L'Astre Tyran

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#25462
Hagan ne savait pas trop où il se rendait. Il se trouvait dans une navette de transport quelconque, attendant sa prochaine destination, sans trop savoir ce qu'il allait faire du reste de sa vie. Tout était flou dans sa tête, comme si plus rien n'existait. Il n'avait plus de but, plus d'objectif, plus rien qui ne le retenait à la vie. Il avait déjà tout perdu. Néanmoins il s'accrochait et se rattacher à son envie d'aider les autres et de faire du bien à cette galaxie qui en avait besoin. Le Kiffar prit alors son comlink et regarda un peu l'Holonet, cherchant des informations quelconques, sans trop savoir réellement ce sur quoi il espérait tomber, jusqu'à ce qu'il voit une information des plus intéressante : une guerre dans l'Espace Hutt entre ces derniers et une entité nommée le Cercle, qu'il ne connaissait pas. Tient, quelque chose qu'il ne connaissait pas. Cela lui faisait déjà un premier objectif : en apprendre plus sur cette organisation.
Ensuite, un deuxième but l'animait désormais : se rendre dans l'Espace Hutt pour porter secours à ceux qui en avaient besoin. Une guerre faisait forcément beaucoup de dégâts, et il pensait qu'on aurait besoin de toute l'aide possible là-bas. La navette parvînt jusqu'à sa destination, une planète quelconque, et Hagan monta immédiatement dans un nouveau transport, direction l'Espace Hutt. Il partit s'asseoir à sa place et le voyage se déroula sans le moindre inconvénient, de la manière la plus monotone possible ; comme tout ce qui arrivait à notre Kiffar depuis quelques temps d'ailleurs.

Au bout de quelques jours de voyage, la navette parvînt jusque dans la région de l'hyperespace contrôlée par les Cartels Hutts. Le pilote annonça à tous qu'ils emprunteraient la Route Morte, une ancienne voie hyperspatiale, qui devrait être assez éloignée des combats pour que le transport ne soit pas entraîné dans une bataille. Grossière erreur. Peu de temps après, les passagers purent admirer par les hublots quelques vaisseaux, notamment des chasseurs, qui patrouillaient. Des vaisseaux des deux camps : Hutts et Cercle. Hagan comprit que les choses allaient se corser à partir de maintenant. Les autres passagers commencèrent à paniquer et ce furent les cris, les "On va mourir !" et les "Aaaaaaah !" lancés par les habitants du transporteur qui rythmèrent la vie à bord durant quelques minutes, jusqu'à ce que le Kiffar se lève de sa place et se rende jusque devant tous les passagers, parlant d'une voix forte, plus forte qu'il ne l'aurait espérer et qu'il ne se connaissait. Cette voix porta dans tout le vaisseau, hélant ses habitants, et tous se calmèrent immédiatement en l'entendant.

-Calmez-vous ! Cette courte phrase eût pour effet que tous s'arrêtent et écoutent Hagan. Nous sommes des êtres civilisés, il ne sert à rien de nous comporter comme des animaux en criant et en s'agitant dans tous les sens ! Notre pilote est expérimenté, il saura nous tirer de cette mauvaise passe, j'en mettrai ma main à couper ! Et, si jamais nous devions êtres touchés, il saura nous faire atterrir sur un monde où nous pourrons attendre du secours. Dans tous les cas, nous ne mourrons pas. Maintenant apaisez-vous et restez tranquille ! Ne bougez pas de vos places et attendez que les événements se déroulent, car votre agitation ne fera rien de plus que de paniquer le pilote. Et...

Le Kiffar ne put jamais terminer sa phrase. Un escadron de trois chasseurs venaient de toucher le transporteur, et le pilote expliqua dans le haut parleur qu'ils allaient devoir atterrir en catastrophe sur Kafane, un monde agricole non-loin, sur lequel ils pourront effectivement attendre des secours.
Après quelques minutes, le vaisseau s'écrasa sur Kafane. Quelques passagers furent blessés à cause de l'atterrissage quelque peu "musclé", mais aucun mort n'était à déplorer. Immédiatement Hagan sortit du vaisseau et aida les blessés à sortir, au cas où les chasseurs reviendraient finir le travail. Au bout de quelques nouvelles minutes, tout le monde avait évacuer le transport. Néanmoins, le pilote n'était pas là. Quelques voix s'élevèrent, réclamant sa présence, et Hagan prit sur lui de retourner dans le vaisseau pour voir où il se trouvait. Il rentra par le côté, passa dans les rangées de sièges qui étaient dans la plus grande pagaille, et prit le chemin du poste de pilotage. Il découvrit là le pilote, mort, le crâne brisé contre le poste de pilotage. Il ressortit du vaisseau et annonça la mauvaise nouvelle aux passagers, qui se remirent à paniquer. Il reparla alors de sa voix forte et directrice, commençant à prendre du goût à cette autorité, jusqu'à ce que sa part d'ombre intervienne dans son esprit.

-Non... Pas la Force !

Il se gifla pour faire partir cette envie de basculer du mauvais côté, et ordonna aux autres rescapés de sortir du vaisseau tout ce qui pourrait être utile : nourriture, couvertures etc... Ce qui fût fait. Les survivants prirent, tous ensemble, un repas, assis sur le sol herbeux de Kafane. Les plaines s'étendaient à perte de vue et rien, pas même un village, ne semblait se détacher de l'horizon.
Ils prirent tranquillement leur repas, calmés par la voix d'Hagan, jusqu'à ce qu'un vaisseau n'arrive dans le ciel. Un grand vaisseau, pas l'un des chasseurs d'auparavant ; cette fois ce fût au Kiffar de paniquer, espérant qu'il ne vienne pas pour achever le travail. Il dégaina sa vibrolame et cria "Restez derrière moi ! Que ceux qui ont des armes les sortes, et battez-vous pour votre survie !".
#25471
« Flotte d’intervention en secteur quinze élévation deux. Trois signatures et plusieurs petites. C’est une flotte d’intervention, amiral. »

Maiev jeta son regard sur les écrans de commandement, mains croisés dans le dos. En tant que véritable ex-impérial, il se devait de respecter le code. Ayant commencé capitaine dans l’ordre Gris, il a su monter les échelons en même temps que les nouveaux vaisseaux arrivaient dans la flotte. Aujourd’hui amiral, il commande l’ensemble des forces navales grises.

« Vecteur ? »

« Trois par douze Amiral, ils talonnent des cargos de transport et les auront rejoins dans m-43. »

L’amiral se frotta le menton. L’évidence apparaissait d’elle-même. Reclus, les Hutts s’était tourné vers des attaques à dix contre un sur des vaisseaux civils de fret de personnel. Tout cela pour récupérer des esclaves dont le prix avait très fortement augmenté. Question d’offre et de demande. Une chance pour ces civils, car les gris étaient dans les parages. Il se dirigea vers son siège de commandement.

« Ouvrez un canal vers le capitaine Haylay. »

L’hologramme apparut quelques secondes plus tard. L’officier, se trouvant être l’ancien enseigne rattaché aux communications de Maiev, était aujourd’hui le capitaine du deuxième plus gros vaisseau de la flotte.

« Mes respects capitaine. Nous avons repéré une flotte d’intervention à proximité du système Kafane. Pourriez-vous vous y rendre prochainement ? »

Le capitaine esquissa un sourire.

« C’est comme si c’était fait Amiral. Je fais venir Blaze et Thunder. Doit-on procéder à des manœuvres d’abordage ? »

« Cela ne sera pas nécessaire Capitaine. Faites les fuir, ou détruisez les s’ils résistent. »

Le capitaine confirma les ordres et coupa la communication. Il aimait prendre le contrôle de missions de protection. Là encore, il aurait besoin de toute la stratégie de son mentor pour supporter la moindre perte civile. Il donna l’ordre et la flotte sauta en hyperespace. Quinze minutes plus tard, le Destroyer Stellaire Impérial de deuxième génération émergea, accompagné de ses chasseurs d’escortes. Le Capitaine chercha à émettre sur toutes les fréquences pour prévenir les envahisseurs, si son propre officier ne lui avait laissé le temps de parler.

« Capitaine, ils changent leur position. Ils accélèrent vers les cargos et déploient leurs ailerons en position d’attaque. »

Le capitaine jura et fit déployer les escadrons de chasseur. Le Lance d’Aurore exécuta un tir de barrage sur les vaisseaux amiraux, couvrant sa propre chasse. Le commandant Alek El’syn, chef des sensitifs de l’ordre et leader de l’escadron Blaze manœuvra avec son escadrons en évitant les tirs. La Force était avec lui, comme avec ses pilotes. Il lui faisait autant confiance qu’en Helera. Les chasseurs se lancèrent ensemble dans une danse avec leurs adversaires. Moins bien équipés, moins entraînés et sans la Force, le combat tourna vite en carnage pour les esclavagistes. Alek et son ailier prirent en charge trois chasseurs qui avaient atteint un des cargos. Leur bouclier céda rapidement face aux attaques des pirates. Les Actis Gris virevoltèrent entre les débris et les premières décharges firent exploser un assaillant. Le deuxième eut le temps d’échanger une salve sur le cargo avant de s’écraser sur ce dernier. Pour le dernier, il prit la fuite. Le cargo, un réacteur en feu se mit à dériver, attirer par la planète.

« Blaze Leader à Lance d’Aurore, cargo touché. Il s’écrase sur Kafane. »

« Blaze Leader ici Lance d’Aurore. La portée des rayons tracteurs est trop courte. Nous ne pouvons intervenir. »

Le commandant jura et fit demi-tour, alors que d’autres chasseurs ne viennent le harceler. Pris, en chasse, il exécuta quelques manœuvres. Les pirates tinrent bon et le suivaient là où ils allaient, lançant leurs traits rouges mortelles vers l’appareil. C’est son ailier qui le sauva, surgissant de l’espace comme une fronde. Sans s’arrêter, il intercepta les chasseurs ennemis par un vecteur perpendiculaire au leur. Sans les détruire, il les força à rompre la formation, ce qui permit à Alek de faire demi-tour et d’inverser les rôles. La chasse Grise termina ce pourquoi elle était venue.

Quand le calme fut revenu, que les cargos eurent rejoint leur destination, l’énorme croiseur se positionna au dessus de la planète. Deux cargos émergèrent, toujours escortés par l’équipe d’Alek. Ils se positionnèrent autour de la zone du crash. Les rescapés étaient tous en réunis au même endroit. Le cargo était plus loin, totalement éventré. Plusieurs soldats émergèrent des cargos, entourant la zone d’atterrissage afin de la sécuriser. Trois des chasseurs se posèrent à proximité des rescapés. Alek en sortit et s’approcha d’eux le premier. Il sentait dans la Force leur peur et surtout leur colère. Il y avait également autre chose… Les soldats s’approchèrent des rescapés.

« N’ayez crainte, nous sommes les gentils. »

Il garda néanmoins une main vers son sabre laser, un sourire en coin à cause de sa remarque. Derrière lui, les soldats s’écartèrent un à un et une silhouette enveloppée dans une bure traditionnelle Jedi posa une main sur le commandant. Ce dernier s’écarta et inclina respectueusement la tête. La silhouette ôta sa capuche, découvrant un visage amical, jeune et plein d’assurance. L’humain ne devait pas excéder la trentaine.

« Je m’appelle Loran. Nous sommes l’Ordre Gris, nous allons vous ramener chez vous. »

Il posa ensuite son regard sur le Kiffar, fronçant légèrement les sourcils. Les soldats commencèrent à sortir les blessés du cargos et les emmener. Le maître Gris attendait la réaction des réfugiés.
#25483
Lorsque les cargos se posèrent, Hagan fit se ranger les rescapés derrière lui et garda sa vibrolame sortit, bien en main, prêt à se battre pour la vie de ces gens qu'il ne connaissait même pas. Il vit jaillir des soldats des cargos et cru bien durant un moment que sa fin était arrivée, et qu'ils étaient là pour en finir avec eux. Juste auparavant, il avait vu la bataille spatiale se poursuivre dans le ciel. De quel camp ils étaient, le Kiffar n'en avait aucune idée mais, dans le doute, il préférait les voir comme des ennemis. Il était sur le point de passer à l'attaque, pour prendre l'initiative, quand trois chasseurs se posèrent non-loin. Lorsqu'un homme en sortit il sentit immédiatement une présence rassurante, comme quelque chose qui le... rassurait, aussi étrange que cela puisse paraître. Lorsque les soldats s'approchèrent et que l'homme dit qu'ils étaient les "gentils", Hagan eût un mouvement de recul et dit aux siens d'une voix forte et charismatique :

-Restez derrière moi ! Nous ne savons pas qui ils sont ni ce qu'ils veulent... Peut-être que ce sont eux qui ont abattus notre vaisseau !

A ces mots, les rescapés prirent leurs affaires et se reculèrent tandis que se resserrait l'étau des soldats. Notre Kiffar ressentait toujours cette présence apaisante ; finalement un autre homme, bien plus charismatique qu'Hagan, jaillit et se dirigea vers eux. Alors les réfugiés s'approchèrent des soldats et acceptèrent leur aide et seul Hagan demeura suspicieux. Sa part sombre reprenait peu à peu possession de lui, il avait peur, il était littéralement effrayé. Il recula, trébucha sur une pierre tandis qu'un soldat s'approchait de lui pour l'aider. Le soldat lui tandis sa main mais le Kiffar la repoussa, il se releva et se recula très vite. Sa tête lui faisait mal, il ressentait milles émotions contradictoires en même temps et une voix revenait petit à petit le hanter.

-Ils sont là pour toi... Ils veulent te tuer... Ils veulent te tuer !

Une douce brise balaya la zone, et alors Hagan fît ce que nul n'aurait pu imaginer dans le groupe, des soldats comme des rescapés. Il planta sa vibrolame profondément dans le sol, dans une colère inimaginable, et toisa le soldat avec des yeux rouges injectés de sang ; ce dernier braqua alors son arme, et il n'en fallut pas plus au Kiffar pour déchaîner toute sa peur et sa colère. Le stress monta en lui en flèche, il ouvrit grand la bouche et poussa un cri de force en direction du soldat, qui décolla en arrière et s'effondra au sol. Il était blessé, entre la vie et la mort, et son fusil blaster vola au loin.
Juste après cela, épuisé de fatigue, Hagan posa les deux genoux à terre et s'effondra en larmes. Il comprenait enfin ce qu'il venait de faire, la tristesse et la peine de son acte cumuler à la fatigue le firent craquer. Il sentit alors une main se poser sur son épaule...

[H.J : Le Cri de Force est une technique qui se déclenche naturellement en cas de montée de stress, merci à un MJ de me reprendre si je n'ai pas le droit de l'utiliser.]
#25517
Les réfugiés, d’abord réticents à l’approche des soldats Gris, devinrent tous à peu près coopératif quand ils comprirent. Ne serait-ce que par les manières, un pirate ne pouvait être comparé à un soldat gris. Des exceptions pouvaient exister, mais elles étaient rares. Les pirates « gentils » n’étant assimilés qu’à des corsaires. En outre, la foule se dissipa alors que les gris aidaient un à un les réfugiés à retrouver leurs affaires, leur famille et à se préparer pour rentrer. Un autre groupe intervenait directement dans les décombres, essayant d’y extirper les corps des défunts et le matériel divers. Seul resta au centre celui qui s’était présenté comme le leader quelques secondes auparavant. Ce dernier sembla paniquer et les sensitifs, portant le même équipement que les soldats, le fixèrent avec tension. Il tomba à la renverse et fut rapidement aidé par un collègue. Le commandant lui-même n’eut pas le temps que de crier :

« Sith ! »

Que son homme fut projeté en dehors du cercle nouvellement créé. Plusieurs sensitifs se retournèrent instinctivement pour le récupérer grâce à la Force, et des médecins des deux écoles vinrent lui porter secours.

Quant aux autres, ils avancèrent d’un pas et dégainèrent leurs lames. Des jaunes, oranges, quelques bleu ou verte étaient pointés dans sa direction. Le pouvoir d’obscurité ne laissait aucun doute sur l’identité de l’individu. Pourtant, tous attendait l’ordre de leur maître. Non pas pour le tuer, car cela aurait été contraire au dogme. Simplement pour se le mettre hors d’état de nuire encore. Loran, sous sa bure de Jedi, se contenta de se frotter le menton en voyant l’homme s’effondrer. Pour lui, cela ne faisait aucun doute. Les apparences se révélaient souvent trompeuses, et l’homme n’était pas plus Sith que lui. En revanche, ses talents particuliers devaient être maîtrisés et contrôlés. Les choses étaient bien faites, encore une fois, car ils étaient là pour cela. De concert, le commandant et le maître Gris s’avancèrent. La lame orange du Commandant El’syn fut placé à proximité de la tête de l’individu, dans le cas d’une nouvelle tentative d’obscurité. Loran quant à lui plaça une main sur son épaule et s’abaissa à son niveau.

« L’agression n’est pas la solution. Si tu fais confiance en la Force, tu dois nous faire confiance. Viens avec moi, sur la flotte. Nous avoir à discuter. »

Cela de toute manière, n’était qu’un ordre déguisé. Et l’individu fut emmené à la suite du maître, sans le brusquer.
#31114
Hagan se remettait peu à peu de sa crise de « démence ». Ses larmes cessèrent progressivement de couler et son esprit se clarifia. Il souffla un grand coup. Il avait peur, une peur lancinante, qui grimpait en lui, qui s'insinuait dans tous les pores de sa peau et qui le paralysait ; mais il n'en laissait rien voir. Les paroles de l'étranger le rassurèrent, il avait su trouver exactement les mots justes pour le calmer. Qui était-il et... qu'était-il ? Un Sith ? Un Jedi ? Le Kiffar avait entendu tellement d'histoires sur la Force, sur ses utilisateurs qu'il ne savait que penser de celui qu'il avait devant lui. Il se releva, saisit sa vibrolame et la retira du sol. Sa force ne lui permettait pas de le faire de façon grandiose, comme l'auraient pu certains utilisateurs des armes de corps-à-corps, il se contenta donc d'un mouvement du poignet pour défier le groupe qui s'était amassé autour de lui. Il y avait des sabres lasers tout autour, et il savait qu'il ne résisterait pas longtemps – voire pas du tout. Mais, étrangement, ils n'attaquaient pas, ils se contentaient de maintenir leurs positions et de le garder en vue. Hagan comprit alors qu'ils n'en avaient pas après lui, et qu'ils ne comptaient pas l'attaquer. « J'ai peut-être une chance de m'en sortir », pensa-t-il. « Il suffit que je ne fasse pas la con et que j'obéisse... pour l'instant. »
Le Kiffar rengaina sa lame et s'inclina devant l'Humain.

Très bien. Je vous suivrai. Je suis vraiment confus de ce qu'il s'est passé, je ne me suis pas contrôlé... Je ne sais que dire. Quoi que je puisse faire pour aider ce pauvre homme, je le ferai.
#31115
L'homme aux tatouages dégaina son arme du sol, séchant ses larmes. Les soldats avaient déjà récupéré leur acolyte blessé et ramené dans le vaisseau. Les autres eurent un mouvement de leur arme quand le sensitif se montra menaçant, mais un unique mouvement de Loran suffit à les calmer. Ils ne feraient rien sans l'ordre de leur commandant.

« Il va bien. Croyez moi il en a vu d'autres. Vous ne maîtrisez pas ce pouvoir qui navigue dans votre corps ce qui vous rend dangereux pour vous même. »

Loran s'approcha et lui posa une main sur son épaule, l'invitant de ce fait à le suivre dans leur cargo. Il regarda ses soldats et d'un geste de la tête, leur indiqua le groupe de réfugié qu'ils prirent en charge. Puis, il retourna toute son attention sur cet homme.

« Je m'appelle Loran. Grand Maître de l'ordre des Jedi Gris. Nous sommes un ordre à part, agissant loin des obstacles bureaucratiques. Sans être lié à Coruscant pour autant. Nous ne sommes pas non plus des Sith, cela peut vous tracasser, et je ne vous ferai aucun mal. »

Ils arrivèrent dans le vaisseau qui tranquillement s'envola. Loran monopolisa l'attention du jeune homme, pour le mettre en confiance, lui faire oublier qu'il était avec des hommes armés.

« D'où venez vous ? Je veux dire, vous tous ? Nous faisons notre possible pour sécuriser les cargos de marchandises et de fret dans l'espace Hutt, mais nous avons beaucoup de mal à réguler le transit. »

Première secousse, les verrières noircirent, ils entraient dans un vaisseau plus gros pour s'y amarrer.

« Nous arrivons. Voudriez vous bien me suivre ? Je pense que nous avons à parler en privé ?
»
#31418
Hagan vit les soldats se préparer à réagir au moindre mouvement agressif de sa part. Il se calma immédiatement, cherchant en lui la force de ne pas trembler. Il devait paraître sûr de lui, il devait donner l'impression de savoir ce qu'il faisait, de ne pas pouvoir dégoupiller à n'importe quel instant. Mais c'était si difficile... Quelque chose en lui lui susurrait qu'ils voulaient juste l'abattre, qu'ils étaient un danger. Il tenta de chasser ces pensées parasites, qui ne mirent que quelques instants à le parcourir, avant d'entendre les premiers mots de celui qui semblait être leur chef. Cela lui permit de se concentrer sur autre chose et il l'écouta attentivement.
Après ses quelques mots, le Kiffar vit le soldat qu'il avait blessé être transporté jusqu'à un vaisseau, sans doute pour être soigné. Il était rassuré par ce que lui disait le chef de cette troupe. Il voulait boire ses paroles, mais se força à garder un minimum ses distances. Ne jamais dépendre de personne. Ne jamais devenir un pantin sur l'échiquier galactique. Le jeune Kiffar souhaitait demeurer libre, libre de toute entrave, libre de faire ce que bon lui semblait. Et il avait potentiellement trouvé qui était capable de lui fournir cette liberté. L'homme qu'il avait en face de lui se présenta comme un Jedi Gris, un ordre qui ne dépendait ni des Jedi, ni des Sith. Des Fôrceux libres, en quelques sortes. L'initiative lui plaisait, mais il ne croyait pas réellement détenir un quelconque pouvoir. Il doutait de lui, comme toujours. Il était très difficile pour lui de se convaincre qu'il était capable de quelque chose de grand...

Sans s'en rendre compte, il se trouvait désormais dans le vaisseau, qui décollait lentement du sol. Hagan entendit le bruit des réacteurs, sentit les légères vibrations qui suivaient le décollage d'un vaisseau spatial. Le lent roulement du moteur était apaisant. A nouveau, il reporta sa concentration sur le soi-disant Loran, et lui répondit rapidement, mais sans se presser non-plus ; il ne voulait pas donner l'impression de se justifier ou d'être à ses ordres.

Nous sommes un cargo parti des planètes plus... centrales pour se rendre dans la Bordure Extérieure.Nous sommes tous des gens pauvres et ce vol n'était donc pas totalement légal. Il semble que nous ayons été arnaqués et qu'on nous aient conduits à la mort. Fort heureusement, vous étiez là.

Hagan sentit lui-aussi la secousse. Il n'avait pas l'habitude des vaisseaux spatiaux, alors il dû s'accrocher pour ne pas s'affaisser et se couvrir de ridicule.

Très bien, montrez-moi le chemin, je vous suis.

A peine eut-il fini sa phrase que le Kiffar se leva de son siège et franchit la porte qui le menait dans le vaisseau auquel ils s'étaient amarrés. Le spectacle le laissa bouche bée. Il n'était jamais monté dans un grand vaisseau comme celui-là, il n'avait jamais guère naviguer que dans des cargos légers comme passagers – et des cargos illégaux par-dessus le marché. C'était la première fois qu'il se retrouvait dans une telle situation, et il ne savait trop que faire. Ni que croire réellement. Peut-être étaient-ils seulement des chasseurs de primes ayant appris la présence d'un cargo illégal et qui voulait toucher une prime mais... Le cerveau d'Hagan était trop en ébullition pour qu'il pense à tout cela. Il se promit néanmoins de rester sur ses gardes et porta la main sur la poignée de sa vibro-lame.
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