L'Astre Tyran

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Monde glacé battu par les tempêtes de neige, la planète abrite aujourd'hui un mélange de Nelvaaniens et de colons issus de l'Ordre Gris. En effet, malgré son éloignement des grandes lignes hyper-spatiales, Nelvaan est aujourd'hui la capitale d'une jeune et discrète monarchie en expansion dans la Bordure Extérieure.
Gouvernement : De Jure Empire - De Facto Neutre
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By Helera Kor'rial
#34155
Alors ce fut décidé. Nelvaan serait la planète sur lequel toute l’opération allait débuter. Dans la neige et le froid, les deux femmes allaient se lancer encore une fois à la recherche de ce qui les dépassait. Dans les contrées tempétueuses de la Force et les bourrasques de leurs utilisateurs, elles seraient une fois encore confrontées à leur propre peur. Mais plus ni l’une, ni l’autre, n’étaient des novices et cet exercice avait été répétés des dizaines de fois, la plupart du temps avec ce même binôme d’ailleurs. La mirialan lui fit alors part de ses inquiétudes. Rien de plus normal compte tenu de ce qu’elles comptaient entreprendre. Helera la rassura pas un sourire et lui présenta l’endroit où elles étaient.

« Cet endroit me semble tout indiqué. Je ferai en sorte que les tempêtes restent éloignées et la température ne descende pas en dessous des seuils tolérables. »

Quant à ses interrogations, elles étaient également justifiées. Il ne fallait pas que l’une d’elle se retrouve contrôlée, car c’était les deux qui pouvaient être en danger. Sur cette planète, il n’y avait finalement que peu de personne qui pouvait rivaliser avec elles. Elles se comptaient sur le doigt d’une main et par chance se trouvaient presque toutes à Tynkila. En réalité, Helera ne voyait qu’une personne assez habituée à ce genre de surveillance spéciale et qui plus est saura observer le respect de leur tranquillité dont elles avaient besoin.

« Je vais faire venir mon frère. Il saura gérer les situations compliquées. Je compte également sur la Grande Mère pour nous épauler dans notre entreprise. Nous aurons besoin de toute l’aide disponible. »

Ce qui se formalisait par une demande simple de la reine et une réponse muette en retour. Du reste, l’avatar de la Force qui restait dans l’au-delà interviendrait si cela lui chante. Rien n’était fixé, rien n’était obligatoire, même s’il s’agissait de protéger son élue. D’une manière plus terre à terre, Helera fit venir son frère, qui se libéra aussitôt. Faut-il dire qu’à part la gestion coloniale, il n’avait pas non plus des centaines de missions. Il se présenta au cercle des éléments dans sa toge de jedi bien trop vieille pour lui appartenir. Pour les saluer, il se contenta d’un hochement du buste, puis arrêta son regard sur la verte.

« Bonjour Mya, très heureux de vous rencontrer enfin. »

Helera restait assise silencieusement à côté du brasier et observait lentement son sang qui faisait ses trucs de Jedi. Une fois les présentations faites, elle expliqua le contexte brièvement.

« Pour faire court, nous allons avoir besoin que tu nous surveilles pendant que nous serons en méditation. Que tu interviennes s’il se passe quelque chose ici, et seulement sous cette condition. Sinon … »
« … vous ne voulez pas être dérangées, j’ai compris. Vous n’aurez pas à souffrir de ma présence, mais je reste en alerte. Quoi que vous fassiez, que la Force soit avec vous. »

Pas de questions, pas d’interrogations, c’était ce qui était bien avec la confiance qu’il lui accordait. Il se retira un peu plus loin après avoir donné quelques ordres à son communicateur de poignet et s’installa plus loin. En tailleur, il ferma les yeux et son esprit, devenant statue immobile. Helera restait impassible en extérieur à tout ce qu’il se déroulait autour d’elle.

« On est parties ? »
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By Jen'Ari Nekanasaza
#34168
    En équilibre sur le fil, Ranath hésitait. D’un côté, l’espoir dangereux de trouver des réponses à ses morbides questions. De l’autre, le réconfort mensonger de l’ignorance. Elle pouvait se dédire à l’instant, ne jamais se tourner vers Komus, et oublier, attendre, observer. Ou mettre le doigt dans l’engrenage, et porter son esprit jusqu’aux mille visages furieux. De part et d’autre, de lourdes conséquences selon son opinion. La Sith tendit la main d’un côté, franchissant la ligne d’un choix peut-être irrémédiable.

      « Allons-y. »

    Le gardien se tenait à l’écart, sentinelle immobile et silencieuse. Helera et Ranath s’assirent à leur tour, tournées vers le feu, séparées d’une poignée de mètres. La situation procurait à la Mirialan une émotion diffuse qu’elle n’aurait su qualifier. Elle ne l’exprima qu’en quelques mots, avant de se concentrer sur son objectif.

      « Merci d’être présente, encore une fois. »

    C’était un peu maladroit, mais c’était la seule manière de décrire son sentiment.

    Les paumes de la Mirialan trouvèrent un appui stable sur ses genoux. Assise ainsi en tailleur, Ranath observa le feu un bref instant durant. Sa pensée était tournée vers Helera, tout comme la pensée d’Helera était tournée vers Ranath. Le lien télépathique se tissait lentement. Tout d’abord une simple présence, qui devint une pensée, s'entremêlant à sa consœur pour un échange régulier. Puis on accepta, d’un côté et de l’autre, d’abaisser un peu la garde, pour donner accès à la première sphère de l’esprit.

    D’instinct, la Sith en premier lieu refusa tout partage. Elle en chassa presque l’intruse tant il lui était difficile d’accepter une telle exposition. Elle concentra néanmoins son attention sur Helera, qui de son côté pratiquait le même exercice. Elle regarda ce qu’il y avait à voir. Sa pensée, ses souvenirs, ce que la Grise voulait bien partager. La résistance de la Mirialan alors s’amenuisa. Elle laissa venir Helera, vidant son propre esprit de toute pensée. Naturellement, la Grise verrait tout. Varadesh, Isabo, Marak, Jeny. Tant de sources potentielles de conflit. Ranath s’y songeait pas, elle devait d’abord voir Komus.

    Quand le lien leur parut assez fort, les deux sensitives s’accordèrent silencieusement, et Ranath se tourna vers sa vision. Mille visages crachant leur haine. Autant d’entailles dans la chair de l’astre. De longues et profondes balafres … Komus. L’Astre Tyran. Elle le voyait à nouveau derrière ses paupières closes, dévorant les mondes, déversant sa colère à la surface de ses victimes telluriques. La Sith en était sûre désormais, cette vision la terrifiait, et elle était entièrement tournée vers elle.

    Il n’était pourtant pas question de revivre cette expérience traumatisante. Perdre conscience, noyée par la colère d’une entité lointaine et inconnue. Elle devait trouver Komus. Elle le voyait, elle l’observait, incapable de savoir s’il n’était qu’un souvenir, ou bien réellement ancré dans le présent. Elle ne voulait que le trouver, savoir où il était, où il allait. Un indice, elle était à la recherche d’un indice, n’importe quoi qui l’aurait mise sur la piste du Tyran. Et elle avait la hantise, de le voir se tourner à nouveau vers elle, et la plonger dans l’immense et glaciale obscurité de l’espace. À chaque seconde qui s’écoulait, il fallait combattre la peur, se nourrir de la colère, s’avancer encore un peu vers lui.

    Montre-moi. Où es-tu ?

    Il n’y avait que Komus. Il était tout.
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By Amertume
#34200
Le savoir, c'est le pouvoir.

Une idée commune et communément admise, consistant à affirmer que savoir une chose c'est détenir un pouvoir et une puissance à la fois sur cette chose et sur tout ce qui peut y être lié. On a tendance ainsi à voir la chose comme étant bénéfique pour qui a connaissance du savoir. Mais il est des choses qui doivent rester inconnues, des secrets qui devraient le rester, des savoirs qui ne devraient jamais être compris car toute compréhension n'engendrerait que la folie la plus pure. Naturellement, ce genre de concept ne fut jamais admis ni même compris par les Sith et Darth Ranath ne faisait pas exception.

Savoir n'était pas nécessairement pouvoir, savoir pouvait être une malédiction pesant sur l'âme, un poids qui pèserait éternellement sur la conscience de celui ou celle qui, trop curieux, se perdrait alors inévitablement. Et il n'était rien d'aussi vrai en ce qui concernait l'Astre Tyran. Savoir quelque chose, même infime, à son sujet revenait à inviter sur soi le regard de quelque chose d'innommable, d'incompréhensible. Visualiser une chose si étrange que l'Astre à travers la Force n'était pas un mince exploit, cela exigeait un effort conséquent et qui prélevait son dû impitoyablement sur le médium, ou les médiums le cas échéant.

Tandis même que dans l'esprit des 2 femmes, n'existait que le néant, un froid intense commençait à régner dans la pièce, au point de faire naître du givre en certains endroits. Pourtant leurs fronts devinrent rapidement inondés d'une couche de sueur rance et tenace, suivie d'une douleur et d'un mal de crâne terribles. Enfin, vint la révélation tant attendue et demandée.

    Il s'agissait d'un monde volcanique, c'était une certitude à en croire la température étouffante au point de faire passer Tatooine pour presque agréable. De grands puits bouillonnants crachaient leur lave à la face du ciel sans discontinuer et d'épais nuages de gaz couvraient la surface, la rendant presque irrespirable et certainement pas habitable. Pourtant, la vie y proliférait bel et bien, loin sous la surface, dans les profondeurs de la terre. De grandes villes souterraines y avaient prospéré au fil du temps, bâties par un peuple réputé pour ses talents de navigateur et de pilote, en grande partie du fait des tunnels innombrables qui bordaient les profondeurs de la planète dans lesquelles ils vivaient.

    Pour autant, ce peuple fier avait enduré de graves crises dans les dernières décennies. Aujourd'hui encore, il ne relevait que très péniblement la tête suite à la plus récente et les choses étaient loin de s'être arrangées malgré des progrès notables. Ce monde n'avait pas de nom pour Lui, rien d'autre qu'un caillou sur la toile céleste qui était sur son chemin et qui, par conséquent, devait disparaître pour paver la route qui Le mènerait à destination. Mais les créatures éphémères de chair et de sang lui donnaient un nom dans leurs langues dégénérées. Elles l'appelaient Sullust.

    Sa faim était si grande qu'elle le dévorait de l'intérieur. Il lui fallait se nourrir, c'était vital. Pourtant, alors que cette idée venait à l'esprit des 2 jeunes femmes, il devint évident que cette faim, Il n'en avait pas conscience. Il avait fait une longue route et là, alors qu'Il s'arrêtait, penchant Son attention sur cette boule rouge, Sa faim se fit plus tenace encore. Ses mâchoires s'ouvrirent en grand, déversant sur ce monde Ses enfants tandis que de Ses entrailles surgissaient également des choses indescriptibles, tous se répandant à la surface. Une orgie de violence et de mort se répandit sur les créatures de chair et de sang, n'en épargnant aucune. Et tandis que retentissaient les hurlements et les gémissements des morts, Il entendait ce son sans s'en émouvoir.

    Ce qui parut durer une éternité vit se dérouler des choses si atroces qu'instinctivement, les esprits des observatrices les occultèrent, incapables de les comprendre sans y laisser leur santé mentale. Finalement, Il partit, laissant derrière lui un monde ravagé par Son influence, exsangue et dévasté. Son pouvoir continuerait de croître sur place, attendant que les graines plantées bourgeonnent et livrent leurs fruits. D'une façon persistante, Il laissait derrière lui une traînée de pouvoir reconnaissable entre mille qui imprégnait tout ce qu'elle touchait. Son odeur était tristement familière à la Mirialan, non pas distillée par ceux qui en usaient depuis des milliers d'années en leur qualité de Seigneurs Sith mais sous une forme plus
    pure encore.

Retour dans cette pièce ou la méditation avait débuté, avec des réponses et probablement des questions. La piste était écrite de manière indélébile dans leurs esprits. Il suffisait de la suivre.
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By Helera Kor'rial
#34204
Le contact avec Mya fut … nouveau et à la fois connu. Cette présence ancienne, se soupçon de Jedi, de don de soi pour la grande cause, par-dessous la couche plus introvertie, tournée vers elle-même du Sith. Le pouvoir comme cheval de bataille, l’ordre comme moyen et comme famille, à défaut de n’avoir plus personne sur qui compter. La proximité avec les siens, avec … Marak ? Etonnant. Avec Jeny, dont les sentiments alternaient entre l’utilité et le désagréable. L’envie de meurtre et la découverte de son potentiel. Puis avec Adrix et d’autres … Inutile de tous les citer, ils défilaient dans sa tête en tâche de fond. Autant de Sith, de collaborateurs de Mya, dont Helera n’en avait pas particulièrement quelque chose à faire. Il y avait eu le temps de la justice divine où le mal était combattu par le bien. Mais depuis ses nouvelles responsabilités, il n’y avait plus eu rien d’autre que sa petite personne. Tout cela cependant était bien loin de leur mission actuelle.

Mya verrait bien de l’autre côté ce qu’elle n’avait pas à savoir, bien que les éléments les plus enfouis aillent le rester. L’empire étant sans doute le fait le plus important qu’Helera ait eu à vivre ces derniers temps. Concernant ce qu’elle ignorait déjà, cependant. Là encore, ce n’était pas vraiment le sujet. Seulement Komus. Contrairement à ce qu’elle avait pensé, il n’y avait pas eu d’attaque directe sur Mya, pas eu non plus d’intrusion mentale. Pour autant, Helera ne se tournait pas les pouces, et récupérait la négativité qui lui était envoyée. Toute l’influence que Komus avait sur le monde présenté, tous les sentiments qui en émergeait. Helera les récupérait tous et les gardait pour elle, ne donnant en revanche rien d’autre à la Sith. Rien d’autre que la neutralité d’un observateur, tandis que la tristesse et la peur furent son fléau tout le long de l’exercice mentale.

Sullust en feu, c’était assez paradoxale. Une Sullust dans un univers parallèle, complètement détruite par la folie de l’astre dont elles ne virent rien. Il y avait de la fumée qui en émergeait des villes souterraines, perçant la coque de la surface pour s’y déverser dans l’atmosphère. Un peuple lancé dans les flammes céleste pour s’y faire consumer, au nom de sa faim. Des … trucs sortirent alors de l’astre, des éléments nouveaux qui vinrent en flotte d’invasion prendre le contrôle, détruire, tout cela pour nourrir la grande machine de la guerre. Par-delà l’espace et le temps, les deux observatrices entendaient les cris d’allégresse et de pitié qui leur étaient envoyé. Mais elles ne bougeaient pas, elles ne le pouvaient. Encore une fois, Helera tenta de détourner l’attention de ce qui leur était envoyée en pleine figure, mais trouva sa limite à ce moment. Le pot était plein et son esprit ne put accepter quoi que ce soit de plus. Sa raison était là, mais désolidarisée de ses réelles impressions, de son Elle qui traînait sur son dos et qui servait de bagage. Le retour à la réalité allait être difficile. Un retour dont elle ne se rendit même pas compte. Sullust brûlait, la peur inondait le monde, à travers la métaphore de la Lune qui s’en allait plus loin.

Elle rouvrit les yeux et prit une grande inspiration, cherchant des mains l’air qui lui manquait dans les poumons. La brûlure qu’il produisit n’était rien comparé au mal de crâne qui l’assaillit quelques secondes seulement après son retour. Douleur qui se déversa dans tout son corps à travers un mal d’estomac, une contorsion de ses intestins. Il y avait en elle un tel chaos sentimental qu’elle ne savait plus lequel était prédominant. Mais elle avait été entraînée à cela, et savait que tout n’était qu’une invention de son esprit. Que tout cela n’était pas réel. Cela ne l’empêcha pas de se laisser tomber dans la neige. Sa main chercha au hasard dans la blanche poudre au hasard, quelque chose, suivant un schéma aléatoire et balbutiant. Elle attrapa de la neige dans ses deux mains et s’en recouvrit le visage. Son torse se levait à grand renfort de ses poumons, exaltant et aspirant bruyamment.

« Bordel … »

La neige sur son visage fondait déjà, sans véritablement la refroidir. Son corps ne tenait plus les températures et elle avait beau être experte dans les échanges d’énergies, elle ne contrôlait plus rien. D’une main tremblante appuyée sur la neige, elle se redressa sans se mettre ni debout ni assise. Juste en appuie pour apercevoir sa comparse. Helera de sa main libre leva son index.

« Laisse-moi deux secondes… Le temps de … d’assimiler. »

Sur ces mots, elle se laissa de nouveau tomber dos dans la neige. Son regard tourné vers le ciel blanc, et sur les flocons qui lui tombaient par à-coups sur la tête.

« Sullust … Ca pouvait pas plus mal tomber… Vais devoir … me déguiser. Empire, pas ami de la planète. »

Phrase simple, discours éclaté, le temps de se remettre de ses émotions.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#34221
    La vue, la pensée de Komus donnait à la Sith le vertige et la nausée, une sensation telle qu’on ne pouvait douter encore de l’existence de l’Astre Tyran. Il était obscur, essentiellement, un concentré d’obscurité mu par son instinct, poussé par sa faim, comme … un animal. Pas d’émotion, seulement la satisfaction de se repaître de sa proie, une planète, comme lui. Un animal. Avait-il une pensée, avait-il une conscience ? Ranath voulut aussitôt s’approcher de Komus, tendre la main, écouter. Mais c’était déjà terminé, sa vision devint floue, s’éloigna. La Mirialan s’accrocha à cette dernière image de l’Astre Tyran, en vain, la Force se tut, le lien télépathique avec Helera rompit. Le retour à la réalité fut violent.

    En tailleur, assise à même le sol, Ranath se laissa aller un peu en avant, posant son front au creux de ses mains, coudes en appui sur les genoux. La douleur, un pieu qui lui transperçait le crâne d’une tempe à l’autre, était insoutenable. Les paupières closes, la Sith rassemblait une à une ses pensées, au-delà de la haine et de la souffrance qu’infligeait l’Astre Tyran, il lui semblait déceler autre chose. Ce n’était peut-être qu’une idée délirante résidu d’un espoir démesuré.

    Komus, les Sang-Purs. Une bataille. C’était une bataille ? Une offrande ? Ils l’avaient attaqué. Ils étaient là pour son réveil. Haarlock. Un sacrifice. Pas une vraie Sith. Pourquoi elle, pourquoi ici ? Le Tout Puissant, mort ?

    Helera. Un peu plus loin, Helera revenait à elle, exténuée, elle suffoquait. Sullust. Cette planète, c’était Sullust. Non, attends, ce n’est pas fini. Haarlock était mort, mort sur Terminus, de sa main, la tête arrachée du corps. Mais il avait annoncé sa vengeance. Pouvait-il transcender son état, lui qui de son vivant avait déjà l’air si mort ? Pourquoi les Sang-Purs ? Tant de questions. Et ce massacre, Sullust, ça ressemblait à l’attaque de Scintilla. Ceux-là, on les avait tué, mais on n’avait jamais su d’où ils venaient, et qui les envoyait. Et si la volonté de Komus …

    La douleur devint plus intense encore, la Mirialan pressait ses tempes de ses mains, espérant contenir le mal sans se mettre à hurler. Pour rien au monde elle n’aurait vécu à nouveau cette journée sur Terminus, pourtant, elle se força à y retourner, à faire remonter ce souvenir encore empreint de souffrance. Elle le cherchait lui, Haarlock, elle s’accrochait à son souvenir, sa silhouette, son visage, et sa trace en la Force. Elle voulait le voir, elle voulait lui parler. Parle-moi de Komus. Parle-moi des Sang-Purs. Qui a fait venir Komus ? Il était mort. Mort.

    C’était l’effort de trop pour Ranath. Le fil de sa pensée s’interrompit brusquement. Plus rien. Vide. La Mirialan, sans savoir pourquoi, tenta de se mettre sur pieds. Trop faible, elle s’écroula, roula sur le dos, son regard se perdit au plafond. Elle ferma les yeux, perdit connaissance.

    * * *


    Quand Ranath rouvrit les yeux, elle reconnut la chambre que lui avait attribué Helera la veille. La première chose qui la frappa fut la température, agréablement élevée, après l’expérience glaciale du contact avec Komus. Komus. Ça lui revenait. Sullust. La Mirialan se leva d’une traite. Aucune douleur. On avait dû lui administrer un quelconque calmant. Machinalement, elle souleva le bas de sa tunique, le pansement était neuf. Un rictus nerveux lui tordit la bouche. Combien de temps c’était écoulé ? La Sith quitta sa chambre, attrapa le premier bipède non poilu qu’elle croisa pour lui demander : combien de temps ? Quelques heures apparemment, juste quelques heures. Elle s’empressa de retrouver Helera.

      « Ça va, comment tu te sens ? »

    Ranath, elle, se sentait épuisée.

      « C’était Sullust, c’est bien ça ? »

    Elle ne connaissait pas vraiment cette planète. Elle en avait entendu parler, rien de plus. Elle se souvint que la Grise avait évoqué l’Empire. L’Empire. Ah oui, elle l’avait vu, Helera avait rejoint l’Empire. La Dame Sombre contint une grimace écoeurée.

      « J’ai un contact sur Malastare. On peut envoyer quelqu’un prendre connaissance de la situation sur Sullust. On saura ce qu’il en est avant d’arriver nous-même sur place. J’ai besoin d’ouvrir une communication. »

    Le message à l’intention de Kehera serait assez explicite et suffisamment insistant pour convaincre le contrebandier d’envoyer un vaisseau et un pilote, de piètre valeur à ses yeux, vers Sullust afin de constater l’état de la planète. L’homme avait pour consigne de rester en communication permanente avec un terminal privé qui enregistrerait tous ses commentaires. Si le vaisseau disparaissait, on aurait quand même quelque chose, du moins l’espérait-on.

    Ranath souhaitait encore faire part à Helera d’un point qui l’inquiétait.

      « Tu as vu Komus ? Il me fait l’effet d’un animal … qui erre avec pour seul but de se nourrir, comme s’il n’avait pas d’autre objectif. J’ai le sentiment qu’il n’est pas notre véritable ennemi … »

    Elle pouvait se tromper. Il fallait rester prudent.





    Résumé :
    • Ranath tente sans résultat de contacter directement Komus, à la recherche d’une forme de pensée,
    • Déboussolée par l’effort fourni, elle cherche la trace d’Haarlock, bien que le sachant mort sur Terminus,
    • Un message est envoyé à Iro sur Malastare pour qu’un éclaireur rende compte de la situation sur Sullust.


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By Amertume
#34226
Il se passa près d'une semaine le temps que Kehera envoie un de ses hommes sur place et estime que l'observation avait suffisamment duré avant de le rappeler. L'homme était resté à Sullust et avait envoyé son rapport à Kehera, lequel avait ensuite transmis à sa partenaire si estimée. C'est du sarcasme. La Dame reçut le message tard dans la nuit, l'esprit probablement agité de noires pensées. L'homme envoyé par Kehera était un Rodien à en juger par l'holo qu'elle tenait en main qui retransmettait le message vocal. Son basic était plutôt haché et maladroit même si le tout restait compréhensible.

J'ai fait comme vous aviez dit patron, j'ai atterri y a quelques jours et j'ai ouvert les yeux et les oreilles même si je sais pas trop à quel sujet. En tout cas c'est vraiment pas la joie ici, depuis que l'ex-Premier Ministre Sovv a provoqué un embargo sur Sullust en mettant en colère la Nouvelle République, ils ont salement morflé. Quasiment aucun bien sauf ceux de première nécessité n'a pu atteindre la planète, du coup je vous raconte pas à quel point les prix ont explosé et la pauvreté a grimpé. Ça fait presque un an qu'il y a plus d'embargo et ça continue d'être très dur.

'Parait que les choses se sont un peu améliorées depuis, quelques accords avec je sais pas quelle nation du sud. C'est pas vraiment l'impression que j'en ai après une semaine à fouiner un peu partout : la contrebande est partout, les crèves-la-faim sont très nombreux et l'inflation continue de pourrir leur économie. Les gens ont l'air salement à plat et la criminalité est presque digne d'un monde de la Bordure Extérieure. Vous me direz avec tout ça y aurait moyen pour qui serait intéressé de profiter de la situation au moins.

J'ai entendu des choses sinon. Des rumeurs, j'ai pas encore pu m'en assurer en personne. Y parait que depuis plusieurs semaines il se passe des trucs pas nets sur plusieurs villes de la planète. Ça parle aux infos et parmi les pauvres dans les rues de nombreuses disparitions, de troubles publics comme des manifestations qui dégénèrent même dans certains cas en émeutes, des vagues de suicide sans précédent et même des crimes sanglants. Y a quelque chose de pas net dans le coin, c'est dans l'air et ça me file une sale impression.

Des fois j'ai presque l'impression qu'on me suit, je me retourne et je vois rien mais dès que je fait mine de reprendre ma route ça revient. J'sais pas ce qu'il y a mais cet endroit me file la chair de poule. J'ai déjà traîné sur Sullust y a une paire d'années de ça et j'ai encore jamais eu cette impression. J'aime pas ça boss, faut que je me tire d'ici, dites-moi que c'est bon et que j'en ai fini avec ce coin craignos.


La fin du rapport datait de la veille du soir ou Ranath reçut ce dernier. En examinant de plus près les dernières entrées, elle constata qu'il n'y en avait pas pour aujourd'hui. Le Rodien envoyé en reconnaissance n'avait pas donné de signe de vie depuis près de 24h. Dysfonctionnement, oubli, raison quelconque ou plus obscure ?
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By Helera Kor'rial
#34243
Sans la moindre réponse de la part de sa collègue d’infortune, Helera tourna la tête vers elle. Son visage était dissimulé dans ses mains, sans plus de mouvement de sa part. Le maître Gris avait-elle réussit à faire barrage face à la menace mentale et la négativité que représentait l’astre Tyran ? Difficile à dire. Peut-être avait-elle lutté contre les vagues d’un raz de marée bien trop difficile à contenir. Tout cela la dépassait et pourtant il y avait dans le fond de cette histoire une sorte de clarté. Des Sith, des seigneurs du mal, des criminels … Elle avait tout un tableau de chasse. Celui-là cependant semblait différent des autres. Davantage … inhumain et paradoxalement lié à lui.

« Mya ? »

Son homologue sans un mot se releva, mit pied dans la neige. Car oui, le cercle des éléments était en extérieur et pas dans une salle. La reine s’accouda contre le sol malgré les tambours qui frappaient contre ses tempes. Mais la verte s’écroula aussitôt, sans davantage de mots.

« Mya ?! »

La reine se précipita sur elle, ignorant alors toutes les douleurs du monde. Prise d’un élan soudain, elle récupéra la sensitive sur le sol, puis tourna son regard de givre vers son frère. Il fallait faire vite.




L’avantage des morts, c’était qu’ils ne parlaient pas. L’avantage des gens blessés dans le coma, c’était la même chose. Helera avait demandé à ce que Mya soit soignée. Contre sa volonté, évidemment. La reine n’attendait rien en retour mais préférait avoir une collègue fraiche et disponible pour l’épauler. Pas la peine de compter sur un mourant pour l’aventure qui les attendait. Du moins, c’était la version officielle des choses. Dans les heures qui suivirent, les Nelvaaniens s’étaient ainsi occupés de Mya dans sa chambre, tandis qu’elle-même avait demandé le calme. Elle se baladait avec un sac rempli de glaçons sur sa tête. Ou du moins l’avait-elle placé là une fois avoir trouvé une place convenable. La salle commune était le meilleur endroit. Les tables n’étaient pas présentes car pas d’attroupement particuliers. Alors c’était un grand vide avec une seule cheminée et plusieurs chaises devant. Même la présence d’Althar pour redécorer cet endroit n’était pas suffisant. Pas encore en tous cas. Les pieds vers le feu, la tête dans le froid, la reine restait stoïque et de marbre. Même à l’arrivée de Mya, elle ne bougea pas vraiment, les yeux toujours fermés sous la glace.

D’un geste de la main, elle l’invita à s’assoir.

« Ca va. Mais c’est plutôt à toi de le demander. »

Helera laissa tomber son sac et fixa le brasier ardent face à elle.

« Sullust en effet. Mon oncle avait fabriqué des armes pour détruire la planète, ou quelques villes, à l’époque de l’empire. Ce dernier ne la porte pas en grand estime, ni même la république d’ailleurs. Je doute que les étrangers soient réellement acceptés sur la planète, compte tenu de ce qu’on vécut les locaux. »

Un éclaireur, ce n’était pas une si mauvaise idée. Elle lui donnerait tout ce dont elle avait besoin pour contacter son indic. A l’évocation de Komus et de la manière dont elle le voyait, Helera se leva de sa chaise sans mot dire et plaça ses mains dans son dos. Elle se rapprocha du feu et observa les braises s’illuminer. Elle attendit quelques secondes avant d’enfin se retourner :

« Il est encore trop tôt pour le dire. Restons en alerte. Dès que tu seras remis, nous partirons si tu le souhaites.
De toute manière, Helera était désormais trop impliquée pour rester sans rien faire… Quelques jours de repos et elles mettraient le cap.
»





A bord du Scavenger, le meilleur vaisseau de la flotte, Mya reçut les dernières informations en provenance de la planète vers laquelle elles se dirigeaient. Un message plein d’énigme, qui rajoutait plein d’élément à l’existence de l’entité derrière laquelle elles cavalaient. Elle resta au poste de pilotage pendant tout le jour et était restée étonnement silencieuse. Elle réfléchissait, méditait. Tentait de démêler le vrai du faux. Une tablette dans les mains, elle avait griffonné un arbre des causes, renvoyant vers leurs conséquences probables. Une structure de potentialité aux antipodes de la Force. Ce n’est que quand la mirialan se présenta à elle dans le cockpit qu’elle lui fit part de ses raisonnements.

« Depuis le départ, je n’arrive pas à croire que Komus soit une lune ou une planète. Tu ne l’as jamais vu avec tes yeux, me trompe-je ? De plus, une telle masse naviguant dans l’espace créerait des champs gravitationnels que tous les radars percevraient. Pire encore, il serait impossible pour elle de naviguer en hyerpespace. Si elle y parvenait, elle créerait des singularités sur son passage, comme un sillon dans l’espace-temps. Une trace, ou je ne sais quoi. »

Helera posa sa tablette où était inscrites divers formules, schéma et autres joyeusetés.

« Cependant, compte tenu du dernier rapport de ton indic, il se passe des choses sur Sullust, c’est certain. Rien qui ne nous relie à Komus ou à ces choses qu’ils rejetaient par sa gueule béante. En fait … Je pense que Komus est un concept onirique. Une lune métaphorique qui se nourrit des pires sentiments des gens. Regarde les mots employés par ton gars. « Rumeurs », « pas nets », « disparition », « manifestations », « Emeutes », « Vague de suicides », « Crime sanglants ». Tu noteras la croissance des propos. Quand tu retires désormais tous les mots et que tu te concentres sur les impressions, tu as la colère, le désespoir … la peur… »

La reine croisa les bras et s’adossa davantage à son siège, le faisant basculer d’avant en arrière.

« Encore une fois, on parle d’une planète sous blocus, alors tous ces sentiments doivent être normaux, surtout dans les classes populaires. Sauf que là c’est ton gars qui en parle. Tout cela est peut-être faux et mon raisonnement complètement faussé mais … Je crois que Komus est déjà sur place. »
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