L'Astre Tyran

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Denon est une écuménopole similaire à Coruscant située dans le Secteur Iseno non loin des systèmes d'Osarian et de Nubia. C'est une planète aux confluents de la Voie Hydienne et de la Piste Corellienne, ce qui en fait un système majeur de la Galaxie et un point de passage obligatoire pour la plupart des marchandises qui transitent du Nord au Sud de la Galaxie. La planète est recouverte de grattes-ciel immenses et est habitée par une population cosmopolite de plus de 500 milliards d'habitants.
Gouvernement : Nouvelle République
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By Qadyr Vizsla
#40426
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Observer. Déduire. Entrer. Fouiller. Prendre. Ressortir.

Vivant.

Vérifier qui se déplaçait où et quand, c'était facile en extérieur. En intérieur, il fallait aborder avec deux méthodes : la première était d'y aller logiquement sur le vif, se cacher quand il fallait, et repartir sans créer d'émule. La deuxième d'avoir les informations par le vol, les pot-de-vins ou autre méthode permettant d'avoir le plan des rondes. Cela demandait un argent que Qadyr n'avait pas. Il ne restait pas beaucoup de solutions pour s'infiltrer : observer, déduire, entrer, fouiller, prendre, ressortir. Et le tout en restant vivant.

Qadyr descendit de son antenne-relais et commencer à longer les murs à proximité de l'entrepôt. Une échelle de service, un escalier extérieur, une gouttière qui avait l'air de soutenir son poids... a un pâté de maison il avait fini par trouver de quoi grimper sur les toits. Une échelle pour pompiers en métal bruni qui n'avait pas été souvent empruntée. Grimper sur les toits en tôle épaisse traitée contre tout, et parcourir les toits comme un chat de gouttière. Il avait la chance de pouvoir se tracter à la force de ses bras. Les murs de plus en plus haut lui faisaient travailler les biceps à se hisser de plus en plus haut, jusqu'à finir sur un toit qui soit mitoyen de l'entrepôt. Un peu d'élan, un saut tendu, une roulade à réception, et Qadyr était sur le toit à moitié ouvert de l'entrepôt. S'allongeant presque arrivé au bord, il passa juste la tête, de quoi observer les étendues sous le toit. Où il pouvait descendre sans trop de difficulté. Plus loin, une montagne de caisses lui permettrait de faire une chute d'à peine 2 mètres. Il se retira du bord, fit le trajet accroupi et repassa la tête par le bord.

Rien en-dessous, rien tourné vers lui. Un oeil sous le toit en plongeant sa tête l'assura de la tranquillité de son lieu de chute. Il passa ses jambes dans le vide, se laissa pendre du bord rapidement, lâcha tout, se réceptionna sur la pointe des pieds. Il descendit les tas de caisses petit à petit et finit par toucher le sol.

Il était dedans. Maintenant, aller à l'intérieur.

Les employés n'étaient pas nombreux, mais les rondes étaient nombreuses, et pire encore, les allers et retours de ceux qui vérifiaient l'intégralité des colis restaient anarchiques. Mais on pouvait facilement les entendre, les anticiper, et la quantité de caisses, de palettes empilées, et les espaces sous les racks donnaient un millier de cachettes pour remonter jusqu'au bâtiment principal. Ce dernier se découpait en deux parties : une qui n'était qu'un entrepôt mais couvert par un toit épais, et surtout derrière un quai de chargement pour des trains électromagnétiques, et une autre qui ressemblait à une surface dédiée aux registres, tableaux électriques et autres espaces pour les gestionnaires et les employés. C'était là que Qadyr voulait se glisser.

Mètre par mètre, il finit par y arriver. Ensuite à camper des minutes durant, vérifiant par les retours depuis le bâtiment ou vers celui-ci qui pouvait entrer, comment et avec quoi. Il s'agissait d'un banal digicode à 6 chiffres. Malgré sa vue perçante, Qadyr se remit à ses macrojumelles pour bien observer les codes tapés. Un code unique, parfait. Quand il fut assuré de n'avoir aucun témoin en vue, il sortit de sa cachette et tape le code. La porte glissa sans un bruit, et il put s'engouffrer dans le bâtiment.

Longeant les panneaux indiquant sobrement "salle des commandes", il finit par tomber sur une pièce fermée, ceinte de petites carreaux en verre blindé hauts de 15 centimètres pour apporter un éclairage naturel sans donner de source d'intrusion à la structure. Trois humains mâles y prenaient un café, en blouse blanche et avec l'air décontracté. Derrière eux, des ordinateurs, dont un qui lui parut familier.

Avec des lignes vertes sur fond noir.

Qadyr devait les faire sortir. Rapidement et pour un moment. Il y avait quelques astuces pour ça, et la plus simple était à usage unique : une deuxième utilisation serait suspecte. Mais à ce stade, il n'avait pas grand chose à en faire. Il usa donc de sa carte : tirer la sonnette de l'alarme incendie.

ALERTE INCENDIE. ALERTE INCENDIE. VEUILLEZ EVACUER LES LIEUX TOUTE AFFAIRE CESSANTE.


Cordiale alarme. Les blouses blanches devinrent pâles comme des linges et détalèrent sans demander leur reste. Qadyr s'engouffra dans une pièce en face pour les laisser passer, et colla son oreille à la porte. Mais t'es qui toi ? Qadyr se retourna. Merde ! Un type en train de se changer ! Ni une ni deux, Qadyr lui envoya son poing en pleine tête, ce qui l'assomma sous le coup de la surprise et de la force. Il prit son pouls et s'assura de sa survie. Attendant que les bruits de pas s'éloignent, Qadyr sortit du vestiaire, pénétra la salle des commandes et alla directement sur l'ordinateur.

Visiblement, l'interface était plus simple que chez le "grand Dudu" : tout était pensé pour ceux qui n'y connaissaient rien et qui n'avaient rien à trier, juste récupérer une liste. Rentrant la référence de son armure, il finit par la trouver.

2895-26-GBHA-294 | 07 | ARMURE MANDALORIENNE BESKAR COMPLETE - NOIRE ET JAUNE | 1 | 11-03-16 | STATUT : EN TRANSIT | TRANSPORT 0173 - DIRECTION VILLE HAUTE


... ... son armure était en route.

Il n'accusa pas le coup longtemps avant d'entendre la fin de l'alarme incendie. Et le début d'une autre.

ALERTE INTRUSION. ALERTE INTRUSION. VEUILLEZ LAISSER LES AGENTS DE SECURITE INTERVENIR. TIR LETAL AUTORISE.
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By Qadyr Vizsla
#40429
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Transport 0173, direction ville haute. C'est tout ce qu'il pouvait en tirer maintenant. Pour l'heure : fuir. Il passa sa lance dans la main, sans l'allumer, et plongea directement dans le couloir. Le pauvre employé sortait à peine du vestiaire dont lui-même revenait. Le premier coup ne l'ayant pas mis à terre, Qadyr renvoya un second coup encore plus puissant, faisant sauter une dent pour le punir de son insolence. Il longea ensuite les places d'où il était venu, espérant pouvoir sortir du bâtiment avant de revenir à l'extérieur.

Trop tard. D'une porte venaient deux gardes, fusils E-11 modifiés au poing. Qadyr balaya du bout contondant de sa lance l'air devant lui, les frappant en plein nez par un coup circulaire qui aurait de quoi briser leur cartilage et leur fierté, avant de leur donner de violentes frappes des coudes, de la tête et des genoux. Un coup de boule lacéra un peu du cuir chevelu d'un des gardes à travers sa casquette, la faute aux cornes du zabrak qui revenait maintenant vers sa porte d'entrée. Composer un digicode en urgence, ça n'avait l'air de rien, mais il fallait y aller doucement pour ne pas risquer de se tromper, et perdre d'autant plus de temps.

Une fois dehors, Qadyr fut accueilli par des doigts tendus, et deux groupes de trois gardes qui braquaient leurs fusils vers lui. Ne tirez pas n'importe où ! N'endommagez pas les marchandises ! Cet ordre d'une voix distante sauva peut-être la vie de Qadyr. Trop effrayés de perdre des milliers - des millions ? - de crédits dans des "marchandises" endommagées, Qadyr se retrouva à grimper de plusieurs petits bonds secs sur les racks, remontant la file jusqu'à sa montagne pour rejoindre le toit. L'entrée de l'entrepôt était face à une cour vide et large, et donnait sur un poste de garde où devaient attendre une dizaine de fusiliers certainement recrutés chez des vétérans de la Guerre Civile. Qadyr fonça vers son tas de caisses, l'aperçut rapidement après avoir esquivé deux ou trois tirs envoyés en hauteur, avant de commencer à grimper pour rejoindre le toit. Il grimpa si vite qu'il tira de toutes ses forces la caisse la plus en hauteur...

Ce qui fit s'écrouler le tas, le mettant hors de portée du toit. Qadyr commença à paniquer intérieurement. Où aller ? Estimant être toujours plus à l'abri près des colis volés, il remonta une file, espérant avoir une solution près d'un mur de la partie semi-ouverte de l'entrepôt de dehors. Il y a avait souvent des jours à ces endroits. Les équipes furent plus téméraires cette fois et prirent le bon angle pour lui tirer dessus en minimisant les dégâts potentiels aux objets emballés. Puisant dans l'ensemble de ses forces, Qadyr traça la distance avec le mur nord, aperçut le jour en question entre la charpente du toit et les tôles composant les murs d'enceinte, observa d'un oeil peu optimiste les barbelés qui s'y trouvaient,.. lança son bevii'ragir pour la faire passer de l'autre côté, prit son élan en profitant d'un tas de palettes pour sauter... et passa le mur, se taillant la peau intégralement sur les barbelés, se défaisant de son poncho et son turban qui le retenaient bêtement dedans, et finit par passer de l'autre côté du mur.

Les colis à l'abri, les équipes tirèrent à volonté à travers les tôles. Au jugé, certes, mais non sans une certaine appréciation de la position de Qadyr. Et ce fut un carnage. Une corne vola en éclat, l'épaule droite de Qadyr fut touchée de plein fouet alors qu'il reprenait sa lance, et deux doigts de sa main gauche se firent faucher. Qadyr laissa un hurlement percer les tympans alentours sous le coup de la douleur intense, mais reprit contenance et se mit à fuir.

N'importe où.




Traqué comme une bête, Qadyr laissa du sang s'échapper sur sa piste, et il savait bien qu'il semait des miettes de pain. Au détour d'un pâté de maison, après un quart d'heure à courir, essoufflé par l'effort que sa course demandait compte tenu de sa douleur, il alluma sa lance, cautérisa les plaies les plus béantes en serrant les dents, et reprit sa route, direction les ascenseurs inter-niveaux. Il ne vola aucun speeder ni aucune motojet, pour éviter d'être un hors-la-loi pour de bon. Il y alla au trot, les bruits derrière lui lui garantissant qu'il n'était plus poursuivi facilement.

Dans l'ascenseur, seul dans un coin, il se laissa simplement tomber. Il ne se releva qu'arrivé à l'étage du dessous.

Direction le docteur de la Guilde.
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By Qadyr Vizsla
#40432
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Et bah mon gars... qui que ce soit qui t'ait tiré d'ssus, on peut pas dire qu'ils y soient allé de main... Il termina de ressouder le nerf sous son nez, puis fit une pause. ... de main quoi déjà... Qadyr ne répondit rien. Le doc sembla réfléchir encore. Bah on s'en fout, les expressions c'est que de la connerie de toute fa... morte ! La main morte. Bah tiens qu'est-ce que je disais, "y aller de main morte", ou... "pas y aller de main morte"... ouais enfin, je veux dire, l'un ou l'autre, c'est vraiment de la connerie. Ça veut dire quoi, ta main est nécrosée et du coup tu y vas ou t'y vas pas ? Aucun sens. Aucun sens... Qadyr laissa finir. Le doc reprit une soudure de nerf mais s'interrompit encore, cette fois retirant carrément ses lunettes et posant son stylet pour parler à Qadyr. Tiens c'est comme l'autre fois là... un mec me dit, "au premier étage il pleut souvent des cordes". De quoi il parle ? De la pluie déjà, mettons, mais des cordes ? Ça pleut, des cordes ? Ou alors ça pleut mais des cordes ? Genre des milliers de noeuds marins qui tombent et assomment les gens ? Aucun sens, aucun sens... Ah là là j'te jure, ce qu'on peut dire comme conneries... Il termina ses soudures en marmonnant encore un peu. Et voilà. Tes doigts feront aucun mal, et les nerfs pourront encore permettre d'y coller des doigts robotiques. Par contre tu vas pas couper au membre fantôme. Qadyr maugréa. Il la sentait déjà. Il sentait son petit doigt se plier et se déplier selon son bon gré. Incroyable... on croyait toujours que c'était des légendes qui n'arrivaient qu'aux autres.

Qui t'as fait ça au fait ? Qadyr ne répondit rien. Tu peux m'le dire. Si ça peut te rassurer, y a aucun avis de recherche sur personne depuis hier. Qadyr ne répondit rien. Ça a un rapport avec ta dernière visite, pas vrai ? Pas de réponse. Non parce que, si ça a un rapport avec ta dernière visite... et je présage rien hein, mais qu'en plus ça a un rapport avec... euh, comment, une effraction mystérieuse d'un entrepôt qui paraît-il est contrôlé par les Pyke, et bien ça serait pas mon rôle de te dire qu'il y a pas d'avis de recherche sur le fugitif parce que personne a vu sa tête. Qadyr ne répondit rien. Enfin, pendant quelques secondes. Merci. Il se leva du siège, s'épousseta et le regarda mettre ses outils dans son nettoyeur sonique. Je te dois combien ? La deuxième visite était rarement gratuite. Surtout avec un renseignement amical derrière. Oh ta note est déjà payée. Prélevée sur ta prime. Qadyr ne répondit rien, mais paraissait assez perplexe pour mériter une réponse du doc qui le dévisageait. On a retrouvé un mec hurlant à la mort dans un sous-sol d'usine abandonnée, près d'un bidonville. On l'avait attaché avec soin, et il devenait fou à écouter en boucle des livres audio. Le pauvre n'en pouvait plus qu'il a crié à en perdre la voix. Il a même mordu un des voisins qui est allé le détacher. Qadyr ne dit rien. Il t'a identifié. Mais le gars avait une petite prime sur lui, vif uniquement, pour arnaques à l'assurance. Il travaillait au noir en étant déclaré inapte au travail. Sa boîte a payé la prime. 1000 crédits. Mais avec les prélèvements, ça te fait un bon 500 crédits de reste. C'était 500 de plus que zéro. Merci. Mais ce n'était pas vraiment fini. Fais attention. Si tu commences à t'en prendre aux Pyke, tu risques d'y laisser plus que ta peau. Tu peux aussi coûter cher à la Guilde. Ils savent pas qui tu es, mais ça pourrait changer vite fait. Et à ce moment-là, ils mettront une prime sur ta tête et sans passer par nous. Notre chapitre n'aura aucun moyen ni aucune envie de prendre ta défense. Tu seras seul et traqué. Alors dis-moi franchement... ça vaut la peine ou pas ?

Qadyr se laissa aller à un grand soupir. Et se rassit aussitôt, la tête dans une main - celle qui était entière. Il ne savait pas vraiment quoi faire. Transport Pyke. 0173. Ville Haute. Tu saurais retrouver ? Le doc haussa les épaules. Peut-être. Pour 500 crédits.




Qadyr ne comptait pas sur une prime dont il ignorait l'existence, mais ne pas en toucher un seul centime avait de quoi serrer le coeur. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Qadyr avait néanmoins un petit plus pour cet argent non touché : il ne payait pas sa réparation, et il avait une information. Un informateur proche de la Guilde qui avait ses entrées chez Pyke avait entendu parler d'un transport exclusif de ces derniers vers la ville haute, tôt dans la matinée. Une livraison "spéciale" pour un collectionneur excentrique.

Qadyr avait mieux qu'un entrepôt : l'adresse d'un particulier à cambrioler.
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By Qadyr Vizsla
#40438
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L'adresse n'était pas l'équivalent du 501 Republica sur Coruscant, mais on n'en était pas loin. Et même si on était sur Denon, c'était une adresse qui donnait son prestige à son propriétaire. La meilleure adresse de la seconde catégorie d'ultrariche de Denon. Sans égaler les dizaines de milliards injustes des ultrariches, on était sur de la fortune qui se comptait en simple milliard. Mais c'était les mêmes galas, les mêmes opéras, les mêmes théâtres, les mêmes restaurants, les mêmes voitures, les mêmes placements. Ce qui changeait c'était un zéro à la fin du compte en banque, mais on avait dépassé le stade où ça faisait une réelle différence de niveau de vie. Chez les uns comme les autres, on attendait encore le ruissellement. Le simple fait qu'il n'y ait pas d'éclairage en état de marche ni de route praticable à l'étage inférieur en disait long sur l'efficacité du ruissellement sus-nommé.

Au 43 Republican Dominion donc. L'ancienne adresse était l'Imperial Dominion, mais les autorités républicaines avaient jugé que "Imperial" faisait trop arriéré, trop ancré dans le passé. Mais personne pour s'insurger sur "Dominion". Remplacer l'oligarchie des Moffs pour celle des industriels et des sénateurs... encore une riche idée de la démocratie. Ces bâtiments avaient fâcheuse tendance à être trop éloignés des gratte-ciels mitoyens pour permettre une observation à distance, même avec des macro-jumelles. Observer le 43ème étage sans y être, c'était compliqué. S'y infiltrer ? Hors de question. S'y faire inviter était limite plus simple.

Mais la bonne solution était de profiter des routes qui gravitaient autour. Qadyr avait donc loué un taxi droïde, le modèle qui file à la vitesse minimale requise pour les voyages, en lui ordonnant de faire des trajets uniquement autour du bâtiment, à deux hauteurs différentes : le 40ème et le 45ème étage. Du 40ème il avait pu filmer le plafond en contre-plongée du 43ème, et du 45ème, le sol. Le taxi n'enregistrait pas l'ordre de graviter autour du 43ème, aussi Qadyr dut faire un bypass des protocoles automatiques du véhicule, désactiver les services de géolocalisation, et aller lui-même au 43ème. Il fit tellement de tours qu'il put prendre un scan 3D quasi parfait des lieux visibles depuis les fenêtres. Visiblement peu soucieux de son intimité, ou estimant n'avoir pas besoin d'en cacher, le propriétaire - un jeune industriel impliqué dans l'achat de matières premières à des mondes reculés sans voies hyperspatiales - ne disposait d'aucun dispositif réfléchissant sur ses fenêtres. Les zones baignées dans la lumière solaire étaient invisibles à ses scanners, mais les parties dans l'ombre du gratte-ciel donnaient toutes les informations pertinentes. Plafonds, sols, portes, couloirs. C'était parfait.

Qadyr put même l'apercevoir. Sur un mannequin en obsidienne polie, elle était posée, élégante, nettoyée. Repeinte pour l'occasion on aurait dit.

Son armure.

Alors qu'il allait s'en aller, aussi satisfait qu'un chasseur peut l'être de sa reconnaissance, trois voitures des nuages se posèrent sur la piste privée de l'appartement. Qadyr stoppa le véhicule pour observer à la macrojumelle qui pouvait en descendre. Le propriétaire, bien sûr, après un majordome twi'lek qui sortait de l'appartement pour l'accueillir. Des femmes élégantes de races différentes, jeunes et belles, gravitant autour du jeune capitaine d'industrie comme des escorts girls classiques. Ou des journalistes achetées. Si cela faisait vraiment une différence... Et bien sûr, d'autres invités, des conseillers, des petits financiers, mais tous influents dans leur domaine, chacun accompagné de son garde du corps. Des chasseurs ou des assassins que Qadyr ne connaissaient pas.

Sauf celui qui avait l'air de protéger le jeune propriétaire, voleur de l'armure de Qadyr. Un homme qu'il connaissait bien. Turban blanc, visage de lépreux, une armure de général impérial peinte en brun, et un fusil laser à répétition lourd. Un chasseur de prime lui aussi.

De niveau Liste Noire.

Dengar.
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By Qadyr Vizsla
#40442
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La présence d'un vieux chasseur comme Dengar relevait du défi pour Qadyr. Comme jeune Zabrak du meilleur niveau de la Guilde, il avait un entraînement rigoureux, par un peuple connu pour son intrépidité, sa force morale et mentale, son matériel et sa discipline de fer. Qadyr n'en était pas le plus mauvais élément, et tactiquement, il savait où il allait, et avec la jeunesse. Tactiquement, il avait l'avantage. Mais Dengar, aussi lépreux soit-il et "mauvais" comparé à d'autres huiles galactiques comme Fett, Bossk ou Bane, n'en restait pas moins un adversaire avec une expérience colossale, un arsenal conséquent et une réputation de dur à cuire. Même si une pointe d'orgueil poussait presque Qadyr à vouloir la confrontation, il jugea préférable d'éviter tout combat potentiel.

Il dut rendre le taxi avant que ses bricolages ne se fassent remarquer, et revint par un véhicule loué en toute simplicité, ce qu'il fit bien de ne pas faire dès le début : changer de véhicule stationnaire observant un étage d'un immeuble était le mieux pour éviter de se faire remarquer sur la durée. Coupant toute lumière dans le véhicule, ne laissant que les moteurs antigrav allumés, il s'installa confortablement dans son habitacle et observa tout ce qui se passa à la macrojumelle. Les vitres étaient épaisses, blindage à la dernière mode et système de sécurité interne performant. Mais Qadyr n'avait pas besoin de beaucoup de temps pour pénétrer dans l'établissement. Il fallait juste que les gens s'en aillent. Ses sens lui disaient que les convives n'étaient que temporaires, juste présents pour une before avant un quelconque évènement mondain. Un opéra, un théâtre, n'importe quoi qui durait longtemps, et si possible loin d'ici. Les trois véhicules de luxe restaient à quai sur la piste privée, des gens en blanc recevaient des ordres du twi'lek, et chacun mangeait ses petits fours pendant que des gardes du corps d'accoutrements divers et variés allaient et venaient, parfois faisant mine de taper dans les buffets, pour se faire reprendre aussitôt. Mourir pour la satisfaction d'un client, d'accord... mais manger un pâté de crabe, c'était hors de question !

Après presque deux heures, les convives commencèrent à se faire remettre leurs manteaux. Tout le monde allait enfin partir ! Les convives rassemblèrent affaires, gens et gardes du corps et remontèrent dans les voitures des nuages, le voleur de beskar entrant à la suite des trois donzelles avec lesquelles il était sorti. Mais pas de Dengar pour monter avec lui. Il avait tout à coup disparu. Bizarre.

Mais finalement, les trois véhicules partirent. Le Majordome soupira, s'épongea le front, et commença à taper dans ses mains pour activer la troupe de serveurs intermittents, balayant la scène de grands gestes, signe qu'il fallait tout nettoyer. Qadyr attendit dix bonnes minutes et amorça son arrivée. Il y avait deux façons de procéder : frontalement, en posant son véhicule sur la piste. Soit profiter de la couverture qu'apportait la piste en question, se glisser dessous, et se hisser depuis son speeder pour arriver discrètement, et espérer rentrer avant d'alerter qui que ce soit. De plus, cibler son véhicule de fuite serait moins aisé comme ça. Il procéda donc, mit son speeder sous la piste, le plus près des fenêtres du bâtiment, et se hissa à la force des bras sur le perron de son voleur. La porte vers l'extérieur était ouverte, et on entendait des cliquetis de verres cognés, de plats empilés et de choses qu'on jette à la poubelle. Qadyr serra son nouveau turban autour de son cou et s'inflitra dans l'appartement. Il savait l'armure dans la pièce opposée à cette entrée. Il fallait juste remonter les couloirs discrètement.

Cela s'avéra plus compliqué que prévu. Les serveurs et le majordome travaillaient, mais autant passaient-ils leur temps entre cuisine et salon, autant il arrivait qu'ils passent par le même couloir que Qadyr. Il fallait toujours s'activer, rester en alerte et tout esquiver. Passer une porte, rester planqué derrière, rouvrir, remonter cinq mètres et de nouveau se cacher. Le majordome crut entendre plusieurs fois des bruits suspects, au point d'interrompre son action immédiate, aller dans les pièces fouiller du regard que tout allait bien. Commodes, armoires incrustées et dessous de lits aidèrent à résoudre bien des tracas. Mais à chaque fois, le majordome devenait plus insistant. La dernière fois avant que Qadyr n'atteigne son précieux sésame, il eut même le réflexe de dire fort Je vous ai vu ! Veuillez sortir céans avant que je ne contacte les autorités policières ! Bluff pas très convaincant. Mais Qadyr ne le blâma pas d'avoir essayé.

Après avoir remonté cinquante mètres de couloir, Qadyr s'enferma finalement dans un petit bureau donnant sur une bais vitrée massive et pare-balle.

Et, sur un râtelier. Sa merveille. Il ne crut pas l'avoir autant désirée que maintenant. Ni méritée.

Amoureusement, il posa les mains sur ses bracelets, passa les doigts sur le plastron, la courbe de son casque... Remise à neuf, aussi belle que jamais. Il tira les bracelets et les enfila. Le cliquetis familier fut le meilleur remède dont il avait besoin depuis les derniers jours. Il en songea même à épargner les Pyke pour cet affront. Lève les mains. Pas de geste brusque. Et pose cette lance.
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By Qadyr Vizsla
#40449
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Il n'était pas monté dans un véhicule. Pourquoi serait-il resté là ? Qu'avait-il à faire ici ? Qadyr commença à comprendre. Deux employés disparus au premier entrepôt, l'un mort l'autre arrêté. Peut-être même le muun qui cafte, même si ce n'était pas nécessaire... une infiltration dans une base, après qu'un homme ait manifesté son intérêt pour une armure en beskar dans un bar miteux. Sachant que sur l'ordinateur consulté à l'entrepôt, Qadyr avait du laisser la page du manifeste sur la ligne mentionnant l'armure en train d'être livrée.

Pyke avait du prévenir l'acheteur qu'un voleur chercherait à la récupérer. Dengar n'était pas un garde du corps. C'était un Gardien du Trésor. Et repose les bracelets. Ils ne sont pas à toi. Dengar gardait une bonne distance. Placé à l'encadrure de la porte, il pouvait se mettre à couvert rapidement tout en ayant vu sur toute la pièce, et sur la seule autre sortie. Son fusil était bien épaulé, ses pieds bien placés, le torse en avant et l'oeil bien ouvert. L'homme n'était pas un professionnel pour rien. En plus de bien peser ses 100 kilos. Je compte jusqu'à trois... deux...

Qadyr prit le râtelier et le glissa devant lui. Dengar fut rapide - très rapide - mais le coup se perdit sur l'armure, et Qadyr put se cacher derrière le bureau du proprio en une roulade. Prenant sa lance, il n'attendit pas longtemps que Dengar mitraille au-dessus de sa tête, certainement prenant une couverture. Les coups plurent et firent roussir le bout de ses cornes, allant s'écraser en flaques de plasma sur les vitres blindées derrière lui. Il ouvrit grand les oreilles pour vérifier que la source du tir n'était pas plus audible. Si le son montait, Dengar se rapprochait. Et il ne donnait pas cher de sa peau s'il devait affronter un mastodonte pareil sans l'avoir au corps-à-corps. Finalement, la salve se termina, et Qadyr entendit du mouvement. Il ne venait pas vers lui mais changeait de position. Pourquoi tu n'abandonnes pas ? Laisse cette armure et rends-toi, tu garderais au moins ta vie. Faux. Mon armure. Dengar ne s'en formalisa pas. Plus maintenant. Qadyr alluma son bevii'ragir... Et le lança d'un coup sec sur Dengar. Il ne sembla pas s'y attendre et l'esquiva assez mollement, d'un mouvement sur le côté. Regardant le mur où la lance était plantée, chauffée au rouge dans un panneau de bois, il revint vite en position, prêt à foudroyer.

Il fut trop lent. Qadyr avait couvert la distance d'un bond et décocha le coup de coude le plus puissant qu'il avait jamais donné, espérant en finir vite avec un adversaire coriace. Dengar accusa le coup avec un cri, tituba en arrière mais se reprit vite. Qadyr décrocha sa lance et balança le bout vers Dengar, qui para juste en mettant son fusil en travers. Faisant glisser son arme sur le côté, il écarta Qadyr et lui envoya un revers de la main qui mit le Zabrak à terre. Dengar était lent et vieux, mais il avait encore une sacrée poigne. Il allait lui tirer dessus quand Qadyr fouetta ses jambes avec ses tibias, ce qui les mit tous les deux au sol. En un arc de cercle et il déchira un bout du turban de Dengar, qui écarquilla les yeux, et intercepta la lance de sa main, juste sous la pointe. Ca, c'est pas très gentil ! Il arracha la lance et la balança plusieurs mètres au loin. Qadyr roula sur lui, donna un coup de coude à l'aine, roula sur le ventre de Dengar et envoya valser son fusil pour réitérer. Dengar lui envoya un coup de poing dans la mâchoire, ce qui le motiva à rouler encore plus loin.

Les deux chasseurs se levèrent, encore bien portants, les poings dressés face à eux. Désarmés, il n'allait rester que les mains. Ton armure ? Tu es mando ? Qadyr ne répondit rien. Il jaugeait. En silence. J'ai connu une armure comme ça. Celui qui la portait était un vrai caïd. Qadyr ne répondit rien. Tu as l'air d'un caïd. Mais ça suffira pas. Qadyr décrocha un coup rapide au menton. Dengar ne recula même pas. Qadyr envoya une autre volée, à la pommette et à l'arcade sourcilière. La tête bougea, du sang coula de plaies ouvertes, mais pas un bronchement pour trahir la moindre émotion. Qadyr tenta un autre coup, que Dengar para d'un revers, et envoya un coup de talon derrière son genou, qui fit plier Qadyr en deux. Vint ensuite un coup de coude sur le cou qui l'envoya s'étaler au sol. Lent, mais très puissant. Tu sais que plus tu résistes, plus tu risques de mourir. Qadyr roula, se releva maladroitement, et décrit un arc de cercle qui envoya ses bracelets en beskar dans les dents de Dengar. Le coup porta, et porta fort. La lèvre supérieure fut sectionnée, Dengar poussa un léger cri, et dut même expulser du sang qui lui couvrait la bouche.

Ce fut une scène de boxe assez affreuse, sans arbitre ni temps mort. Au coup au menton, l'autre renvoyait un coup de pied fouetté sur la hanche, Qadyr misait sur sa vitesse et son endurance, Dengar avait sa masse corporelle et ses protections. Quand à dire quand Qadyr prit enfin le dessus, c'était dur à estimer. Il crut se souvenir que Dengar envoya son pied sur son flanc, mais que Qadyr avait anticipé et bloqué sa jambe. Donnant un coup appuyé sur le genou, il laissa Dengar avec une jambe folle, et après ce fut l'avalanche de coups sur le visage. Frapper sans s'arrêter. Encore un coup... encore un coup... un dernier. Dengar s'étala de toute sa masse, toussant au sol et ne semblant pas en état de se relever.

Qadyr n'était pas en état non plus. Il avait mal, sentant des côtes brisées, peut-être des hémorragies internes à ce stade. Péniblement, mais avec une détermination qui forçait l'admiration, il alla se traîner jusqu'à son armure à terre. Avec lenteur, il remit le râtelier en place. Et installa une à une les pièces en commençant pas les grèves. Le plastron fut moins dur à mettre, mais lui pesait lourd à cet instant.

Et enfin, le heaume. Bien enfilé, la visière retrouvant ses couleurs quand il put enfin se retrouver dans son affichage tête-haute intégrée.

Il ramassa sa lance, l'alluma. Et posa de nouveau, aussi fier qu'il aurait jamais pu l'être. Dengar respirait encore, et avait relevé la tête pour l'observer. Maintenant il commençait à se redresser, péniblement, mais sûrement. Beau combat... Dengar, même ainsi, n'arrivait pas à faire de la peine. Digne dans sa défaite, on sentait en lui l'envie de laisser pisser. Mais aussi de prendre sa retraite. Oui. Claudiquant jusqu'à la plateforme, Qadyr aperçut du coin de l'oeil les serveurs et le majordome qui étaient cachés maladroitement derrière un mini-bar, des tables et des rideaux, les mains à moitié levées, l'air de dire "ne me faites pas de mal". Avaient-ils appelés les "autorités policières" ou comptaient-ils sur Dengar pour faire le travail, qu'ils voyaient maintenant comme raté ? En tout cas, personne ne laissa échapper un son.

Qadyr descendit sur son speeder, direction l'étage inférieur.

Le médecin allait avoir du travail.
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By Malice
#40464
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Quelque part sur Nar Shaddaa, quelques heures standards après l'incident.

Les plus grands entrepôts de toute la planète, le point de ralliement d'un bon millier de contrebandiers... Et à la botte de qui ? D'un nouveau magnat de ce secteur d'activité. Pas un Hutt non... Un spécialiste parti de rien. Il se souvenait encore de l'occupation impériale sur Obah Diah, de sa fuite, de son arrivée sur la lune des contrebandiers sans le sou, de sa lutte pour sortir des bas fonds. Pas par la violence non, mais bien par l'astuce et la ruse ! D'abord contrebandier, puis chef d'un réseau de contrebande, puis directeur de tous les réseaux de contrebande, son expérience dans le domaine lui avait permis de se hisser au sommet des strates pouilleuses de ce trou à rat et à limaces. Avec du temps et de la patience, il était même parvenu à recontacter les siens sur Obah Diah et était parvenu à rétablir une route commerciale entre l'espace Hutt et les mondes Pykes. Il était toujours à la botte des gastéropodes obèses et ventripotents, certes, mais ce n'était qu'une question de temps avant que tout cela ne change, le grand soir approchait lentement mais sûrement, il fallait juste trouver quand frapper, et comment. Et du haut de sa tour il observait ces entrepôts tourner à plein régime, un air fier sur le coin du visage. Un pur plaisir matérialiste, la jouissance de voir le profit se générer de lui même, la sensation d'avoir mérité sa place et d'être plus que les autres. Même un endroit aussi marginal et hors la loi que le crime restait régi par la logique du marché et par ce doux capital après tout... Certaines logiques ne changeaient jamais. Il était l'une des étoiles montantes de ce milieu, celui qui ferait repartir l'étincelle du Syndicat Pyke, il était...

    - M'sieur Spark... ! Il y a eu un incident sur Denon, marmonna un nuisible, un homme de main sans doute... Grim Spark ne daigna pas le regarder, il était concentré sur son profit.
    - S'il s'agit simplement d'un incident tu n'avais peut être pas besoin de venir me déranger pour ça.
    - C'est pas un simple incident m'sieur ! Une marchandise très rare a été volée à l'un de nos clients, il est furieux et exige réparation.
    - Il l'a payée et reçue, à partir du moment exact où elle est chez lui c'est de sa faute s'il la perd, nous sommes des contrebandiers, pas des démarcheurs, il n'y a pas de garantie sur ce qu'on vend.
    - C'est une marchandise d'une immense rareté !
    - Hmmm... De quel genre ?
    - Une armure en beskar complète !
    - Boarf... Je graisse suffisemment de pattes impériales pour avoir du beskar à ne plus savoir quoi en faire.
    - Un de nos agents est mort, l'autre torturé !
    - Hmmm... Là ça nous concerne, répondit-il en décidant d'enfin se retourner.

ImageIl y avait des priorités aux priorités après tout ! Qu'un petit aristo présomptueux et ignorant chouine quand à sa propre incapacité à protéger ses possessions importait peu au baron du crime, en revanche qu'on s'en prenne à ses hommes et qu'on mette en jeu la réputation de son réseau lui posait déjà plus problème. Si l'on laissait faire ce genre d'actions c'était un message subliminal adressé aux rivaux et aux forces de sécurité planétaires : "Je suis faible, pillez moi, je ne mérite que ça". Spark était du genre coulant et paisible sur bon nombre de points, tout était négociable avec lui tant que la bonne volonté et les crédits étaient mis sur la table, le sang et la guerre ça pouvait être rentable pour les affaires, mais le Pyke se tenait loin de ce genre de considérations barbares, il n'était pas un guerrier et n'avait que peu d'expérience pour ce genre de choses... De tout temps il était parvenu à se hisser justement de par sa capacité à rester neutre dans la plupart des conflits qui animaient les différents Kajidic Hutts. En revanche, quand on était la cible d'attaques il fallait se montrer intraitable et efficace... Mais il n'était pas brutal, loin de là. Aussi avait-il déjà une idée qui lui trottait dans un coin de la tête. Il gratta ses pédipalpes, minant de réfléchir posément.

    - Celui qui a volé l'armure... C'est un mandalorien ?
    - Le client dit que oui... Il a réussi à battre Dengar.
    - Oh... Pas mal. Il faut nuancer cela dit, ce monsieur a de la bouteille mais il se fait un peu vieux, réussir à l'avoir est plus facile qu'on ne le croit... Cela étant dit ce voleur m'intéresse. Un aussi bon guerrier serait du gâchis s'il venait à trépasser... J'imagine que le plaignant a mis une prime sur la tête de l'intéressé.
    - Oui... Rang A, 500 000 crédits.
    - Amateur... Les particuliers ne saisissent vraiment pas le fonctionnement de la guilde. Mais soit, malgré un contrat aussi peu sérieux des fous devraient malgré tout être assez bêtes pour courir après le voleur. Appelle notre contact auprès des Cendres du Soleil Noir et dis lui que j'ai besoin de retrouver ce voleur d'armure, envoie lui la fiche technique de l'armure volée et toutes les autres infos nécéssaires... Une fois localisé envoie des hommes le chercher et transmet lui mes salutations distinguées et une invitation à me rencontrer, je discuterai avec lui par holotransmission.
    - Oui monsieur, tout de suite monsieur !
    - Ce n'est pas la première fois qu'on me vole mon Beskar... Les mandos s'agitent ces temps ci. Craignent-ils une invasion de l'Empire ou est-ce simplement un alignement malheureux des astres ? Marmonna-t-il pour lui même une fois son homme de main disparu de son bureau.

Les ordres étaient donnés, l'information fut transmise de sous traitant à sous traitant et bientôt la recherche de ce mystérieux mandalorien allait pouvoir commencer. Ce serpent de Jorran était indigne de confiance, il était fourbe et cherchait toujours à tirer profit de la moindre situation mais Grim ne doutait pas que son allié lui rendrait ce service malgré tout... Entre vassaux des Hutts l'on se donnait beaucoup de coups de pouce, car la puissance de l'un serait bénéficiaire à l'autre lorsque viendrait l'heure de former la coalition. Il espérait trouver une solution plus amiable que celle envisagée par sa collègue Shamyr qui, elle, avait directement donné l'ordre d'éliminer la Jedi qui s'était mêlée de ses affaires... Avec les Jedi la chose était délicate, s'en prendre à eux c'était s'en prendre à la République. Dans le cas des mandaloriens la marge de manœuvre était bien plus permissive, ils étaient des mercenaires après tout, on pouvait discuter, trouver des terrains d'entente et éviter les guerres inutiles. Si le guerrier se montrait conciliant un arrangement serait trouvé et la prime sur sa tête serait vite oubliée... S'il refusait d'entendre raison, les disrupteurs achetés auprès de la Tenloss allaient peut être enfin trouver leur utilité !

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By Qadyr Vizsla
#40468
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Merci pour la modération !

Le trajet avait été horrible. Il avait simplement abandonné le véhicule emprunté en le garant à côté de l'ascenseur pour l'étage inférieur. L'adrénaline retombait, le douleur remontait, et Qadyr commençait à respirer avec difficulté. L'armure lui pesait lourd, mais il n'osait même pas la retirer, ni même la desserrer. Il avait l'impression que la retirer, c'était faire tomber ses tripes sur ses bottes. Il repartit dans son coin d'ascenseur pour s'y adosser, jambes écartées au sol, à souffler et à retenir ses gémissements. Il avait mal, il saignait, mais il se sentait en paix avec sa conscience. On l'avait volé, il avait reprit ses droits. Un employé de criminels mort ne lui chauffait pas les oreilles, et avoir saccagé un appartement de riche lui donnait un peu de baume au coeur. Aurait-il voulut fignoler qu'il aurait même pu pisser sur ses rideaux pour que l'odeur stagne des semaines durant, mais c'était plonger dans la mesquinerie basse et anti-pédagogique. Le pauvre était pourri-gâté, mais on n'était rarement responsable de sa classe sociale.

L'ascenseur arrivait au bon étage. Se lever, se traîner, en s'appuyant sur sa lance. Quelle vie de merde des fois...




Le médecin n'avait pas paru surpris. En fait il avait ouvert sa porte en sifflant, et laissé Qadyr entrer sans s'arrêter dans sa mélodie. En quelques tours de mains, le temps qu'il s'installe sur le fauteuil après s'être débarrassé de son armure, il avait même machinalement enfilé ses gants, prit un scanner et un spray à bacta, toujours en sifflotant, totalement détendu. Alors... en général, les types qui arrivent en marchant en canard, soit ils sont allés passer la nuit chez les proxos avec des dames très coquines ou des hommes tous nus... soit ils se sont fait marteler les côtes. Tu reviens d'un bordel ou pas ?




L'examen n'était pas brillant. Qadyr avait trois côtes cassées, mais heureusement aucune hémorragie interne. Un bandage compressif maintiendrait le tout en place le temps de se faire opérer proprement, et le doc n'avait pas le matériel. Ni les compétences, ni l'envie d'ailleurs. Bon, maintenant va falloir arrêter de faire le con... soit tu te fais opérer et ressouder les côtes, soit tu te les fais renforcer ou retirer... mais en l'état, tu évites les mouvements brusques ou te les faire retaper, si on tape dessus ça peut rentrer dans des organes internes et tu vas crever comme une merde à cause d'une tatane. Qadyr grommela mais ne dit rien. C'était pour la récupérer ? Il pointait du doigt l'armure de Qadyr. Il acquiesça en silence. Le médecin eut une moue approbatrice et hocha la tête vigoureusement. C'est beau quand même. Ça te tiendra les os en place, en plus de les protéger. Mais fais-toi opérer quand même dès que tu as une minute. Son datapad émit un petit bruit de notification reçue, et alluma son écran. Ohoh. Qadyr n'y prêta pas attention. Mais il finit vite par s'en inquiéter... Je... croiiis... ouais... hinhin, ouais... ta tête est mise à prix mon gars. Qadyr ne dit rien. Oh bordel, 500.000 boules quand même... la vache, le crebard est dégueulasse par contre ! Qadyr se leva du fauteuil de consultation et regarda par-dessus l'épaule du toubib.

Recherche : Guerrier Zabrak non identifié
Vif
500.000 Cr'

Crimes
- Vol à main armée
- Destruction de biens privés
- Intrusion
- Cambriolage

Poids : Inconnu
Taille : Environ 1m90
Specs : Armure Mandalorienne, Lance
Sexe : Probablement Mâle
Yeux : Inconnus


Le dessin est dé-gueu-lasse bordel. Mais on te reconnaît quand même. Qadyr prit le datapad, sans que le médecin ne proteste. Il retint bien le datapad une seconde mais finit par lâcher l'affaire. De toute façon, Qadyr le lui rendit. Quand ? Le médecin consulta l'heure de l'avis et sa montre. Un peu plus d'une heure... Hmmm... il est pas encore actif par contre. Dans une heure, une heure et demie. Qadyr réfléchit à toute allure. Partir ? Pour aller où ? Denon ne serait pas un bon endroit pour attendre... en attendant quoi, une prime qui lui donne de quoi acheter un vaisseau ? On est sur la ligne hyperspatiale corellienne, tsé. Si tu prends un transport maintenant tu peux te barrer avant la divulgation de cet avis. Qadyr en venait à cette conclusion aussi. La plus sage. Par contre si tu dois y aller bouge-toi le cul... Tu vas avoir deux-trois connards qui vont te filer le train et pas attendre que l'heure soit arrivée pour t'en mettre une ou deux. Et avec tes côtes, tu vas moins savoir bouger.

Qadyr remit son armure en vitesse. Pas une seule minute à perdre. Stimulants ? Le médecin souffla. Je suis pas marchand d'épices mon gars... mais j'ai peut-être un truc qui peut calmer la douleur... Attends... Il ouvrit quelques tiroirs, ce qui permit à Qadyr de chercher un départ dans l'heure qui venait. Il en trouva un, assez cher, en partance sur Corellia. Forcément une planète avec un chapitre de la Guilde là-bas.

Et de quoi contacter son clan. Il devait rentrer à Mandalore avant de se faire agresser, et il ne comptait pas rater ce rendez-vous. Tiens, des antalgiques. C'est assez méchant, ça inhibe la douleur, mais à trop en prendre tu pourrais te flinguer le cerveau. Donc un cachet toutes les six heures et SURTOUT pas plus, pigé ? Il lança le flacon qui contenait une trentaine de cachet, que Qadyr réceptionna avec une dextérité affolante, en tendant le bras et la prenant à deux doigts, avec l'élégance d'un robot articulé. Merci. Le médecin fit un salut et croisa les bras, tournant sur sa chaise 360°. Je te dirais bien de repasser quand tu veux, mais tu es devenu une célébrité qu'on ne veut pas côtoyer du coup... alors reviens quand tu seras plus un danger pour les autres.




Qadyr commença à voir des paires d'yeux sur lui à peine sorti de là. Son armure, il ne la retirerait pas. Sa lance, il ne la cacherait pas. Il n'avait pas peur de ses collègues ; mais il avait peur de ne pas arriver à destination ou d'empirer la situation. Dans l'ascenseur déjà, il eut une crise de paranoïa. Il l'avait prit seul jusque là, et maintenant, une femme avec une cape en laine épaisse était déjà dedans à son arrivée. Il ne la salua ni ne lui parla, se mit dans un coin, main serrée sur sa lance cachée dans le dos, et laissa l'ascenseur partir. Elle ne le regardait pas, mais leur regard finit par se croiser. Elle lui sourit timidement, comme une inconnue sourit à un inconnu pour être polie après un croisement d'yeux. Qadyr hocha la tête et elle regarda ailleurs.

Elle n'attaqua à aucun moment. Elle sortit en premier de l'ascenseur sans le regarder plus que ça et il s'élança derrière elle. Il prit un transport en commun pour l'astroport dès la première station, payant son ticket et prenant une place debout. Il sentit encore plus de regards sur lui. Beaucoup le dévisageaient pour son armure et sa lance, avec un peu de panique, son allure faisant plus terroriste qu'usager ordinaire. Il sentit dans son dos que trois yeux le fixaient trop intensément. Il sortit à la station proche de l'astroport, avec l'idée qu'on le suivait. Dans le dédale de la station pour retourner à la surface, il s'isola des flux habituels de passagers au profit de couloirs moins fréquentés, et comprit bien qu'il était chassé. Il ralentit le pas, voyant si celui de derrière adaptait son pas ou aller le dépasser. Le pas fut adapté. Mauvais signe. Qadyr profita d'une publicité pour observer son ennemi dans un reflet : un gran vêtu comme un contrebandier, la main sur son blaster. Qadyr prit un virage, resta derrière le mur. Le gran le dépassa, et Qadyr put attaquer. Il arracha le blaster du holster, porta un coup circulaire avec ses poignets dans les yeux du gran, qui en vit deux sur trois percutés de plein fouet, et un dernier coup au plexus solaire qui l'étala au sol. Qadyr ramassa le blaster et le mit dans sa besace, le laissant se tortiller en se tenant les yeux.

Il finit par rejoindre la surface et rejoignit une file de gens qui passaient la douane et la sécurité. Le transporteur était un énorme paquebot Dauntless qui embarquait les voyageurs séparés en une quarantaine de queues assez longues. La douane demandait à beaucoup d'ouvrir les sacs et récupéraient les armes pour les mettre sous clef. Qadyr avança lentement, scrutant l'heure dans l'espoir d'embarquer à temps. Une fois la ligne de douane passée, il serait relativement à l'abri. Après ça, il pourrait se voir refuser l'accès, et c'était ce qui l'inquiétait.

Mais le temps qu'il passe, il fouilla un peu des yeux ce qui l'entourait. Sur ses flancs, dans la file de gauche. La file de droite. Derrière lui.

Toujours un individu pour le regarder fixement. Avec les bouches fermées, les yeux remplis de haine. Le voyage allait être sportif. Un demi-million, c'était assez pour risquer sa vie. MONSIEUR ! Qadyr revint à la réalité. Vous vous avancez s'il vous plaît ? Qadyr s'exécuta. A son tour de passer. L'avis serait publié dans une demie-heure. Sauvé. Ouvrez votre sac en bandoulière s'il vous plaît. Il ouvrit, ils fouillèrent. On va devoir garder votre blaster sous clef, vous le retrouverez à l'arrivée sur présentation de votre billet. Qadyr ne répondit rien. Nous allons aussi vous demander votre lance. Qadyr secoua la tête lentement. Non. Le douanier ne se laissa pas impressionner. C'est le règlement monsieur. Qadyr tendit sa lance immédiatement. Le douanier la jaugea, et comprit avant de la prendre qu'il n'arriverait à la ranger nulle part. Il soupira, et Qadyr sortit une barrette de crédits. Le douanier soupira de re-chef, mais prit la barre de crédit et lui fit signe de passer.

Qadyr embarqua, trouva sa cabine aux étages de la seconde classe, et sécurisa l'endroit avec un checking routinier. Et deux heures après, alors que son avis était publié, les haut-parleurs du paquebot et les vibrations indiquèrent qu'ils étaient partis, pour un voyage de trois jours.

Qadyr rejoignait Corellia.
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