- jeu. 5 déc. 2019 17:15
#36535
Au bord du lac – Dromund Kaas
La main de la guerrière Sith se rapprocha du visage de l’Arkanien et pendant cinq secondes, le temps s’étira à l’extrême, se figeant presque. Les sons se raréfièrent et Oryel n’entendit plus que les bruits de sa respiration et les battements de son cœur. Il n’y avait pas de colère sur le visage de la Mirialan, pas de haine non plus, juste une impassibilité aussi glaciale qu’incompréhensible. Qu’était-il en train de se produire ? Pourquoi cessait-elle soudain toute violence, toute agressivité ? Que voulait dire cette main qui s’approchait ? Était-ce la fin ? La puissance du Côté Obscur était-elle si grande en elle qu’il lui suffirait de le toucher pour faire disparaître toute vie en lui ?
Non.
Pas comme ça.
Le clone tenta de réagir mais son corps ne bougeait pas d’un cil. La Force l’avait abandonné. Ne laissant plus qu’une vulgaire poupée de chiffon inanimée. Oryel était prisonnier de ce tas de chairs capricieux, qui refusait par moment d’obéir lorsque l’énergie venait à manquer. Pathétique, risible séide de l’Obscur. Ni maître, ni savant, juste un imposteur, un faussaire sans talent.
Un vaurien qui allait disparaître.
Arkania – Laboratoire de Lazharr
Lorsque Lazharr posa la main sur le visage de son clone, l’adolescent se raidit immédiatement. Mais la peur le pétrifia immédiatement, paralysant ses muscles et ses membres sans lui laisser aucune chance de réchapper à la poigne féroce de son maître.
« Ne bouge pas. »
Les yeux dorés du Seigneur Sith se mirent à luire dans l’obscurité, tandis qu’un sourire naissait au coin de sa bouche. Il rassembla ses souvenirs les plus intenses, les plus violents et y mêla ceux qu’il avait volé à d’innombrables innocents. Des civils tout d’abord, ceux dont il avait arraché passé et futur pour en faire de dociles cobayes, mais aussi des Jedis, des aliens de tous les horizons, de toutes les cultures. Lazharr avait sillonné la moitié de la galaxie pour rassembler des myriades d’information et percer autant de mystère sur la Force et l’Immortalité. Sur son passage, il avait pillé les consciences d’êtres innombrables et s’en était servi pour devenir l’être qu’il était aujourd’hui. Une créature composite, dont la mémoire regorgeait de souvenirs qu’il avait volé. Cette boîte noire dans son crâne, il souhaitait en donner un aperçu à son clone, dans un rituel que les anciens Siths nommaient…
L’inoculation.
L’objectif était simple : torturer son double par l’expérience d’un millier de morts imminentes. Vivre les derniers instants de toutes ces âmes éplorées était le moyen le plus pervers qu’avait trouvé Lazharr pour connecter son clone avec le Côté Obscur. Dans un rictus, le Sith crispa ses doigts et resserra sa poigne.
Oryel se mit à hurler et mille cris de douleurs lui répondirent en écho.
Au bord du lac – Dromund Kaas
L’étreinte de la Dame Sombre se relâcha et les yeux révulsés de l’Arkanien retrouvèrent une place normale dans leurs orbites. La pression sur ses épaules se relâcha lorsqu’il réalisa que son cœur battait toujours. La Sith n’en avait visiblement plus après sa vie, mais cherchait toujours des réponses sur son identité. Elle n’était pas remontée assez loin dans sa mémoire pour comprendre qui était Darth Lazharr, mais suffisamment pour apprendre l’existence de Taral. En comprenant les risques qu’il encourait, Oryel retint sa respiration et tenta désespérément de faire appel à la Force pour fuir. Mais contrairement à ce qu’il imaginait, la Mirialan choisi d’ignorer cette information. Son geste surprit même le clone, puisqu’elle lui rendit ses effets sans une once de méfiance.
De deux choses l’une : soit sa puissance lui permettait cet excès de confiance, soit elle avait neutralisé le cyborg durant son moment d’inconscience. Dans tout les cas, l’animosité de la Sith avait totalement disparu, elle semblait résolue à passer l’éponge voire même, à lui faire confiance.
Quel étrange spécimen avait-il rencontré ?
« Qui t’envoie. »
La lame cramoisie de Darth Lazharr se positionna à quelques centimètres du front de Setek. Durant le laps de temps qui s’était écoulé entre son escarmouche avec la Dame Sombre, il avait tenté de retourner vers l’intérieur de la cité en ruine. Malheureusement, on l’avait rattrapé avant qu’il n’ait le temps d’aller bien loin. Lorsqu’il comprit qu’il n’avait plus moyen de lutter ou de fuir, le chasseur de prime choisi l’option la plus logique pour survivre : trahir son commanditaire.
« Un Arkanien… un vieillard… Sisco… Balorim. Riche… très riche… »
Ce nom n’évoquait rien à Oryel, mais il avait l’avantage de cacher sa réaction derrière le masque Sith. Il hésita un moment avant d’utiliser la Force ou son sabre laser pour tirer davantage d’informations du chasseur de prime. Par précaution, il préféra se servir de ses pouvoirs afin d’être bien certain que l’ennemi ne lui cachait pas autre chose.
Ce qu’il trouva le pétrifia. Il émanait du chasseur de prime, une aura sombre, terrifiante et mystérieuse. Comme si le Côté Obscur lui-même avait posé son linceul sur l’alien. D’un mouvement réflexe, Oryel propulsa le tueur avec la Force et découvrit avec stupeur que la noirceur perçue avait quitté le corps de sa victime. Le regard de l’Arkanien se posa alors sur un objet qu’il n’avait pas revu depuis des années.
Le Livre des Siths de Darth Lazharr était tombé au sol.
Le clone s’en empara immédiatement puis se tourna ensuite vers la Dame Sombre.
Il en était venu à oublier sa présence.
« Ce livre appartenait à mon père… c’est probablement lui qu’il visait. »
Le séide fit quelques pas en directions du chasseur de prime qui tentait de se relever. D’un violent coup de botte en pleine tête, il anéantit tous ses efforts, faisant décoller son casque dans les airs. Oryel pu enfin voir le visage de son bourreau et fut surpris de voir cette peau noire, à l’opposée de la sienne. Un Korunnai ? Non…
« C’est un long chemin depuis Kiffu… »
Darth Lazharr pointa sa lame ardente en direction du chasseur de prime et la rapprocha lentement de sa blessure tandis qu’il posait son pied sur son dos pour l’empêcher de bouger. Le tatouage sur le visage du chasseur de prime et ses dreadlocks étaient équivoques, il s’agissait d’un Kiffar. Une race d’alien doté d’un don unique et terriblement convoité : la psychométrie.
Oryel se mit à sourire en enfonçant la pointe brûlante de son sabre dans la plaie.
Setek serra les dents et étouffa un cri de douleur dans sa gorge.
Il avait connu pire et il n’allait certainement pas lui faire le plaisir de céder.
Qu’importe.
La séance de torture ne faisait que commencer.
Thème | Force | Présentation | PNJ
La main de la guerrière Sith se rapprocha du visage de l’Arkanien et pendant cinq secondes, le temps s’étira à l’extrême, se figeant presque. Les sons se raréfièrent et Oryel n’entendit plus que les bruits de sa respiration et les battements de son cœur. Il n’y avait pas de colère sur le visage de la Mirialan, pas de haine non plus, juste une impassibilité aussi glaciale qu’incompréhensible. Qu’était-il en train de se produire ? Pourquoi cessait-elle soudain toute violence, toute agressivité ? Que voulait dire cette main qui s’approchait ? Était-ce la fin ? La puissance du Côté Obscur était-elle si grande en elle qu’il lui suffirait de le toucher pour faire disparaître toute vie en lui ?
Non.
Pas comme ça.
Le clone tenta de réagir mais son corps ne bougeait pas d’un cil. La Force l’avait abandonné. Ne laissant plus qu’une vulgaire poupée de chiffon inanimée. Oryel était prisonnier de ce tas de chairs capricieux, qui refusait par moment d’obéir lorsque l’énergie venait à manquer. Pathétique, risible séide de l’Obscur. Ni maître, ni savant, juste un imposteur, un faussaire sans talent.
Un vaurien qui allait disparaître.
Lorsque Lazharr posa la main sur le visage de son clone, l’adolescent se raidit immédiatement. Mais la peur le pétrifia immédiatement, paralysant ses muscles et ses membres sans lui laisser aucune chance de réchapper à la poigne féroce de son maître.
« Ne bouge pas. »
Les yeux dorés du Seigneur Sith se mirent à luire dans l’obscurité, tandis qu’un sourire naissait au coin de sa bouche. Il rassembla ses souvenirs les plus intenses, les plus violents et y mêla ceux qu’il avait volé à d’innombrables innocents. Des civils tout d’abord, ceux dont il avait arraché passé et futur pour en faire de dociles cobayes, mais aussi des Jedis, des aliens de tous les horizons, de toutes les cultures. Lazharr avait sillonné la moitié de la galaxie pour rassembler des myriades d’information et percer autant de mystère sur la Force et l’Immortalité. Sur son passage, il avait pillé les consciences d’êtres innombrables et s’en était servi pour devenir l’être qu’il était aujourd’hui. Une créature composite, dont la mémoire regorgeait de souvenirs qu’il avait volé. Cette boîte noire dans son crâne, il souhaitait en donner un aperçu à son clone, dans un rituel que les anciens Siths nommaient…
L’inoculation.
L’objectif était simple : torturer son double par l’expérience d’un millier de morts imminentes. Vivre les derniers instants de toutes ces âmes éplorées était le moyen le plus pervers qu’avait trouvé Lazharr pour connecter son clone avec le Côté Obscur. Dans un rictus, le Sith crispa ses doigts et resserra sa poigne.
Oryel se mit à hurler et mille cris de douleurs lui répondirent en écho.
L’étreinte de la Dame Sombre se relâcha et les yeux révulsés de l’Arkanien retrouvèrent une place normale dans leurs orbites. La pression sur ses épaules se relâcha lorsqu’il réalisa que son cœur battait toujours. La Sith n’en avait visiblement plus après sa vie, mais cherchait toujours des réponses sur son identité. Elle n’était pas remontée assez loin dans sa mémoire pour comprendre qui était Darth Lazharr, mais suffisamment pour apprendre l’existence de Taral. En comprenant les risques qu’il encourait, Oryel retint sa respiration et tenta désespérément de faire appel à la Force pour fuir. Mais contrairement à ce qu’il imaginait, la Mirialan choisi d’ignorer cette information. Son geste surprit même le clone, puisqu’elle lui rendit ses effets sans une once de méfiance.
De deux choses l’une : soit sa puissance lui permettait cet excès de confiance, soit elle avait neutralisé le cyborg durant son moment d’inconscience. Dans tout les cas, l’animosité de la Sith avait totalement disparu, elle semblait résolue à passer l’éponge voire même, à lui faire confiance.
Quel étrange spécimen avait-il rencontré ?
« Qui t’envoie. »
La lame cramoisie de Darth Lazharr se positionna à quelques centimètres du front de Setek. Durant le laps de temps qui s’était écoulé entre son escarmouche avec la Dame Sombre, il avait tenté de retourner vers l’intérieur de la cité en ruine. Malheureusement, on l’avait rattrapé avant qu’il n’ait le temps d’aller bien loin. Lorsqu’il comprit qu’il n’avait plus moyen de lutter ou de fuir, le chasseur de prime choisi l’option la plus logique pour survivre : trahir son commanditaire.
« Un Arkanien… un vieillard… Sisco… Balorim. Riche… très riche… »
Ce nom n’évoquait rien à Oryel, mais il avait l’avantage de cacher sa réaction derrière le masque Sith. Il hésita un moment avant d’utiliser la Force ou son sabre laser pour tirer davantage d’informations du chasseur de prime. Par précaution, il préféra se servir de ses pouvoirs afin d’être bien certain que l’ennemi ne lui cachait pas autre chose.
Ce qu’il trouva le pétrifia. Il émanait du chasseur de prime, une aura sombre, terrifiante et mystérieuse. Comme si le Côté Obscur lui-même avait posé son linceul sur l’alien. D’un mouvement réflexe, Oryel propulsa le tueur avec la Force et découvrit avec stupeur que la noirceur perçue avait quitté le corps de sa victime. Le regard de l’Arkanien se posa alors sur un objet qu’il n’avait pas revu depuis des années.
Le Livre des Siths de Darth Lazharr était tombé au sol.
Le clone s’en empara immédiatement puis se tourna ensuite vers la Dame Sombre.
Il en était venu à oublier sa présence.
« Ce livre appartenait à mon père… c’est probablement lui qu’il visait. »
Le séide fit quelques pas en directions du chasseur de prime qui tentait de se relever. D’un violent coup de botte en pleine tête, il anéantit tous ses efforts, faisant décoller son casque dans les airs. Oryel pu enfin voir le visage de son bourreau et fut surpris de voir cette peau noire, à l’opposée de la sienne. Un Korunnai ? Non…
« C’est un long chemin depuis Kiffu… »
Darth Lazharr pointa sa lame ardente en direction du chasseur de prime et la rapprocha lentement de sa blessure tandis qu’il posait son pied sur son dos pour l’empêcher de bouger. Le tatouage sur le visage du chasseur de prime et ses dreadlocks étaient équivoques, il s’agissait d’un Kiffar. Une race d’alien doté d’un don unique et terriblement convoité : la psychométrie.
Oryel se mit à sourire en enfonçant la pointe brûlante de son sabre dans la plaie.
Setek serra les dents et étouffa un cri de douleur dans sa gorge.
Il avait connu pire et il n’allait certainement pas lui faire le plaisir de céder.
Qu’importe.
La séance de torture ne faisait que commencer.
Modifié en dernier par Darth Irae le lun. 6 janv. 2020 21:46, modifié 1 fois.