L'Astre Tyran

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Du haut d'une flèche d'acier sombre de cent mètres de haut à la pointe de transparacier, le bureau de l'Empereur se veut un édifice discret et surtout secret, en ce que personne n'en connait son locataire. Le logement spartiate offre une tour ouverte à 360 degrés sur Bastion City, servant de bureau de travail et de salon de réception. Un étage plus bas se trouve une salle de conférence et d'holocommunications privées, au-dessus d'un étage entièrement dédié au repos de l'Empereur, et de fait entièrement couvert de bibliothèques portées jusqu'au haut plafond derrière une chambre typique et sans fioriture.
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By Harlon Astellan
#28499
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        « La sombre majestée... »

Il avait fallut du temps pour se décider. Peser le pour et le contre, voir si quelque chose valait vraiment la peine de se décarcasser pour elle. Harlon avait une façon certaine d'être systématiquement dans l'expectative depuis quelques temps. Le contrôle des choses lui échappait à mesure qu'il grimpait les échellons d'une hiérarchie qui n'avait de cela que le nom. Il était autrefois un rêve qui s'appellait l'Empire. Qu'on présentait comme un idéal d'unité si grandiose que les guerres ne seraient plus qu'un souvenir, et quand une éternité aurait été écoulée, ce souvenir n'aurait même plus figuré dans les dictionnaires, tant sa définition aurait parut saugrenue.

        « Il était un rêve qui s'appellait l'Empire... »

Et maintenant, où en était-on ? Harlon n'avait pas voulu de salle du trône sur Bastion, au profit d'un bureau de travail, doté de tout le confort qu'on pouvait requérir. Il fallait pouvoir enchaîner le travail des heures durant. Aussi s'était-il doté d'une baie vitrée à décuple blindage, avec deux parois supplémentaires de nanotissage d'ultra-chrome, une baie vitrée surplombant la capitale, Bastion City, sur 360 degrés. Seuls quatre pans soutenait l'imposant toi doté d'un générateur privé et de matériel de communication pour lui permettre de travailler indépendemment sur des canaux ultra-sécurisés. La luminosité y était perpétuelle, et le revêtement noir sobre impérial avait été déchu au profit d'un espace d'un gris clair frappant, de quelques lumières tamisées et d'un fauteuil gris foncé, avec des technologies de massage, de coussins chauffants et autres commidités pour laisser Harlon libre de travailler sans connaître fatigue ou douleurs musculaires. Un confort utile sur la durée que sa position lui assurait en priorité, bien que les Moffs ou même les gouverneurs eut put s'offrir fauteuil analogue.

Depuis 2 heures pourtant, il avait stoppé ses directives, missives, plans de réformes, plans d'invasion et autres pour regarder quelque chose... de tragique. Des holos de l'Etoile Noire, qu'il avait surnommée personnellement "La Sombre Majestée". Il devait l'avouer, il avait caressé l'espoir d'un jour en voir une de nouveau renaître, cette fois-ci sécurisée de bout en bout, et la voir recommencer à semer la peur dans son sillage. Mais entre ses pensées les plus sombres et discutables s'était glissée une image plus douce, qui le laissait à réfléchir sur des sujets aussi... barbares.

Elle...

La Reine d'Arkania hantait de plus en plus ses pensées ces temps-ci. Après les évènements d'Arkania, une brutale vérité lui était tombée dessus... Celle qu'il avait géré ceci avec une désinvolture forcée, pour masquer la véritable inquiétude qu'il avait porté pour elle.

Harlon joignit ses doigts en pyramide sous son nez et contempla l'oeuvre de mort aveugle sous ses yeux. Il était ici, le vrai rêve qui s'appelait l'Empire. Palpatine, si idéalisé, avait-il jamais songé au bonheur universel ? Harlon avait travaillé dur toute sa vie, vivant pour la gloire Impériale. Depuis peu, il entrevoyait une voie plus... prospère, basée sur le respect, la liberté... et autre chose, peut-être.

Faisant les cent pas dans sa tour d'ébène, Harlon commençait à douter de certains projets. De certaines intentions. De certaines personnes... à commencer par lui. Il restait "Celui-qu-on-ne-vit-rire", l'Homme de Glace, le tueur froid. Etait-ce vraiment le cas ? Avait-il cherché à se cacher de quelque chose ?

Dans cette recherche d'introspection, trois personnes lui venaient en tête. La dernière aurait parut une trahison, et pourtant... Peut-être finalement que, en matière de rédemption, il aurait fallut s'adresser à sa plus fervente détracteuse. La présidente de la Nouvelle République aurait peut-être eu quelques leçons à lui donner... Et sans doute, aurait-elle eu aussi quelque chose à tirer de lui. Même chez son ennemi, les enseignements pouvaient demeurer précieux.

La première bien sûr, était Elizabeth. Sa tristesse, à elle, palpable sous ses atours et sa dignité, pouvait cacher aussi quelques sombres secrets qu'elle ne brûlait que de percer, pour se remettre à vivre. Mais la Reine paraissait occupée, souvent, et Harlon ne souhaitait pas la déranger dans son ouvrage. Quand le temps serait venu, il ferait un pas en sa direction. Lui demander de but en blanc s'ils pouvaient tous les deux aspirer au bonheur... En attendant, c'était un autre détracteur, d'une trempe autre, qui pouvait lui venir en aide. Et auquel Harlon allait envoyer un message personnel.

Les messages de l'Empereur ne pouvaient, par des voies de protocoles informatiques, être ignorés, et apparaissaient toujours en tête. Un message de l'Empereur primait sur tout le reste. Certains citoyens, parfois, en recevaient de tels après avoir fait éclater leur colère sur des médias alternatifs fliqués par le BSI. Harlon prenait à coeur de remettre personnellement dans leurs bottes les gens qui se pensaient trop à l'abri derrière leurs écrans.

Aussi, Rhedatt Fanrel ne pouvait pas ignorer ce message.

Rhedatt Fanrel, cher Grand Moff,

A votre instar, il y a de cela plusieurs mois, je vous adresse un message privé, mais que j'escompte voir avec réponse le plus vite possible.

Du haut de mes 44 années, j'ai eu le temps de réfléchir à ce que vous dîtes auparavant. Il fut un rêve qui s'appelait l'Empire, mais ce rêve ne fut que mensonge, et il n'appartenait qu'à nous de changer cet état de fait et de construire quelque chose de nouveau. Maintenant que la poussière est tombée, j'entrevois plus clairement la possibilité que vous fûtes dans le vrai. L'Empire ne sera plus jamais le même, et nous devons penser maintenant à laisser un héritage qui ne se composera pas en cadavres alignés chez ceux que nous désignâmes comme ennemis.

Il est des choses qui, je le pense, pourraient contribuer à faire de l'Empire, non pas un rêve de vieil homme fatigué et cruel, mais celui de toute une génération désireuse de paix, d'ordre, mais aussi de libertés et d'espoir. Des choses qui doivent être discutées de visu avec vous, sur Bastion, dès que votre agenda le permettra, bien que je me doive de signaler que le plus tôt sera le mieux.

Amicalement vôtre,

Harlon Astellan --
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By Rhedatt Fanrel
#28531
Il est de ces mots qui ont la chance de vous réjouir autant qu’ils vous effraient. Recevoir une lettre de l’Empereur en faisait partie, surtout lorsque celle-ci commençait à parler d’amitié, et à utiliser des mots de sympathie qu’on ne lui connaissait pas. La naïveté et la croyance en l’autre appelait à y répondre avec une telle ouverture, mais la réalité politique imposait de ne rien en faire, et de se méfier, une fois de plus. Le dernier face à face avec le prétendant au trône restait encore frais dans sa mémoire, lorsqu’il était question de se retrouver seul avec lui. Après tout, comment ne pas craindre une telle personne ? On craint ces personnages-là parce qu’eux n’ont de limites que celles que leur esprit leur impose. Il n’est plus question de droit, de décence, d’honneur, il n’y a que puissance supérieure, que divinité parmi les hommes. Cette sensation glaçante de faire face à un être sans aucune chaîne … Nul ne la souhaite. Pourtant, le message n’y laissait aucun doute. Rhedatt avait conclu sa réunion du moment un peu plus prestement pour aller lire encore et encore les mots de l’Empereur, comme s’il espérait avoir une quelconque marche de décision. C’était faux, il le savait parfaitement au fond de lui, mais il ne pouvait s’empêcher d’espérer. Pourtant, même après en avoir discuté avec sa femme, il savait que sa navette devrait partir dès les heures suivantes. C’était ainsi. Tout était biaisé, dans une telle situation. Pour autant, il prit le temps de confirmer la situation auprès de l’Empereur, par obligation. Seule l’attitude à avoir le questionnait toujours.


Votre Majestée Impériale,

Vos mots ont bien été entendus, et ne resteront pas lettre morte. Je me mets en route pour vous rencontrer dès à présent, espérant arriver à votre Palais d’ici 3 jours.

Recevez nos sincères salutations,


--- Grand Moff Rhedatt Fanrel.



C’était très expéditif, mais cela remplissait son rôle sans en dévoiler trop. La tentation d’offrir ses faiblesses en y exprimant l’idée que c’était là une plaisante surprise était trop dangereux, et parler avec méfiance dès à présent risquait de compromettre son accueil même à la capitale. Rien n’était simple, rien n’était évident. Il appréhendait ce rendez-vous, encore plus en sachant comment ils s’étaient quittés. La dernière rencontre, à bord de l’Executor, n’avait pas été très réussie, à cause de Althar. Est-ce qu’il lui garderait rigueur de cela ? Est-ce que cela concernait tout ça ? La demande ? La folie d’Althar ? Tout cela lui donnait des sueurs froides, sans qu'aucun ne puisse en douter. Ilya avait beau essayer de tempérer ces craintes, il restait focalisé sur cette relation inégale qui existait entre eux, sur un passif encore frais qui ne lui permettait pas de croire aussi simplement en cet homme. Arkania avait déçu ses précédents espoirs, et voir encore une fois une occasion aussi propice être déçue serait si dommageable, si douloureux.

L'appel aux idéaux impériaux était facile, s'y référer en permanence était obligé, mais aller plus loin ? Se forger une nouvelle vision ? Leurs discussions avaient été stériles, par le passé, malgré la référence. C'était cela aussi qui le faisait douter. L'incapacité de discuter. De se comprendre. Sa facilité à le rejeter. Il se passa les mains sur le visage, accouché à son bureau. Cela allait être dur. Il en était certain. Lentement, il se résolut à aller faire ses adieux à sa femme et la remercier, avant de finalement partir pour Bastion. L'escorte du Grand Moff prit son envol, en fin d'après midi, et entamée son long périple pour rejoindre un Empereur, dans l'espoir qu'il n'ait pas changé d'avis à ce qu'ils soient arrivés. Deux jours ... Le temps était long, sans savoir ce qu'il voulait. Suffisamment pour le faire pas mal cogiter, entre ça et les quelques sujets de son secteur. C'était l'avantage, certainement, pour l'Empereur .. Un moyen de torture involontaire, et pourtant bien réel. Quel génie. Et finalement, Yaga Minor. Pas même le temps de se reposer réellement qu'il était temps de prendre une de ces navettes "spéciales" qui vous mènent vers l'inconnu. Bastion ... Ha, sombre lune, sombres espoirs, elle abritait le mal. Le mâle. L'Empereur. Et finalement, il fallait attendre l'audience, une fois sa présence déclarée. Ajuster son uniforme blanc impeccable, vérifier que les 12 cases et les 4 cylindres soient bien lustrés, et finalement remettre sa couronne en place. Puis attendre d'être appelé. Finalement. Angoisseusement.
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By Harlon Astellan
#28584
Petit poisson...
S'ébat dans son lagon...
Petit poisson...
Ainsi mords-tu à l'hameçon...


Une comptine pour enfant pouvait aller et tournoyer dans la tête de celui qui patientait au bas d'une pique d'acier qui coulait du sol pour piquer sobrement le ciel voilé de Bastion, cette planète si étrange. Bastion, elle en portait bien le nom. Les natifs n'en avaient même guère conscience. Bastion n'était autre qu'un nom de code militaire, dont la révélation faisait suite à un choix minitieux des huiles impériales de tout bord. Être du Haut-Commandement ne suffisait plus : il fallait gagner la nécessité de ses pairs pour jouir du secret le mieux gardé de l'Empire.

Ce secret résidait aussi dans sa mention erronée de Bastion. Le vrai nom, lui, ne laissait aucunement place aux fantasmes. Sartinanyan, de son nom de baptême, ne laissait personne dans la convoitise. Son secret était gardé par son manque d'intérêt, même pour les espions les plus tâtillons.

Pourtant, dans cette planète, logeait pourtant une sommité galactique. Du moins, tel aurait-il peut-être du être considéré. L'Empire rayonnait-il encore vraiment ? Etait-il plus moqué qu'admiré ? Certainement. Sa main-mise ne lui donnait-il pas pourtant un semblant de richesse et de suprématie intergalactique ? Ne figurait-il pas dans un cercle intime de grandes factions aux populations magistralement nombreuses ? Aux armées encore puissantes ?

De cet Empire étaient échus deux hommes, l'un subordonnant l'autre, qui allaient devoir se faire face, d'un face-à-face encore insoupçonné quelques temps plus tôt. Quand Fanrel se présenta aux portes de l'édifice sombre, ce furent des StormTroopers particuliers qui l'accueillirent. Les StormTroopers de Bastion faisait partie d'une élite certaine, arbhorant une armure de premier choix qui faisait leur fierté : celle des Gardes Nova. Ces armures noires aux tranches jaunes les désignant comme vétérans et soldats de grand standing. On eut put croire que de tels hommes se furent envoyés là où leurs talents eussent été exigés. Mais à ceux-là, Harlon avait introduit un privilège spécial : le droit de se choisir un nouveau nom, une nouvelle nationnalité... et aussi le droit de fonder ou d'amener une famille sur Bastion, et si leur rang les désignait encore comme faisant intégralement partie des StormCorps, leur existence tendait à servir l'Empereur passivement et à revendiquer une vie de famille paisible loin des conflits.

La récompense pour avoir mené de merveilleuses guerres était donc un droit à la paix.

Rhedatt monta dans un turboflit unique, passa tous les étages où s'affairraient secrétariats, services juridiques, diplomatiques, militaires et autres, Avant de faire face à une légère cohorte de Gardes Royaux, qui, de leurs effets rouges, envisagèrent de passer le Grand Moff au travers d'un sas censé scanner les moindres traces métalliques. S'illuminèrent sa plaque de grades, ses cylindres et sa ceinture. Elles furent examinées brièvement mais avec un doigté experts pour s'assurer qu'aucune arme cachée n'y figurâ, des fois qu'un assassin habile eut pensé - à raison autant qu'à tort - qu'on eut fermé les yeux sur ce qui était logique de sonner, à savoir les éléments d'un uniforme. Après s'être assuré de son intégrité, le double-battant coulissa, révélant un Empereur en pleine comtemplation d'un hologramme représentant une planète. Sa surface bleue holographique ne permettait aucune identification concrète à cette distance.

Harlon leva un visage sans expression vers le Grand Moff, se leva et contourna son bureau avec lenteur, sans toutefois couper l'hologramme.

        « Grand Moff Fanrel... je suis heureux que vous ayez fait le voyage. »

Il descendit les deux uniques marches qui mettaient en surplomb son bureau, posant une sorte de petit salon au milieu de l'espace circulaire maintenant ouvert à la nuit étoilée, parsemée de vaisseaux en patrouilles, de la silhouette lointaine d'une station, et celles encore de triangles gris qui flottaient là-bas, en attente de quoique ce soit.

        « Pendant un instant, j'ai pensé que vous m'auriez laissé seul avec mes doutes après mon message.

        Asseyez-vous, je vous en prie. Vous voyage n'a pas été trop pénible ?
        »

Harlon prit place dans un siège sans marque mais de luxe, en doux velours bordeaux - il abhorrait le cuir, surtout pas les grandes chaleurs - et tira d'un mini-bar central qui s'était déployée à son approche pour en tirer quelques bouteilles et différents verres. La fantaisie de ces verres résidait dans leur absence de pied. Leur fond était totalement rond, leur support étant un champ antigrav qui les maintenaient en lévitation. Il trouvait intéressant de regarder comment les gens pouvaient "jouer" avec en les maintenant à léviter dans des positions absurdes et aléatoires. Certaines s'étaient essayés à tenter de faire maintenir le liquide à l'intérieur du verre, en orientant le trou vers le bas. Le liquide flottait alors en gravité zéro dans le verre, et le spectacle semblait en captiver plus d'un.

Ceux qui étaient plus captivés par ce gadget que par les directives d'Harlon étaient vite fichés.

        « Tout se passe bien dans le Noyau ? J'ai cru entendre que la noblesse commençait à s'y agiter. »

Rumeurs, rumeurs...

        « Savez-vous pourquoi vous êtes ici ? »
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By Rhedatt Fanrel
#28665
Il n'avait jamais mis les pieds sur Bastion, et à vrai dire s'il avait su qu'il aurait à le faire avec Harlon Astellan dans le rôle de l'Empereur, peut-être se serait-il pris en main un an plus tôt. Mais aujourd'hui il explorait cette planète aux allures si obscures. La noirceur qui faisait la caractéristique principale de cette culture lui donnait son atmosphère si unique, et c'est peut-être ça qui détonait le plus. Par ce simple élément architectural on se sentait propulsé dans un autre monde, un de ceux où le Palais à la taille déraisonnable était dédié à un homme qui avait pour prétention de gouverner la Galaxie. Comme si ce spectacle singulier ne suffisait pas, s'ajoutaient à cela les armures d'un noir lustré des gardes qui l'escortaient. Ils étaient son guide dans ce dédale monstrueux, aux allures de bureaucratie sans fin à laquelle jeta un regard interrogatif sans avoir le temps d'en savoir plus. Tout cela pour finalement retrouver les emblématiques Gardes Royaux qui eux inspiraient chez lui une inquiétude réelle. Si grands, et si inanimés, ils devaient renfermer une terrible machine à tuer. Tout ça pour passer dans un turbolift, et de nouveaux sas de sécurité, pour espérer voir l'homme le plus puissant de cette Galaxie.

Une ultime inquiétude lui vint, mais ne resta pas, balayée par l'importance du moment. Le piège ne semblait pas se refermer sur lui avec évidence. Le rendez vous était réel, mais tout pouvait encore s'y dérouler. Pourtant, il était presque apaisé. Presque dans le cadre d'une rencontre diplomatique d'importance sans en être paralysé. Quelque chose avait changé en lui, depuis l'épisode d'Arkania. Cet homme capable de faillir, mais capable aussi de faire peur. Un homme comme tous les autres, qui ne l'avait toujours pas abattu malgré tout. Peut-être était-ce le plus important dans son raisonnement ? Il était toujours vivant, et en route pour le voir en personne, en possible tête-à-tête s'il honorait le rendez-vous qu'il avait souhaité. Qu'allait-il s'y passer ?

Il entra enfin, une fois les portes ouvertes. Fouillé jusqu'au dernier recoin, il douta presque que derrière la paroi renforcée à laquelle il faisait face, se trouvait celui qui lui avait demandé de venir. Désarmé qu'il était, tout juste décoré de ses cylindres, sa couronne et sa plaque de grades, il ne s'était pourtant pas senti menaçant, surtout au coeur même de ce qu'était l'Empire incarné. Et finalement, c'est presque avec surprise qu'il découvrit la pièce de travail impériale, dans laquelle il fit quelques pas tout en jetant un rapide coup d'oeil circulaire. Les mains étaient dans le dos, sous la cape. La stature était emprunte de beaucoup de politesse. C'était agencé de manière optimisée et réfléchie, c'était une évidence. Et après ces quelques pas faits en un instant, il se stoppa à une distance réglementaire de l'Empereur, à qui il adressa un premier salut diplomatique, tandis qu'il l'accueillait. Cela commençait bien. Curieusement, il se rendit compte qu'il devait sûrement l'interrompre dans la contemplation d'un monde impérial ... Pourquoi pas, peut-être qu'il se trouvait mal sur cette planète si étrange. Mais cela ne le regardait pas, et à vrai dire il n'y avait rien à voir à cette distance, à part le grand bonhomme qui contournait le bureau, et le travail qui y était diffusé librement dessus.

    « Votre Majestée Impériale. C'est un honneur que d'être en votre présence. »

Le protocole, tel qu'on le lui avait appris, impliquait un salut adéquat. Une main sur l'estomac, et l'autre dans le dos, il s'inclina avec mesure vers la figure impériale. Qu'importe les mots ou les marques de sympathie de celui-ci, il n'en restait pas moins l'Empereur, tel que la pièce aimait à le rappeler d'elle-même. Il le surplombait, à plusieurs pas de là. Mais cela ne dura pas longtemps, il était déjà en train d'approcher, et d'attirer l'attention du Roi vers le petit salon qui était installé là avec goût. Il ne le regarda pas vraiment, concentré sur l'humain.

    « Je n'oserai pas manquer un tel rendez-vous, mais hélas les temps de voyage entre le lieu où nous nous trouvons et mon sur-secteur restent bien longs. C'est bien là le seul problème dans ces voyages, mais cela ne les empêcherait pour rien au monde. » Le buste droit, il pouvait désormais se risquer à faire quelques pas pour se rapprocher un peu plus. Son regard accompagna le geste d'Harlon et il se permit donc, finalement, de s'asseoir doucement sur le siège qu'on lui indiqua. La pièce avait semble-t-il été prévue pour de telles réunions "informelles". « Je vous remercie » lacha-t-il tandis que de l'autre côté l'Empereur s'asseyait lui aussi.

Rhedatt tira sur les pans de son uniforme impeccablement blanc, le dos droit sur son siège. Sur son visage un léger sourire, sincère, était de mise tandis qu'il regardait faire l'Empereur. Il n'avait pas besoin de parler outre mesure. Tout le reste ne l'intéressait pas, et c'était de la convenance simpliste. Qui plus est, il était étrange de se dire qu'il se trouvait en présence de l'Empereur, et qu'ils se faisaient face avec autant de ... relâchement ? L'attitude générale de son supérieur, et à vrai dire cette forme de sympathie qu'il semblait vouloir mettre à l'oeuvre était assez perturbante pour le Grand Moff. Pourtant il faudrait s'adapter, encore et toujours, pour ne plus essayer de se faire surprendre. Ses yeux l'observèrent dans son occupation, qu'il se permit par conclure avec un remerciement poli en jetant un regard curieux aux verres. Ils étaient curieux, mais un peu gadget, en soi. Le Roi garda son sourire tandis qu'il vint joindre ses mains devant lui, se concentrant sur son auguste hôte après avoir perdu quelques instants sa concentration au profit du spectacle spatial qui se déroulait par l'imposante verrière. L'étrange balais impérial dans ses plus beau atours. Curieux. M'enfin. Ils en venaient fin au fait. Cela en viendrait forcément à Althar ... Ha cet enfant ... Il acquiesça de la tête avant de répondre.

    « Et bien, effectivement il y a quelques ... agitations dans hautes sphères de Têta. Je me doute que votre demande n'est pas une coïncidence. Tout cela est lié aux ... choix politiques de mon fils ... La noblesse a toujours fonctionné de la sorte, c'est dans sa nature. Mais s'il n'y avait qu'elle, ce ne serait pas vraiment un problème. Alors je suis prêt à répondre aux sanctions qui seront entreprises concernant ce sujet, Votre Majestée. »
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By Harlon Astellan
#28680
Un reniflement accueillit l'entrée en matière de Fanrel, refoulé au profit d'un hochement de tête. Les lumières avaient troqué leur éclat argenté au profit d'une teinte sépia tamisée et vacillante, les artifices de cet endroit privilégiant une atmosphère propre à un complot ourdi à la lueur des bougies plutôt que dans une antre moderniste.

Le dos droit, toujours vêtu d'atours de prestige, Harlon vint s'installer à son tour à son fauteuil rembourré, prit une bouteille sortie du centre de la-dite table, et en tira deux verres d'un doigt adroit. La bouteille venait d'un crû venu du Grand Sud, de ces terres oubliées qu'on nommait Senex-Juvex, du nom des deux capitales rivales qui se disputaient une influence vite réglée par l'imposition d'une solution alternative, en la présente, Karfeddion.

Tout sonnait comme ironie chez Fanrel. La résignation de sa famille lui donnait l'image d'un comploteur désintéressé, ou d'un fidèle au titre en dépit de son propre jugement. Un homme aux principes fiers et terriblement aveugles.

Harlon tendit le verre rond à Fanrel au-dessus de son champ de force, le liquide évoquant un vin à la robe d'un vert maladif, cristallin et d'une grande complexité. Harlon ne joua pas le jeu de l'oenologue averti en simulant une tornade au sein de son récipient, et fixa Fanrel dans les yeux, sans porter verre en bouche, ni poser verre sur table. Juste un regard insistant, doublé d'un visage fermé, aussi inexpressif que d'ordinaire. Ce regard glacé et cette façade givrée avait tiré des malaises comptés dans des ballades folles, et avait aussi un don précieux de calmer des foules entières. Un regard suffisait à imposer le silence aux assemblées.

Dès que Fanrel eut goûté le brevage servi sans un mot, Harlon posa son propre verre, sans avoir même trempé ses lèvres dedans. Il connaissait le goût, et n'avait pas soif.

        « Les choix politiques de votre fils. J'aurais pensé que vous parleriez plutôt d'amours interdits, ou de trahison idéologique. Mais ceci à dire vrai n'est pas le motif de votre venue. Votre fils répondra de ses actes de sa personne en se défendant sans procuration. »

Une gorgée, sans rompre le contact.

        « Mais si je peux vous rassurer, sachez qu'aucun châtiment n'est présentement envisagé. »

Non, il ne s'ouvrirait pas à Fanrel sur les raisons qui poussaient Harlon à ne pas châtier telle témérité. Et qui pouvaient même, en réalité, l'encourager à le faire.

        « Vous ne répondrez ni ne répondez d'aucun acte de votre fils. Il parle en son nom, et vous en le vôtre. Je n'impliquerai pas de notion de responsabilité clanique.

        C'est un héritage désuet que nous allons faire taire.
        »

Un dernier silence. Menton droit, yeux froids, dos raide. Une chevalière imposante tapotait le verre que tenait Harlon en main, son pourpoing de cuir lisse noir près du corps ciselant son corps endurci par l'entraînement, ses gestes vifs comme ceux d'un guerrier. Carnor Jax avait à faire, aussi Harlon s'était-il dégoté un maître d'arme privé qui était chargé de le pousser à bout, et d'éprouver ses limites. Pour l'heure, les choses sérieuses n'avaient pas débutées, mais cela ne saurait tarder.

        « J'ai besoin de votre avis sur certaines mesures que je compte faire appliquer sur les Sur-Secteurs. Mais aussi au-delà de leur conception. »

Il épousseta sa tunique qui dépassait sur ses cuisses et se levait d'un coup lent, sa stature dominant d'un torse celle, assis, de Rhedatt, qu'il enjoigna de se lever d'un geste éloquent de la main, avant de se porter auprès de la verrière Est de sa tour brune.

        « Avez-vous déjà entendu parler des Mondes Patrimoines ? »
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By Rhedatt Fanrel
#29168
L'Empereur ... Le Grand Empereur ... L'Unique Empereur ... Un personnage. Un vrai spectacle à lui tout seul, qu'il mettait en scène avec brio. Il y mettait le fond et les formes. Cet uniforme, ces manières, cette attitude. C'était à se demander s'il était véritablement comme ça avant de prendre le pouvoir, ou bien s'il épousait beaucoup trop bien son rôle désormais. Et face à lui, pourtant, le Grand Moff ne tenait pas de rôle. Il n'était ni ironique, ni même méfiant, ni quoi que ce soit d'hostile. Il l'observait comme un collaborateur observe son patron. C'était ainsi. Avancer. Travailler. Agir. Il en doutait, mais qu'importe. C'était ainsi, il continuerait ses efforts jusqu'à que l'Empereur comprenne. Ou l'ignore. Dans les deux, il y aurait beaucoup à faire. Son message l'appelant à venir avait été celui d'une main tendue, étrangement. Nul besoin de revenir sur ce point, mais il y avait forcément une différence entre des mots couchés sur un écran et des mots dits de vive voix. C'était ainsi. Un masque d'Empereur. Permanent. A jamais.

La bouteille semblait être un grand cru. Cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas vu de tels, faute d'approvisionnement possible dans le Noyau, et de manque de sorties mondaines. Ce fut une agréable surprise, même s'il ne le montra pas. D'une main il prit le récipient, ce qui l'obligea à croiser le regard d'Harlon. Encore et toujours. Ce personnage. Ce jeu. Ce pouvoir. Que voulait-il lui faire comprendre ? L’empoisonner ? Le réprimander ? Régler ses comptes ? Tant de mystères dans tant de détermination. Lentement, mais sûrement, Rhedatt amena donc à sa bouche ce verre, comme s'il fallait honorer le précieux breuvage offert par l'hôte impériale. Quelle étrange manière de faire ... digne d'un autre temps, et d'un autre lieu.

Il faudrait se contenter de cette gorgée cependant pour l'instant. Agréable, rappelant quelques souvenirs. Les choses sérieuses commençaient enfin, au fur et à mesure que la voix de son confrère se faisait entendre. Il apportait une mise au point qu'il ne serait de toute façon pas amené à contester. Avancer, et passer au vif du sujet. C'était ainsi, par soucis d'efficacité. L'Empereur n'était pas réputé pour inviter des collègues à venir boire un verre. Ainsi donc Althar serait un cas à part, qu'il ne règlerait que de lui-même. Pas de châtiment, certes, il voulait le croire, mais rien n'était aussi simple. Et si ce n'était pas de l'Empereur se serait de quelqu'un d'autre. Le Roi ne pouvait rien y redire de toute façon, les choses étaient ce qu'elles étaient. L'air un peu plus grave qu'auparavant, il se contenta d'un hochement de tête formel pour signifier sa compréhension de l'affaire, face au regard toujours omniprésent de l'Empereur. Soit. Pas de responsabilité clanique ... Des dérives étrangement désagréables de années les plus sombres de l'Empire. C'était là une bonne décision, si elle était vraiment suivi. Harlon pourrait prendre ça à son crédit avec réussite.

Finalement, la chose était réglée. Bien bien bien. Soit. Il ne faudrait plus qu'attendre de voir Althar. Involontairement le regard du Grand Moff se perdit sur l'origine du cliquetis répété qui provenait de la main impériale, comme s'il découvrait là un signe d'Humanité au milieu de cette stature d'acier qu'était l'Empereur. Un bout de réalité provenant du personnage. Etrange, les choses devaient être véritablement sérieuses dans ce cas et ... demander son avis ? Avait-il bien entendu ? Ses yeux revinrent à ce visage, sur lequel il cherchait quelque chose en vain. Il voulait comprendre, voir un indice, déterminer si tout cela avait un véritable sens ou si ce n'était que tromperie. Seraient-ils enfin capables de mélanger leurs visions ? De s'entendre sur un point, et d'avancer dans une direction commune ? Etait-ce la réalité ? Un moment de grâce dans cette relation de travail en devenir ? La silhouette impériale se leva, invitant d'un geste à faire de même. Avec précaution Rhedatt reposa le verre sur la table, avec un peu de regret, même si cela aurait été impoli et très peu élégant de le finir si soudainement. Un nouvelle fois il tira sur sa tenue pour la remettre à sa place, et pris place non loin de l'Empereur, qui les amenait jusqu'à une des verrières du repaire privé de l'Empereur. Une question, une unique.

    « Avez-vous déjà entendu parler des Mondes Patrimoines ? »

Il n'eut pas vraiment la capacité de lui répondre tout de suite. Une interrogation se lut sur son visage avant qu'il ne se perde vers l'obscurité naturelle de cette planète, à l'extérieur. Cela commençait mal pour se faire bien voir, mais bon. Tout cela sonnait comme un souvenir, sans être capable d'en donner l'origine, ni le temps. Pas la peine de toute façon de perdre plus de temps que cela.

    « Je m'en excuse, Votre Majesté, mais... Oui j'en ai entendu parler, mais je ne saurais dire de quoi il s'agissait ... Qu'étaient les Mondes Patrimoines ? »

Un regard vers lui, extrêmement sérieux, d'abord pour s'excuser d'une inclinaison légère de la tête, puis pour comprendre, les yeux plein d'interrogations. Allons-y.
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By Harlon Astellan
#29241
Harlon secoua la tête.

        « Ce n'est pas étonnant. Rares sont ceux qui s'en souviennent encore. La dernière Planète Patrimoine a perdu cette dénomination il y a plus de 25 ans. »

Harlon se leva et contourna la table, pour aller se porter devant une surface vitrée, mains jointes dans le dos, le regard perdu au loin.

        « Les Planètes Patrimoines. Autrefois, quand une planète possédait un écosystème, ou se montrait un exmeple de biodiversité, elle gagnait ce statut. De Planète Patrimoine. Ses ressources étaient retirées lentement, par des moyens non polluants.

        Savez-vous que c'était alors les seules planètes où l'on trouvait des vaisseaux de pêche qui ne volaient pas ?
        »

Il se tourna, et mit sa main à plat, simulant une planche en train de flotter.

        « Je n'avais jamais vu ça. Aucun réacteur, aucun générateur anti-grav. Les vaisseaux étaient de simples coques de métal, et même parfois de bois, propulsés par des voiles tirées à la force du vent. Les autochtones les appelaient des bateaux. Mon père m'avait emmené sur l'un d'eux à l'occasion d'un anniversaire. Toute la famille a vogué sur des flots d'un bleu pur où se reflétait un soleil sans tâche. »

Un souvenir innocent, passé à s'égayer sur le pont en bois brut d'un bateau.

        « Aucune mine, aucun vaisseau polluant, rien n'était admis qui ne pût polluer l'air, le sol, les eaux et l'espace. Même le bruit y était réglementé. Des interdits chargés de protéger la beauté des planètes. »

Il se tourna complètement vers Rhedatt, et appuya sur un bouton dissimulé.

        « Puis vint cette chose. »

Cette chose, il la montra du doigt, vers son bureau. Un hologramme. Rond. Avec une ellipse creusée sur la tranchée tropicale.

        « L'Etoile Noire a demandé des quantités phénoménales de minerais rares. Pour la coque. Le réacteur. L'hyperpropulsion. Des minerais sur des Planètes Patrimoines. »

Rhedatt pouvait maintenant comprendre.

        « Les Compagnies seules autorisées à exploiter les sites protégés furent impliquées arbitrairement dans des affaires de terrorisme et de trahison. Les entreprises saisies, et les sols sur-exploités. »

Un soupir.

        « Les bateaux à voile sur une eau claire devinrent des colonies minères flottantes avec des forets gros comme des immeubles. L'eau, de bleue, devint ocre et boueuse. Les terres fertiles et vertes devinrent rocailleusses, craquelées, le tourisme disparut, les gens aussi. Les planètes devinrent mortes. Le Patrimoine devint un obstacle au progrès. »

Harlon laissa sa phrase en suspens et revint s'asseoir face à lui, reprenant son verre en main.

        « J'en viens à me dire que nous devons quelque chose à ces planètes meurtries.

        C'est pour ça que vous êtes là.
        »

Il but une gorgée tranquillement et se reporta vers Rhedatt, l'oeil vif, presque cruel, visage fermé, dos droit, verre en main.

        « Je compte rétablir le statut de Planète Patrimoine, et entreprendre de dépolluer au maximum les planètes sur-exploitées. »
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By Rhedatt Fanrel
#29252
Rhedatt avait écouté, et observé, la présentation avec attention. Lentement mais sûrement il prenait conscience du point où voulait en venir la tête de l'Empire. Il aurait été loin de s'en douter, mais cela avait le don d'éveiller sa curiosité, et son esprit de modéré. Et comme toujours, au final, il était là face à une surprise de Harlon. Encore. A tout jamais. M'enfin, les Mondes Patrimoines, oui.

    « Vingt cinq ans vous dites ... Vingt cinq ans ... »

Si loin. Si longtemps. L'Empereur ... L'Impératrice ... Coruscant ... Une Galaxie différente. Cela donnait le vertige, et frappait par la distance que cela offrait. Tout ce qu'il énonçait paraissait être un temps révolu, qui n'en finirent pas de faire blanchir la devanture capillaire du têtan. Renvoyer si loin, et surtout se rendre compte qu'en 25 ans, ce n'est qu'aujourd'hui qu'un homme parle de ça. Que lui, l'Empereur, parle de ça, et relève un tel état de fait. Comment était-ce possible qu'il n'y ait pas eut de réactions, en si longtemps ? Oui, l'Etoile Noire ... La peur. La violence, la réalité de l'Empire. Un simple soupir pour chasser tout cela, maintenant qu'ils s'étaient de nouveau assis, et réfléchir. Hocher la tête pour montrer qu'on est d'accords sur un point, un premier.

    « Je salue votre initiative, mais je ne vois pas vraiment ce que j'ai à voir avec tout cela, je ne suis que Grand Moff d'un coin où il n'y a pas à ma connaissance de telles planètes. De manière très stéréotypée, ma position sur la question ne vous surprendra pas, je ne peux que vous encourager et tacher de vous aider dans cette entre entreprise, Votre Majesté, surtout en comparaison du passé. Ces entreprises de destruction massive, de sacrifice de la vie pour bâtir des armes aux tailles toujours plus grandes ... Notre passé parfois se questionne, et nos intentions aussi. Jusqu'où étions-nous prêts à aller pour faire survivre nos idéaux ? Ne les avons-nous pas trahis, par de tels procédés ? Le prix du progrès ... Qui nous a donné le droit de prendre à la Galaxie ce qu'elle était, à cette époque ? Etait-ce un vrai progrès que d'abuser de tels mondes ? »

Les regards se croisèrent, les pensées différaient pourtant. C'était bien un point certain entre eux, qui leur valait leur dissension passée. Et un tel sujet, forcément, pouvait raviver les braises des difficultés passées. L'Etoile Noire ... Quelle folie. Rhedatt, au plus profond qu'il le cherchait, ne pouvait trouver un quelconque sens à cette folie destructrice. Jamais ses principes, et idéaux, ne le pourraient pousser à de telles extrémités. Et pourtant. La Galaxie d'aujourd'hui n'était que le résultat direct d'un tel choix. D'une telle folie. Cela renvoyait à beaucoup de choses, de visages, de gens, de planètes ... Ces paysages à perte de vue, cette Coruscant perdue à jamais, Kuat, Corellia, Chandrila ... Tous ces mondes, tous ces paysages. C'était frappant. Ces paysages artificiels, ces mondes brisés. Tout renvoyait à ce que lui disait Harlon.

    « La preuve en est dans ce que vous formulez, et ces souvenirs que vous chérissez ... Ces mondes, s'ils ont existé, font envie, et appellent à un rêvé éveillé que nous, dirigeants de mondes colonisés, avons tous face à la mer de duracier qui nous fait face chaque jour. Cela vaut autant pour Têta que pour notre douce capitale, ou votre monde d'origine ... Nous sommes tant avancés que nos mondes ont perdu leur visage au profit de celui qu'on leur a créé ... Est-ce là notre seul patrimoine ? »

La main royale s'était portée jusqu'au verre devant, qu'elle prit alors que le regard était tombé dans le vide. Une gorgée, simple, qui le rappelait à la réalité. Etait-il venu pour cela ? Pourquoi devait-il toujours en finir par de telles envolées inutiles que son confrère avait taché de lui faire comprendre, par le passé, qu'il détestait ? Rhedatt comprit donc que c'était peut-être trop. Il fallait savoir s'arrêter. Il reposa le verre avec soin, et clarifia sa gorge.

    « Enfin ... Excusez mes divagations, tout cela m'étonne, simplement. Avez vous une liste en tête, dans ce cas ? Mes connaissances en géographie galactique ne sont pas très glorieuses ... J'imagine que de tels mondes, pour avoir existé jusqu'à il y a un quart siècle se devaient d'être des mondes non-colonisés, ou presque ... Nous serions donc sur les bordures, ou les zones d'expansion ... Le sud, sûrement ? Qui plus est, ajoutons à cela que ces mondes sur-exploités ont du faire partie des mondes rebelles, face à l'exploitation qui a dû les réduire à néant ... Donc, en toute logique, la plupart ne doivent plus être sous notre juridiction, est-ce cela ? »

Le sourcil était haussé, et la réflexion intense. Le ton était plutôt calme, on ressentait dans celui-ci tout l'effort qui était fait au fil des mots, pour formuler les pensées qui se bousculaient. Finalement, croisant de nouveau le regard de l'Empereur, il se demanda s'il ne présageait pas de trop, tombant dans le piège que lui avait laissé devant lui un Harlon plus réfléchi, et maître du terrain de jeu. La sensation était désagréable, mais il fallait s'en douter, il n'était pas venu pour rien. Tant pis, il valait mieux ne pas s'arrêter, et faire mine de passer au-dessus, que de sombrer bêtement.

    « A vrai dire, je vais peut-être un peu loin, mais je commence à croire que vous présentez les choses par étapes, et que tout est plus complexe que vous ne le laissez paraitre. Mais je présume, et fais du zèle inutilement. Comment puis-je vous aider, Votre Majesté ? »
L'air grave, et surtout concentré, le Grand Moff fixait l'Empereur, légèrement redressé. Il avait finit par s'avancer légèrement sur son siège, au fil de tout cela, et désormais la discussion paraissait plus vivante que jamais.
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By Harlon Astellan
#29307


Rhedatt Fanrel parlait trop. Il énonçait des vérités établies qui n'inspiraient que roulements d'yeux difformes, comme s'il énonçait d'un monologue qu'un défunt ami était encore en vie cinq minutes avant qu'il ne passe l'arme à gauche. Lapalissades sur pléonasmes, Fanrel tanguait sur un flot de mots qui auraient pu se passer d'exister. Pour autant, Harlon restait rigide, le visage fermé dans son inconditionnelle tempérament d'Empereur distant de tout, fûsse des gens et des émotions.

Le manque d'empathie d'Harlon en faisait un camarade qui ne s'encanaillait que d'un conversation pointue et directe. Parler dans le vent, de la pluie, du beau temps. Inutile et lent. Les conversations de bonnes femmes ne s'appliquaient qu'aux vaincus. Quand Harlon allait dans un salon pour parler du beau temps enfin revenu, c'est qu'il avait gagné. Il était le dominant. Il était le dominant parce que la futilité de cet échange résidait dans l'inutilité d'écraser la personne d'en face. Soit Harlon lui avait déjà tout prit, soit il n'y avait rien à y prendre.

Dans les deux cas, Harlon s'asseyait en maître dans l'antre d'autrui. Il se faisait alors une joie infantile d'égrainer son mépris dans cette conversation chiante qui s'engageait, parlait avec entrain de la colique de la petite, quand lui ne rêvait que de sortir ses recueils de poème précieux contenus dans sa besace hermétique pour en lire des extraits et en débattre. Sa conception d'une conversation comprenait d'en tirer une enseignement, un avis, un trait d'esprit, ou quoique ce soit qui pût s'apparenter à un savoir inédit, sur les gens ou les évènements.

Rhedatt Fanrel ne lui offrait rien, aussi Harlon ne se sentait pas obligé de rien lui offrir. Il n'était pas un adversaire. Il doutait même que cet homme qui avait maintes et maintes fois exprimé le désir de le séparer de l'Empire qu'il fantasmait chez lui sur Têta eût la simple idée de comploter à son endroit. Une déception. Les complots avaient de bon que certains pouvaient remettre en cause l'individu comme les idées qui aurait du en pâtir.

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Harlon darda ses yeux ardents sur Fanrel pour qu'il l'enjoigne à terminer. Comme tant d'autres, Fanrel mit fin à son monologue sans saveur pour se concentrer sur ce qui aurait du être le seul enchaînement de sons à sortir de son corps.

    « Comment puis-je vous aider, Votre Majesté ? »

Voilà. Point, à la ligne, nouveau paragraphe, insérez les puces. L'oeil toujours vif, Harlon laissa son verre tourner dans sa main, le liquide claquant sur les parois de verre translucide, le temps de provoquer un suspens tout juste dosé. Accroché à la suite, Fanrel devait se languir un minimum de la suite. Le mystère restait entier. Et pour cause, Harlon était seul à connaître l'étendue de ses pensées. Partager des manoeuvres politiques n'était pas une mécanique qu'il affectionnait. La chose était magnifique quand elle se posait sur la table, plat mystère sous cloche à la suite d'une invitation trouble, plutôt qu'en envoyant le menu directement par voie postale. Si l'on n'aimait guère le plat, ceux qui en connaissaient l'odeur prétextait un gala le soir même, mais que ça aurait été avec plaisir. La curiosité naturelle, en revanche, impliquait de se mettre à table pour découvrir le fameux plat.

Harlon, ce soir, allait se repaître d'une sacrée viande chaude. Il laissa encore une demie minute s'écouler en faveur de la tension ambiante avant de briser le silence soudainement.

        « M'aider... un autre terme pour remplacer. »

Intriguant ? Certainement.

        « Vous allez m'aider en imposant ceci à tous vous même, en votre nom propre. »

Verre stable d'un coup. Le mouvement mécanique stoppe. La rotation horlogère s'enraye, le rubis de résonnance se fendille comme verre secoué, le lac vert se pâme, fait un dernier saut, puis s'éprend à redevenir droit, plat, sans intérêt.

        « Les Grands Moff ont besoin d'un chef qui peut agir en mon absence. Quand je veux afficher le mépris que je peux porter à certains en ne daignant pas me présenter à eux. »

Plus de pause. La messe se dit, la salle se chauffe. La suite, la suite...

        « Un bras droit, qui agira en son nom propre, mais dans l'intérêt de l'Empire que je dirige. Non pas un succédané ou un pantin désarticulé. Un conseiller suprême chargé de répandre la volonté de l'Empereur, sans oublier de me faire part sans crainte de ses considérations, ses doutes, ses objections. Un individu qui ne mettrait pas simplement à genou devant moi, ni ne pousserait des Oh et des Ah de porteur d'eau. »

Harlon, soudain, se désintéressa totalement de son verre, qui rejoignit son terrain anti-grav où il flotta avec indifférence. Harlon ensuite se reporta vers Fanrel, se frotta brièvement les mains, se figea un instant, puis se leva, bras le long du corps, toisant le Grand Moff de toute sa stature.

        « Rhedatt Fanrel Keto, de la Maison Royale d'Impératrice Têta, Gouverneur et Grand Moff du Noyau Profond. J'ai décidé de faire de vous mon Grand Vizir. »
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By Rhedatt Fanrel
#29339
Il ne l'avait pas remarqué, mais on peut dire qu'il avait tapé dans l'oeil de l'Empereur. Fixé sur lui de la sorte, la question se posait presque, à moins que ce ne fut par lassitude pour tout ce que le Roi pouvait dire. A trop parler, c'était semble-t-il le sort qu'il lui réservait. Heureusement que ces émeraudes n'étaient pas des embouts de canon, ou il serait déjà mort. Et tout ça pour quoi ? Pour le regarder s'amuser avec un vin qu'il ne semblait même pas apprécier ? Ce silence de mort, et ce regard ...

Il en était presque éreintant. Poussant Rhedatt à le fixer, en réponse, il devait affronter cette attitude froide comme si elle était une sanction de plus à son palmarès. Pour peu qu'Harlon ressorte un blaster et c'en était fini de lui. Bougre d'humain ... Encore et toujours à jouer. En permanence. Plus que jamais. Et à bien se garder de faire preuve de sympathie. Urgh ... Et maintenant il partait sur autre chose. A croire qu'il prenait plaisir à le mener en bourrique, en permanence. L'inviter, lui parler d'une chose, puis d'une autre, être à peu près sympathique, puis froid, puis recommencer la boucler. Jusqu'à quand ? Jusqu'à quoi ? Qu'est ce qu'il lui voulait, concrètement ? Au-delà de chercher les effets de style, il n'en restait pas moins très très mystérieux. N'était-il pas en train de lui parler de mondes pollués 3 minutes plus tôt ? Sérieusement ? Maintenant les Grands Moffs ? A moins qu'il ait raté une métaphore, et perdu le fil ... Quelque chose devait lui échapper. C'était ça. C'est forcément ça. Et cela semble important, vu le temps qu'il prend entre ses phrases. Un bras droit ?

Le verre qu'il tenait entre ses mains allait se réchauffer, presque, sous la tension qu'avait réussi à faire naître le Grand Ponte de l'Empire. Pourquoi lui dire ça ? Etait-il en train de lui expliciter la nouvelle position qu'il venait de nommer, afin de s'occuper des Grands Moffs ? Mais pourquoi le prendre à part dans ce cas ... Puis vint un spectacle sans commune mesure, entre un Empereur et un de ses servants. Une de ces scènes que bien des films ont essayé de mettre en scène, mais que rien ne saurait égaler dans sa réalité. C'était froid, sérieux, sorti de nulle part. Presque inquiétant, cet instant avait peut-être une grâce artistique certaine, mais une tension indescriptible. La figure impériale le surplombait de toute sa hauteur et sa carrure, et lui était encore installé sur son siège, le dos droit. Une marque de surprise et de questionnement sur le visage, il était impossible de ne pas regarder l'ombre s'abattre sur lui. Que ce soient les médailles ou la barbe finement taillée, tout appelait à être regardé alors que la voix grave tonnait dans la pièce.

    « Rhedatt Fanrel Keto, de la Maison Royale d'Impératrice Têta, Gouverneur et Grand Moff du Noyau Profond. J'ai décidé de faire de vous mon Grand Vizir. »

Pardon ? S'il avait été en train de boire il aurait certainement craché son vin sous la surprise, mais heureusement aujourd'hui cela serait plus décent. Il ne sut pas vraiment comment réagir, à cet instant, face à la nomination d'envergure. Peut-être peut-on croire qu'un haut rang vous immunise de la pression ou de tout ce qui existe plus que vous, mais c'est faux. Le Grand Vizir ... N'était-ce pas complètement fou ? Comment était-ce possible ? Lui, Grand Vizir. Bon sang. La surprise se lisait sur ses traits, faute à son incapacité à la marquer à cet instant. Réagir, ne pas rester la bouche ouverte. Il posa son verre un poil indélicatement et se redressa avec vigueur, en reprenant le contrôle des émotions qu'il laissait transparaitre.

    « C'est un honneur, Votre Majesté. Merci. »

Ne pas se poser de questions, et accepter. Se taire. Pas plus loin. Et risquer un geste un peu maladroit, peut-être, mais qu'il pourrait se permettre si tout cela était vrai ... Lui tendre la main. Ne venait-il pas de le dire ? Qu'il ne fallait pas s'incliner face à lui ? Oui, une main tendue, pour le symbole. Instant de folie. Et une pensée toute aussi folle ... Est-ce qu'il l'avait choisi parce qu'il était le seul à s'être présenté face à lui, ce jour-là ? A être présent ? A lui avoir parlé, et essayé de l'écouter ? Y avait-il une forme de résignation et de manque de présence autour de lui, dans tout cela ? Grand Vizir, lui ... Qu'importe qu'il lui serre la main ou non, peut-être voulait-il travailler, et passer à autre chose. Ils étaient là pour ça, non ? A moins que ce ne soit pas la raison de sa venue ... Un doute. Une inquiétude. Passer pour un idiot, déjà ?

    « Je crois que nous avons .. hmmm ... Beaucoup à faire n'est-ce pas ? Comment .. comment opérons-nous ? »

Essayer de reprendre le contact, faire bonne impression, ne pas montrer ses doutes. Est-ce qu'il devait se rasseoir ? Ou bien juste rester debout face à lui ? Aller ailleurs ? Avoir des dossiers ou un quelconque insigne ? Trop de question, trop de sentiments, trop de choses. Qu'il le veuille ou non, Harlon réussirait hélas toujours. Alors avançons, maintenant ...
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