L'Astre Tyran

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By Helera Kor'rial
#39676
Ambiance


« Unité Scavenger à base au sol, répondez s’il vous plait. Demande autorisation d’atterrir, code envoyé. »

C’était la troisième fois qu’elle tentait de contacter le camp de base, sans succès. Le silence prédominait dans le vide spatial et pendant tout le moment de la descente. Par moment, elle observait sa main, marquée par les veinules bleutées. Cette marque avait produit un on-ne-sait-quoi de surnaturelle qui lui avait envoyé des visions. Celles de la base d’attache sur Cyborrea, lieu de paix au retour de la guerre contre les Hutts. Cet endroit avait petit à petit été transformé en lieu d’échange avec les locaux, tant sur le plan des marchandises que des valeurs. Elle datait de l’époque grise et de la guerre de deux ans contre l’empire Hutt. Rien ne semblait indiquer quelconque présence Hutt qui aurait pu expliquer ce soudain message, et aucune autre flotte, fussent-elles affiliées ou non, n’avait pas repérées à proximité. Quant au silence de la base, personne ne l’avait remarqué, ce qui n’indiquait qu’une chose : les évènements auréolant ce silence étaient très récents. Tout cela n’augurait rien de très enviable et la coïncidence entre ce silence soudain et sa rencontre avec son double dans les profondeurs de la planète étaient trop évidente.

Cet évènement l’avait marqué. Pas seulement sur sa main, mais dans son esprit. Les paroles de l’entité voguaient dans son esprit fragile. Ses choix, ses obligations et ses paroles avaient toutes eu un impact sur ce qu’elle était aujourd’hui et une ligne directrice lui avait été énoncée. Ligne dont elle n’avait jamais eu connaissance, malgré l’évidente conclusion. S’était-elle trompée depuis tout ce temps ? Le bien, le mal … Toutes ces considérations manichéenne et purement galactique qui s’affrontaient sans cesse. Tout cela n’était peut-être que dogmes des uns et des autres, cherchant désespérément des membres pour leurs clans. Mais sa place dans tout ce carnaval d’originaux, où avait-elle été ? Elle s’était efforcée, depuis ces quelques dernières années, de se comporter comme une femme honorable, distribuant la lumière et prêchant pour ces paroles pures. Mais tout ce qu’elle avait n’avait au final servi que son propre intérêt, celui de se faire accepter par la galaxie. Ce qui de toute évidence n’avait pas fonctionné. Alors il subsistait ces questions sur la place de cette lumière dans son esprit, car si le côté lumineux était un guide, elle s’en était servi égoïstement, comme les Sith. Pourtant elle ne semblait pas avoir succombé, donc où était la limite. Pire encore, est-ce qu’une telle limite existait ? Helera n’était pas novice et avait connu mainte et mainte fois les deux côtés de la Force, obscurité et lumière. Elle revenait d’un long périple entre les côtés et avait même prêché jadis pour une union des deux. Mais si tout cela n’était que facéties, l’unique question était : Que fallait-il choisir et ou aller ?

Ces pensées que beaucoup auraient jugées impies, s’éloignèrent quand sur le tableau de bord, quelques lumières s’activèrent, annonçant l’imminente arrivée. En effet, l’espace obscure avait laissé place à une forêt épaisse, nimbée de multiples arbres aux allures de fantômes, narguant le ciel de part leurs branches dépourvus de feuilles. Au sol, l’atmosphère y était jaunie, semblable à une purée de poix nauséabond et la vision n’était pas la meilleure qui soit. Les buissons y étaient épars, comblés de pique et de fruit vénéneux. La litière forestière cachait quelques insectes mortels et autres reptiles attendant leur heure. Cette planète n’avait jamais été accueillante et elle ne se l’était jamais cachée. L’avant-poste quant à lui se dressait plus loin, et elle y voyait déjà à travers les arbres, quelques bâtiments. Pas de signe de fumée, pas non plus de vague dans la Force. Pourtant, une mauvaise impression, une gêne amère se solidifiait dans sa bouche. Elle n’était pas à l’aise, distraite. Cette vague noircie de terreur, celle qu’elle avait ressenti sur Nelvaan, s’étendait désormais dans la galaxie, comme un avertissement, rendant le message de l’entité plus vraie que jamais. L’appréhension se lisait sur son visage tout autant que dans son esprit. Helera n’était clairement pas à son aise, dans cette colonie qu’elle avait pourtant aidé à construire.

Sans un mot, elle avait quitté son vaisseau et pour se diriger vers lieux d’investigations. Déjà, la forêt était calme, peut-être trop. Pas un bruit, animal ou végétale ne subsistait dans l’air. Pire encore, pas un seul son, qui aurait trahir une présence sensible, ne venait troubler ce silence. Elle chercha au travers la Force, sans rien trouver non plus. Même ses yeux azurs observant les cimes ne purent qu’arriver à la même conclusion. L’air vicié avait-il réduit au silence l’endroit ? Peut-être. A l’orée du camp, qui était davantage une petite ville qu’un véritable hameau de fortune, le silence y régnait en maître. La reine héla les alentours, avec le faible espoir d’y provoquer un bruissement, un soubresaut ou même un souffle, en vain.

Elle pénétra dans le premier baraquement, lieu de repos pour les soldats gris et locaux. C’était dans cet endroit que s’était tenu les échanges culturels guerriers entre les peuples. Ses bottes résonnaient sur le béton, tandis qu’elle s’aventurait dans ce bâtiment abandonné. De nouveau, elle appela. De nouveau, le silence répondit.

« Où sont-ils tous passés … »

Cette vilaine appréhension horrifique ne cessait pas de lui tordre l’esprit et le cœur. Elle ne cessait de penser aux paroles de l’entité, dupliquait ce qu’il se passait ici à Nelvaan. C’était elle qui l’avait emmené sur cette planète, pour qu’elle voit. De toute évidence, elle avait raison. Mais pourquoi ? La reine fit quelques pas jusqu’à la cour central, agrémenté de son terrain d’entrainement centrale. Elle y avait rencontré bon nombre d’apprentis à l’époque et avait échangé de multiples verres. Devant son regard se supplantaient ses souvenirs et y voyait la vie comme à l’époque. Des jeunes qui courraient, des bâtons qui se heurtaient et des conversations plus ou moins bruyantes disséminées. La différence était troublante. Toutes les tables étaient en place, tous les verres étaient rangés et tous les bâtons d’entraînement soyeusement lustrés et disposés à leurs emplacements. Helera fit le tour du terrain centrale, observant sans mot dire. Il ne résidait ici, ni la vie, ni la mort, mais la manifestation intermédiaire, plus horrifique encore que les deux réunis. Le silence.
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By Helera Kor'rial
#39677
Le plus troublant n’était pas la disparition en elle-même, mais le manque de recherche, d’alerte ou quoi que ce soit pour les prévenir. Ni les amis, les familles ou les collègues, les camarades ou les officiers n’avaient donné de nouveau signaux. Le silence avait été complet et net. Elle ne cessait de réfléchir et de tourner cette histoire dans son esprit, tandis qu’elle déambulait au hasard dans cette petite cité. La Force quant à elle, restait absente et ne lui communiquait plus rien depuis quelques temps. Dans un moment ou elle aurait eu grand besoin de sa sagesse et de sa lucidité, elle restait muette, la condamnant à errer seule. La reine heurta un objet dans sa lugubre marche, roulant sur lui-même jusqu’à frapper un coin de bâtiment. Le ballon continua ensuite sa course et s’arrêta entre deux pavés. Le regard azur ne quittait plus l’objet, étant le seul et unique artifice de ce monde à tourner encore rond. Elle décidé de rebrousser chemin quand un mouvement dans le coin de son regard l’interpela. Brusquement, elle fit volteface et chercha tant dans la Force que de ses yeux l’éventuelle présence. Sans un bruit, elle dégaina son arme et s’approcha de l’endroit approximatif. Au détour d’une maison d’acier aux bords attaquées par la rouille, elle tomba sur un petit jardin domestique, portant encore plusieurs plantes en fruit. Elle s’y agenouilla et fronça les sourcils, porta sa main sur l’un des fruits pour en caresser la surface. Le jardin était encore entretenu, sans visiblement personne dans les alentours.

« Vous partez tous mais vous gardez vos fruits … »

La reine se releva et regarda aux alentours. Une présence dans sa périphérie la perturba, mais cette fois, ajouté à la vision vint un bruissement de feuille que l’on écrase. De nouveau, elle se retourna en direction du bruit, pour n’apercevoir qu’une ombre brutale cogner son front.

Dans le noir absolu de la caverne, l’entité glissait sur le sol, sans jamais trahir un seul mouvement. Son visage sans teint, sans nez ni bouche ne cessait de la regarder, ou du moins dans sa direction supposée. L’obscurité rendait difficile la moindre interprétation et la lueur blanchâtre de son sabre laser était la seule source de lumière. Helera n’osait pas bouger, tétanisée par cette entité débarquant du fin fond du cosmos insondable, venant des noires contrées spatiale dont aucun être vivant n’avait encore posé le regard. D’un monde où nulle forme n’était consistante et pour autant pas non plus vaporeuse. Un monde si bien caché que l’on ne pouvait y accéder que dans les cauchemars et les transes psychotiques.

« La colonie disparue n’est qu’une partie du grand puzzle, Helera Kor’rial. Il n’est qu’une des nombreuses formes du royaume étiolé que nous pensons gouverner. La preuve même que la gangrène à commencer à ronger les terres que nous protégeons. »

Petit à petit, dans la salle, la lumière revint, suivit d’un coup de tonnerre dans le ciel, pour lui rappeler qu’elle se trouvait toujours en plein cyclone. Le vent quant à lui gémissait par quelques ouvertures ça et là dans la roche. Les murs étaient désormais couverts dans leur entièreté par les veinules glacées, marquant la roche tel un réseau sanguin. Elle lui donnait vie et pulsait de cette lumière bleutée, des extrémités jusqu’au centre. Car en effet, chaque vaisseau glacé descendait la roche, touchait le sol, contournait les obstacles et s’arrêtait là où elle se trouvait. Helera en eut le souffle coupé, regardant avec horreur les mêmes motifs se dessiner désormais sur sa main. Mais l’entité ne lui laissa pas le temps d’un débattre davantage.

« Le temps file à tout allure, plus vite que tu ne le penses. La colonie n’est que le point de départ, pour te faire comprendre de l’urgence de notre situation. Mais par la suite, nous devrons trouver un moyen pour endiguer cette gangrène et peut-être … peut-être couper la capitale du royaume. »

« Dans quel but ? »

Helera avait caché sa main marquée par la seconde, la serrant contre son torse.

« Protéger notre planète, de la fin qui lui a été prophétisée… »

Le clapotement de liquide régulier retentit dans l’au-delà, s’insinua petit à petit. Au début, ce n’était qu’un bruit parmi tant d’autres. Mais au fur et à mesure, il prenait de la place, venant même supplanter les paroles de l’entité. Bientôt, il vint même au premier plan, quand elle ouvrit les yeux. Quelques gouttes de sang glissaient de son front, jusqu’à son arcade avant de s’éloigner d’elle et tomber au sol dans une petite flaque. La douleur quelle y ressentait lui arracha une vilaine grimace et son esprit eu du mal à correctement reprendre conscience. Elle tenta de se masser la tête, mais un cliquetis métallique l’en empêcha. Son regard azur pivota à droite, puis à gauche, constata qu’elle était attachée par les poignets à des chaînes fixées au mur.

« C’est pas vrai … »

La reine se redressa sur ses pieds et analysa précautionneusement son environnement. Tâche qui ne lui prit pas vraiment longtemps. Elle se trouvait dans une petite pièce au sol de pierre et aux murs bariolés de fers métalliques. Seuls les murs de droite et derrière elle était fournis également de cette même pierre anthracite. Des inscriptions malsaines y étaient gravées, des barres alignées les unes à la suite des autres, des messages prophétiques ou des complaintes. Tout autant de preuves qui lui indiqua qu’elle n’était pas la première résidente. De chaque côté, elle attrapa les chaines et tira d’un coup, les arrachant des murs. Puis ôta les anneaux de fer de ses poignets. La Force ne lui parlait plus, mais au moins pouvait-elle encore s’en servir. La folie habitait cet endroit, cela se sentait dans l’air, dans les murs et sur ces barreaux rongés. La putrescence emplissait l’air, mélange d’urine et d’excréments, mais s’étendaient au-delà, déchirant le voile corrompu qui séparait la raison de l’aliénation absolue. Il n’y avait que silence et pourtant elle entendait les hurlements des pauvres malheureux abandonnés à leur sort. Entre la faim et la soif, le manque de lumière et d’hygiène, ils s’étaient repliés sur eux-mêmes. Certains s’étaient même entre tués, probablement pour le plus grand plaisir de leurs geôliers.

« He… Helera ? Helera, c’est … c’est bien toi ? »
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By Helera Kor'rial
#39680
« Qui est là ? »

La reine attrapa les barreaux et approcha sa tête de la direction approximative du son qui l’appelait. La pénombre ambiante ne facilitait aucune identification. Il était presque impossible d’identifier le contenu de chaque cellule voisine. Même a travers la Force, les signaux vitaux étaient trop faibles, semblable à quelques brises au milieu de vaste bourbier. Invisible, inodore n’étant capable de plier aucun arbre. Cette présence trahit son existence par les quelques cliquetis métalliques de ses chaines. Le crissement du tissu contre la pierre lui permit d’arriver à cette triste conclusion, elle n’était pas en état, mécanique, de marcher.

« Lieutenant … Trevor K… Kel’na. »

Helera fronça les sourcils. L’officier était effectivement un de ceux en charge de la colonie, sous les ordres du commandant Taln. Ce dernier était un vétéran de la guerre de Cyborrea et avait insisté aux sortir de la guerre, pour continuer à y travailler. Il disait que son attachement pour cette planète venait des blessures qu’ils leur avaient infligé. L’officier, comme beaucoup d’autres, n’avaient pas supporter de devoir se battre contre les autochtones. Tout l’état-major pensait qu’ils allaient seulement affronter des Hutts et pas seulement la population locale. En outre, il avait toujours contribué à superviser la protection et la reconstruction, mettant un point d’honneur à les aider du mieux qu’il le pouvait. Comme signe de sa propre rédemption. Kel’na était plus discret et faisait parti du corps de maintien de la paix, au sens positif du terme, sur la planète. Helera ne le connaissait pas personnellement mais avait entendu beaucoup de bien de lui.

« Lieutenant, que s’est-il passé ? Ou sont tous les autres ? »

Au loin, elle crut voir deux points lumineux se baisser dans les ténèbres et peut-être même l’ombre d’une silhouette accroupie sur le sol. Une forte odeur de sang lui monta aux narines.

« Ils les ont emmenés … Les autochtones venaient de moins en moins dans le camp et même les jeunes nous évitaient. On a compris plus tard qu’un … groupe xénophobe avait prit le pouvoir dans … dans la région. Ils nous ont d’abord isolé du reste … Ont bloqué les convois de marchandises … Puis bloqués toutes nos communications. Nous étions seuls et … et c’est après que les escarmouches ont débuté. D’abord, ils enlevaient ceux qui … qui partaient. Puis un matin, ils sont venus en nombre pour … pour nous enlever. Le Commandant a refusé de les combattre et on a juste obtempéré. »

La reine n’arrivait pas à comprendre comment n’avaient-ils rien pu voir venir. Comment l’entité, elle, avait pu tout savoir. Cette compréhension et cette omnisciente la rapprocha de l’ultime vérité des propos principaux, fussent-ils ou non corrompus par quelques malices, ils étaient sans doute vrais. Quant à Cyborrea, il n’était pas difficile d’imaginer que des groupuscules de ce type aient pu voir le jour, surtout connaissant leur psychologie guerrière et profondément indépendantiste. Elle posa son front entre deux barreaux et posa la question qui lui arrachait déjà le torse.

« Qu’ont-ils fait des nôtres ? »

La réponse ne tarda pas.

« Ils nous ont trié en deux groupes. Les aliens et les humains. Je ne sais pas ce qu’ils ont fait des premiers. Quant à nous, ils nous ont torturé et la plupart ont été fusillés. J’ai vu … j’ai vu mes frères et sœurs se faire emmener un à un … Je suis le dernier, et … et ils m’ont cassé les jambes. Bordel, j’vais crever dans une cellule comme un infirme… »

L’officier se perdit peu à peu dans ses sanglots et les paroles se changèrent en murmure, puis en gémissement plaintif. La reine serra les barreaux tout autant que les dents, contenant une rage renouvelée qu’elle n’avait pas éprouvé depuis des années. Le pouls de son cœur avait doublé de rythme et elle se sentait prête à exploser. Son esprit mélangeait la vision de ses compatriotes se faisaient torturer, revoyant les images de son frère meurtrie par la République et ce qu’ils lui ont fait subir. Se rappelant des horreurs de la bataille de Teth et les cadavres mutilés et déchiquetés de ses compatriotes. Pourtant, elle souffla lentement et elle retira ses mains tremblantes des barreaux de métal froid. L’exercice s’exécuta sur plusieurs minutes, en même temps que les sanglots de son comparse d’infortune. Et tous deux s’arrêtèrent lorsque la cellule de sa prison vint à sauter. Helera poussa lentement la porte, grinçant sur ses gons à en réveiller un Horax. Elle exécuta la même manœuvre avec la cellule du Lieutenant.

« Je vais nous sortir de là », ponctua-t-elle son geste, tout en prenant l’officier sur ses épaules.

Ce simple geste lui arracha une grimace de douleur, car même si le sang avait séché, il était en train de redescendre dans ses jambes. Il avait besoin d’une opération au plus vite, ou il perdrait leur usage définitivement. La reine le traina dans le corridor de cellules, jusqu’à la porte principale, là où elle sentait déjà les premières présences des autochtones. Sans nul doute que leur évasion n’était pas passé inaperçue, mais elle comptait bien là-dessus. Son objectif n’était pas de s’enfuir, pas pour le moment. Helera manipula la matière pour de nouveau briser la serrure et quitter cet endroit maudit. Un nouvel escalier lui fit face, remontant vers la surface d’une nouvelle salle, troquant cette fois la pierre contre une architecture métallique hybride. Si les fondations étaient encore constituées de gravats grossiers, le toit n’était plus que duracier et plastroïde. En remontant, le cliquetis de plusieurs armes retentit tout autour d’elle. Ils s’étaient tenus prêts et comme depuis le début de cette histoire, avaient une longueur d’avance sur eux. Les astres étaient alignés d’une manière que même la coïncidence s’en trouvait destituée. La reine tenta de parlementer, mais on l’interrompit :

« Le chef veut te voir. »
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By Helera Kor'rial
#39687
Tenter de dialoguer était inutile, tout autant que l’était le combat. Dans le premier cas, les soldats la répugnaient avec un tel dégoût qu’elle n’avait pas besoin de la Force pour le sentir. Dans le deuxième, ce n’était en aucun cas la voie de la lumière. Alors elle obtempéra, obéit aux autochtones et surtout à leurs armes pointées sur eux deux. On les sépara, le lieutenant fut conduit dans un couloir annexe à cette anti-chambre, sans aucune contestation de la Grise, mais non sans échanger un regard de défi à aux deux protagonistes qui disparurent derrière une lourde porte. Quant à elle, les quatre autres l’encerclèrent proprement, lui indiquant la voie. Ils pénétrèrent ainsi dans un autre couloir, sans porte ni fenêtre. Juste quelques lumières agrémentaient son passage, donnant cette impression d’isolement et surtout d’oppression naturelle, dont les claustrophobes avaient en phobie. Ainsi, le tunnel de pierre laissa place à une autre salle, plus vaste encore, disposée en deux étages séparés par un immense escalier central. Le matériau de construction variait ainsi de la pierre au métal industriel récent, dénotant l’évolution de la technologie de construction d’une époque à l’autre. Du niveau intermédiaire, l’on apercevait deux portes disposées de chaque côté, menant chacune vers un endroit dissimulé derrière une porte métallique. A quelque mètre de chacune des ouvertures, un escalier qui montait au dernier étage et entourait la pièce. De nouveau, des ouvertures fermées, complétant ce dédale complexe et compliquant son plan d’évasion. Au centre se trouvait une table de commandement holographique, présentant les vastes collines et les vallons de la région, désignant les quelques forêts agars et l’unique ruisseau qui les traversait.

Derrière la table l’attendait un alien de haute stature, aux épaules larges et à la mâchoire imposante. Il portait un uniforme militaire typique de la planète avec quelques trophées pendaient telles des médailles sur son torse. Des dents, des os et autres objets de calcium étaient exposés à ses interlocuteurs, cliquetant à chacun de ses mouvements. Ses yeux étaient ronds et sans trace pouvant trahir ses intentions et ce ne fut que par sa coupe de cheveux bien dressés qu’elle en conclut sur la droiture de l’homme. Les mains l’une sur l’autre au niveau de son bassin, il respirait de lui une aura de plénitude tout autant que de force brute.

« Vous avez attaquez la ville sans aucune raison. Où sont … »

Il l’interrompit en levant la main, reconnaissant à travers ce simple geste un personnage semblable du Nord. C’est à ce moment précis qu’elle pu établir des comparaisons, ce qui fit monter en elle le bouillon déjà très agités de ses sentiments.

« Il y a quatre années de cela, une flotte a fait irruption dans notre système. Cette dernière était porteuse de paix et de bien belles paroles. Mais également, des armes et des soldats pour les faire appliquer. Cela vous rappelle-t-il quelque chose, Helera Kor’rial ? »

« Nous n’étions pas venu pour vous attaquer, mais enrayer la progression des Hutts. »

« Et de quel droit ?! » Ponctua-t-il, frappant de son point sur la table, à en faire grésiller la projection. Une veine irradia de son front et ses yeux se changèrent en deux lames prêtes à la décapiter.

« De quel droit pouvez-vous juger du destin d’un peuple qui n’est pas le vôtre ? De décider de ce qui est bien ou mal sur un monde que vous ne connaissez pas ? »

Helera fronça les sourcils, elle ne s’était pas attendue à se faire sermonner de la sorte et surtout pas de se trouver face à un personnage aussi éloquent. Un instant, elle en fut déstabilisée, mais reprit vite ses esprits.

« De quel droit pouvez-vous décider seul du destin de votre peuple tout entier, et prétendre que vous êtes un héros de la libération ? »

Il se redressa et semble retrouver un semblant de calme.

« La seule prétention que j’ai, c’est de me présenter comme un Cyborréen, et d’agir comme tel. Je sais qui vous êtes, ce que vous êtes. Je sais également que vous ne pourrez pas me tuer, si je ne provoque pas d’abord une agression. Comme vous pouvez le constater, je suis désarmé et sans défense. »

Effectivement, la reine avait repéré le holster vide sur sa taille. Les sourcils toujours froncés, elle se remémora les paroles de l’entité. « La gangrène a infiltré la périphérie de notre royaume et progresse vers le centre ». Cette gangrène était hautement plus intelligente et plus menaçante qu’elle ne s’y était attendue. De nouveau, elle était surprise, prise de cours, devancée. Comment avait-elle pu perdre le rythme à ce point ?

« Où sont les miens ? »

« Les vôtres, Helera Kor’rial, ne le sont plus. Ils ont été vendus comme esclaves partout dans l’espace Hutt. »

La reine le fusilla du regard, serrant ses mâchoires jusqu’à ne plus sentir ses gencives. Cette révélation, dernier point noir de cette affaire, vint placer une marque affreuse, horrible. C’était probablement le pire qui aurait pu être fait, car ainsi dispersé, il serait impossible de les retrouver. La mort aurait dû être un destin moins affligeant pour ces pauvres âmes qui termineraient leur vie dans la douleur et l’attente de secours vains. Une fin de vie torturés, brutalisés sans aucun accès à la liberté. Pour l’ancienne esclave qu’elle était, l’amertume avait laissé sa place au désespoir. Cet endroit sentait davantage la déchéance, la lie de la conscience, remplie d’immondices impures qui voyaient dans la vie un intérêt monnayable. Son cœur battait la chamade, cherchant à sortir de sa poitrine. Le Cyborreen continua par un ordre.

« Amenez le soldat. »

Ce dernier fut amené depuis l’étage supérieure, une cagoule sur la tête, trainé par ses deux tortionnaires. Helera alterna entre le soldat et le geôlier, un regard d’incrédulité et une mine horrifiée se dessinant peu à peu.

« Qu’est ce que vous comptez faire ?! Ne faites pas ça, il n’a rien à voir avec tout ça, punissez-moi à sa place ! »

Mais il n’écouta pas.

« Pour avoir bafoué nos terres. Pour avoir combattu notre peuple. Pour avoir soudoyé les nôtres et bafoués nos valeurs. Je vous condamne aujourd’hui, à la mort. »

Le reste fut flou, à demi entre rêve et réalité. C’était comme si le temps se figeait, comme si l’action n’était pas, lui donnant tout le temps d’agir et pourtant la pétrifiant jusque dans le bout de ses doigts. Même après le flash de lumière, explosant dans ses iris, suivit par la détonation, jusqu’à ce que le corps sombre par-dessus la rambarde. Le seul et unique mouvement fut un pas en arrière, quand le lieutenant manqua de la percuter, puis s’écrasa sur le sol. Ses mains tremblaient, son visage était fixé, inanimé et l’on ne pouvait plus rien lire derrière les deux écrans azurs.

Dans la galaxie déjà, les tiens commencent à mourir, les uns après les autres.


Helera baissa la tête vers le corps, incapable de réagir, malgré toutes ces années d’entraînement, malgré son niveau dépassant très largement celui de la moyenne galactique. Elle n’avait tout simplement pas pu bouger et avait trahit son officier, Helera n’était rien.

Tu as tué tes amis car tu as cru à des mensonges, Helera Kor’rial !


Les paroles résonnaient dans sa tête comme autant de complaintes angéliques pointant du doigt sa culpabilité. Et pourtant, elle portait une évidente vérité, abyssale, cachée et pourtant si limpide qu’elle n’avait pu la voir. Ou plutôt, qu’elle ne l’avait voulu, se cachant derrière son orgueil et sa puissance. Il était évident d’une chose, Nelvaan était en danger et ce qu’elle avait voulu lui démontrer sur Cyborrea, n’était que les prémices de sa destinée. Elle ferma les yeux, laissant deux larmes couler le long de ses joues, murmurant les quelques mots qu’elle avait entendu plutôt.

« Que feras-tu de nous quand le mal aura atteint nos terres ? »

Impossible. Jamais elle ne pourrait laisser faire cela, envers et contre toute la galaxie s’il le fallait. Quand elle releva le regard, c’était une nouvelle détermination irradiante qui émergea, libérant ce qu’elle avait enfouie tout ce temps, corrompue par ses aveuglants mensonges.

« Je suis prête… Je suis prête à me battre contre le mal et ... et sauver le royaume... »


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By Helera Kor'rial
#39690
« Que dites-vous, monarque du Sud ? Ne soyez pas timide, vous ne serez pas inculpées aujourd’hui et les charges qui vous incombent resteront dans la culpabilité de votre esprit. »

Un sort pire que le trépas, émanant d’un esprit calculateur et d’une intelligence redoutable. Mais la reine déjà n’écoutait plus, perdue dans les méandres de son esprit, dans le continuum de ses sentiments tumultueux. Il y tourbillonnait une véritable tempête, un cyclone sorti tout droit des cauchemars impies d’un dément, dont les vents dévastateurs emportaient toutes les barrières si méthodiquement placée. Semblable au cyclone de Nelvaan, tout le ciel avait été embrasé par le danger titanesque de l’entité cyclopéenne. Le regard de la reine se releva péniblement jusqu’à son interlocuteur, son visage agité de quelques spasmes enragés, ses mains tremblantes d’une colère archaïques et si ancienne en elle que la contenir tout ce temps relevait presque de l’exploit. D’abord, il y eu dans l’air une odeur électrique, âpre au palais et fragilisant les sinus. Puis, quelques gémissements des deux soldats derrière elle, chacun des deux prient à leur tour de ces mêmes spasmes. Lentement, leurs bras armés pointés sur elle pivotait vers le centre, jusqu’à ce que les deux se regardèrent. Les gémissements se firent plus sonore encore, alors qu’ils tentaient vainement de crier leur effroi. Sur le visage du chef, une lueur fugace passa. Il y eu une détonation et les deux soldats tombèrent face contre terre.

« Qu’est-ce que vous faites ?! Vous brisez les plus anciens codes de votre ordre ! Gardes ! »

Les ouvertures du dernier étage vomirent plusieurs troupes qui se mirent en position immédiatement. Les deux soldats les plus proche, derniers membres de son escorte se rapprochèrent. Le premier plaça une main sur son épaule. C’est à ce moment là qu’il y eu un déclic dans la tempête mentale. Une explosion qui irradia à travers l’œil et illumina de toute sa splendeur, son esprit meurtri. Ce fut comme un baume réparateur, presque rafraichissant, qu’elle laissa couler, se libérant de toutes ses pensées parasites, à commencer par le doute. D’un seul et uniquement mouvement, elle se saisit de la main de l’assaillant, pivota sur elle-même et la bloqua dans le dos du soldat. Elle força le deuxième à lui tirer dessus, se saisit de l’arme du premier pour en faire autant. La reine toisa son interlocuteur, dont la confiance commençait petit à petit à fondre. Dans un rictus de dégoût, elle lui lança :

« Je me libère de mes entraves. »

Et avant même qu’il ne puisse donner le moindre ordre, ses mains s’écartèrent violemment. A l’étage, il y eu un grand fracas et les soldats heurtèrent les murs devant lesquels ils se trouvaient, mais ne tombèrent pas contre le sol. Au lieu de cela, leur armure s’écrasa petit à petit sur eux, étranglant la plupart, brisant les os des seconds. Le concert macabre résonna, tandis que le chef d’orchestre s’éleva petit à petit dans les airs. Les brais ainsi écartés, elle était un ange, s’élevant petit à petit vers les cieux, là où était sa place. Elle rayonnait d’une nouvelle lumière, plus pure que tout le temps où elle avait menti. De nouveau, elle força et il y eu un ultime craquement, et les corps retombèrent enfin. Helera termina sa descente devant le chef, qui recula d’un pas.

« Je ne suis pas armé ! Je suis sans défense ! »

« Non », rétorqua-t-elle. « Vous êtes armé de la capacité de donner des ordres, de courber les foules à votre bon vouloir. Votre arme est plus dangereuse encore que l’est un blaster. »

Elle se saisit de ses cheveux si bien coiffé, avec une rapidité telle qu’il n’eut pas le temps de reculer de nouveau. Dans le même mouvement, elle prit de la hauteur. De son élan, descendit son visage sur la table, qu’il heurta sans autre forme de procès.

« Pour avoir vendu mon peuple comme du bétail, bafouant l’essence de la vie. »

La reine releva la main et de nouveau, le fit heurter l’angle du mobilier. Le choc éteint la projection et des gouttes de sang se répandirent sur cette dernière, coulant de son nez et de son front. Il cracha une gerbe sanguinolente au sol. Mais les yeux de la Nelvaanienne étaient déjà devenus opaque.

« Pour avoir trahit la confiance de vôtre peuple et pactisé avec les Hutts. »

Nouveau choc. Il tenta de se retenir à sa main, pourtant si petite par rapport aux siennes, mais infiniment plus puissante. Le chef implora pitié, implora sa rédemption et son repentir. Il n’était plus une menace, mais Helera n’entendait plus rien.

« Et pour avoir tué mon Lieutenant de sang-froid, je vous condamne à votre tour à la mort ! »

Cette fois cependant, elle hurla de toutes ses forces, à tel point que les éclairages vibrèrent, certains même explosèrent. Toute sa rage accumulée, explosa dans les airs et elle s’en servit comme d’un moteur, tandis que la tête de l’officier heurta une ultime fois le bord de la table, explosant de ce fait tout un pan de l’outil électronique. La reine resta là, son regard observant le corps gisant de sa victime, sans vraiment le voir. Sa respiration saccadée trahissait un effort si intense qu’elle dépassait la simple limite de son corps. Les paroles de l’entité ne cessèrent de tourner dans sa tête, virevoltant dans un ouragan, la harcelant encore et encore. Mais tout ce qui est tumulte retrouve inévitablement le calme et les vents s’arrêtèrent, tandis qu’elle reprenait ses esprits.

Helera eut un bref mouvement de tête et constata la scène avec un nouvel effroi. Partout autour d’elle, des cadavres, la mort et le silence. Ce silence entêtant qui ne la quittait plus désormais. Ses mains tremblaient et l’adrénaline descendait petit à petit.

« Qu’est ce que j’ai fait … »

Elle ne pouvait plus rester ici, l’endroit était porteur de déviance, de la sombre présence obscure d’esprits malades. Les légions impies qui venaient détruire son royaume, et qu’elle avait tué en son âme et conscience. Mais était-ce pour de bonnes raisons ? Le doute l’assaillait comme une l’âme tout aussi affutée que sa culpabilité. Elle avait besoin d’aide, de toute urgence. L’aide du voyant qui devait confirmer le trépas de son peuple. Celui qui avait déjà apprivoisé les pans les plus obscures de la Force pour apercevoir l’avenir. Elle était résolue à trouver une solution, désormais et suite à ce massacre, elle ne pouvait plus reculer.
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