L'Astre Tyran

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Lok est une planète stérile et poussiéreuse de la Bordure Extérieure. Recouverte de piscines de soufre, de rivières sans vie et de volcans animés, elle abrite un étrange labyrinthe dont personne ne connait la date exacte de sa construction.
Contrôle : Empire
By Narrateur
#22491
Lok
La sans vie


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Musique d'ambiance


Dans l'Espace Sauvage, dans l'ombre de la planète Lok, trois Destroyers Stellaire Impériaux maintenaient la surveillance de tout le système Karthakk. Lok était un système sans vie originelle, à la fois désertique et volcanique. Ses rivières comme ses nombreuses plaines étaient saturées de soufre. Elle était cependant pleine de ressources. Si bien que l'Empire, désireux de s'étendre vers les systèmes éloignés, y avait établi un avant-poste après la Guerre des Clones.

Le Commandant Anton Paulus dirigeait la flotte impériale du système Karthakk depuis maintenant deux ans. On le lui avait vendu comme une promotion, mais plus le temps passait, et plus Paulus regrettait de ne pas être resté sagement capitaine sur le Resentless, dans le système Bastion, où les vraies choses se décidaient. Mais non, il était là, Commandant à attendre que le temps passe, loin de sa famille, sagement restée sur Bastion pour les études de Nalia, son aînée. Sa petite Nalia.

Pour occuper le temps, le commandant interrogea l'officier devant une console qui bipait. Celui ci, visiblement exaspéré et partageant les mêmes aspirations que son supérieur pour le système, frappa quelques coups sur le moniteur, qui continua de biper malgré tout.

« - On détecte une présence ennemie. La formation est typique d'une reconnaissance.
- Demandez-leur de s’authentifier, et scannez les, Lieutenant. »


L'homme de main se mit alors à répéter inlassablement une série de questions protocolaires pour demander à la flotte de s'identifier. Sans résultat aucun. De son côté, le commandant vérifia que l'autre partie du pont se mettait bien en branle bas le combat, prêt à intervenir. Ils avaient effectué cette manœuvre plusieurs fois, sans jamais que cela ne serve. Mais c'était le protocole. Il était là pour une bonne raison, il était là pour servir à quelque chose. Plus la flotte inconnue s'approchait, plus la tension montait dans les entrailles de Paulus. Quelque chose n'allait pas...

« - Ordre à la flotte de se mettre en alerte ! Des nouvelles du scanner, Capitaine ?
- Oui, Commandant. Les scanners indiquent qu'il s'agit de trois croiseurs de type Chandrillan, toujours en formation de reconnaissance.
- Pas de réponse ? »


L'officier fit non de la tête. Paulus n'eut donc le choix d'ordonner le feu. De son point de vue, il vit les lasers partir, et exploser dans l'espace lointain, sur ce qui devait être cette estafette d'éclaireurs. Mais alors que le commandant s'attendait à voir les premiers dégâts, les croiseurs chandrillans se mirent en retraite, et une alarme brute et grave retentit.

« - Commandant, nous détectons une importante fluctuation subspatiale ! »

Les alarmes de combat en alerte maximale se déclenchèrent alors toutes seules. Mais le Commandant avait l'habitude. Il se tourna vers le pont, pour évaluer la nouvelle teneur de la menace. Seul l'effroi le saisit en une fraction de seconde. Ses dernières pensées allèrent à Nalia, qui suivrait certainement un tout autre destin que lui. Il ne verrait ni sa réussite, ni son premier amour, ni sa descendance. Une lumière rouge imprégna la cabine de pilotage du vaisseau. La destruction était imminente. Il ne put souffler qu'une vaine incantation. Par désespoir. Par faiblesse. Mais avant tout par tristesse de devoir quitter ce monde de cette manière.

« - Que la Force nous vienne en ai... »

* * *


Plusieurs jours plus tard, une réunion de Moff s'était assemblée pour discuter de Lok. Un seul survivant en avait réchappé. Il leur avait raconté l'histoire de la bataille. Il avait raconté comment toute la flotte avait été détruite en une fraction de seconde par un adversaire aussi discret que redoutable. Les radars ne purent les détecter. Les trois destroyers stellaires avaient littéralement disparus, et les forces au sol avaient subies un bombardement massif. Le survivant avait pu s'échapper car il effectuait les entretiens de satellites depuis un module spatial.

Cela ne ressemblait à aucun ennemi rencontré jusque là. Personne dans toute la galaxie n'était capable d'une telle force de frappe en si peu de temps. Les derniers relevés indiquaient que plus rien ne naviguait dans les alentours du système Karthakk à l'exception de civils. L'ennemi avait disparu aussi rapidement qu'il n'était apparut. Il fallait immédiatement envoyer un contingent d'hommes et d'enquêteurs sur place. Certains Moffs voulaient même voir les dégâts de leurs propres yeux. On dépêcha sur Lok une flotte incroyable composée d'un arsenal militaire tout aussi invraisemblable.

Lok était devenue le lieu de rendez-vous pour qui voulait exceller dans son domaine. On avait investi les lieux avec une fulgurante férocité. L'avant poste impérial avait été placé sur un plateau non loin d'un étrange labyrinthe. De vieilles architectures pouvaient se repérer ça et là, et rien n'indiquait que la vie avait put ne serait-ce qu'un instant habiter ces lieux. Les traces d'un bombardement massif se voyaient à tous les recoins de la base. L'ancien bureau du Commandant avait été quelque peu reconstruit, pour les besoins des dignitaires et autres supérieurs. On avait installé de nombreux modules servant de quartier général et une défense maximale avait été déployée sur la planète.

Chacun cherchait une chose avant tout. Chacun cherchait à définir l'ennemi. Rien n'indiquait qu'il reviendrait, mais si tel était le cas il serait accueilli cette fois ci avec une flotte capable de rivaliser. Il y aurait du répondant, et l'on se débarrasserait facilement d'un ennemi qui avait osé s'attaquer à la toute puissance impériale. D'anciens pirates de ce monde qui se faisaient appeler autrefois les Revenants ? Une violation des traités en vigueur par un monde voisin ? Nul ne saurait le dire. Ce qui était sûr, c'est que la réponse se trouvait sur cette planète. Et tous les hommes parlaient de ce labyrinthe, dans la vallée, dont on entendait venir de mystérieuses litanies.

Étrange...


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By Harlon Astellan
#22568
Serenno,
2 jours après l'attaque


La première - et seule - réaction du Grand Moff fut de lever un sourcil.

« Fiabilité du rapport ? »
« Totalement fiable et digne de confiance, j'en ai peur, Grand Moff. »
« Alors l'ennemi s'attaque aux avant-postes reculés et sans intérêt stratégique. »

La nouvelle avait un coté alarmant qui turlupinait Harlon, mais qui ne semblait pas éveiller de soupçon chez autrui. Lok avait subi une attaque d'une violence quasiment gratuite, ne laissant qu'un seul survivant. Les flottes des régions reculées se composaient généralement de quelques croiseurs et frégates pour lutter contre la piraterie, mais là c'était des Destroyers complets qui avaient manqué à l'appel. Et par "manquer à l'appel", on signifiait là leur destruction impeccablement chronométrée. Mais c'était la position de Lok qui inquiétait Harlon. Pas d'attrait financier ni stratégique, un pays secondaire qui aurait pu tout aussi bien être oublié par leur ennemi au visage voilé.

Ce qui voulait dire que cet ennemi ne frappait pas par stratégie, mais uniquement pour faire couler le sang. Et les sanguinaires n'étaient jamais des rivaux amusants. Quand seule les ennivraient l'odeur de la chair brûlée, aucune stratégie conventionnelle ne fonctionnait vraiment.

« Que suggérez-vous, Major ? »
« Puis-je, Grand Moff ? »
« Sinon je ne vous le demanderais pas... »
« Je pense qu'une enquête s'impose Monsieur. Les régions couvertes près de Lok ne sont sous la juridiction d'aucun Grand Moff actuellement. »
« Un territoire sauvage, sous le nez de la Nouvelle République... position dangereuse et sans intérêt. »

Raison pour laquelle l'attaque l'inquiétait. La Nouvelle République avait des territoires plus croustillant à capturer. Avait-elle soudainement envie de mordre sans regarder à la pièce de viande qu'elle croquait ?

« En y allant, nous ferions preuve d'un soutien certain... »
« ... m'assurant ainsi une position dominante sur mes homologues. Excellent, Major ! »
« Je pensais surtout à la possibilité d'empêcher une défection et un retour à la gouvernance locale d'un seigneur de guerre. »
« Oh. Oh, oui. Bien sûr. »

Harlon réfléchit un instant, levant le doigt pour faire taire le Major quand il s'apprêtait à parler. Exercice d'autant plus inquiétant pour ce dernier qu'Harlon avait le dos tourné... comme s'il sentait quand il allait s'exprimer. Un comportement né de l'instinct politique d'Harlon qui donnait une image froide, et presque mystique de lui-même.

« J'irais en personne. Avec une escorte. »
« Ce n'est pas très prudent monsieur, vous serez à découvert... »
« Et bien écoutez ceci, Major... »



LoK,
Temps présent


« Contrôle de Lok, ici Destroyer Kinetic du Grand Moff Harlon Astellan du Sur-Secteur Hydien, transmission des codes diplomatiques et militaires de sécurité. Patientez. »

Le Grand Moff observait la planète ocre depuis la passerelle, aux côtés de son aide de camp. Le Major et lui étaient chacun tirés à quatre épingles. Il s'agissait de faire une bonne impression. Les codes étaient si authentiques que le contrôle en fut presque étonné, mais la navette Lambda du Grand Moff avait l'autorisation de débarquer au sol, sous escorte d'un escadron de TIE. A bord du transport, le Grand Moff et le Major s'entretenaient par le biais de coups d'oeil discrets, silencieux comme autant de tombes abandonnées sur une planète oubliée depuis des millénaires. Tableau collant presque à Lok. La seule vraie activité notable impériale avait été la vente de ses coordonnées par un mercenaire inconnu - un droïde disait la rumeur - qui avait mené à la presque capture de vaisseaux de Tyber Zann. Après quoi l'Empire s'était installé en personne sur la planète, héritant des bâtiments que le Consortium maintenant dissout n'avaient pas fait exploser.

La navette se posa sur une plateforme où patientaient trois hommes, apparemment un gouverneur, une générale et un homme en uniforme blanc du BSI, mais sans plaque de grade. Etrange pensa Harlon.

« Bienvenue sur Lok, Grand Moff Astellan. Votre visite n'a pas été signalée. »
« En effet, je préfère les visites surprises. »

Puis, le Major montra distraitement Harlon de la main.

« Laissez-moi vous présenter mon aide de camp, le Major Hemet Nesingwary. »
« Gouverneur, Générale. »



Serenno,
2 jours après l'attaque


« Je ne vois pas encore bien l'utilité de ceci, Grand Moff... »
« Réfléchissez. Les premiers mis au courant d'une trahison imminente sont les militaires. L'armée est capitale dans un processus de putsch, ou de tout procédé incluant une prise de contrôle totale d'un lieu dit. Et quoi de mieux qu'un aide de camp d'un Grand Moff pour avoir de quoi renverser le-dit Grand Moff ? »

Le Major devait trouver cela stupide, mais Harlon se comprenait. Il savait flairer la trahison politique, mais les militaires lui étaient un mystère. Pour flairer quelque chose, il lui fallait se sentir dans leur élément, en faire partie intégrante. Le Major soupira et se massa l'arrête du nez.

« Donc, je récapitule. Je me fais passer pour vous, et vous pour moi sur place. J'infiltre la politique avec mon regard de militaire, et vous l'inverse. »
« Exactement. »
« La supercherie ne tiendra jamais... La probabilité que personne n'ait jamais vu d'holo de vous est infime. »
« Je vous le concède, mais regardez. Nous avons presque la même taille. Vous avez deux centimètres de moins que moi... il suffit que vous portiez des bottes légèrement réhaussées et moi des bottes sans talon, et nous serons à la même taille. Personne ne fera la différence après. Et nous sommes tout deux musclés de façon standarde, nos uniformes seront parfaitement ajustés une fois échangés. »
« Possible... mais... vous êtes barbu... »
« ... et vous glabre. Je sais. C'est simple, vous porterez une barbe postiche. »

Harlon se passa une main dans sa barbe moyennement fournie avec un fantôme de sourire.

« Je me raserais de près. Personne ne m'a jamais vu rasé. Ca jouera en notre faveur. Mon visage sera tellement inconnu que le vôtre passera sans mal pour le mien une fois grimé correctement. »
« Hmm... j'admets que ça pourrait marcher, même si je ne vois pas l'intérêt de ceci. »
« Chasser le traître demande des plans stupides, Major, et c'est parce qu'ils sont stupides qu'ils en deviennent géniaux. Mais faites attention Major, n'en parlez à personne. Personne. Même notre escorte ne devra rien en savoir. Sur place, je vous soufflerais des conseils que vous ferez passer pour des ordres au mot près. Je vais laisser des instructions pour ici, pour l'identification. »
« L'identification, Grand Moff ? »
« Et bien, oui. Des fois que vous ayez des velléités de coup d'état envers ma personne, votre retour sera rigoureusement contrôlé, et tout usurpateur sera férocement exécuté.

N'imaginez pas que parce que vous êtes inclus dans un de mes plans, vous êtes devenu une personne de confiance. Un conseil que vous devez suivre une fois là-bas... je vous brieferais discrètement sur les bases de la politique sur le chemin. Rompez Major, nous portons demain à l'aube.
»



LoK,
Temps présent


« ... m'assitera dans tous les débats et discussions que nous serons amenées à avoir durant notre séjour. Son avis m'est très précieux. »
« Ma foi, àA votre guise, Grand Moff... suivez-moi je vous prie. »
By Narrateur
#22719
La duperie fit son effet. Aux présentations, les poignées de mains et saluts firent si rapides que l'on n'y vit plus que du feu. Devant sa supercherie, le faux Grand-Moff affichait un sourire en coin, qu'Harlon put facilement distinguer comme une aise bien trop exprimée. Mais, dans son rôle de sous-fifre, il ne pouvait dire mot et était obligé de se taire. Quoique... Il avait tout de même un sacré rictus de satisfaction sur son visage. Bien entendu, tousser ou montrer quelconque signe d'énervement et de dialogue privé entre les deux risquait de tout faire tomber à l'eau.

Ils arrivèrent dans le quartier général des officiers, où une table sommaire, autour de laquelle étaient éparpillés des chaises en vrac, s'imposait comme seule décoration de l'ensemble. Au milieu, de la table, un projecteur holographique. Il y avait toujours un projecteur holographique au milieu des salles. Allez savoir pourquoi, peut-être l'habitude de tout vouloir montrer en trois dimensions. Le projecteur était éteint de surcroît, et ne servait à rien si ce n'est montrer qu'il était possible de regarder des images en trois dimensions. C'est un merveilleux outil que le projecteur holographique au milieu d'une pièce. Outil qui ne tarderait certainement pas à servir.

Le gouverneur avait le monopole de la parole :

« ...en complément de nos charges financières apportées à l'expédition. Ainsi, je peux vous dire que cela va encore coûter un sacré paquet de pognon à notre organisation. Et vous pouvez me croire, quand je vous dit que nous n'avons pas que ça à faire de jeter de l'argent par la fenêtre, c'est qu'on a des mondes plus importants à gérer, voyez- vous ?! »

Personne n'osa le contredire, tous savaient pertinemment qu'il criait pour beugler plus que ne parlait pour dialoguer. Le gouverneur s'assit au bout de la table et attrapa une télécommande. Son regard se porta sur l'appareil holographique qui se trouvait toujours au milieu de la pièce. L'air songeur, il ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose qu'il avait oublié de mentionner dans sa tirades précédente, avant que la Générale ne lui coupe la parole, d'une voix stridente et cassée. Elle était quelque peu âgée, mais avait encore du souffle dans les poumons pour se faire suffisamment entendre.

« Bien ! Assez parlé, et si nous passions à l'action. Il me semble que nous avons perdu trois vaisseaux majeurs en orbite de cette planète, et rien n'indique que cela soit le signe d'un ennemi que nous connaissons. Nous avons fouillé tout le secteur et survolé toute la planète. Rien n'indique que l'ennemi soit encore là. C'est une attaque éclaire en bonne et due forme. Tous les relevés sont fiables, à l'exception... »

Elle jeta un regard incendiaire au gouverneur, lui sommant de récupérer la télécommande de l'holo-projecteur d'un vif signe de la main. Ce dernier eut un léger temps de réaction avant de comprendre et rendre le petit appareil. Ainsi en main l'objet de tous les désirs, la générale appuya sur un bouton pour projeter une évidente carte en trois dimensions, sur la table. A ceci près que cela ne fonctionna pas. Elle tapota l'appareil de la paume de sa main, mais rien ne vint. L'appareil holographique était cassé ou en panne, vraisemblablement. Cela n'était pas bon signe, en général, car ce genre d'appareil était toujours fonctionnel.

« Voyons... Bref ! A l'exception de la zone correspondant à peu de chose près au Labyrinthe. Sans que nous ne puissions savoir pourquoi, il nous est impossible d'effectuer un quelconque relevé autour de cet endroit en raison d'interférences. Nous devrions y envoyer un contingent de soldat. Peut-être seriez-vous intéressé pour l'explorer vous-même ? Puisque vous venez de si loin pour vous dégourdir les jambes, monseigneur ? »

Elle avait envoyé un regard dragueur au faux Grand-Moff, comme une insinuation forte à quelque chose d'autre qu'une simple balade. Etait-elle tombée sous les charmes de cet homme puissant ? Sans doute... En tous cas, elle n'était pas si laide, si on lui enlevait ses airs froids et secs. Elle n'était pas musclée, mais son visage aux fossettes prononcées attirait indéniablement le regard pour qui savait s'y engouffrer. Son sourcil droit se souleva, et la générale de poursuivre :

« A moins que vous ne préfériez rester là ? Nous avons déjà envoyé trois équipes explorer les structures. Deux autres vont bientôt partir, si vous voulez vous joindre à l'une d'elles... »
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By Harlon Astellan
#22782
Quand les présentations furent faites, Harlon remarqua le sourire satisfait du "Grand-Moff". A peine fut-il débarqué qu'il fit deux erreurs simultanées. La première, Harlon la corrigea en pianotant distraitement sur le datapad qu'il tenait à deux mains, bien en évidence. Un aide de camp se devait d'être au courant de tout et n'importe quoi pour le transmettre d'urgence à son maître. Rien d'anormal ici. Le message fut à destination de son Palais. Il usa de son code personnel, inchangé, pour s'identifier correctement. Inchangé il resterait, son aide devait savoir qu'il y avait des contrats sur sa tête en suspens si le retour d'Harlon s'en était retrouvé compliqué. Même s'il avait été frappé par la foudre, les meilleurs chasseurs de prime de la galaxie auraient désigné le pauvre Nesingwary. La somme serait débloqué auprès d'un consortium d'usuriers, rendant impossible le fait de supprimer la prime, à moins de tuer tous les huissiers de la galaxie. Une épée de Damoclès à huit tranchants se balançait au-dessus de son complice...

Mais histoire de marquer la chose, Harlon fit transmettre l'ordre express de n'autoriser aucun accès à son dossier médical - contenant ADN, empreintes digitales, palmaires, pupillaires et du pavillon auriculaire - signalant que tout accès à son dossier et celui de ses relatifs devait enregistrer l'ID utilisée pour la tentative et d'y lancer automatiquement un mandat d'amener, en plus de faire verrouiller les salles d'ordinateur où la tentative aurait lieu. Seul le vrai Harlon - celui avec les anciennes empreintes - ou l'Empereur pourrait faire relever cet ordre.

Ensuite Harlon se reconcentra sur le comité qui se dirigeait vers l'édifice piquant le cul du ciel face à eux, dans lequel trônait un projecteur holographique dont Harlon fit l'impasse sur la diatribe du narrateur. Le gouverneur parlait d'argent gaspillé - à quel sujet, il ne saurait dire - et de son besoin de gérer d'autres mondes. Ce à quoi Harlon, s'il n'avait été sous couverture, aurait répondut qu'aucun gouverneur ne gérait différents mondes, mais un seul. Hemet ne releva pas. Harlon devrait lui parler sérieusement.

La générale aux hautes pommettes et au regard froid - diable elle aurait pu être sa soeur - prit la parole, relevant le sujet pour lequel Harlon était venu.

« ... Rien n'indique que l'ennemi soit encore là. C'est une attaque éclaire en bonne et due forme. Tous les relevés sont fiables, à l'exception... »
« A ce sujet, j'aimerais bien recevoir le rapport complet sur mon datapad, et celui de mon Aide. »
« Ce même s'il n'est pas complet. »

Harlon releva brièvement les yeux de son datapad, et les rabaissa. Il n'avait pas pu s'empêcher de donner un semblant d'ordre ou d'indication. Il devait travailler sa soumission.

La bataille pour la télécommande avait de comique en ce que tous les holosprojecteurs avaient normalement des commandes intégrées dans des panneaux en face de chaque convive. Cette technologie datait d'au moins deux millénaires. Harlon se demanda si ses inquiétudes étaient fondées... un seigneur de guerre impérial sortit tout droit du moyen-âge. Terrifiant.

« ... Peut-être seriez-vous intéressé pour l'explorer vous-même ? Puisque vous venez de si loin pour vous dégourdir les jambes, monseigneur ? A moins que vous ne préfériez rester là ? Nous avons déjà envoyé trois équipes explorer les structures. Deux autres vont bientôt partir, si vous voulez vous joindre à l'une d'elles... »
« Et bien... »
« Pardonnez mon interruption... Grand Moff, un rapport important venant du Palais de Serenno. »

Hemet tourna la tête vers Harlon, qui l'invita d'un coup sec de la tête à le rejoindre dehors, où les micros ne faisaient pas légion. Une fois assurés d'être assez loin pour être seuls et non-entendus, Harlon y alla franchement.

« Comment me surnomme-t-on dans l'armée ? »
« Comment ? »
« ... me surnomme-t-on, oui vous avez bien répété ma question. Répondez-y à présent. »
« Je ne comprends pas... »
« Je ne comprends pas qui ? »
« Grand Moff. »
« On me surnomme L'homme de Marbre souvenez-vous. Et vous avez sourit en arrivant ici. Si ces cul-terreux avaient un holoprojecteur en état de marche ils le sauraient, mais la supercherie ne durera pas indéfiniement. Nous sommes à la recherche d'un potentiel traître, et peut-être que toute cette assemblée est constituée de traîtres. Plus de sourire, pas de rire, pas de blague. Et ne répondez à aucune avance de ce genre. Rappelez-vous notre code. De plus, vous me laissez la Générale. Dans tous les sens du terme. D'accord ? »

Le "Grand-Moff" acquiesça et ils s'en retournèrent à l'intérieur. L'appel urgent concernant un message de mort retrouvé sur son comlink public, mais l'alerte s'était révélée n'être qu'un canular.

« Bien disais-je, je vais rester présent pour prendre avis de la situation exacte de la planète et de ses troupes. Le moral, les incidents même mineurs récents, le degré de mécontentement dans la population et les troupes, l'influence de la criminalité et de la corruption et tout ceci. J'aimerais vous accompagner, mais le devoir m'appelle je le crains. Mais je pense que la compagnie de mon aide de camp vous serait précieuse. »

Harlon tourna un visage dénué de toute expression. Il se força néanmoins à un mince sourire qui ne laissa aucune ride.

« Je serais ravi de vous servir d'escorte, Générale. »

Et Harlon songea avec bienveillance à son blaster DL-44 non réglementaire mais à l'impact psychologique important qui pendait à son flanc.
By Narrateur
#22831
« Comme vous voulez... »

La générale tourna les talons et se rangea dans un coin de la pièce, tandis que l'homme du BSI restait silencieux tout ce temps. Il observait la scène, tout en portant une attention particulière au petit jeu de Harlon et de son officier. Il ne semblait pas convaincu de la chose, et restait à l'écart, sans intervenir pour ne pas montrer son scepticisme. Mais bientôt, son silence se rompit :

« Bien, je pense qu'il est temps de passer à l'action. »

Les derniers ordres furent donnés, et l'on escorta le véritable Harlon avec la générale hors du camp de base, afin de rejoindre un campement à l'écart, au beau milieu de nulle part. Tandis que l'agent du BSI et le faux Grand-Moff, ainsi que le Gouverneur restaient au QG, à parler de l'on ne sait quoi. Peut-être que l'agent le questionnerait, peut-être resterait-il en dehors de cette histoire. Harlon ne pouvait et ne pourrait le savoir, mais il pouvait faire confiance en les capacités de son sous-fifre, qui jusque là avait fait bonne figure.

Nul doute qu'il saurait répondre aux questions indiscrètes qu'on lui poserait sans éveiller le moindre doute et se faire passer pour le Grand-Moff dans la plus grande des facilité. la supercherie, en tous cas, n'avait éveillé les soupçons de personne jusque là.

On propulsa alors le véritable Harlon aux commandes d'une douzaine d'homme d'élites, armés jusqu'au dents, vêtus de tenues de Stormtrooper, dans l'optique d'explorer le labyrinthe. Il avait reçu l'ordre d'en faire ce qu'il voulait, et on l'avait briefé rapidement sur les premières explorations qui n'avaient pas vraiment abouti. Bref, rien de bien consistant en soit. La Générale l'avait vite écarté de sa compagnie pour rejoindre d'autres officiers. Il était à présent seul, seul avec 12 Stormtroopers.

Il reçu une communication textuelle du faux Grand-Moff qui lui signala des informations complémentaires sur les lieux. La planète n'était pas très peuplée. Un ancien régime pirate régnait ici avant l'arrivée impériale, et les habitants ne se préoccupaient que peu des considérations de l'Empire ou de la République. L'Empire y avait établi un avant-poste parce que la planète était sans intérêt et permettait de traverser la voie Corelienne sans embûche. Voilà tout.
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By Harlon Astellan
#22840
Harlon n'avait présentement qu'une envie, mettre fin à l'opération qu'il jugeait de plus en plus ridicule et déplacée à mesure que le temps passait - non qu'il doutât de ses motifs, mais ses craintes fondaient comme neige au soleil à voir les officiers qui semblaient bien rentrés dans le rang - et rappeler à la Générale qui commandait dans l'Empire. Elle l'avait abandonné sur une aire militaire comme on abandonne un chtlik devenant encombrant sur une station de transit. Ce geste ôtait tout les traits charmant de cette Générale pour les remplacer par des images plus réconfortantes de peloton d'exécution, et des mots doux comme Cour Martiale, Torture et Bain d'acide.

L'escadron qui lui aait été octroyé n'était pas pour le ravir non plus. On parlait là d'un labyrinthe. Le genre de chose sur lequel on dessine un tracé au stylet sur son datapad, ou dans lequel on gambade gaiement quand on est un gamin, avec l'objectif d'aller au centre, là où se trouve en général une sculpture défiant l'entendement. Et, quand on est jeune et naïf, là où se trouve ce qu'on croit être un trésor.

« Qui est le chef de cette escouade ? »

Un stormtrooper s'avança, portant un des traditionnels blaster E-11 en bandoulière, mais surtout d'une pique de force et d'un bouclier anti-émeute. Une légère plaque droite saillante trônait à son épaule, d'un blanc immaculé, le désignant comme un Sergent des Corps de Stormtroopers. Ce qui était étrange, c'est qu'une escouade était toujours constituée de 8 hommes, excluant le sergent. Ensuite venait le peloton, avec 32 hommes, plus les 4 officiers. Ce type de formation n'était absolument pas règlementaire. Ce simple fait fit revenir à la charge les soupçons d'Harlon. Aucun militaire impérial ne serait si oublieux du protocole.

A moins qu'ils n'aient plus de protocole impérial à suivre. Tout d'un coup l'escouade devant lui devint un peloton d'exécution à son encontre. Des agents censés l'emmener au milieu du labyrinthe pour l'abattre en silence. Comme un chien.

Sur ordre de la Générale. Qui avait insisté pour se balader seule avec le Grand Moff officiel.

« Dites à la Générale que je vous ai congédiés. J'irais seul dans le labyrinthe. Ne m'y suivez pas. C'est un ordre. Rompez maintenant. »

Le sergent eut un mouvement de recul, mais ne répondit rien. Harlon avait fait transpirer suffisamment d'autorité dans sa voix pour ne souffrir aucune contestation. Sitôt après il envoya un message au "Grand Moff".

« A partir de cet instant et jusqu'à nouvel ordre, la Générale Rheda Kenona est relevée de ses fonctions, et soupçonnée officiellement de trahison envers l'Empire Galactique... et de tentative d'assassinat sur la personne du Grand Moff Harlon Astellan. Ses relatifs doivent être considérés comme complices potentiels et dangereux. »

Harlon s'autorisa un sourire en pensées quand la Générale apprendrait la nouvelle.




Hemet écoutait patiemment l'exposé quand son comlink bippa. C'était celui qu'on appelait le "Comlink Rouge", destiné aux affaires vitales qui ne pouvaient pas attendre. Une excentricité d'Harlon qui dénotait de son sens du devoir qui gagnerait toujours le dessus sur le "Je ne souhaite pas être dérangé".

Le message lui valut d'écarquiller les yeux. Aurait-il donc été si jaloux qu'il aurait voulu écarter la Générale pour de bon ? Non, ça ne lui ressemblait. Il s'agissait sans doute d'un malentendu, mais si le Grand Moff avait des soupçons aussi forts, mieux valait ne pas le braver.

« Désolé de vous interrompre, mais je crois que nous devons procéder à une interpellation. Le mandat d'amener est au nom de la Générale Rheda Kenona. »




L'équipe d'escorte d'Harlon et Hemet, des hommes fidèles du corps des StormCommandos et des ShadowStormTroopers, l'élite de l'élite dont la réputation était plus surfaite et justifiée que celle des StormTroopers, abandonnèrent la navette dont les données de navigation récentes étaient effacés, ne laissant que les pilotes et copilotes à bord, convergèrent aussitôt vers le Palais avec pour mission Sacrée de protéger le Grand Moff Astellan - le faux pour l'instant - tandis que quatre Shadows devaient rejoindre Harlon - le vrai - et assurer sa protection "comme si c'était le Grand Moff".

Le plan Nid de Vipère se mit en branle. On s'occuperait des terroristes plus tard.




Harlon finit de donner les instructions de Nid de Vipère, qui au mieux était le plan définitif pour dénicher les brebis galeuses, au pire un camouflet pour faire sortir les vrais conspirateurs... ou les réduire au silence en leur montrant que tout était surveillé. Si la Générale n'était qu'une maladroite, elle serait acquittée et remise dans ses fonctions, avec les excuses de l'Empire. On parlerait peut-être d'une promotion et/ou d'une mutation, qui sait ?

Ensuite il laissa son datapad devant l'entrée du labyrinthe lui étant échue, pour que les Shadows de son plan le trouve là bien en place. Son comlink aussi fut posé à terre. Sur la datapad s'affichait en gros caractères "Ne me suivez pas. Attendez sur place."

Des hommes qui n'obéissaient pas à cet ordre étaient des traîtres et Harlon savait quoi en faire. Il dégaina son DL-44 et vérifia le niveau énergétique, réglant avant tout son arme sur "Assomer". Il vérifia ses cartouches de rechange - la capacité de son arme avait ses limites - et s'assura que ses testicules étaient bien accrochées. Puis il s'engagea dans le labyrinthe. Il alait montrer pour quelle raison il était Grand Moff, lui.
By Narrateur
#22992
Harlon s'avançait dans l'inconnu. Les pierres se mêlaient aux chemins, les monolithes aux sentiers et les roches aux tunnels. Il y avait autant de crevasses que de bleu dans un fromage à Bantha et les murs étaient aléatoirement haut, petits, ou juste infranchissable malgré toute la bonne volonté. Il n'était pas possible de réaliser un plan des lieux, et le survol en vaisseau n'était pas envisageable en raison des conditions météo dans la basse atmosphère. A pied, c'était la seule manière.

Son DL-44 en avant, le vrai Grand-Moff s'avançait sans trop savoir dans quelle aventure il s'engageait. Les lieux semblaient abandonnés depuis des milliers d'années, et une étrange végétation pourpre et cendrée se baignait dans l'atmosphère lugubre des couloirs ardents. Depuis un point situé en hauteur, il pouvait observer les alentours. Se dressaient devant lui des étendues de kilomètres carrés de montées, de descentes, de tunnels souterrains, de ponts, de chemins, de couloirs, d'escaliers, d'endroits inaccessibles, de formes de vieux immeubles...

Il observait ce qui ressemblait plus à une ancienne cité perdue qu'à un simple labyrinthe.
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By Harlon Astellan
#23058
Harlon Astellan
Dans le labyrinthe


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Quand il faut y aller... Un homme de la trempe d'Harlon, jamais ne doit faillir à sa tâche. Mais force était d'admettre que son courage ne tenait vraiment qu'à un fil en soie d'araignée. Il tenait bon, mais son élasticité était mise à rude épreuve à chaque instant. A chaque pas qu'il faisait, Harlon n'avait qu'une envie : se retourner et partir avec un lambeau de dignité et se déclarer vaincu. Mais à chaque fois, son pied se posait devant lui et portait sur sa voute plantaire son honorable masse pour le propulser un petit mètre plus avant sur le sentier de l'inconnu.

Que se fut pour l'honneur, pour la dignité, pour le succès de la mission ou pour son auto-satisfaction, Harlon n'aurait su vraiment le dire. Certainement un peu de tout cela, dosé à divers degrés. Toujours fut-il que le résultat se présentait : il avançait. Et à mesure qu'il avançait, il se demandait comment une ville - ça ne pouvait être que ça - pouvait être passée inaperçue aussi longtemps. Personne n'avait rien cartographié depuis sa fondation ? Aucun local, genre vieil ancien du village aveugle et barbu n'avait d'histoire mystérieuse truffée de métaphores à quadruple sens autour d'un feu de camp dans un tipi en peau de bête ?

Une montée sèche se présenta devant lui, et il se félicita d'être tous les jours à sa petite salle de musculation dans son palais ou d'avoir toujours une machine à portée de mains. Ses jambes de militaire lui permirent de gravir la pente sans une goutte de transpiration pour perler sur son front. Mais à mesure que le sommet grossissait dans son oeil de jade, un frisson glacé lui traversa l'échine, et il ne put se retenir de déglutir un instant. Bref instant, mais qui resterait dans sa mémoire.

Du sommet d'un monticule de pierres pavées, il toisait un succédané de capitale antique que la technologie avait désertée, société disparue laissant un héritage invisible, posé à la face du monde, comme un défi pour l'aventurier prit au piège.

Prit au piège.

Harlon devait partir immédiatement.



Hemet Nesingwary,
QG temporaire


Une intervention ex officio exécutée manu militari sur une dux bellorum serait ad vitam aeternam vu comme un manquement grave dans le protocole militaire. Mais un code officiel de Grand Moff outrepassait de loin comme de près les considérations internes à l'Armée de Terre. La Marine portait tout le poids de l'Empire, et la générale aurait certainement assez d'ennemis et de concurrents à son poste pour ne pas être vite regrettée.

Si le Grand Moff Astellan - quand il serait de retour des ses fonctions - la jugeait coupable, bien entendu.

Une générale qui se présentait devant le remplaçant d'Harlon, en tant qu'officiel Grand Moff en exercice, menottée, décalottée mais en rien diminuée, un regard de haine froide dans ses prunelles acier alors que ses mâchoires crispées faisaient saillir ses pommettes coupantes.

« A quoi vous jouez, le Grand Moff ? On est venu me chercher dans mon poste en me disant qu'un mandat d'amener était lancé par vous ! »
« Navré de cette déconvenue. Mais votre comportement récent ainsi que l'avancement de l'enquête suggère un passif que l'Empire ne tolère pas. »
« L'avancement de... mais l'enquête n'a PAS avancée ! »
« Précisément. »

Le regard de colère divine de la générale s'atténua un instant pour laisser transparaître un éclair de confusion.

« VOtre sort sera réglé au retour de mon aide de camp. D'ici là, vous allez rester présente ici, sous très bonne garde... Ma garde. D'ailleurs les voici qui arrivent.

Des hommes trop entraînés pour nous, je le crains. Je prends également le commandement de la chaîne de commandement locale avec votre destitution précédente.

Serrez bien ses menottes, et liez-lui les pieds égalements. Surveillance constante par deux gardes, quoiqu'il en coûte. Annulation sur mon ordre direct uniquement.
»
By Narrateur
#23639
Musique d'ambiance


Des années. Les sables rugueux du désert s'étaient engouffrés dans les moindres cavités de la citadelle perdue, plongeant peu à peu un monde technologique ancestrale en une vulgaire fioritures d'excroissances sans nom ni caractères, aussi primaire qu'indigne de civilité. Des débris, en faire fit, fut aussitôt futile que de s'y astreindre. Ce n'était là qu'amoncellement de pentes, dégradation d'édifice et éboulis calculés par l'érosion du temps. Dispersés. Morcelés. Se focaliser sur eux ne signifiait que perdre des minutes nécessaires à la survie. Indissociables du décor, les débris en étaient sa contenance.

Et c'est dans ces débris qu'il s'avançait. Dans ce labyrinthe. Un Labyrinthe qui n'avait de nom que de la difficulté à s'y repérer, car là était toute l'impossible impasse. Il n'y avait ni couloir étroit, ni murs grandiloquents. On ne pouvait réellement savoir en combien d'année cela fut forgé, mais il était certain que l'on appelait ce lieu le méandre pour la simple et bonne raison que d'en atteindre le centre, on y déployait certainement de grands moyens. Et puis, Harlon comprit rapidement qu'il eut été impossible d'accéder à tout ceci depuis les airs. Nuages et brumes sableuses récurrentes, tempêtes électromagnétiques fréquentes, ressemblance des décors les uns avec les autres, tout était fait pour que l'on y accéda par le sol, que par le sol.

Des mois. Des mois que l'Empire n'avait pas eut affaire à tel mystère. Il est des choses mystiques que l'on ne saurait mettre au jour. La Force. Les mythes de l'ancien monde. Ou, pire encore pour Harlon. La Mort. Il avait ouïe dire que la Mort n'en était pas une pour certains. L'avait-il déjà vu ? En avait-il seulement rêvé ? Et pourquoi pensait-il à cela précisément ? C'est que les lieux étaient emplis de cette sensation. De mort. Ça et là, on pouvait apercevoir une ancienne porte, une ancienne tour, un ancien sous-sol. Et puis, plus loin, on repérait le couloir vers lequel il menait, puis la rue sur laquelle il débouchait. A moins que ce ne fut l'inverse. Aussi bien pouvait-il se le demander : allait-il mourir ici, lui aussi ?

Des semaines. Des semaines qu'une opération d'exploration avait été organisée autour de ces lieux et n'avait put entrer dans ne serait-ce que les premiers mètres de l'infrastructure. C'est qu'il fallait des documents pour prouver, référencer, cartographier et transmettre le tout au supérieur. Le Grand-Moff avait réussi là où tous les autres avaient échoués, en faisant abstraction des règles et des protocoles. Il s'était approprié l'exploration des lieux tel un colon, comme souhaitant marquer de son oriflamme le centre névralgique de toutes ces artères insoupçonnées et maculées d’effondrilles géologiques.

A présent, il levait le regard au ciel et cela lui sembla être la troisième fois au moins qu'il voyait l'astre solaire effleurer l'horizon avant de repartir pour le Zénith, à moins qu'il n'y eut sur ce monde une rotation particulière dont il ne fut informé. Sa vue se brouillait à mesure qu'il avançait. Des semaines, oui, cela faisait bien des semaines qu'il était enfermé en ces lieux. A moins qu'il ne délira, et que cela ne fusse qu'une poignée de jours. Une perle d'heures. Un grain de minutes ? Impossible à déterminé, avec ces conditions, cette chaleur, cette impossibilité de coordonner le moindre mouvement selon un sens cardinal, fusse-t-il calculé d'avance.

Jusqu'à cet instant.

Après des heures de marche, il accéda à une cavité le menant à un simili-sanctuaire dont la structure traduisait une probable centralisation avec le reste des édifices alentours. Une régularité dans le décor traduisait un pôle certainement important. A droite, à gauche, devant et derrière, ainsi que régulièrement de part en part, pouvaient s'apercevoir tantôt une artère principale, tantôt un accès au reste des ruines. Nul doute qu'il était au centre de tout ceci, tant l'immensité des lieux ne pouvait que transpirer le forum ou la place publique. Là, sur les rebords, des colonnes. Au bout de la place, dont l'envergure atteignait plusieurs dizaines de mètres - maintenant qu'il était non loin du centre pour s'en rendre compte - une difformité structurée.

Un schéma se répétait. Encore et encore. Des écritures, des traces d'intelligence pourrait-on dire. Une continuité ordonnée dans le chaos ambiant. Un réconfort, pour l'humain, qui se ravisa rapidement lorsqu'il fit la découverte, au milieu de tout ceci, d'une fausse rappelant l'étrange silhouette d'une tombe. Il n'était plus question d'une place de village ou de quelconque lieu de rassemblement... mais d'un tombeau. Au centre se dressait une stèle argentée, dont l'ombre imposante dominait un gouffre béant. A cet instant, l'explorateur se rappela que l'hostilité aride des lieux lui avait taillé les lèvres de sorte qu'un juron lui brisa ses tissus buccaux et - fissuré de micro-entailles à de multiples endroits autour de la bouche - sentit le goût du sang dans sa gorge.

Une gorgée d'eau, et le voilà devant la faille.

Face à lui, gisait un cadavre replié sur lui-même. la tombe était profanée, mais ce n'était pas le pire. La plus atroce des informations qu'il décela autour de lui fut que cela était un fait récent. Des traces de pas, de mouvement. Ils étaient une dizaine, peut-être plus. A en croire les aspérités du sol, un vaisseau même était posé ici quelques jours auparavant. Il était même certain que les traces de gravats indiquaient que le vaisseau avait été posé là des années durant. Des siècles. Le trou béant devant lequel il était, face au cadavre, n'était rien comparé à ce qu'il repéra, quelques souffles plus loin.

La forme d'un rocher qui avait creusé le sol, ou plutôt d'une immense sphère qui s'était enfoncée, demeurait visible à travers les décombres. Elle parlait aux chercheurs et respirait la chaleur d'une terre retournée. Nul doute qu'un élément aussi gros qu'un chasseur stellaire avait été extrait de cet endroit il y a peu. Quant à l'opinion du principal intéressé - Harlon - elle n'en demeura pas moins qu'il était plus intrigué par les ossements de l'être inconnu que par cette supposée disparition d'entité technologique. C'étaient les faits, qui l'attiraient. Et les faits, il n'était pas prêt d'en réchapper. Car lorsqu'il escalada les quelques cinquante centimètres menant au défunt, tout en se gardant de modifier la moindre disposition des os, son visage fut attiré par une trace trop précise pour qu'elle ne fusse indélicate.

Sa main se posa sur le crâne du squelette. , une écriture, disposée sur l'os frontal du défunt profané. Un mort récupéré des siècles passés pour servir de parchemin ? Il y avait là une drôle de forme d'expression. C'était post-hume, il en était certain, car l'on pouvait encore dépoussiérer le front pour en enlever les traces de gravure. Il y avait bel et bien un message, que l'Impératrice l'emporte s'il avait tord. On avait écrit sur un foutu squelette quelque chose de totalement incompréhensible.

Gravé. Dans le marbre d'un os.
Incrusté dans une carcasse antique.
Un détail précis. Taillé au laser.
C'était à son attention.

Incrusté dans l'os.
Il en était sûr...

Un message.


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« Kian velus tave kraud kash manosi dabar. »


Son regard se leva au ciel, seul élément cohérent de toute cette scène fragile de logique.


FIN DE L'EVENT
Merci à tout le monde ;)
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By Harlon Astellan
#23696
Un but, un seul, il lui traverse l'esprit, il bondit entre les quatre coins de son cerveau presque engourdi... comme absorbé par un défilement de briques et de pierre salie, il ne réfléchit plus, et il faut un temps à Harlon pour se rendre compte qu'il ne court plus dans la direction d'où il est venu en premier lieu. Il se rend compte qu'il s'est... déconnecté. Aucun autre terme n'est adéquat... déconnecté, c'est le mot. Il ralentit ma course, il m'arrête... il titube un peu. Il pose une main sur un mur qui est se tient là, salvateur, et prend sa tête dans sa main. Il se laisse aller, pose l'épaule contre la pierre, se laisse glisser... bientôt il est à terre, les jambes repliées contre lui. En position foetale, rassurante, il ferme les yeux, et se laisse aller à un moment de pure solitude existentielle. Il est là.

Il est seul. Il va mourir ici.

Puis, comme un murmurre, une caresse du vent lui soulève une mèche de cheveux. Il ouvre un oeil, se touche le visage... se souvient de la disparition de sa barbe, se demande qui il est un instant. Et il le voit... un accès qu'il n'y avait pas quand il s'est arrêté là. Où était-il présent depuis le début, mais était-il trop sonné pour le savoir ?

Il se relève. La luminosité a fortement baissé. Il passe le chemin, continue un moment à suivre la route, selon son instinct. Puis une montée, brusque. Sa tête continue de tourner, alors il s'arrête, se gifle une fois, deux fois, et constate. Un lieu mortuaire. Tout ici, respire le passage de la vie à la mort... un lieu a la géométrie ostentatoire, et devant... une stèle, immense, avec un reflet d'argent terni par le temps... à son pied... non, est-ce une tombe ? Une fosse commune ? Ses lèvres le piquent, il n'a pas d'eau... il ramasse un caillou et le suce un instant. La déshydration, certainement. Elle cause des malaises et des hallucinations. Sentant au bout d'un temps la salive arriver, il s'humidife les lèvres coupées par le vent d'un désert irréel.

Il s'approche... l'air soudain devient glacial. Il se penche. Un cadavre. Au milieu de fouilles récentes. L'ombre de pas de taille humaine, des empreintes de bottes cerclées de sable refoulé qui piétinent, stagnent et s'impatientent... le cadavre... un squelette... aucun morceau de chair collé. Ancien. Mais même si harlon avait tué lui-même, il ne savait expliquer... ce malaise soudain qui lui tenaillait les chairs. Le ventre noué, il se met à genoux... il ne sait pourquoi, il doit toucher... il doit s'emparer de quelque chose... mais quoi ? Pour quoi ? Pour qui ? C'est comme si son esprit, si brillant, si cultivé, l'avait abandonné, et attendait ailleurs, le temps que son corps fasse son office. Il tend une main désespérée... et il voit. Il écarquille les yeux un instant...

Un message ? Sur un os ? Il prend le fémur, le tire, il vient tout seul... Une langue qu'il ne connait pas.

Mais en lisant cet enchaînement de mots qu'il ne saisit pas, il comprend quelque chose néanmoins.

Quelque chose de terrible arrivera bientôt. Et Harlon en est le seul témoin.



12 heures après


Harlon fut retrouvé après 10 heures de recherches dans le labyrinthe. Une cartographie approximative fut dressée par les escouades ayant parcourut le lieu à sa recherche. Il fut retrouvé inconscient, encore en position foetale, serrant contre lui, de façon inquiétante, un os humain. Il fut ramené au Palais local et fut soigné. A son réveil, son aide de camp lui annonça avoir attendu avant de prendre toute décision. Harlon se révéla comme le vrai Grand Moff, ce que l'homme du BSI silencieux confirma.

La générale fut dégradée temporairement et serait emmenée sur Serenno pour un interrogatoire sévère.

Le labyrinthe de Lok subit une cartographie extrême pour les semaines à suivre. Des primes substantielles furent accordées aux cartographes civils désireux de s'y prendre à la place de l'Armée.

L'os subit un scan 3D de très haute qualité, et le scan fut envoyé à toutes les universités de la Galaxie, même du sud, à tous les experts en langue, actuelles ou anciennes, pour examen. On compara aussi les occurences de vocabulaire dans les archives impériales.

L'os originel se vit construire un piédestal, et fut placé sur le bureau d'Harlon à partir de cet instant.

Il fit taire toute mention des conditions de sa trouvaille dans le labyrinthe après coup.

Maintenant, il devait se préparer au pire... Tous devaient se préparer...
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