L'Astre Tyran

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Dathomir est une planète relativement hostile en raison de la présence de certaines espèces animales particulièrement dangereuses dont les terribles Rancors. Les Sorcières de Dathomir, femmes sensibles à la Force, se trouvent être les seules habitantes connues.
Gouvernement : Empire De Jure - Neutre De Facto
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By Harlon Astellan
#36305
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Bastion,
Plate-forme 4X-GKD8


« Il est encore temps de renoncer à cette mission, Kanos. » Kanos ? Kanos, un nom qui persistait encore sur cette plate-forme. On déchargeait son barda depuis une seule demi-palette anti-grav, et des techniciens terminaient de préparer son vaisseau. Un vaisseau qui paraissait grotesque, ici. Hors de propos.

L'armure rouge, lustrée, était empaquetée dans un beau linge en lin beige, derrière son siège. Des provisions, des pièces de rechange. Sa lame double restait avec lui. Et son blaster était devenu un Merr-Sonn de sport, le genre porté par les Chasseurs de Primes.

Chasseur de Primes. Ainsi était-il devenu. « Je suis Kenix Kil. » Astellan ne broncha pas. « Renoncez, il est encore temps. J'enverrai quelqu'un d'autre. Ou même personne. » Kanos ne répondit rien. On lui amena le reste de ses affaires. Un droïde astromécano, unité R6, matricule H7. Un modèle cher, un vrai cadeau de l'Empire. Il savait qu'il en aurait besoin pour son véhicule, confisqué depuis des années, entretenu à peu de frais pour une bonne occasion. Un X-Wing, dernier modèle, saisi lors d'une patrouille de la Bordure contre des pirates. « Ne vous sentez pas obligé d'y aller. » Kanos - Kenix - se sentit alors de répondre. « Vous prenez une mauvaise décision. C'est néanmoins la vôtre. J'obéis aux ordres de l'Empereur. - Pourquoi, une mauvaise décision ? » Kanos soupira. « Je sais pourquoi vous le faites. Vous désirez être lui. A tout point de vue. Mais je vous l'ai déjà dit. Vous n'êtes pas lui. Et vous n'avez pas à l'être. La Force ne vous apportera rien. Mais venir voir vos hommes la veille de leur départ pour leur donner le choix de renoncer à vos ordres, c'est une façon de passer pour plus faible que vous ne l'êtes. » Il continuait de charger ses affaires. Un DLT-9, des munitions, des crédits en petites plaquettes. Il avait prit des crédits impériaux. Il les ferait changer dans un astroport neutre plus tard. Un chasseur de primes travaillait un peu partout... Rien n'interdisait à un d'eux que ne travailler que dans l'Empire, avant de soudainement travailler dans les secteurs républicains. « Vador et Palpatine ont payé le prix de leur manque d'écoute et de considération. Trop en avoir, ou feindre d'en avoir, vous mènera à une mort certaine. Des mains de vos Moffs. Méfiez-vous. Vos ennemis ne sont là où vous aimeriez qu'ils soient. » Harlon siffla. « Bonne chance, Kenix Kil. Revenez avec des résultats. »

L'Empereur tourna les talons. Kanos en fut soulagé. L'Empereur se comportait un peu mieux comme un Empereur ainsi. Et surtout, il le laissait tranquille. Jax allait prendre sa place comme second et comme Garde du Corps. C'était rassurant, Jax était un homme droit et compétent pour la fonction. Peut-être trop arrogant pour son propre bien, mais fidèle. « Unité R6 donc. » L'unité pépilla joyeusement. Kanos n'avait aucune idée de comment décoder les bruits émotifs des droïdes. De toute façon, il n'allait pas s'en faire un ami. Il devait l'aider comme auxiliaire au pilotage, stocker les données qu'il accumulerait, et servir de relais intelligent avec l'Empire en cryptant les données qui iraient sur Yaga Minor. Cette unité R6 vaudrait de l'or sur le marché noir, vu ce qu'elle contenait. « Tu sais ce qu'on te demande ? » Pépillements, encore. Mais ils semblaient se vouloir affirmatifs, presque joyeux. « On va te charger sur le vaisseau. Je traduirais mieux sur le tableau de bord. » Kanos fit signe aux deux techniciens de bien placer le droïde dans son emplacement. Un bras articulé vient ventouser le socle du petit droïde roulant, le plaçant en lévitation pendant un court moment, avant de le faire habiter son réceptacle qui allait devenir sa nouvelle maison. Kanos s'assura de quelques détails et se prépara à partir. « Vous ne voulez pas plus de monnaie pour votre mission, en plus de la ligne illimitée ouverte par l'Empereur ? Vous risquez de devoir mendier pour payer vos faux-frais si vous n'avez pas de terminal bancaire à disposition. » Kanos secoua la tête. « Je suis chasseur de primes. Si je tombe vraiment à court, je traquerai quelques acquisitions. » Il finit - enfin - par monter dans son vaisseau. Le droïde pépilla gaiement, cette fois en étant traduit. *Quelle trajectoire dois-je calculer ?* « Direction Dathomir. »




Le droïde était resté calme durant le voyage. Piloter un X-Wing n'était pas désagréable. Ce qu'il détestait avec les TIE, c'était l'absence de protection contre la pression spatiale. Les combinaisons de pilotage impériales gardaient les hommes en vie dans le vide pendant un bon moment. Mais le bruit du respirateur et l'odeur de sueur macérée était insupportable. Le casque simple et le simple harnais qui le ceinturait à son siège étaient loin d'être encombrants. Les outils et fonctions, l'armement, la vitesse, et l'hyperpropulsion étaient des bonus qui manquaient dans l'Empire. Même s'il savait pourquoi les TIE n'étaient pas équipés de moteurs hyperdrive. La version officielle disait que l'Empire s'imposait par le nombre, et que pour payer de nombreux modèles, il fallait rogner sur les coûts. Ce qui n'était pas, à proprement parler, un mensonge. La version officieuse, considérée comme "obséquieuse" voire "rebelle", c'était que les officiers voulaient éviter les désertions en forçant les pilotes à revenir à leur vaisseau d'embarquement...

Mais l'inconvénient de son vaisseau, c'était de n'être "pas" impérial. « * Contrôle de Dathomir. Transmettez votre code d'atterrissage, ou préparez-vous à être pris pour cible. * » Classique. Dathomir n'était pas une destination de tourisme. Le monde était verrouillé, compte tenu de sa nature... particulière. « Contrôle, ici Eclat de Brume, transmission. » Les Renseignements lui avaient tout fourni. Le transpondeur était enregistré sur Frésia, pour Kenix Kil, chasseur de prime à jour de ses cotisations pour les droits de chasse dans 95% des territoires galactiques. « * Eclat de Brume, code confirmé. Dirigez-vous vers la plate-forme 3-4-X-7. Transmission des coordonnées. * »

Amorçant une bonne descente, il traversa une épaisse couche de nuages, en direction du seul centre civilisé de la planète : un avant-poste impérial, reconverti hâtivement en bourgade. Les coordonnées fournies lui permirent de s'orienter sans trop de mal, des grésillements dans son intercom indiquant que la liaison restait active, et que le contrôleur se tenait prêt à lui indiquer des déviations si le besoin s'en faisait sentir. Finalement il termina sa traversée.

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Être arrivé ne rassura pas Kanos. Tout semblait respirer le malaise ici. La planète entamait son cycle nocturne, mais quelque chose lui disait qu'il n'aimerait pas particulièrement voir à quoi ressemblait le plein jour. Il posa son vaisseau sur un marquage imprécis fait de lumières vives plantées dans la boue, prenant soin de prendre son sac, qui contenait son armure, son armement et quelques outils, qu'il ne voulait pas laisser à portée de voleurs nocturnes. « Si un intrus tente quelque chose, préviens moi sur mon comlink. » Le droïde pépilla, visiblement inquiet. « Non, tu restes ici et tu gardes le vaisseau. Je reviens demain. » Au bas de sa rampe, il atterrit dans une flaque de boue, et dut marcher comme un SwampTrooper pour se diriger vers le premier chemin sec, en planches de bois saillantes qui formaient un genre de chemin piéton serpentant entre chaque bâtiment. Il aperçut ce qui ressemblait à une Cantina. Le lieu incontournable pour avoir quelques informations ici. Il termina d'y entrer et put se faire une idée de la vie qui régnait ici. La cantina était pleine au quart de ses capacités, à peine. La clientèle majoritaire était constituée de groupes de sous-officiers impériaux en tablées de quatre à six personnes, les femmes complètement écrasée numériquement, quelques zabraks en tenues de travail, et des solitaires aux allures d'auto-entrepreneurs, incluant contrebandiers, chasseurs de prime, chasseurs tout court et des mécanos. Kanos ne parut pas faire tâche et n'attira pas plus l'attention qu'il l'aurait pensé. « Hey hey hey, voyageur ! » Kanos aperçut le comptoir, et derrière, un Besalisk vêtu d'un gilet et d'une prothèse oculaire. « Le chemin a du être long pour que vous veniez ici. » Kanos s'approcha et tira une plaquette de crédit de sa poche. « J'aurais besoin d'une chambre pour la nuit. - Ca tombe bien, il m'en reste une seule... Pas la moins chère par contre... héhéhé... bien pour ça qu'elle reste disponible. Pour 100 crédits la nuit. - C'est cher. » Le Besalisk prit néanmoins la plaquette. « C'est la seule disponible en ville. » De ses deux mains du haut, il prit un registre et un crayon. De ses deux mains du bas, il nettoyait des verres. « A quel nom je mets la petite merveille ? - Kenix Kil. » Ke... nix... Kil. « Suivez-moi je vais vous la montrer. »

Le Besalisk laissa ses objets, passa un torchon par-dessus son épaule et commença à se dandiner vers une clef pendue au mur de derrière, avant de boiter vers l'escalier qui montait à l'étage. « Elle est souvent inoccupé, ça évite les odeurs des précédents clients... Les cellules à bas prix sont souvent louées par des togoriens ou des wookiees, les odeurs ne partent jamais vraim... - Hep là, Drexxl ! » Kanos et le.. Drexxl, se tournèrent vers un impérial, visiblement un peu ivre, qui se dirigeait vers eux, un sourire mauvais aux lèvres. « Tu nous présentes pas ton nouveau client ? »
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By Harlon Astellan
#36324
Image « Oh, laissez donc, Officier... Ce n'est qu'un voyageur comme les autres... - Ah ouais ? Un voyageur qui se trimballe avec un arsenal sur le dos ? » L'officier, suivit des yeux par sa tablée, et bientôt des autres, tira un blaster sous le nez de Kanos. Son rictus devenait haineux à mesure qu'il agrippait sa main sur le manche en bois de son arme. « Donnez-moi votre ID... » Kanos ne broncha pas. En tout temps, acteur ou non, il ne se laisserait pas intimider par un blanc-bec qui tenait aussi mal son arme. « Pourquoi chercher querelle ? Drexxl, ici présent, vient de le dire... je ne suis qu'un voyageur comme un autre. Retournez à votre table et appréciez votre boisson. »

Les autres se levèrent. Ils semblaient en passe de s'amuser des malheurs d'un voyageur accueillit à la mode impériale, certains prenant même leur verre à la main pour suivre le spectacle. « Tu ne sais pas que quand un officier impérial te demande ton ID, tu dois la donner sur-le-champ ? » Cette fois, le type semblait prêt à tirer. Les autres regardaient. Les tables avec d'autres étrangers ne souffraient d'aucun curieux. Les tables où se prélassaient d'autres impériaux officiels se délectaient de la scène. Tout le monde pariait contre l'étranger. S'ils avaient su ! « Une dernière fois. Mêlez-vous de vos affaires. » Le type ne s'y attendait pas. En dernier ressort, il avait voulu tester sa force de persuasion, sans succès. Son vis-à-vis jouait les forte-têtes jusqu'au bout. La bouteille dans le nez, la haine dans l'oeil et l'orgueil blessé, il se laissa pousser un cri crispé, tout en jouant de la gâchette dans la direction de Kanos.

Trop tard. Le Garde avait déjà distribué un coup de talon en plein plexus solaire de la victime, et prit sa double lame pour trancher le bout du canon d'un geste vif et puissant. L'officier alla se fracasser le dos contre sa table, renversant ses camarades, leur verre, et la situation. Debout, la lame à la main, l'oeil vif et prêt à frapper, Kanos les défia tous du regard. Personne ne sembla prêt à parier sur l'impérial qui prendrait la suite de celui qui se tortillait, à la recherche d'un mouvement qui le guérirait de son mal de dos. « Quelqu'un d'autre ? Non ? Parfait. » Les autres étrangers, cette fois, avaient tout suivi. Et semblaient s'intéresser à la situation. Le besalisk de gratta la tête, le ventre, la jambe et le dos simultanément, avant de proposer de continuer la visite. Une fois montés, devant la porte, il distribua un conseil à vois basse. « Vous vous êtes fait le mauvais ennemi, Kil. C'est le fils d'un genre d'officier supérieur de l'Armée... un Général, ou un Maréchal, je ne sais plus. Le genre à ne pas apprécier d'être mis à mal... » Kanos ne répondit rien. Il savait qu'il reviendrait plus tard, certainement accompagné, avec un faux motif d'arrestation. Cela n'empêcherait pas Kil de le semer, de lui mettre une raclée, voire pire. Le besalisk ouvrit la chambre et poussa le battant. L'endroit sentait le lieu qui n'avait pas été aéré depuis un moment, mais semblait propre. Il alluma la lumière. « Et voilà la petite merveille ! » Contrairement aux quartiers de Yinchorr, en effet. Dans une caserne, l'espace aurait suffit à loger une vingtaine de soldats, en plus d'entreposer leur équipement, leurs munitions, et les armures. « Lit deux places, une armoire, un canapé, un fauteuil, une table basse, des toilettes et une douche privée. Vous avez aussi un télédiffuseur, mais ce n'est connecté qu'à des services d'holofilms pré-chargés. - Vous ne recevez pas l'Holonet ? » Le besalisk ria tout simplement. « L'Holonet ? C'est réservé aux militaires, ici... Et aux nantis. Je vous laisse vous installer. »




Une heure après, Kanos était redescendu. Contre-mesures, brouilleurs, et un explosif de protection sur la porte... Toutes les protections étaient installées. Il serait seul, et bien alerté. « Hep ! L'ami. » Kanos se porta sur la gauche, et aperçut un des étrangers qui lui faisait signe. Attablé avec deux autres personnes qui avaient tout l'air de pirates échoués ici, il faisait de grands signes de la main pour l'attirer. Kanos joua le jeu et alla s'installer en face de lui, à côté d'un bith borgne. « Jolie performance tout à l'heure... Depuis le temps que j'aimerais qu'il se prenne une rouste... Tu as du style. Où tu as appris ça ? A manier ta lame ? » Kanos ne répondit rien. « Je vois... Casque à visière occultante, brouilleur de voix, lame bien maniée... Tu es chasseur de primes, ou assassin, non ? - Chasseur de primes, oui. » Le compagnon weequay du chef de la table sembla en être satisfait. « Il se trouve que j'aurais un boulot pour toi, si ça t'intéresse. Du genre... discret. » Déjà ? Il n'avait pas encore le temps pour ça. Il ne savait même pas ce qu'il devait chercher ici... il avait besoin d'un peu de temps pour se repérer et dresser un plan. « J'écoute. - Et bah voilà... on aurait besoin d'une copie des manifestes de patrouilleurs du système, sur le mois à venir... Tu sais... le business, le business... » Des pirates, à la recherche de moyens de détourner des convois pour leur profit. Typique. « Et en échange ? » Il s'attendait à ce que Kanos fixe son prix, mais bon. A ce stade... « Cinq mille. Avec une avance de mille. » C'était pas cher payé. Kanos devait négocier plus pour rester crédible. Mais... « Dix mille. Et ce que vous savez de cette planète. »

Personne n'y comprit rien. « Ce qu'on... sait ? Quoi, tu vois pas ce que c'est, comme planète ? - Je cherche à rencontrer des natifs. Négocier, même. » Chacun ria alors. Kanos ne broncha pas. « La seule carte qui répertorie plus de dix pour cent de cette planète se trouve dans les serveurs de la garnison... Tu pourras la récupérer en même temps si ça te chante. » Dix pour cent ? « Mais, et la contact de la Montagne Chantante ? - La ferme, Mimcy ! » Trop tard. « Une rencontre, en plus des dix mille. » Soupir de l'homme. « Je vais me débrouiller. »
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By Harlon Astellan
#36350
Kanos ne dormit pas sereinement cette nuit-là. Ses fenêtres étaient verrouillées. Et ses sécurités bien enclenchées. Mais l'air était humide, et pesant. Et à chaque fois qu'il se levait, et jetait un oeil par-delà ses vasistas, il semblait percevoir... non, sûrement un effet d'optique. Il était fatigué et avait besoin de dormir. Il finit par trouver le sommeil après minuit, pour être réveillé peu avant l'aube. Ses années d'entraînement l'avaient laissé avec un besoin en repos amoindri, et il se leva en pleine possession de ses capacités. Ne délaissant pas ses sécurités, il se défit de son attirail pour aller prendre une rapide vapodouche, avant de s'affubler de son équipement professionnel. Désactivant les mines anti-personnelles placées un peu partout aux entrées possibles, rangées dans une poche qu'il passa dans son sac à dos, il descendit les escaliers armes à la main. L'activité était faible à une heure présolaire, et seulement ceux qui semblaient du même corps de métier que lui étaient en train de consommer des rations séchées comme petit déjeuner. Le Besalisk était déjà levé, mais somnolait à moitié sur son comptoir, ses quatre bras maintenant sa tête dans une position confortable.

Le service était assuré par deux droïdes, un droïde médical modifié qui servait les rations, les boissons et ce qui sentait et semblait du pain frais, tandis qu'un droïde R4 faisait le service avec un plateau juché sur ses épaules. « Sert moi un jus de juri. Et quatre toats avec du beurre de bantha. » Ils lui furent servis avec des pépillements. Il tartina son beurre bleu sur du pain blanc, sans goût, mais qui se laissait apprécier, et demanda en prime de quoi se faire une collation, à savoir quelques tranches d'eopie séchées, des chokiees et une ration d'eau potable. Il ajouta une poignée de crédits pour le service, et se rendit au comptoir. Le bruit de son fusil DLT réveilla le Besalisk. « Hmmm ? Oh, hhhhhhmmmm... Bien dormi, étranger ? - J'aimerais régler la chambre pour une semaine par avance. » 700 crédits, déposés en sept plaquettes. « Hey hey, une réservation longue ? Pourquoi pas. Vous revenez ce soir ? - Je ne sais pas. Mais au cas où, j'aimerais la retrouver pour moi. » Le Besalisk ricana, et remisa l'argent. Il ferait une bonne semaine, finalement. « Hier soir, j'ai eu l'impression que quelqu'un me regardait, depuis les bois. » Les bois qui commençaient à une centaine de pas de la petite ville improvisée. La végétation au pied de la civilisation... comme en attente de reprendre ses droits. « Que savez-vous de ce qui s'y trouve ? »

Le Besalisk perdit son sourire. « Cette planète... Avant que l'Empire ne pose ses bases et ses prisons ici, elle appartenait en entier aux Soeurs. » Kanos ne broncha pas. « Ses prisons ? - Oh, oui, ses prisons... Des centaines, partout sur la planète. L'Empereur et l'Impératrice ont toujours pensé qu'une planète remplie de sorciers représentait un danger pour leur Ordre Nouveau... - Des sorciers ? Comment ça ? - Sorcières, magiciennes, Jedi, comme vous voulez, vous les appeler... Le fait est que l'Empire a traqué la majorité des clans de cette planète pour les placer dans des cellules avec des champs de force capable de résister les évasions et les infiltrations... de vraies forteresses. Mais ils n'ont jamais réussi à mettre la main sur le clan le plus dangereux... Celui qui libère les autres petit à petit. » Maintenant, ça devenait intéressant. « ... Quel clan ? » Le Besalisk secoua la tête. « Ce ne sont que des rumeurs. Mais on les appellerait... les Soeurs de la Nuit. » Le Besalisk épousseta son comptoir et retourna dans son arrière-boutique. Kanos sortit après un moment, vers son vaisseau. Il réveilla son droïde, qui sortit de sa veille avec brutalité. « R6. Peux-tu amplifier les senseurs du vaisseau pour faire un scan local ? » Pépillement. L'intonation semblait négative. « Et accéder aux senseurs de la tour impériale pour en télécharger les flux ? » Le droïde répondit, mais ce fut complexe. « Attends. » Il revint dans son cockpit, démarra l'interface et la laissa traduire. « Oh, il faudrait les codes d'accès. »

Tout le ramenait à cette tour. Chercher le manifeste, et obtenir des codes d'accès... S'infiltrer ne serait pas facile. Il y arriverait. Mais pas discrètement. Et le bain de sang ne servirait à rien. Juste à attirer des catastrophes. « Calcule une trajectoire vers l'orbite. J'ai une idée. »




Il ne savait pas si c'était une idée de génie ou non. En orbite haute, il croisa la route de la flottille qui protégeait le périmètre, et ouvrit un canal vers la frégate de tête. « Code 3-1-1-2-7 slash F-G-3-C. Demande permission d'accoster. » La vérification prit un certain temps. Sûrement de nature à contre-vérifier la nature du code. Il resta planté pendant un bon quart d'heure. Cela montrait leur méfiance. Tant mieux. Mais cela démontrait surtout d'un manque de capacité à cacher sa méfiance. Finalement, il put se poser, et il fut accueillit par le Capitaine en personne dans le hangar principal, où se massaient des dizaines de TIE. Kanos descendit dans son accoutrement de Kenix Kil, mais garda bien soin de présenter son ID et ses cylindres codés pour vérification... en plus de dévoiler son visage. « Pour quelle raison un Garde de l'Empereur viendrait-il ici dans un vaisseau Incom habillé comme un traîne-savates ? » Kanos ne releva pas. « Je suis sous couverture. Mais j'ai besoin d'un accès à la station en surface pour récupérer des documents. Je pense plus rapide et moins coûteux en ressources humaines d'y aller dans mon armure royale. A condition que vous me prêtiez une Navette. » Le Capitaine souffla par le nez assez bruyamment. « Et votre vaisseau, c'est pour faire joli ? - Je garderai ma couverture intacte. Mon X-Wing restera ici le temps que je revienne. Personne ne fera le lien. - Vous les croyez si stupides que ça ? - Oui. » Le capitaine ria. « Tout le monde fera le lien. » Kanos l'interrompit. « C'est un ordre, Capitaine. J'agis sous l'autorité de l'Empereur. Donnez-moi accès à une navette ou vous en répondrez devant lui. »




La navette avait connu des jours meilleurs. Kanos avait remis son armure, mais l'avait laissée avec la cape en retrait, la lame à la main, histoire de démontrer ses atouts plutôt que de faire office d'escorte. Et posé sur la cour de la tour centrale de la ville montée de terre, on l'accueillit avec les honneurs qu'on lui devait. Et par nul autre que l'officier bagarreur de la veille. « C'est un honneur pour la garnison de Dathomir que de recevoir un élu de l'Empereur... - Je viens chercher des informations. » L'homme de la veille semblait prêt à rouler dans la boue pour être assez courbé devant Kanos. Etonnant, cette propension aux mondanités et aux vanités. Ou alors cette sortie était-elle destinée à se faire mousser... Dans l'espoir d'être affecté ailleurs que sur cette planète. Cela pouvait expliquer l'agressivité et l'alcoolisme. « J'ai besoin de la carte la plus complète de la planète. Sans y enlever des détails. » Un regard casqué vers l'officier, assez mal à l'aise. « Ceci... incluant les prisons... leur périmètre... et les lieux où les clans ont été capturés. »

Le malaise fini par atteindre son paroxysme quand on lui dévoila la carte. Quand les autres disaient "dix pourcent", ce n'était pas une plaisanterie. La planète était explorée sur toute sa surface. Mais au lieu d'une couverture totale, on avait une centaine petits points qui poussaient à la surface, s'étendaient sur une centaine de kilomètres de rayon, avant de laisser le reste en zone d'ombre. On finit par expliquer tout le détail. Ces points avaient été des zones de débarquements orbitaux, où les clans avaient été attaqués directement depuis les airs. Et sur les ruines fumantes des clans, on avait dressé des prisons préfabriquées par Rothana posées par des croiseurs qui les avaient largués depuis l'orbite basse. « La moitié ont été... détruites depuis. » Pas assez d'hommes, pas assez de matériel... rien qui ne permettait de mener une exploration complète de la planète pour prévenir ce qui s'y cachait. Car ce qu'il s'y cachait... « Elles ont attaqué par centaines... Sur des Rancors montés. Ils ont déchiqueté nos marcheurs un à un... il y a eu très peu de survivants. Et la garnison n'a jamais été remplacée. » Des attaques surprises menées depuis les zones sombres, sans renforts... Kanos pouvait comprendre. « Combien y-t-il de clans sur Dathomir ? - Nous en avons répertorié plus d'une centaine. Nous estimons que nous en connaissons la grande majorité. »

Kanos fit une copie de cette carte et la remisa dans sa sacoche. Ensuite il fit sa dernière demande. « J'ai besoin d'un manifeste truqué des patrouilles impériales du mois en cours. Les patrouilles de la semaine à venir devront être réelles. Celles des trois dernières semaines devront mener à un piège tendu pour des pirates. » L'officier allait répliquer. « Pas de discussion. J'agis sous les ordres de l'Empereur. Je veux ce manifeste d'ici une heure. » Mais il allait devoir ruser. « Quand je serais parti, faites déclencher une explosion à proximité du mur Est. Et sonnez l'alarme. Faites comme si il y avait effraction. Et pas de question. »




La navette repartit. Il avait son manifeste truqué. Quand la navette revint à la Frégate, un second vint l'accueillir. Le Capitaine "était occupé". Un mensonge, mais Kanos s'en moquait. « On nous a signalé une explosion dans l'enceinte terrestre après votre départ. Une attaque rebelle ? » Kanos répondit que non. Il rangea son armure derrière son siège de X-Wing, ainsi que le manifeste, et enregistra la carte dans son tableau de bord, pour le communiquer à son R6. « On va devoir en visiter quelques-uns. A moins que notre contact n'ait l'intention de tenir parole. » Il se disait qu'il allait se faire doubler. Les inconscients faisaient toujours ça. « On retourne à la surface. Prépare le décollage. »
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By Harlon Astellan
#36486
Le X-Wing reprit sa place, au sol, à proximité de la Cantina. Des patrouilles circulaient de cahutes en cahutes, frappant sur les portes nerveusement, et stoppant Kanos par trois fois pour lui demander son ID. Chaque fois, il réussit à s'en tirer avec sa fausse carte, et ce sur le simple trajet qui le séparait de son aire d'arrimage à la cantina, soit un demi-kilomètre à peine. Le ciel était dégagé, même s'il restait nuageux, et la boue avait presque séchée pour devenir de la terre ferme. Il retrouva l'établissement et son Besalisk tenancier, en train d'essuyer des verres en lorgnant vers la porte à chaque instant. « Etranger ! Déjà revenu. » Il lui adressa un sourire crispé, et l'invita à entrer. « Les impériaux sont nerveux... Il y aurait eu une infiltration à la garnison... » Kanos ne répondit rien. Il se dit que ne poser aucune question servirait son rôle de chasseur de primes ambigu. Il se glissa sans un mot à la table où il avait rencontré les mercenaires précédents, plaçant son DLT à côté de lui, bien en évidence, posé contre le rebord de la table. « Droïde. Un verre de juri. »

Trois jus de juri plus tard, il se fit aborder par le type qui lui avait proposé le contrat. Rapidement, la table fut bondée par les trois nouveaux venux, qui encerclaient efficacement Kanos. Une manoeuvre d'intimidation classique. Mais le jeu du Chasseur de Prime exigerait qu'il réclame son argent. Et ce même s'il n'en avait pas besoin. « Le vaisseau qui repart, une intrusion dans la garnison, et le vaisseau qui revient... » Le bith à côté de Kanos cligna son oeil valide, et le Weequay demanda un cocktail maison. Le chef huma la boisson de Kanos, fronça son nez et ses sourcils et repoussa le gobelet. « Tu as ce que je veux, j'imagine. » Kanos ne bougea pas. « L'argent d'abord. » Les trois ricanèrent. Mais le chef finit par sortir un petit paquet qui sonna comme du métal, et le tendit à Kanos. Il prit le sachet, l'ouvrit, et consulta les crédits. Il y en avait bien pour dix milles. Mais avec un problème... « Ce sont des crédits républicains. Ca ne vaut rien ici. » Le Weequay parut outragé. « Mais qu'est-ce que tu crois ? Qu'on vient de Yaga Minor pour faire des affaires ? On est recherchés dans cette foutue République. » Le chef appaisa les esprits. « On s'est dit que les gars de la Guilde avaient des moyens de faire changer les devises. » Kanos grogna et empocha les crédits. Il demanderait à un agent de lui changer les crédits au détour d'un spatioport plus imposant. Ou il les garderait pour plus tard. Des crédits républicains servaient toujours. Kanos tira un feuillet de sa sacoche et le tendit au type. Il le laissa le lire, et approuver d'un signe de tête, avec un grand sourire, avant de le donner au Bith. « Et l'autre partie du paiement ? » Le chef parut surpris. « Quelle autre partie ? - Une entrevue avec un clan de soeurs dathomiriennes. »

Personne ne répondit. Silence complet. Il fallut le chef encore une fois pour dessouder les lèvres. « On n'a pas de contact avec les soeurs. Elles nous ont hébergé une fois après qu'on ait fait libérer une des leurs pour le compte d'un client privé à qui elle avait tapé dans l'oeil. » Beaucoup de détails. Certainement un mensonge donc. « Elles parlent à personne. Si tu veux leur parler, débrouille-toi pour faire libérer leurs membres. Et c'est elles qui te trouveront. » Le Weequay ricana. « Oui... une nuit d'hébergement, à féconder trois femelles chacun, comme paiement d'hospitalité... on a déjà vu pire deal ailleurs. » Le chef haussa les épaules, avec un mince sourire. « La prison la plus proche est à 250 kilomètres de là. Mais ça veut dire qu'elle est prête à recevoir des renforts. maintenant, c'est toi qui décide mon grand... »

Aussi vite qu'il fut accompagné, Kanos se retrouva seul. « Apporte un autre jus de juri. » Il allait se laisser un temps de réflexion.




Il étudia sa carte empruntée à la garnison. Les prisons étaient espacées d'un intervalle à peu près similaire, et couvraient l'ensemble de la planète. Les cercles qui s'étendaient autour d'elles permettait de couvrir un diamètre d'à peine trente kilomètres. Trente kilomètres à partir desquels il ne pourrait s'approcher qu'à pied. Deux jours de marche dans de bonnes conditions. La jungle était certainement épaisse dans les parties reculées de la planète. Il décida d'étudier quelles prisons avaient été attaquées, à quelles dates, pour tenter de tirer un schéma logique. Déjà, aucune n'avait été prise d'assaut pendant la journée. La face diurne ne subissait jamais d'attaque. Ensuite, jamais trop proche de la garnison quand elle passait dans la face nocturne. Les soeurs devaient craindre une contre-attaque trop rapide. Mais quelques prisons maintenant isolées, si elles avaient subies quelques affres, n'avaient jamais été prises. Kanos se demanda ce qu'elles avaient en terme de sécurité pour résister à ce point.

Mais surtout, il savait qu'il devait en infiltrer une pour se faire remarquer des soeurs. Il rangea sa carte et entreprit de dormir le reste de l'après-midi. Il partirait au soir tombé.




A la nuit tombée, il passa devant le comptoir déserté. Il sortit rapidement, sans froisser un muscle, et commença de marcher sur la terre sèche.

Du noir, il ne vit pas arriver un coup de botte latéral qui lui coupa le souffle sur le coup. Le corps courbé vers l'avant, il se vit administré quelques coups au foie, portés par des gants de force qu'on trouvait chez quelques unités impériales de front. « Alors ? Ca valait le coup de te fiche de moi ? » L'officier impérial nerveux. Bien sûr. Le même qui, la veille encore, se déplaçait ventre à terre pour servir l'envoyé de l'Empereur. La couverture n'était pas tombée au moins. Sa couverture mentionnait-elle sa réaction à suivre en cas de déconvenue face à des représentants de l'autorité abusifs ? Non, autant improviser.

Kanos se roula en boule et fit une roulade avant dans les jambes de celui qui tentait de le frapper. Deux corps frêles qui, il le comprit seulement, lui avaient tenu les bras, s'étaient retrouvé à la ramasse complète. Kanos percutait les jambes du rouquin devant lui de plein fouet, avant de se relever en asséner lui-même un coup de coude bien senti dans le menton. Le coup, porté de bas en haut avec violence, et agrémenté de sa coudière en duracier, acheva de mettre le type hors de combat, pendant qu'il gémissait en se tenant la bouche, en hurlant dents serrées. Il venait de se couper la langue en claquant des mâchoires sous le coup du Garde. Cette fois, il termina la leçon. Il fouetta l'air derrière lui d'un coup de talon, et balaya du plat de la main une femme blonde qui portait un insigne de sergent. La masse molle tomba au sol, le col complètement découvert, et le nombril à la vue de tous. Le dernier, un type qui n'était même pas en uniforme, se prit une volée de poings serrés dans l'estomac, avant que Kanos abatte le plat de sa main sur sa nuque.

Et, sans un mot, il reprit son chemin. Il n'allait pas tirer un seul coup, ni faire une seule victime. Il mettait hors de combat, point. Il n'avait pas à coeur de gâcher des ressources impériales, même aussi viles et inutiles. « R6. Programme une route de vol en atmosphère. » Le droïde pépia au retour de son maître, qui chargea la carte dans l'ordinateur de bord. « Cet endroit. Il y a des perturbations dans la zone. Ca va me permettre de m'approcher à cinq kilomètres de la prison, sans entrer dans leur couverture radar. » Un point noir complet, large de quelques kilomètres. Sans qu'il ne sache trop pourquoi. Mais il allait s'en servir pour se réfugier. « Programme une alerte. Je ne dois pas dépasser 30 mètres d'altitude. » R6 répondit aussitôt. « Et bien si on s'accroche à un arbre, je serais toujours ravi de t'avoir rencontré. »




La place était clairement dans l'ombre. Les scanners s'étaient brouillés, si bien que kanos avait demandé de faire passer l'énergie des scopes dans les boucliers. Les propulseurs étaient désactivés depuis un moment, laissant les répulseurs faire le travail de poussée du vaisseau, en économisant le carburant, mais en diminuant leurs signatures également. Mais la zone était étrangement calme. Rien qui ne semble pouvoir altérer les scanners à ce niveau. « C'est bien ce que je crois R6 ? » Il pépia en réponse, sans savoir de quoi on parlait. Il le découvrirait bien assez tôt. La silhouette vers laquelle kanos se dirigeait n'avait rien à faire là.

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« Un Destroyer écrasé en pleine jungle. » Qu'est-ce qu'il faisait là ? Pourquoi il ne semblait y avoir aucun cratière ? Comment la végétation avait-elle pu pousser si vite autour ? Les Destroyers de cette marque n'avaient pas plus de trente ans. Un crash aurait stérilisé la zone pendant des années avant que les premières pousses ne viennent reconquérir le territoire perdu. C'était comme si... On l'avait délicatement posé là.

Et aucune mention à la garnison, ni sur la carte. « On va essayer de tourner autour... » Une reconnaissance facile. Il tournoya autour du Destroyer, qui, bien qu'il ait prit la poussière, semblait en parfait état. Il essaya de voir à rentrer dans un hangar, mais les espaces étaient fermés par les écoutilles d'urgence. Les boucliers tombés, les hangars se protégeaient du vide spatial par de lourdes portes étanches anti-explosion, mais qui scellaient complètement le vaisseau et empêchait les décollages. QUoi qu'il se soit passé, il était maintenant hermétique pour tout vaisseau. « Bon, après tout on n'est pas là pour ça. » Il décrivit une dernière pirouette et se mit en quête d'un terrain dégagé, juste à la pointe du Destroyer. Ainsi posée dans l'axe dorsal du géant d'acier, son Aile-X sera plus facile à retrouver quand il reviendrait. « Tu as les coordonnées de la prison ? » Le droïde répondit par l'affirmative. Il avait pour composants la position du soleil et l'heure à sa position, calculée automatiquement. Depuis vingt minutes qu'il était entré dans la zone d'ombre, ce calcul avait une marge d'erreur acceptable... A partir du soleil, il put trouver la direction générale du Nord, et déterminer la position de la prison. « Dommage qu'on ne puisse pas voler plus haut. » Le droïde émit des trilles pour indiquer que la zone d'ombre les protégeaient des scanners impériaux en haute altitude. « Pas les signaux d'ondes courtes. C'est trop risqué. » Il s'équipa, prit une bonne quantité de rations dans un sac à dos compact à coque renforcée, son artillerie, et entreprit de descendre de son Aile. « Tu m'accompagnes. J'aurai besoin d'un gardien pour la nuit prochaine. » Le droïde répondit que c'était le matin. « Si on n'est qu'à dix kilomètres, on va mettre du temps à traverser la jungle. Et je peux m'être trompé de direction. »

Le droïde fut descendu et ils se mirent en route après avoir verrouillé le cockpit. C'est en partant que Kanos remarqua quelque chose de cocace.

Le Destroyer pointait droit sur la prison.
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By Harlon Astellan
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Le trajet connut un imprévu premier : l'astromécano n'était pas tout-terrain. Kanos, en soldat de bel entraînement qu'il était, pouvait parcourir une distance remarquable en un rien de temps. Enjamber les branches saillantes, les mousses, les flaques de boue, les lierres qui barraient le chemin... Son rythme commando fut vite traîné au rythme des collisions avec la végétation du droïde, qu'il alla redresser par trois fois. La distance parcourue était si faible en dix minute qu'il voyait encore le vaisseau derrière lui. « R6. Le mieux serait que tu retournes au vaisseau. » Les trilles du droïde parurent assez interrogatifs pour que Kanos comprenne. « Oui, tu me ralentis de trop. Je pense pouvoir parcourir la distance si j'avance d'un bon pied. Retourne au vaisseau et monte la garde. S'il y a une urgence, augmente les senseurs et contacte moi sur mon comlink. Sur des fréquences courtes uniquement. » Le droïde parut déçu. « Désolé. Mais il faut que j'avance. Pars maintenant. »

Il n'accompagna pas le droïde. Il rebroussa chemin en prenant soin d'emprunter les parties plates du sol. A mesure qu'il avançait, il reprenait les bases d'un chemin qui serpentait astucieusement vers la clairière. A grand renfort de gadgets, de découpeurs, de petits bonds, il finit par reprendre sa place auprès de l'Aile X, à se demander par quel miracle il allait se remettre en place. Comment y entrait-il et en sortait-il ? Oh oui. Il finit par se souvenir, et se prépara... Jusqu'à ce qu'un filet ne vienne l'encadrer, bien serré. Il pépia de toutes ses forces à l'attention de Kanos. Mais rien ne vint de sa direction. Il vit juste une silhouette qui le pointait, tandis qu'une autre lui serrait les jambes avec une ficelle faite en lierre tressé. Des silhouettes à capuche, brandissant des arcs aux cordes d'un violet éclatant.

Kanos, lui, était parti d'un bon train à travers la forêt. Sa double lame sortie, il tranchait les lierres avec vitesse et précision, ses pas dansant de souches en rocs, une banane à la taille pour ne pas l'entraver pendant sa progression lente, son fusil bien sanglé dans son dos, le long de sa colonne vertébrale.

Le plus dur, c'était de rester bien orienté. Sa boussole restait bien alignée avec l'idée qu'il se faisait de la direction de la prison. De là où il était, impossible de savoir s'il était sur le bon chemin. Parfois, il se posait un instant, se retournait, prêtait attention aux alentours. Son casque, avec un passage en vue thermique, lui indiqua qu'il était à peu près seul. Et qu'une seule piste menait jusqu'à lui : la sienne. Quand il était sûr d'être en phase avec sa solitude, il repartait d'un pied tout aussi ferme, sans se fatiguer. Au bout de quelques heures, il sortit de sa banane un morceau complet de nutripâte, qu'il enfourna d'une bouchée, qu'il mâcha avec précaution pour en tirer toute la substance nutritive, et pour faire taire artificiellement toute future sensation de faim. Une combine apprise dans les cantines. Une seule barre suffisait à sustenter quelqu'un une semaine durant. Mais on ne faisait jamais taire le vide sidéral de l'estomac. Aussi, il y avait le technique de manger lentement pour tromper le cerveau. C'était efficace. Il tira une gorgée de sa gourde en plastoïde, sans interrompre sa course folle.

C'est un trou béant dans le sol qui l'encouragea à stopper net. Il avait déjà sauté dans des flaques au détour d'une souche surélevée. Cela ne l'avait pas freiné plus que ça. Mais là, il y avait une impression malaisante. L'empreinte avait une forme de... patte. Il passa en vue thermique, et vit un vert froid se découper du paysage bleuté. Une empreinte vieille de moins d'une heure. Il estima le contour. La profondeur, pour le poids. Et il serra plus fort sa lance. C'était une empreinte de Rancor. Il eut alors le réflexe particulier de regarder le ciel. Estimant la position du soleil, il en conclut que, selon son rythme, et la distance à parcourir, il devait être presque midi, à moins de vingt minutes de la prison. Des Rancors, si proches ? Ca paraissait absurde. Les garnisons devaient s'assurer de nettoyer les environs d'endroits aussi sécurisés ! Kanos se remit en marche, mais cette fois, tous les sens en alerte rouge. Hors de question de tomber sur une bête féroce aussi près du but. Face à un Rancor, l'entraînement reprendrait le dessus. Et s'il présageait déjà de ses chances de succès, il n'oubliait pas les risques d'un échec face à quelque chose de massif, de sauvage, de très costaud, et de très énervé...

Et, aussi vite qu'il était entré dans sa forêt dense, il en ressortit aussitôt.

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« Un lac. » Les lacs étaient une horreur. On les pensait tranquilles, mais à proximité d'un centre militaire impérial stratégique, il fallait parier sur des gracieusetés. Les plus communes étaient des mines en suspend ou cachées sous la vase. Les plus vicieux chefs de garnisons aimaient parfois les garnir de droïdes aquatiques qui traquaient et tuaient en immersion, allant des droïdes sondes à des modèles reptiliens signés Arakyd. Quand ils ne mettaient pas des poissons carnivores importés directement. Un Moff excentrique avait une fois creusé des douves de grande largeur autour de son palais. Des dissidents avaient voulu s'y infiltrer en passant par le conduit de recyclage des eaux situé sous le palais. Leur surprise n'avait pas durée quand ils étaient tombés sur un Opee de Naboo.

D'office, invasion et évasion se feraient depuis la partie forêt. Kanos sortit ses macrojumelles et commença d'observer, depuis les hauteurs. Les alentours immédiats de la prison, sur une centaine de mètres, étaient rasés et aplanis, pour se dégager une vue sur d'éventuels assaillants. Il semblait néanmoins voir quelques à-pics qui lui permettraient de passer discrètement avec un peu d'escalade. Puis, le plus important, il scruta l'intérieur de la cour.

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Rien ni personne. Pas une patrouille, pas un prisonnier en liberté. Par acquis de conscience, il passa en filtre thermique sur ses macrojumelles avec un petit tour de molette, pour s'assurer qu'il y avait du mouvement. Quelques bâtiments dégageaient une grosse chaleur, sûrement l'endroit des générateurs. Et des traces dans la cour. Bon, c'était fréquenté et fonctionnel.

Avec prudence, Kanos s'approcha à pas feutrés. A la macrojumelle, il venait de repérer sa porte d'entrée : derrière un local chaud, où aucun senseur n'irait le trahir. Ni les bruits. Et ce genre de lieu n'était gardé qu'à proximité des générateurs ; jamais à l'extérieur des bâtiments. Il commença à s'avancer vers la lisière de la forêt, vers une crevasse qui lui permettrait de grimper sans se mettre à couvert très longtemps.
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