriens.

Ce n'est que vers la fin de la matinée que le son des bottes des soldats impériaux résonna sur le chemin caillouteux qui menait au camp pénitentiaire. En colonne par deux, l'officier dans sa tenue verte en tête, droit comme un I. Rapidement les extraterrestres quittèrent les champs pour rejoindre en toute hâte les structures. Haya ajusté sa visée. La colonne passait le premier empilement de soucoupes tandis qu'il ne restait que quelques Fulggriens à l'extérieur. Tout se présentait bien pour le moment.

Le premier tir atteint un des soldats impériaux à la jambe. Le dernier de la colonne, alors qu'il s'apprêtait à trouver le couvert d'une soucoupe. Immédiatement les troopers réagirent et prirent une position défensive, ce qui n'empêcha pas un second tir de faire mouche, laissant une trace noire sur un casque blanc. Les Fulggriens, eux aussi, tentaient de se mettre à couvert, tandis que ceux chargés de la sécurité avaient à leur tour sortis leurs armes.

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Haya se déplaça, sous le couvert de son Voile de Force. Invisible, elle opta pour une position un peu plus haute dans le bois. Même dans l'optique de son viseur, il était possible de deviner la tension dans la scène qui se déroulait sous ses yeux. L'officier avait trouvé un couvert et ses troupes s'étaient avantageusement positionnées. Quant aux Fulggriens, ils avaient entamé un lent repli vers l'intérieur de la colonie.

Quand la tension diminua, un des Fulggrien se décida à sortir du couvert, les bras levés, sans arme. Nouveau tir de l'Anzat, qui le toucha plein torse. Sa cible chuta en arrière. Un tir parti des rangs extraterrestre, rapidement suivi d'un autre. Enfin l'officier Impérial se décida à donner l'ordre de feu. Voilà qui était fait. Les deux parties étaient engagées dans un échange de tirs sporadiques, une bataille de position. Mais le travail de Haya n'était pas finit. Elle avait à régler un dernier détail.

L'officier hurlait ses ordres, abrité derrière un petit container, tandis que ses hommes tentaient de contenir les Fulggriens, qui, profitant du réseau souterrain, s'étaient redistribués autour du périmètre défensif établi par les soldats de l'Empire. Voyant la situation lui échapper, il se saisit de son comlink pour appeler les soldats qu'il avait laissé en renfort de l'autre côté de la colline. Il remit son communicateur à la ceinture avant d'envoyer quelques tirs à peine ajustés par dessus son abri de fortune. Ce fut son dernier acte de guerre, il s'écroula la seconde d'après, une partie de la tête emportée par le tir puissant du X-45 de l'Anzat.

Discrètement, Haya se renfonça dans le bois. Inutile de prendre le risque de se faire repérer. Les choses devraient se dérouler comme prévu. D'ici à quelques heures, tout au plus, le sort de cette implantation Fulggrienne serait définitivement réglée. Il était temps de plier bagage.

Le paiement fut effectué dans les règles, soit 15 000 crédits. Les Glymphids n'avaient pas tenté de renégocier le contrat cette fois. La leçon avait visiblement portée ses fruits. En fait, la vraie difficulté avait été de rejoindre le spatioport pour quitter Ploo II. L'Anzat patienta près de trois jours avant de se trouver un vaisseau, un vieux G9 Rigger, pour quitter définitivement cette planète. Pendant ce temps, les chaînes d'information avait peu ou pas fait de sujet sur la triste fin de la colonie quarante neuf : une enquête était en cours.

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Quête Terminée


[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Voile (Pratiqué)
  • Téléportation (Connu)
[/table]
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