L'Astre Tyran

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By Destin
#36484
----- Le Destin Bescherelle -----


De nombreux anciens se souviendront sans doute du "Mina Bescherelle", petit ouvrage très SWORien destiné à claquer le museau de ceux qui, quelles que furent leurs raisons, se décidèrent à massacrer la Langue de Molière. Une tendance qui, je crains, ne se trouve que dans une seule justification : "j'étais une brèle à l'école / j'ai appris mais j'ai tout oublié". Pas d'excuse de dyslexie avec moi : je suis moi-même dyslexique, et je ne fais pas TANT de fautes que ça. C'est avant tout une question de volonté.

A la recherche d'une pédagogie efficace, je vous livre donc, en solitaire, ce petit guide qui va simplifier l'accès à cette belle langue qu'est la nôtre.

Je tiens toutefois à signaler que les difficultés rencontrées dans la maîtrise de notre langue vient surtout de sa complexité : si elle n'est pas la langue la plus compliquée, elle figure néanmoins dans le palmarès des langues bien pénibles, avec pas moins de 5000 règles à connaître pour en maîtriser l'essence la plus subtile. A côté des langues logiques comme l'Anglais et l'Allemand, on fait état d'extrêmes complications. Ces dernières langues qui nous rebattent les oreilles avec leurs "verbes irréguliers". Comme si en Français il existait ne serait-ce qu'un seul verbe régulier... ( en soit il en existe. Mais c'est comme les poissons volants : s'il en existe, ils ne constituent pas non plus la majorité du genre ).

Outre une petite introduction sur les concepts basiques - les modes, les temps, les auxiliaires - je terminerai par un petit récapitulatif des fautes les plus courantes sur le forum. Et comment les éliminer.


----- La composition d'une phrase -----


Une règle universelle dans la construction d'une phrase correcte est celle-ci : Sujet, Verbe, Complément. Avec en début de phrase, une majuscule, et en fin de phrase, une ponctuation de fermeture, simplement nommé "point" ( le point, le point d'exclamation, le point d'interrogation ). S'il existe des exceptions, et ciel qu'elles sont nombreuses, c'est une base à maîtriser avant de prendre les chemins de traverse loin des sentiers battus. La conception des phrases que je dis "exceptionnelles" viennent avant tout de contractions, parce que, et je le dirai plus tard, le Français est toujours pressé.

Exemple : "Okay, plus tard." est une réponse contractée de "Okay, mais je le ferai plus tard.". Si l'on imagine que la question est "Tu peux me faire ça ?", on se figure très bien qu'il s'agit d'une réutilisation du verbe employée dans la phrase. C'est un enchaînement logique : le verbe supprimé n'a pas drastiquement changé d'un coup d'un seul.

Il va de soit que si vous changez de sujet, à la question "Tu peux me faire ça ?", la réponse sera "Oui, mais d'abord je vais me vautrer dans le canapé." et non pas "Okay, canapé."

Ceci étant dit, voyons ensemble ce que sont des fameux Sujet, Verbe et Complément.

A ) Le Sujet

"- Vous allez bien, cher sujet ? - Très bien Empereur Astellan. - Et comment vont le verbe et le complément ?"

Le sujet, c'est tout simplement celui dont on parle. Quand on cherche à savoir "qui fait l'action", on se tourne vers lui, et on lui donne un attribut qui le place comme acteur de la phrase. Le sujet, c'est à lui auquel on se rapporte pour beaucoup de choses. Le sujet se décompose de deux façons différentes : Singulier, et Pluriel.

Singulier, du latin SINGULARIS, qui signifie "unique". De fait, un singulier est un sujet seul, isolé, sans addition. Il y en a un, un seul, et c'est lui. Le Singulier.

Pluriel, du latin PLURALIS, qui signifie "composé de plusieurs". C'est l'antonyme complet de Singulier, puisque lui, c'est un sujet qui se balade en groupe, qui ne peut pas être tout seul. Il y en a forcément plus d'un, au moins deux, et jusqu'à l'infini.

Ces singulier et pluriel se décompose ensuite en 3 sujets complémentaires, chacun ayant le sien.

La Première Personne, c'est celle qui vous désigne VOUS. Que vous soyez seul ou accompagné, le point de vue de la narration se fait de vos yeux propres ; l'action est vue par qui écrit les phrases.

La Deuxième Personne, c'est celle qui désigne ceux que vous pointez du doigt. Il est face à vous, il est là, vous lui parlez ; c'est lui l'acteur de la phrase, mais c'est bien de vous que part le constat. C'est le DESTINATAIRE du message, celui à qui vous parlez.

La Troisième Personne, c'est quelqu'un qui est ailleurs. Il n'est pas VOUS, il n'est pas votre DESTINATAIRE. C'est quelqu'un auquel on se rapporte à distance, on en parle quand il n'est pas là, ou on en parle de façon général.

  • La première personne du singulier : Je, Moi
  • La deuxième personne du singulier : Tu, Toi
  • La troisième personne du singulier : Il, Lui, Elle, On
  • La première personne du pluriel : Nous
  • La deuxième personne du pluriel : Vous
  • La troisième personne du pluriel : Ils, Eux, Elles

L'apport de "on" est sujet à caution. "On" est utilisé comme troisième personne du singulier dans un sens général ( "On m'a dit que..." ) ou souvent en remplacement de "nous" ( "On n'est pas des voleurs !" ) ce qui lui donne un statut un peu bâtard, et impersonnel. Ce qui a donné le fameux dicton : "On est un con".

B ) Verbe

Le verbe, c'est simple : c'est la traduction de l'action faite ou supportée par le sujet. Verbe vient du latin VERBUM, "parole", et c'est bien ce qui catalyse toutes les actions d'une phrase. Sans le verbe, aucune traduction de l'action n'est possible.

Les verbes se partagent en trois groupes, chacun avec des particularités qui se retrouvent dans la conjugaison.

  • Les verbes du 1er Groupe : verbes dont l'infinitif se termine par ER à l'exception du verbe ALLER
  • Les verbes du 2ème Groupe : verbes dont l'infinitif se termine par IR et dont le participe présent se termine par ISSANT
  • Les verbes du 3ème Groupe : verbes qui ne sont pas contenus dans les deux premiers, et dont le subjonctif ne se termine pas par ISSE

Les subjonctif et participe présent sont des règles pour ne pas confondre les groupes.

Prenons deux verbes se terminant par IR : FINIR et DEVOIR.

- Le participe présent donne : "Je suis bon en FINISSANT le travail de Palpatine" et "Je suis bon en DEVENANT l'Empereur Galactique".
- Également, le subjonctif donne : "Il faut que je FINISSE le travail de Palpatine" et "Il faut que je DEVIENNE l'Empereur Galactique".

Ces deux règles permettent de définir que le verbe DEVOIR n'est pas un verbe du deuxième groupe, et qu'il revient donc de le placer dans les verbes du troisième.

C ) Le Complément

Le Complément, c'est l'apport supplémentaire à la phrase, qui permet de donner une nature à l'action. Le Complément revêt des tas d'appellations diverses et variées.

  • L'Adjectif Qualificatif : Il précise une propriété de l'élément. Il le qualifie de quelque chose ( d'où le nom de qualificatif ). "Les Hutts sont RICHES". Veuillez également noter dans votre crâne cette règle, normalement apprise par coeur à l'école, mais qui fait défaut à la moitié d'entre vous :
    L'Adjectif Qualificatif s'accorde en Genre et en Nombre avec le sujet auquel il se rapporte.

    Je n'ai même pas besoin de regarder sur Internet pour recracher cette règle sans faire de variation.

  • L'Adjectif Relationnel : Il souligne une relation entre lui-même et le sujet auquel il se rapporte. "C'est une prothèse MEDICALE". Si la règle de l'adjectif qualificatif sur le genre et le nombre s'applique, un usage parcimonieux est à prescrire : la relation avec le sujet doit être complète. On ne dirait pas "Les Hutts sont MEDICAUX", c'est ridicule.

  • Le Groupe Adjectival : Il complète un adjectif par des éléments divers qui précisent le sens général de la phrase. On note :
    • Le Complément Prépositionnel : "Je suis satisfait de votre mission."
    • L'Adverbe : "Cette bataille m'a paru très longue."
    • La Proposition Conjonctive : "Je suis content que nous soyons venus à un accord."
    • Le pronom : "J'en suis fier."
  • Les Autres Adjectifs :
    • L'Adjectif Numéral Cardinal : il indique la quantité du sujet auquel il se rapporte. "Deux Destroyers entrent dans le Secteur."
    • L'Adjectif Numéral Ordinal : il indique le rang par rapport à un ordre prédéfini. "C'est au quatrième étage."
    • L'Adjectif Indéfini : ils indiquent une ressemblance ou une différence. "C'est le même Cargo que celui de Han Solo." / "Alderaan est un autre problème."

Le Complément est de trois natures différentes : Il peut être Direct ou Indirect, ou Circonstanciel. On parlera alors de "Complément d'Objet Direct/Indirect/Circonstanciel", abrégé en COD, COI et CC.

  • Le Complément d'Objet Direct : Il se rapporte directement au sujet, c'est de lui dont on parle. "Que beau blaster doré." => Quel beau blaster quoi ? Je parle bien du Blaster.
  • Le Complément d'Objet Indirect : Il ne rapporte au sujet par un biais détourné, par un sujet invisible intermédiaire. On parle de lui, mais il n'est qu'un obstacle. "J'ai volé ce minerai à l'Empire." => J'ai volé ce minerai à qui ? Je parle non pas du Minerai, mais de l'Empire, bien que le minerai lui ait appartenu.
  • Le Complément Circonstanciel : Il précise une action selon une donnée de circonstance : est-ce un lieu, une époque ? "Ils tirent sur l'antenne relais !" => Il tire où ça ? On précise les circonstances du tir.

D ) La Ponctuation

Une phrase se commence par une majuscule et se termine par un point. Mais d'autres expressions graphiques permettent d'organiser le récit, notamment en mimant l'intonation, les degrés de subordination entre les éléments de la phrase, et en précisent le sens et définissent les liens logiques entre éléments. C'est ce qu'on appelle, respectivement, les Indications Prosodiques, les Rapports Syntaxiques, et les Informations Sémantiques.

L'usage de la ponctuation permet une compréhension du texte complet ; une seule manquante peut changer drastiquement le sens de la phrase.

- "On va manger, les impériaux !" => Voici ce que dit un soldat à l'heure du repas en garnison impériale.
- "On va manger les impériaux !" => Voici ce que dit un Ewok après une bataille gagnée, à l'issue de laquelle il va débiter des cadavres et les faire rôtir.

La ponctuation finale peut donner des indications sur l'état d'esprit du sujet en train de discourir :
  • Un ordre clair et concis : "Vous détruirez cette base républicaine."
  • Un étonnement ou une interrogation : "Vous détruirez cette base républicaine ?"
  • Un ordre impératif, ou un signe de colère : "Vous détruirez cette base républicaine !"
  • Une impatience, une colère froide, une menace : "Vous détruirez cette base républicaine..."

On dénombre 11 signes de ponctuation :

  • Le point ( . ) : il termine une phrase déclarative, impérative ou sujette à une interrogation directe.
  • La virgule ( , ) : elle sépare une suite de mots en simulant une pause, une reprise de respiration. Elle peut s'utiliser comme apostrophe.
  • Le point-virgule ( ; ) : il sépare deux parties d'une phrase qu'on pourrait remplacer par un point ou une virgule ; il agit comme un demi-séparateur avant lequel on accorde un temps de pause plus important que pour une virgule.
  • Les deux points ( : ) : ils servent à énumérer, à citer, à fournir une explication, une preuve, à rapporter, ou à établir un exemple.
  • Le point d'interrogation ( ? ) : exprime l'interrogation ou l'étonnement.
  • Le point d'exclamation ( ! ) : exprime l'impératif, l'étonnement, la colère, ou toute autre émotion forte et spontanée.
  • Les points de suspension ( ... ) : indique que la phrase est volontairement ou non inachevée. Entre crochets ( [...] ) ils indiquent une coupure dans une citation.
  • Les parenthèses ( () ) : les parenthèses isolent un membre de la phrase, et indiquent le détail superficiel.
  • Les crochets ( [] ) : les crochets sont les parenthèses à utiliser dans les parenthèses, pour en isoler un élément.
  • Les guillements ( " " ) : encadrent une citation, ou pour mettre l'emphase sur un mot dans un récit, à but d'apostrophe ou d'ironie.
  • Le tiret ( - ) : indique le début d'un dialogue, notamment en cas de changement d'interlocuteur, oàu isole une partie de la phrase pour mettre un détail ou une anecdote en relief.

Mais , est - ce qu'on espace tous les signes , comme j'en vois le faire ?

Vous l'aurez peut-être vu chez une poignée heureusement restreinte de joueurs. Cette manie de mettre un espace avant une virgule ou avant un point, comme pour les mettre sur un piédestal.

Et bien figurez-vous que les espaces qui entourent les signes sont régis par des règles. Oui. Et mettre un espace avant une virgule constitue une faute de grammaire.

Les seuls signes de ponctuation qui disposent d'un espace avant et après sont : le Point d'Exclamation, le Point d'Interrogation, le Point-Virgule et les Deux Points. La Virgule est suivie d'un espace seulement ; le Tiret n'a aucun espace ; le Point et les Points de Suspension sont suivis mais pas précédés d'un espace ; les Guillemets sont encadrés par des espaces ; les Crochets et Parenthèses ouvrants ( en début ) sont précédés mais pas suivis d'un espace, et les Crochets et Parenthèses fermants ( en fin ) sont suivis mais pas précédés d'un espace.

De fait, l'espace après mes débuts et avant mes fins de parenthèses sont des erreurs : elles sont parfois admises pour des raisons de clarté ( raison unique pour laquelle je fais la faute ). Parce que sinon (ça fait vraiment tassé).



----- Les Auxiliaires -----


Les Verbes Auxiliaires, comme le nom l'indique, est un verbe qui se combine à un verbe principal pour constituer un temps composé. Dans la langue française, il n'existe que deux auxiliaires auxquels les actions et les faits se rattachent : Être et Avoir.

A ) Avoir

L'Auxiliaire Avoir est souvent lié à la notion de propriété : on a quelque chose, on a fait quelque chose, on a vu quelque chose. Avoir peut se servir lui-même d'auxiliaire ( "J'ai eu..." et servir pour le verbe Être ( "Il a été..." ). Avoir s'utilise pour tous les verbes dits Transitifs, c'est à dire qui s'accompagnent d'un Complément d'Objet pour lequel les verbes expriment une action direct. Autrement dit, des verbes qui sont une transition entre le sujet et le complément. "Il a plaidé en faveur de la guerre pour justifier ses atrocités." Il n'aurait pas pu plaider s'il n'avait pas eu la guerre à l'esprit.

L'auxiliaire Avoir ainsi employé, puisqu'il décrit une notion de propriété générale, verra son verbe associé toujours dans une forme non accordée en genre et en nombre. A une exception près, en encadré noir ci-dessous.

B ) Être

L'Auxiliaire Être est souvent lié à la notion d'état ou de mouvement : on est quelque chose ou quelqu'un, on est en train de faire quelque chose, on est dans un état émotionnel quelconque. Être s'utilise pour tous les verbes dits Pronominaux ( ou Réfléchis ), c'est à dire quand le sujet exerce une action sur lui-même ou dans son intérêt. Le verbe désigne alors le sujet lui-même dans ses actions, en même temps que l'objet de l'action. "Il s'est acheté un blaster tout neuf." Il se l'est acheté pour lui-même.

L'auxiliaire Être ainsi employé, puisqu'il décrit une notion d'identité, verra son verbe associé toujours accordé en genre et en nombre, sans exception.

Les grenades que tu m'as volé ?

La faute est courante, et les Wallons ont même tenté de supprimer cette règle qui, selon les professeurs belges, "est une perte de temps". L'Académie a tranché, et la règle va subsister. Alors autant que vous la connaissiez :

L'auxiliaire "Avoir" ne fait jamais s'accorder le Participe du verbe en genre et en nombre, exact ? Et bien, il existe une exception.

Dans l'éventualité où le Complément d'Objet est situé après le verbe, le Participe reste inchangé. "Tu as volé beaucoup de grenades." => Tu as volé quoi ? Des Grenades. Le COD "Grenades" est situé après le verbe, le Participe ne s'accorde pas.

Mais dans l'éventualité où le Complément d'Objet est situé avant le verbe, le Participe s'accorde en Genre et en Nombre. "Ce sont beaucoup de grenades que tu as volées." Tu as volées quoi ? Des grenades. Le COD "Grenades" est situé avant le verbe, le Participe s'accorde.

Le Participe s'accorde dans ce cas là puisque que l'Auxiliaire, s'il utilise une notion de propriété générale, ne peut pas nier la qualité existentielle du Complément d'Objet : le verbe avant exprimait la qualité du sujet et son action sur le Complément. Dans le deuxième cas, on décrit l'état du Complément.

Un doute ? Remplacez le participe par un participe d'un verbe du 3ème groupe. Réfléchissez alors à la sonorité de votre phrase : "Tu as PRIS beaucoup de grenades." On sait qu'il n'y a pas d'accord. En revanche, on dira : "Ce sont beaucoup de grenades que tu as PRISES." On sait que cela s'accorde. Si, pour vous, il est logique de dire "Ce sont beaucoup de grenades que tu as PRIS" alors le mieux c'est de prendre des cours de renforcement en français. Parce qu'il va y avoir du travail.


Le Masculin l'emporte ?

Cette règle, controversée aujourd'hui en raison de ses origines sexistes ( ce qui est une réalité, les académiciens de l'époque considérant le "genre féminin" comme inférieur ) et de son explication ( Le Masculin l'emporte sur le Féminin ) explique simplement ceci : dans le cas d'un accord en genre et en nombre au pluriel, si les sujets multiples comportent au moins un élément masculin, alors le masculin est utilisé par défaut ( "Hommes et Femmes se sont présentés dans l'Armée pour combattre les Sith." ). Si l'origine est impure, la finalité, elle, nous enlève de nombreux tracas : le masculin étant la forme la plus simple d'accord, l'utiliser revient à se simplifier une écriture déjà alourdie.

Pour palier à cette règle, des militants tentent de forcer l'écriture dite Inclusive, en accordant simultanément masculin et féminin. ( "Hommes et Femmes se sont présenté-e-s dans l'Armée pour combattre les Sith." ) Cette écriture est toutefois jugée trop lourde et n'est pas reconnue par l'Académie Française.

Il existe également une règle, moins connue, dite "Règle de Proximité", qui veut que l'adjectif s'accorde en genre et en nombre avec le genre et le nombre du dernier sujet rapporté. C'est à dire que s'il est fait mention de sujets masculin et féminin, le dernier sujet sera accordé pour l'adjectif. ( "Le Togorien attaqua, les crocs et les griffes toutes sorties." ) Cette règle, elle aussi non reconnue, admet toutefois des tournures littéraires intéressantes.



----- Les Temps -----


Les Temps, ce sont les éléments qui permettent de mettre une période à une action donnée : quand cela se passe-t-il ? Il peut se définir au passé, au présent, et au futur. Les temps sont distingués en deux catégories : le Système du Récit, et le Système du Discours. Le Récit convient à une narration claire des évènements : on relate ce qui s'est passé ou va se passer. Cela convient parfaitement à l'élaboration d'une ambiance, d'un contexte. Le Discours, lui, s'énonce clairement : on ne vous relate rien, on vous explique. L'action est directe et se consomme tout de suite sans avoir le temps de souffler.

A ) Le Présent

Le Présent est le temps le plus basique qui soit. C'est la période à laquelle l'action a lieu, au moment précis. Ce n'était pas avant, ce n'était pas après : c'est maintenant. "L'Empereur écrit une lettre à ses amiraux. Ils doivent attaquer au plus vite la base républicaine." Il fait partie du Système du Discours.

B ) Le Passé Simple

Le Passé Simple évoque les actions passées. Bien qu'il soit nommé "simple", c'est un temps du Passé qui s'utilise moins souvent, et avec plus de difficulté que son homologue, le Passé Composé. Il est constitué d'une seule particule de verbe, et est définitivement coupé de tout autre Temps. "L'Empereur écrivit une lettre à ses amiraux. Ils durent attaquer au plus vite la base républicaine." Il fait partie du Système du Récit.

C ) Le Futur Simple

Le Futur Simple, simplement appelé "Futur", est la forme la plus basique et la plus courante d'évoquer un temps à venir. L'action est donc dans le futur : elle n'est pas encore réalisée, mais on la présente comme une action en suspend, indéniable. "L'Empereur écrira une lettre à ses amiraux. Ils devront attaquer au plus vite la base républicaine." Il est membre également du Système du Discours.

D ) L'Imparfait

L'Imparfait est la deuxième manifestation la plus courante du temps passé. Il est utilisé à des fins de démonstration, de description ou de narration absolue, en plus de favoriser les actions qui durent dans le temps, ou des actions répétées. "L'Empereur écrivait une lettre à ses amiraux. Ils devaient attaquer au plus vite la base républicaine."

L'Imparfait a d'imparfait qu'il s'utilise de plein de façons différentes :
  • On peut l'utiliser soit à des fins de narration claire : "Harlon prenait souvent des nouvelles de sa femme."
  • Pour marquer une action très ancienne, qui n'a plus de rapport avec l'actualité : "L'Empire dirigeait la quasi-totalité de la Galaxie connue."
  • Pour insister sur un évènement d'arrière-plan, en collaboration avec un autre temps du passé : "Avant, il prenait le temps de s'entraîner, mais le jour vint où ses fonctions l'obligèrent à rester dans un bureau."
  • Même parfois pour décrire une action sans référence au passé : "Je venais juste vous dire que je vais vous tuer."

C'est, depuis un long moment déjà, le style de narration préféré de nombreux auteurs. Il appartient au Système du Récit.

E ) Le Passé Composé

Le Passé Composé est un temps du passé analytique, construit en deux étapes : l'emploi d'un auxiliaire au présent, suivi du verbe dans son participe passé. L'actiona eu lieu, et a un caractère absolu, définitif. "L'Empereur a écrit une lettre à ses amiraux. Ils ont dû attaquer au plus vite la base républicaine."

Il appartient au Système du Discours.

F ) Le Plus-Que-Parfait

Le Plus-Que-Parfait suit la même idée et la même conception analytique que le Passé Composé, à la différence que son auxiliaire, au lieu d'être au présent, est à l'imparfait. L'action absolue relatée là se voit rajouté une couche d'antériorité : ça s'est passé il y a très longtemps. "L'Empereur avait écrit une lettre à ses amiraux. Ils avaient dû attaquer au plus vite la base républicaine."

Il appartient au Système du Récit.

G ) Le Futur Antérieur

Le Futur Antérieur est une façon de façonner une action future avec une évocation inéluctable de l'action. Temps analytique lui aussi, il se compose d'un verbe conjugué au Futur Simple, accompagné d'un auxiliaire, le plus souvent le verbe AVOIR. "L'Empereur aura écrit une lettre à ses amiraux. Ils auront dû attaquer au plus vite la base républicaine."

Comme on peut le voir dans le dernier cas de conjugaison, le Futur Antérieur sert aussi de mise en hypothèse, dans le cas où l'évènement se soit déjà passé auparavant.

Il peut également exprimer diverses choses autres que des actions tranchées :
  • Un fait futur, antérieur à un autre, qu'on conjugue au Futur Simple : "Lorsque vous aurez détruit la base, vous exécuterez les survivants."
  • Une hypothèse liée à un évènement déjà survenu : "Assurément, ils auront exécutés les prisonniers après leur mission."
  • Un récapitulatif, un bilan : "Toutes vos attaques n'auront été que des bains de sang."

Il appartient au Système du Discours.

H ) Le Passé Antérieur

Le cauchemar des rédacteurs dissipés : si le Plus-que-Parfait est le Passé Composé avec l'auxiliaire à l'Imparfait, le Passé Antérieur est le Passé Composé avec l'auxiliaire... Au Passé Simple ! Analytique au possible, il exprime une action passée antérieure à une autre action, également au passé. On le met en arrière-plan de chaque phrase. "L'Empereur eut écrit une lettre à ses amiraux. Ils eurent dû attaquer au plus vite la base républicaine."

Il appartient au Système du Récit.


----- Les Modes -----


Si l'on en sait maintenant plus sur les temps, qui définissent la temporalité d'une action, il convient d'étudier les Modes. Le Temps désigne le moment, le Mode exprime le fait. Ce verbe conjugué, que fait-il ? Est-ce qu'il raconte, est-ce qu'il s'interroge, est-ce qu'il ordonne ?

A ) L'Indicatif

Le mode le plus courant est l'Indicatif, qui, comme son nom l'indique, ne fait que donner une Indication sur l'action. C'est une phrase déclarative, immédiate. "L'Empereur vient voir sa femme."

B ) L'Impératif

L'Impératif énonce un ordre, une injection, un souhait, une invitation, un encouragement. Il s'exprime sur un ton ferme et définitif, où sa volonté doit être imposée. Comme il s'gait d'un mode d'injonction, l'emploi de sujets se réduit à la 2ème Personne du singulier et du pluriel, ainsi que de la première personne du pluriel ( bien que nous soyons dans le groupe, on ordonne à ceux qui en font partie en sus de soit ). "Empereur, vient voir ta femme !"

C ) Le Conditionnel

Le Conditionnel interroge, il suppose. Il évoque un fait éventuel, probable, dépendant, comme son nom l'indique, d'une condition. On l'emploie pour les hypothèses, en commençant une phrase par "Si", ou avec une tournure interrogative. "Si l'Empereur peut, il viendra voir sa femme." / "L'Empereur viendrat-il voir sa femme ?"

D ) Le Subjonctif

Le Subjonctif traduit une pensée, un sentiment, un désir, envisagé, mais qu'il reste encore à réaliser. On l'introduit généralement par un "Que", avec lequel on l'identifie rapidement. "Il faut que l'Empereur vienne voir sa femme."

E ) Le Participe Présent

Le Participe fait office à la fois de verbe ( il exprime l'action ) et d'adjectif ( il qualifie un sujet ). Le Participe Présent traduit une manière d'être plutôt qu'une action. Il admet fatalement un Complément d'Objet ou Circonstanciel. "On put observer l'Empereur venant voir sa femme."

F ) Le Participe Passé

Le Participe Passé, lui, est passif et dénote l'aspect absolu de l'action décrite. Il s'accorde le plus souvent en genre et en nombre, selon l'usage de l'auxiliaire ETRE ou AVOIR. Tous les temps composés utilisent le Participe Passé, ce qui en fait le participe incontournable. "L'Empereur est venu voir sa femme."

G ) Le Gérondif

Le Gérondif est utilisé comme forme adverbiale d'un Complément Circonstanciel, exprimant la simultanéité de deux actions, ou de deux faits. "En venant voir sa femme, l'Empereur se sentit heureux."


----- Conjugaison -----


Je ne sais pas si vous imaginez le nombre de combinaisons de conjugaison qui existent. Pour un seul verbe, il en existe jusqu'à 148. Couvrir ne serait-ce que un verbe de chaque groupe, plus les cas particuliers ( Être, Avoir, Aller ) ça fait pas loin de 888 cas de figure à étudier et à décortiquer.

Je ne suis hélas pas Chronos, et d'ici à ce que j'ai fini cette étude de cas, je tiendrais plutôt de Titon. Aussi c'est simple : si vous avez des doutes sur une conjugaison, le mieux c'est encore de vérifier les cas un par un :

Le site Conjugaison.Com ( on ne fait pas plus simple comme nom ) contient tous les éléments qu'il faut pour conjuguer au mieux, et savoir avec quoi accorder quel verbe, dans quels temps de quels modes, etc...

Et puis, théoriquement, on l'a tous apprise à l'école, la conjugaison. Fichtre.


----- Les Fautes qui, j'espère, vont disparaître de SWOR -----


Parce que le mieux, c'est encore de faire une liste de ce qui peut se voir, s'est vu, se voit encore, et expliquer pourquoi la faute est une faute, on fera preuve d'une pédagogie plus expéditive, mais qui prend le soucis à bras le corps. La majorité des fautes tient d'un seul facteur : l’homonymie des mots. C'est à dire qu'ils se prononcent pareil ( ou presque pareil ) sans pour autant être pareils. Voici une petite compilation personnelle des fautes que j'ai pu rencontrer :

  • Quelque / Quelques / Quel que
      Discrète, cette faute, comme de nombreuses fautes, vient avant tout d'une question de sonorité : en effet, la prononciation entre "Quelle que" et "Quelque" tient sa différence dans le temps qu'on met entre "Quelle" et "Que". Et comme je le disais, le Français est pressé, donc cet espace est bien vite mâchouillé.

      - Quelque est un déterminant : il désigne le nombre d'une certaine chose dans une phrase, au singulier ou au pluriel. "J'ai rencontré quelques soldats très sympathiques." Mais en tant qu'adverbe, utilisé devant un nombre, il est forcément au singulier, et est synonyme de "environ" : "Il y a quelque 10.000 troupes dans cette garnison." Et en locution comme "Quelque part" ou "Quelque temps", il est invariable.
      - Quel que / Quelle que est une locution qui signifie Être, ou Devoir Être, ou Pouvoir Être. "Quel que soit son talent, je vais tuer Boba Fett." On parle bien du talent de Boba Fett, qui le constitue.
  • Toute à / Tout à
      Là aussi, faute courante à cause de la liaison entre "Tout" et "à". La liaison, c'est l'action d'insérer une consonne entre une voyelle qui termine un mot et une voyelle qui commence le mot suivant pour harmoniser le langage. Aussi, "Tout à" se prononcera "Touta" plutôt que "Tou a". De même qu'on prononcera "Les zennemis". On dit alors qu'on fait un métaplasme.
      - Toute à : signifie qu'un élément de genre féminin est à quelque chose ou quelqu'un "Cette épée est toute à toi."
      - Tout à : signifie qu'un élément de genre masculin est à quelque chose ou quelqu'un "Ce sabre laser est tout à toi."
  • Cette / Cet
      Exactement la même faute que plus haut. Phonétiquement, la différence n'existe pas. Mais les genres sont bien différenciés :

      - "Cet" est un article démonstratif pour un élément de genre masculin.
      - "Cette" est un article démonstratif pour un élément de genre féminin.
  • Quel / Quelle / Qu'elle
      Décidément, la phonétique est un talon d'Achille certain...

      - Quel / Quelle : il s'agit d'un déterminant qui porte une question ou une exclamation, et qui se place avant le nom. "Quel imbécile a ordonné de tirer ?"
      - Qu'elle : il s'agit simplement de la 3ème personne du singulier au féminin, précédé de "Que". Il est la simple contraction que "Que elle". "Qu'elle que fut agente qui vous l'a dit, ce sont des mensonges."

      En cas de doute, utilisez justement la formule décortiquée "Que elle". Si vous pouvez dire "Que elle a fait", alors c'est bon. Si vous tombez sur une phrase illogique comme "Que elle somme pour ce contrat ?" c'est que l'emploi de "qu'elle" est erroné.
  • Autant pour moi
      Une faute courante mais, comme le dit l'Académie, "que rien ne justifie".

      - Autant pour moi : "Autant" désigne en clair une quantité, et rien de plus. "- Patron, mets moi deux bières. - Autant pour moi !"
      - Au temps pour moi : La véritable expression à employer pour exprimer ses regrets. L'origine est mystérieuse, mais semblerait reliée au milieu militaire, pour désigner les soldats en retard sur l'horaire, victimes du temps pour leur statut. "- Je crois que tu t'es trompé sur ces calculs de voie. - Au temps pour moi !"
  • Tes / t'es
      Devinez l'origine de la faute. Beaucoup pensent que "t'es" désigne ce que l'on possède. Pourquoi ?

      - T'es : Il s'agit simplement de la contraction de "tu es". En aucun cas il ne désigne une éventuelle quantité possédée, c'est ridicule. "T'es bien chasseur de primes ?"
      - Tes : Il s'agit de ce qu'on nomme Article Possessif : il désigne des éléments au pluriel qui sont à une personne que l'on vise par l'intermédiaire de la deuxième personne du singulier. "Tu les as trouvé où tes grenades ?"
  • Tous / Tout
      En toute franchise, j'ai eu un professeur de français qui faisait l'erreur. De là vient le fait que je ne peux décemment pas respecter un supérieur hiérarchique / enseignant qui écrit plus mal que moi : on se doit de montrer l'exemple dans tout, même si le français n'est pas son domaine.

      Pour vous aider, rien de plus simple : prononcez le à voix haute dans son contexte.

      Je prends la phrase : "Tou_ va bien, tou_ les habitants sont à l'abri, ils sont tou_ protégés du bombardement !"
      Elle sera prononcée : "TOU va bien, TOU les habitants sont à l'abri, ils sont TOUSSE protégés du bombardement !"

      C'est déjà une aide : si le son " S " est bien distinct, le S terminera le "Tous". Mais ce n'est pas suffisant.

      - Tous : s'emploie dès qu'il est suivi par un pluriel. "Il tuera tous ses prisonniers."
      - Tout : s'emploie dès qu'il est suivi par un singulier ou un verbe. "Il faut tout détruire." / "Il finira tout seul."

      N'oublions pas le féminin :

      - Toutes : s'emploie dès qu'il est suivi par un pluriel féminin. "Il tuera toutes ses prisonnières."
      - Toute : s'emploie dès qu'il est suivi par un singulier féminin, mais jamais en précédant un verbe. "Il faut toute détruire." => NON / "Elle finira toute seule." => OUI
  • Impliquait / Impliqué / Impliquez / Impliquer
      Aïe aïe aïe. Là encore, phonétique, phonétique. Mais là, la faute est moins anodine, et pique le Français à coup de lance de Saint-Michel. Puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de tout confondre.

      - Impliquait : le verbe "Impliquer" conjugué à l'imparfait. "Son plan impliquait d'engager Zam pour la tuer."
      - Impliqué : le participe passé du verbe "Impliquer". "Il est impliqué dans cette affaire."
      - Impliquez : la conjugaison du verbe "Impliquer" au présent, deuxième personne du pluriel. "Si vous voulez des résultats, impliquez Jango Fett !"
      - Impliquer : rien de moins que l'infinitif du verbe revu trois fois plus haut.

      Vous avez des doutes ? Remplacez le verbe incriminé par un verbe variable du troisième groupe ( le plus évident étant le verbe PRENDRE ) et vous comprendrez vite quoi mettre :
      - "Il aurait fallut l'impliqu_." => "Il aurait fallut le prendre." : c'est donc l'infinitif, "impliquer", qui triomphe.
      - "Il aurait fallut qu'il soit impliqu_." => "Il aurait fallut qu'il soit pris." : c'est le participe passé, "impliqué", qui triomphe.
      - "Vous l'impliqu_ si tôt dans le complot ?" => "Vous le prenez si tôt dans le complot ?" : c'est la deuxième personne du pluriel au présent, "impliquez", qui triomphe.
      - "Le complot l'impliqu_ depuis le début." => "Le complot le prenait depuis le début." : c'est l'imparfait, "impliquait", qui triomphe.

      Cette méthode est un passe-partout parfait pour les homonymies un peu foireuses. A utiliser sans modération !
  • Voir / Voire
      C'est subtil mais ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Voire pire : ils sont ennemis !

      - Voir : le verbe "Voir" en toute simplicité. "Il faudra voir à le cloner, celui-là."
      - Voire : il s'agit d'un remplacement de "et même", et peut donc s'utiliser à sa place. Si on peut placer un "et même", le "voir" prendra un "e". "Il invitera Cal Omas, voire Mon Mothma." => "Il invitera Cal Omas, et même Mon Mothma."
  • Est / ait
      Vos oreilles sont vos ennemies. Je le dis en clair : vos-oreilles-sont-vos-ennemies. Jurées.

      La faute se traduit souvent ainsi : "Il faudra encore du temps aux républicains avant qu'ils n'est les moyens de nous affronter." A l'oral, ça passe. A l'écrit, ça casse.

      Pour distinguer la faute, il convient de remplacer le son "è" par l'infinitif logique de l'auxiliaire en question. Est-il plus logique de dire, dans une phrase non conjugée :
      "Il faudra encore du temps aux républicains avant qu'ils n'avoir les moyens de nous affronter."
      Ou :
      "Il faudra encore du temps aux républicains avant qu'ils n'être les moyens de nous affronter."

      J'espère que maintenant, la chose vous saute aux yeux. Il s'agit bien d'employer le verbe "avoir", conjugué à l'imparfait.

      "Il faudra encore du temps aux républicains avant qu'ils n'aient les moyens de nous affronter."

      Là encore, combine qui vous servira toute votre vie.
  • Ce / se / ceux
      Surtout utilisé par ceux qui disent "Sur ceux, bonne soirée à tous." Matraquez vos oreilles à coup de Bescherelle, par pitié.

      - Ce : "Ce" est un article démonstratif : il montre quelque chose. "Un bon chasseur de prime, ce Boba Fett."
      - Se : c'est un pronom personnel qui se place devant les verbes pronominaux ( verbes qui traduisent une action de soi ). "Il se faufile dans toutes les garnisons." => On peut le remplacer par "me" ou "te" selon la personne qui forme le sujet. "Je me faufiles dans toutes les garnisons." / "Tu te faufiles dans toutes les garnisons."
      - Ceux : article démonstratif, qui désigne un groupe d'éléments masculins. "Ils sont bien entraînés, ceux-là ?"

      De fait, dans l'expression "Sur ce, bonne nuit.", le "ce" est une locution qui désigne un élément passé évoqué rapidement. Par exemple "Sur ces bonnes paroles, bonne nuit." On utilise là l'article démonstratif, pour montrer l'élément sur lequel on s'accorde à se quitter. "Sur ceux" ne s'utilisent que dans une éventualité où l'on grimpe sur des éléments masculins. "Je vais grimper sur ceux-là."
  • Ses / Ces / C'est / S'est
      Au risque de faire plaisir à beaucoup : je vais me suicider.

      - Ses : article possessifs. Ces éléments au pluriel sont à lui, et à personne d'autre. "Ce sont ses grenades, rend-les lui !"
      - Ces : article démonstratif. On désigne ces éléments au pluriel, pour lui montrer. "Regarde un peu ces vaisseaux !"
      - C'est : c'est la contraction toute simple de "Cela est". Il est suivi d'un groupe nominal, d'un pronom ou d'un adjectif. "C'est une station spatiale !"
      - S'est : est un membre de la conjugaison pronominale d'un verbe, et est toujours suivi d'un participe passé. Au même titre que l'exemple "Il se faufile", il est la contraction de "se est". "Il s'est préparé au rôle d'Empereur."

      hélas, pas de règle d'or pour se rappeler de tout cela. Il faut juste le savoir je le crains !
  • Soi / soit
      Après j'arrête là parce que je n'en peux plus !

      - Soi : il s'agit d'un pronom personnel, qui nous désigne nous-même. On parle de moi, en somme. "Il faut faire attention à soi avant de faire attention aux autres."
      - Soit : il s'agit, au choix, du verbe "être" conjugué au Subjonctif Présent, ou bien pour marquer une alternative, une deuxième choix, mais également revêt le sens de "c'est-à-dire". "Il faut qu'il soit plus fort pour vaincre Vador." / "Soit tu encaisses la prime, soit tu meurs." / "Il a récupéré la flotte Katana, soit deux cents croiseurs."
  • Peu / peux / peut
      En fait je devais arrêter à "Soi / Soit" mais en écrivant "je n'en peux plus" je me suis souvenu d'une faute non répertoriée au préalable... L'usage du "peu" à tort et à travers.

      - Peu : désigne une quantité. "Nous sommes peu pour combattre l'Empire."
      - Peux/Peut : les formes conjugués à l'Indicatif présent du verbe "pouvoir". "Il peut devenir un Jedi." / "Je peux devenir un Jedi."

      "Peu" ayant un sens de quantité, vous pouvez éviter l'erreur en remplaçant "peu" par son antonyme, "beaucoup".
      - "Nous sommes beaucoup pour combattre l'Empire."

      Si en revanche vous ne pouvez pas placer "Beaucoup" logiquement, c'est le verbe "Pouvoir" qui est à l'honneur.
      - "Je beaucoup devenir un Jedi."

      Sérieusement.

Le Français est pressé ?

Si d'aventure vous aviez une diction forte et éclaircie, et que vous voyagez à l'étranger dans des pays francophones limitrophes de la France ( en l’occurrence, Belgique, Suisse, Monaco ) et que n'aviez pas d'accent particulier, de nombreux commerçants vous ferons malgré tout la remarque : "Vous avez un accent Français". Quoi de plus agaçant de se faire dire ça par un Belge ou un Suisse, je vous jure !

Et à la demande d'explications, j'ai eu droit à un retour quasi unanime : "C'est l'intonation forte. Nous on prend notre temps." Et le fait est qu'on constate, chez les français, une tendance à "manger les mots" pour aller plus vite. Qui ne dit pas "Chuis" au lieu de "Je suis" ? Ou "Chsais pas" au lieu de "Je ne sais pas" ? Ce phénomène est nommé "Amuïssement", qui consiste à modifier phonétiquement les mots en supprimant un phonème quand deux d'entre eux, identiques, se suivent. Si le procédé a d'abord été utilisé pour combiner deux mots à des fins créatrices ( Analyse + Iste = Analyste ) dans ce qu'on nomme "Haplologie", le Français l'utilise surtout, à sa méconnaissance, pour gagner du temps.

Si bien que les locuteurs étrangers qui apprennent un français académique se retrouvent vite largués face à notre parler de tous les jours.





Sources ( surtout inspirations et vol de quelques tournures de phrase, et aussi parce que réviser ça fait pas de mal ) :

- Le Projet Voltaire
- L'Académie Française ( qui a valeur de référence absolue en la matière )
- Grammaire Française
- Wiktionnary
- Wikipédia
- Français Facile
- Reverso - section Grammaire


Vous avez trouvé des fautes dans mon Bescherelle ?


Bravo. Pour rire je vais compter les vôtres et les exposer en public dès que l'occasion se présentera. On verra qui gagnera à la fin, ahah !
Oblitus reliquia

Bien que le forum ait fermé. Varok voici l'[…]

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