L'Astre Tyran

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#19450
Kali'Era observait l'imposant édifice de pierre en réfléchissant aux différentes options qui s'offraient à elles.
Entrer par effraction ou en s'infiltrant, ce qui revenait au même, risquait de ne pas faire passer les Jedi pour les amis des gens du cru. Kali savait que Maître Morelion tentait de nouer des relations cordiales et de confiances avec les autorités locales, liens qui seraient réduits à néants par un faux pas des deux Padawans dans la cité basse.

"-Et si nous demandions simplement à voir Colin? Les gardes ne sont probablement pas au courant de la perte de son datapad. On leur demande de faire passer le message comme quoi nous aurions des informations pour Colin et un datapad. S'il est une sorte de journaliste, alors des informations l’intéresseront forcément. Et il saisira la mention de son datapad. Les gardes nous décriront forcément. Hors il nous a vue. Il saura que c'est nous qu'il a croisé dans la boutique de la ville haute.
Soit il sortira à notre rencontre, devant les gardes il ne risque pas grand chose, soit il s'arrangera pour que nous puissions entrer.

Sinon je ne vois que l'option d'attendre pour ne rien faire de travers. Cela nous fera perdre du temps, mais au moins nous ne créeront pas d'ennuis à Maître Morelion. Mais tu sais comme moi que les ennuis le suivent partout où il va. Alors si tu veux gagner du temps, il nous suffirait d'être persuasives, non?"


Kali'Era n'avait manifestement pas envie de tenter le diable, mais elle suivrait Mya si cette dernière le voulait. Trois options étaient possibles, la Mirialian devrait faire un choix...
#19460
    L'esprit aiguisé de Kali'Era fit mouche une nouvelle fois. Il suffisait de se présenter à l'entrée et de réclamer Colin, lui-même déciderait de se présenter ou non. Mya grogna, elle s'était un peu trop emballée pour cette fois. Il lui faudrait être plus modérée à l'avenir. Elle apprenait beaucoup au côté de la jeune Padawan.

      « Oui, tu as raison, soupira t-elle. »
    La Mirialan était déçue de n'avoir pas su envisager cette alternative qui, sans aucun doute, était de loin la plus simple. La jeune femme fit rapidement disparaître sa moue et invita sa camarade à s'approcher de l'entrée. Elle salua poliment les deux gardiens, sans même jeter un coup d’œil à l'intérieur du bâtiment, et leur demanda avec quelques hésitations factices :

      « Bonjour, excusez-nous. Suite à notre récente rencontre, le journaliste Colin nous a dit que nous pouvions le trouver ici pour lui donner davantage d'informations. Nous avons tout regroupé sur ce datapad. Pouvez-vous nous indiquer comment le lui faire parvenir ? »
    Mya feignait une relative timidité, mais elle ne se laissait pas distraire, et tout en articulant ses mots, usa de la Force pour pousser ses interlocuteurs à les faire entrer pour rencontrer Colin. L'un des deux hommes hésita un instant, il les toisa et finit par se dire que ces deux là ne pourraient pas causer grand mal. Il marmonna quelque chose d'incompréhensible puis leur donna sa réponse.

      « Allez-y, demandez à l'accueil. »
    Il leur désigna la porte d'un signe désinvolte, sa journée était bientôt finie et il ne voulait pas s'encombrer de détails de ce genre. Les deux Padawans remercièrent et se glissèrent dans le bâtiment. Le hall était sombre, les lumières de l'accueil invitaient les visiteurs à s'y diriger, c'est ce que firent Kali'Era et Mya. De nouveau, la Mirialan expliqua la situation, d'un air cette fois plus déterminé.

      « Bonjour, nous souhaitons rencontrer le journaliste Colin pour lui fournir davantage d'informations sur son reportage en cours.
      - Mmmh ? Attendez un instant, je vais l'appeler. »
#19465
Les gardes en effet ne posèrent guère de problèmes. Comment refuser quelque chose à deux adorables jeunes femmes? Ha les hommes je vous jure...
Toujours était il que quelques minutes seulement suffire pour faire émerger le fameux Colin d'un turbo ascenseur (pas si arriéré que cela la ville basse) et venir en direction de l'accueil.
Kali le vit rapidement, et attira l'attention de Mya aussitôt.
Le jeune homme ne portait plus sa casquette et son blouson était ouvert, révélant une chemise blanche pas franchement bien repassé, pourtant les techniques modernes d'entretient du linge le permettait aisément, par dessus laquelle d'antiques bretelles semblaient maintenir son pantalon correctement en place via une ceinture.
Le portrait craché d'un journaliste de l'ère pré-spatiale de certaine planètes. Un cliché vivant.

Le dénommé Colin ralentit largement sa démarche lorsqu'il avisa les deux jeunes femmes. De toute évidence il les avait reconnue.


"-C'est vous n'est ce pas? Vous venez me rapporter mon datapad?"


Le jeune homme sautait de lui même aux conclusions. Normal s'il était journaliste, encore qu'il semblait bien jeune. La vingtaine tout juste. L'âge d'homme dans la ville basse de New Aspolon, où les jeunes devaient rapidement ce faire une place.


"-Venez, suivez moi, nous serons mieux dans mon bureau"


Sans chercher à reprendre son bien, Colin entraîna les deux Jedi dans un escalier de pierre aux rambardes de fer forgés, ou bien étais ce un autre métal, lequel montait sur de nombreux étages. Colin stoppa au deuxième, passa une porte automatique donnant sur un corridor assez morne, avant de bifurquer dans ce qui semblait être une salle d'archives.

Une quantité impressionnante de papiers, par la Force des papiers, étaient présent un peux partout ainsi qu'une dizaine de personnes afférés à les triers, classer, ordonnés


"-Le directeur a ordonné que le sous sol soit aménagé en chambre forte. Pour nos futures archives numériques et...et d'autre chose. Donc on transfert tous ici en attendant. Par ici..."


La salle était en réalité plus longues que larges, semblant occuper une bonne moitié de l'étage à elle seule. Une double porte en bois épais semblait en dessiner la fin.
Colin la poussa en s'appuyant dessus, elle avait l'air aussi vieille que mal entretenue, et ne céda semblait il qu'à contre cœur.

En fait de bureau, le jeune Colin occupait toute une partie de l'étage qui n'était plus guère utilisé.


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"-Prenez place, s'il vous plait"


Il désigna deux fauteuils, avant de tomber dans le dernier de la pièce et d'appuyer sur un bouton

"-Jack? Tu peux boucler sans moi? Je suis retenue
-Encore les rats de bibliothèques? Tu finira par en devenir un mon petit Colin. Cela ira. A plus tard!"


La communication se coupa, laissant Colin darder d'un regard où une curiosité sans limite semblait briller:

"-Vous êtes deux Chevaliers Jedi pas vrai? Je l'ai deviné dès que je vous ai vu. Qu'est ce qui vous amène sur New Apsolon? POurrais je récupérer mon datapad s'il vous plait?"
#19474
    Le journaliste ne se fit pas attendre, il reconnut immédiatement les Padawans, ce qui fit doucement sourire Mya. Les deux jeunes femmes saluèrent et répondirent par l’affirmative à sa question : elles venaient en effet restituer le datapad, contre quelques éventuelles réponses. Elles suivirent Colin et s’installèrent dans les fauteuils présentés. Le journaliste semblait épuisé, mais la Mirialan était pour le moment trop occupée à explorer des yeux les piles de paperasses qui encombraient la pièce. Cette méthode de rangement était en effet on ne peut plus archaïque. Les nouvelles questions du jeune Humaine attirèrent son attention et elle lui adressa un sourire amical.

      « Nous sommes des Padawans. »
    Rectifia-t-elle en extrayant le datapad de son manteau pour le lui tendre. Le titre de Chevalier Jedi semblait plus prestigieux, mais il fallait dire ce qui était : Kali’Era et Mya étaient Padawans, la Mirialan y accordait de l’importance.

      « Ce qui s’est passé dans la boutique de composants nous a interpelées. Vous devez vous en douter, sinon nous ne serions pas là. »
    Mya se remémora rapidement les événements. Colin avait filé si vite de cette boutique qu’elle n’avait même pas eu le temps de le voir disparaitre dans la foule. Cette aptitude à la fuite, également observée chez Tobias et Mat, laissait penser que ce genre d’accroche se produisait plus souvent qu’il n’y paraissait.

      « Pourquoi ces jeunes gens vous ont-ils malmené ? Ce genre de comportement est fréquent chez les gens de la ville haute ? »
    Les questions s’avéraient être un peu abruptes, mais la jeune femme poursuivit sur un ton plus compatissant.

      « Vous auriez pu perdre tous les écrits contenus dans le datapad … Sur quoi composiez-vous ? »
    La curiosité de Mya s’exprimait sans détour, elle l’agrémenta d’un nouveau sourire encourageant.
#19476
La réponse de Mya n'étonna pas outre mesure Colin. La plupart des gens avaient tendance à trouver irrespectueux de ne parler "que" à des padawans. Comme s'ils avaient obligatoirement le "droit" de bénéficier des services ou de la compagnie de "vrai" Chevaliers Jedi. Mais ce Colin semblait fait d'un autre bois. Lui ne trouvait pas le titre de "padawan" rabaissant. Bien au contraire, il s'estimait en présence d'authentiques héroïnes!

Ayant lui même prit place dans son fauteuil favoris, il s'empara avec un plaisir et un soulagement manifestes de son datapad, qu'il entreprit d'activer et d'en consulter les données.


"-Merci de me l'avoir rapporté. C'est un outil de travail, mais je me ferais tuer si je le perdais. Encore..."


Colin laissa filer son dernier mot, comme s'il n'avait pas du tout envie de s'attarder sur le fait qu'il avait déjà perdu un datapad. Ces appareils, de tailles variables, étaient très répandu quoi que pas forcément à la portée de toute les bourses en fonction des caractéristiques de l'appareil. Celui que Colin tenait d'une main ne semblait guère performant, mais le soin avec lequel il l'avait examiné laissait entendre que sa valeur était tout de même importante, ici sur New Apsolon.

"-Il ne fallait pas vous inquiéter pour ce qu'il c'est passé. C'est assez courant en fait, pour les journalistes des Travailleurs comme moi. J'écrivais un article, ou plutôt une suite d'articles, sur l'économie de New Apsolon. Pas celle des hautes sphères de la finance, mais sur celles à laquelle mes compatriotes ont un impact chaque jour.
Ici dans la ville basse cela ne pose presque pas de problème. Tout le monde est fier de son travail et de ce qu'il produit. Directement ou non. Il y a bien quelques patrons qui rêves de changer de Caste social, la chose est possible bien que difficile, ou de faire affaire avec des riches parmi les Civilisés et donc ce montre plus chatouilleux. Voir carrément mauvais quand on aborde la question de leur affaire.
Mais dans la ville haute, auprès des Civilisés les plus nanties, la question est tabou.
Nombre de Civilisés sont des employés, comme nous en sommes, mais il est admis que leur salaires sont plus élevés que les nôtres. Pire encore, tous les postes à responsabilités sont réservés aux Civilisés. Et pour s'assurer qu'un nombre strictement contrôlé et trié sur le volet de Travailleurs ne puisse accéder à de plus hautes charges, et donc ne menace l'ordre établi, ils ont créés une véritable mafia qui opère principalement dans la ville basse.

Tout le monde le sait. Le sujet est connu mais tabou. Des Travailleurs sont à la soldes des Civilisés, et pas mal de ces derniers en font partis, et rackette les travailleurs pour leur sécurité.
J'enquête la dessus, justement dans la boutique où nous nous sommes rencontrés. Car d'après mes sources, sont patron est à la solde de cette mafia.
Et comme ces gens reversent de généreux pots de vins au reste de la ville haute et permettent aux enfants des nantis d'avoir leur place au soleil garantie...Les "fouilles merdes" comme ils nous appellent, encore que je préfère le titre de journalistes indépendants, sont très mal vu.
Le Conseil est relativement neutre. Il reste quelques familles intègres. Mais ils ne bougeront pas sans preuves. Ils ne le peuvent pas. Du coup c'est ma mission, informer pour libérer.

Mais vous même, que faites vous sur New Apsolon?"


Colin avait parlé franco, comme libéré de ses doutes maintenant qu'ils savaient ces deux jeunes femmes Jedi. A voir si Mya et Kali sauraient le maintenir dans cette aura de confiance...
#19492
    Mya écouta attentivement, les informations données par Colin étaient précieuses, et elle fut surprise de constater que le jeune homme s’exprimait sans retenue. Des inégalités entre les castes, quelques persécutions, et même une mafia. Une situation très classique peu souhaitable. Le journaliste évoqua de nouveau la boutique et son patron à l’air soucieux. La Mirialan comprenait mieux son angoisse à la vue de deux Jedis. Elle demeura un instant pensive, consulta Kali’Era du regard, puis expliqua leur propre situation.

      « Disons que nous sommes venues sur New Apsolon pour ces raisons qui vous poussent à écrire vos articles.»
    Si le Conseil comprenait encore quelques membres droits et non corrompus, il fallait leur adresser les arguments nécessaires pour rétablir un semblant d’égalité entre la ville haute et la ville basse. Mais cela n’était pas du ressort des deux Padawans, c’était à leur maître de communiquer avec les dirigeants de New Apsolon. Les novices se contenteraient de lui apporter les preuves que les choses ne tournaient pas tout à fait comme elles devraient.

      « De quoi avez-vous besoin pour finir votre enquête et vos articles ? »
    La journée toucherait bientôt à sa fin, Kali et Mya n’aurait pas le temps de rassembler tous les éléments requis aujourd’hui. Pour ce qui était des salaires variables en fonction des classes sociales, il suffisait de comparer les chiffres, ils parleraient d’eux-mêmes. Concernant la mafia … Colin prétendait qu’elle opérait dans la ville basse.

      « Savez-vous comment agi cette mafia ? Quelles sont ses cibles privilégiées ? »
#19501
La première réponse de Mya fit briller une lueur étrange dans les yeux de Colin. Comme si l'aide qu'il espérait depuis tant d'années se matérialisait enfin sous la forme, encore plus inespérée, de deux Jedi! Les deux padawans pouvaient voir au visage de Colin qu'il était prêt à beaucoup de chose pour sa planète. Un regard déterminé, mature, qui jurait avec sa jeunesse apparente.

"-De quoi j'ai...besoin?"


La question désarçonna littéralement Colin, qui manqua de tomber de son fauteuil en renversant les papiers qui recouvraient son bureau, ou plan de travail.

"-Heu..et bien...Difficile de savoir ce qui permettrait de changer les choses. Même en...retirant du circuit les personnes corrompues d'autres prendraient la relève, j'imagine.
Mais des preuves des manigances de certains, dont le patron de la boutique où vous étiez, pourraient suffire à obliger les autorités à ouvrir les yeux...et agir.
Nous ne sommes pas des gens hatifs sur New Apsolon. Enfin à part moi je pense. Il faudra du temps. Beaucoup de temps.

Des preuves, vous pourrez peut être en trouver dans les bases de données des patron incriminés. Dans la ville haute ou basse d'ailleurs. Quand à la mafia...Promenez vous le soir venue. Ils ne sont pas difficiles à repérer. Par trois ou quatre, ils rendent visites aux commerçants...Cherchez ceux qui semblent avoir bien réussis leur journée. Ceux qui ont fait des bénéfices. Bénéfices donc possibilités d'améliorer leur train de vie. La mafia viendra...et prendra l'excédant. Cela mine l'économie de ma planète, mais comme les bénéfices volés vont dans des caisses officielles...au final New Apsolon s'enrichie tout de même. Et l'espoir que certains puissent gravir les échelons pousse l'ensemble à le tenter tout de même."
#19520
    La conclusion de Colin donna à Mya une sensation étrange, elle retint cependant sa remarque et entreprit de mettre un terme à leur entrevue.

      « Je pense que nous avons toutes les informations dont nous avions besoin. Je vous remercie pour la confiance que vous nous avez accordée. »
    Il était encore temps de retourner à la boutique de composants, puis il faudrait peut-être envisager de contacter Maître Morelion. Les Padawans saluèrent le journaliste, et sur le pas de la porte, la Mirialan ajouta finalement :

      « J’allais oublier, vous avez le bonjour de Mat et Tobias. »
    Les deux jeunes femmes se dirigèrent à nouveau vers la ville haute, Mya profita du chemin pour s’enquérir de l’avis de sa camarade.

      « Que penses-tu de tout ça ? Si Colin a des doutes sur le vendeur de la boutique où nous étions, nous devrions peut-être y retourner, ça ne devrait pas prendre trop longtemps. En revanche, pour ce qui est de la mafia … peut-être qu’il vaut mieux en parler à Maître Morelion, non ? »
    La Mirialan était un peu perdue, non pas que l’affaire soit compliquée, mais elle ne s’était jamais retrouvé dans une telle situation. Mya n’avait en vérité jamais mené ce genre de mission, ou d’enquête, c’était une grande première et elle avait besoin d’entendre l’avis d’une Padawan plus coutumière des démarches à suivre. Bien que Kali’Era fut sa cadette d’une dizaine d’années, elle avait en la matière plus d’expérience, et Mya espérait pouvoir rapidement l’égaler sur ce point.
#19539
Colin ne laissa pas les deux Jedi partir ainsi. Il sortie un petit coffret d'un tiroir. Rien de particulier ne permettait de deviner ce qu'il y avait dans le coffret en question. Le journaliste le tendit à Kali:

"-Attendez! Tenez... C'est...un objet...lié à tout ceci. Je n'en suis pas certains, mais la mafia semble user de...professionnels déguisés en amateurs. Pour certaine affaires. Les duels sont légaux vous savez. Aussi il suffit d'avoir un professionnel. La police mène alors une enquête tout à fait formel, car en cas de duel on sait qui, pourquoi, comment. L'honneur la plupart du temps.
Le Conseil à tenté de restreindre l'usage des armes utilisables pour les "affaires d'honneur", afin de limiter les cas de décès. Ainsi les armes standards doivent être réglés sur le minimum de leur puissance. Mais rien ne couvre celle ci. Un vide juridique.
Le patron de l'établissement dont je vous parle à fournie celle ci, il y bien longtemps. Il c'est spécialisé dans la fourniture de ce genre d'antiquité.
La victime était un journaliste d'investigation. Il a défié un homme qui, pensait il, avait salit son honneur. Le patron lui a fournie l'arme quoi voici car il tenait absolument à tuer son offenseur. Malheureusement, la coutume veux que chaque partie use de la même arme. Ainsi le journaliste à usé de l'arme que voici...et son offenseur de sa jumelle.
S'était un piège.
Si vous retrouvez l'arme jumelle, et êtes en mesure de la lier à une autre affaire semblable...vous aurez un début de preuves.
Et peut être le patron sera-t-il plus enclin à coopérer si vous lui montrer ceci.
Bonne chance."


Colin ne dit rien de plus.
Kali ouvrit le coffret. Il contenait une arme dans un logement tandis qu'un second logement était présent, mais vide.
L'arme disposait d'un chargeur d'une dizaines de coups, tirant d'impressionnants projectiles en métal, à la pointe travaillée pour faire encore plus de dégâts.
Le système de détente et d'approvisionnement de la chambre, mécanique, fonctionnait grâce à un ressort activé par l’échappement du gaz contenu dans la cartouche enveloppant la "balle". Un système d'éjection profitant débarrassait l'arme des munitions vides.
Ce type d'arme, archaïque au possible, avait du être considéré comme un bijoux de technologie dans un passé moyenâgeux. Mais ce type d'arme, ne laissait aucune chance à une victime atteinte en plein cœur ou à la tête, chose qu'un duelliste professionnel savait faire...


Sur le chemin, Kali considéra leur options avant de donner sa réponse:


"-Si nous retournons auprès de Maître Morelion, autant passer par la boutique avant. L'idéal serait d'avoir accès aux comptes de ce monsieur, ou à sa liste de clients cherchant ce genre d'armes.
Quand à la mafia...je ne m'y frotterais pas sans l'aval du Maître. A entendre Colin il y a une envergure politique là dessous, hors à ce que j'en voit la mission de notre Maître est de nature politique..."
#19551
    Cette pratique des duels était bien étrange ... Mya écouta attentivement Kali'Era et acquiesça. Elles retournèrent donc à la boutique, coffret sous le bras. Elles retrouvèrent sans mal l'échoppe de composants en tous genres qu'elles avaient quitté plus tôt. De nouveaux clients étaient arrivés et s'intéressaient aux étagères. La Mirialan entra à la suite de sa camarade. Elle n'était pas encore tout à fait sûre de la démarche à suivre, une sorte de stress la prit et elle dut attendre quelques secondes avant de se diriger vers la caisse où se tenait le commerçant.

    Les deux autres clients ne tardèrent pas à quitter l'endroit, n'ayant pas encore trouvé leur bonheur. Mya profita de cette occasion pour s'adresser au propriétaire de la boutique. Elle avait choisi d'agir directement, sans chercher à cacher leurs intentions, et de procéder comme à la rédaction du journal où Colin travaillait.

      « C'est encore nous, salua t-elle son interlocuteur. »
    Mya entreprit de ne pas montrer son hésitation, et tandis que Kali déposait le coffret devant l'homme, elle expliqua leur requête.

      « Je pense que vous pouvez nous renseigner. Nous voudrions savoir qui achète ce genre d'armes. »
    La question était directe, il était possible que le commerçant prenne peur, mais la Padawan prit soin de l'envelopper d'un sentiment de confiance. Elle agrémenta ses quelques mots d'un sourire bienveillant. Il ne serait pas pris à partie dans cette affaire, la liste de ses acheteurs suffirait.
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