L'Astre Tyran

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By Nico Aries
#24645
Les sables noirs de Socorro ravivaient toujours ce sentiment nostalgique des retours à la maison pour Nico. Il s’y était établi à ses dix-neuf ans et n’en était parti pour des périodes relativement longues qu’une bonne dizaine d’années plus tard pour fonder une famille et en réveiller une autre. Le temps de la retraite mandalorienne était fini même s’il y résidait toujours une partie de l’année. Loin de la planète mère du Bha’lir Noir, il avait parfait ses compétences de guerrier cherchant toujours à progresser en tant qu’individu sur la voie qu’il s’était choisie.

Le Luxien ne chercha pas à s’attarder à Vakeyya et s’engagea vers l’Oasis de Gerha pour aller à la rencontre de la tribu des Ibhaan’l, nomades du désert qui occupait les trois-quarts de la planète. Nico opta pour un landspeeder robuste à défaut d’être classieux. L’intérêt était d’arriver vite plutôt que de chevaucher un des animaux de monte locaux. Le vent chaud et sec charriant les enfants de l’érosion soufflait caressait drument ses joues. Les riches habitants du Noyau dépensaient des fortunes en soins cosmétiques alors qu’il existait des exfoliants naturels certes un peu plus abrasifs que leurs produits pharmaceutiques. La vitesse bien que relative de son moyen de transport exaltait d’autant plus ce sentiment de liberté que lui procurait ces grands espaces de terre écorchée.

Et puis les premiers signes de vie apparaissaient les uns après les autres. D’abord les patrouilles qui guettaient les rôdeurs et les menaces naturelles pouvant s’en prendre aux caravanes ou aux nomades installés à proximité. Puis vint les bergers guidant leurs troupeaux entre les rares points d’eau du désert. Enfin la source de vie pointait à l’horizon dévoilant sa végétation luxuriante et ses arbres qui tranchaient avec la rugosité du paysage. Quelques bâtiments en dur avaient été construits ici pour abriter le plus important en cas de forte tempête mais le gros du village qui se dessinait n’était composé que d’habitations résistantes mais démontables afin de suivre les mouvements du clan.

Ils étaient une vingtaine de personnes à s’avancer au-devant du landspeeder, alertés par le vrombissement singulier de l’engin. Les nomades utilisaient peu de machines à cause des difficultés d’entretien liées aux conditions environnementales. Nico ralentit progressivement jusqu’à arriver auprès de la foule qui se formait. A la tête de la petite troupe, un homme d’un âge avancé souriait sous son turban et leva la main pour saluer son visiteur.

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- La paix soit sur toi et les tiens jeune maître.

- La Force soit avec toi mon vieil ami.

Cela faisait bien longtemps que Nico n’avait pas Azeem. L’homme qui se tenait devant lui avait le visage un peu plus marqué par les signes de l’âge et contrairement à sa peau, sa pilosité avait blanchi, lui donnant un aspect d’autant plus vénérable.

- Je t’attendais avec impatience. Tes visites se sont espacées depuis que tu ne vis plus sous le même soleil que nous. Le temps nous rend plus sûrement vieux que sage et je suis plus proche de la fin du voyage que de son commencement Nico.

La vie n’était pas facile tous les jours pour les natifs de Socorro et Azeem avait vécu assez longtemps pour l’avoir expérimentée sous toutes ses facettes. Une part de lui était sans doute lasse de ses déplacements réguliers dans des conditions plutôt rudes et inconfortables. Les douleurs et l’usure d’un corps éprouvaient tout autant le mental. Néanmoins Nico ne l’avait jamais vu se plaindre ou montrer la moindre faiblesse qui aurait remis son jugement en cause. A l’aube de ses soixante-dix ans, le vieillard était toujours aussi affûté et coriace.

- Si je pouvais ne vivre que pour le plaisir, tu me verrais plus souvent. Je viens tout autant te saluer que te demander conseil comme toujours. Discutons de tout cela autour du thé de Sana si tu le veux bien.

Le socorrien eut un soulèvement amusé en constatant que le temps devait reprendre son cours.

- Ma fille est avec son époux pour le bien de nos deux clans mais Chemza sait encore tenir son foyer malgré notre âge avancé. Osman est un bon gendre qui sait s’occuper de sa femme. Je vois que la tienne est absente à la première occasion au contraire ! La liberté des femmes de la ville je suppose…

Nico prit conscience du temps écoulé mais il n’y avait pas de regrets, juste la satisfaction de voir que la vie continuait et prospérait toujours en ces lieux abandonnés de la Galaxie. Il suivit son vieil ami qui lui indiqua le chemin de sa tente et finit par s’installer sur un tas de coussins disposés sur un des tapis brodés main par les femmes du clan. Il était temps de rentrer dans le vif du sujet.

- Je tenais à te présenter mes salutations puisque je venais dans le coin pour affaires. On m’a conseillé de m’adresser à Thrugii pour faire des affaires minières alors je m’y intéresse. Et qui de mieux pour me renseigner que ma famille qui habite juste à côté ?

Le visage du vieil homme se renfrogna alors qu’on leur servait un thé noir dans de modestes coupelles en terre cuite.

- La Kanauer… Méfie-toi de ces hommes, rien de bon n’arrive par eux…

Devant la réticence d’Azeem, Nico ne put qu’insister pour qu’il dise tout son ressentiment. Même moins présent, Nico restait un chef respecté et un ami pour le clan Ibhaan’l alors il s’exécuta.

- Une entreprise du nom de Kanauer exploite le système Thrugii d’une main de fer en tenant presque en esclavage les mineurs qui y habitent. Nous avons essayé de leur rendre la vie un peu plus facile en leur apportant des biens de contrebande mais Paulsen est mort dans l’opération. Ces hommes sont mauvais, ils ne connaissent que la voie des armes et la force pour garder leur pouvoir. Mais nous ne sommes que des contrebandiers et les gens sur place sont démunis alors rien ne change. Tu comptes négocier avec eux ?

Les propos de l’homme à la peau tannée avaient échaudé le Luxien sur ses projets initiaux mais l’histoire remontait à quelques années déjà. La situation avait peut-être évolué en bien depuis, Iala aurait sans doute plus d’informations officielles à ce sujet. Il fallait avancer pas à pas sur ce dossier.

- Je me ferai mon idée le moment venu, la vengeance n’entrera pas en compte dans ma position. Paulsen connaissait les risques, nous les connaissons tous. Pour le reste, tu connais mes convictions et tes paroles ne se sont pas perdues dans les vents chauds de Socorro. Merci pour ces renseignements.

Thrugii était un voisin direct de Socorro, son champ d’astéroïde étant même partagé entre les deux systèmes solaires. Le soutien du Bha’lir Noir ne serait peut-être pas de trop pour cette fois si l’affaire venait à se corser. La Kanauer n’avait pas une bonne réputation ici, était-elle mieux ailleurs ?
#24683
Téta - Cinnagar

Iala, immobile, le regard perdu à travers la fenêtre de sa chambre d’enfant, accompagne Nico par la pensée. Il a rejoint le transport anonyme qui va l’emmener vers Socorro. Le vaisseau décolle… le lien se distend mais elle l’entretient le plus longtemps possible de toute la puissance sa télépathie jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un écho dans sa pensée… encore trois petits mots, puis il s’en est allé.

Elle se détourne de la baie qui offre une large vue sur le quartier cossu de Cinnagar où, comme la résidence Iedastré, d’anciennes constructions aristocratiques bénéficient de quelques ares de verdure, luxe suprême dans cette mégapole tentaculaire.

Iala doit demeurer encore quelques jours sur Téta car Mad’On Svern, le haut responsable de la Guilde des Mines pour l’ensemble du système de Koros n’a pas pu lui octroyer d’entrevue dans un court délai. Ce retard fait le bonheur de ses parents qui profitent de la présence de leurs petits enfants, Jessica et Duncan.
Iala en profite pour guider les enfants à travers la capitale, leur faire découvrir des monuments, dont l’antique et impressionnant Monument des Navigateurs Disparus, les marchés exotiques, les quartiers populaires et les vastes et imposants bâtiments gouvernementaux. Le tourisme est florissant. Les infrastructures modernes, les boutiques, les restaurants, les lieux dédiés aux loisirs, les entreprises visiblement prospères, témoignent de la richesse de Téta.
Ce qui étonne le plus les jeunes luxiens reste l’aspect relativement multiculturel de la ville. Iala explique :

- La royauté de Téta a résisté aux dictats et aux préjugés anti-humains liés à l’influence impériale.


La jeune femme est fière de son père, de son roi, de sa planète et elle ne le cache pas à ses enfants.

- Votre grand-père est un des responsables qui œuvrent sous l’autorité du Roi de Téta. A une époque récente mais heureusement révolue, nous avons eu la chance de vivre dans un monde où la chasse aux sensitifs a été modérée par le pouvoir tétien. Ainsi, au moment de la grande purge, votre grand-mère et moi avons pu passer à travers les mailles du filet impérial.

La nuit est tombée maintenant sur la mégapole qui brille de mille feux

- Demain je rencontre Svern… si tout va bien, dès mon retour, nous quitterons Téta.

- Nooon protestent les jumeaux d’une seule voix
- Vous ne voulez pas retrouver votre père ?
- Oh siiii




Entrevue avec Mad’On Svern

Iala pénètre dans le bureau de Mad’On Svern, un sourire aux lèvres, un cadeau à la main. La relation avec l’enjoué moustachu semble cordiale, comme lors de leurs précédentes rencontres mais Iala sait que sous la jovialité débonnaire se cache un fin négociateur et un homme avisé et prudent.

Après les salutations d’usage, elle dépose deux cylindres argentés sur le vaste bureau de Svern avant de s’asseoir à son invite.

- Je tenais à vous offrir ce présent dont vous êtes indirectement l’inspirateur.


Deux sphères en carbonite irisée, surmontée d’un col fermé par un cabochon joliment ouvragé affichent une étiquette élégamment calligraphiée « Cépage Belsavis LC – Prestige - Cuvée Mad’On Svern »

- Nos chercheurs ont testé un nouvel usage pour la carbonite et découvert qu’elle protégeait admirablement les propriétés de certains liquides lors des passages en vitesse hyperluminique. Là il s’agit d’un grand cru limité que nous produisons sur Belsavis, dans nos serres viticoles et notre usine de vinification.

L’intention de Iala est double et elle poursuit :

- Voilà un bel exemple de la collaboration établie entre la Phénix, purement humanitaire, et nos activités de recherches et développement propres. Désormais ils sont regroupés sous le nom de Luxia-Corp.


Le regard pétillant de Svern indique qu’il a parfaitement enregistré l’information… la Phénix ne lui est pas étrangère mais la Luxia-Corp reste une inconnue dont il tente de cerner les activités visibles ou cachées, la puissance, les ambitions et surtout ce qu’elle pourrait lui apporter en terme de gains directs ou indirects.

Chez Mad’On, la vanité ne l’emporte jamais sur le pragmatisme mais lorsque les deux peuvent cohabiter, il ne laisse pas passer l’occasion :

- Une cuvée à mon nom… quel honneur ! Ces bouteilles sont magnifiques, vraiment superbes. J’espère que le contenu vaut le contenant.

- Je ne suis pas une fine connaisseuse mais nos œnologues affirment qu’il s’agit d’un cru exceptionnel.


Le fin connaisseur louche vers les flacons

- Me permettez vous…

Sans attendre la réponse, il sort deux verres d’un joli bar couleur acajou, les remplit précautionneusement avant de déguster religieusement. Silence… ses yeux pétillent, il se renverse dans son fauteuil, visiblement conquis.

- Divin, vraiment ! Je me ferais une joie de convier mes amis pour leur faire découvrir votre production mais… j’ai beaucoup d’amis.

- Je vous ferais livrer deux caisses dans un premier temps… il s’agit d’un cadeau, évidemment.

Iala trempe les lèvres dans le breuvage ambré puis repose son verre pour signifier que le chapitre œnologique est clos.

- Avez-vous obtenu les informations dont je vous ai parlé à propos de l’exploitation minière de Bell Trhugii ?


- Oui oui, même si notre Guilde n’intervient pas dans ce secteur, vous vous doutez que nous restons attentif à la concurrence. Ma secrétaire a effectué des recherches à ma demande.

Le gros homme frôle l’écran sensitif inclus dans son bureau. Une voix féminine énonce :

- La Kanauer Corporation est à la tête des mines situées dans un vaste champ d’astéroïdes dans la Zone de Socoroo . Ils produisent du doonium et du turminium en quantité modeste. La valeur de la production vient de la rareté de ces métaux.
Nous savons que les conditions de vie des travailleurs sont proches de l’esclavage et que la direction doit faire face au manque d’implication des mineurs
Par ailleurs, la Kanauer souffre de l’image négative de la société qui a fourni l’Empire pendant la guerre galactique. L’Empire, ancien client de la Kanauer ne construit plus autant de vaisseaux que par le passé et se désintéresse de ce fournisseur trop éloigné de son champ d’action. La Kanauer ne peut donc plus compter sur l’aide défensive ou logistique de l’Empire. Outre cela, la Kanauer subit des pertes en raison de nombreux piratages dans un secteur réputé dangereux.
En conclusion, l’exploitation tourne à la limite de la rentabilité et peine à trouver des clients acceptant leurs tarifs.


Le moustachu tend une copie du compte-rendu, y figure quelques noms de membres du CA de la Kanauer ainsi que celui du directeur d'exploitation. Il sait que ces renseignements n’ont rien de vraiment secret mais cette synthèse ne lui a coûté que quelques heures de travail d’une collaboratrice… la reconnaissance éventuelle de la Luxia-Corp sera toujours bonne à prendre.

******************

Le lendemain la barge diplomatique de type J emmène Iala vers Socoroo.
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By Nico Aries
#26125
Le choix avait été arrêté rapidement. La Luxia Corp allait faire une offre de rachat à la Kanauer Corporation pour ses exploitations du secteur Thrugii. La solidité financière du groupe était largement suffisante mais encore fallait-il trouver un terrain d’accord raisonnable avec leur interlocuteur qui n’était pas officiellement vendeur. La plupart des gens avaient un prix, encore fallait-il être capable de le payer et surtout de le vouloir… Une partie de Nico était totalement réfractaire à l’idée de traiter avec ses gens en fermant les yeux sur leurs méthodes de management passées. Cependant il était évident qu’une opposition frontale n’arrangerait pas les choses et qu’une issue pacifique était la plus souhaitable.

Le passage auprès du champ d’astéroïdes qui reliait le secteur de Socorro à celui de Thrugii laissa songeur le Luxien. Des mineurs travaillaient en ce moment même dans ce tas de cailloux, potentiellement sous la menace ou les brimades. La Kanauer possédait probablement des prospecteurs vendus par Kuat ou les Tagge au vu de leurs anciennes relations avec l’Empire. C’étaient de bons vaisseaux mais la politique de la compagnie l’isolait pour vendre au profit maximal sans doute. L’inconnue était la part que jouait le pouvoir d’un groupe et de ses dirigeants sur le contrôle d’une population et d’un territoire. Les actionnaires de la Kanauer n’étaient pas seulement les gestionnaires de Thrugii mais littéralement les seigneurs. Il n’y avait peut-être pas qu’au goût des richesses qu’ils s’étaient habitués…

Alors qu’ils approchaient enfin de la planète, Nico fit part de sa décision à Iala.

- Il vaut mieux que ce soit toi qui gères les négociations avec ces requins. Je peux très bien les berner avec ma position occasionnelle de garde du corps sans me mettre en avant. J’ai un mauvais pressentiment concernant cette affaire. Je peux me tromper mais dans le cas où il faudrait que nous changions d’approche par la suite…

L’accès au spatioport était strict et il fallut montrer patte blanche et passer les contrôles d’abord. On fit monter les Luxiens à bord d’un speeder qui les conduisit sous escorte le siège local de la société. Les responsables avaient été prévenus de leur visite mais on les fit attendre quelques longues minutes dans une salle prévue à cet effet avant de pouvoir les rencontrer. Ils faisaient sans doute les vérifications et prises de renseignement de rigueur… La secrétaire finit par venir les chercher en leur annonçant que les cadres avaient enfin fini leur réunion de travail.
#26150
Iala suit la secrétaire qui les dirige vers une salle de réunion. Nico marche un pas derrière, ayant repris le rôle de garde du corps. Ce subterfuge permet au Luxien de sonder les protagonistes qui ne trouvent rien d’anormal à ce qu’un garde du corps soit aussi attentif. Il faut bien l’avouer, ce petit jeu amuse le couple qui communique par télépathie lorsque cela est nécessaire.

La secrétaire plante Iala et Nico sans leur offrir de siège. La petite femme timide prend place derrière le président et lance un enregistrement. La luxienne lui jette un bref regard. Les yeux rivés sur Nico, il émane d’elle une aura de sympathie, à la limite du désir. Iala n’en prend pas ombrage : une poussée de phéromones, surement.

Iala repère immédiatement le président Almos Debaïree que Mad’On Svern lui avait cité. Difficile cependant de savoir qui sont les autres personnes autour de la table. Debaïree, carré au fond d’un siège occupe la place d’honneur. La cinquantaine, plutôt frêle, l’homme dévisage Iala sans aménité. Sans se présenter il crache :

- « Vous nous avez dit que vous souhaitiez nous faire une offre de rachat de la Kanauer… pourquoi pensez-vous que nous sommes vendeurs ? Vous ne manquez pas d’aplomb ! »

Iala conserve son air impassible

- « Je suis enchantée de vous rencontrer Monsieur Debaïree. Ainsi que je vous l’ai dit dans mon holo-mail, je suis mandatée par la Luxia-Corp pour présenter une offre de rachat de la Kanauer Corporation. Je présume que si vous n’étiez pas intéressé, vous n’auriez pas accepté de me recevoir. »

Debaïree, d’une voix sournoise

- « Ce qui m’intéresse, madame c’est de savoir POURQUOI vous nous faites une offre. »

Iala reste impassible mais balaye lentement l’assemblée du regard, décelant chez certaines personnes un frisson d’espoir, d’attente… visiblement, tous ne semblent pas approuver l’attitude de leur président même si ils cherchent à le dissimuler.

- « Notre organisation est en recherche d’investissements rentables. Par ailleurs la Luxia-Corp a besoin de Doonium pour ses travaux scientifiques et nous avons appris par la Guilde des mines, avec laquelle nous entretenons d’excellents rapports, que vous en produisiez. »

- « Vous pouvez toujours nous acheter notre production » objecte un gros homme assis à la gauche du président

- « Effectivement Monsieur, mais notre enquête préliminaire nous a appris que vos prix avaient explosés ces derniers temps en raison de certaines difficultés auxquelles vous seriez confrontés. Le manque de fiabilité de vos livraisons et l’insatisfaction de vos clients nous sont connues. La puissance de la Luxia-Corp permettrait de remédier facilement à ce problème d’insécurité. »

L’homme assis à la droite d’Almos Debaïree intervient

- « Vous êtes bien renseignée Madame. Pourquoi ne pas entrer dans le capital de notre entreprise ? Voyons pour 20 millions de crédits, 5% de parts… vous assureriez vous-même la sécurité de vos livraisons et tout le monde serait satisfait. »

Almos Debaïree veut intervenir mais la main de l’homme le stoppe net. Iala pense qu’il s’agit là d’un gros actionnaire, peut-être plus puissant que le président par le jeu des alliances d’actionnaires.

- « Je suis désolée de vous contredire mais la valeur de votre société ne dépasse pas, à nos yeux, les 200 millions de crédits. Je vais être directe : c’est le maximum que je suis autorisée à mettre sur la table. »

Un murmure parcourt l’assemblée. Iala devient plus froide :

- « Notre offre est généreuse et vous le savez : la Kanauer perd des marchés à cause du manque de fiabilité de ses livraisons, de son image liée aux heures sombres de l’Empire, du manque de modernisation de ses installations, de l’absence d’implication de son personnel. La Luxia-Corp a les moyens de corriger cela. Aujourd’hui j’offre 200 millions de crédits pour prendre le contrôle total de l’entreprise. Demain je n’aurais probablement plus d’offre à faire car nous avons d’autres possibilités d’investissement. »
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By Nico Aries
#26193
Nico n’était pas invité à la négociation mais cela n’avait guère d’importance, Iala pouvait très bien se débrouiller sans lui. Il ne fallut pas longtemps pour que la secrétaire se déride et interpella Nico de façon bien familière une fois seuls à seuls.

- Georges ? C’est bien toi hein ?

Minute hébétée de Nico qui sent venir l’embrouille.

- Vous devez vous tromper, je ne suis…

- Tu ne me reconnais pas ? Je sais que l’eau a coulé sous les ponts mais je n’ai pas tant changé que ça en vingt-cinq ans !

Le Luxien ne savait trop que dire devant une telle contenance inattendue. C’était une de ces rencontres où l’homme doit affronter un de ses pires ennemis, un monstre capable de vous noyer sous un flot incompréhensible de futilités plus ou moins terribles selon les spécimens, j’ai nommé la femme.

- Euh, je…

- Qu’est-ce qu’on a pu s’amuser lors du voyage scolaire de Naboo ! Tu sais que j’ai suivi la trace de la plupart de nos amis de l’époque. Bon d’accord on n’était pas beaucoup à la dernière réunion mais j’imagine que des invitations ont dû se perdre en route !

Sourire réprimé en coin.

- C’est sûrement ça oui…

- Ah quand je vais dire aux autres que monsieur est devenu garde du corps, ça va en faire rire plus d’un ! Enfin bon moi j’ai bien fini secrétaire…

- Il n’y a pas de sot métier…

La pipelette commença les commérages.

- Figure-toi qu’Emmanuel a trouvé une place importante dans la finance et tu ne devineras jamais quelle vielle peau lui a mis la corde au cou ?

- Euh aucune idée mais tu as peut-être du travail, je m’en veux de te distraire.

- Mais non c’est calme, j’aurai juste à reporter les chiffres du jour quand la tournée du jour aura été raffinée… Brigitte !

Lueur d’espoir de la faire revenir sur un sujet sérieux et productif.

- Brigitte ? C’est le nom du superviseur de la production ?

- Mais non, Brigitte, notre prof de basic, la mégère qui a au moins vingt ans de plus que nous ! Elle a mis le grappin sur Emmanuel !

- Oh bah tu sais, les goûts et les couleurs…

Jouer le jeu était une chose mais s’il n’y gagnait rien dans l’opération, Nico était bon pour la camisole de Force en rentrant ou au mieux une bonne séance de psy pour retrouver le sommeil la nuit. Il faudrait calculer le bon timing pour en placer une mais aux Luxiens rien d’impossible.

- Vous avez donc un permis pour exploiter la ceinture d’astéroïdes de Thrugii donc j’imagine qu’ils ne mettent pas trop longtemps à revenir.

- Oui mais bon les journées de travail sont longues donc ils ne reviennent qu’une fois leur soute pleine. En parlant d’autorisation, Pénélope, tu sais la maigrichonne un peu effacée qui était assise devant tout le temps. Ben c’est son mari qui nous avait fait les papiers à l’époque. Un sénateur je crois bien… Même que Pénélope elle est normalement son assistante avec un bon salaire mais je l’ai toujours vue se plaindre qu’elle n’avait rien à faire… Elle en a de la chance !

Profitant qu’elle reprenne son souffle après sa tirade, Nico contre-attaqua.

- Bon va falloir qu’on pense au retour, je pense que l’entrevue avec ma patronne ne va pas trop s’éterniser… Peut-être qu’on recroisera vos Y-8 dans le quadrant nord-ouest de la ceinture en chemin !

- Je crois pas que ça va être possible, déjà ils exploitent la bordure sud en ce moment et c’est des AP-300 qu’on a. Vous avez vu des concurrents sur notre exploitation ? Ohlàlà il faut qu’on prévienne le patron !

La secrétaire s’affolait devant la nouvelle qui n’était rien qu’un mensonge éhonté pour profiter de la pauvre femme. Il fallait corriger le tir.

- Ah non mais j’ai dû me tromper de ceinture d’astéroïde alors, le voyage a été long et ça devait être à notre autre visite. Je suis sûr que tout va bien.

Elle poussa un ouf de soulagement qui vida d’un coup ses poumons.

- Ne me fais plus peur comme ça. Les patrons ils n’aiment pas les problèmes et ça devient violent quand ils s’en chargent. Je n’aime vraiment pas ça.

La secrétaire se mit à serrer le bras de Nico comme pour se rassurer avant de reprendre sur un ton qui n’augurait rien de bon pour la suite.

- Oh mais c’est que monsieur s’entretient ! Tu sais que je pourrais t’avoir un boulot bien payé dans la sécurité ici. On a quelques petits soucis de discipline parfois alors la direction ne lésine pas sur les moyens.

Le malaise s’installait et Nico avait de plus en plus besoin d’une porte de sortie.

- Allez sois gentil… Tous les hommes d’ici me fuient mais bon il paraît que c’est normal qu’ils aient peur d’une femme belle et intelligente… Toi et moi… on pourrait reprendre là où on en était dans la grange près du lac… Tu t’amuseras bien plus qu’avec ta brunette prétentieuse qui te sert de patronne !

Il se dégagea de l’emprise de la secrétaire avant de balancer le premier prétexte qui lui vint à l’esprit.

- Ah tiens je crois que mon communicateur reçoit un appel entrant, il va falloir que je réponde. Mais ne t'inquiète pas, je repasse juste après et je m'occupe de toi poupée !

- Alors toi tu sais vraiment comment parler aux femmes, Georges !

Nico fuit le gloussement satanique qu'émet le monstre de type féminin. Il fuit sans se retourner, luttant pour sa survie mentale. Sauvé. Nico sortit du bureau pour faire semblant de décrocher et le tour était joué. Les femmes étaient décidemment de redoutables adversaires quand on entrait dans leur jeu !
#26197
Le gros homme se tourne vers le président :

- « Je vais faire visiter une partie de nos installations à cette dame. Ainsi elle constatera qu’elles ne sont pas si obsolètes. »

Debaïree veut objecter quelque chose mais l’actionnaire bedonnant s’est déjà levé :

- « Mon cher Almos, je ne renonce pas à convaincre notre visiteuse de rentrer dans notre capital… »

Sans plus se préoccuper de l’air renfrogné du président il invite Iala à le suivre. Nico leur emboite le pas sous le regard désolé de la secrétaire. Elle murmure :

- « Reviens me voir après ta visite, on a encore beaucoup de choses à se dire… et à faire »

Elle glisse un message dans la main de Nico et glousse, l’air faussement confus.

Réquisitionnant au passage un garde armé, la petite troupe se dirige vers un speeder.

- « Tickman, Olm Tickman, c’est mon nom » annonce leur guide en prenant les commandes du véhicule.
Il pilote entre des vastes étendues grises et sinistres, ponctuées de collines de résidus miniers avant de rejoindre des corps de bâtiments massifs et sinistres. Les hautes cheminées de la gigantesque fonderie exhalent d’abondantes fumées noirâtres. Le speeder dépose le groupe sur une plateforme surélevée à mi-hauteur du bâtiment. Olm fait signe à son garde armé de surveiller le véhicule.

- « Voilà, plus d’oreilles indiscrètes ! »

Ils pénètrent dans la fonderie et débouchent sur une galerie qui surplombe les énormes fours.

-« Monsieur le garde du corps, veuillez excuser Poly, ma fille : elle est un peu… enfin bon, soyez gentil de ne pas abuser de la situation ! Voyez-vous ma femme était elle–même un peu bizarre… mais elle possédait des actions de la Kanauer. »

- « Effrayant, n’est-ce pas ? » dit-il en regardant vers le bas, où des hommes s’agitent dans un enfer de feu, de bruit et de pollution.

- « Bon, voilà ce que je voulais vous proposer. Je suis actionnaire minoritaire de la Kanauer mais je détiens 33 % des parts, une minorité de blocage. De plus, notre plus gros client se trouve être un vieil ami personnel. Vous voyez que je peux faire la pluie et le beau temps ici en dépit de Debaïree qui possède 50% du capital. Les autres sont du menu fretin, prêts à vendre leurs minces parts.
Avec votre aide, je peux renverser Almos : il suffit que je demande à mon ami de changer de fournisseur et hop, c’est la faillite. Le capital s’effondre. Nous nous partageons les actions de Debaïree à très bas prix.
Avec vos moyens et les commandes qui reviendraient en force, nous réaliserions une belle opération et remettrions la Kanaeur sur pieds. »

Iala n’avait aucune intention de céder à cette offre de dupe qui revenait à offrir sur un plateau 75% du capital au gros homme.
La Luxienne force son empathie pour sonder l’homme … une faille s’ouvre, une incertitude qui concerne ce fameux ami… mais elle ne peut se concentrer davantage sans éveiller l’attention de son interlocuteur.
Nico a surement senti la fêlure, mais elle lui adresse un court message télépathique :

- « Nico, sonde-le s’il te plait »

- « Monsieur Tickman, je ne me suis pas bien fait comprendre. Ce que mes commanditaires souhaitent c’est la totalité de la Kanauer. »
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By Nico Aries
#26232
Nico était bien content de s’être débarrassé de l’invasive secrétaire et fourra le mot dans sa poche en ne pensant qu’à s’éloigner au plus vite. Le type qui faisait la visite avait l’air d’être un des patrons de la boîte. Il s’excusa d’abord pour le comportement de sa fille avant de laisser entendre qu’elle était comme sa mère qu’il avait épousée pour son patrimoine… Sans doute la fille ne tenait sa place qu’aux parts qui lui revenaient et dont elle laissait sûrement l’usufruit à son paternel. Il présentait bien et avait du bagout en tout cas, au moins autant que de la suite dans les idées. Le malaise derrière tout ça, c’était qu’il s’en servait pour assouvir une ambition qui transpirait par chacun de ses pores. Le type n’était pas là pour faire affaires, il semblait juste vouloir se servir des Luxiens pour se débarrasser de son associé. Le détail de ses intentions restait plutôt obscur pour le moment et il serait difficile d’en savoir plus en l’état sauf idée qui ne risque pas de compromettre leur position.

* Impossible de mettre le doigt sur ce qu’il nous cache pour le moment mais ça a sûrement rapport avec son fameux client, tu as raison. Il faut le faire se trahir ou trouver un autre moyen. *

Nico se laissa distancer de quelques pas afin de prendre du recul sur la situation. Les actionnaires étaient divisés, on était proche de l’implosion même s’ils n’avaient pas encore les moyens de régler leurs comptes. Les lieux étaient bien défendus, il y avait des gardes aux quatre coins des installations. Visiblement on craignait une révolte et on n’en attendrait pas à moins avec les conditions de vie dans lesquelles les mineurs devaient survivre ici. Le Luxien était songeur devant l’holocarte qu’il avait sous les yeux. Il avait quand-même pu obtenir quelques infos utiles de la part de la secrétaire, maintenant il savait dans quel secteur les vaisseaux miniers de la Kanauer croisaient. Olm Tickman avait l’air d’être prêt à certaines extrémités pour prendre le contrôle de sa société. Pourquoi ne pas le coiffer au poteau ?

Les AP-300 étaient limités en équipage et en passagers. Il ne fallait pas compter plus d’une demi-douzaine d’hommes en armes pour faire travailler une douzaine de mineurs à bord de chaque vaisseau. L’inconnue était de savoir s’ils étaient escortés et si oui, par quoi ? L’approche pouvait se faire par le champ d’astéroïde directement, depuis le secteur de Socorro. Quitte à faire baisser la valeur de l’entreprise pour mieux en acheter les infrastructures, il savait comment s’y prendre.

Alors qu’il rangeait son datapad, il tomba sur le message de Poly qu’il avait négligemment ramassé tout à l’heure. Sa mine se renfrogna quand il leva la tête sur leur guide qui était aux côtés de sa femme.

Méfie-toi de Papa. Il n’est pas aussi inoffensif qu’il n’y paraît.

PS : Ta patronne a de la salade entre les dents !


Nico s’empressa de rattraper Iala en deux enjambées et l’interpella pour lui transmettre l’information capitale.

- Excusez-moi madame mais nous avons reçu un message du siège concernant notre affaire. Je pense qu’il serait bon que vous en preniez connaissance avant de pousser les négociations.

Peut-être que Poly aurait des choses intéressantes à dire concernant son père et qui pourraient servir à l’évincer le moment venu. Décidemment il allait falloir marcher sur des œufs dans cette négociation et profiter de chaque opportunité pour avancer vers leur but.
#26248
Constatant que son interlocutrice reste sur ses positions, Tickman se renfrogne un peu
- « Retournons voir nos amis actionnaires pour leur annoncer que nous n’avons pas trouvé de terrain d’entente. Inutile de parler de mon offre à Debaïree : il vous croirait sans peine, mais ça ne vous avancerait à rien. Il sait parfaitement que je veux la majorité de la Kanauer et lui tente toujours de me ravir ma minorité de blocage… c’est le jeu n’est-ce pas et tous les coups sont bons ! » Il sourit, content de lui.

- « Mais ma proposition tient toujours, pensez-y ! On pourrait faire de grandes choses ensemble. »

Iala réussit à sourire légèrement. L’immoralité du petit homme ne la choque pas vraiment mais son indifférence aux conditions de vie des ouvriers la révulse… elle ne dira pas un mot à ce sujet car elle sait d’avance qu’Olm ne comprendrait pas.

De retour aux bâtiments administratifs de la Kanauer l’entretien est bref : un banal et formel constat d’échec de la négociation. Avant de prendre congé, Iala distribue une holo-puce de visite à chaque participant avec les coordonnées de la section minière de la Luxia-Corp.
- « Si vous changez d’avis, ne tardez pas à nous contacter : les fonds dont je dispose ne seront pas disponibles bien longtemps je le crains. »

Le couple est reconduit vers le vaisseau aux couleurs de la Luxia-Corp. Iala se tourne vers le pilote :
- « Nous pouvons appareiller Capitaine. »
- « Hum, tout de suite ? Monsieur Aries a une visite.» Le pilote semble indécis
- « J’ai fini par l’enfermer dans une cabine parce qu’elle furetait partout. J’espère avoir bien fait. »
- « Attendez un moment capitaine. »

Nico se dirige, seul vers la cabine qu’il déverrouille. Une furie se jette à son cou
- « Oh George, c’est enfin toi ! Tu es mon chevalier. Tu vas me sauver de cette base pourrie. Et puis je te ferais des enfants. T’en veux combien ? Tu aimes les raviolis, j’en fait d’excellents tu sais. »

Nico la repousse avec le plus de douceur possible
- « Je NE SUIS PAS GEORGE ! »
- « Et alors ? George ou Albert on s’en fout ! Je veux partir d’ici, je veux découvrir le monde. Tu sais que papa a essayé de me marier à ce vieillard sénile de Poltrone, son vieux client : c’est ma plus grande sortie depuis qu’il m’a ramenée ici. Tiens, regarde mes fringues : elles viennent du marché de Cinnagar. C’est pas la mode de Coruscant… comment veux-tu que je survive ? »

D’un seul coup la jeune femme fond en larmes
- « Tu sais, je ne dois la vie qu’à la douce folie que j’affiche. Debaïree complote pour m’épouser et récupérer les parts que je possède. Lorsqu’il abandonnera cet espoir, je lui serais plus utile. Je sais même pas si mon père ne m’éliminerait pas pour les récupérer s’il savait que je comprenais ce qui se passe et qu’il risquait de perdre ma tutelle. Ils seraient même capables de s’entretuer mais pour l’instant aucun d’eux n’aurait les fonds pour racheter les parts des héritiers.

Un instant Nico reste stupéfait de la lucidité des propos de Poly. Serait-il possible qu’elle simule ? Elle essuie ses larmes et son regard brille à nouveau.
- Tu sais, je suis pas vierge et je porte de chouettes sous-vêtements. Au fait, tu m’as pas dit combien tu veux d’enfants. Je vais prendre une holo-photo de nous, à poil, et puis je l’enverrais à ce vieux pervers de Poltrone pour qu’il en bave d’envie.
Nico reste sidéré devant le rapide basculement d’un état de parfaite lucidité à celui de semi-démence nymphomaniaque de Poly. La jeune femme est-elle réellement en danger ? Il hésite quelques minutes sur la conduite à tenir…

La voix du Capitaine interroge à travers la console de com.
- « Monsieur, la tour de contrôle demande notre décollage immédiat. Je fais quoi ? »
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By Nico Aries
#26290
Nico était devant un choix cornélien qui ne lui plaisait vraiment pas. Il avait l’impression d’être dans une de ces sujets dont vous êtes le héros. Que devait-il faire de l’encombrante Poly ?

Réponse A : La virer du vaisseau manu militari en espérant ne pas rendre possible un meurtre par négligence.

Réponse B : L’embarquer et devoir la supporter le temps de s’en débarrasser en lieu sûr et espérer que le lien avec eux ne soit pas fait.

Réponse C : La tuer tout de suite, découper son corps en petits morceaux et le benner au vide-ordures. Après tout elle est insupportable et qui sait, son père pourrait nous récompenser pour ce geste…

(Attention, une des réponses ci-dessus n’est vraiment pas bonne pour votre karma)


Nico aurait bien aimé un quatrième choix mais cette saleté de jeu ne proposait que des choix multiples prédéfinis… Il y avait de quoi s’en arracher les cheveux ou se demander pourquoi il était maudit mais il n’avait finalement pas trop de choix. Il devait agir et vite. D’abord vérifier l’ampleur du problème.

- Dis-moi Poly… tu as dit à quelqu’un que tu venais me voir ici ?

- Ben non, sinon j’aurais pas pu venir te voir. J’ai juste pris ma pause comme d’habitude, de toute façon ils me considèrent inoffensive.

Ni une, ni deux, Nico avait déjà choisi son option. Il planta sur place la furie pour foncer au-delà de la porte dans la coursive. Quelques secondes après il faisait à nouveau face à une Poly toute excitée mais qui allait vite se calmer. Sans prévenir le Luxien lui injecta, au moyen d’une seringue hypodermique, un puissant sédatif récupéré dans l’infirmerie. Elle s’écroula dans ses bras en un clin d’œil ce qui eut pour conséquence une fugace effusion de noms d’oiseaux. Nico appela des membres d’équipage pour le libérer de son fardeau.

- Mettez-là dans une des capsules de survie et assurez-vous qu’elle ne puisse pas en sortir même si elle se réveillait avant qu’on ne sache quoi en faire. Mettez-lui de quoi manger, boire et s’occuper. Pour le reste elle devra se retenir… Et si elle devient trop pénible on la larguera sur une planète correcte en chemin…

Nico doutait qu’elle ait grand-chose à apporter de plus que les informations qu’il lui avait soutirées mais rien n’était jamais sûr avec ce genre d’individus et d’histoires. D’un autre côté il ne pouvait pas la laisser à son sort alors il trouverait bien une explication dans le pire des cas. Ne restait plus qu’à s’assurer que ça ne leur tomberait pas sur le dos en cas de problème.

Il descendit du vaisseau à la prochaine ronde des gardes pour gagner leur poste. Le plus facile était de suggérer aux hommes de quart pendant la montée à bord de Poly qu’elle n’avait jamais été vue sur le quai. Un petit coup de persuasion et l’affaire était réglée. L’enregistrement de vidéo-surveillance était plus délicat puisqu’il ne pouvait pas la trafiquer sans matériel et avec ses compétences. Pent aurait été bien utile sur ce coup-là. Il ne restait qu’une option : effacer la bande au moment incriminant et se débarrasser de la caméra concernée en laissant croire qu’elle avait été neutralisée bien avant. Nico se concentra pour créer une zone de vide autour de sa cible puis la fit sobrement exploser sans que la détonation ne puisse se faire entendre. Ils pouvaient enfin partir.

Une fois leur départ amorcé, Nico contacta ses hommes de confiance au Bha’lir Noir pour organiser la petite session d’emprunt à durée indéterminée du matériel de la Kanauer frayant à proximité de leurs terres. Il savait où travaillaient les vaisseaux miniers, ne restait plus qu’à monter l’opération dans ses moindres détails en demandant une reconnaissance discrète des forces en présence dans ce coin de la ceinture et en préparant rapidement le matériel. Mais il n’y avait pas qu’une façon de procéder, Iala pourrait aussi sûrement faire des choses de son côté pour faire progresser leurs plans. Il lui en fit part.

- Tu pourrais voir avec tes contacts si tu ne peux pas influencer leur prévisionnel pour leur faire envisager une vente par exemple. Si je m’arrange pour qu’ils perdent leurs ressources immédiates, ils devront déjà taper dans les stocks et si on pouvait agir sur le prix d’achat des matériaux qui leur serait communiqué par exemple… Un piratage de Pent, voir un pot-de-vin bien placé auprès de notre ami de la Guilde des Mines pourrait précipiter des choses non ?

Enfin il lâcha dans un soupir.

- Eventuellement on pourrait imaginer essayer de tirer une rançon de Poly mais j’ai peur que ce soyons nous qui devrions payer pour qu’ils acceptent de la récupérer…

Au fond de lui il doutait fortement que cette femme puisse devenir plus qu’un boulet si elle restait longtemps à leur bord.
#26323
Iala s’inquiète pour Poly. Sa santé mentale est si fragile qu’elle craint que la captivité à laquelle Nico l’a contrainte n’ait des conséquences fâcheuses. La luxienne pénètre dans la capsule de survie et constate que la jeune femme dort encore. Iala entoure le visage ingrat de ses mains et s’insinue doucement dans son esprit. Que de désordre dans ses rêves et ses souvenirs, tout s’emmêle et il lui est difficile de faire la part du réel et du fantasme. Iala voyage longuement en compagnie des pensées de Poly et mesure le travail qu’elle va devoir accomplir. La luxienne insuffle la sérénité dans l’esprit de Poly, espérant que le calme durera jusqu’à l’atterrissage sur Socorro.

Iala rejoint son mari, à peine calmé des attentions excessives de Poly.
Nico suggère qu’on appelle Pent à la rescousse.

- « On était tranquille depuis trop longtemps sans cet énergumène pour nous gâcher le quotidien mais j’avoue qu’il nous a été bien utile par le passé. Je vais le joindre immédiatement. »

Le vaisseau de la Luxia-Corp n’a pas abordé Socorro que l’ancien anarchiste est déjà en route pour les rejoindre à Cinnagar.

- « J’ai réfléchi et je suggère que tu te rendes auprès de tes amis du Bal’hir pour mettre ton plan à exécution. Pendant ce temps j’accompagnerais Poly dans un endroit neutre, le temps de restructurer ses souvenirs afin qu’elle nous oublie. Je ne me résous pas à la renvoyer sur Belt Thruggi avec les risques qu’elle y coure. »

Nico approuve mais ressent toujours de l’agacement envers Poly. Il juge qu’elle leur prend un temps précieux.

- « Je ne pourrais pas t’aider lorsque tu feras tes plans avec tes amis, autant que je serve à quelque chose. »

Iala étreindrait bien Nico si celui-ci n’avait pas encore revêtu son armure. Tous les moyens sont bons à Iala pour montrer sa répugnance envers le tas de ferraille mandalorien, obstacle insurmontable aux étreintes :
- « Tu ne crois pas qu’afficher ainsi ta nouvelle identité mandalorienne soit ressenti comme un désaveu de ton identité socorriene ? »
Elle hausse les épaules, sachant que sa réflexion est inutile
- « Poly et moi irons chercher Pent à l’astroport. Je verrais s’il a besoin d’informations que Poly pourrait nous donner afin de neutraliser Poltrone. Ensuite je travaillerais sur la restructuration mentale de la demoiselle Tickman. »

Astroport de Vakkeya

Iala tient Poly par la main, comme une amie, une sœur. Pour la luxienne le geste conforte le conditionnement mental.

Echappée d’un transport régulier, une haute silhouette du quinquagénaire se détache au milieu de la foule. Pent troue la foule sans ménagement vers l’arrivée des bagages. On entend ses protestations à 100 mètres à la ronde.

- « Bon dieu de merde, j’vous l’avais dit de m’les laisser mes bagages ! C’est pas du fret à la con qu’on peut transporter dans vos soutes pourraves sans aucun égard. Enlève tes sales pattes d’là, pas touche à mes affaires. Barre-toi ou j’t’écrase comme un cafard ! »

Le géant mugissant bouscule un bagagiste et lui arrache une énorme malle des mains. La foule alentour s’écarte prudemment.

- « Voilà Zegmon »
- « Qu’il est fort » s’extasie Poly
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