L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Règles du forum : Loin des grandes entités comme la Nouvelle République et l'Empire Galactique, les factions neutres sont plus nombreuses qu'on ne pourrait le croire. Discrètes mais très présentes, elles constituent une véritable niche vue avec envies ou bien fureur. Chacun a le droit de vivre son rêve dans cette Galaxie, et il peut le faire grâce à ces îlots neutres tels qu'Arkania, le Secteur Sullustéen, ou même la Fédération d'Eskyirt.
Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#31914
Image

Le Secteur Corporatif


Le Secteur Corporatif est une région de la galaxie située dans le lointain Nord-Est, enclavée au milieu des territoires impériaux, à l'extrémité de la Voie Hydienne, dans la région qu'on appelle Bras de Tingel. Sa capitale politique est Télos et sa capitale économique est Bonadan. Entièrement indépendant, le Secteur Corporatif est un secteur s'étendant sur pas moins de 30 000 systèmes stellaires, ses frontières "naturelles" ayant bien sûr été dépassées depuis bien longtemps.


I. L'histoire du Secteur Corporatif

1) Fondation

Le Secteur Corporatif est né plusieurs millénaires avant l'avènement de l'Empire. Pour comprendre comment il est devenu cette superpuissance économique totalement contrôlée par les méga-corporations, il faut remonter à la source. A l'époque, la République Galactique était en pleine crise qu'elle peinait à résoudre malgré tout ses efforts. La Région d'Expansion était victime de la rapacité des corporations et trusts galactiques qui s'étaient jetés sur ses systèmes stellaires pour en piller toutes les ressources naturelles, autant afin de fournir les mondes de la République avides de matières premières que pour leur propre gain.

Cette situation venait d'une mauvaise estimation des ressources naturelles par les éclaireurs républicains au regard de la voracité des corporations arrivant dans leur sillage. Les plaintes des races indigènes étaient innombrables et de violents conflits planétaires eurent lieu des années durant. Finalement, le salut vint lorsque les explorateurs découvrirent les premières voies fiables de la future Route Hydienne. Ils y découvrirent également le Bras de Tingel, qui contenait des milliers de systèmes et d'innombrables mondes dépourvus à première vue d'espèces intelligentes.

Cette nouvelle rassura le Sénat qui y vit alors un moyen de régler la crise en cours. Il proposa aux corporations fautives des pillages et exploitations de s'installer dans ces lointaines régions tout en instaurant des lois très strictes dans la Région d'Expansion. Double manœuvre qui eut le mérite de fonctionner. Ainsi naquit, loin dans le Nord-Est, la région connue aujourd'hui comme étant le Secteur Corporatif.

2) Croissance et développement

La nouvelle zone allouée aux grandes compagnies devint leur terrain de jeu ou elles s'en donnaient à cœur joie. La République, bien lointaine et préoccupée par d'autres problèmes, avait bien fait comprendre qu'elle se souciait bien peu de réglementer quoi que ce soit. Il y eut au fil des millénaires quelques tentatives du Sénat pour établir une réglementation et des contrôles, dont certaines fonctionnèrent plus moins, mais jamais sur la durée. La complexité et l'éloignement du secteur rendait presque impossible toute mise au pas et à chaque fois, l'abandon fut de mise et les corporations reprirent de plus belle leurs magouilles.

Du reste, il y avait fort à parier que le Secteur Corporatif n'était pas aussi dénué de vie intelligente qu'on aurait pu le penser de prime abord. Pour autant, jamais les compagnies n'en dirent mot à la République qui de toute façon ne se souciait pas d'enquêter puisque les rapports des corporations n'en faisaient jamais mention. Des millénaires durant, les planètes furent pillées et exploitées sans la moindre vergogne. Des guerres commerciales violentes éclatèrent entre compagnies, des individus louches, qu'ils fussent pirates, contrebandiers ou entrepreneurs, s'achetèrent une nouvelle vie dans l'opulence, des vies furent détruites par appât du gain sans qu'on n'en dénombre jamais l'ampleur.

Avec le temps toutefois, les choses changèrent., les méthodes brutales devinrent plus subtiles. Les dirigeants des grandes corporations finirent par admettre que les conflits sanglants et l'anarchie qui régnait coûtaient bien plus qu'ils ne rapportaient, malgré des gains astronomiques chaque année. Il fallait changer les choses et opérer un revirement. Les rivalités et la compétition devaient obéir à certaines règles comme autrefois sous peine de se révéler trop coûteuses en rognant par trop sur les sacro-saintes marges.

Il n'était pour autant pas question d'accepter une véritable tutelle républicaine, pas plus que de laisser n'importe quelle compagnie "étrangère" en phase ascendante tenter de s'implanter en profitant de la confusion dans le "domaine exclusif" des firmes qui avaient investi dans le Secteur Corporatif dés ses origines.

En clair, il fallait que l'entité géographique baptisée "Secteur Corporatif" devienne une entité politique et pas seulement le terrain de jeu et la réserve en matières premières de ses maîtres.

3) Premiers revers

Quelques décennies avant la Guerre des Clones et la fin de la République, les tensions entre les corporations du Secteur et celles, extérieures à celui-ci mais tout aussi puissantes, avaient atteint leur paroxysme. Afin d'apaiser les tensions, fut crée l'Alliance des Corporations, qui avait pour objectif de concerter les plans et méthodes des compagnies membres. Toutefois, les choses se gâtèrent rapidement car l'Alliance, devenue une puissance à part entière, entrait de plus en plus souvent en conflit avec les compagnies et les sénateurs qui lui avaient donné naissance, préoccupée avant tout par ses propres intérêts.

La Fédération du Commerce notamment était son ennemi commercial le plus acharné, qui était constamment opposé partout ou l'Alliance tentait de s'implanter, en particulier dans les territoires qu'elle voulait revendiquer pour son expansion agressive. Pourtant, peu avant la bataille de Géonosis, l'Alliance rejoignit la Confédération des Systèmes Indépendants, dans l'espoir d'augmenter sa propre influence en soutenant les séparatistes tout en limitant celle de leurs "alliés" dont certains étaient pourtant depuis longtemps de farouches opposants.

Certaines corporations de l'Alliance ne voulurent pas se joindre au combat, pensant ne rien avoir à gagner de se mêler du conflit qui embrasait alors toute la galaxie quand d'autres préfèrent soutenir secrètement les 2 camps pour plus de profit. Elles quittèrent l'organisation et fondèrent la Ligue Corporatiste Pan Galactique, qui allait devenir un acteur majeur et déterminant dans le Secteur Corporatif dans les années à venir.

4) La route vers l'indépendance

Le Chancelier Palpatine proclama son Empire Galactique et l'Alliance des Corporations mourut avec la Confédération. Ce fut alors que la Ligue, intelligente, se rangea derrière l'Empire et le soutint activement. En échange de ce soutien, la Maison Tagge et la Ligue demandèrent à l'Empereur (puis l'Impératrice) l'indépendance de leur secteur. Cette indépendance fut accordée sous certaines conditions: l'Empire disposerait d'un chef venant de ses rangs à la tête du secteur, le secteur se verrait seul pour gérer l'ordre dans son territoire et l'Empire disposerait d'un traitement de faveur très coulant.

Lord Brandei, dirigeant de la puissante Umbrella Corporation, fut nommé à la tête du secteur pour représenter les intérêts de l'Empire. Sous sa direction, le Secteur Corporatif augmenta de manière phénoménale ses revenus tout en basculant subtilement dans une recherche d'indépendance totale vis-à-vis de l'Empire. En vérité, Brandei cherchait secrètement à devenir le seul maître du secteur sans devoir rendre de compte à personne. Les choses se précipitèrent cependant lorsque, peu après la déclaration de guerre de l'Alliance Rebelle, un groupe criminel appelé le Quartel, constitué de quelques Hutts résidant dans le secteur, en appelèrent à l'Empire sur certaines pratiques du Grand Moff.

Cela déclencha une crise durant laquelle les Rebelles tentèrent de tirer leur épingle du jeu. Toutefois, en refusant les conditions de l'Autorité en échange d'un financement, ils se condamnèrent et perdirent toute chance d'obtenir de l'influence et des soutiens de la part du secteur. Brandei fut arrêté par l'Empire et l'ordre rétabli. Pour autant l'Autorité parvint à négocier les Accords du Système Média (voir le spoiler de fin de post) qui furent un pas de plus vers l'indépendance.

Puis vint la bataille d'Endor et avec elle, la débâcle impériale vers le Nord et la proclamation de la Nouvelle République. Sachant parfaitement que l'Empire serait incapable de maintenir sa loi avec ses revers récents, l'Autorité obtint enfin ce qu'elle cherchait depuis des décennies. Elle était la seule, l'unique et l'incontestée dirigeante du Secteur Corporatif. Depuis lors, nul n'a jamais essayé de trop la titiller ni marcher sur ses plates-bandes. Le Secteur Corporatif est un territoire d'une puissance économique telle qu'il serait suicidaire de l'attaquer, sans compter que ses forces de police et de maintien de l'ordre sont excessivement nombreuses.

Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#31916
II) Fonctionnement du Secteur Corporatif

Le Secteur Corporatif est un territoire unique en son genre dans son fonctionnement, non pas parce que ses méthodes et ses objectifs font office de jamais vu mais à cause de l'échelle et la perfection avec lesquelles il fonctionne. Pour comprendre son fonctionnement, il faut examiner sa hiérarchie et détailler un peu chaque partie. Ci-joint l'organigramme de l'ASC (Autorité du Secteur Corporatif) et quelques explications.



L'Autorité du Secteur Corporatif est une structure de commandement multipartite ayant plusieurs objectifs en rapport avec sa nature de gouvernement multi-corporatiste:
  • - Optimiser la production et les ventes afin d'augmenter les bénéfices;
  • - Réduire autant que possible les frictions entre les corporations membres;
  • - Veiller à ce que dans les limites d'une compétition interne féroce et autorisée l'ASC ainsi que les corporations membres puissent s'accaparer l'essentiel des bénéfices réalisés;
  • - Gérer les structures administratives et militaires indispensables au fonctionnement d'un gouvernement s'étendant sur 30.000 systèmes stellaires avec des dizaines de milliards de consommateurs;
  • - Se policer elle-même et tenir en laisse toutes ses composantes avant que l'Empire ne se décide à le faire et profite d'un prétexte pour nationaliser l'ASC et l'ensemble de ses territoires.





Le Direx forme l'autorité suprême du secteur et se réunit pour les affaires courantes pour chaque session sur un monde différent, ce afin de ménager les susceptibilités des corporations membres et donner l'impression d'être "sur le terrain". Il est constitué de 57 sièges répartis ainsi:
  • - 37 sièges sont réservés aux corporations ayant le statut d'Investisseurs. C'est leur vote qui détermine la politique du Direx et si une nouvelle compagnie se voit accorder ce statut, elle se verra également attribuer un 38ème siège permanent. Seule la faillite ou la banqueroute d'une corporation peuvent entraîner la perte du statut d'Investisseur et le siège qui va avec;
  • - 18 sièges sont attribués aux corporations ayant le statut de Contributeurs. Celles-ci siègent à tour de rôle pour une période de dix mois et n'ont que voix consultative;
  • - 1 siège pour le Prex, qui possède également une voix;
  • - 1 siège pour le représentant de l'Empire. Il ne dispose que d'une unique voix mais sous le règne de l'Impératrice, personne n'était assez stupide pour ignorer totalement ses "suggestions". Ce siège devint vacant après la Bataille d'Endor.



Ces compagnies désignent un représentant au Direx élu pour 5 ans, en général un vice-président ou directeur exécutif de leur entreprise. La plupart des sessions du Direx visent à définir la politique générale de l'ASC pour les trois prochaines années et les propositions faites doivent être approuvées par une majorité des deux-tiers du Direx pour avoir force de décision. On attend bien évidemment des membres du Direx qu'ils représentent les intérets de leurs compagnies respectives mais également qu'ils tiennent compte des impératifs politiques et économiques de l'ensemble du Secteur Corporatif. Après tout, il serait dangereux de tuer la poule aux oeufs d'or...





L'ExO, ou Executive Officer est le chef du Direx et donc dirigeant suprême du Secteur Corporatif. L'ExO convoque les séances de l'ASC qu'il préside, fixe leur ordre du jour ainsi que le lieu ou elles auront lieu. Il peut passer outre le vote des Investisseurs en vertu de son statut d'Officier Exécutif. En général, l'ExO est choisi parmi les plus prometteurs des VicePrex en exercice sur la base d'un vote à majorité simple. L'ExO le plus célèbre des dernières décennies fut Lord Brandei avant son éviction par l'ASC et l'Empire.

Le mandat de l'ExO est théoriquement à vie mais un vote de confiance peut remettre en cause son mandat par un ou plusieurs membres du Direx par majorité simple. Lors de son accession au mandat, l'ExO doit renoncer à toutes ses parts et responsabilités dans les entreprises, légales ou non, dont il dispose au sein du secteur. Il ne doit posséder aucun titre boursier ni accepter de faveur/incitation financière/proposition d'emploi de quelque source que ce soit.

A la fin de son mandat, il peut retrouver l'emploi auquel il avait renoncé et dispose du reste de facilités de paiement, de crédits et de parts dans des entreprises bien cotées en bourse afin de faciliter son retour à la "vie civile". Il peut tout à fait se représenter comme ExO mais il devra alors obtenir 75% des voix du Direx pour être réélu. Un vote de confiance à majorité simple peut toujours le destituer de son titre.





Le Bureau du Prex est dirigé par le Prex, un membre du Direx élu de manière aléatoire par un tirage au sort dont l'authenticité est facile à prouver pour une durée de 3 ans. Il sert de contre-pouvoir afin de faire la jonction entre l'ExO et le reste du Direx, facilitant les rapports et les relations entre ces 2 parties. Il a pour objectif de rappeler à tous leur véritable rôle au sein du Secteur Corporatif: engranger des bénéfices.

Pour peu qu'il soit intelligent et charismatique, le Prex peut tout à fait devenir le véritable dirigeant de l'Autorité. Par son poste, il peut diviser ExO et Direx contrairement au rôle qu'il est censé occuper et ainsi manœuvrer aisément tout ce petit monde. Il veille à ce que les décisions de l'ExO et/ou du Direx soient appliqués et est le chef suprême de l'administration. Pour faire simple: le Direx détermine la politique de l'ASC, l'ExO dirige l'ASC, le Prex la fait fonctionner.

En tant qu'administrateur en chef, le Prex dispose de plusieurs pouvoirs extrêmement puissants au sein du Secteur Corporatif. Ses prérogatives et sa place expliquent la raison du choix d'un tirage au sort pour son élection: il s'agit d'éviter tout risque de lobbying et de manipulation politique par les Investisseurs pour asseoir un membre favorable à eux seuls au détriment des autres. Les principaux subordonnés du Prex sont les VicePrex en charge des subdivisions de l'ASC et l'Auditeur Général.





L'Auditeur Général a pour tâche vitale de prévenir la corruption et le laxisme. Dans une administration basée sur le modèle corporatif, on devine aisément à quel point sa tâche est aussi importante que difficile. Ses services consistent essentiellement en des Auditeurs itinérants qui disposent de pouvoirs de police considérablement étendus. Le Bureau de l'Auditeur Général dispose également du Bureau du Service Détaché qui contrôle les membres du Direx, le Prex et l'ExO.

Ce dernier sert également en terme de relations publiques car il véhicule l'impression que l'Autorité est effectivement inspectée et surveillée. On entretient la croyance que ses plus hauts membres ne touchent que le salaire dû à leurs fonctions et non pas des enveloppes sous le manteau de la part d'extérieurs aux intérêts convergents.

Mais en vérité, le Bureau étant nommé par le Prex, il sert essentiellement de police secrète, de corps d'inspection et d'agence de renseignements pour le Direx. Ils rémunèrent officieusement bon nombre d'informateurs et d'espions infiltré dans nombre de gouvernements et de corporations à la fois extérieurs... Et membres de l'Autorité. L'Auditeur Général, bien que nommé par le Prex, ne peut être déposé que par vote du Direx, ce qui explique que certains aient pu longtemps demeurer à leur poste en faisant discrètement pression sur les bonnes personnes.





Les VicePrexs sont des employés permanents de l'Autorité du rang le plus élevé possible à leur niveau. Chacun est en charge d'une des divisions administratives. Au sein de sa division, un VicePrex dispose d'un pouvoir considérable et si le Prex comme le Direx supervisent ses activités, il règne sans partage ni contestation sur ses employés. Chaque VicePrex dirige donc sa branche, détaillées ci-dessous.







Le Réseau OMM, ou Operational Multisystems Management est l'équivalent de l'HoloNet au sein de l'espace contrôlé par l'ASC. Les corporations y ont un accès, conditionnel et restreint qui vise surtout à permettre des échanges instantanés entre les différentes Divisions sur l'ensemble du territoire. L'OMM est contrôle par l'Auditeur Général et le Direx. Ses protocoles de sécurité sont au niveau voire supérieurs à ceux de l'Empire et la Nouvelle République pour une raison très simple: ses slicers-programmeurs se voient faire le choix entre l'exécution sommaire ou le recrutement dans le Réseau.

Inutile de dire que ces employés sont étroitement surveillés et ne disposent d'aucune sorte de vie privée ou liberté de vivre chaque jour qui leur est donné. Au moindre signe de traîtrise ou pire, "d'heures supplémentaires" chez un autre employeur, on les traîne en place publique avant de les abattre froidement tandis que tout les médias du Secteur Corporatif relaient l'affaire avec empressement. La méthode de "motivation" est diablement efficace sans surprise.
Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#32454
III) Vivre dans le Secteur Corporatif

Le Secteur Corporatif, paradis du capitalisme et de la libre entreprise, apparaît comme un foyer d'opportunités où tout un chacun peut s'enrichir s'il tente sa chance et travaille assez dur. Il n'y a pas de familles nobles ni d'anciennes dynasties régnantes et les campagnes de relations publiques usent et abusent du terme "méritocratie" pour définir le régime de l'Autorité. Il n'y a pas de citoyens puisqu'il n'y a pas de classes sociales, pas d'élus et pas d'assemblée ou de souverain héréditaire.

Dans le Secteur Corporatif, tout le monde est un Consommateur et sur le plan officiel, tous les Consommateurs sont égaux devant les privilèges qui leur sont accordés : travailler, s'enrichir, produire et surtout consommer. Le Secteur Corporatif est l'endroit où les forces vives de la galaxie, les entreprises les plus compétitives, les décideurs les plus performants, les travailleurs les plus efficaces se rassemblent et œuvrent à la fois pour leur enrichissement personnel, celui du Secteur Corporatif et plus généralement celui de la galaxie toute entière par le biais des denrées, produits et services que les efforts collectifs permettent de distribuer.

Le terme de Consommateurs a été choisi pour mettre en avant l'aspect le plus positif de la justification du Secteur Corporatif : les gens y consomment davantage qu'ailleurs, donc c'est qu'ils sont plus aisés qu'ailleurs... Le travail est ce qui donne à chaque Consommateur plus de richesses, de biens et de services que ne peuvent espérer en posséder à rang équivalent le simple "travailleur" que l'on peut trouver ailleurs dans la galaxie.

Le Consommateur n'est pas un "citoyen" puisqu'il ne participe pas aux décisions de l'Autorité et donc n'a aucun droit mais des privilèges. En termes très flatteurs, on peut donc le considérer comme membre d'une minorité favorisée et on se charge bien de faire en sorte qu'il ne l'oublie jamais.

Dans les faits en revanche, la situation est radicalement différente, le Secteur Corporatif n'est pas différent de toutes les utopies capitalistes l'ayant précédé mais il l'applique à une échelle et avec un talent hors du commun de la même manière que l'Empire n'est pas la première dictature militaire à avoir existé. S'il est indéniable qu'il existe et existera toujours quelques heureux chanceux qui partiront de rien pour s'élever tout en haut de la chaîne alimentaire du secteur, la majorité des autres finiront par se rendre compte que leurs efforts ne paient pas toujours, voire quasiment jamais.


On distingue plusieurs classes au sein de la société du Secteur Corporatif : les membres du Direx, les VicePrexes, les Cadres, les Entrepreneurs et les Masses.



    Les membres du Direx sont au sommet de la pyramide sociale et ont la belle vie. Chacun d'entre eux est un chef d'état dirigeant son propre gouvernement bien huilé et organisé qui incite les populations à accepter toujours plus de contraintes et de chaînes dans le but d'être rentables, tout en sachant que ce sont leurs responsables qui profiteront de leur travail, bien plus qu'elles. La vie d'un membre du Direx n'est cependant pas entièrement passée à ne rien faire car ils ont tout de même des responsabilités et des décisions à prendre quotidiennement mais leurs objectifs communs ne sont ni originaux ni extrêmement compliqués à atteindre.

    Ils n'ont pour ainsi dire rien à craindre en dehors des inimitiés personnelles (plus fréquentes qu'on ne le croit), les paris idiots et forcément ratés à l'arrivée et les coups du sort qui n'épargnent personne, petit ou grand. Leur vie est faite de rapports synthétiques remaniés un nombre innombrable de fois avant de leur parvenir qu'ils ont juste à signer, d'inaugurations, de cocktails, de soirées bien arrosées, de réceptions, de loisirs et de réunions ou ils prennent des décisions à partir de rapports encore une fois prémâchés par d'autres.





    Les VicePrexes sont les véritables décideurs, ceux qui commandent dans l'ombre et dont on sous-estime le pouvoir et l'influence (souvent à ses dépends).Ils dirigent leurs divisions et départements respectifs et ils doivent constamment s'assurer que le Direx est satisfait de leur travail. L'utilisation de leur budget spécifique, les investissements et amortissements réalisés, l'évolution des effectifs de leurs divisions sont pris en compte mais dans le fond, seules les bourdes les plus gigantesques ou les dysfonctionnements les plus dramatiques peuvent leur poser de réels problèmes vis à vis du Direx.

    Bien sûr, rien ne les met à l'abri de déplaire à un de ses membres et là... Les VicePrexes ont le contrôle total de leurs divisions, ce qu'ils ne se gênent pas à prouver, abusant volontiers de leur pouvoir sur leurs employés. Mais ils ne le font pas par simple sadisme ou égocentrisme : chacun d'eux sait ou sont ses vrais ennemis. Les collaborateurs les plus proches de ces individus sont indispensables pour contribuer à leur avancement mais ils sont également ceux qui sont le plus susceptibles de convoiter leur poste et sont généralement prêts à tout pour y parvenir.





    Les Cadres (incluant capitaines de navires civils, administrateurs et officiers de la Police de Sécurité) constituent la couche sociale intermédiaire, au sein de laquelle l'opportunisme et l'efficacité ont le plus de chances de porter leurs fruits. Les places vraiment intéressantes sont rares (le système ayant besoin des gens ou ils sont, pas ou ils veulent être), ce qui fait que la compétition pour les obtenir est féroce. Devenir directeur de département proche d'un VicePrex ou mieux, un VicePrex en personne représente le summum de la réussite pour les ambitieux Cadres.

    Ils marchent constamment sur la corde raide, attentifs aux moindres erreurs dont tirer profit de leurs collègues et subordonnés tout en couvrant les leurs. Le moindre faux pas, chez les Cadres, est synonyme de licenciement ou de destitution à un poste inférieur avec quasiment aucune chance de pouvoir remonter un jour. Aux yeux de l'Autorité et des corporations du secteur, ils servent de référents en terme de consommation : leurs vêtements, leurs véhicules, leurs loisirs, leurs logements sont autant de moyen de se démarquer des autres qui engendrent un effet de mode chez les employés qui les voient comme des modèles à suivre.





    Les Entrepreneurs sont la dernière classe sociale (mais pas au niveau de la hiérarchie), celle qui contribue bien plus que les Cadres à véhiculer l'image de paradis capitaliste galactique. Ce sont les fondateurs et les propriétaires des milliers d'entreprises légales et illégales qui pullulent dans tout le Secteur Corporatif, multitude sans laquelle les illusions soigneusement entretenues par l'Autorité disparaîtraient rapidement. Dans la pratique, aux yeux des maîtres du Secteur Corporatif, les Entrepreneurs doivent servir à apporter des idées innovantes à l'extérieur des structures de l'Autorité.

    Concepteurs, ingénieurs et inventeurs de ces entreprises se voient alors proposer des postes prestigieux au sein de l'ASC ou d'un grand groupe une fois qu'ils ont fait leurs preuves (de préférence sans que leurs maîtres n'aient eu à financer leurs travaux). L'autre intérêt primordial de l'existence des Entrepreneurs vient de la nécessité d'entretenir l'illusion de la concurrence en multipliant les prestataires et les fournisseurs auxquels peut s'adresser le Consommateur.





    Les Masses forment la grande majorité de la population du Secteur Corporatif : ouvriers, employés, réceptionnistes, manœuvres, techniciens, conducteurs, secrétaires, vigiles, infirmières et ainsi de suite. Comme toujours dans une société quelle qu'elle soit, les Masses sont la source véritable de la productivité et la démographie du territoire. Ici, elles sont tout cela mais elles sont aussi et en premier lieu des Consommateurs, ce sont eux qui non content de produire les biens et services du Secteur Corporatif en sont les principaux destinataires.

    Aux yeux de l'Autorité et des corporations, les Masses représentent un gigantesque marché protégé des ingérences extérieures, un troupeau de brebis volontaires et stupides à tondre en toute tranquillité. La seule concurrence qui existe est purement interne et relève plus des relations publiques que de réelles différences entre la qualité et le prix des biens et services proposés aux Masses. Tout prétexte est bon pour lancer des campagnes publicitaires pour inciter à l'achat et la consommation.
Avatar de l’utilisateur
By Amertume
#32458
IV) La Charte du Secteur Corporatif

Le texte fondateur qui définit l'existence, les raisons d'être et les pouvoirs de l'Autorité du Secteur Corporatif est la seule "constitution" dont dispose la plus grande entreprise de la galaxie. Toutes les corporations qui sont membres de l'ASC ou qui s'installent sur son territoire doivent adhérer à cette Charte et elle s'applique également à tous les individus qui vivent dans le Secteur Corporatif. Ce que les corporations membres font en dehors des territoires contrôlés par l'ASC n'intéresse qu'elles et (éventuellement) certaines autorités locales ou galactiques mais s'il existe une loi dans l'espace du Secteur Corporatif, c'est celle qui découle de la Charte.

Pour la Charte, l'Autorité est une entreprise dirigée par des représentants de compagnies membres qui investissent à travers elle pour augmenter leurs bénéfices propres. Toutefois, l'ASC en tant qu'entreprise propre a également pour objectif d'augmenter les siens et ce indépendamment des bénéfices que réalisent ses membres. C'est en vérité sa priorité fondamentale et elle ne laisse rien l'en détourner de quelque manière que ce soit. La plupart des dirigeants des compagnies membres ont l'intelligence de posséder des titres boursiers et des parts de l'ASC en plus des parts de leurs propres entreprises pour pallier à ce petit souci potentiel.

Dans cette optique, l'Autorité reconnait 3 types de statut aux corporations installées sur ses territoires.

Les Investisseurs constituent le "club privé de la haute" de l'Autorité. On trouve dans leurs rangs une bonne part des membres de l'ancienne Ligue Corporatiste Pan-Galactique qui œuvra pour créer le Secteur Corporatif ainsi qu'un certain nombre de membres qui ont rejoint l'ASC par la suite. Il existe actuellement 37 membres bénéficiant de ce statut (voir la partie Fonctionnement du Secteur Corporatif), chacune possède une siège au Direx, l'instance dirigeante de l'ASC et bénéficie d'un traitement de faveur dans tout les domaines possibles et imaginables.

Les corporations fondatrices obtinrent ce statut prestigieux en échange des infrastructures et des employés qu'elles possédaient, qui servirent à former l'ossature de ce qui devint l'ASC. Par la suite, les corporations qui atteignirent ce statut durent faire des sacrifices similaires pour obtenir leur siège. De plus, elles devaient obtenir l'accord du Direx, c'est-à dire les Investisseurs déjà en place qui bien évidemment prirent toujours soin de n'y admettre que des membres ne risquant pas d'entrer en concurrence avec eux.





Les Contributeurs sont également actionnaires du Secteur Corporatif mais ne disposent ni des informations ni du traitement de faveur réservé aux Investisseurs qui sont directement impliqués dans ses rouages et son fonctionnement. Leur participation à l'ASC est généralement limitée à l'achat d'un nombre limité de titres boursiers et autres opérations financières.

Les Contributeurs sont membres à part entière du Direx mais n'ont aucun pouvoir décisionnel sur les choix du Direx ni de contrôle direct sur la politique fixée. Elles peuvent, au mieux, y figurer à tour de rôle dans un but purement consultatif mais guère plus. On dénombre à l'heure actuelle une centaine de corporations dans le Secteur Corporatif bénéficiant de ce statut.





Les Hôtes sont les corporations ayant obtenu le droit de s'installer dans le Secteur Corporatif mais n'ayant pas souhaité ou pas pu obtenir suffisamment de titres boursiers et actions pour devenir actionnaires et ainsi rejoindre les Contributeurs. En théorie, elles peuvent bénéficier de réglementations et spécificités administratives bien plus favorables que nulle part ailleurs dans la galaxie, après tout on parle du paradis de la libre entreprise.

Dans la pratique toutefois, c'est autre chose. Leurs dirigeants découvrent très vite qu'ils doivent consentir des efforts conséquents pour naviguer parmi les innombrables réglementations et taxes destinées à les ruiner petit à petit. Ceux qui y parviennent peuvent réaliser des profits phénoménaux mais leur situation est et restera précaire tant qu'ils n'auront pas atteint le rang de Contributeur. Ils sont suffisamment nombreux à y parvenir pour que toujours plus d'autres entreprises tentent leur chance à leur tour, nourrissant sans fin l'Autorité.

Comme dit le proverbe, tout les gagnants ont tenté leur chance au Secteur Corporatif et personne ne s'intéresse jamais aux perdants sauf pour en récolter les morceaux. Parmi les Hôtes, ceux qui tentent de créer de simples filiales dans l'espace de l'ASC et disposant d'actifs conséquents en dehors de ses territoires sont moins vulnérables que ceux qui sont localisés au niveau local mais par un curieux hasard, ils souffrent de tracasseries administratives bien plus fréquentes...


V) Le Crime et le Secteur Corporatif

Durant le règne de l'Impératrice, l'Autorité déploya des efforts considérables pour empêcher les principaux syndicats du crime (le Soleil Noir, le Cartel des Hutts, le Consortium de Zann, les organisations de la Guilde du Maelstrom...) de s'implanter et/ou faire fructifier leurs opérations sur ses territoires. Le résultat fut en demie teinte, le crime organisé ne fut jamais totalement éradiqué malgré les efforts de la Police de Sécurité mais les grands groupes éprouvèrent de grandes difficultés à mener leurs opérations et maintenir une présence rentable au sein du Secteur Corporatif.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la situation était bien plus favorable aux cartels dans les territoires impériaux (et maintenant républicains) que dans le Secteur Corporatif. L'Impératrice avait clairement fait comprendre à l'ASC qu'elle ne cautionnerait sa semi-indépendance que si elle était capable de policer son espace. Ainsi, les dirigeants du secteur durent exiger de leurs employés d'être beaucoup plus zélés dans le maintien de la loi et l'ordre, afin d'éviter de paraître trop laxistes et ainsi offrir une excuse à l'Empire pour l'annexion de leur territoire.

Ainsi, qu'on parle de branches locales d'organisations basée en territoire extérieur ou de groupes internes, le fonctionnement des cartels est radicalement différent de ce qu'on peut voir ailleurs dans la galaxie. Les opérations sont déployées de manière plus furtive et discrète que partout ailleurs afin d'éviter d'attirer l'attention de l'Autorité. La législation du Secteur Corporatif réprime très sévèrement la fraude, l'escroquerie et autres crimes en col blanc, ce qui complique sérieusement la tâche aux cartels qui ont besoin de couvertures légales et de contacts pour blanchir leur argent.

A première vue, la situation dans le Secteur Corporatif est la même que dans les Mondes du Noyau : il n'y a pas de chef criminel reconnu comme avait pu l'être Jabba le Hutt en son temps et les syndicats du crime n'ont pas de lien direct avec les tueurs à gages et mercenaires comme c'est le cas habituellement. Mais là ou l'économie et le fonctionnement de nombreux mondes sont gangrenés depuis des générations par la criminalité, la situation est toute autre dans le Secteur Corporatif.

L'Autorité veut exercer un contrôle économique absolu sur tout ses territoires et il n'existe aucune "vie politique" dont user, dans la mesure ou les seuls responsables de l'Autorité s'élisent eux-mêmes ou sont élus par leurs dirigeants. De plus, elle interdit le transport de marchandises par des structures qui ne lui appartiennent pas ou qu'elle n'accrédite pas. Si les inspecteurs ferment souvent les yeux sur la cargaison d'un transporteur indépendant et occasionnel, ils surveillent très étroitement celles des transporteurs sous licence.

Cela implique que pour faire passer ses marchandises en tant que cartel criminel, il ne reste que la solution des contrebandiers indépendants, solution dangereuse et finalement peu rentable au regard des investissements et risques encourus. De fait, les seigneurs du crime locaux sont peu nombreux et évitent soigneusement de faire parler d'eux. Ils s'intéressent à toutes les activités susceptibles de leur rapporter mais veillent à éviter la notoriété de criminels comme on en connait hors du Secteur Corporatif.

Au final, ces parrains, bien que puissants, sont souvent très en dessous de leurs lointains cousins extérieurs dans leur base de pouvoir, leur richesse et leur influence.


Sources : Holonet, Wookiepedia
Remerciements :
Justice pour son article sur la V3
Oblitus reliquia

Bien que le forum ait fermé. Varok voici l'[…]

DC Earth RPG [Partenaire]

<a href="https://www.pcalions.com/"&g[…]

[url=https://domostroy.kz/]Domostroy.kz [/url] - […]