L'Astre Tyran

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By Helera Kor'rial
#29317
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Première secousse, deuxième. Le vaisseau atmosphérique vrombit et continua sa course. Le pilote et son co-pilote distribuait leurs ordres, jugeaient de l’état de l’appareil et de l’atmosphère froid de la planète. Un commentaire sur le carburant fut émis, bien qu’aucun ni de l’un, ni de l’autre, ne puissent vraiment être sûr de ce qu’ils avançaient. A l’aube, une simple lueur bleuâtre berçait la planète, mais surtout des nuages, beaucoup de nuage. Des amas humide d’une eau à la température négative, mais dont les faibles pressions faisaient condenser. Les trois canonnières piquèrent alors en flèche en direction du sol boueux.

Derrière, l’équipe en place sentit le changement de gravité qui s’appliquait à cette chute. Ainsi, leurs corps s’élevèrent légèrement de leur siège, bien qu’ils fussent tous bien accrochés.

« Et on accroche son estomac ! »

Alfarh était cramponné à son siège, la main droite serrant fermement la barre métallique de protection au dessus de sa tête. Les ombres, toujours casqués et vêtues de leur armure noire intégrale, ne bougeaient pas. Stoïques et mystérieux personnages qui les accompagnaient. Ils faisaient partis des maraudeurs, de ce que Rengo avait pu comprendre, sans être réellement des sensitifs. Le Togorien était assis juste en face d’Alfarh, à côté d’un Nelvaanien nerveux. En réalité, presque tous l’étaient. L’un d’eux commenta dans sa langue :

« Par Ohorag Nelvar, on ne nous avait pas dit que les étoiles étaient si … »

Il ne termina pas sa phrase alors que les trois canonnières remontèrent en vol parallèle, les plaquant contre leur siège.

« Ne t’en fais pas, tu t’y habitueras. Rengo, tout est okay ? »

Le Nelvaanien commenta des propos incompréhensibles tout en grognant dans sa barbe. Alfarh avait prit sous son aile le dernier arrivant, lui apprenant au travers de la Force la manière de comprendre ses collègues. Non pas en connaissant la langue, mais en connaissant toutes les langues. Les paralangages notamment, l’intonation. Autant de spécificités qui rendaient compréhensible n’importe quel individu. Puis, il l’avait embarqué dans cette première mission, ordonné par l’état major Gris. Une petite planète à l’extrème Sud de l’espace Hutt : Nar Kaaga. Le but était simple, reconnaître le terrain et juger de l’hostilité ou non des peuples locaux. A voir ce qu’ils allaient trouver… L’engin se stabilisa et une lumière rouge apparut au centre du petit local dans lequel ils étaient confinés.

« C’est à nous. Décrochez les harnais et tous au centre. »

La voix dans l’intercom retentit juste après.

« Ici votre pilote qui vous parle. La température extérieure de -5°C. La météo est calme en surface, mais le sol est sans doute impraticable à certains endroits à cause du bourbier planétaire. Vous allez être lâchés au dessus des arbres. Bon séjour sur Nar Kaaga. »

Le chef des maraudeurs reprit alors :

« Bien, vous avez entendu. On se retrouve en bas. Le gel aura sans doute endommagé les branches les plus fines. Prenez en compte votre propre masse. Pas de stupidité, utilisez ce que vous savez. Que la Force et Ohorag Nelvar soit avec nous ! »

La rampe s’ouvrit devant eux et un air gelé pénétra dans l’habitacle. Chacun était habitué aux températures bien plus froides de Nelvaanien, alors cela ne les dérangeait pas outre mesure. Alfarh jeta un coup d’œil vers Rengo. Quelques arbres éparses pointaient de leur cime juste en dessous. On voyait au loin des étendues d’eau mélangé à des surfaces. Les bruits des insectes commençaient à se faire attendre, alors même que les moteurs des appareils tournaient encore.

« Attention quand tu descends. Apprentissage en condition réelle ! »

La lumière vira au vert et chacun leur tour sautèrent dans l’arbre juste en dessous d’eux.
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By Rengo
#29322
C’était officiel, il n’aimait pas du tout être dans une canonnière, il préférait de loin être aux commandes de son chasseur plutôt que d’être secoué dans tous les sens. Mais il n’en laissa rien paraître ou presque, seul son aura pouvait laisser deviner son déplaisir.

Il était en compagnie des Maraudeurs, sa nouvelle famille en quelque sorte, et il voyait d’étranges individus en armure noire, le visage caché derrière leur casque, les Ombres comme ils se faisaient appeler. En face de lui se trouvait Alfahr, sur sa droite un Nelvaanien et sur sa gauche, vérifiant ses armes, Anoyan, qui n’avait pas pipé mot depuis leur départ de Nar Shaada pour Nar Kaaga. Leur mission est de faire une reconnaissance de la planète, ils ne venaient pas faire la guerre, seulement découvrir ce qui pourrait se révéler intéressant pour l’Etat-Major Gris.

Il écouta le Nelvaanien parler mais il ne put finir sa phrase, les trois vaisseaux remontèrent en flèche, plaquant leurs occupants contre leur siège. Puis Alfahr, celui qui l’avait pris sous aile lui dit gentiment qu’il s’y habituerait et lui demanda si tout était ok.


[Rengo Do’Sharo] << Nous irons mieux quand on sera sur la terre ferme. >>

La lumière passa au rouge et ils reçurent l’ordre de détacher leurs harnais et de se regrouper au centre de la soute afin de recevoir les dernières consignes avant de sauter. Le pilote leur donna les conditions météos et leur apprit qu’ils sauteraient au-dessus des arbres. Alfahr enchaîna, précisant de faire attention car le gel avait certainement endommagé les branches les plus fines et la masse de certains Maraudeurs auraient tôt fait de les briser. Le Chef des Maraudeurs demanda à Rengo de faire attention lorsqu’il sauterait et lui dit que son apprentissage commençait dès à présent. Rien de mieux qu’une formation en conditions réelles.

Le Togorien grogna et passa dans les premiers pour sauter, Anoyan le suivant de près, sans raisons particulières d’ailleurs mais il restait près du félin. Ils échangèrent un bref regard et Rengo bondit vers l’arbre le plus proche, toutes griffes dehors. Il heurta le tronc de plein fouet, cassant plusieurs branches à l’impact et il se laissa descendre, passant d’une branche à une autre en prenant soin de choisir celles qui pourraient supporter son poids. Par moment, il préféra l’option de planter ses griffes dans le tronc, se laissant descendre en déchirant l’écorce gelée.

Il arriva enfin en vue du sol et il sauta, assurant sa réception avec une roulade avant puis il se redressa à la moitié de sa taille, dégainant sa lame recourbée et jeta un coup d’œil autour de lui. La surface de la planète était gelée, le froid était mordant et quand il respirait, il rejetait de petites volutes de fumées comme s’il fumait une cigarette. Les uns après les autres, les Maraudeurs rejoignaient la surface et se préparaient à avancer avec la plus grande discrétion.

Il fut rejoint par Anoyan, qui avait eu quelques difficultés lors de sa descente, et ensemble, ils rejoignirent Alfahr afin de savoir comment procéder pour la suite maintenant qu’ils étaient au sol. Mais au moment où ils arrivèrent à sa hauteur, le Togorien s’arrêta et huma l’air, il avait senti quelque chose, une ou plusieurs choses inconnues se trouvaient pas très loin d’eux, il en était sûr et son instinct semblait confirmer ce qu’il sentait.


[Rengo Do’Sharo] << Nous ne sommes pas seuls Alfahr, nous sentons une présence à un ou deux kilomètres de notre position, il y a une odeur dans l’air qui ne trompe pas. Allons voir si un comité d’accueil nous attend. >>

Il se fia à son odorat et prit instinctivement la tête du groupe, avançant avec la plus grande discrétion. Anoyan le suivait, son Fusil Kerberos dans les mains, surveillant quant à lui les alentours pour éviter toute mauvaise surprise.
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By Helera Kor'rial
#29371
Les uns après les autres, les maraudeurs et leurs homologues non-sensitifs sautèrent dans le vide, s’accrochant aux branches des immenses arbres des tourbières. Ces immenses structures végétales dont le tronc imposant aurait pu tenir le choc face à un TB-TT s’étendait sur plusieurs dizaines de mètres de haut. Il se finissait en des tentacules de racines pour se figer dans le sol. Le gel, l’absence de vent, la pénombre dissimulaient totalement leur progression. L’arbre sans feuille ne broncha pas quand ils se posèrent, à l’inverse de ce qu’Alfarh avait craint. Qu’il était bon de se tromper, dans ce genre de situation. Il garda à l’œil son nouveau protégé, dont il n’avait vraisemblablement rien à apprendre sur l’agilité. S’aurait même était une insulte à sa race s’il avait prétendu le contraire. Les Nelvaaniens eux-mêmes, sensitifs de leur état, descendaient également tranquillement. Les ombres étaient plus spectaculaires, avec des sauts périlleux, des accroches in extremis ou des acrobaties difficilement exécutables même pour des sensitifs. Alfarh choisit la précaution, et s’arrêta même à mi-parcours, observant alors de ses yeux azurs le marais qui s’étendait. Il ne vit aucun signe d’activité intelligente, pas de lumière, pas de son ni de fumée. Pourtant, les bio-scans avaient été formelles, et ils devaient ne pas être loin d’un regroupement. Il passa sa main dans sa longue barbe, et se résolut à descendre sur le sol.

Le sol, un mélange de terre, de boue et de tourbe profonde. L’eau était gelée en surface sur quelques petits centimètres. Mais dessous, le liquide de vie n’était synonyme qu’agonie longue et douloureuse. Comme un millier de poignards qui s’enfonçaient à chaque instant dans le corps. Il s’agenouilla en périphérie d’un bassin et tapota sur la glace qui craquela.

« On va faire simple. Raxxor, je te propose de passer par les arbres. Si vous ne pouvez pas, restez parallèle à notre position. On joue encore à la proie. Rengo, toi, toi et toi, avec moi. »

Il désigna un maraudeur, Anoyan et le Nelvaanien qui s’était plaint quelques minutes plus tôt. Ainsi, ils étaient un groupe de quatre au sol, et l’autre de plus de vingt unités les surveillerait. Une technique d’embuscade comme une autre. Rudimentaire en réalité, mais qui avait fait ses preuves. Détourner l’attention, pour mieux surprendre. Loin d’être un chef militaire, Alfarh était un bon stratège en milieu naturel. Ainsi prirent-ils la voie terrestre.

« Je les perçois à travers la Force également. Laisse ton esprit vagabonder et surtout reste calme. Tu sais entendre les bruits, mais je te demande d’écouter. La Force t’aidera là où tes sens ont leur limite. Fie-toi à elle. »

Le maraudeur le laissa ainsi prendre l’initiative de l’expédition et jeta un coup d’œil vers le fusil de son associé, puis vers la tête dudit associé. Alfarh haussa un sourcil.

« Si tu veux vivre, mon gars, range ton fusil. Ou alors investit dans du pneumatique, mais ton truc va nous faire repérer en moins de deux. Si la faune est en accord avec la flore, ce que nous allons rencontrer ne sera pas gros, mais rapide, agile et … et voilà. »

Le chef garda un œil sur ce gars, dont il n’avait aucune confiance. Il l’avait laissé venir parce que Rengo et lui semblait avoir un contrat. Mais il n’était pas un sensitif, et il n’était pas une ombre. Autrement dit, c’était un poids mort pour l’équipe. Il devait se plier à ses exigences et dépasser sa condition de mercenaire, auquel cas il n’aurait aucun mal à l’abandonner au prochain spatioport. Toujours en évitant les flaques d’eau gelée, le groupe avança, tout en se faufilant à travers cette nature difficile. Rengo suivait son odorat, Alfarh la Force. Les deux semblaient converger au même endroit. Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant une sorte de bâtisse, entouré par plusieurs arbres dont la disposition avait été pensée artificiellement pour cacher l’édifice. Une structure en pierre, limite de la boue séchée. Pas de lumière visible, mais des lumières de vie, résonnant dans la Force. Alfarh s’arrêta et observa.
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By Rengo
#29372
Tout le monde était désormais au sol et les choses sérieuses allaient pouvoir commencer, les ordres furent donnés par Alfahr, qui divisa les Maraudeurs en deux groupes, Raxxor devait tendre l’embuscade avec une vingtaine des leurs tandis qu’Alfahr, le Nelvaanien qui s’était plaint un peu plus tôt, Anoyan et Rengo allaient servir de « proie » afin d’attirer les formes de vie qu’il avait senti et que son supérieur ressentait également grâce à la Force.

Au moment de se mettre en route, Alfahr prodigua une fois de plus des conseils à son protégé, lui disant qu’il pouvait également se fier à la Force en plus de ses sens, il fallait juste qu’il laisse son esprit vagabonder selon les dires de son nouveau mentor et il essaya, progressant avec prudence sur le terrain difficilement praticable du bourbier qu’est Nar Kaaga.

Et il se laissa aller, sentant comme un sixième sens sonder les alentours, c’était étonnant de ressentir autant de choses, il pouvait ressentir la présence de l’Homme-Loup et d’Alfahr dans ce qu’il appelait la Force et dans une moindre mesure, celle d’Anoyan qui n’y était pas sensible. Surpris par cette découverte, le félin se demanda jusqu’où pouvait aller sa perception et il se laissa aller un peu plus loin, ressentant ce que le Maraudeur ressentait lui aussi, des formes de vie plus très loin d’eux désormais. Il sentait dans son esprit la présence des autres Maraudeurs et des Ombres, qui progressaient pour la plupart au-dessus d’eux ou en parallèle de leur position actuelle. C’était une expérience grisante pour le Chasseur, plus habitué à devoir se fier à ses cinq sens qu’à la Force mais cela lui plaisait et il avait hâte de découvrir d’en découvrir de nouvelles utilisations.

Se rappelant les conseils de son formateur avant le saut, il se rappela qu’il pouvait également se servir de la Force pour comprendre les Nelvaaniens ou pour lutter contre un froid extrême et bien qu’il fut en partie protégé par son pelage immaculé, il ressentait la morsure du froid qui régnait sur la planète. Il se concentra et retrouva ce sixième sens qui sondait les alentours et qui était de loin bien plus efficace que son odorat dans cette nature hostile. Il s’ouvrit à la Force et chercha à se prémunir du froid environnant, sans vraiment de succès, il ressentait de petits pics de chaleur mais il était toujours aussi frigorifié, à croire que l’apprentissage de la Force demandait du temps et de l’expérience.

En revanche, il rencontra plus de succès quand le Nelvaanien lui parla, il comprenait ce qu’il lui disait, du moins en grande partie, ce qui faciliterait grandement les échanges entre le Togorien et son compagnon de route.


[Maraudeur Nelvaanien] « Par Ohorag Nelvar, il fait grande froideur sur cette planète. Toi là, utilise Force pour pas mourir congelé. »

[Rengo Do’Sharo] « En effet, il règne un froid polaire ici. Nous te remercions pour ton conseil mon frère. »


Le Nelvaanien hocha la tête légèrement et continua de suivre le Togorien, qui appliqua les conseils de son frère Maraudeur et il retenta sa chance, se concentrant à nouveau sur ce qu’il ressentait dans son esprit, sur le fait qu’il comprenait en partie les paroles du Nelvaanien et désormais, il essaya de lutter avec son esprit contre le froid qui commençait à engourdir ses membres.

Au début, rien ne se passa et il sentait une certaine torpeur s’emparer de lui, ce qui fit qu’il n’entendit rien de la courte discussion ayant lieu entre Alfahr et Anoyan, qui ne semblait pas franchement apprécier le reproche du Maraudeur sur le choix de son arme.


[Anoyan Wain Jorman] « Cette arme m’a toujours été très utile et m’a sorti de nombreuses situations compliqués mais c’est toi le chef après tout. Mais si on est dans une situation merdique et que je ne peux pas m’en servir, faudra pas te plaindre si je reste en retrait. »

Après lui avoir lancé un regard noir, Jorman passa son Kerberos dans le dos et dégaina son couteau à lame dentelé, fermant la marche en tirant une tronche d’enterrement. Ils étaient désormais arrivés en bordure d’une clairière où étaient placés des arbres artificiels qui cachaient une bâtisse en pierre ou plus vraisemblablement faite à base de boue séchée. Aucune lumière n’était visible mais dans son esprit, Rengo pouvait sentir des formes de vie, ce que confirma son odorat quelques secondes plus tard. Se baissant au maximum, le Togorien examina avec attention la clairière et l’étrange édifice, se demandant ce qui pouvait les attendre dès qu’ils passeraient à l’assaut. Il se tourna vers son mentor afin de savoir comment il comptait procéder pour la suite de l’exploration.

[Rengo Do’Sharo] « Que faisons-nous désormais Alfahr ? Nous ressentons leur présence dans notre esprit mais nous ne savons toujours pas sur quoi nous allons tomber, c’est une odeur inconnu que nous sentons en ce moment. Veux-tu que nous partions seul pour voir ce qui nous attend ? Nous ne craignons pas l’inconnu. »

[Maraudeur Nelvaanien] « Pas seul non, par Ohorag Nelvar, moi vouloir accompagner toi frère ! »


C’était étrange de voir à quel point le Nelvaanien et lui-même étaient si différents et pourtant, une sorte de proximité existaient déjà entre eux, peut-être dû au fait qu’ils étaient sensiblement de la même taille et doté d’un talent inné pour la chasse et la traque. Désormais, l’homme-loup et le félin attendait la décision d’Alfahr.



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By Helera Kor'rial
#29452
Alfarh regardait avec insistance l’étrange bâtiment qui était érigé en face de lui. A plat ventre à même la buté de terre, ses yeux semblaient scruter les moindres recoins, les moindres petits interstices. Il perçait la structure même et voyait des choses que de simples yeux humains ne pouvaient pas apercevoir. De sa main droite, il triturait sa barbe tout en réfléchissant. Vint alors la proposition de Rengo et de son collègue pour jouer aux éclaireurs. Dans un endroit inconnu, sur une planète qu’ils ne connaissaient pas, dans un espace en guerre avec eux. Une mission basiques pour les maraudeurs gris … Alfarh leva les yeux pour lui-même et roula sur le dos. Les étoiles scintillaient encore dans la relative pénombre de l’aube. Il laissa tomber une main sur le Togorien à ses côtés.

« Ai peur de l’inconnu. Ai peur de l’ennemi, de l’adversaire. Seuls les idiots foncent dans la mêlée cœur rempli de ce qu’ils appellent le courage. Au pire tu te feras tuer. Au mieux tu vivras assez longtemps avec des regrets. La peur c’est ton moteur, c’est ce qui te sécrète l’adrénaline pour décupler tes capacités. »

Il resta un moment dans l’herbe, fixant de son regard azur les quelques maraudeurs dans les arbres au-dessus d’eux. On ne voyait que de vagues ombres, les confondant avec des branchages ou autres animaux locaux. En définitif, il n’avait cessé de réfléchir à la meilleure solution. Il se redressa légèrement, s’appuya sur son genou. Il montra respectivement les deux tours de part et d’autres du bâtiment.

« Bon, selon toutes vraisemblances, c’est un temple Hutt. Un de leur monastère qu’ils utilisent comme palais ou base d’opération. En définitif, je n’ai jamais su s’ils avaient à proprement parler une religion ou si ce n’était qu’une façade … »

Il se remit à triturer sa barbe.

« On ne se sépare pas, c’est le meilleur moyen de se faire tuer. Restez en alerte.
»

Il envoya un message mental à la petite troupe dans les alentours, leur expliquant ce qu’ils comptaient faire. Puis, il demanda à ce que le temple soit encerclé, au cas où. Les maraudeurs n’étaient pas des plus efficaces dans les endroits étroits. Alfarh était un chef prudent, et ne manquait pas de le faire remarquer. Avoir une longueur d’avance était une chose, ne pas se faire tuer en était une autre. Avec ses trois compères, ils descendirent la petite butte jusqu’au premier mur d’enceinte. Il n’y avait que quelques petits mètres qui les séparaient de la lourde porte de bois.

« Rengo, ouvre la marche. Je passe en dernier. »

D’après les idées reçues, la première place était la plus risquée. Mais pas du tout. C’était bel et bien la dernière. Puisque si le premier avait l’effet de surprise, le dernier, non. Aussi, étant le plus expérimenté, il décida d’agir ainsi.
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By Rengo
#29543
Il prêta une oreille attentive à son mentor, qui lui expliquait que seuls les imbéciles fonçaient tête baissée en agissant en solitaire, il précisa également que la peur devait être un moteur qui lui permettrait de sécréter l’adrénaline nécessaire pour décupler ses capacités. Il hocha la tête pour faire savoir qu’il avait compris la leçon.

Il s’allongea aux côtés du trio qui allait l’accompagner dans le Temple et écouta les dernières recommandations d’Alfahr, il sentait également dans la Force la présence du reste de l’unité tout autour d’eux et enfin vint le moment de passer à l’action et il allait pouvoir faire usage de sa force surhumaine en passant en premier. Il se ferait un charmant plaisir d’enfoncer cette porte et de neutraliser tout individu armé qui se trouverait face à lui.

Le Nelvaanien serait juste derrière lui, suivi par Wain et la marche serait fermée par Alfahr et sans plus attendre, le Togorien bondit et en quelques sauts, il arriva sur la lourde porte de bois. Il y plaça un solide coup d’épaule, défonçant la porte en question d’un coup, un seul. Et c’est à ce moment-là que les ennuis risquaient de commencer pour le quatuor.

Profitant de l’effet de surprise, Rengo entra comme une furie déchaînée, prêt à frapper à grands coups de lames et de baffes griffues tous ceux qui se trouveraient sur son chemin. Mais dans l’entrée, il ne vit personne bien qu’il continuait de sentir la présence d’êtres vivants dans la Force. Il décida de maintenir sa concentration sur ce qu’il percevait et commença sa progression dans le Temple Hutt, avançant en ligne droite vers les formes de vies qu’il discernait dans son esprit. Il n’avait même pas besoin de son odorat, la Force et les capacités qu’Elle offrait lui permettait d’être encore plus à l’aise qu’auparavant. Il se demanda alors s’il pouvait tenter de se rendre invisible à ceux qui l’entouraient et se concentra intensément, fermant momentanément les yeux. Lui se voyait toujours tel qu’il était mais ce fut quand il remarqua l’arrêt de ses trois compagnons qui le cherchait des yeux qu’il comprit qu’il avait partiellement réussi, un léger sourire du Nelvaanien lui fit comprendre qu’il n’était qu’à moitié invisible. Assez fier de lui, il reprit sa progression et arriva aux abords d’une vaste salle rectangulaire, au plafond haut, très haut même. Et au milieu, il aperçut enfin les étranges formes de vie qu’il avait ressenti, tout comme son mentor. Il s’accroupit et se prépara à bondir, attendant que ses compagnons soient prêt. Et il sauta, bien plus haut qu’il ne l’aurait cru, mais il sauta et arriva près des formes de vie, des Hutts avec des carapaces et des armes. Il gronda de colère en les voyant et se plaça en position d’attaque, sortant les crocs, prêt à en découdre. Au moindre signe d’agression, il frapperait mortellement ceux qui se tenaient face à lui.



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By Helera Kor'rial
#29816
La troupe se mit alors en marche rapide vers le palais. Le gros matou devant, reniflant l’air par saccade de quelques secondes. La Force s’ouvrait à lui, il n’avait qu’à s’ouvrir à la Force. La main sur le manche de sa hache, Alfarh jeta quelques coups d’œil en arrière. Il regarda dans les marais, les silhouettes ténébreuses qui se déplaçaient en silence, les feuilles et les branches qui tombaient ça et là, le bruit des steeps et le croassement de leur descendance. Cet endroit ne lui plaisait pas … Tournant son regard vers le haut de la forêt, il lança une onde de Force vers Raxxor, pour qui il demanda d’entourer la bâtisse, avec une offensive dans 30 minutes s’ils n’étaient pas sortis. Puis, il pénétra enfin à l’intérieur. L’air était froid, humide même. Une odeur de carcasse flottait dans l’air, si bien que ses vêtements allaient en prendre l’odeur, et pour des jours. Très peu de mobilier, tout semblait épuré. Un large couloir les menait vers ce qui semblait être une petite troupe de cesdites formes de vie. Elles étaient brouillon, indistincte. Rengo à la tête, le chef de cette expédition se permit un commentaire.

*N’attaque pas en premier, analyse la situation, comprend ce qu’il se passe. Tu n’es pas un assassin, mais un chasseur. Tu traques des proies, pas des peuples. Tu protèges, tu n’oppresses pas…*

En revanche, il nota la capacité à l’immense bête de se dissimuler dans les ombres, même s’il n’en fit aucun commentaire. Il était plus puissant que ce dont il s’attendait, et il apprenait très vite. Une recrue de choix, qu’il se devait de garder dans la droiture… De part et d’autres du long couloir, les chemins se croisaient dans un labyrinthe inquiétant. Le danger pouvait surgir de n’importe où, et Rengo semblait foncer vers l’avant. Il allait lui intimer de faire, une pause, mais il pénétra dans la salle à l’autre bout du chemin et grogna face à des hutts. Ceux là arrachèrent à l’humain un sourire, de part leur armure intégrale. Les lances se pointèrent en direction du Togorien. Un pas de sa part et il se ferait transpercer de toute part. Tous avaient un heaume sur la tête, sauf un, dont une cicatrice bardait l’œil droit, devenu inerte. Lui ! C’était sûrement lui le chef.

« Estimé seigneur », commença Alfarh … « Je crois que c’est une mésentente affreuse. Malgré le caractère offensif de notre présentation, nous n’avons pas dans l’objectif de vous nuire ».

Son regard se mit à luire, il mesurait avec parcimonie ses propos. Il n’allait pas leur nuire, si tant est que ce ne soit pas ceux dont il avait peur qu’ils soient. De part et d’autres de la pièce, derrière eux également, des silhouettes apparurent, armées de ces mêmes lances, mais également de blaster. Alfarh déglutit et leva les mains. Il attendait la réponse du « chef ».
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By Rengo
#29985


Comme depuis leur rencontre sur Nar Shaddaa, Alfahr prodiguait des conseils à la fois sage et éclairé, cet homme là avait un effet apaisant sur le Togo rien et il semblait s'en rendre compte.

Lorsqu'il lui rappela avec tact qu'il était un chasseur et non un tueur oppressant les peuples, il hocha la tête pour lui faire savoir qu'il comprenait et qu'il ferait un énorme travail sur lui-même pour contrôler ses pulsions. Mais dans l'immédiat, il avait d'autres choses plus urgentes à régler. Comme une bande de grosses limaces baveuses en armure et armés de lances et de blasters. Quel bourbier !

Devant la manoeuvre de son mentor, le chasseur ne put que reconnaître la justesse de son intervention et il recula doucement en mettant ses mains bien en évidence, ce qui peut être assez compliqué quand on mesure presque trois mètres et qu'on lève gentiment les mains au dessus de la tête. Préférant garder le silence, il analysa plutôt les alentours afin de réagir en cas de pépin. Et une idée germa alors dans son esprit, la Force permettait de grandes choses alors peut-être que grâce à Elle, il pourrait ressentir les émotions des Hutt.

Il se concentra et profita de ses précédentes expériences et découvertes pour tenter de percevoir quelque chose. Fermant momentanément les yeux afin de mieux entreprendre ce qu'il souhaitait réaliser, il La laissa entrer en lui et il put alors mieux ressentir son environnement. Il sentait autour de la bâtisse la présence du reste des Maraudeurs et plus proche encore, celle des Hutt à carapaces. Mais impossible pour le moment de ressentir de quelconque émotions.
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By Rengo
#30531
Les Hutt devisageait le quatuor, s'attardant sur Alfhar qui était le seul à avoir pris la parole après l'entrée fracassante de celui qui, de leur point de vue, ressemblait à un grand chat. Ils les maintenaient en joue en attendant que les hôtes non désirés se montrent moins agressifs, ce que le chef des Maraudeurs fit comprendre à son protégé par voie télépathique et bien malgré lui, le Togorien baissa son arme sans pour autant abaisser sa garde.

« Vous quoi faire ici? Nous pas aimer étrangers
. »


« Nous ne sommes que de passage et notre chemin nous a mené jusqu'à votre demeure.
Nous n'avons aucune intention hostile à votre égard tant que vous ne faites pas comme les autres représentants de votre espèce au sein de l'Espace Hutt. »


Les Maraudeurs, à l'exception du Nelvaanien et d'Anoyan, comprirent en partie les paroles du Hutt à carapace grâce à la Force et restèrent vigilants, surtout Alfhar qui ressentait les émotions et qui percevait le côté belliqueux de ces Hutt pour le moins étrange. La réponse ne se fit pas attendre et il ressera sa prise sur le manche de sa vibrohache, un geste qui n'échappa pas à ses partenaires qui firent de même avec leurs armes respectives.

« Vous pas aimer nous et nous pas aimer vous. Vous mourir ! »

Les Hutt se préparaient à eliminer leurs adversaires et Rengo,sur le qui vive, frappa d'un grand geste circulaire vers ceux qui étaient le plus proche de lui, visant les têtes en esperant une decapen bonne et due forme tandis qu'Alfhar donnait l'ordre au reste de la troupe d'investir les lieux et de neutraliser l'ennemi tout en degainant sa vibrohache et en faisant venir dans son autre main son sabre laser dont jaillit la lame bleue saphir. Les Maraudeurs étaient prêt à en découdre avec les Hutt.


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