L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#25051
Quelques jours avaient passé, pendant lesquelles Helera s’était occupée de la logistique pour l’installation des Gris sur la planète. En fait, très peu avait décidé de la rejoindre, préférant pour l’instant le confort du Renaissance. Le croiseur serait destiné à partir, mais elle leur permettait pour l’instant d’y résider. Beaucoup ne voyait pas la population d’un bon œil. Ils avaient peur de revivre une Arkania bis, et à juste titre. Helera était néanmoins convaincu d’avoir trouvé là une civilisation envers qui ils pourraient apprendre beaucoup. Elle les avait observés tout ce temps. La société était majoritairement guerrière, et se présentait comme profondément tourné vers la domination armées. Cependant, il existait un concept d’honneur et de respect d’autrui fort. De plus, leur religion chamanique était à bien des égards le même que celui de la Force. Comme elle avait pu le voir au cours de ses voyages, tous n’appréhendaient pas la Force de la même manière. Sa propre théorie était la suivante, les chamanes étaient des sorciers et avaient des dons naturels de vision. Même si l’avenir restait en mouvement, ils semblaient ne pas avoir tord, ou du moins savaient discerner la vérité de l’utopie. Sinon, elle avait repéré plusieurs objets bien plus évolué que leur technologie le leur permettait. Elle soupçonnait que cette planète ait déjà été visitée, avant de sombrer dans l’oublie. Sa population ne s’en portait pas trop mal. Les guerriers, composés essentiellement de mâle chassaient à longueur de temps, tandis que les femelles élevaient les jeunes, pêchait et s’occupaient des tâches ménagères. Cette configuration passée de la diversité des tâches était en fait basé sur un dogme de force. Les plus fragiles restaient en retrait, pendant que les puissants affrontaient les dangers. Il y avait néanmoins de vieux soldats dont l’âge avancé ne leur permettait plus de chasser qui entraînaient les jeunes. Une tâche noble. Elle avait d’ailleurs eu l’occasion de parler avec le chef du village. Un être doué d’une dureté implacable, cachant une bienveillance raisonné. Il lui avait raconté un épisode de la guerre des clones, ou comment les droïdes avaient tenté de les asservir. Deux Jedi les avaient en parti sauvé. Une période qui datait de plus de 50 ans donc. Si lui et le chaman leur montrait du respect, ce n’était pas le cas de tout le clan. Beaucoup se méfiait encore d’eux.

A l’aube du troisième jour, Helera tenta alors de changer cela. Se levant bien avant que le soleil n’escalade Graork, la montagne des trois pics, la sensitive avait directement rejoins le groupe de chasse. L’accueil évidemment ne fut pas celui qu’elle espérait. Le fils du chef arriva en personne et de sa grande taille, la toisa.

« Tu ne peux venir. Toi être l’étranger qui ne sait pas chasser. Tu déshonorais la Grande Mère. »

« Apprenez-mo »i. Avait-elle répondu. Bombant le torse, Helera ne comptait pas se laisser faire. S’il mesurait la force et la valeur d’un être vivant, elle ne devait pas montrer de faiblesse.

Le fils du chef grogna en montrant les crocs. Ce qu’ils aimaient encore moins que ceux qui déshonnore la Grande Mère, c’était ceux qui leur tenait tête. Tout était une question de position sociale et de droit. Helera sentit son agacement monter en lui, et il l’aurait probablement attaqué si le chaman ne l’avait pas interrompu.

« Montre lui, Kharaz. L’étranger doit faire ses preuves, et s’ils veulent rester, ils doivent participer aux tâches du clan. Laisse Ohorag Nelvar t’accompagner. »

« Mais, Grand Chaman, elle n’a pas passé le rite pour … »

« Laisse la t’accompagner, observer. »

Le chaman semblait résolu à accéder à sa demande. Elle sentit néanmoins que ce n’était pas pour les bonnes raisons. Il ne semblait pas vouloir l’intégrer, ni même la récompenser pour quoi que ce soit. Cela semblait plus à un test. Khazar lui jeta une lance et fit volte-face.

« Ne nous gêne pas et ne nous déshonore pas. »

Helera était résolue à ne pas décevoir ni l’un, ni l’autre. Quand elle se retourna pour remercier le chaman, il n’était plus là. Elle le vit plus haut dans le village, gravir les marches vers le centre. Ses sabres laser, les Haarag Kouri, ou éclair de feu, ne pouvait pas être utilisés pour la chasse. Tous les matins, alors qu’elle les observait, Helera avait remarqué cette étrange tradition. Ils chassaient avec des lances, mais jamais avec des arcs ou des flèches. Ils étaient résolus à regarder la proie en face. Comme elle n’avait jamais pu cotoyer le rite de la chasse, elle n’avait jamais pu comprendre pourquoi. Les lances des guerriers les plus entraînés étaient décorés avec divers bibelots. Des dents, des os ou de la peinture. Pour certain, le bout était de métal. Les novices quant à eux ne portaient qu’une lance basique, un morceau de bois et un silex à son bout. Ce qu’elle pu en déduire n’était pas compliqué. La lance représentait le talent du chasseur. Plus il progressait dans sa chasse, plus sa lance était décorée et puissante. Seuls cinq des guerriers avec elle portait une lance avec du métal. Et chose étrange, seul le chef du village, ancien chasseur, avait accroché une fourrure blanche autour de la sienne. Ce peuple était encore plein de mystère, mais Helera était prête à apprendre. La patience serait de rigueur. Les Gris se devaient d’être acceptés, elle s’en fit un défi personnel. Les guerriers commencèrent à partir par la forêt à quatre pattes, Helera les suivit au pas.
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#25060
Ambiance


Les guerriers hommes-loups filaient comme le vent sur leurs quatre pattes. Lance dans le dos, ils faisaient preuve d’une agilité sur le terrain déconcertante. Chacun de leur appuie était contrôlé, maîtrisé, a tel point que chacun de leur pas était presque inaudible. Helera à côté faisait pâle figure. Obligée d’user de la vitesse de Force, elle peinait à tenir la distance avec eux. Qui plus est, le terrain forestier ne lui offrait pas beaucoup de possibilité pour avancer rapidement. Comme lors de pilotage, elle se laissait guider par la Force. Prenant appuie sur un lopin de terre, sautant à travers les fausses, évitant les herbes hautes. Ils arrivèrent enfin à l’orée de la forêt, quand le Kharaz s’arrêta net. Les autres suivirent, Helera faillit dépasser de la ligne nouvellement formée. En face d’eux s’étendaient les immenses plaines de la toundra. Majustueuse mer opaline, sans un défaut, ou presque. Les rayons du soleil qui se levait derrière eux prolongèrent les ombres des arbres par delà les plaines. C’est ainsi qu’elle comprit l’utilité de s’arrêter à cet endroit précis. Le fils du chef s’approcha d’elle toujours à quatre pattes.

« Le vent trahi notre présence. Mais il peut te permettre de repérer la proie. Respecte-la, car elle fait partie de la Grande mère. Ne tue que pour tes besoins. »

Helera garda son regard dans le sien. Elle y lisait toujours autant de mépris, mais au moins consacrait-il sa tâche comme on lui avait demandé. Elle opina du chef.

« Baisse toi, ne cours pas debout. Sinon la proie te verra. »

« Je ne suis pas comme vous … » Rétorqua t-elle.

« Cela ne me regarde pas. Fais ce que je te dis. »

Sur ces mots, elle s’accroupit et détourna le regard. Le fils du clan grogna et fit volte-face. Il n’avait pas confiance en elle, elle devait donc lui montrer qu’il se trompait. Helera plaça sa main nue sur la neige et laissa le froid l’envahir. Les autres guerriers levèrent la tête et humèrent l’air, comme de vrais chiens de compagnie. Pourtant, ce sens développé leur permettait de trouver ce qu’ils cherchaient. Elle dû quant à elle user de la Force afin de percevoir les flux vitaux des créatures. Une bourrasque de vent balaya leur visage, et instinctivement, ils se retournèrent vers le même endroit. Une zone plus ou moins lointaine, derrière la colline précédemment observée par les Gris. Le fils du chef griffa le sol et grogna de plus belle, imités par les autres. Helera fit de même et racla la terre tout en se concentrant sur l’affrontement à venir. Ils chargèrent alors comme un seul et se précipitèrent vers l’endroit. Sans la faible gravité, Helera n’aurait sans doute pas pu les suivre dans leur pleine course et encore moins en évitant de se baisser. La tâche fut périlleuse d’ailleurs, puisqu’elle n’était pas habituée à ce genre de défi. Le dos légèrement vouté vers l’avant, elle prenait appuie sur le sol toutes les trois foulées environ.

En haut de la colline, ils repérèrent les proies tant convoités. S’abreuvant dans un lac, les cinq cratures leur tournaient le dos. Cela ne leur empêcha pas de les entendre quand ils dévallèrent la pente. Poussant des hurlements bestiaux, les guerriers du clan se séparèrent en trois groupes. Chacun courrant après une bête. Ces bêtes étaient les mêmes que ceux du camp. Des banthas à corne et à poils longs. Helera ne savait pas vraiment comment elle devait s’y prendre, alors elle dégaina sa lance et observa les guerriers. Avec une cohésion quasiement parfaite, ils séparèrent les trois bantha des autres. C’est alors qu’ils sautèrent chacun leur tour sur la créature, usant de leur crocs ascérés, de leur griffe et de la lance pour abattre la créature. Pour les deux premiers, les bêtes ne faisaient pas le poids et croulaient sous les coups insidieux et précis des chasseurs. Dans le dernier cas, le sous-nombre et la taille de la bête les empechait de l’approcher. A chaque essaie, le guerrier reçu des coups de cornes qui l’envoyait dans la neige. Helera intervint et se précipita. Le fils du chef sauta sur la créature à son tour et accrocha ses griffes. Elles ne trouvèrent que le poil épais et ne purent pas y pénétrer davantage. La créature se cambra sur elle-même, fit tomber le chef sur sa tête et le propulsa hors de son corps. Helera tendit les mains et fit appel à la Force pour le retenir et le poser délicatement. Certains regards incrédules se tournèrent vers elle. Le fils du chef lui-même la regarda avec plus encore de colère.

Elle s’avança à son tour vers la créature et sauta sur son dos. Lance dans la main droite, elle lui saisit le poil avec la gauche. Le bantha bougea dans tous les sens, essayant de faire tomber l’insecte sur son dos. Helera tint bon pendant quelques minutes, mais tomba elle aussi au niveau de la tête. Elle se raccrocha aux deux cornes alors qu’elle essayant à son tour de l’envoyer balader. D’une main agile, héritage de son maniement de sabre, elle saisit sa lance dans la main droite et la planta profondément dans la nuque de la bête. Celle-ci hurla et s’enraga. Elle charga en raclant ses cornes contre le sol. D’autres guerriers en profitèrent pour se jeter sur elle et plantèrent leur lance à travers l’épaisse fourrure. La grise quant à elle alternait de corne pour éviter de se faire écraser. Elle s’appuya pied joint sur la tête de la créature, récupéra sa lance au vol et fit un saut en arrière. La jeune femme se retrouva quelques mètres devant la bête, toujours en train de charger. Derrière elle, il y avait l’eau.

« Empêchez la de tomber dans l’eau ! »

Le fils du chef hurla cet ordre et les autres guerriers, lui y compris, tentèrent de l’abattre une bonne fois pour toute. D’autres de le pousser en l’attaquant que d’un seul côté. Mais le bantha ne laissa rien entendre et continuait de foncer sur la jeune femme. Helera souffla lentement, calmant ses nerfs et laissant la Force pénétrer son corps. Elle plia le coude et d’un geste puissant lança son arme contre la créature. L’arme se planta dans son front et elle s’écroula. La force cinétique faisant encore son affaire, elle glissa sur le sol enneigé. Helera plia les bras, inspira à fond et saisit la créature. D’abord avec la Force pour la faire ralentir, puis avec les mains quand elle l’a heurté. Une corne dans une main, l’autre sur sa truffe, elle concentra tout le flux pour contrebalancer la poussé. Laissant deux marques dans la neige dû au glissement, elle tint encore. La bête s’arrêta nette au moment où elle perdit le sol sous ses pieds. Jetant un bref regard derrière elle, elle s’aperçut qu’elle était suspendue par les cornes au niveau du lac. Prenant appuie dans la gueule de la créature, elle arracha sa lance et l’esclada pour se placer sur son dos. Reprenant son souffle, elle était pliée en deux. Elle secoua la tête et laissa la pression de la bataille redescendre. Quand elle la releva, elle découvrit plusieurs des guerriers qui la fixaient. Certains incrédules, d’autres grognaient. Elle ne ressentait pourtant pas de haine, bien au contraire. Le premier leva sa lance dans l’air et l’agita, suivit par les autres.

« Ohorag Nelvar, Ohorag Nelvar… »

Ils sécriaient en cœur à son attention. Helera esquissa un sourire et croisa le regard du fils du chef. Celui-ci fit un bref mouvement de la tête en signe de respect puis leva à son tour sa lance. Helera leur répondit à son tour en levant la sienne et hurlant. Un rugissement typiquement humain, cachant un cri de loup amplifié grâce à la Force. Puis elle redescendit de la bête et le remerciement à la grande mère débuta dans une longue plainte. Des rugissements plaintifs des guerriers, formant un lite motif puissant. Helera elle-même s’enquit de respecter la Grande Mère en priant à travers la Force.
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#25067
Les animaux avaient été dépecés sur places et la viande chargée sur des brancards que chacun se devaient de tirer. Trois animaux de cette taille offraient au clan nourriture, chaleur et arme. Tout ce qu’il avait besoin pour subvenir à ses besoins. Helera ne trapignait pas à la tâche et porta la même charge que les autres. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit qu’ils arrivèrent enfin au camp. Ceux restés les acclamèrent avec joie, car ce genre de chasse n’était pas monnaie courrante. L’élevage de Bantha des neiges servait à cela, mais il n’était pas assez productif. Ils utilisaient principalement le lait produit par ces animaux domestiques, plutôt que le reste. Courbattue et fatiguée, Helera n’avait qu’une envie, c’était d’aller dormir. Pourtant, le fils du chef l’invita à une « fête » autour du foyer centrale. Invitation qu’elle ne pouvait pas refuser. Du haut de sa hutte, le chaman l’observait, encore. Helera n’y prêta pas attention, mais elle sentait que quelque n’allait pas.

Autour du foyer, tout le monde riait, chantait ou même dansait au rythme des flammes dansantes. La lueur hypnotisante du foyer ne tarissait pas et Helera n’arrivait pas à se laisser alors à autre chose. Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits et tendit l’oreille. L’orateur, un guerrier expérimenté, racontait comment s’était déroulée la chasse.

« Deux des bêtes avaient rejoins les esprits tandis que la troisième, énorme et excitée comme un horax jouait des cornes. Chacun de nos assauts se résumaient par un échec. Demain notre peau se rappelera du combat… Kharaz lui-même fut projeté et manqua de se briser le corps, quand Ohorag Nelvar utilisa des pouvoirs spirituels pour le rattraper. »

Une clameur sourde s’éleva dans l’assemblée. Des regards se tournèrent vers elle. C’était une des premières fois qu’on ne l’avait pas appelé par sa provenance, ou par d’autres surnoms négatifs. D’ailleurs, elle ne savait toujours pas ce que cela voulait dire. Presque tout le village s’était rassemblé pour écouter son récit. Helera passa son regard sur eux et esquissa un sourire. Elle était à la fois fière d’être le centre d’intérêt, mais à la fois gênée pour la même raison. Elle tourna la tête vers l’orateur, attendant la suite de l’histoire.

« Elle bondit ensuite sur la bête, lance en main. La bête la fit tomber au niveau de son museau et … PAF ! »

Il agita les mains en même, certains sursautèrent, captivés.

« La lance plantée dans la nuque, qui enragea la bête. Nous avons ensuite tous sauté sur elle pour l’achever. Mais encore une fois, sans l’intervention d’Ohorag Nelvar et de ses pouvoirs, elle serait tombée à l’eau. »

Le guerrier finit ainsi son récit et tourna la tête vers elle. Helera hocha la tête vers respect. Les autres parlaient entre eux, applaudirent ou redemandèrent une histoire. Seul le vieux chaman restait au milieu sans rien dire ni faire, le regard planté sur elle. Ce n’est qu’une fois la fête terminée qu’il s’approcha d’elle pour s’y asseoir.

« Les étoiles m’ont prévenu de votre arrivé, à toi et les tiens. Mais elles m’ont aussi dit qu’en toi, un grand pouvoir résidait. Tu l’as montré aujourd’hui, tu as la force d’une guerrière Nelvaanian, mais tu utilises un plus grand pouvoir encore. »

« Je vous remercie, Chaman Booros. »Helera inclina la tête en disant ces paroles.

« C’est moi qui te remercie, Ohorag Nelvar. Tu as aujourd'hui sauvé Kharaz et apporté prospérité à notre clan pour plusieurs lunes. La prophétie à ton sujet est claire et je ne crois pas me tromper. »

« Quelle est t-elle ? »

Le vieux chaman rigola dans sa barbe puis leva les bras vers le foyer. Les flammes dansèrent de manière surnaturelle. Des formes y apparurent, d’abord évasives, puis consistantes. Helera n’en revenait pas. Il était donc bien un sensitif. Le savait-il seulement ?

« Quand le ciel tonnera, le guerrier perdu se présentera. Etranger à la Grande Mère, il la respectera et elle l’acceptera en son sein. Le guerrier perdu deviendra Nelvaanian et guidera le peuple vers les étoiles. »

« Vous pensez que je suis ce guerrier ? »

Il la fixa intensément.

« Les prophéties ne sont jamais totalement vraies. Elles indiquent ce qui peut être, pas ce qui doit. Tu es une guerrière perdue, cela est certain. Tu respectes nos traditions et essaye de nous comprendre. Tu dois passer le rite de la chasse. »

Helera ne savait trop quoi penser. Allait-elle vraiment devenir cette meneuse de peuple ? Cela ne lui allait pas, dans l’absolu. Elle ne voulait qu’un foyer, pas être à la tête de gens. Elle voulait sauver les Gris... Le chaman semblait ne pas lui laisser le choix. Elle devrait donc passer ce rite. Trop de questions, se bousculaient dans sa tête. Mais elle posa la plus importante.

« Que veut dire Ohorag Nelvar ? »

« Cela veut dire, Loup de Neige. Autrement dit, Loup Blanc. »
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#25079
Depuis cette soirée, Helera n’avait cessée de visiter le chaman du clan. Comme il le lui expliquait, il devait préparer son esprit et son corps pour le rite. Ainsi, chaque jour depuis une semaine, elle restait plus de trois heures avec lui pendant lesquelles elle communiait avec lui. En réalité, cela revenait à une méditation de Force.

« Je pense, Grand Chaman, que vous êtes ce que mon peuple appelle un être sensible à la Force. »

Terminant d’ajuster les encens pour la prochaine cérémonie, l’homme loup tourna son museau vers elle, circonspect.

« La Force dis tu ? Je n’ai jamais eu la prétention d’être plus fort qu’un autre. »

Helera esquissa un sourire et le laissa prendre place devant le foyer de sa hutte. Elle était située à quelques pas après celle du grand chef. La place centrale du village était toujours celle qui était occupée des « infrastructures » dirigeantes.

« Pas dans ce sens là. La Force est une énergie qui entoure chaque objet, chaque être vivant. Elle transcende chaque corps. Ce n’est pas une arme tant qu’elle est utilisée à bon escient. »

Sur ces mots, elle fit léviter quelques braises au dessus du feu et les fit graviter l’une autre de l’autre.

« Cette énergie est bénéfique mais utilisée n’importe comment, peut faire de lourds dégâts. Je lutte pour préserver l’ordre naturel des choses et ne pas que les extrémistes ne provoquent ces dégâts. »

Le chaman regarda les deux brais puis ferma les yeux. Helera crut que sa parole tombe dans le vide. Au lieu de cela, les flammes du foyer tournoyèrent ensemble et vinrent lécher les braises en suspension.

« Ce que ton peuple appelle la Force, nous l’appelons Orek. C’est ce qui nous relie à la grande mère. Nos chamans reçoivent ce don à leur naissance. Toi-même, tu es un chamane de la Grande Mère. Tu la protégeais bien avant de tomber du ciel. »

En quelque sorte, il n’avait pas tord. Même si cela allait contre sa définition. Néanmoins, elle acquiesca et laissa retomber la braise.

« Ce qui fait de toi Ohorag Nelvar, c’est ta capacité à être une guerrière de la Grande mère. Rares sont les chamans capables d’endosser ce rôle. Les chamans se dévouent à la Grande Mère et ne peuvent pas s’entraîner tandis que les guerriers n’ont pas reçu son don. »

C’était donc pour cela. Les nelvaaniens pensaient qu’elle était au service de la Grande mère, mais que sa capacité à combattre faisait d’elle un être supérieur. Ce n’était pas le cas cependant. La seule supériorité qu’elle avait sur eux était la technologie, rien de plus. Eux lui apprenaient le calme, la tempérance et le contrôle de ses émotions. Elle ne rajouta rien et se plongea dans la méditation avec l’odeur fruitée des encens.

En fin de journée, on la fit quérir. Le moment était venu. Le rite de la chasse pourrait commencer. A la pleine tombée de la nuit, le village était calme et tout le monde dormait. On la fit sortir du village pour se diriger vers les hauteurs. Ils passèrent la forêt puis la colline. Là, dans un renfoncement de neige, on l’invita à entrer. L’entrée n’était à peine visible, caché en partie par des monceaux de neiges. De la glace sur les parois reflétaient au grand jour les lueurs du soleil pour être totalement dissimulée. Elle y pénétra seule et suivit la lueur d’un feu. Dédale après dédales, elle suivit la lumière. La grise arriva dans une salle centrale. Le chaman était présent. Les guerriers les plus anciens étaient également là. Le chef et son fils également. Booros marmonnait en agitant son bâton et tournant autour du feu dans une danse rituelle. Au centre du feu, les lueurs dansaient avec lui. Les guerriers entonnaient, en cercle, entonnait une complainte sourde. Une sorte de rugissement intérieur. Ils la firent entrer au centre du cercle. Autour du feu, elle aperçut plusieurs enterstissent. Des renfoncements dans la roche d’oû sortait une odeur acre et légèrement piquante. Le chaman s’approcha d’elle et agita son bâton autour, alors qu’une petite fumée en sorti. Dérivé des encens, elle se sentit relâchée.

La grise avaient assez confiance en eux pour les laisser faire le rite. Ils lui enlevèrent sa veste et son T-shirt, enveloppant ainsi sa poitrine derrière un linge blanc qu’ils tournèrent autour et fixèrent. Le chaman plongea ensuite sa main dans une bourse à sa ceinture et lança plusieurs petites créatures sur elle. Un rictus de douleur passa le long de son visage quand ces chenilles entaillèrent sa peau. Elles laissaient derrière elles une traînée bleue et se déplaçaient toujours en angle droit.

« Ohorag Nelvar, fille des étoiles… Etrangère à notre monde. Maître Orek et guerrière de la Grande Mère. Aujourd’hui, tu as prouvé ta valeur. Protège tes frères et tes sœurs. Contribue à la prospérité des tiens. »

Le champ des guerriers se transformèrent en quelques grognements.

« Tu es chasseur du clan, maintenant, et jusqu’à ce que la Grande mère te rappelle à elle. »

Helera resta fière, le torse bombée, alors que les créatures dessinaient leur schéma sur son corps. Tout son bras droit fut tatouée, remontant jusqu’à l’épaule droit, puis vers le gauche. Les omoplates et le cou également. Puis les créatures tombèrent d’elles même. Le feu du brasier s’agita alors que le chaman fit bouger ses bras. Puis comme un seul tomba à travers les interstices de la roche. On entendit un grondement dans la terre, et une vapeur en sortit.

« Reçois la bénédiction de la Grande Mère. Hûme son air, Ohorag Nelvar. »

La jeune femme s'exécuta. Au début rien ne se passa, mais alors qu’elle était encore dans le brouillard, elle se sentit désorientée. La gravité semblait tourner et les objets changèrent de forme …
Avatar de l’utilisateur
By Helera Kor'rial
#25421
Sa tête tournait. Ses yeux lui piquaient fortement. Ses organes essayaient un à un de sortir de son corps. Un unique sentiment la gagnait, la peur. De violents relents gastriques lui firent poser genoux à terre. Elle grimaça mais ne gémit ni ne parla. Au centre du cercle, la jeune femme tremblait de tout son long. Les spasmes incontrôlables de ses mains se calmèrent peu à peu mais sa respiration continuait à être entre coupé par des hoquets. Du regard, elle chercha les Nelvaniens autour d’elle, mais personne n’était là. La grotte était désormais vide, et seul un renfoncement plus loin lui permettait de progresser davantage. Que faire ? L’entrée n’était plus, alors le choix n’était plus en son pouvoir. Elle inspira à grande bouffée et d’un revers de main chassa les fumées. Elle plissa les yeux à cause de la douleur et emprunta le boyau. Elle l’emprunta sur le côté car pas plus d’un mètre ne séparait les deux parois. Qu’est ce qu’il se passait ? Elle avait l’impression d’avoir déjà vécu cette scène, mais impossible de se souvenir de l’endroit. Sa tête tournait encore et elle focalisait son esprit sur la voie. Pas après pas, elle avançait dans l’obscurité naissante. Ses yeux enfin ne lui suffirent plus pour voir, et la Force fut sa dernière allié. Helera tâtonna sur l’humidité et la fraicheur de la roche. L’espace s’agrandit et elle put enfin bouger à sa guise. C’est à ce moment que son esprit se déchira.

Une raie lumineuse perça le plafond et des bruits de laser retentirent ça et là à la surface. Elle chercha du regard, se concentra sur la Force, mais ne détecta rien au dehors. La guerre faisait rage. Des explosions, des cris et tout ce qui accompagne une bataille d’envergure.

« Forgée par la guerre. »

A l’unisson, des voix roques retentirent dans la salle, de partout. L’inquisitrice sentait la puissance de ces auras, la vieillesse des voix et la sagesse qui en émanait. On eut dit des entités supérieures, des divinités païennes ou autre histoire abracadabrante. La jeune femme fut fascinée par la puissance sonore qui en émanait.

« Née de la tristesse. »

Les bruits se turent et une silhouette apparut à la place. Elle marcha dans sa direction sereinement et de manière constante. Helera perçut des bras, des jambes, une taille féminine … Oh oui elle la connaissait cette silhouette. Encore une fois, elle lui apparaissait. Quel serait le message qu’elle lui apportait à présent ? En fait, rien. Car dès lors qu’elle fut à portée, elle disparut. Helera resta pantoise et chercha du regard un autre signe des entités.

« Chef des exilés. »

La fuite d’Arkania réapparut devant elle et la simple évocation de ce fait suffit à l’agacer.

« Que voulez vous de moi ? »

La grotte se mit à trembler de toute part. Des lueurs enflammées apparurent aux quatre coins de la pièce. Des formes spectrales émergèrent de cette lumière divine. Les faces de loups la toisèrent alors que par dizaine, elles pénétraient dans la grotte. Très vite, elle fut remplie de ces présences spectrales.

« Ohorag Nelvar. Suis ta destiné. Soit notre guide vers les étoiles. »

Elle fronça les sourcils et tourna le regard vers les anciens. Les chamans, voilà qui ils étaient. Cela voulait dire que … Une des formes sortit du lot et de plaça face à elle. Helera ne bougea pas et la fixa. Le chaman Booros étira ses babines en un sourire.

« -Tu me connais de par ma forme physique, Ohorag Nelvar. Tes questions silencieuses m’obligent à t’expliquer. Nous sommes ce que les Nelvar appellent les esprits. Les gardiens spirituels de la grande mère, appelés Nelkar. Les chamans dans ta langue. Nous sommes dans le monde onirique d’Orek. Ici, tout est possible et tout change. »

Helera croisa les bras sans parler. La confiance qu’ils plaçaient en elle était admirable, mais en était-elle vraiment digne ?

Ensemble, ils lui répondirent.

« Tu es l’enfant des étoiles. Ohorag Nelhar, le loup blanc, guide des Nelvar. La voix des gardiens est avec toi. Accompli ta destiné ! »

Le monde tourna sur lui-même et elle reprit ses esprits, le genou toujours sur le sol, au milieu de la grotte. Des voix s’élevaient du regroupement. Des chuchotements, des grognements. Helera se releva et bomba le torse. Les vapeurs s’étant dissipées, elle repéra tout le monde. Ils inclinèrent la tête face à elle et levèrent le poing au ciel.

« Ohorag Nelvar, nar kelah mokra ! »

Cela se traduisant par « Loup Blanc, tu es des nôtre ». Helera esquissa un sourire tout en comprenant ce qu’on lui demandait. Ils ne recherchaient pas le pouvoir, ils ne recherchaient pas la gloire. Ils avaient juste confiance en elle. Ses choix seraient les leurs car ils semblaient persuadés qu’à son contact, ils étaient aux seins de la Grande Mère. Peut-être même … qu’ils la considéraient elle-même comme étant l’avatar de la Grande Mère… Son sourire se tarit et elle tourna vivement le regard vers le chaman, pleine de nouvelles questions. Une voix résonna dans sa tête, celle de Booros :

« L’assemblée des Nelhar te suivra. Ils ont vu en toi ce que j’ai vu. La dernière étape t’attendra quand tu auras accepté ta voie. »

Helera détourna le regard. Non, elle n’était pas encore prête … La responsabilité était bien trop grande. Elle ne voulait être responsable d’eux, les emmener vers les souffrances, la guerre et la mort. En réalité, elle avait simplement peur d’avoir un peuple derrière elle. Serait-elle prête un jour ? L’avenir parlera de lui-même.
long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]