- ven. 24 avr. 2015 19:35
#17464
Parce que certaines choses changent, d'autres ne changent pas.
Pour les pauvres entités inconscientes qui parcouraient la galaxie, le temps était résolument une constante plate et sans malices.
Elle s'était extraite de cette conception, elle en avait arraché sa substance et s'était attaché à l'oublier. Le temps limitait l'existence, annihiler cette conception fantasque d'une ligne droite qui va vers le futur l'obligeait à craindre le futur, la fin, la décrépitude.
L'isolation permettait une meilleure concentration, c'était un fait, se recentrer sur le moment présent était la suite logique de cette conception de la fin du temps qu'elle avait et la distraction du quotidien amenait le plus souvent avec lui le désir qui était porteur d'illusions et de futilités.
C'est pour cette raison qu'elle et le gamin avaient disparus des écrans radars pendant sept mois, pour se consacrer uniquement à lui et à son apprentissage.
Elle ne s'était pas adoucie, non, bien au contraire, de multiples manières elle avait durci ses traits, mais ce durcissement avait amené des changements de sa personnalité qui avait permis au petit d'accepter plus aisément les conditions de vie qu'elle lui offrait. Elle aussi avait fait des sacrifices, cela avait été nécessaire, afin que le gamin comprenne ce qu'il entreprenait, elle avait dû montrer l'exemple. Tali avait du disparaître, tentation de tout les instants qui aurait pu compromettre son entraînement, à elle comme à lui. Elle avait également renoncé à ses plans. Elle avait fait fi de sa vengeance, moteur agréable de par sa nouveauté mais qui avait tendance à s'affaiblir s'il n'était pas alimenté. Ce n'était pas viable à long termes.
Droite comme un 'i', les bras croisés, elle observait le gamin. Celui-ci s'agitait, faisant montre de ses capacités nouvellement acquises. Ses traits étaient plus marqués, ses yeux bleus gris étaient froids, comme dénués de toutes émotions, elle le regardait pourtant avec attention, loin d'être extérieure à la scène qui se déroulait devant ses yeux. Une ombre passa sur son aura et le gamin corrigea aussitôt sa position. Leur relation était devenue plus fusionnelle par certains aspects, de la même sorte qu'on était en droit d'attendre de la part d'un élève et de son maître. Il avait appris très rapidement à détecter les émotions qui mugissaient sous la carapace de calme de son maître et s'en était servis pour s'appliquer un peu plus et mieux comprendre ce qu'elle attendait de lui. Mais elle n'avait que très peu communiquée, se limitant au strict nécessaire lorsque celui-ci n'arrivait pas à voir où elle voulait en venir. Malgré tout, il était doué, très doué. Plus doué que ce pathétique être qui avait été son père. Elle décelait en lui moins de faiblesse, plus de rigueur et une volonté d'apprendre plus vive. Mais elle s'interrogeait sur ce qu'il comptait en faire par la suite. Façonné comme une arme, ou du moins c'est ce qu'elle projetait pour lui, elle se demandait s'il ne chercherait pas – d'une façon ou d'une autre – à s'émanciper de son influence dès qu'il en aurait l'occasion.
S'il le fallait, elle le tuerait.
Le temps n'était pas un problème pour elle, Stan n'était qu'une expérience parmi tant d'autres qu'elle pourrait mener, elle pouvait échouer, si tel était le cas, elle tirerait un trait dessus comme on le fait d'une gêne minime. La Force était avec lui, mais ce ne serait pas suffisant pour le protéger d'elle.
Pour les pauvres entités inconscientes qui parcouraient la galaxie, le temps était résolument une constante plate et sans malices.
Elle s'était extraite de cette conception, elle en avait arraché sa substance et s'était attaché à l'oublier. Le temps limitait l'existence, annihiler cette conception fantasque d'une ligne droite qui va vers le futur l'obligeait à craindre le futur, la fin, la décrépitude.
L'isolation permettait une meilleure concentration, c'était un fait, se recentrer sur le moment présent était la suite logique de cette conception de la fin du temps qu'elle avait et la distraction du quotidien amenait le plus souvent avec lui le désir qui était porteur d'illusions et de futilités.
C'est pour cette raison qu'elle et le gamin avaient disparus des écrans radars pendant sept mois, pour se consacrer uniquement à lui et à son apprentissage.
Elle ne s'était pas adoucie, non, bien au contraire, de multiples manières elle avait durci ses traits, mais ce durcissement avait amené des changements de sa personnalité qui avait permis au petit d'accepter plus aisément les conditions de vie qu'elle lui offrait. Elle aussi avait fait des sacrifices, cela avait été nécessaire, afin que le gamin comprenne ce qu'il entreprenait, elle avait dû montrer l'exemple. Tali avait du disparaître, tentation de tout les instants qui aurait pu compromettre son entraînement, à elle comme à lui. Elle avait également renoncé à ses plans. Elle avait fait fi de sa vengeance, moteur agréable de par sa nouveauté mais qui avait tendance à s'affaiblir s'il n'était pas alimenté. Ce n'était pas viable à long termes.
Droite comme un 'i', les bras croisés, elle observait le gamin. Celui-ci s'agitait, faisant montre de ses capacités nouvellement acquises. Ses traits étaient plus marqués, ses yeux bleus gris étaient froids, comme dénués de toutes émotions, elle le regardait pourtant avec attention, loin d'être extérieure à la scène qui se déroulait devant ses yeux. Une ombre passa sur son aura et le gamin corrigea aussitôt sa position. Leur relation était devenue plus fusionnelle par certains aspects, de la même sorte qu'on était en droit d'attendre de la part d'un élève et de son maître. Il avait appris très rapidement à détecter les émotions qui mugissaient sous la carapace de calme de son maître et s'en était servis pour s'appliquer un peu plus et mieux comprendre ce qu'elle attendait de lui. Mais elle n'avait que très peu communiquée, se limitant au strict nécessaire lorsque celui-ci n'arrivait pas à voir où elle voulait en venir. Malgré tout, il était doué, très doué. Plus doué que ce pathétique être qui avait été son père. Elle décelait en lui moins de faiblesse, plus de rigueur et une volonté d'apprendre plus vive. Mais elle s'interrogeait sur ce qu'il comptait en faire par la suite. Façonné comme une arme, ou du moins c'est ce qu'elle projetait pour lui, elle se demandait s'il ne chercherait pas – d'une façon ou d'une autre – à s'émanciper de son influence dès qu'il en aurait l'occasion.
S'il le fallait, elle le tuerait.
Le temps n'était pas un problème pour elle, Stan n'était qu'une expérience parmi tant d'autres qu'elle pourrait mener, elle pouvait échouer, si tel était le cas, elle tirerait un trait dessus comme on le fait d'une gêne minime. La Force était avec lui, mais ce ne serait pas suffisant pour le protéger d'elle.
- « Tu peux faire une pause. »
Sa voix froide était retombée aussi vite qu'elle s'était élevée, elle en profita pour s'extirper du bâtiment en ruine dont ils avaient fait leur domaine afin de contempler la jungle qui s'étendait à perte de vue devant elle. Va'art était l'un des souvenirs qu'elle conservait d'une ancienne période, un lointain passé qui n'avait plus prise sur elle. Cette lune couverte de jungle était le refuge des taozin, des créatures capables de dissimuler la sensibilité à la Force de ceux qui s'en trouvait proche, par le passé on avait eu l'intention de s'en servir comme protection contre les Sith et leurs séides, elle avait exploité cet avantage afin de ne pas être gênée dans ses projets. Elle s'installa sur les marches de l'ancien camp impérial et se réfugia dans ses pensées.