L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
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By Helera Kor'rial
#32521
Tout aurait pu bien se finir. Jeunes fiancés, à l’aube d’une nouvelle vie qui s’annonçait plus joyeuse que jamais. Bientôt parents, bientôt Monarques. La vie leur tendait les bras, mais pourtant, ce n’est pas le long de ce fleuve tranquille que tout cela se finit. Helera s’était finalement endormie au creux du prince, bien évidemment habillée. Parce qu’il y avait des choses que l’on ne pouvait pas faire en haute montagne. Parce que l’instant était trop intense, trop magique, pour le frustrer par des mouvements de bassin. Elle ne l’avait pas entendu venir. Magie ? Ou tout simplement déconcentration. Pouvait-on blâmer à la vigilance d’avoir été dupée par l’amour ? Chacun aurait à dire là-dessus, cela n’en faisait aucun doute. En revanche, le résultat était le même. L’acier trancha, net. Le sang gicla, envoyé par les artères cisaillées, dans des directions où la très forte pression le permettait. A quoi pensait-on dans ces cas-là ? Pas à grand-chose. La surprise, la douleur, la chaleur du sang qui se vidait, qui s’infiltrait là où il ne devait pas, remplissant ses poches respiratoires. Quelques gazouillis, et tout fut fini. Il n’y avait pas de romantisme ni d’amour dans ce genre d’acte. On ne se prenait pas la main quand le dernier instant était venu, on ne se réunissait pas quand la lame transperçait. On ne se posait qu’une seule question. Et après ? Personne ne donnerait la réponse, et l’on s’éteignait, seul.

C’est sans doute ce qui fit que le réveil fut si brutal. Helera reprit sa respiration et cracha ses poumons, tout l’air que le rêve avait enveloppé. On frappait, elle ne répondit pas. La sueur perlait de son front, et elle se leva dans une panique latente. Première chose à vérifier, son ventre. D’abord une auscultation visuelle. Rien. Puis, par la Force, essayant de toucher l’esprit de ses enfants. En vie, dormant toujours. Un premier soulagement. Puis, direction Althar, qui dormait toujours. Sans lui demander son avis, elle plaça une main sur son front et ferma les yeux. La vie était toujours là également. En récompense, elle déposa un baiser sur sa joue. Puis finalement, elle se leva, encore habillée, puis se dirigea vers la porte. Loran était là, demandant si tout allait bien. Helera fronça les sourcils.

« Crier ? Je n’ai … »

Le flash, la détonation dans son esprit. Ils étaient dans la montagne, la veille. Ils s’étaient endormis dans la montagne, l’un contre l’autre, juste après qu’il ait fait sa demande en mariage. Cela recommençait, encore.

« Non … »

Helera eut un mouvement de recul. Son sang ne fit qu’un tour. C’était le deuxième depuis ce matin. Cela n’était annonciatrice que d’une seule chose, ils n’étaient pas là où ils devaient être. Les avait on transporté ? Etaient-ils descendus de manière hypnotique ? Non, ce n’était pas possible, dans la nuit, avec le froid et le vent. Elle rêvait encore ? Ou pire, on l’avait forcé à se tenir dans ce rêve. La maintenait-on dans cet état ? A quelles fins ? Et le couteau ? Si cela était effectivement le cas, alors ses enfants étaient probablement en danger. Si son corps n’était pas maintenu au chaud, ils mourraient les premiers. La panique, l’hystérie. Puis, autre détonation mentale. D’un mouvement de la main, elle attira son sabre laser et se retourna vers Loran.

« Le château est vide. Tu ne viens jamais ici. On discute par holo le plus souvent. Comment aurais tu pu entendre crier ? Et ne me sors pas l’excuse de la Force, ce n’est pas possible. Un tel cri ne peut se produire. »

Puis vint la justification, au cas où elle se trompait.

« Hier nous étions dans la montagne. Nous ne sommes pas redescendus, mais nous nous réveillons ici. Ou alors je me réveille. Peut-être Althar n’est-il même pas le vrai, mais une représentation de mon esprit, tout comme toi. Tu sais combien de fois j’ai dû avoir à faire au Rêve ? Combien de fois m’a-t-on imposé des visions ? Combien de fois j’ai été transporté dans des endroits où j’ai revu mes regrets ? A chaque fois je les ai tués, encore et encore. »

Son cœur battait la chamade, tandis que l’anxiété l’avait totalement envahit. Elle ne se sentait pas bien du tout et savoir qu’Althar pouvait également être à l’affut du froid ne la rassurait pas du tout. Comment quelque chose aurait pu venir sur Nelvaan. Une flotte mouillait en orbite constamment. Un camouflage ? Oui, mais Nelvaan avait comme caractéristique principale qu’elle était froide. Les scanners thermiques auraient tôt fait la différence et aurait pu tracer un tel vaisseau. Rien ne pouvait entrer ici sans qu’elle ne soit avertie, ou au moins par la Force. Que faire ? Une immersion dans la Force, comprendre peut être ce qu’il s’est passé ? Oui, mais pas tout de suite.

« Si tu es bien celui que tu prétends être, envoie des pisteurs dans la montagne. Je vais t'envoyer les coordonnées. »

« Mais je … »

« C’est un ordre ! Je ne suis pas d’humeur. »

Des petites lueurs blanchâtres dansaient dans le fond de ses yeux. La colère et l’énervement était au rendez-vous, et surtout l’hystérie. Tout cela était mauvais pour les enfants, sauf que ses enfants n’étaient peut-être même pas ceux qu’elle avait dans le ventre. Ou peut être que si ? Comment savoir ?! Dans le doute, elle activa sa communication au poignet vers la flotte.

« Khazar à Alpha 1. Confirmation que tout est tranquille. »

Quelques secondes.

« Confirmation Madame, rien à signaler. »

« Merde ! »

Que faire, que faire ? Des allées retours dans leur petit appartement à réfléchir à un moyen de sortir de ce pétrin. Il fallait se calmer. Falloir, encore une belle connerie de la langue. Helera se laissa tomber sur le sol puis se plaça en position assise. Elle ferma les yeux et médita, tentant à la fois de se calmer, mais surtout de comprendre ce qu’il se passait.
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By Destin
#32524
Loran, pauvre Loran. Il avait entendu un cri en passant au château, comme c'était prévu. Il les pensait déjà levés.

Mais... bon, d'accord...


Il semblait bien Loran pourtant. Il semblait même très Loran. Son écho dans la Force ne laissait planer aucun genre de doute.

Je voulais juste voir avec toi pour les préparatifs de la réu'. Je passais au château comme ça, c'est tout.


Il reçut les coordonnées et envoya une équipe de pisteurs Nelvaaniens sur site. Loran, encore un peu sonné, fut vite reprit par les préparatifs de la réunion à venir. Le château, encore assez vide mais pas totalement, grouillait d'une activité tournant autour d'une dizaine de larrons attelés à la vie courante des lieux. Mais on frappait encore à la porte.

Ma Reine ? Pourrais-je m'entretenir un instant avec vous ?


Une présence de réconfort. Un loyal sujet. Un natif plein et entier. Sans mauvaises intentions. Le but était d'éloigner Helera de la chambre, qu'Althar puisse être visité. Quand enfin Helera fut partie de la chambre pour raison X ou Y - espérons pour Althar que ça ne soit pas classé sous X - ce dernier reçut la visite impromptue d'un Nelvaanien. De ceux qui travaillait aux cuisines.

Et voilà ! J'ai tout ce que vous avez demandé. Des provisions pour quelques jours, un chauffage portable, et des bottes. Je n'ai pas su attraper des couverts.


Il s'arrêta un instant.

Vous allez bien ? Vous êtes tout pâle...
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By Althar Fanrel Keto
#32534
Le réveil fut désagréable. Tout comme la nuit, à dire vraie. Réalité et rêve étaient parvenus à devenir si concrets que la question se posait de savoir où l'un s'arrêtait et l'autre commençait. Les sentiments, et certains moments lui paraissaient aussi concrets qu'une autre journée de sa vie, sous les étoiles de Nelvaan. Ces instants de vie, ce sourire, cette magie particulière dans l'air. Un grand sentiment de joie, et une forme de fierté qu'on lui dise finalement oui. Il était quasiment certain de les avoir ressentis ... tout autant que la brûlure de son propre sang sur sa gorge. Après tout, depuis le temps que cette envie lui trottait dans la tête, la scène s'était passée et repassée encore et encore pour trouver les mots et ce qu'il devrait faire, quitte à prévoir une réponse ou une autre de la part d'Helera. Alors peut-être qu'encore une fois, cette nuit, ce n'était qu'une énième répétition de ce qui devait se passer bientôt ? Peut-être. Ou peut-être. Les fois précédentes la fin était moins ... sanglante.

Au fond du lit il déglutit, comme s'il fallait s'assurer que rien ne clochait. Ce n'était guère agréable de dormir pour voir ça. Cela enlevait tout l'aspect nourrissant du sommeil, pour être honnête. Tout ça pour se réveiller moite et la bouche pâteuse, aussi épuisé que s'il avait eut à s'entrainer une journée durant avec le père d'Helera. Urgh ... Repartir se coucher, du fait de la fatigue, tout en sachant qu'on a pas envie de se confronter de nouveau à cette vision. A côté de lui la Reine semblait s'affairer bien plus rapidement aux coups donnés à la partie. Qu'est-ce qu'il y avait encore, comme si ça ne suffisait pas. Tout juste avait-il ouvert les yeux qu'elle fut déjà partir ouvrir. Machinalement sa main se porta à son cou avant de rejoindre sa comparse pour se frotter le visage. Cette demande en mariage l’obnubilait. Ce sentiment, cette sensation ... C'était aujourd'hui ? Ou déjà passé ? Et puis pourquoi on vient frapper comme ça là ? Pas moyen de réfléchir dans ce chateau. Il fut bien plus long à quitter la chaleur du lit et de la chambre qu'elle, le tout se déroulant bien plus vite que lui. Althar semblait au ralenti à la différence des autres, dans ce sentiment de flottement mental. Mais pas le temps de demander à Helera, aussi vite habillée que partie ou presque alors que lui n'en était qu'à se remplir un grand verre d'eau.

Mais c'était sans compter sur une voix qui s'éleva derrière lui, surprenant un peu plus le Prince mal luné qu'il était. Le verra à la main, vidé d'un trait à grandes goulées dans l'espoir de faire disparaître cette désagréable sensation, il posa son regard sur le nelvaan qui le surplombait.

    « Hmmm .. Ha ... »

Il se racla la gorge, luttant pour se forcer à tousser. C'était tenace, il revoyait presque la scène rien qu'en y pensant. L'esprit est tordu, parfois.

    « Heu merci ... mais j'avais dit que je passerais les prendre, il ne fallait pas ... Et on a des couverts, mais je vous remercie du coup pour tout ça ... »

Ses yeux se posèrent sur les présents du natif, posés sur la table qui trônait là. Il posa son verre et s'approcha d'un pas trainant.

    « Est-ce que Chorkas's a dit quelque chose pour le chauffage ? Je voulais le voir justement ... quand j'irais lui ramener, alors ... »

Il semblait légèrement gêné, au point de se gratter l'arrière de la tête. Le pauvre mécanicien, mentionné ici, aurait pu être embêté de se retrouver privé d'une précieuse source de chaleur si une nouvelle navette venait à se poser. Le froid de ses derniers jours ne l'avait pas forcément convaincu tout de suite pour consentir à ce prêt temporaire. Mais visiblement il avait changé d'avis. Après tout, il n'y a qu'un imbécile qui n'en change pas, dit-on ici. Pas de quoi s'attarder trop longtemps non plus donc. Un examen plus concret des bottes fut donc de mise, quelques secondes plus tard, même si c'était plus pour la forme que par véritable intérêt. Cependant la question suivante lui tira un sourcil haussé, et un relachement des épaules.

    « Ha .. un mauvais rêve juste, et Loran qui est passé un peu brusquement ... Enfin merci du coup ça m'évite d'avoir à faire le tour de la ville ce matin ... »

Le Prince gratifia d'un sourire amical son aide de camps de ce jour avant qu'une autre question ne lui revienne.

    « Helera est partie où ? J'ai pas eu le temps de lui demander ce que voulait son frère ... Et je sais pas si elle a pensé à prendre de quoi se couvrir ... Si je vous donne de la fourrure pour elle, vous seriez prêt à la lui porter s'il vous plait ? Il faudrait que j'aille vérifier, si vous êtes d'accord ... »
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By Helera Kor'rial
#32537
C’était lui, oui. Mais était ce sont lui à elle ? C’était cela la question. Helera ne remettait pas en cause son existence, elle remettait en cause l’existence elle-même. Ce qui n’était pas possible était forcément de l’ordre de l’imaginaire, de la pensée, de la Force. Bien orgueilleux serait celui qui croit que le fil peut être séparé ainsi, et il y avait encore d’innombrables notions à entrevoir, mais pour le moment, dans sa tête, c’était de cette manière. Du coup, ce Loran qui n’avait rien demandé était sans doute pour elle une vision de plus, bien que le doute qui pouvait être émis était assez grande pour ne pas qu’il se prenne un coup de sabre. Ce qui, pour cette dernière action, n’allait pas tarder, au vu de l’état de panique intérieure dans laquelle elle se trouvait.

« Préparatif de réunion ? Celle où tu vas me dire que Tythe a besoin de recevoir une aide logistique et surtout économique, parce qu’ils ont réussi à repérer une zone assez conséquente pour que l’on puisse s’installer ? Ce genre de préparatifs où tu vas me dire qu’une solution énergétique de réutilisation d’une eau plein d’hydroxyde de sodium sera envisageable, où je vais te donner carte blanche, et en te disant de prendre position dans les roches alentours principalement, pour se servir d’abris naturel contre les vents de sable. C’est bien de cela dont tu veux que l’on parle, Loran ? Et fais attention à ta réponse. »

La mémoire absolue, ou quelque chose qui s’en rapprochait, était une fabuleuse évolution de l’esprit, mais aussi un calvaire pour celui non averti qui se retrouvait à mémoriser n’importe quoi. Helera retenait, triait, et stockait. Les paroles avant tout, le paralangage surement, les prénoms pas du tout. Cela étant, et dans ce genre de situation de stress intense, ressortir les faits millimétrés n’étaient pas d’une infini difficulté et au contraire, il n’y avait plus de filtre.

« Comment tu peux être au courant de ce genre de détails ? Garm m’a contacté il y a peu et nous n’étions que deux. »

« Loran, cela s’est passé hier ! »

Hier … Etait-il venu la voir hier, à l’aube, pour lui parler de la réunion ? Oui. Pourquoi cela revenait encore une fois ? Une vision qui envoie la cible dans le passé ? Ce n’était pas possible. Ou plutôt si, mais pas nécessaire. Si l’on voulait quelque chose de quelqu’un, on l’enfermait dans un cycle que l’on avait créé sois même, pas dans la propre boucle d’une cible. Pour le coup, être capable de lui envoyer une vision, c’était possible, la contraindre également, mais il fallait déjà avoir un certain niveau de maîtrise, car elle n’était plus une apprentie. En revanche, la faiblesse de la vision laissait présager une erreur. Une erreur que la propre vision ne pouvait être permise. Un paradoxe d’utilisation qu’elle ne pouvait pas expliquer. A moins qu’elle fasse complètement fausse route.

« Viens avec moi, tu vas voir. »

Helera enfila rapidement une veste et sortit, presque pas habillée d’épaisseur, bien que chaque partie de son corps soit recouvert par du tissus assez épais pour recouvrir ses formes et ne pas les laisser se dessiner non plus. Une pudeur qu’elle avait dans tous les cas et contre laquelle elle n’irait pas. Sauf avec son futur fiancé. Le château, en revanche, était vide. Le château est toujours vide. Personne n’y vit, sauf eux. Une grande bâtisse morne, sans tapisserie, sans table, sans chaise, sans rien, en fait. Pas de domestique non plus, pas de servant, rien. Pourquoi ? Parce que Helera avait horreur de la configuration supérieure et inférieure. Aussi, Althar avait commencé à redonner de la vie en invitant la famille et faisant venir des Nelvaaniens pour des repas, mais rien d’autres, pour l’instant.

« On est allé en bas du village, vers Booros, ou je t’ai raconté ce que je viens de te dire. »

D’un signe de main, elle salua les chamans qui étaient déjà à l’œuvre. Ils faisaient leurs … trucs. Elle continua ainsi dans la neige jusqu’au mur d’enceinte, à la périphérie de la première partie.

« Nous nous sommes quittés ici. Rien de particulier je crois. Puis je suis remontée seule dans l’appartement. Environ une heure à attendre, puis … Puis on m’a rappelée. Je vais vérifier ce qui m’embête. »

Elle fit volte face, quelques pas seulement, et se retourna.

« Si tu peux faire quelque chose pour moi. Ce soir avec Althar, nous allons nous faire assassiner. D’une manière ou d’une autre, il y a un intrus sur Nelvaan. Il aura pu rentrer avec le ravitaillement de Llanic. Un humain, cherche un humain. Merci bien. »

Rien de plus, elle le laissa abasourdi, elle n’avait que cela à faire que d’expliquer le pourquoi du comment des choses. Cette sortie ne servait à rien, parce que rien ne s’était passé de remarquable. Du coup, elle remonta les escaliers, pénétra dans l’appartement et fit les cents pas. En réalité elle n’en fit qu’une vingtaine avant de s’assoir.

« J’espère que vous n’êtes pas en danger… »Dit-elle en regardant son ventre.

L’heure passa comme elle devait se passer, tandis qu’Althar continuait de dormir. On frappa une ultime fois, au moment où on devait frapper. Elle ouvrit, on l’invita à la suivre, elle suivit sans rien dire. L’histoire d’un bantha égaré dans la forêt, qui se trouva être en réalité une erreur de calcul. Une perte de temps qu’elle mit à profit pour repérer le moindre petit détail dans la population. D’une part, tenter de repérer si on la suivait, d’autres parts, les petits détails de la vie quotidienne. Puis finalement, elle remonta après une autre heure. Là, elle trouva Althar, comme elle devait normalement le trouver à cette heure-là. La première chose à faire fut de lui tomber dans les bras. Même s’il n’était aussi qu’une vision, elle avait besoin de réconfort dans ce moment de trouble. Puis, elle s’empressa de casser le mythe.

« Tu ne vas pas être content. Je suis bloquée quelque part, surement avec toi. Mais pas ici. Tu vas ce soir me demander en mariage, et je vais accepter. Je vais également porter les deux broches, celle de l’ordre et celle de Teta, que tu auras façonné. Je suis brusque, mais pas le choix, je dois sortir de ce plan ».
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By Destin
#32547
Chorkas's ? Non, ça ne l'a pas dérangé. Il saura faire sans.


Quand à savoir où Helera était partie. Son compagnon allait juste faire diversion.

Bien sûr bien sûr ! Je vais vous y mener. Un mauvais rêve ?


Vérifier... vérifier la fourrure à sélectionner ? Althar semblait étrange ce matin. Comme si quelqu'un avait marché sur sa tombe.




Loran avait l'impression d'être au bras d'une Carrie qui revenait d'un bal tourmenté.

« Préparatif de réunion ? Celle où tu vas me dire que Tythe a besoin de recevoir une aide logistique et surtout économique, parce qu’ils ont réussi à repérer une zone assez conséquente pour que l’on puisse s’installer ? Ce genre de préparatifs où tu vas me dire qu’une solution énergétique de réutilisation d’une eau plein d’hydroxyde de sodium sera envisageable, où je vais te donner carte blanche, et en te disant de prendre position dans les roches alentours principalement, pour se servir d’abris naturel contre les vents de sable. C’est bien de cela dont tu veux que l’on parle, Loran ? Et fais attention à ta réponse. »

Mais... mais... mais...

Comment tu peux être au courant de ce genre de détails ? Garm m’a contacté il y a peu et nous n’étions que deux.


« Loran, cela s’est passé hier ! Viens avec moi, tu vas voir. »

Voir quoi ? Mais... il savait que les dons de prescience pouvaient se voir de temps à autre parmi leurs homologues. Mais jamais de façon aussi précise. Helera parlait de ce qu'il allait dire avant même qu'il le dise... qu'il le pense même. Et comment ça, passé hier ? Quel hier ? Qu'est-ce qui s'est passé hier ?

« On est allé en bas du village, vers Booros, ou je t’ai raconté ce que je viens de te dire. Nous nous sommes quittés ici. Rien de particulier je crois. Puis je suis remontée seule dans l’appartement. Environ une heure à attendre, puis … Puis on m’a rappelée. Je vais vérifier ce qui m’embête. »

Euh... c'est... possible...


« Si tu peux faire quelque chose pour moi. Ce soir avec Althar, nous allons nous faire assassiner. D’une manière ou d’une autre, il y a un intrus sur Nelvaan. Il aura pu rentrer avec le ravitaillement de Llanic. Un humain, cherche un humain. Merci bien. J’espère que vous n’êtes pas en danger… »

Waow, waow, waow... Je ne comprends rien du tout. Comment ça, assassinés ce soir ? Tu as reçu des menaces ? De qui ? Quel humain ?


Il soupira mais se mit quand même à l'ouvrage. De toute façon elle l'avait planté là, en plein milieu. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Si elle avait su deviner le motif de sa venue, elle aurait aussi bien pu deviner une tentative d'assassinat.

Non. Ca paraissait bien trop gros.

On cherche un humain... qui ne devrait pas être là. D'accord. Pas compliquée sur une planète de chiens sur pattes...


Un regard vers le lointain.

... au milieu d'un blizzard impénétrable.


Il reçut une notification. Une tempête allait bientôt se lever. Les vaisseaux devaient rester au sol ou en orbite. Aucune communication ne serait possible entre la surface et l'espace d'ici 10 minutes. Et bah nous v'là bien...




Le plan initial d'Althar se poursuivait. Les chiens et les hommes dans la confidence s'affairaient, insouciants de ce qui allait se passer.

Et, perché sur un arbre, camouflé dans les trombes flottantes de glace en cristaux fins, une ombre. Qui attendait le départ prochain.

Continuez librement jusqu'à mon interruption
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By Althar Fanrel Keto
#32567
    « Tant mieux, tant mieux, ça m'aurait embêté de lui mettre une épine de plus dans le pied du spatioport .. Enfin, de les gêner dans leur travail, le spatioport n'a pas de pied ... »

La matinée allait être longue, à ce rythme. Il se frotta les yeux avec l'envie soudaine de repousser au lendemain tout celui, mais ce n'était pas possible. La chose était prévue, tout était devant lui, des gens s'étaient dérangés pour ça, pas question donc. Il laissa retomber ses épaules et fit signe au nelvaanien d'attendre, repartant d'un pas trainant vers leur chambre. C'est vrai que la Reine n'était pas non plus du genre à oublier son manteau, ces temps-ci. La grossesse avait eu tendance à modifier son assurance naturelle en un sens aiguisé de la responsabilité matrimoniale. Un mal pour un bien, en quelques sortes. Le Prince revint voir celui qui l'attendait et esquissa un sourire tout en repartant vers la cuisine.

    « Fausse alerte ... elle l'a bien prise, merci ... Bon vous voulez boire ou manger quelque chose ? Il doit rester du gâteau d'hier, si elle ne l'a pas fini entre-temps ... »

Penché dans le frigo, Althar farfouillait dans les quelques restes du repas précédent. Le gâteau, une espèce de tentative faite par les deux amants en mal d'occupation, et peut-être avec l'idée de s'entraîner pour l'arrivée de futurs enfants, n'était pas si mauvais. Et même plus, ce goût chocolaté avait un petit air de "reviens-y" qui lui mettait l'eau à la bouche rien que d'y penser. Si seulement elle ne l'avait pas mangé durant la nuit ... Comme le jour précédent, il soupira de frustration. Ce ne serait pas pour cette fois ... Mais cela ne l'empêcherait pas de servir son soutien du jour avec politesse, profitant de l'occasion pour essayer de se faire passer les mauvaises pensées avec un déjeuner bien nécessaire. Une façon ou une autre de s'assurer que sa gorge est entière.

    « Vous avez déjà vu "La Lune d'Agremar" ? Ha ... pardon ... enfin, oui un mauvais rêve, comme dans cet holofilm ... L'impression de se faire ... urgh ... égorger ... J'en ai des frissons rien que d'y repenser ... Mais ça me fait penser qu'on pourrait organiser des séances, dans la salle en bas, si on enlève le trône ... Ca pourrait être pas mal, vous en pensez quoi ? »

Difficile de penser si on ne connait pas ce dont on nous parle. Mais certainement serait-il ouvert à cette idée qui elle, était toute neuve. A la différence du jour précédent, cette idée était née de la rupture passée la nuit d'avant. Curieuse incidence de cet instant répété, il n'avait pas fallu grand chose pour que naisse de là une toute nouvelle possibilité. N'est-ce pas beau ? Il faut bien s'émerveiller des choses, dans la vie, étant donné la triste routine qui s'ensuivit. La préparation des sacs et le remplissage des contenants pour la nourriture fut nettement moins amusant avec cet air de déjà vu. S'ajoute à cela une lourdeur des mains, et c'est une douche qui est appelée en renfort pour se vider les esprits. Mais ce n'est pas encore l'heure, il n'en a pas le temps, il faut profiter qu'elle ne soit pas là pour continuer. Et comme hier, les fourrures fut un enfer à faire rentrer dans le sac, dans un sens ou dans l'autre, comme si la pauvre bête qui avait été séparée de sa toison cherchait à se venger. Ce n'était pourtant pas bien compliqué : la plier par le haut une fois, deux fois, et à la troisième l'ensemble doit faire une boule suffisamment petite pour passer, s'il s'asseoit dessus pour la tasser. Et tout ça à faire en triple. Vivement qu'elle rentre, parce que la matinée commençait à être morne. Même la contemplation des deux bijoux n'y suffit pas. Elle allait dire oui, cela allait lui faire plaisir. Enfin, peut-être. Pourquoi est-ce qu'il en avait cette impression ? Son sourire mal éclairé lui venait un petit peu en mémoire, avant d'être interrompu comme cette nuit. Brrr. Cette question avait eu le tort de lui prendre un peu trop les esprits ces derniers temps.

Et finalement, après un long moment à essayer de transvaser d'un sac à l'autre, pour s'assurer du poids de l'un et de l'autre pour faire en sorte qu'il ne pèse pas trop lourd pour Helera, la porte d'entrée se fit entendre. Ha, vite, les mettre en évidence sur le lit, et s'avancer pour la retrouver, naturellement. Elle fut la première à le trouver, et à le prendre dans ses bras avec la rapidité de l'habitude. Ce n'était pas une récompense désagréable après le temps passé à faire tout ça. Mais cela sonnait tout de même étrangement, comme si elle venait d'avoir une mauvaise matinée. Il lui adressa un sourire, s'apprêtant à parler, mais elle le prit de court. Une moue de déception remplaça la joie des retrouvailles, dans sa manière enfantine qu'il prenait pour jouer avec elle, avant de faire un pas sur le côté et lui dégager la vue vers leurs bardas.

    « Toi tu as encore fouillé mes rêves, c'est ça ? D'accord, parfois j'ai une imagination débordante et un peu envahissante ... Je suis désolé ... Mais ... de là à dire bloquée, quand même j'ai pas ... »

L'air de sa compagne trahissait une gravité plus profonde que ce que le Prince semblait prendre en compte. C'était un peu déstabilisant de la voir comme ça, elle débordait d'une inquiétude réelle. Même pas de quoi essayer de rebondir sur sa surprise ratée ou une quelconque plaisanterie sur une demande plus gênante impliquant sa famille ou des Nelvaaniens.

    « Effectivement j'allais te faire ma demande ... mais ... Enfin ... Quel plan ? Essaies de m'expliquer, calmement, parce que je vois pas ce que tu veux dire ma Lera ... Viens, assieds toi ... »

Il jeta un dernier regard de regrets aux sacs et les repoussa un peu plus loin sur leur lit privé de peau de bête. Hop, posté à sa droite, comme toujours, il tapota à côté de lui pour lui indiquer où se mettre. Inutile de se fatiguer elle et les bébés.

    « Il s'est passé quelque chose ce matin ? Avec Loran ? T'as l'air vraiment angoissé ... C'est pas la demande qui te fait cet effet là ? Je ne comprends pas trop ce que tu me dis, enfin, si, c'est ce que j'avais prévu, mais t'avais l'air un peu plus heureuse dans mon souvenir quand même ... »

Il valait mieux se focaliser là-dessus plutôt que la fin dégoutante de la chose. Ce n'est pas pour rien que l'on opère les gens en anesthésiant la zone coupée. Ce sentiment ... cette sensation ... tout ceci est inqualifiable. Une ouverte non-naturelle, une peur paralysante, la conscience de sa propre fin en un instant. Et l'égoïsme de n'avoir vu que soi. Forcément que cette image restait en négatif dans son esprit, comme une mauvaise scène de film. Une marque que la lumière n'arrivait pas à effacer totalement. C'est peut-être pour ça que machinalement sa main se porta un instant à sa gorge, avant qu'il ne s'en rende compte et se force à se gratter la gorge discrètement. Il y avait bien plus important à se préoccuper à cet instant. Si Loran était venu, c'est que cela touchait les affaires récentes. L'exploration. Les équipes. Les risques. Cela pouvait être grave, suffisamment pour que même lui y voit une source de préoccupation.

    « Il y a eu un soucis avec l'équipe de Tythe ? Quelque chose s'est mal passé ? C'est grave ? »
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By Helera Kor'rial
#32569
C’est quand il l’a confondu avec son acte, qu’elle se rendit compte de la portée de ses paroles. Elle n’avait pas réfléchit, avait foncé dans le tas. Sauf qu’Althar, celui qui était devant lui, n’était pas son Althar à elle. Même si elle aurait voulu qu’il soit là également, dans la vision, ce n’était pas le cas. Du coup, elle venait de briser le cœur d’un autre Althar, en gâchant son moment. Oui, mais devait-elle perdre du temps avec cette vision ? Son esprit lui disait non, son cœur l’inverse. Une vison qui finalement la prenait bien plus aux tripes que celles où elle voyait sa mère.

« Non, je veux dire … Je ne viens pas d’ici, je viens d’il y a un jour, du passé, qui est dans le futur d’aujourd’hui … Rah ! »

Elle perdait du temps.

« En gros, rien n’est vrai. Rien ne peut l’être. J’ai déjà vécu tout cela. Je suis surement en train de dormir quelque part dans la montagne. Et tu es avec moi. Enfin pas toi, mais un autre Althar, le vrai. Je ne dis pas que tu es le faux, mais … Tout cela se passe dans ma tête, donc tu n’es qu’un sous-produit de mon imagination, une imagination forcée ou une vision que l’on m’impose. Je … Je suis désolée, je n’ai pas envie d’être froide avec toi, mais je crois que nos enfants sont en danger.

»
Le prince jeta un regard mélancolique envers les sacs qui étaient à terre puis l’invita à s’assoir à côté de lui, avant de l’entourer de ses bras. Il est vrai qu’elle commençait à avoir froid. Tout cela sonnait de manière étonnement réelle. Ce n’était pas comme les autres visions, personne n’essayait de la tuer. Qu’est ce qu’il se passait ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Il y avait un doute qui germait en elle, et auquel elle devait se fermer. Car dans le doute, c’était ses enfants qui primaient.

« D’ailleurs, on va les appeler Yredan et Lily, si jamais tu voulais être au courant. »

Les bras repliés au niveau de son torse, elle essayait de se calmer et de ne pas se laisser aller à la panique. Son esprit devait rester concentré et chercher la faille dans cette vision trop parfaite.

« Loran ? Non, non, il est venu me voir pour la même chose que la veille. J’ai déjà tout vécu, je te l’ai dit. Dans ton souvenir ? J’étais heureuse oui, et je le suis encore d’avoir acceptée. Mais … »

Elle fit une sorte de grimace, cherchant des mots pour expliquer ce qui allait suivre.

« Comment te le dire … On va se faire assassiner ce soir. Dans la montagne où on devait aller. Tu comprends pourquoi je suis inquiète ? On ne revient pas d’entre les morts. Du moins on n’en revient pas avec ses enfants. La seule explication logique, c’est que tout cela n’était qu’un rêve. Je m’endors dans la montagne, je me réveille dans un lit. C’est la principale erreur que celui qui m’a fait ça a faite ».

Helera ne pouvait pas rester en place, elle se leva et laissa Althar sur le lit. Son esprit cherchait les erreurs, les points à exploiter, les … trucs qui faisaient que les deux univers étaient en dissociation. Rien sur cette planète n’était plus puissant qu’elle, rien mise à part la Grande Mère elle-même. Elle sortit de la chambre, se dirigea vers le salon et se pencha à la fenêtre, observant l’extérieur à travers le bouclier thermique. Quelle tempête …

« Une tempête ? Est-ce qu’il y a eu une tempête hier … Non, sinon nous ne serions pas montés. Nouvelle erreur. »

Etait-ce cela l’arme du crime qui devait la tuer dans son esprit, provoquant son arrêt cardiaque dans la vraie vie ? Il allait être déçu d’apprendre que la tempête n’était pas un problème. Un duel d’esprit et de Force allait devoir s’engager. En espérant que cette tempête ne soit pas la représentation de ce qui était dans la montagne dans la vraie vie … Auquel cas il allait leur rester encore moins de temps pour vivre. Alors que faire ? Du regard, elle interrogea Althar qui approchait. Finalement, elle restait complètement perdue.
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By Althar Fanrel Keto
#32593
C'est vrai qu'en y réfléchissant, elle venait de lui gâcher très clairement sa demande en mariage ainsi que le choix des prénoms pour leurs enfants. Aussi simplement que cela, sans énergie ni même questionnement sur le fait de tout cela. Pas d'enrobage, rien. Sauf que son inquiétude croissante, et le fait qu'elle semble interrompre tout le programme de leur journée eut au moins le don d'empêcher le Prince de se rendre compte de tout cela, trop focalisé sur cette Reine qui n'arrivait pas à tenir en place. Il la reconnaissait bien là, mais d'une manière plus erratique, inquiétante, même, dans cette façon de ne pas trouver où se mettre ni comment se tenir. Quelque chose de grave était en train de se dérouler, c'était certain. Mais alors quoi ... Si elle lui avait laissé le temps de comprendre ce qu'elle essayait de lui dire, certainement aurait-il mis les bonnes formes en face de leurs trous, mais cela allait un peu vite pour lui. C'est elle la femme d'exception de ce couple, lui n'est que la caution normalité et simplicité du duo.

Peut-être bien qu'il était qu'une vision de son esprit. Enfin, l'idée était bizarre, ou difficilement vérifiable, mais elle disait très souvent vrai. Comment était-il censé le vérifier de toute façon ? Rien ne semblait différent de d'habitude, pour lui, mais aller à contre-sens de sa Lera à ce moment là n'était pas la meilleure des idées. Pas d'opposition, donc, juste un pincement sur son bras, qui lui déclencha une douleur réelle. Hm. Il soupira pour lui-même, dans la chambre, alors qu'elle repartait déjà.

    « Ce sont de jolis prénoms ... ça .. ça leur ira bien ... »

Un marmonnement destiné qu'à lui-même. Jolis, oui, avec une pointe de connaissance. Cette impression mentale de connaître quelque chose, sans savoir le replacer. Encore et encore. Connaissaient-ils des gens qui s'appelaient comme ça ? L'esprit est une chose formidable quand même, capable de s'auto-persuader de moments passés ou d'idées existantes comme si on les avait déjà entendu. Pffouah. Rien du tout. Bizarre, quand même, depuis ce matin cette impression de déjà vu n'a fait que remonter de temps à autres. Tant pis. Il se redressa pour la retrouver, d'un pas rapide. Penchée à la fenêtre, elle semblait vérifier quelque chose dehors, pourquoi ? C'est vrai qu'il ne l'avait jamais vraiment vu à l'oeuvre dans des situations tendues. Peut-être son sauvetage, ou quelques choix politiques dont il avait été un témoin discret et lointain, mais ça, c'était autre chose. Pourtant, c'est sur lui qu'elle posa son regard alors qu'il finissait d'effacer les mètres qui les séparaient. Peut-être était-il son point d'accroche, lors des moments difficiles. Il eut une pointe de satisfaction involontaire, à cette idée, avant de glisser ses mains sur les joues de la Grise, agrippant son regard dans le sien.

    « Helera ... Doucement, doucement ... S'il te plait ... »

Une caresse sur chaque joue, sans la lacher, et un baiser sur le front, avec douceur. A l'inverse d'elle, il n'arrivait pas encore à paniquer. Tout cela lui semblait démesuré, et un peu trop éveillé pour la mauvaise nuit qu'il venait de passer. Mais ce serait oublier une chose qu'elle eut dite, un peu plus tôt, et qui l'obligeait à la prendre très au sérieux.

    « Il faut .. il faut que tu arrives à réfléchir, calmement, et clairement, pour eux ... Regardes moi, et fais comme moi ... »

Il attendit son accord, et lentement il inspira et expira en profondeur trois fois. Simplement cela, comme les exercices de concentration qu'on demandait de faire aux apprentis pour les obliger à se calmer. Et une fois fait, il l'embrassa de nouveau sur le front avant de la libérer.

    « S'ils sont en danger, il faut essayer de comprendre les choses. Est-ce que ... est-ce que tu es sûre qu'ils ne sont pas avec toi, là, dans .. dans ton ventre ? Tu ne les ressens pas ? Ils ne te disent rien ? »

L'idée qu'elle puisse être en train de faire une fausse couche lui vint à l'esprit, dans un sentiment très net d'inquiétude soudaine. Mais ce n'était pas ça, enfin ... hein ? Non ... Il n'osa pour autant pas toucher le ventre, arrêtant son geste à quelques centimètres, l'air un peu plus inquiet.

    « Tout ça ne serait pas réel ... je suis le fruit de ton esprit ... D'accord ... Il faut essayer de faire les choses dans l'ordre ... D'abord, quoi, ensuite comment, puis qui et pourquoi. Qu'est-ce que c'est, et où est-on ? Pourquoi serions-nous hors d'ici ? Je te couche, je te sens, t'es dans ma tête, ta beau est palpable ... La Force permet-elle ça ? Un rêve lucide, ou une illusion ? Si c'est le cas ... est-ce que tu peux pas me réveiller, à côté ? Ou m'envoyer quelque chose qui me fera m'inquiéter et me réveiller ? Tu penses que le temps est compté ? »

Il se gratta la tête, prenant un air de plus en plus grave, souligné par son air mal réveillé et ses cheveux en bataille. En prononçant ces mots, d'une certaine façon, la chose le frappait en plein visage. C'était formuler l'inquiétude croissante pour ses propres enfants par les pires choses qui pouvaient arriver.

    « Bon ... Et contacter Loran ? Il va nous trouver, il sait, non ? Enfin ... C'est pas grave ... Est-ce que tu sais faire ça dans la Force ? Casser le mur, ou quelque chose, je sais pas ? Tu ... tu étais dehors tout à l'heure ? Je suis resté ici, donc on est pas enfermés dans le Chateau ... »

Appuyé contre la table, rien d'évident ne lui venait.

    « J'ai ... j'ai rêvé de la montagne, cette nuit, et de ... enfin ... la fin que tu as dit ... mais si je suis ici .. Hmm ... »

Althar se tourna et chercha du regard un petit objet. Son verre de tout à l'heure, toujours posé là. Il tendit la main, et mit toute sa volonté pour l'attirer à lui. A part trembler de la main, et soupire comme un idiot le pauvre verre ne bougea pas, dérangé inutilement par un Prince peu capable.

    « Essaies d'imaginer autre chose ... Ou d'imaginer que je suis plus intelligent, peut-être que je trouverais une idée du fond de ton esprit qui t'aiderait à résoudre le problème ... Ou bien imagines qu'on est ailleurs, qu'on est là où tu dis qu'on est ... »

Il tendit une nouvelle fois la main et força une nouvelle fois, sans plus de résultat, pour faire bouger le verre. Même en étant le fruit d'une imagination autre que la sienne il était nul ... ? Décevant, très décevant ... Et toujours plus inquiétant pour les enfants.
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By Helera Kor'rial
#32602
Doucement, qu’il lui disait. Alors que tout basculait, alors que plus rien n’avait de sens. Comment rester calmer avec cela ? Elle ne pouvait tout simplement pas. Quoi que, il émanait de son futur fiancé une aura qui l’apaisait, qui la rassurait. Quelque chose qu’elle avait toujours ressentie en réalité, mais qui en ce moment lui permettait non pas d’être calme, mais justement de ne pas exploser. Il catalysait son apaisement. L’idée de la vision s’éloignait de minute de minute, tout cela sonnait trop réelle … Et une vision qui n’a d’autres sens que de refaire vivre un passage ? Il n’y avait pas de sens. Son visage entre ses mains chaudes lui fit du bien, même si son excitation l’avait déjà réchauffée. Ses yeux se fermèrent quand il déposa un baiser sur son front, et finalement se laissa tomber contre son torse. Quelques secondes, seulement, avant que le Prince ne capte son attention en relevant sa tête. Des exercices de respiration ? Elle le suivit, sans vraiment réfléchir, inspirant, expirant. Lentement, en se concentrant sur son souffle, sur le son, sur le contact du vent contre ses lèvres. Penser au moment présent. Piètre maître qu’elle était pour ne pas arriver à se concentrer. Foutues hormones qui lui mettaient l’esprit à l’envers également. Mais tout cela n’existait plus. Il n’y avait que son souffle et un baiser sur son front. Rien que cela, pas d’avenir, pas de passé, juste le moment présent.

« Je ne suis sûre de rien, je ne sais plus … C’est la première fois que je vis cela. Je les sens, tout est normal. Mais il y a … il y a comme un retour en arrière. Est-ce que tu penses que c’est moi qui débloque totalement ? Comment je pourrais me souvenir de chaque détail de la veille ? Je ne comprends plus rien … »

Elle se laissa de nouveau tomber contre son torse. La joue collée sous son cou, le regard tourné vers la porte d’entrée, sans réellement regarder. Elle prit une grande inspiration et lentement expira. Réfléchir, il avait raison. Il avait toujours raison.

« Je … je ne sais pas … Ni où nous sommes, ni si c’est un rêve. Je ne sais pas comment vérifier quelle est la réalité du rêve. Tout parait si réel. La solution serait de sauter de l’étage pour se réveiller, mais si je me trompe ? Je délire totalement peut-être, et j’ai juste eu une prémonition cette nuit, très précise. »

Que faire ? Quoi penser ? Tout cela s’engrenait bien mal à son avis. Mais au moins il y avait Althar. Althar qui ne pouvait pas être une vision, c’était impossible. Soutenue par cette idée, où voulant y croire, Helera avait cherché ce qui aurait corroboré ses dires. Alors la prochaine parole fut déterminante. Si contacter Loran ne servait pas à grand-chose d’autres que d’appeler ce Loran de cette réalité, le fait qu’il lui parle de la montagne la fit réagir. Elle voulait y croire, et finalement y croirait. Parce qu’elle n’avait que lui, le seule point d’accroche encore valable, dans cette réalité ou dans une autre. Il n’avait pas tenté de la tuer, pas tenter non plus de lui faire changer d’avis. Non, il avait tout fait jusqu’à maintenant pour l’aider.

« Loran ne servira pas pour cette fois. En revanche, si tu as rêvé de la montagne aussi, c’est que tu ne peux pas être une vision. Je n’ai plus envie de me le dire. Je ne peux pas … »

Elle lui glissa un baiser dans le cou.

« Lèves tes barrières mentales et faisons le contact. Encore une fois, vision ou pas, je veux être avec toi. »

Le Prince cependant essaya de bouger un verre. Trop tôt pour cela. Ou tout simplement n’était-il pas télékinésiste. Cela arrivait après tout. Certains Jedi connus ne savaient pas lever une pierre. Il s’était séparé de son contact et elle l’avait laissé faire, sans lutter. Les mains jointes au niveau du ventre, elle fit bouger sa bouche dans une mimique de réflexion.

« Tu es déjà intelligent, et puis cela ne fonctionne pas comme ça.
»

Une idée. Rien qui ne fasse avancer les choses, en fait, rien qui ne soit utile peut-être ? Mais juste pour se l’entendre dire encore une fois, dans cette réalité. Tandis qu’il avait le dos tourné, la reine glissa ses bras autour de sa taille et se mit sur la pointe des pieds pour atteindre son oreille. Dans une chuchotement presque gênée, très bas, elle lui demanda :

« Redis le moi. Refais-moi ta demande. S’il te plait. »

Elle étira un sourire, même s’il ne la voyait pas. Parce qu’elle en avait envie, et que finalement, cela lui faisait du bien.
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By Althar Fanrel Keto
#32618
Il n'en fallait pas pour s'apaiser mutuellement, comme d'habitude. Ses efforts, et sa concentration, suffirent à mettre une barrière au flot d'idées et de questions qu'elle se posait, de sorte à lui offrir un peu de répit pour faire le tri dans son esprit. Ou en tout cas, elle le fit sans s'en rendre compte, se laissant tomber contre lui avec l'habitude du couple. Ses mains l'entourèrent, profitant de la position pour que l'une glisse dans ses cheveux et l'autre la soutienne dans le dos. Toujours pouvoir compter sur l'autre. Toujours. Principe directeur de leur relation, et manière de vivre au quotidien. Aussi simplement que ça, et surtout aussi efficace que ce qu'il venait de se passer.

    « Tu n'es pas folle, tu n'es vraiment pas folle, quelque chose cloche, c'est juste que tu ne le comprends pas pour l'instant. Tu vas y arriver, il faut juste clarifier tes idées ... »

Sa voix s'était abaissée pour lui faire comprendre qu'il ne bougerait pas de là ni ne la lacherait. Son geste resta doux, un baiser se porta jusqu'à son crâne, et les choses continuèrent un peu plus paisiblement. Du moins il l'espérait. L'idée qu'elle évoqua ensuite lui parut saugrenue, malgré tout. Peut-être qu'elle paniquent encore un peu. Mais si elle disait vrai, cela lui éviterait un stress inutile et résoudrait finalement la situation ... Et pas question que les enfants courent un risque. De toute façon ils étaient bien vivants, elle l'avait dit ! Pas question que cela ne change !

    « Je pourrais sauter, s'il faut ... Peut-être pas d'aussi haut, mais si tu me pousses et que je ferme les yeux ... On sait jamais ... »

Prêt à tout pour elle. Et si elle se trompe, et bien tant pis ... Non ? L'envie de perdre la vie n'est pas forcément très présente. Ni très tentante, mais il sait qu'elle peut très bien avoir raison. Qu'elle est celle, des deux, qui connait les choses magiques qui arrivent de temps à autres, et qui déforment leurs existences. Il sait qu'elle est un peu .. différente, intellectuellement. Alors pourquoi pas ? Enfin bon, maintenant il n'était peut-être plus une vision ... C'est vrai que tout ceci n'est pas une science exacte. Ca, il a beau s'en émerveiller à chaque fois, la réalité rattrape toujours l'imagination. Tout ça est aussi improbable et incontrolable que tout le reste. Donc maintenant il serait bien vivant, mais avec la sensation d'avoir été tué la nuit d'avant, et un certain souvenir plus ou moins vivace d'une potentielle demande en mariage. Il comprenait pourquoi elle paniquait, oui. C'est le frisson de ses lèvres dans son cou qui lui remit les pieds sur terre, mais il était déjà parti sur autre chose. Vision ou pas, il fallait qu'il vérifie de lui-même, quitte à passer pour un idiot.

C'est ce qui se passa, sûrement à cause du contexte étrange dans lequel ils se trouvaient. Il n'était pas aussi mauvais dans la réalité ... Si ? Non ... Enfin ... Cette grossesse avait totalement repoussé son apprentissage, c'était rien ... Voilà, en plus elle le rassura, ça ne fonctionne pas comme ça, non. « C'est toi le quotient intelligence de notre couple » lacha-t-il en glissant ses bras sur ses hanches. Il aurait mieux fait de l'écouter, au lieu de tenter inutilement.

    « Attends, on va tenter ... Il me faut juste un peu de concentration pour .. m'ouvrir ... Enfin, tu comprends ... Est-ce que je dois te dire quand c'est bon ? »

Celle qui n'était pour l'instant que son amante, et même plus que cela, heureusement, à savoir sa compagne, le prit dans ses bras. C'était toujours un peu étrange, avec le ventre qu'il pouvait sentir non loin, mais c'était pas désagréable, pour glisser ses mains sur les siennes, et laisser tomber sa tête près de la sienne.

    « Juste une fois ... Attends ... »

Il ferma les yeux pour s'efforcer de chasser les choses inutiles. Une discipline mentale compliquée, et nécessaire pour cet objectif qui - il venait de le comprendre - était aussi dur que difficilement définissable. Ouvrir totalement son esprit à sa présence, là où naturellement il lui laissait une place par habitude. Et maintenant, totalement, ici ou dans le monde qui serait réel mais pas trop, parce que ce ne serait pas une vision. Il fit ce qu'il pu pou accepter tant bien que mal, mentalement, qu'elle puisse voir tout ce qu'il avait à ouvrir, et qu'une présence étrangère aussi connue que celle-ci puisse s'y trouver. De toute manière, il n'était pas spécialement capable d'en détecter les changements les plus conséquents. Ce fut donc un long silence, en attendant que quelque chose se passe. Se réveillerait-il ailleurs ? Loin d'elle ? Pas dans ses bras ? En train de se faire égorger, maintenant qu'il se rendait compte qu'il avait la gorge offerte ? Non. Rien de cela. Rien tout court. Juste une petite voix qui lui tira un sourire malgré le poids de la situation, une toute petite voix capable de soulever des montagnes. Il ne bougea pas, essayant de réprimer son sourire et tout signe extérieur qui se dégageait de lui, comme cette espèce d'excitation ou la chaleur qui lui montait au visage.

    « Tu veux que ... »

Ses mains, qui étaient sur les siennes, passèrent lentement entre elles et leur prise, pour les lui faire se décrocher. Et lentement, un peu théâtralement, il se retourna tout en commençant à perdre de la hauteur.

    « ... je te fasse ... »

Suffisamment, même, pour finir par avoir un genoux à terre, là, au milieu de leur salon.

    « ... ma demande ? »

Bon, ce n'était pas l'endroit parfait, et encore moins le moment idéal. Déjà, là, il était trop près de son ventre. Il y posa un baiser et se recula, et s'efforça de se décaler un peu, et elle aussi, histoire qu'ils soient un peu moins loin des meubles. Le tout avec un genoux au sol. Il lui lacha sa main non-humaine pour réajuster ses cheveux, en s'éclaircissant la gorge, sans pouvoir s'empêcher de sourire. Hop, rapidement mettre en place son haut, et ce fut donc face à elle un Prince mal peigné et mal habillé, genoux à terre, qui la regardait comme il ne l'avait jamais regardé. Il ouvrit la bouche mais en retint quelques secondes ce qui allait venir. Formuler ses excuses pour le discours mal préparé n'était pas le top pour une demande. D'ailleurs, cela voulait dire qu'il ne la ferait pas là bas ? Pfff, dommage, cela aurait été plus romantique. Il regarda les pieds de la Grise le temps de mettre en place ses mots, et redressa de nouveau la tête, son regard se perdant sur ce ventre, d'abord, puis sur ce visage. Ses deux mains trouvèrent celle de la Grise pour la tenir avec douceur.

    « Helera Kor'rial ... Fille de .. de Carn et Caitlyn Kor'rial ... Soeur de Loran Kor'rial, et Déesse incarnée de tout ce qui se passe ici ...

    Toi qui seras la future maman de Mily et Ilidan ... Lily et Yredan, pardon ... Toi qui seras la meilleure mère de cette Galaxie ...

    Depuis le premier jour que je t'ai rencontré je t'ai promis des choses ... Depuis tout ce temps, la vie nous a éloigné, puis rapprochés ... Nos sentiments n'ont pas toujours été les mêmes, mais depuis quelques temps, quelques mois, quelque chose est né entre nous. Un amour fou, déraisonnable, notre amour, celui qui nous a fait accepter deux petites vies au milieu de nos existences tumultueuses ... Ils seront nos témoins, ils m'écoutent, j'en suis sûr ...

    C'est pour tous les deux, aussi, que je fais cela ... Pour que vous ayez la vie que vous méritiez, et pour vous montrer à vous tout autant qu'à elle que je vous aime ... Vous êtes nos trésors, deux choses inestimables qu'on ne veut perdre pour rien au monde ...

    Donc ma Lera ... ma si douce Helera, ma sauveuse, et mon âme soeur ...
    »

Il embrassa le dos de sa main, laissant peut-être un peu plus de temps que la dernière fois. Un baiser presque ému, de sa voix d'où débordait sa volonté mais dont l'émotion la faisait presque flancher.

    « Lera .. veux-tu m'épouser, mon Amour ? Acceptes-tu que je devienne un membre de ton clan, et que toute notre vie je sois à tes côtés ? Dans tes peines et dans tes réussites, dans tout ce que tu entreprendras à partir de ce jour, et pour qu'ensemble nous formions une vraie famille, sur Nelvaan comme sur Têta, toi et moi ? Ma Reine, ma Princesse, ma Déesse ? »

Au fond de lui cette excitation n'était pas nouvelle. Elle sonnait comme une répétition, presque, ou comme quelque chose dont il connaissait le résultat. Son bonheur s'apprêtait à exploser, comme si le dernier doute était là pour en retenir le déversement sur toute sa raison. Avec tout ça, il avait totalement oublié le pourquoi du comment de tout cela. C'était tellement évident, tellement prenant que son esprit ne pouvait que penser à ça, et la regarder avec intensité.

Au point de se rendre compte qu'il avait oublié les broches, ou quoi que ce soit d'autre pour lui symboliser le geste. Et étant donné qu'il était habillé d'une tenue d'intérieur, pour ne pas dire d'un tee-shirt des plus basiques et d'un bas encore plus, cela devenait presque l'image d'une comédie douteuse où une demande en mariage venait d'être faite entre deux personnes en pyjama. C'est elle, la femme qu'il va épouser ? Oh que oui, elle dont les cheveux sont encore emmêlés et dont le ventre dépasse d'une tenue de nuit plus confortable qu'esthétique ? Il aurait pu lui tendre ses vêtements, comme signe de son soutien éternel contre le froid de ce monde, ou cherche quelque chose autour d'eux ... Quoi faire ? Quoi dire ? Se soumettre un peu plus ? L'embrasser ? Hm. Une idée, vite ... La peau de bantha dans le salon. Il la quitta un instant, pour en quelques pas arracher la douce laine de son support et la ramener vers elle tel un serviteur : incliné vers l'avant, les bras tendus vers elle, et la tête n'offrant que soumission, n'attendant qu'un geste pour finalement l'enrouler autour d'eux et se jeter dans ses bras. Embrasser d'un bonheur étrangement déjà connu la femme de sa vie, la seule qui pouvait dire oui et qui le ferait peut-être, une nouvelle fois. La seule, aussi, à sortir en réunion de crise dans sa tenue de nuit, sous les yeux effarés d'un Althar qui s'apprêtait à se fiancer avec elle. Et à lui poser une future question, dans un éclat de rire :

    « Tu es vraiment sortie comme ça ? Il te manque vraiment juste le pelage pour être une vraie nelvanienne ... »
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