L'Astre Tyran

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Dathomir est une planète relativement hostile en raison de la présence de certaines espèces animales particulièrement dangereuses dont les terribles Rancors. Les Sorcières de Dathomir, femmes sensibles à la Force, se trouvent être les seules habitantes connues.
Gouvernement : Empire De Jure - Neutre De Facto
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By Lucrezia
#26141
    “Planète Dathomir en vue ! J’amorce la manœuvre d’entrée en orbite.
    - Fais-nous ça en douceur, pour une fois.”

    Le droïde laissa échapper un bruit métallique, signe qu’il n’appréciait pas la remarque, mais la dathomirienne n’en avait cure. Elle s’enfonça un peu plus profondément dans le fauteuil et se laissa aller à ses pensées, toute une nuance d’émotions la traversait alors qu’elle observait la planète rouge et qu’elle anticipait son retour. Nostalgie, peur, bonheur, toutes ces facettes se liait, gonflant son coeur presque douloureusement.

    Bien qu’elle faisait des passages réguliers par sa planète natale, sa dernière visite datait d’au moins un an, elle se posait beaucoup de questions sur les changements qu’avait pu subir sa planète et son clan depuis, quoiqu’elle se doutât que la planète n’avait pas tellement changée, les Sorcières de Dathomir protégeant férocement leur foyer de toute influence extérieure.

    Son retour faisait suite à ses déboires sur Nar Shaddaa, son utilisation des Esprits l’avait conduite à se blesser et avait risquée sa propre vie, elle avait été agressée par deux voleurs et avait bien faillit en mourir. Elle était alors sur la piste de d’un trandoshan recherché par la Nouvelle République, un esclavagiste et elle avait réussi à récolter une potentielle information, mais elle avait aussi dû faire face à la limite de son enseignement et de sa maîtrise des Esprits.

    Ce n’était que partie remise, tout cela se réglerait, tôt ou tard. Elle ne laisserait personne voler sa prime, voler l’honneur de cette chasse qui lui revenait. Mais elle était lucide : elle savait qu’en l’état elle n’était pas de taille à lutter, ayant été maîtrisé par deux anonymes au milieu d’une impasse sombre. Elle se morigénait constamment de cette erreur, elle savait pertinemment que si elle devait en parler à Silri, celle-ci partagerait son avis sur la question : c’était son erreur, son manque de prévoyance qui avait conduit à cette situation, son utilisation des Esprits avait été risquée, inconsidérée, elle aurait méritée de mourir ce soir là.

    C’était le pourquoi de son retour sur sa planète natale, elle se sentait l’obligation de faire amende honorable, de rattraper ses erreurs et cela passerait par un séjour parmi les siennes.

    Alors qu’ils approchaient, elle sentit instinctivement son lien avec les Esprits et la Nature se resserrer, elle sentit l’omniprésence de la Déesse Ailée et du Dieu Vorace en ces lieux, elle sentait les flux de vie qui se connectaient et s’interrompaient sans se stopper. C’était ici qu’elle se sentait chez elle, dans ce genre d’environnement, les planètes comme Coruscant ou Nar Shaddaa étaient par trop coupés de la Nature, du lien avec les Esprits et elle sentait toujours une gêne à les convoquer pour en faire us en ces lieux. Ici, tout était plus facile, plus simple, elle se savait faire partie d’un tout.

    “On est arrivés.”

    Les rêveries de Lucrezia lui avait fait rater l'atterrissage, elle quitta rapidement la cabine, laissant le vaisseau au bons soins du droïde, puis s’équipa et posa le pied sur sa planète.
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By Lucrezia
#26146
    “Tu sembles en proie aux doutes.”

    A peine avait-elle posé le pied sur le sol de Dathomir que Silri l’attendait, lui offrant l’une de ses nombreuses paroles empreintes de vérités, comme si sa connexion avec le monde des Esprits était si puissante qu’elle pouvait deviner tout ce que les choses liés à ce monde cachaient. Lucrezia, bien que toujours surprise par ce genre d’actes qu’elle pouvait accomplir sans sourciller, ne se laissa pas démonter et offrit un sourire à celle qui l’avait élevée, celle qui avait été sa mère par procuration depuis la mort de sa génitrice.

    “J’ai toujours été une fille dissipée, mère.”

    Cette réponse ne sembla pas satisfaire Silri qui n’appréciait que très modérément les entrechats rhétoriques. Elle jeta un regard inquisiteur à sa fille adoptive, la jaugeant de haut en bas, comme pour l’inviter à plus de modestie :

    “Tu sembles en bien piètre état. Peut-être devrais-tu être plus à l’écoute des Esprits, de peur que cela te soit fatale.”

    Il était évident qu’elle savait, le lien qui semblait unir Lucrezia à Silri était puissant et renforcé par les Esprits, quelque chose qui semblait parfois dépasser les frontières de ce plan et de cet univers. Lucrezia était un brin perplexe, ne sachant si elle devait lui exposer les faits ou non. Ses réflexions furent bien vite balayés par Silri :

    “Il n’y a pas lieu d’en dire quoi que ce soit. Tu dois apprendre de tes erreurs.”

    Silri se détourna, indiquant implicitement qu’elle attendait que sa fille la suive, ce que Lucrezia s’empressa de faire, elles empruntèrent alors un chemin cahoteux qui semblait se diriger vers la jungle, déjà la touffeur de celle-ci se ressentait sur la peau de la mercenaire qui commençait à suer, comme si son organisme n’était plus habitué à ces lieux si familiers.

    “Je sais le chemin que tu veux emprunter et je viens t’y guider, mais ce que tu recherches ne pourra être obtenu pour le moment, il te faudra d’abord passer une épreuve. Après quoi les Esprits jugeront le bien-fondé de ta demande et éventuellement te récompenseront.”

    La Chasseresse grimaça, elle aurait volontiers espérée quelque chose de plus simple, pas que les Esprits la soumette une nouvelle fois à quelques épreuves qui la mettrait en danger et récompenserait ses objectifs si la portée de ses actes avaient été à la hauteur de leurs espérances. Les Esprits avaient cette fâcheuse tendance à être capricieux. Silri s’arrêta nette et se retourna vers elle :

    “Tu te comportes parfois en enfant gâtée. Ne crois pas ta supériorité acquise, elle doit être un travail de tout les instants. Le Rancor se jette sur sa proie parce qu’il en a les capacités. Des capacités qui ne sont pas qu’innées. Le muscle fonctionne de manière constante, permettant son utilisation régulière en de bonnes conditions.”

    Bien que son ton fût sec, elle perçut pour la première ce qu’elle interpréta comme de l’inquiétude dans les yeux de Silri. La mère et sa fille reprirent la route, méditant sur cette entrevue.
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By Lucrezia
#26267
    Cela faisait une bonne heure qu’elles marchaient toutes deux, des tonnes de questions se pressaient dans l’esprit de Lucrezia, les principales ayant pour trait cette épreuve, elle ne voyait pas bien en quoi elle pourrait l’aider à atteindre son objectif. Les Esprits étaient muets, ne la laissant pas même espérer obtenir un avant-goût de ce qu’elle pourrait affronter. La jungle se resserrait autour d’elles, signe qu’elles s’enfonçaient de plus en plus dans celle-ci. La caresse des feuilles et autres lianes sur sa peau ravivait en elle des souvenirs de son enfance, elle en sentit ses poils se hérisser. Elle se souvenait la première fois qu’elle avait dû s’aventurer seule dans ce lieu emplit de sauvagerie, elle revoyait les images de sa première rencontre avec des rancors, de combien elle avait sut faire partie d’un tout au moment elle caressait la gueule de l’une de ces majestueuses créatures, que ne donnerait-elle pas pour à nouveau chevaucher l’un d’eux, sentir le vent dans ses cheveux…

    “Te voilà arrivée, ma fille.”

    Une familiarité qui semblait bien déplacée dans ce cas de figure, Lucrezia détailla la scène qui s’offrait à elle, rien ne sautait aux yeux de prime abord mais à y regarder de plus près parmi les feuilles et les branchages on pouvait distinguer un puit de ténèbres, comme une ouverture vers l’âme de quelques esprits tourmentés. Silri se tourna vers elle, plantant son regard dans celui de Lucrezia, une note de doute semblait percer parfois tandis qu’elle énonçait ce qui s’annonçait comme l’épreuve que la chasseresse devrait affronter :

    “C’est dans cette caverne que tu trouveras la réponse à nombre de tes questions. Tu devras te dépasser, c’est une nécessité. Si tu réussis cette épreuve, alors peut-être les Esprits consentiront à t’offrir la réponse.”

    Son regard se ferma et elle tourna la tête en direction de la caverne. Tout avait été dit. Lucrezia s’avança, écartant de son passage la flore qui pouvait la gêner et pénétra dans l’entrée de la caverne. Il y faisait noir et elle ne savait comment elle pourrait s’y repérer. Elle lança un dernier regard à l’extérieur, espérant y apercevoir Silri mais celle-ci avait disparue. Elle était seule dans les ténèbres et elle se sentait frissonner, comme pénétrée par la fraîcheur des lieux.

    Elle s’éloigna de quelques pas de l’ouverture qui lui avait permis d’entrer et il lui semblait que cette ouverture avait disparu, quelque chose se passait ici-bas, quelque chose qui l’inquiétait. Il n’y avait qu’un moyen de se repérer dans ces lieux, elle le connaissait mais avait peur d’en faire us, la dernière fois cela avait failli lui coûter la vie. Pourtant elle n’avait pas le choix, elle puisa dans les Esprits et redirigea le flux de leur volonté vers ses oreilles, les Esprits amplifièrent alors son ouïe mais développèrent une autre capacité : tout comme le Chiroptix elle était capable de se diriger grâce à l’écholocation. Passé la première sensation désagréable, son corps s’adapta très vite à cette nouvelle ressource.

    La grotte semblait s’enfoncer dans un tourbillon, plus elle progressait, plus le froid la pénétrait malgré ses vêtements, très vite elle comprit que cet air glacial n’était pas seulement dû à la profondeur et que quelque chose d’autre ici semblait être à l’oeuvre. Quelque chose de sombre et de puissant.

    Sa descente prit fin, la confrontant à un embranchement.

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By Lucrezia
#26285
    Ambiance

    Ce choix n’en était pas un. Il lui fallut seulement quelques minutes pour que sa perception augmentée par le pouvoir des Esprits lui permette de comprendre que le passage de gauche avait été bloqué par un effondrement. Quelque chose de terrible avait dû se passer, parce que le tunnel ne lui avait pas semblé en proie aux éboulis jusqu’alors. Elle s’avança donc vers le chemin de droite qui semblait s’enfoncer plus encore vers cette sensation de froid et ténèbres. Parfois elle avait l’impression que par moment les Esprits l’abandonnait, puis revenait, par intermittence.

    “Que me réservez-vous là, Déesse Ailée ?”

    La question était rhétorique par essence, il lui semblait incongru que la Déesse Ailée lui apparaisse pour lui révéler son destin, mais sa perception aiguisée lui permit d’observer le cadavre d’une petite créature en décomposition non loin d’elle. Alors qu’elle continuait à progresser, elle sentait des pulsations lointaines comme animer la caverne, ce n’était pas un son, mais bien quelque chose qui semblait émaner de l’endroit où elle se rendait, se diffusant dans la caverne, elle le sentait dans sa chair, ses poils se hérissait alors qu’elle tentait de saisir dans toute sa complexité ce vers quoi les Esprits la menait.

    Elle avait peur, c’était un fait, elle sentait les battements de son coeur s’affoler petit à petit. Le tunnel qu’elle avait emprunté continuait à s’étendre et cela faisait bien une bonne demie-heure qu’elle marchait. Alors qu’elle progressait, elle fût saisie par des visions que les Esprits lui communiquait parfois : elle voyait un rancor monstrueux et défiguré par quelques procédés contre-nature, une crinière blanche de cheveux s'agitant dans le vide, un torrent de puissance comme seuls les Esprits pouvaient en offrir, elle sentait la mort à chaque instant et toutes ces images semblaient émaner du néant et y finir sa course.

    C’était une sensation étrange et elle ne faisait que se renforcer maintenant qu’elle arrivait au bout du chemin. Il faisait tout aussi sombre que dans le reste de cette grotte et il était heureux qu’elle ait trouvé un moyen de s’orienter en ces lieux. Il ne semblait pas y avoir d’issues, elle était confronté à un cul de sac, elle se trouvait dans ce qui constituait une grotte plutôt large, haute de plafond et peuplée de stalactites et de stalagmites, elle tenta de faire un pas et perçut le craquement caractéristique d’un petit os qui se brisait sous son poids. Après un temps ce qu’elle aperçut la terrifia, l’endroit était jonchés d’ossements et parfois de cadavres en putréfactions, mais autre chose bougea dans les ténèbres, une forme énorme qui semblait un peu dansante dans ses mouvements malgré la taille qu’elle percevait. Cette forme semblait désarticulée et son corps se pencha légèrement de côté, elle sentait un regard emplie de ténèbres la fixer sans ciller, une voix sifflante s’éleva alors, la glaçant jusqu’aux os :

    “Le voilà. Le présent que j’attendais depuis tant de temps. Silri ne faillit jamais à sa tâche quand il s’agit de m’envoyer des cadeaux et ce, malgré que le Maître soit mort. J’ai si faim… Mais je ne peux pas te manger, ça non ! J’ai besoin de toi pour faire revenir le Maître ! Il va falloir simplement que tu fasses quelque chose pour moi…”

    A ces mots une lumière se fit, accompagnée du son caractéristique d’un sabre qui s’allumait, la lame était orange mais aussi étrange que cela puisse paraître on voyait parfois des pans entiers fluctuer passant du orange au rouge, comme si quelque chose d’étrange était à l’oeuvre, quelque chose qui pouvait altérer la structure même d’un sabre laser.

    Son esprit était un gros blanc, elle se retrouvait complètement dépossédée de ses moyens, ne sachant plus réfléchir et encore moins réagir. La lame s’avançait pourtant dans sa direction, lentement, accompagnée du son des os qui craquent. Que pouvait-elle faire ?
    Quelle était l’intention des Esprits en la menant en ce lieu ? Pourquoi Silri l’avait conduite là ? Devait-elle être sacrifiée ?

    Un premier coup de taille tenta de la trancher en deux.
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By Lucrezia
#26293
    Elle avait réussi à se retirer à temps, mais si elle était restée il était plus que probable qu’elle aurait été déchiquetée en deux. Elle s’était plaquée contre un mur, profitant d’une anfractuosité qu’elle avait atteinte grâce à l’aide des Esprits. Elle n’avait pas été repérée à ce qu’il lui semblait, elle percevait la créature qui faisait de nombreux mouvements nerveux, se retournant ici et là, probablement à sa recherche. Sa voix sifflante rompit de nouveau le silence qui régnait ici-bas, accompagnée par la percussion des os lorsque la créature se déplacait :

    “Reviens… REVIENS ! J’AI BESOIN DE TOI ! TU DOIS FAIRE REVIVRE MON MAÎTRE ! JE NE VEUX PAS TE MANGER !”

    Puis elle l’entendit gémir :

    “J’ai tellement faim…”

    Elle tentait de contrôler sa respiration, afin de ne pas trahir, dans le même temps elle continuait à suivre la créature qui se déplaçait à travers la caverne, hurlant sa rage, continuant à la chercher :

    “TU N’AS PAS LE DROIT ! SILRI T’AS OFFERTE A MOI !”

    L’écho de ses paroles retentissait dans la caverne, menace omniprésente qui semblait annonciatrice de la puissance de la créature. La créature s’accroupit et Lucrezia sentit les puits de ténèbres des deux yeux se poser sur elle.

    “Je te vois…”

    Il n’y avait pas de doute, la créature la voyait, Lucrezia quitta son perchoir pour en trouver un autre tandis que la créature s’élançait dans la direction de l’endroit où elle se trouvait. La situation ne pourrait pas s’éterniser de cette manière, mais l’arme que brandissait la créature ne souffrait aucune comparaison avec l’armement dont était pourvue la Soeur de la Nuit. Frontalement, elle ne pourrait rien faire. Il fallait réfléchir à un moyen de détourner son attention et essayer de s’enfuir. Mais était-ce là le sens de cette épreuve ? Est-ce bien ce que Silri et les Esprits attendaient d’elle ?

    *Au diable les Esprits et au diable Silri, ma survie avant tout !*

    Elle plongea sa volonté dans le flux des Esprits qui s’agitaient tout autour d’elle, elle sentait bien les perturbations que ces derniers pouvaient subir, la créature troublait le flux normal des Esprits, elle se focalisa sur l’un des crânes qui se trouvait près de la créature tandis qu’elle sortait son arc d’énergie. Elle aurait une fenêtre de tir très courte, mais elle pouvait le faire. Quand à savoir quel serait le résultat de tout cela, rien n’était moins prévisible. Elle pouvait très bien y rester maintenant qu’elle y pensait, mais il lui fallait agir et c’était la seule idée qu’elle avait.

    Le crâne bougea, le bruit de l’os résonnant dans toute la grotte, la créature se retourna vers le bruit et Lucrezia activa l’arc, prête à décocher.

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By Lucrezia
#26306
    La fenêtre de tir était des plus courtes, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas rater son tir, il en allait de sa vie. La flèche de plasma apparut alors qu’elle tendit la corde de l’arc, prête à décocher. Le temps semblait se ralentir alors qu’elle chutait de son perchoir, il elle visualisa la cible, choisit de se baser sur l’idée qu’un tir à la tête la débarrasserait très certainement de la créature et décocha sa flèche.

    La première sensation qui la saisit fût celle de la douleur, tandis qu’elle s’effondrait sur le tas d’os elle sentait ces divers éléments agresser sa peau et provoquer la douleur à mille endroits à la fois. Sa chute avait produit un bruit qui résonnait encore dans la grotte et semblait comme l’emprisonner. Elle avait cessé tout mouvement, attendant une réaction qui ne semblait pas venir. La créature semblait s’être effondrée, elle aussi et la Soeur de la Nuit percevait de la fumée de la brûlure que sa flèche avait causée. Sa visée avait été déstabilisée par sa nouvelle forme de perception et il semblait qu’elle avait seulement touché l’épaule de la créature, mais pourtant tout était redevenu calme.

    Son coeur battait de nouveau avec force et vitesse, conséquence de l’appréhension qui s’inscrivait de plus en plus comme une constante au fur et à mesure de cette rencontre.
    Et puis elle entendit de nouveau cette voix sifflante, suppliante, empreinte de rage et de souffrance :

    “J’AI FAIM ! JE VEUX MON MAÎTRE !”

    Elle déglutit avec difficulté, le temps n’était plus au combat, elle le savait. Si cette créature s’approchait Lucrezia y perdrait la vie, elle n’était pas assez puissante pour, il fallait absolument fuir. Elle inspira puis expira, ses doigts s'agrippèrent à la terre qui jonchait le sol, lui donnant un lien nécessaire pour faire partie du Tout. Ses muscles se tendirent, anticipant les mouvements qui allaient suivre, cela allait être affaire de secondes, tout au plus, si elle ne s’en sortait pas, nul doute que la créature aspirerait son âme pour ressusciter son maître.

    Elle expira de nouveau. Puis se redressa pour s’élancer en direction de l’entrée de la grotte, elle entendit un cri inhumain s’échapper de la position de la créature et elle perçut un mouvement derrière elle grâce au bruit des os bousculés. La créature se rapprochait, inéluctablement et il lui semblait impossible de parvenir à la sortie sans se faire rattraper. Il n’y avait pas de place pour la concentration, seulement la réaction, elle convoqua les Esprits dont elle sentit affluer le pouvoir autour de sa main droite, puis se retourna vivement libérant toute la puissance accumulée autour de la paume de sa main, à travers les ondes elle sentit que ce qu’elle avait tentée avait été couronné de succès, elle entendit le bruit sourd que produisit l'atterrissage de la créature contre une stalagmite. Le bruit se répercuta à travers l’ensemble de la caverne et des boyaux la composant, son acte provoquerait très certainement l’effondrement de la caverne.

    Elle se remit à courir. Elle avait réussi à écarter la créature mais maintenant elle devait vaincre un ennemi bien plus puissant : la Nature elle-même. Autour d’elle tout s’effondrait et alors qu’elle cavalait dans le boyau qu’elle avait emprunté auparavant pour rencontrer la créature, elle sentait des pierres lui tomber dessus ou se mettre en travers de sa route comme pour l’empêcher de se sortir vivant de ce lieu. Elle en voyait le bout, presque totalement bloquée par l’éboulis mais elle parvint à sauter de justesse avant que le passage soit clos à jamais.

    La terre s’était calmée et c’est une Lucrezia sale et désorientée qui parvint à s’extirper de la grotte, tombant nez à nez avec Silri qui la dévisageait avec un regard empli de sévérité :

    “Tu as réussi à survivre.”

    Il y avait de l’étonnement et du soulagement dans sa voix, une multitude de questions tourbillonnaient dans la tête de Lucrezia, mais la fatigue semblait l’emporter et la condamner au silence pour le moment. Silri exigea qu’elle se relève d’un signe de la main et se retourna en direction de ce qui semblait être le village.

    “Tu as mérité le droit de revenir dans le village.”

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By Lucrezia
#26313
    Le retour vers le village avait été ponctué de silences lourds et de questions muettes. Lucrezia était partagée entre l’amour qu’elle avait toujours portée à sa mère et la haine qu’elle ressentait contre elle pour l’avoir duper et contre elle-même pour s’être laissée dupée.

    Mais ces sentiments furent bien vite oubliés, couvert par la fatigue et l’arrivée au village. Son coeur s’emplit de joie à la vue de ses soeurs qui s’affairaient chacune dans leurs coins. C’était là un havre de paix inviolé dans lequel l’utilitarisme était le seul mot d’ordre. Ici, on voyait une Soeur préparer le repas qui serait servi ce soir, là on entendait le son du métal contre le métal signe que la forge était en activité et on entendait les cris acharnées de quelques Soeurs qui s’entraînaient. Plusieurs petites se précipitèrent vers Lucrezia, l’aggripant, lui faisant remarquer à quel point elle était sale et paraissait dans un sale, lui demandant si elle pouvait jouer avec elles, demandes très diverses qui eûrent pour effet de voir un sourire s’épanouir sur le visage de la jeune femme.

    Mais Silri les éparpilla d’un geste de la main, prétextant que Lucrezia avait encore fort à faire et qu’il n’était pas temps pour elle de s’amuser.

    “Suis-moi !”

    Le ton ne souffrait aucune contestation, aussi Lucrezia la suivit, malgré que l’envie de la plaquer au sol pour la frapper à mort était très tentante. Il y avait trop de questions dans ce qu’il venait de se passer et pas assez de réponses. C’est vers la forge que Silri la conduisit, deux forgeronnes étaient occupés à fabriquer quelques lames, Silri s’adressa à elles d’un ton sec :

    “Laissez-nous !”

    Et les deux forgeronnes quittèrent les lieux sans protester, Silri s’étant rapidement imposée comme un membre influent des Soeurs pendant toutes ces années. Une fois seules, elle l’invita à s’assoir sur la terre battue, non loin d’un creuset :

    “Je sais que tu dois m’en vouloir pour ce que tu as dû affronter. Tu penses avoir été une sorte de tribut offerte en sacrifice à je ne sais quelle créature, n’est-ce pas ? La vérité est bien plus complexe : j’avais besoin que quelqu’un aille voir si la créature qui hantait ces lieux était toujours bien présente. Elle représente un lien ambigüe avec la part sombre de ce qui compose la Nature, une incarnation dégénérée du Dieu Vorace. Je devais savoir si il était encore là, car il est une menace et une bénédiction à la fois. Les Esprits me disent que le moment venu, il sera là pour défendre les Soeurs et Dathomir de toute menace extérieure. Que peux-tu m’en dire ?
    - Qu’il a dit à plusieurs reprises qu’il ne voulait pas me manger mais ressusciter son maître.”

    Elle frissonna à la pensée de ce qu’elle avait dû affronter dans la grotte.

    “Je l’ai touché avec l’une de mes flèches. Il a tenté de me poursuivre mais les Esprits m’ont portés assistance, j’ai pu le projeter contre quelque chose et le passage vers son repaire s’est éboulé. Il y a peu de chances qu’il puisse sortir maintenant.”

    Silri parut songeuse pendant quelque instants, mais répondit, empreinte de certitudes :

    “Il trouvera un moyen de quitter les lieux, aussi sûr que le rancor chasse sa proie.”

    Elle reporta son attention vers le creuset et semblait vouloir passer à autre chose. Lucrezia suivit son regard, quelque chose d’important devrait se passer là, elle le sentait. Finalement après un long silence, Silri prit la parole :

    “Tu as mérité une récompense pour tes actes et il m'apparaît que ta formation nécessite un passage à la vitesse supérieure afin de ne pas te laisser dépourvue de moyens pour affronter les épreuves qui s’offriront à toi par la suite. Nous, Soeurs de la Nuit, avons toujours été les servantes de la Déesse Ailée et du Dieu Vorace, toujours soumise à leurs volontés mais également les bénéficiaires de leurs présents en ce monde. Il est temps pour toi d’en arborer des symboles. Dans ce creuset se trouve les éléments qui te permettront de former deux synthétiques, ces cristaux sont bien souvent l’apanage des Sith, mais il nous arrive d’en utiliser, il nous est nous-même difficile d’obtenir des cristaux naturels. Le temps est venu pour toi de fabriquer des armes à la hauteur de ta stature afin de contrer la menace potentielle que peuvent représenter Jedi, Sith, ou tout autre sensitifs. Ce procédé va nécessiter de toi que tu sois active pour 24h afin que par ta méditation tu parviennes à maintenir l’équilibre nécessaire à la formation de ces cristaux. Te sens-tu prête à cela ?”

    Elle aurait voulu répondre non, que la fatigue ne lui permettrait pas d’accomplir tout cela et qu’elle risquait de faillir à sa tâche, mais elle avait conscience de la chance que lui offrait Silri à cette occasion, une chance qui risquait de ne pas se représenter. Elle acquiesça alors, acceptant d’accomplir cette tâche.

    “Tu ne seras pas dérangée, je veillerais à ce que les autres te laisse tranquille. Fie-toi aux Esprits et évite la distraction qui pourrait se présenter à toi. Tu dois parvenir à ton objectif. Je sais que tu peux y arriver.”

    Et elle laissa Lucrezia seule à sa tâche.
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By Lucrezia
#26322
    Ambiance

    Assise en tailleur, Lucrezia se plongea dans une transe méditative.

    Cet exercice de précision lui permettrait de se recentrer sur elle et son rapport aux Esprits. Elle se focalisa tout d’abord sur le creuset dont la chaleur était constante et permettait la bonne mise en place des éléments. Elle sentait l’harmonie qui se dessinait au milieu du chaos, la création qui précédait l’Entropie, cette existence qui précédait à l’essence.

    La Déesse Ailée se tenait à ses côtés, l’enveloppant de ses ailes et la préservant du voyage qui s’annonçait. Autour d’elle un nuage verdâtre s’échappait du sol de manière sporadique, déversant une fumée onirique dont s’échappait parfois quelques mains qui cherchaient visiblement à s’évader. Au loin, on entendait les oiseaux chanter, mais pas longtemps car petit à petit le silence se fit, Lucrezia tourna son regard vers le soleil, espérant le voir levé mais ses yeux se liquéfièrent instantanément et bientôt elle fût happé par l’astre et se fondit en lui, ne faisant plus qu’un avec.

    Un dragon-krayt l’observait en s’amusant, l’entourant entre ses anneaux, prêt à fondre sur elle au moment où celle-ci bougerait, alors elle restait immobile, il continuait sa constriction, se resserant de plus en plus sur elle, bientôt elle ne pourrait plus se mouvoir, alors il présenta sa gueule grande ouverte et l’avala.

    Elle voyait deux ombres s’enlacer, mais ce n’était finalement que deux serpents qui se placèrent en position de combat, agitant leurs queues, comme préparant un combat, la même couleur les deux arboraient et le même venin rouge sang s’échappait de leurs gueules. Frères ils étaient mais pourtant l’un s’effondra, usé par la bataille, ses victoires avaient été légendaires, mais la colère éternelle qui l’animait l’avait mené aux portes de la mort, vers la fin violente qu’il s’était lui même aménagée.

    Le casque blanc était au sol, elle s’en saisit, plantant ses yeux dans les orbites noirs et inexpressif du casque. Elle le lança au loin, espérant que toutes ses forces parviendrait à l’éloigner mais finalement il disparut et quand elle tourna sa tête vers la flaque d’eau, c’était elle qui portait le casque. Alors elle s’agenouilla à terre, levant les bras vers le ciel, implorant le rayon vert de ne pas l’emporter. Puis tout disparut et elle avec.

    La créature avait un masque, un masque de bois, autour de lui il créait les ténèbres en aspirant la lumière, il brandissait un sabre orange qui se diluait parfois, donnant des teintes rougeâtres sur des pans de la lame, elle le tua, et de ses ténèbres s’échappait une partie de la lumière, mais ses ténèbres restèrent omniprésentes. Sa mort avait provoqué la création de la galaxie où lumière et ténèbres s’affrontaient en permanence. Percée de mille parts, elle s’agitait en soubresauts ridicules.

    Lorsqu’elle se réveilla, elle n’auraît sût dire combien de temps s’était écoulée, elle s’était visiblement endormie sur le sol, mais elle se rappelait encore ses différents rêves, comme des souvenirs intimes inscrits profondéments dans sa mémoire. Elle se redressa, mais son corps semblait porter encore les marques profondes de la fatigue. Elle jeta un oeil au creuset qui semblait avoir été arrêté depuis un bon moment, la chaleur s’en étant échappé depuis longtemps. Au fond résidait deux cristaux d’un rouge sombre. Elle les prit dans sa main.

    Il était temps de passer à la conception de ses armes. Elle se remit en tailleur, ayant rassemblés les différents éléments nécessaire à cela. Les poignées avaient déjà été sélectionnés : il s’agissait d’éléments sculptés en bois venant d’un arbre nommé le kapokier, un bois léger qu’elle avait taillé sur une grosse épaisseur afin de marquer le poids de l’élément lorsqu’elle devrait le brandir. Elle y avait taillé finement quelques détails, la poignée semblant arborer quelques épines d’une fleur sauvage. Les éléments internes à l’appareil ne différait pas d’un sabre ordinaire si l’on exceptait qu’elle avait modifié la fréquence de l’émetteur laser par le biais de différentes dérivations. Le résultat étant que la lame qui en sortirait serait plus longue et plus lâche également, imitant la lanière d’un fouet. Si dans la tradition Soeur de la Nuit l’émetteur laser d’un fouet laser était accompagnée d’une lanière faite d’une manière conductrice, Lucrezia lui avait préféré cette astuce par simple souci de discrétion, elle estimait en effet plus simple de dissimuler ces objets, une tâche qui aurait été plus ardue si elle avait gardé le principe de la lanière.



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