L'Astre Tyran

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By Jen'Ari Nekanasaza
#40305
    Portée par un souffle
    Et arrivant sans un bruit
    Elle inquiète le sage
    Et plonge l'aventurier dans le néant


    Qui est-elle ?


    Tout avait commencé avec la mort de Priar. Tout avait commencé avec le mensonge de Iro. Ryloth. Et une foule de souvenirs. Souvenirs mués en haine pure. Mya. Marak. Et quatre ans plus tard …

    Une mise au point ? Le mot était bien faible. Une vengeance.



    Tedrem, Malastare


    La grille de la cour boueuse de l’Aérolithe était close, comme toujours à cette heure tardive de la nuit. La Sith, d’un bond léger, attrapa le haut de la grille, s’y hissa, et franchit la barrière d’acier. Balayant l’endroit d’un regard, elle constata que les carcasses métalliques avaient été enlevées. Quelque chose bougea dans le fond de la cour, près du mur. Ce quelque chose était un quelqu’un, qui se redressa en apercevant la silhouette encapuchonnée qui s’approchait de lui.

      « T’es qui ?! C’est fermé, t’as pas vu ?! »

    Le type dégaina un blaster bas de gamme, mais l’intruse était déjà à portée de poings et lui asséna un violent coup de coude qui le laissa pour assommé. La Mirialan, sous sa capuche, esquissa un sourire moqueur. La porte ayant été dégagée, elle se donna la peine d’entrer, interrompant une partie de cartes alcolisée.

      « Hé, machin, tu … Mais t’es pas machin ! »

    Barmo se leva d’une traite. Il revivait une scène d’horreur, quatre ans plus tard. Sans mot dire, la Sith saisit de ses deux mains - l’une gantée, l’autre de jade - les bords de la capuche et la rabattit en arrière. Ce qui frappa tout d’abord les trois hommes fut la grande balafre noire d’encre qui ravageait un visage qu’on imaginait autrefois joli. La seconde chose qui marqua le trio fut le regard disymétrique qui brillait dans la pénombre du garage désordonné. L’impressionnante chevelure tressée, qui prenait racine sur le crâne et s’élevait en un chignon structuré, avait été reléguée au rang de détail insignifiant. La Dame Sombre n’eut aucun besoin d’analyser son environnement direct. Elle connaissait maintenant parfaitement le hangar qui servait de garage à l'écurie de course qu’elle avait financée. Le plafond était haut d’au moins six mètres. Sur la droite, il y avait une large porte métallique, avec le pont de levage pour les pods. Sur la gauche, s’étendaient des étagères qui avaient été rangées depuis. Les deux tables mal éclairées perduraient, en revanche. Ce soir, ils n’étaient que trois.

      « Je viens voir Kehera. »

    Pas un rire. Pas un mot. Barmo, seul face à l’inévitable.

      « Tu lui veux quoi ? »

    La Mirialan prit une courte inspiration.

      « Je suis Liuhin Jama. Iro et moi avons un différend à régler. »

    Le pilote écarquilla de grands yeux.

      « Jama ? Tu …
      - Où est Iro ? »

    Barmo leva les mains en signe d’apaisement, voyant l’air menaçant de la Mirialan.

      « Je ne pense pas qu’il soit en état de te voir … dans cet état. »

    La Sith avança d’un pas.

      « Attends ! »

    Barmo, les mains toujours devant.

      « Il … »

    Il joignit les mains sous son menton.

      « Non … vraiment … ça va lui faire un choc. »

    Le poing pourpre, dans son gant de kevlar, se ferma brusquement. D’un geste ferme et contrôlé sur le côté, la Jen’Ari envoya valser le pilote à l’autre bout de la pièce. Les deux autres n’osèrent pas bouger, toujours cartes en mains, mais bouches bées. L’intruse gravit rapidement les marches qui menaient au bureau. Elle sentait la présence de Iro en ces murs, elle le savait ici, et baigné d’une aura particulièrement négative. Elle s’arrêta un instant devant la porte, puis la poussa doucement pour découvrir un contrebandier assis dans un fauteuil de bois, à demi étalé sur son bureau, tenant encore une bouteille à la main. La Mirialan s’approcha et s’accroupit à côté de lui. Il empestait l’alcool.

      « Iro ? »

    Elle dut l’appeler une seconde fois pour qu’il ouvrît enfin un œil. Il la reconnut tout de suite, malgré les cicatrices.

      « Jama ? »

    Elle lui sourit gentiment. Et le sourire devint une grimace cruelle. Tout en se relevant, la Sith saisit Iro à la gorge. Sa chaise bascula en arrière et elle le plaqua fermement contre le mur.

      « Tu as menti. Tu m’as menti … »

    La bouteille, lâchée, se brisa sur le plancher.

      « Liuhin … je … je comprends pas … »

    La main gantée resserra sa prise.

      « Je t’ai aidé. J’ai travaillé pour toi. Je t’ai permis de regagner la faveur de Uchai. Et toi, tu m’as menti. »

    Le ton était sifflant. La Sith articulait chacun de ses mots afin qu’ils soient bien compris de leur destinataire. Mais il avait à se défendre, bien que peinant à respirer.

      « Tu n’as pas fini ton travail … et c’était la seule façon de m’en sortir … je pensais … je … »

    Il réalisa soudain quelque chose.

      « … Ce n’était pas toi ? … Qui … ? »

    Il désaoula soudainement. Ses sourcils durement froncés exprimaient toute l’incompréhension à laquelle il faisait face.

      « … Il a dit … une femme … Je pensais que …
      - Tu pensais t’être enfin débarrassé de moi.
      - Non, non, non ! Je pensais que tu serais assez forte pour t’en sortir et … et … »

    La prise se resserra encore sur sa gorge.

      « Tu as vu Uchai.
      - Oui …
      - À quoi ressemble t-il vraiment ?
      - C’est … un homme … avec …
      - Tu ne peux pas me mentir … »

    La main d’émeraude, avec prestance et aisance, frappa brutalement le front du contrebandier et planta ses ongles dans la chair de son visage. Iro n’eut pas le loisir de pouvoir réagir. Son esprit se trouva aussitôt envahi d’une pensée étrangère, et agressive. Une furie. La violence de l’impact mental lui ôta connaissance et fit tomber ses défenses. La Jen’Ari passa en revue tous les souvenirs récents de l’Humain. Elle broya les détails stupides et inutiles pour ne garder que les bribes d’intérêt. Et enfin, enfin … Uchai. Sa silhouette. Son visage. Lui. La Sith lâcha sa victime. Iro s’écroula au sol.

      « Jama ? Iro !! »

    Barmo se précipita au côté de son ami. Son regard fit des allers et retours rapides entre les deux antagonistes.

      « T’as fait quoi ?! »

    Les yeux de la Mirialan se plissèrent doucement. Le regard vairon devint inconfortable pour le pilote.

      « Il …
      - Il ira bien. »

    Une brève inspiration.

      « Barmo ? »

    Il releva la tête vers elle.

      « Où est Marrimlioè ?
      - Quoi ?
      - Iro t’as parlé de cet endroit.
      - C’est … sur Roon ! Mais … tu devrais plutôt parler de tout ça à Gado … Haarm Gado.
      - Le lieutenant ? »

    Barmo acquiesça timidement.

      « Pourquoi m’aiderait-il ?
      - Il a … quitté le service de Uchai. »

    Elle marqua une courte pause.

      « Barmo.
      - Oui ?
      - Je pense que Iro n’est plus en état de gérer l’écurie. Tu vas, toi, gérer mes affaires ici. Veux-tu ?
      - Oui. Mais …
      - Tu me dois la vie ! Ne l’oublie pas !
      - Oui … »



    Vide spatial


    Cela faisait des années que ça n’était pas arrivé. Elle était assise par terre, les coudes posés sur ses genoux, le visage enfoui entre ses mains, et elle pleurait. Et les larmes salées brûlaient ce qui restait de peau intacte, brûlaient ses lèvres. Derrière ses paupières closes, elle distinguait la maison en feu, un feu surnaturel, fait de flammes écarlates. Elle revoyait les deux assassins. Elle revoyait le Rat. Ce soir-là, Isabo avait été triplement sauvée. Mise en danger par sa faute, sauvée de sa main. Elle était le seul élément constant de son triste entourage. Elle avait été un refuge, sa Gardienne. Elle était de nouveau en danger, malgré toute la distance qu’elles avaient mise entre elles. La peine serra le cœur de la Sith. La peine se mua en colère, et la colère en rage. Ses deux poings se crispèrent contre ses joues et elle laissa échapper un râle de haine. Elle, toute puissante, ne pouvait rien faire. Le pied à peine posé sur Roon, Isabo mourrait. C’était un piège grossier, mais efficace. Et la colère … jamais cette colère ne la porterait jusqu’au bout de cette mission. C’était trop risqué. Si elle perdait Isabo … elle aurait enfin, et définitivement, tout perdu.

    Il passa une heure, peut-être deux. La Sith attira finalement à elle la commande déportée de la radio du vaisseau. Elle pianota sur le petit clavier du comlink qui ornait habituellement son poignet, jusqu’à trouver la fréquence dont elle avait besoin. L’instrument de communication de l’Odonata émit un grésillement.

      « Sareth ? »

    Cette voix si particulière, le Mandalorien ne l’avait certainement pas oubliée.

      « J’ai besoin de toi … »

    Cette voix empreinte de colère et de tristesse … La voix de Ranath.
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By Sareth Daran
#40308
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Le monde était en danger. Un typhon s'était formé... La pluie s'abattait de toutes ses forces sur la pauvre planète Kaiju et sur ses villes toujours en proie aux apocalypses et aux catastrophes. Jamais les éclairs n'avaient frappé avec autant de rage contre la croûte terrestre du paisible monde de la bordure extérieure. Les mers se déchaînaient et envoyaient par la seule force de leurs bras aqueux de puissants tsunamis qui emportaient avec eux des milliers d'innocents civils Kage... La cause de tout ceci ? Comme à son habitude, le terrifiant Léviathan divinité incontestée des abysses et des fonds marins qui était en colère. Les vils organiques avaient une fois encore pollué les océans !!! Ils le payeraient de leur vie, pensait l'immense créature alors qu'elle se rapprochait lentement mais sûrement de Kage City. Elle était si colossale, si massive, sa silhouette à l'horizon nuageux rappelait celle d'un mont, d'un pic ! Ses yeux yeux bleus luminescents semblaient pareils à des étoiles dans le ciel noir... Chacun de ses pas faisait frémir la croûte terrestre, chacun de ses souffles alimentait le maelstrom qui régnait tout autour de lui, chacun de ses cris manquait de briser l'atmosphère terrestre. Il n'était plus qu'à dix kilomètres de sa future cible... Mais alors que la foudre tombait tout autour de lui, un éclair vint s'abattre sur lui à toute vitesse. Il était minuscule, mais la force de sa lame frappa comme l'éclair... Héros du peuple Kage dont la vibrolame Masamune ne pliait devant personne, son armure cybernétique n'avait failli devant nul adversaire, il se nommait Raiden, il était le tonnerre incarné. Léviathan grogna de toutes ses forces et chassa l'intrus de son épaule droite... Mais plus rapide que la lumière, l'épéiste légendaire sautait de goutte de pluie en goutte de pluie avec la grâce d'un Nexu et se déplaçait à la vitesse d'un moteur hyperdrive. Le cyborg fendit à nouveau l'air pour cette fois viser le bras de l'imposant colosse. Frappant plus fort et plus vite que le Zephyr, c'est recouvert du sang bleuté de son adversaire que le chevalier de fer trancha le bras du Naga géant !

    - Attends ! Comment son épée elle peut trancher les super méga écailles de Léviathan ? S'exclama alors Ophilia en faisant la moue.
    - Ils le disent dans l'animé... S'expliqua Sareth en déposant la figurine articulée du ninja-cyborg sur le côté. L'épée Masamune, faite de supradamant, utilise une technologie électromagnétique qui fait vibrer la lame à la vitesse de l'éclair ce qui lui permet de trancher au travers du phrik, c'est dans l'épisode 77 de la saison 11 face au Cyber Samurai Muramasa !
    - Mais c'est pas juste, tu triches ! Répondit-elle en serrant la peluche de dinosaure bleue dans ses bras.
    - Rooooh mais c'est tout le temps Léviathan qui gagne, laisse moi un peu prendre l'avantage !
    - Non ! Isabo m'a dit que personne ne pouvait battre Léviathan, et Isabo dit toujours la vérité !
    - Ouais m'enfin Isabo, comment dire...
    - Quoi ?
    - Non rien, t'as sans doute raison, expliqua-t-il en ricanant

Parfois les choses les plus simples étaient les plus attrayantes... Tenter d'apprendre la cuisine avec Rooker et échouer lamentablement son sauté au Bantha, s'entraîner avec Seven au maniement de la pique de force, discuter littérature avec Taewyn, jouer au dejarik avec Rippley pour la trentième fois consécutive et gagner une fois encore... Jouer avec sa fille en imitant des combats dantesques entre de terribles monstres géants. En ce moment Sareth était gaga de ce genre de passe temps simples et sans prise de tête, il commençait presque à s'habituer à cette vie de famille ! Mais il ne faisait que repousser l'échéance, Ophilia était de plus en plus sensible à ses pouvoirs et commençait même à lire dans les pensées de l'équipage ou prévoir des évènements quelques secondes avant qu'ils n'arrivent. C'était mignon, mais cela témoignait qu'elle allait devoir recevoir un enseignement à cette discipline un jour ou l'autre... Quelque chose que Sareth ne pouvait en aucun cas dispenser car il ne saurait jamais se figurer ne serait-ce qu'un centième de ce que posséder la force pouvait bien impliquer mentalement. Alors que cette pensée noire l'assaillait, il finit par jeter un regard sur la figurine de Raiden qu'il avait utilisé pour jouer avec Ophilia... Elle lui rappelait quelque chose.

ImageRaiden Kinosuke... Héros de la série d'animation Kage intitulée Thunder no Kami : Raiden Kinosuke. D'abord écrite sous forme de Manga par un immigré Kage vivant dans les bas fonds de Coruscant, elle fut plus tard rachetée par des producteurs véreux désireux de surfer sur ce style de dessin inédit pour attirer le public bourgeois du noyau amateur d'exotisme. La série avait été diffusée durant la période de la guerre des clones et la planète imaginaire de Kaiju n'était pas sans rappeler Quarzite à peu de choses près... Et les immondes créatures marines venant sans cesse attaquer les pauvres civils qui ne devaient compter que sur leur héros Raiden pour leur porter assistance étaient à peu de chose près une allégorie à peine masquée de l'ennemi Belugan qui voulait exploiter les ressources naturelles de la planète en dépit du mode de vie harmonieux et moins avancé des proches humains vivant dans les galeries. Raiden était donc cet icône du résistant Kage qui combattait pour sa patrie et son peuple en dépit de la taille colossale de la menace, et le plus drôle là dedans c'est que République Galactique a particulièrement apprécié la diffusion de cette série d'animation aux apparences frivoles et bon enfant à base de baston épique et de monologues clichés sur l'importance de l'amitié. De fait l’icône d'émancipation et de révolte devint rapidement une magnifique vache à lait qui fut imprimée sur des T-Shirt... Puis bien vite la mode passa, et avec les lois sur la morale promulguées par l'Empire cette histoire tomba dans l'oubli et plus personne ne se souvint de ce dessin animé ridicule pour les enfants. Cliff avait trouvé une de ces figurines articulées à l'image de Raiden dans un marché sur Mos Eisley et l'avait offerte à Sareth pour ses dix ans, depuis elle ne le quittait plus... Sans doute car même si elle avait été vidée de toute sa substance pour les magnats du divertissement, elle gardait malgré tout en elle cette aura propre à la CSI et à tous les combats noble que ça pouvait impliquer, ça le rapprochait de son père et des combats que le pauvre vieux avait pu mener pour protéger les mondes de la bordure extérieure. Un combat mort, mais pas oublié tant que le Mandalorien serait vivant, en somme. Le fait que son ennemi juré ait décidé de se cosplayer en Raiden pour se moquer de son adversaire était vraiment d'une bassesse inouïe, c'était à se demander comment il avait pu savoir que le jeune homme était fan de cette licence obscure et oubliée... Boarf, ce type était de toute façon étrange, à la limite du fantomatique, plus grand chose ne devenait étonnant de ce point de vue là. Malgré tout cela restait...

- Papa ! Il y a ton holocom qui sonne !
- Tu viens de m'appeler comment... ?
- Bah quoi ?

Vint ensuite un court moment d'incompréhension, de sidération, de joie intense et de confusion se mêlant ensemble comme un cocktail explosif d'émotions détonantes.

    - Je... Enfin... Que... Non rien ! Laisse tomber, tu as raison, je dois décrocher, je reviens plus tard ma puce ! Expliqua-t-il en balbutiant avant d'embrasser sa fille sur le front avant de quitter la chambre précipitamment.

Lorsqu'il vit l'identité de la personne qui l'appelait, Sareth écarquilla son œil unique face à une sidération encore plus importante. Elle ? Mais pourquoi ? Pas moyen de savoir. Comment ? Sareth lui avait laissé son contact holocom, merde c'est vrai. Fallait il décrocher ? L'ignorer ? Non non non non, l'ignorer était trop dangereux, attirer sa défaveur c'était mourir à coup sûr, quand bien même elle était imprévisible, dangereuse et dérangée, il devait jouer le jeu ! Peut être que dans le fond il ne voulait se l'admettre à lui même mais espérait secrètement de pouvoir à nouveau étancher sa curiosité en en découvrant toujours plus sur cette mystérieuse Dame Sombre dont le passé et les aventures, tout comme les mésaventures, semblaient nombreuses... Mais c'était un sentiment stupide et irraisonné, aussi tâcha-t-il de le mettre de côté lorsqu'il décrocha l'appel une fois au fond de sa cabine à l'abri du bruit et des regards. Il était à visage découvert... Son œil unique scrutait le visage fendu en deux de son interlocutrice, et à sa grande surprise... Elle était vulnérable. Encore plus vulnérable que quand elle s'était mutilée sur Nar Shaddaa. Ce n'était pas normal ! Un être aussi dangereux ne pourrait pas, non, ne devrait pas l'être ! Cette maudite curiosité mal placée et cette empathie hors de propos refirent subitement surface. Et alors qu'il voulait utiliser son nom de Sith pour éviter de la froisser, son instinct préféra l'usage du nom...

    - ... Mya ? Mais... Qu'est-ce qui se passe ? Explique moi.

Si c'était pour donner l'illusion d'avoir un minimum de contrôle de soi et de flegme c'était raté, pauvre buse.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#40334
    Comment l’avait-elle rencontrée ? Où s’étaient-elles croisées pour la première fois ? Si loin que la Mirialan cherchait, elle ne s'en souvenait pas. En cet instant, Sareth n’aurait pas pu choisir meilleure dénomination pour la Dame Sombre. En cet instant, elle n’était ni Sith, ni Darth, pas même Jen’Ari, plongée dans un chagrin si profond, que même le souffle de Sadowssassi avait cessé. Elle était seule, plongée dans le noir, noyée dans les regrets de la Jedi déchue qu’elle était. Ah, oui … Le souvenir refit lentement surface. Lotho Minor. Une gamine muette qui jouait les exploratrices.

    Vous n’avez pas de crainte à avoir. Mon nom est Mya.

    Quelle ironie.

    J’ai suivi la formation des Jedi.

    Quel échec ! Elle les haïssait. Pour leur vanité. Pour leur dogme. Pour l’avoir laissée sombrer.

    Cette vie, celle que je mène actuellement, n’a plus beaucoup de sens …

    Pour les doutes qu’ils avaient tenté d’étouffer !

    Ton crime est irrémissible.
    Ton cœur est pour toujours corrompu.
    Jamais tu ne trouveras la rédemption.

    Jamais nous ne t’accorderons notre pardon.
    Ta trahison te condamne.
    Et voici ta punition.

    Tu ne trouveras jamais la paix.
    Tu ne trouveras jamais la mort.
    Tu ne trouveras jamais le salut.

    La haine, depuis toujours, dévorait son cœur. La haine, aujourd’hui, la consumait.

    Elle n’avait pas encore jeté un coup d'œil vers l’image transmise de Sareth. Son regard se braqua soudain sur lui. Son œil droit flamboyait, à la fois étincelant et rongé par la corruption, tandis que l’éclat de son œil gauche s’amoindrissait, jour après jour. Obtenir l’aide du Chasseur de Primes signifiait exposer la situation, s’avouer faible et incapable. Les mots qu’elle prononça lui brûlèrent les lèvres.

      « Un être cher a été emprisonné dans un endroit qui m’est inaccessible. »

    La grimace qui accompagnait ses paroles témoignait de la douleur infligée, à la fois par la situation et par l’aveu.

      « Me rendre sur place mènerait au carnage, et à la mort de cette personne. »

    Le Mandalorien avait déjà vu agir la Sith en pleine crise de colère. Et il savait que la mort d’un proche était la seule chose qui pouvait stopper sa folie meurtrière. Pour l’instant. Car la haine de la Jen’Ari ne connaîtrait sans doute bientôt plus de limite, ni de contre mesure. Un jour, l’affection portée aux êtres chers ne constituerait plus ce garde-fou salvateur.

      « Tout ce que je sais, pour le moment, c’est que mon ami est sur Roon. Et que je suis attendue là-bas. C’est un piège grossier qui m’a été tendu … »

    La Sith fronça le nez de dégoût. Son adversaire s’avérait être trop faible pour l’affronter directement. Il avait fallu trouver un autre moyen de pression. Et le peu de raison qui restait à la Mirialan avait suffi à temporiser la mort du pirate inconscient. En d’autres circonstances, le mois prochain, Nekanasaza se serait contentée de poser le pied sur Roon, suivie d’une armée de Massassis enragés. En aurait rasé cette planète minable, exterminé ces pirates stupides. Oui, Isabo aurait péri, mais … c’était le risque à courir, quand on vivait au côté de la Dame Sombre. Et la Gardienne avait conscience du danger couru chaque jour. Alors … Roon, drapée dans la Cape des Sith, serait devenu un bastion Sith prolifique.

    Cette pensée arracha un infime sourire à la Mirialan. Cette alternative n’était pas exclue. Si Sareth tirait Isabo de là … il y avait fort à parier que Thule vint envahir Roon.

      « Voudrais-tu m’apporter ton aide ? Voudrais-tu m’aider ? »

    Le ton semblait s’être adouci, pour une raison inexplicable, ou simplement parce que la Sith rêvait à une invasion sanglante et jouissive.

      « Je connais, sur Roon, quelqu’un qui pourrait t’aider à sortir d’affaire mon ami … »
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By Sareth Daran
#40357
Pour qu'un être aussi puissant et dangereux ne demande de l'aide, elle devait avoir une sacrée épée de Damoclès au dessus de la tête, pensait le Mandalorien en écoutant sa voix tremblante faire le récit du problème qui la chagrinait... Et bien vite il eut sa réponse, un être cher au cœur de la Jen'Ari, pour peu qu'il lui en reste encore, était tenu en otage sur une planète difficile d'accès et peuplée de pirates en tous genres. L'instinct premier du mercenaire fut de trouver peu probable l'hypothèse selon laquelle une créature pareille serait capable de ressentir de l'affection ou de la tendresse pour des gens... Mais il se souvenait alors du petit matou malpoli et agressif qui l'accompagnait et pour qui elle semblait sincèrement avoir de l'affection ou, en tous cas ne tenait pas particulièrement à ce qu'il trouve la mort. Elle était prête à donner sa vie pour lui tout de même, ce n'était pas rien, même si cela pouvait être du bluff... Il pouvait presque entendre Mya et Dashel s'entre-engueuler dans son crâne, apportant des preuves que l'autre avait tort et incarnait tout le mal de l'univers.

C'est alors que Pragmatisme s'invita dans la conversation et rappela à tout ce beau monde que refuser d'offrir son aide c'était marcher sur un terrain miné, vexer la Dame Sombre des Siths n'était pas sans conséquences. De plus, travailler pour elle serait toujours d'avantages d'occasions de réunir des informations sur les utilisateurs du côté obscur... Et sur elle, ce puzzle vivant à l'esprit scindé en plusieurs. Pragmatisme était parti momentanément, c'était Curiosité qui avait pris sa place pour rajouter son grain de sel dans cette négociation tendue. Comme souvent, Sareth ne résistait jamais aux paroles sucrées et mielleuses de Curiosité, il tirait toujours sur les cordes les plus sensibles... Celles qui l'incitaient à transgresser les interdits et à découvrir de nouvelles possibilités et de nouvelles connaissances. A cela s'ajoutait Empathie qui murmurait ici et là qu'elle n'était peut être pas entièrement perdue, qu'il restait un peu d'humanité chez cet être qui devait, en plus de cela, être quelqu'un dont la conversation ne devait pas manquer d'intérêt, ajouta Curiosité une fois encore. Intérieurement il râla, extérieurement il hocha la tête distinctement à Ranath. Oui, il allait l'aider.

    - Je prépare mon armure, mais ça m'aiderait de savoir qui est cet ami en question et qui est le contact que je dois aller rencontrer... Oh, et même si j'ai beaucoup entendu parler de Roon je ne m'y suis jamais rendu moi même, je sais qu'elle échange beaucoup de marchandises avec Ryloth mais les coordonnées ne seraient pas de refus non plus. Le reste que je dois savoir j'imagine que ton contact me l'expliquera.

Tout en écoutant les informations qu'allait lui transmettre Ranath, il répondait rapidement ou hochait la tête et dans le même temps ramassa son armure posée sur son lit et enfila d'abord la combinaison, suivie de près par les bottes... Roon était une planète entourée d'une atmosphère très toxique, pour Rooker passer au travers ne serait qu'une formalité, mais il fallait bien se dire qu'une fois sur place, s'échapper serait complexe pour ne pas dire impossible. D'autre part les pirates qui vivaient là bas étaient pas des rigolos, ils étaient d'excellents pilotes et de bons francs tireurs pour la plupart, cela interrogeait directement Sareth sur le genre d'ennemis que la Dame Sombre avait pu se faire... Non pas que de vulgaires pirates représentaient une immense menace en temps normal pour les factions plus importantes, mais dans le cas précis où ils tenaient quelqu'un en otage les règles du jeu changeaient diamétralement. Les genouillères et les jambières furent fixées magnétiquement à la combinaison, le poids commençait déjà légèrement changer...

Il y avait fort à parier que celui qui tenait l'ami en otage était donc un chef pirate, hors même les seigneurs du crimes les plus maigres avaient toujours à leur botte des mercenaires douées et mortels pour se défendre de leurs rivaux les plus féroces, la mission ne serait donc pas de tout repos. En plus Roon était perdue dans les territoires les plus reculés de la bordure extérieure, armes biologiques, disrupteurs et autres joujous interdits par les lois galactiques risquaient de se trouver à la ceinture de bon nombre de voyous... vinrent ensuite le plastron, les épaulettes, la cape, les coudières, les gantelets et les shuk'orok. Le poids n'était définitivement plus le même, mais Sareth avait pris l'habitude de porter un tel poids sur les épaules.

Le dernier détail, et pas des moindres, c'était où et comment l'ami était emprisonné, ça Mya ne pouvait évidemment pas le savoir, mais il allait falloir trouver un plan des lieux et infiltrer l'endroit... Non pas qu'il doutait de pouvoir y arriver, mais la force brute n'allait clairement pas suffire... Taewyn allait sans doute devoir se mêler une fois encore à l'affaire, lui qui avait la caution "Soleil Noir" avec lui, sa présence serait plus qu'utile. Ils chercha ses blasters dans son armoire et commença à précautionneusement les démonter pour en retirer la poussière, s'assurer que toutes les connexions se faisaient correctement, souffler dedans par manie puis les remonter, attacher les cellules d'énergies aux barillets puis les ranger dans leurs holsters. Même chose pour le fusil à pompes, un soin encore plus méticuleux fut apporté à la rouille et à la poussière... Les cartouches de PCA étaient explosives, on ne rigolait pas avec ces choses là. Une fois fait il ne restait plus que la pique de force dont il aiguisa la pointe avant de la mettre dans son dos. Ranath avait fini de transmettre ses coordonnées, il enfila son jet-pack et se remit face au projecteur holographique avant d'enfiler son casque en Beskar, attendant les dernières instructions de Mya avant de lui dire au-revoir d'un poli signe de tête. Elle n'avait jamais aimé parler pour ne rien dire, c'était une qualité indéniable... Entre temps lui aussi avait appris à ne pas trop en dire, la vie s'en était occupée bien vite.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#40462
      « Le contact ... Haarm Gado. Un traître. Je ne sais pas exactement quel est son rôle dans cette histoire. Mais il devrait m’aider à me venger de son maître. »

    Le regard vairon observait Sareth se préparer. Le spectacle n’avait rien d’extravagant. Il se présentait simplement à la Mirialan, et elle surveillait. Tant de matériel. Cette armure … Darth Krayt avait une armure également, bien différente, certes, mais de renom - un sourire tordit le coin des lèvres de la Sith - et elle l’avait défait !

      « Les coordonnées … »

    Du point de vue de Sareth, la Mirialan releva la tête. La Sith, de son côté, réfléchit un instant.

      « Je te montrerai où est Roon. La traversée vers la planète est dangereuse. Une nébuleuse. Un champ d’astéroïdes. Seuls ceux qui connaissent la route peuvent s’y rendre. Je te montrerai … »

    Le sourire devint dérangeant. Mya n’était pas dans son état normal.

    Tu ne trouveras jamais la paix.
    Tu ne trouveras jamais la mort.
    Tu ne trouveras jamais le salut.


      « Je viens avec toi, mais je ne pourrais pas t’accompagner voir Gado. Il rachèterait n’importe quelle traîtrise en vendant ma présence à mon ennemi. Tu iras seul, une fois le vaisseau posé. »

    Quelque chose attira son attention, hors du champ de la communication holo. Le regard vairon revint soudain sur l’image projetée.

      « Nous irons avec ton vaisseau. »

    Le Mandalorien enfila son casque. Ça faisait son petit effet …

      « Rejoins-moi sur Molavar. Je te transfère les coordonnées d’une cantina dont tu devrais apprécier le service … je t’attends là-bas. Je t’expliquerai en détail qui est cet ami que tu dois secourir. Ça te va ? »

    On l’aurait dit droguée, peut-être saoule. En vérité, elle était folle de rage. Elle contenait son envie de meurtre. Il n’y avait personne, ici, sur qui passer ses nerfs. Il y avait Vekko. Vekko était armé d’armes capables de désarmer Mya.



      « À très vite. »

    Le Mandalorien lui répondit d’un signe de tête, et la communication coupa. La Jen’Ari reporta toute son attention sur le Morgukaï qui l’observait.

      « Oui … Ça va … »

    Il pesta, moqueur.

      « Si tu vas là-bas, tu ne pourras pas t’empêcher de chercher à le tuer. »

    Elle sembla réfléchir. Puis parla simplement.

      « Tu as raison … mais je crois qu’il y a mieux à faire là-bas. Sareth occupera leur attention. De ce que j’ai compris, Marrimlioè est un endroit complexe, et bien gardé. Nul doute que faire sortir quelqu’un de cette prison est mission impossible. Presque impossible. Et pendant ce temps …

      - Tu le sacrifierais ?

      - Non … Je … Je sais qui est Uchai, maintenant. Il finira par faire une erreur. Sareth fera diversion. »

    Vekko fronça le nez.

      « Je ne t’approuve pas.

      - Je sais. »

    Elle était là, assise par terre, le dos plaqué contre la paroi de métal du couloir du vaisseau.

      « Nous avons toujours cette armure miteuse ? Celle que je gardais pour … tu sais … le paiement de la prime de Sabina ?

      - Oui … »




    Molavar, dans une cantina dont le service devrait plaire à Sareth. La Sith était seule, installée à une table, visage découvert. Le tenancier n’avait posé aucune question, il l’avait servie sans rien dire. Le lieu était suffisamment reculé, l’endroit suffisamment mal famé pour qu’on ne dît rien à personne. Et elle attendait, patiemment, que le Mandalorien ne vint s’enquérir de l’objet de sa mission.
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By Sareth Daran
#40473
Elle allait être physiquement là durant la mission ?! Les nerfs du Mandalorien manquèrent de lâcher, et sa contenance aussi d'ailleurs. Il fut secoué d'un frisson si puissant qu'il crut se trouver sur Hoth durant un quart de seconde... Pourvu qu'elle n'ait pas ressenti sa crispation à ce moment précis, pensait-il en tâchant de rester calme et détendu. La dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés elle avait fait un beau massacre les sabres à la main... Et la fois d'avant aussi, d'ailleurs, et l'autre fois d'avant de même. Elle avait bien trop tendance à se laisser aller à la folie meurtrière quand elle était lancée. Son instabilité sur le plan émotionnel pouvait réellement leur coûter la mission, voire la vie... Elle pourrait même se retourner contre Sareth, qui sait, elle n'était déjà pas loin de le faire sur Nar Shaddaa ! Avoir quelqu'un d'aussi imprévisible dans les pattes était une arme à double tranchant... Et la lame était sous sa gorge. Si elle se trouvait sur place avec lui cela changeait BEAUCOUP le plan, en fait c'était même tout un autre plan qui était en train de se composer dans l'esprit du chasseur de primes. Elle allait monter à bord du vaisseau qui plus est, ça aussi ce n'était pas du tout prévu, et ça corsait d'avantage la situation, il fallait prévenir tout le monde à bord et se préparer au mieux pour l'accueil d'un être aussi dangereux et imprévisible...

Pour rien au monde elle ne devait voir Ophilia, ce fut sa première pensée, elle frappa son cerveau comme un tir de blaster. Molavar... Il connaissait l'endroit, ce n'était pas loin de Tatooine, il aurait le temps de faire un détour pour déposer sa fille chez Sanya et ainsi éviter le moindre désagrément. Rooker était professionnel et avait vu bien pire, il saurait faire ce qu'on lui demande sans poser de questions... Quand à Taewyn, nul doute qu'il comprendrait l'importance d'être calme et de jouer le jeu au cours de cette mission, cela lui permettrait d'obtenir des infos sur les Siths, ce qui ravirait son oncle à n'en point douter. Seven était beaucoup moins intéressé par les considérations morales et éthiques que le reste du groupe, tant que ses amis allaient bien, il irait bien. Il serait bien pratique pour calmer Rippley qui allait sans doute céder au stress et n'en faire qu'à sa tête... Mais même si tout le monde se tenait à carreau, Sareth s'était senti TRÈS mal à l'aise lors de cette discussion avec la mirialan, elle semblait complètement ailleurs, comme si elle était plongée dans un genre de transe mystique. Pourquoi diable les sorciers semblaient-ils tous aussi étranges les uns que les autres ? Il aurait tout le loisir d'y réfléchir une autre fois, il devait déjà s'occuper de prévenir tout ce beau monde et de déposer Ophilia sur Tatooine.



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Molavar, quelques heures standard plus tard.

Lorsque les portes de la cantina s'ouvrirent pour laisser passer la silhouette casquée de Sareth, des regards méfiants lui furent jetés quelques instants... Il n'y avait pas grand monde ici, deux trois malfrats, un vioque qui jouait aux cartes, le barman toydarien à la mine renfrognée et... Mya, au fond de la pièce près des fenêtres, le visage entièrement à découvert. Le coin était-il suffisemment mal famé pour qu'elle se permette de se révéler en public sans craindre le moindre problème ? Il fallait croire que oui... Bien vite les regards qui lui étaient adressés disparurent, chacun avait des choses à faire, seule Mya et ses yeux vairons brillants dans l'obscurité continuait de guetter Sareth avec cette expression énigmatique dont elle seule connaissait le secret et qui parvenait parfaitement à mettre le mercenaire mal à l'aise. A bien y penser, cette cantina était quasiment la même que celle d'Hypori, à peu de choses près. Bon, cela n'avait rien d'étonnant d'un côté, les cantinas mal famées avaient toutes le même visage poussiéreux et ridé dans ce coin de la galaxie, mais si la Sith avait réellement le sens de l'ironie tragique, Sareth l'avait parfaitement saisi. Les deux avaient bien changé depuis qu'ils s'étaient quittés dans ce vieux bar mal famé de l'ancienne planète séparatiste... L'armure n'était plus la même, les visages n'étaient plus les mêmes, les caractères avaient eu tout le loisir de changer en mal comme en bien, mais surtout en mal. La seule chose qui pouvait peut être rester, à la rigueur, c'était ce sentiment, peut être faux, de respect mutuel et d'amitié tordue qui animait les deux protagonistes.

Les éperons de ses bottes tintèrent à chaque pas jusqu'à arriver à la table de la mirialan... Il s'assit face à elle et, voulant éviter de dresser un mur entre elle et lui d'entrée de jeu, retira son casque pour révéler son visage borgne à l’œil noisette unique. L'expression de Sareth se voulait neutre, mais empêcher sa jambe de taper nerveusement du pied lui demandait un effort surhumain tant la situation était riche en souvenirs et en appréhensions. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas revu son "amie" d'aussi près... La cicatrice lui avait entièrement dévoré le visage, pourtant elle avait quelque chose d'artistique une fois plantée au milieu de ce visage étonnement doux. C'était sans doute un des nombreux secrets de Ranath, de savoir mêler aussi bien la subtilité et la brutalité, la douceur et la fermeté, la peur et la confiance... Le timbre de voix fragile mais grave de la Dame Sombre avait déjà quelque chose de très maternel malgré lui, mais ses traits de visage renforçaient d'avantage cette manière de se comporter si propre à quelqu'un qui a donné la vie ou qui a souhaité la donner... Peut être avait-elle eu une fille dans une autre vie, ce qui expliquerait son comportement vis à vis d'Ophilia ? Il commençait déjà partir en conjectures, ce n'était pas le moment pour ça. Son unique œil, pourtant perçant, se retrouvait bien démuni face au regard vairon de son interlocutrice il faut dire, et éviter de s'y plonger pour tenter de trouver les réponses à l'océan de question qui remuait dans la tête du mando relevait de l'abnégation. Ils ne s'étaient pas encore adressés la parole, ils se jaugeaient... Pour briser cet instant de flottement, Sareth abaissa finalement son regard jusqu'à sa sacoche pour en sortir la boite à cigares ouvragée de son paternel, comme le "Cliff Daran" très joliment gravé dans le bois avec beaucoup de soin l'indiquait. Il ouvrit la fenêtre à sa gauche et alluma son cigare... Lorsqu'il stressait, c'était le meilleur moyen qu'il avait pour se détendre, l'odeur du tabac lui rappelait de bons souvenirs en compagnie de son mentor, ça l'aidait à garder sa tête froide... Mais se rendant compte de l'impolitesse de l'acte, il en prit un autre dans la boite et le tendit gentiment à Mya, libre à elle de l'accepter ou de le décliner. Il ignorait si elle buvait ou fumait, dans le doute, autant gentiment lui en proposer un. Une fois cette petite familiarité passée et la fumée passée au travers du nez du chasseur de primes, il prit la parole avec un léger sourire, se rappelant d'Hypori et d'une scène très similaire.

    - J'ignorais que t'étais du genre nostalgique... Ça fait quoi, deux ans depuis Hypori ? Se permit-il avant d'expirer sa fumée en direction de l'extérieur. Enfin, tu as des choses à me dire je crois ? Reprit-il d'un ton plus professionnel.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#40509
    Le casque du Mandalorien émit un son métallique en rejoignant sur la table celui à la visière laiteuse et opaque de la Mirialan. Cette dernière était vêtue d’une armure souple rehaussée de plaques d’acier à l’élégance toute relative. Elle était ceinturée d’une rangée de petites sacoches carrées qu’on imaginait remplies de munitions ou autres armes farfelues, mais qui se trouvaient vides en réalité. Un blaster sobre et fonctionnel pendait contre sa cuisse et pointait vers le sol. L’étoffe à la trame grossière qui lui servait de cape complétait le tableau inhabituel dressé par la Sith. Pas de dague, pas de sabre, du moins en apparence.

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                « Prends-le. »

              La poigne écarlate du Morgukai ne laissait aucune alternative. Mais le Maître ignorait l’impératif. Elle s’affairait à resserrer les lanières des rangers qu’elle avait déterrées d’un placard en ignorant la colère de son compagnon d’armes.

                « Pas là-bas sans une arme. »

              La main d’émeraude tapota le blaster sur son flanc.

                « Contrairement à ce que tu as l’air de penser, je ne suis pas sans défense. »

              Elle s’était redressée et le toisait d’un regard méprisant. S’en était trop pour Vekko qui grogna, sur le point de rétorquer. La Sith tendit la main vers le sabre qu’on lui proposait. Elle attrapa brusquement le poignet du Morgukai. Il para de justesse le coup de poing qui suivit et dégagea son bras pour répliquer. Mais elle l’avait déjà contourné et frappa le jarret. Genou à terre, Vekko vit la main de la Sith se poser sur son front. Il contra aussitôt sans pouvoir la toucher. Le revers de poing qui lui percuta la tempe termina de le convaincre qu’il n’aurait jamais le dernier mot. Il bascula en avant, posa main au sol pour ne pas tomber. Le calme revint. Il pouvait apercevoir du coin de l'œil la silhouette élancée de la Mirialan qui le jugeait en silence.

                « Barre-toi … »

    La main de jade refusa le cigare. L’autre, gantée, posée sur la table, se tenait immobile. Le Chasseur de Primes affichait un sourire discret qui n’échappa pas à la Sith. Elle ne lui rendit pas. L’évocation de leur première rencontre lui fit froncer le nez. Deux ans … Ce genre de rappel la mettait en colère. Elle passait son temps à en perdre. Et voilà qu’une idée saugrenue lui traversa soudain l’esprit. Tout laisser tomber. Abandonner Isabo à son funeste sort, la laisser croupir, voire mourir, là-bas. Disparaître, s’envoler. Elle savait où aller, où s’exiler. Le mépris devint lisible sur le visage détruit de la Mirialan. Elle avait juré la mort de Darth Krayt pour moins que cela. Et imaginer Darth Irae entrer dans ses fonctions de Maître de l’Ordre Sith lui donnait la nausée. L’envie d’étriper l’Arkanien lui revint aussitôt. Les lèvres noires de la Jen’Ari se fendirent finalement d’un sourire.

      « Le souvenir me perdra … »

    Sareth poursuivit sans relever le commentaire amer de son interlocutrice.

      « La jeune femme, qui a été interpelée sur Roon par une bande de pirates, est comme ma soeur. Je lui porte un amour inconditionnel … »

    C’était sûrement vrai.

      « … et elle a en sa possession des informations précieuses me concernant. »

    Ce qui justifiait que l’amour inconditionnel voué ne fût pas suffisant pour la protéger d’une exécution sommaire en cas de loyauté défaillante, ou en cas d’un potentiel interrogatoire musclé.

      « Elle se trouve là-bas parce que l’un de ces pirates s’imagine me faire chanter en menaçant l’intégrité physique de cet être qui m’est cher. »

    Le sarcasme perçait la voix grave de la Sith.

      « Et parce que je m’en voudrais de ne rien tenter pour la sortir de cette situation déplaisante … »

    La main d’émeraude désigna Sareth d’un mouvement rond.

      « … tu es là. »

    La Mirialan marqua une pause brève, ponctuation d’un sujet qui se voulait clos. Puis elle reprit, mentionnant le prénom de la Comtesse pour la première fois.

      « Isabo est retenue dans un endroit appelé Marrimlioè, un genre de prison. Le lieu n’est sous la juridiction d’aucun gouvernement. Techniquement, tu ne cours, sur le long terme, aucun risque. Bien entendu, c’est un énorme service que je te demande. Et il me semblerait normal que tu sois rémunéré pour ton intervention. Tu me diras à combien tu évalues le prix d’un tel service.

      J’ai une connaissance sur place qui pourra t’en dire plus sur la prison. Et tu as besoin de moi pour franchir la Cape des Sith, la nébuleuse qui protège Roon.
      »
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By Sareth Daran
#40566
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La fumée fit un long trajet au travers de la bouche jusqu'à trouver sa route dans les narines. Mentionner le passé n'était peut être pas une si bonne idée que ça... De façon générale, le mercenaire avait la sensation que les familiarités avec la Sith se devaient d'être à petite dose pour éviter un effet inverse. Il avait incorporé l'information, on ne l'y reprendrait plus. Toujours silencieux et attentif, Sareth se contentait d'hocher légèrement la tête sobrement pour signifier qu'il comprenait ce qu'on lui demandait... S'il se sentait d'humeur plus aventureuse il aurait bien relevé le cœur d'or de son interlocutrice qui semblait profondément peinée par la perte de cette personne chère mais il ne se sentait pas l'âme d'un moralisateur et encore moins celle d'un futur macchabée, elle avait bien le droit de s'inventer des excuses pour sauver quelqu'un qui en savait trop si cela l'amusait. Pour tout dire le ton emprunt de sarcasme et cette façon si cynique d'aborder le sujet éveillait de discrets sourires sur le visage du fumeur qui continuait, tandis qu'elle lui expliquait le plan, d'expulser sa fumée par la fenêtre pour ne pas enfumer le visage de Mya.

Le mando, à cet instant précis, se demandait qu'est-ce qui avait changé la Mya en pleurs qu'il avait entendu à son holocom en la Ranath impassible qu'il avait en face de lui et qui riait presque de sa propre situation... Était-ce en rapport avec son esprit coupé en plusieurs, ou bien cherchait-elle simplement à cacher de nouveau sa face plus sensible et fragile derrière un masque cruel et vicieux ? Seul le temps et un peu d'analyse révéleraient la réponse, mais le temps ils n'en avaient pas tant que ça, c'était bien tout le problème. Jusqu'ici Sareth avait réussi à conserver un visage monolithique à l'expression neutre, mais la mention d'un simple nom suffit à lui faire hausser un œil au ciel dans un mouvement de lassitude. Il se doutait bien que cet orphelinat à Dargul n'avait pas été choisi par hasard et que la Marquise devait avoir un lien plus ou moins rapproché avec les Siths, mais de là à en faire une amie chère... Il n'imaginait pas vraiment Mya faire copain copain avec les élites oisives qui se poudraient le nez et faisaient la moue dans les soirées mondaines, mais ayant lui aussi un type aux origines princières dans son équipage il ne fit aucun commentaire, on ne le payait pas pour être ami avec ceux qu'il devait sauver de toute manière. Vint alors le sujet du prix... Demander trois millions en compensation pour la dernière fois fut une idée que le petit diable sur son épaule lui chuchota mais il préférait ne pas mentionner du tout cet évènement qui risquait d'envenimer leurs relations.

    - Hmmmm... Niveau gouvernements je risque rien, mais ça reste Roon. Les plus grosses crapules de la galaxie s'y trouvent, difficile de fuir en cas d'échec à cause de la nébuleuse. Il y a même pas de Hutts pour les tenir en laisse donc pas la moindre restriction d'armes, ça sera la foire aux disrupteurs et autres joujous biologiques. Si on rajoute que la prison qu'on attaque m'a l'air d'être très bien gardée... Si on se connaissait pas j'aurais dit un million, mais dans ton cas je pense que tu as mieux à offrir que de l'argent. Je ne t'ai pas tant vu au combat que ça mais je sais reconnaître du Teras Kasi quand j'en vois. La connaissance a pour moi bien plus de valeur que toutes les montagnes de pognon que mes patrons peuvent m'offrir, apprends moi quelques unes de tes techniques et tu auras non seulement mon appui mais aussi ma gratitude.

En vérité le tarif s'élevait d'avantage autour des cinq millions, s'en prendre à une planète pareille avec si peu de moyen était du travail d'orfèvre, et accessoirement du suicide, mais là où cinq millions auraient simplement permis de rester à l'ombre pour une année ou deux, l'apprentissage des arts martiaux pourrait bien lui sauver la vie en situation extrême. Pour l'heure il allait être temps de partir, comme le disait Mya il allait falloir traverser la nébuleuse, préparer le cap et se diriger vers Roon, ce qui ne prendrait que quelques heures d'hyper espace mais qu'il valait mieux faire le plus tôt possible pour que madame le marquise ait le plus de chances de s'en tirer vivante.

    - Okay, perdons pas de temps dans ce cas, on continuera la discussion dans le vaisseau, j'ai prévenu l'équipage que tu serai là, je ne leur ai évidemment pas dit qui tu étais, juste que tu t'appelles Sibi et que t'es notre "cliente" mais t'en fais pas, ils sont pros et peu bavards, tu me suis ?

Sans plus de cérémonies il se leva de son siège et ramassa son casque pour le tenir à la main... Le cigare était loin d'être fini, ça serait du gâchis que de l'écraser maintenant. Non pas que l'ambiance du bar ne lui plaisait pas mais il préférait discuter des détails techniques et du reste dans le vaisseau loin des oreilles indésirables d'un opportun... Le Gray Fox était vaste, très vaste, il y avait la possibilité d'y parler tranquillement sans être observé ou écouté. Restait à Mya de voir si elle avait encore quelque chose à dire avant de suivre le capitaine du cargo.
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