[Roon] Un simple service
MessagePosté :ven. 9 nov. 2018 15:00
HRP : Ce RP s’inscrit dans la suite du RP sur Malastare et se tient avant les événements de Terminus.
- Un simple service -
Darth Ranath avait réglé ses dernières affaires sur Malastare. Sa rencontre avec Iro Kehera lui avait été bénéfique et lui donnait un accès certain bien que restreint à un réseau discret de contrebande. La Mirialan était restée à Tedrem pour assister à la course à laquelle Furie avait été inscrit, puis elle avait regagné le spatioport, pour enfin quitter cette planète à l’atmosphère écrasante. Hélas, quelques heures avant le départ, Yem était venu la trouver, et d’une oreille attentive, elle l’avait écouté.
Uchai avait flairé un coup, un gros coup qu’il ne pouvait monter seul, et il faisait appel à une poignée de ses collaborateurs pour mener à bien son plan et tirer de ce coup le plus de crédits possible. L’affaire ne concernait pas la Sith, mais Iro lui demandait un service, avec à la clé une récompense. Pourquoi elle ? Yem expliqua le problème : le rendez-vous avait été fixé sur Roon. Roon ? Dans le Secteur Abrion. Roon qui est dans la nébuleuse ? Oui. Et alors ? Et alors on savait y allait mais on ne savait pas y piloter, et Iro croyait Jama capable de piloter là-dedans. Pourquoi elle ? Une intuition, avait-il répondu. Pour combien ? À part égale avec les autres. Ça pouvait faire beaucoup. Quand ? Demain.
Le départ était ainsi fixé. Le lendemain, ils étaient trois. Ranath, Yem, et un autre, jamais vu. Et Iro ? Iro ne viendrait pas. Dès qu’ils furent assez loin de Malastare, le vaisseau sauta en hyperespace, vers Abrion. On dépassa Abrion pour un nouveau saut, et à la sortie, la nébuleuse les attendait. Ici, la Cape des Sith. Outre la récompense promise, la vision de la nébuleuse s’avérait être l’intérêt premier du voyage. Roon avait un passif obscur, elle était intéressante.
Dès lors que la nébuleuse fut en vue, on confia le pilotage à Ranath, qui elle-même se confia à la Force. Le vaisseau progressait lentement vers Roon. On l’aperçut enfin. On s’approchait. Ça prit des heures. Des heures de silence, pendant lesquelles la Mirialan cherchait son chemin, celui que tous empruntaient pour se rendre à Roon. On était désormais suffisamment proches pour apercevoir l’anneau d’astéroïdes. Mais alors que la Sith envisageait un angle d’approche, un débri de la nébuleuse percuta violemment l’arrière de l’appareil, qui dévié de sa trajectoire, fonça droit sur l’anneau. Sur le tableau de bord, apparurent une à une les avaries dues au choc.
Le vaisseau frôla l’anneau, évita de justesse la collision et repartit vers Roon. Mais le sursaut d’un des réacteurs amorça une vrille et le flanc se heurta à un astéroïde. Le pilote redressa aussitôt la trajectoire, et plein gaz, quitta la zone. Ils filaient droit sur la planète, se sentant tirés d’affaires. Cependant, en entamant l’entrée en atmosphère, le réacteur capricieux abandonna la partie, et tandis qu’on visait un atterrissage sur la face éclairée de Roon, c’est la face cachée qui se présenta, avec l’urgence de se poser, le second réacteur présentant des signes de faiblesse.
Les deux chocs avaient considérablement endommagé l’appareil déjà ancien. Un à un, les systèmes s’éteignirent, et l'atterrissage, pratiquement hors de contrôle, résulta en un impact brutal en forêt, dans la pleine obscurité de la face cachée de Roon. Le vaisseau avait glissé sur plusieurs dizaines de mètres, sectionnant les arbres qui se trouvaient sur son passage, jusqu’à s’arrêter finalement, hors d’usage.
Il passa une heure, peut-être deux, sans que rien ne bougea à bord. Ranath rouvrit les yeux la première, courbaturée, secouée par l’atterrissage. Elle se dégagea de son siège, se pencha vers le copilote, Yem, encore assommé. Elle se tourna vers le passager donc la nuque avait prit un angle peu commun. Elle le rejoignit pour constater qu’il était bien mort. Alors la Sith revint à Yem, et avec la plus grande précaution, le réveilla. Il balbutia quelques mots incompréhensibles, se souvint de la situation, et retrouva sa pleine conscience. Il constata à son tour que l’autre n’avait pas survécu. La chose ne l’émut pas davantage.
Avec l’aide de Ranath, l’Humain tenta de rallumer les systèmes internes du vaisseau, sans succès. Après un tour rapide de l’appareil, le diagnostic était sans appel : on ne redémarrerait pas sans réparations, et quelles réparations ! Même le radar était hors jeu. Et les comlinks ne captaient rien dans les environs. À moins de vouloir crever dans cette boîte de conserve, il allait falloir sortir. Tous deux ramassèrent leurs affaires, leurs armes, et quittèrent la carcasse du vaisseau.
La forêt dans laquelle ils avaient atterri était dense et présentait un fort taux d’humidité, sans parler du climat glacial qui s’était installé sur la face cachée de la planète, et de l’obscurité totale avec laquelle il fallait composer. Sur son datapad à l’écran fêlé, Yem suivait la carte très grossière extraite manuellement de l’ordinateur de bord. Ils se dirigeaient vers ce qu’ils pensaient être une ville, ou un village, peut-être un groupement de bâtiments.
Ils n’étaient éclairés que par la lueur de la lointaine lune de Roon. L’Humain marchait en tête. En second, Ranath ouvrait son esprit à la Force, et par la pensée explorait les environs directs. Elle constatait la présence de nombreuses animaux plus ou moins gros, plus ou moins agressifs, la plupart fuyant à leur approche, les autres se terrant sous les fougères. Après de longues minutes de marche, peut-être une heure, peut-être un peu moins, la Mirialan perçut une présence plus imposante derrière eux. Quelque chose les suivait. Elle jeta un coup d’oeil par dessus son épaule, sans rien voir. À voix basse, elle informa Yem. Ça dura plusieurs kilomètres. C’était derrière, ça les suivait. Selon Ranath, c’était un animal, ça ne pensait pas, ça réagissait. À chaque fois qu’ils s’arrêtaient, ça s’arrêtait. Elle retourna même voir en arrière, mais il n’y avait rien. Qu’est-ce-que c’était ?
On s’habitua au fait de se sentir suivis, on continuait. L’empreinte de la chose mua soudainement. Une agression. La chose, c’était bien un animal, tout en griffes et en crocs, surgit finalement des ténèbres, derrière Ranath, qui en dégainant son sabre, se retourna pour repousser l’attaque. La bête s’effondra sur le sol. Une autre vibration dans la Force. Devant, à droite. Yem s’était retourné quand la chose avait sauté sur eux, mais il n’avait pas vu venir le second prédateur.
YEM !
La créature lui sauta à la gorge, bascula avec lui entre les arbres, cassant les os et déchirant la chair. Sans une hésitation, la Mirialan se précipita sur lui, pourfendant de sa lame l’animal qui s’écroula à côté de l’Humain. Le calme revint. Yem était mort. En charpie. La lame améthyste regagna son refuge. Darth Ranath demeura longtemps immobile. La colère.
La Sith ramassa tout ce qui pouvait lui être utile et se remit en route. Derrière elle, toute une foule de petits animaux s’approchait des trois cadavres pour un festin gargantuesque.Ranath tenait toujours en main son sabre éteint. Elle marcha plusieurs heures, constamment en alerte. Jusqu’à sortir de la forêt et apercevoir les silhouettes des bâtiments promis par la carte. Mais la Force lui chuchotait encore prudence, car quelqu’un d’autre s’approchait. Resserrant son emprise sur son arme, la Dame Sombre projeta sa pensée à la rencontre de l’inconnu.
Uchai avait flairé un coup, un gros coup qu’il ne pouvait monter seul, et il faisait appel à une poignée de ses collaborateurs pour mener à bien son plan et tirer de ce coup le plus de crédits possible. L’affaire ne concernait pas la Sith, mais Iro lui demandait un service, avec à la clé une récompense. Pourquoi elle ? Yem expliqua le problème : le rendez-vous avait été fixé sur Roon. Roon ? Dans le Secteur Abrion. Roon qui est dans la nébuleuse ? Oui. Et alors ? Et alors on savait y allait mais on ne savait pas y piloter, et Iro croyait Jama capable de piloter là-dedans. Pourquoi elle ? Une intuition, avait-il répondu. Pour combien ? À part égale avec les autres. Ça pouvait faire beaucoup. Quand ? Demain.
Le départ était ainsi fixé. Le lendemain, ils étaient trois. Ranath, Yem, et un autre, jamais vu. Et Iro ? Iro ne viendrait pas. Dès qu’ils furent assez loin de Malastare, le vaisseau sauta en hyperespace, vers Abrion. On dépassa Abrion pour un nouveau saut, et à la sortie, la nébuleuse les attendait. Ici, la Cape des Sith. Outre la récompense promise, la vision de la nébuleuse s’avérait être l’intérêt premier du voyage. Roon avait un passif obscur, elle était intéressante.
Dès lors que la nébuleuse fut en vue, on confia le pilotage à Ranath, qui elle-même se confia à la Force. Le vaisseau progressait lentement vers Roon. On l’aperçut enfin. On s’approchait. Ça prit des heures. Des heures de silence, pendant lesquelles la Mirialan cherchait son chemin, celui que tous empruntaient pour se rendre à Roon. On était désormais suffisamment proches pour apercevoir l’anneau d’astéroïdes. Mais alors que la Sith envisageait un angle d’approche, un débri de la nébuleuse percuta violemment l’arrière de l’appareil, qui dévié de sa trajectoire, fonça droit sur l’anneau. Sur le tableau de bord, apparurent une à une les avaries dues au choc.
Le vaisseau frôla l’anneau, évita de justesse la collision et repartit vers Roon. Mais le sursaut d’un des réacteurs amorça une vrille et le flanc se heurta à un astéroïde. Le pilote redressa aussitôt la trajectoire, et plein gaz, quitta la zone. Ils filaient droit sur la planète, se sentant tirés d’affaires. Cependant, en entamant l’entrée en atmosphère, le réacteur capricieux abandonna la partie, et tandis qu’on visait un atterrissage sur la face éclairée de Roon, c’est la face cachée qui se présenta, avec l’urgence de se poser, le second réacteur présentant des signes de faiblesse.
Les deux chocs avaient considérablement endommagé l’appareil déjà ancien. Un à un, les systèmes s’éteignirent, et l'atterrissage, pratiquement hors de contrôle, résulta en un impact brutal en forêt, dans la pleine obscurité de la face cachée de Roon. Le vaisseau avait glissé sur plusieurs dizaines de mètres, sectionnant les arbres qui se trouvaient sur son passage, jusqu’à s’arrêter finalement, hors d’usage.
Il passa une heure, peut-être deux, sans que rien ne bougea à bord. Ranath rouvrit les yeux la première, courbaturée, secouée par l’atterrissage. Elle se dégagea de son siège, se pencha vers le copilote, Yem, encore assommé. Elle se tourna vers le passager donc la nuque avait prit un angle peu commun. Elle le rejoignit pour constater qu’il était bien mort. Alors la Sith revint à Yem, et avec la plus grande précaution, le réveilla. Il balbutia quelques mots incompréhensibles, se souvint de la situation, et retrouva sa pleine conscience. Il constata à son tour que l’autre n’avait pas survécu. La chose ne l’émut pas davantage.
Avec l’aide de Ranath, l’Humain tenta de rallumer les systèmes internes du vaisseau, sans succès. Après un tour rapide de l’appareil, le diagnostic était sans appel : on ne redémarrerait pas sans réparations, et quelles réparations ! Même le radar était hors jeu. Et les comlinks ne captaient rien dans les environs. À moins de vouloir crever dans cette boîte de conserve, il allait falloir sortir. Tous deux ramassèrent leurs affaires, leurs armes, et quittèrent la carcasse du vaisseau.
La forêt dans laquelle ils avaient atterri était dense et présentait un fort taux d’humidité, sans parler du climat glacial qui s’était installé sur la face cachée de la planète, et de l’obscurité totale avec laquelle il fallait composer. Sur son datapad à l’écran fêlé, Yem suivait la carte très grossière extraite manuellement de l’ordinateur de bord. Ils se dirigeaient vers ce qu’ils pensaient être une ville, ou un village, peut-être un groupement de bâtiments.
Ils n’étaient éclairés que par la lueur de la lointaine lune de Roon. L’Humain marchait en tête. En second, Ranath ouvrait son esprit à la Force, et par la pensée explorait les environs directs. Elle constatait la présence de nombreuses animaux plus ou moins gros, plus ou moins agressifs, la plupart fuyant à leur approche, les autres se terrant sous les fougères. Après de longues minutes de marche, peut-être une heure, peut-être un peu moins, la Mirialan perçut une présence plus imposante derrière eux. Quelque chose les suivait. Elle jeta un coup d’oeil par dessus son épaule, sans rien voir. À voix basse, elle informa Yem. Ça dura plusieurs kilomètres. C’était derrière, ça les suivait. Selon Ranath, c’était un animal, ça ne pensait pas, ça réagissait. À chaque fois qu’ils s’arrêtaient, ça s’arrêtait. Elle retourna même voir en arrière, mais il n’y avait rien. Qu’est-ce-que c’était ?
On s’habitua au fait de se sentir suivis, on continuait. L’empreinte de la chose mua soudainement. Une agression. La chose, c’était bien un animal, tout en griffes et en crocs, surgit finalement des ténèbres, derrière Ranath, qui en dégainant son sabre, se retourna pour repousser l’attaque. La bête s’effondra sur le sol. Une autre vibration dans la Force. Devant, à droite. Yem s’était retourné quand la chose avait sauté sur eux, mais il n’avait pas vu venir le second prédateur.
YEM !
La créature lui sauta à la gorge, bascula avec lui entre les arbres, cassant les os et déchirant la chair. Sans une hésitation, la Mirialan se précipita sur lui, pourfendant de sa lame l’animal qui s’écroula à côté de l’Humain. Le calme revint. Yem était mort. En charpie. La lame améthyste regagna son refuge. Darth Ranath demeura longtemps immobile. La colère.
La Sith ramassa tout ce qui pouvait lui être utile et se remit en route. Derrière elle, toute une foule de petits animaux s’approchait des trois cadavres pour un festin gargantuesque.Ranath tenait toujours en main son sabre éteint. Elle marcha plusieurs heures, constamment en alerte. Jusqu’à sortir de la forêt et apercevoir les silhouettes des bâtiments promis par la carte. Mais la Force lui chuchotait encore prudence, car quelqu’un d’autre s’approchait. Resserrant son emprise sur son arme, la Dame Sombre projeta sa pensée à la rencontre de l’inconnu.