L'Astre Tyran

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By Skylar
#36302
« Verd ori'shya beskar'gam, a Mando'ad naas ures Resol'nare. »

Un guerrier n'est pas seulement son armure.
Mais sans ses six commandements, un Mandalorien n'est rien.






Skylar était une femme qui avait toujours eu la colère facile. Elle incarnait, par bien des aspects, l'idéal qu'était devenu celui de ces Mandaloriens de l'autre bout de la galaxie : une créature à l'assurance déraisonnable, à la force démontrée en permanence, qui traçait son chemin avec la ferme intention de gagner ses propres lettres de noblesse. Elle ouvrait la voie à son peuple et malheur à ceux qui voudraient l'en empêcher.

Il y avait pourtant un homme qui était capable de la contraindre, ou du moins de lui tenir solidement tête. Un homme qui lui donnait régulièrement, ces derniers temps, l'impression d'être un taureau pris par les cornes. « Aliit ori'shya tal'din », la famille vaut plus que le sang... Un proverbe mandalorien, idée faite actes, qui ne parvenait pas à entacher la loyauté qu'elle avait pour son père biologique contestataire.
Amir était un guerrier de grande stature quoique mince de taille, la face burinée mangée d'une longue barbe grisonnante et de cheveux attachés en catogan pour lui dévaler les épaules. Sa voix grave portait aussi bien que celle de son enfant, et les mots qu'ils échangeaient régulièrement depuis plusieurs jours emplissaient les grottes aménagées de Seylott d'une animosité à peine contenue.

Les paroles accusatrices du doyen lui retentissaient encore sous le crâne tandis qu'elle avançait, noyée dans ses pensées, le long de l'Allée des Forges. C'était ainsi qu'ils avaient baptisé cet immense tunnel entrelacé d'alcôves taillées dans le granite, où les artisans des tribus s'étaient installés au fil des décennies. Là, au plus près de la roche où l'on avait détourné des flux de magma qui rendaient étouffante l'atmosphère grondante des boyaux, ils bricolaient sans relâche les vibrolames acérées et imprimaient à l'aide d'énormes et pesantes presses les circuits alimentant les boucliers des clans. Toute cette avenue souterraine, plongée dans la lumière bâtarde des creusets de lave et des puissants projecteurs halogènes bordant le chemin, renvoyait l'écho obstiné des outils frappant la pierre comme le duracier.
Skylar n'en entendait pourtant pas la cacophonie. Tout ce qui lui emplissait les oreilles c'était ses condamnations sans concession...

« Tu ne portes pas l'armure, tu ne respectes pas les Resol'nare ! »

Elle s'était défendue, bien sûr. Aujourd'hui, comme hier, avant-hier et les jours avant cela encore...

« Nous n'en avons pas, des armures. Il n'y a pas assez de beskar'gam pour nous tous ici. Tu veux que je prenne la tienne ? »

Une réponse acerbe qui ne lui avait pas suffit, loin s'en fallait. Le vieux loup n'était pas assez souple pour se plier à la simple raison, et malgré toute sa détermination et sa farouche autorité, dont les racines plongeaient davantage dans la nécessité que l'ambition, Skylar n'avait pas eu le cœur à le combattre. Il était celui qui avait fait d'elle une Mandalorienne, de corps et d'âme.

« Fais-en une ! Forge ton armure ! »
« Nous n'avons pas de beskar. »
« Ce n'est pas ce qui arrêterait une Mando'ad. » Il lui avait jeté un regard si méprisant que, dans sa poitrine, son palpitant en avait manqué plusieurs battements. Jamais son père ne l'avait si dédaignée qu'en lui jetant ces ultimes mots empreints d'évidence : « Les premiers d'entre nous n'en avaient pas non plus, gamine. »

Et pour une fois c'était lui qui l'avait plantée là, s'en allant de la salle où elle tenait devant les yeux du clan tout entier les affaires courantes qui les concernaient tous. Elle en avait vus, des anciens ombrageux aux yeux fatigués, se détourner d'elle à la suite de son paternel. Ils portaient des armures, et pas Skylar.
Ni bien des Mandaloriens de sa génération, nés sur Seylott ou peu avant l'arrivée de leurs ascendants sur la planète.

Les filons de beskar jalousement conservés sur Mandalore n'avaient jamais été trouvés ailleurs dans la galaxie, et ils avaient tous été avidement exploités naguère par le gant de fer de l'Empire. Leur terre d'origine était désormais bien loin d'eux, s'il y restait du précieux métal, et de toute manière ils avaient rompu le contact avec elle et ses habitants. Les exilés avaient pris le parti de la discrétion, choisi le culte du secret : cependant personne n'avait vraiment songé à ce qu'ils feraient en étant coupés des inestimables réserves de cette matière. Le commandement des Resol'nare n'était pas à prendre à la légère.
Et c'était à elle d'y apporter une solution. Qu'un tel problème pouvait ne pas en avoir n'entrait pas en ligne de compte dans le regard qu'on portait sur elle...

La guerrière laissa derrière elle l'Allée des Forges et son vacarme, faisant de son mieux pour ignorer le poids des yeux s'attardant sur sa nuque. Cette déplaisante sensation n'était que l'un des premiers avertissements de son peuple : en endossant son rôle d'Aden'la - l'enragée, un titre informel dont on l'avait affublée - elle s'était volontairement mise sous le couperet de leur approbation.
Si on avait pu voir la colère et le désir d'action comme une lumière, Skylar aurait rayonné tel un soleil.

*

Ils étaient nombreux. Ils l'avaient toujours été. Elle n'en avait aucune certitude mais les Mandaloriens de Seylott unis sous sa coupelle représentaient probablement, des clans de son peuple, le plus important de tous : il s'était constitué des dizaines d'années plus tôt, par le départ des plus sages de toutes les tribus. Par les plus sages elle entendait ceux qui avaient eu la présence d'esprit de reconnaître les remous de la guerre à travers les étoiles, et qui s'en étaient prudemment écartés.
Non pas que Skylar éprouvât une quelconque réticence à la violence. Elle s'était forgée à ses flammes, tout comme les centaines de jeunes hommes et de jeunes femmes qui se tenaient, dans l'expectative, en contrebas de la corniche d'où elle les toisait.

« Vous savez tous pourquoi je vous ai réunis ! »

Oh oui, ils étaient venus en nombre. De toutes les communautés disséminées dans les profondeurs domestiquées de la planète. Ils y vivaient une existence rude et austère, mélangeant sans vergogne rusticité et technologie dans leur quotidien guidé par un honneur empreint de brutalité. Sous terre ils demeuraient invisibles aux antennes distraites d'une galaxie en perpétuel conflit, et arrachaient à la jungle de quoi vivre. Des navettes s'élevaient par intermittence au-dessus des épaisses frondaisons afin de gagner les cieux noirs de l'espace, s'en allant accomplir de mystérieuses missions dont certains ne revenaient pas. Les autres ramenaient, sur des tablettes digitales au format archaïque, des sommes de crédits alimentant le trésor commun. La plupart de leurs contrats étaient récupérés sur la Tatooine voisine, où l'on s'étonnait parfois de ces soudaines nombreuses venues de Mandaloriens énigmatiques.

« Ça fait trop longtemps que ça dure. Vous me connaissez, et j'en vois certains qui m'ont accompagnée, qui sont allés au combat avec moi, et nous avons tous ici gagné nos éperons dans le sang. Notre valeur de guerriers est inscrite sur les planètes où nous avons combattu pour le compte des autres ! »

Elle avait cette voix de contralto chaude et vibrante qui portait sans effort dans les espaces vides. Skylar n'aimait pas préparer ses interventions : il lui arrivait de bafouiller, de faire des pauses incongrues lorsqu'elle s'adressait aux siens. Mais elle le faisait toujours avec le cœur, et sa tendance à l'emportement grisait bien souvent ceux qui avaient fait le choix de la suivre. Elle avait le magnétisme atavique des passionnés sincères.

« Pourtant aujourd'hui, les anciens de notre peuple, eux qui sont partis naguère de leur Mandalore natale... Ceux qui nous ont envoyés découvrir la galaxie dont ils se cachent... nous reprochent de ne pas porter l'armure ! »

C'était une humiliation tacite qu'ils supportaient depuis des années, à cause de la précarité de leur établissement somme toute récent. Un Mandalorien sans armure n'aurait su normalement en être un bien longtemps, mais les temps changeaient. Le doute avait plané, pendant trop de lunes.
L'abcès devait être crevé, et elle savait avec quel genre de pointe : l'orgueil, qu'ils partageaient tous aussi sûrement que l'eau ou les armes. L'orgueil justifié dont ils étaient nourris depuis la naissance.

« Nous n'avons pas de beskar'gam, sauf à arracher les leurs à nos anciens. Ce n'est pas ce que vous voulez, et les carnes ont la peau dure... » Il y eu des ricanements dans la foule qui à ses pieds, baignée dans l'éclat froid des lampes à cristaux, demeurait debout ou s'adossait crânement aux piliers mal taillés supportant la voûte enténébrée de la caverne. Tous portaient les tatouages qu'ils avaient fini par inventer, sur le cœur, le front ou les deux. « Alors nous allons les forger. Mais pas comme ils le firent eux-mêmes. Pas comme les hommes et les femmes de Mandalore. CAR-NOUS-NE-SOMMES-PAS-SUR-MANDALORE ! » martela-t-elle sauvagement avec un poing brandi, son ton éclatant dans l'air immobile. « Nous ferons comme nous avons appris à le faire ! Nous irons dans la jungle, notre jungle, nous chasserons les prédateurs de notre monde ! Vous commencez à bien les connaître... » De nouveaux rires, bruyants. Mauvais et enveloppés d'une certaine cruauté. Faire mal et tuer les bêtes, ils y étaient effectivement habitués. « Les plus grands et les plus coriaces qui se croient au sommet de la chaîne alimentaire - c'est ceux-là que nous allons abattre. Nous allons les dépecer, leur arracher leurs cuirs. Nous allons les tremper de duracier et y incruster nos boucliers. Nous allons les décorer à nos couleurs et aux crocs de nos propres monstres et là, les anciens n'auront plus rien à nous dire ! Nous serons entièrement Mando'ade ! »

Elle voyait des remous d'assentiment, des têtes se hocher, acquiescer. Elle crut même déceler des éclats féroces au coin de yeux sombres. Son pari était le bon : tabler sur le goût du défi était la meilleure façon d'enthousiasmer un Mandalorien. Surtout lorsqu'on l'accusait de ne pas respecter les traditions qui le définissaient.
Préserver la coutume et l'adapter à leur nouvelle vie. C'était la mission qu'elle devrait mener à bien jusqu'à son dernier souffle...

« Alors en sections, Mando'ade ! En sections, prenez vos armes, prenez vos rations, et hors de ma vue ! » tonna-t-elle en s'attirant en retour une clameur barbare, suivie du piétinement de centaines de pieds alertes. « Allez chercher vos armures ! »

Un observateur extérieur aurait pu s'inquiéter d'un tel spectacle, car il aurait vu des colonnes entières de jeunes guerriers poussés à l'excellence se diriger avec célérité vers une jungle pleine de dangers mortels ; il aurait vu, derrière ce peuple content d'exercer sa force sans discrimination, une meneuse alliant le charisme à la violence.
Et il aurait alors pu deviner qu'elle comptait remédier à tous les défauts faisant d'eux autre chose qu'une menace...
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