L'Astre Tyran

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By Drake Stark
#27246
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Kro Var
+ 4 ABY


Fenryr se voyait encore s’entraîner avec tous les élèves du temple, abattre son bâton en unicité parfaite et avec la satisfaction d'appartenir à un tout. Mais le bruit des autres cris de ses camarades s'était transformé en bruissement de feuillage, les ordres du maître du temple étaient devenus ceux du vieux sage Ying. Pourquoi avait il fallut qu'il découvre ce qu'il était capable de faire, qu'il découvre qu'il était damné ?

Il abatis son bâton latéralement avec rage.

Pourquoi avait il fallut qu'il soit un fils d’étranger. Il avait déjà questionné sa mère sur le sujet, mais elle lui avait répondu vaguement : il était ce qu’on pouvait qualifier d'aventurier, de voyageur dans l’espace et bien qu’il n'était pas un père qu'on peut considérer comme présent, il avait été fière de cela. Mais aujourd’hui il n’en était plus très sur. Il était persuadé que s'il avait été un enfant de deux personnes de cette planète il n’aurait pas eu ces dons maléfiques qui cherchaient à se révéler.

Il para dans le vide et fit un saut en arrière avant de rabattre son bâton verticalement, un sifflement rapide en fut le résultat.

Il se rappelait de cette nuit. Celle où ce qui s'était apparenté à son beau-père arriva dans la hutte alors qu’il dormait. L’homme avait vu brûler plusieurs flammes sans logique autour du lit de l'enfant. Évidemment le lendemain le village avait eu vent de l’événement, les guerriers étaient venus alors pour l’arrêter… Contrôler plusieurs pouvoir élémentaire était le signe d'un Maître Modeleurs en devenir, un danger pour le chef du plus important des clan...

Ses coup étaient plus énergiques, colériques.

Il avait dû fuir, quitter tout ce qu’il connaissait, sa vie en dépendait. Il devait maintenant toujours fuir, il ne pouvait rentrer à la maison, revoir ses amis qui le craignait sûrement à ce jour. Heureusement, sa mère était avec lui ainsi que le maître. Mais cela avait assez duré pour sa mère. Il ne voulait pas cette vie pour son fils. Cela devait changer.
« Assez pour aujourd’hui » annonça maître Ying.

Le vieux sage, à la barbe grisonnante se mit à murmurer quelque chose et s’en retourna vers le campement de fortune. Celui-ci était composé de deux tentes avec un feu de fortune au centre de sa composition. Entouré de rochers et de collines vierges, ils étaient à l'abri avec une belle vue pour guetter tout approche de personnes non désirées.

ImageCheveux en vents de la plaine vallonnée, une femme abatis la hache sur le rondin de bois qui semblait l'avoir irrité, celui-ci explosa en deux avec une certaine facilité.

Les montures proches, deux Varactyl, reculèrent sur le choc et huèrent quelques instants. Fenryr alla en caresser un sur le museau pour le calmer, tandis que sa mère jeta le bois dans les feux qui léchaient la marmite d'où émanait une agréable odeur.

« Quand est-ce que se sera prêt ?

La femme regarda le jeune homme d'un peux plus de onze ans d'un ton quelque peu sévère.

- Quand tout le monde se serra laver les mains. »


Fenryr grommela, sa mère le traitait souvent plus comme un enfant qu'un guerrier, ce qu'il était, assurément. Il alla jusqu'au seau rempli d'eau propre pour y accomplir sa besogne. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand il commença à faire sortir de l'eau une boule d'eau plus grosse que son poing. L'évitant entre ses deux mains l'entourant il la faisait tourner, puis l'allongea et l'étira le plus possible en écartant ses mains. Puis dans un moment de concentration de quelques secondes, l'eau se divisa en multiple petite goutes séparées entre elles par la même distance, pour finir par les faires danser à son envie, dans l'air. Son rire amusé s'étrangla alors. Au loin, devant lui Fenryr vit de la fumée à l'horizon. Une fumée de poussière, soulevé par de mauvaises intentions.
Les gouttes tombèrent en un instant. Il se retourna apeuré.

« Mère, il faut partir ! Maintenant ! »
Modifié en dernier par Drake Stark le mar. 25 juil. 2017 16:40, modifié 3 fois.
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By Drake Stark
#27256
Le clan Svartalfar était constitué de moines fanatiques qui ne voulaient en aucun cas d'utilisateurs de la magie hérétique sur Kro Var. Ils considéraient tout utilisateur de cette magie invisible comme des sorciers, une aberration de la nature.

Ils n'étaient pas plus d'une dizaine à poursuivre Fenryr depuis plusieurs semaines pourtant ils arrivaient toujours à se cacher un temps, mais de plus en plus, ils arrivaient à les retrouver plus facilement. La raison décida aujourd'hui à se montrer, perçant les nuages, deux formes ailées, de plus de deux mètres, descendirent en piqué, ils s’en servaient comme éclaireurs, mais maintenant ils avaient compris leur direction. La vallée des esprits.

Sa mère avait grâce à un marchand nomade réussi à se procurer une batterie pour un engin, permettant d'envoyer un message par de là les étoiles. Fenryr avait compris que le destinataire était son père et qu'ils allaient le retrouver dans la vallée, là où il serait très difficile de les suivre... Mais ils ne devaient pas être arrêtés avant.

Les monteurs de ses bêtes volantes étaient accompagnés par des passagers, derrière leur dos, ceux-ci semblaient alors qu’ils s’approchèrent, agiter les bras de façon identique et harmonieuse. Fenryr reconnus cette chorégraphie, mais trop tard, il n’eut pas le temps de crier gare, deux boules de feux foncèrent sur eux, mais alors que l’une d’elles s’écrasa à terre, éviter de justesse, l’autre s’écrasa contre un mur presque invisible.
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Ying s'était retourné sur son Varactyl, il venait de lancer un sort de bouclier constituer d'air, extrêmement résistant à cette distance. Ils faillaient que leur poursuivant face mieux pour les avoir... Ce qu'ils essayèrent de faire en se rapprochant.

Ils essayèrent de couper le chemin des bêtes en tirant devant eux, mais celles-ci étaient entraînés au combat, cela ne les perturba que peu. Fonçant dans le nuage formé par les explosions, leurs cris de défis résonnèrent.
Leur destination étaient devant eux, et les moines de cette inquisition en étaient conscient. La clairière de la vallée des esprits, vallée qui avait clairement plus l'apparence d'une grande forêt... Nom donné par d'étrange phénomène compté dans ces bois, elle était assurément la meilleur cachette pour des parias et renégat, qu'ils étaient, là était également l'origine du nom.

La course folle qui s'était enclenché entre les chevaucheurs de Varactyl et les cavaliers du ciel allié aux autres moines aux montures de guerre créait une situation de torrent dans le calme habituel de la plaine. Ying, le Maudeleur de l'aire chuchota quelques mots à sa fidèle monture avant de se lever en se retournant sur sa selle. Il leva les bras vers le ciel et ferma les yeux.

Tous purent voir le ciel s'assombrir, le nuage d’orage qui s’était créé déversa un vent violent, l’obscurité inquiétante fit hésiter les poursuivants, mais ils étaient trop téméraires pour renoncer. C’est alors que le ciel se déchira, un tourbillon descendit doucement vers le sol comme une main divine accomplissant sa sentence. Alors que le concentré de vent s’écrasa sur le sol dans un vacarme, on pouvait voir Ying bouger ses lèvres, murmurent on ne sait quel étrange dangereuse incantation…

La tornade alors formée obligea aux chevaucheurs du ciel de dévier de leur trajectoire tout comme les poursuivants terrestres. Fenryr vit même ces derniers disparaître derrière la puissante arme naturelle que venait d’invoquer Maître Ying. Le temps était gagné pour s’aventurer alors dans la forêt. Dès lors qu’ils disparurent dans la l’orée du bois, Ying se reposa dos contre la monture, épuisé. Là, la tornade fut laissée à sa liberté, bientôt elle s’évanouirait dans la nature comme elle était venue, mais pour l’instant, elle retardait encore les poursuivants.

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Les varactyl étaient de formidables spécimens totalement adaptés pour une course dans des endroits comme celui qu’était la forêt dense où le groupe comptait perdre ceux qui en avaient après eux. Sauter, s’agripper, escalader, était autant d’exercices effectués par ces bêtes, montrant alors que cette vallée n’était pas une simple forêt mais bien une étrange région qui s’enfonçait même plus bas dans la terre, donnant son aspect de simple forêt à l’extérieur, mais un environnement bien plus complexe alors qu’on s’y présentait dans son sein.
Présentant une biodiversité extrêmement variée, la forêt accueillait également d'énormes piliers de grès de centaines de kilomètres de hauteur, certains dépassaient les nuages donnant l’impression à l’observateur aérien, ne voyant que le haut de la structure naturelle, que celles-ci étaient alors en lévitation dans les airs.

Fenryr regarda derrière lui, personne ne les suivait, mais il savait en fond de lui que cela ne durerait pas. Se retournant il vit sa mère regarder l'objet des étoiles qui lui permettait de communiquer avec l'homme qui était son père. S'apercevant qu'il la regardait, elle lui sourit, lui indiquant qu'il devait avoir confiance... Qu'il arrivait.
Le jeune garçon se surprit alors paloter par le varactyl, se regarder le ciel, à la recherche d'un signe, qui lui indiquerait la venue de l'homme des étoiles qu'était son père...

Sans se douter un instant que le Liberty venait d'arriver en orbite, et déjà se diriger vers son point de rendez-vous. À son bord, un homme marqué par une récente perte, mais avec également l'espoir de trouver sur cette planète du réconfort d'une vision en l'avenir plus radieux...
Modifié en dernier par Drake Stark le mar. 25 juil. 2017 16:41, modifié 3 fois.
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By Drake Stark
#28143
Deux jours qu’ils évoluaient dans la vallée, crapahutant dans ce qui semblait être un tout autre monde. Les bruits de toute part inquiétaient le jeune Fenryr, à vrai dire il n’était pas habitué au foret, toujours vécue au pied de montagne, dans une simple pleine vallonnée, il n’avait pas l’habitude de voir un paysage pareil lui bloquant la vue sur l’horizon, cela le rendait nerveux.

Le groupe ne courait plus, mais ne traînait pas pour autant, ils devaient préserver l’énergie des bêtes, la mère de Fenryr marchait de ce fait aux côtés de sa monture où siégeait fièrement le garçon. Il la regardait, elle était dos à lui mais il sentait quelque chose qui n’allait pas.

« Maman… qu’est-ce qu'il y a, il n’y a pas que notre situation qui te préoccupe, je me trompe ?
La mère leva la tête devant elle. Son petit avait l'esprit vif et la connaissait, elle ne pouvait pas vraiment lui cacher ses inquiétudes.

Ton père... Je ne t'ai jamais vraiment raconté comment nous nous étions rencontré.
Fenryr haussa les épaules.

Tu m'a dis que ce n'était pas ici, sur cette planète, c'était dans les étoiles...

J'étais jeune, je voulais... Voir ce qui si passait le haut. Alors quand j'ai eu la possibilité d'embarquer dans un cargo qui s'était perdu dans le secteur, j'ai sauté sur l'occasion, mes parents n'ont pu me retenir de partir... J'ai voyagé pendant quelque temps en compagnie de l'équipage puis je suis partis voir si les étoiles étaient plus brillantes ailleurs... J'ai rencontré ton père dans une station de commerce... Il m'a tout de suite séduite, son air aventureux, son regard, en marge de la galaxie il était à la fois criminel et angélique… Je ne sais pas, peut-être étais-je trop naïve. Nous avons partagé quelque temps de notre vie puis, nous nous sommes séparé, chacun avait un chemin différant.

Quand je suis rentré sur Kro Var, j'ai pris conscience que j'étais enceinte, que j'attendais un enfant, toi… C'était le plus beau jour de ma vie, je voulais le scander sous tous les toits, mais je savais que cela serait très mal venu, ici, les étrangers, et encore moins leurs enfants, ne sont pas les bienvenus… et je n'ai pu l'annoncer à ton père, je savais qu'il avait une autre famille et je savais qu'il n'aurait pu être un père pour toi, à moins que tu quittes cette planète… j'ai été égoïste…

J'ai peur de sa réaction, j'ai peur qu'il… te rejette… quand il apprendra qui tu es.

Fenryr caressa doucement sa monture.

Mais s'il vient aujourd’hui peut-être que c’est un bon signe non . Qu’il tient toujours à toi… et puis, est ce que cela peut-être pire que notre situation actuelle. »


La mère regarda l’horizon. Son fils avait sûrement raison, elle s’inquiétait pour rien…

Le soir venu aucun feu ne fut allumé, tous regroupés vers les montures, tout le monde tenait chaud à tout le monde. Ils ne voulaient pas se faire repérer par leurs poursuivants. Mais Fenryr lui, ne dormait pas. Il était de garde. Regardant les étoiles, réfléchissant à son avenir possible parmi elles, sa mère lui en avait parlé, de la vie qui les habitait, mais il avait vécu ces histoires comme des contes, des fables qu'on le raconte aux enfants pour qu'ils s'endorment. Mais maintenant il était presque certain qu'il allait partir vers ces étendues infinies aux mille étoiles, pour une destination qui lui était encore inconnue...

Alors plongé dans ses pensées, un bruit dans les fourrés plus en arrière le fit tressaillir. Il adorait la nature et habituellement n'en avait pas peur, mais cette fois-ci, ce n'était pas qu'un simple bruit d'un animal... c'était celle d'un prédateur... Mais son instinct lui dicta qu'il ne devait pas avoir peur. Se levant, tout en évitant de réveiller les autres, il se rapprocha du lieu d'où provenaient les bruits.

Quand il vit la scène tous ses muscles se raidirent, son cœur s'emballa accompagné d'une sueur froide. Devant lui, un félin dont il avait déjà entendu parler de l'existence était en train de dévorer un homme. Les deux pattes de devant sur sa proie, il déchiquetait sans difficulté la chaire du pauvre être sans se soucier du nouvel arrivant.

Fenryr naît put s'empêcher de se demander qui était cet homme et que faisait-il ici. Mais avant de réaliser que la question n'était pas importante sur le moment, un autre fauve arriva, marchand devant le premier, fixant le petit humain. Celui-ci semblait plus vieux, il le fixait intensément tout en faisant des vas et viens devant celui qui dégustait encore tranquillement son repas.

Le jeune homme eut un moment de recul, c'est alors qu'il sentit une main sur son épaule. C'était le maître.

« Reste calme, il te juge, il te sent. Présente-lui ton respect, et tout ira bien, met toi à genoux. »

Il ne comprenait pas, mais quand il vit le félin se positionner face à lui, commençant à montrer ses belles canines, il obéit à son mentor.

Tête baissée il mit genoux à terre. La main du maitre était toujours dans son dos, surement prêt à intervenir en cas de problème, bien que Fenryr doutât qu'il puisse agir assez vite vu qu'à cet instant, la bête s'était rapproché et commençait à renifler son crâne nu.

Cela dura quelque minutes, avant que les animaux ne décident à s'éloigner. N'oubliant pas d'emporter leur dîner.

« Qu'est-ce que...
On sait peut de chose sur ces animaux, certains disent que se sont les gardiens de la forêt, qu'ils laisseent la parcourir seuls ceux qui en son digne. . . C'est un bon signe.

Wal' !
Sa mère était derrière lui les yeux écarquillés.

Ton père, j'ai reçu un message. Il est arrivé ! »
Modifié en dernier par Drake Stark le mar. 25 juil. 2017 16:41, modifié 2 fois.
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By Drake Stark
#28310
[Ambiance]

Une bonne journée passa quand ils sortirent de nulle partipart, alors que le groupe des trois avait pris la route après la réception du message du père de Fienryr , se dirigeant vers le lieu de rendez-vous, ils s'étaient fait prendre en embuscade près d'une rivière. Leurs poursuivants, connaissaient peut-être mieux la région où ils ne l'avaient pensé, au moins l'un d'eux. Avec leur monture, ils avaient alors foncé dans le lit de la rivière proche pour la remonter et malgré une faible couverture, elle offrait une meilleure lisibilité et ils pouvaient également évoluer plus rapidement.

Les tirs de feux fusèrent de chaque côté des deux rives, leur poursuivant c'étaient intelligemment séparés en deux groupes, les forçant maintenant qu'à une seule solution, avancer. Les projectiles explosèrent, la plupart dans l'eau, évités par les fabuleux animaux qu'étaient les varactyl, qui semblaient voler au lieu de courir, ne faisant que de très bref éclaboussures.

Bientôt la forêt tropicale commença à se clairsemer, la rivière laissait place à un plan d'eau surplombé par une grande cascade dont le sommet n'était que peu visible à travers la brume d'eau façonnée par le grand courant.

L'étendue d'eau douce se déversait dans la région par plusieurs rivières prenant vie ici, comme si en ce lieu naissait plusieurs chemins se rendant à différents horizons, de nouveau départ, de nouvelles vies, de nouvelles destinées.

Le groupe était pourtant dans ce lieu de départ, bloqué...

Se retournant ils virent les dix personnes sur leurs montures respectives les encercler, armé certain de lance, d'autres, de lames à leur taille, ils ne les utilisèrent pas pour autant. Le vieux Ying agit immédiatement alors que les ennemis lancèrent déjà des boules de feux. Comme quelques jours plus tôt, les boules de feux s'écrasèrent sur un dôme presque invisible. Créé par le sage, ce dôme constitué d'air n'allait pas tenir longtemps au vu de l'assaut incessant qui prodiguait les modeleurs.

Fenryr regardait ce spectacle étrange, il ne savait pas vraiment quoi faire, la petite équipe avait les pieds dans l'eau, coincé entre la cascade et sa cuvette d'eau et de l'autre, une forêt tropicale à l'accès bloqué par une dizaine de fanatiques. Le jeune homme se préparait à tout affrontement qui suivrait la perte du dôme, qui ne tardât pas, le maître et sa mère se firent vite maitriser, le premier affaibli par les forces qu'il avait utilisées, et la deuxième bien qu'entrainée ne pouvait pas vraiment rivaliser, mais alors que des colonnes d'eau se matérialisaient en dessous de chacune des mains du garçon pour contre-attaquer, des cris se firent entendre.

Les modeleurs fanatiques se retournèrent un homme, semblait-il, au vu de son attirail on pouvait le confondre presque, avec un golem. Il tenait par la tête l'un des hommes du clan fanatique. Prêt à lui enlever la vie avec une lame sous le coup si quelqu'un tentait quelque chose.

Celui qui semblait être le meneur du groupe appartenant au clan Svartalfar se dirigea vers lui, une pointe d'inquiétude apparente sur son visage.
« Lâchez-le ! Lâchez mon fils ou je vous fais connaître le vrai sens du mot souffrance.
- Ne vous donnez pas cette peine, je connais déjà. Mais ne me contrariez pas ou votre fils n’aura pas cette déveine.
Il fit un signe de tête en direction du groupe piégé.
- Laissez-les partir et je le libère.
L’homme qui se présentait comme le père de l’otage regarda autour de lui, fit une grimace.
- Ce sont des dangers pour notre peuple, la preuve de votre venue, menaçante comme le dangereux étranger que vous êtes… cette enfant est dangereux et une insulte à notre culture.
- Vous sacrifieriez votre fils... ?
Le meneur serra les poings, il le regardait avec colère, ses yeux passant de son fils à celui qui le menaçait.
- Un guerrier sait ce que vaut le sacrifice.
- Du sacrifice inutile ? Pour l'un de votre, vous êtes vraiment comme cela . Non je ne pense pas...
- Qui êtes-vous pour vous inquiéter de leur sort ? Un mercenaire ? Vous ne venez pas de cette planète, j'imagine que vous êtes une connaissance Eldrid de son séjour dans les étoiles. .. Ai-je l'impression que vous proposez une issue ?
- Vous êtes un guerrier, je propose à duel, vous et moi. Vos gens nous laissent partir si je remporte ce combat...
- Et si c'est moi ? … Il regarda les trois à la merci de ses hommes. Cela était évident, ils mouraient. Cela me semble correct, mais vous semblez bien présomptueux de pouvoir rivalisé avec moi avec ... votre... il fit un grand geste comme s'il essayait de trouver un mot à l'accoutrement de son adversaire - armure? ! Je vous promets donc une mort rapide.
L'homme venu des étoiles regarda de son casque celui qu'il tenait entre ses mains. Son regard répartît sur le père de celui-ci en le relâchant, le laissant tomber à genoux.
Le leader reprit.

- Voilà donc à quoi ressemble quelqu'un de votre espèce... un si long voyage pour venir secourir un ancien, une femme et un enfant... Voyons ça en détails. »


[ambiance]


Les deux hommes se regardèrent tout en tournant en cercle, se jaugeant. Les restes des guerriers se regroupèrent pour assister au duel et bientôt chacun tapa de leur lance en rythme comme pour accompagner le combat qui allait démarrer. Puis le maître modeleur de Kro Var s'arrêta, posa un pied devant lui et le fit glisser le long de la terre, tendant une main devant lui une autre derrière, il se préparait à attaquer. Le voyageur spatial lui avait déjà dégainé ses deux blasters Lourds DL.

Le maître des arts étranges accompagna son bras positionné derrière avec un mouvement de son pied resté en retrait, quand le tout rejoignit le pied en avant, une boule de feux se matérialisa au bout de sa paume. L'homme jura et l'évita en roulant sur le côté, à son tour il ouvrit le feu.

L'adversaire courait vers lui, tout en lançant de plus petites boules de feux que la précédente, il arrivait à éviter les tirs de blaster. Bien que peu surpris par ces attaques le sauveur était tout de même peu habitué à ce genre de technique de combat et il n'arrivait que peu à prévoir les attaques. Bientôt arrivé au corps-à-corps le pistolero s'adapter et du éviter plusieurs enchainements de poings rougeoyants ainsi que des coups de pieds pour le coup tout à fait normaux. Il était clair que cette adversaire d'une cinquantaine d'années tenait la forme peut-être même bien plus que l'homme en armure.

Alors qu'il évitait, il essayait de placer des coups de blaster à bout pourtant, créant ainsi une drôle de chorégraphie mortelle à celui qui n'arrivait pas à suivre, agrémenté de jeux de couleurs...

Le modeleur prit l'avantage en lui arrachant ses armes et lui portant un coup rapide qu'il ne pouvait éviter, de ce fait, l'homme l'arrêta avec sa propre main. La puissance du coup fut-elle qu'il recula en glissant sur le sol. Son cadrant de données reçues plusieurs rapports d'avaries. Regardant sa paume il put constater la marque du poing de son ennemi, encore fumant encastré dans son armure.

« Ok... Poings rouge à éviter fortement. »

Devant lui le maître se préparait déjà à continuer le combat mais avant qu'il ne lui laisse le temps de reprendre l'avantage il lui lança une grenade, ne sachant surement pas trop ce que c'était l'adversaire préféra éliminer tout risque et envoya du feu dans sa direction, ce qui fit l'effet escompté, la grenade explosa, provoquant une gerbe de feux, de fumer et de poussière assez longtemps pour que le guerrier du futur s'élança à l'aide de petits réacteurs dans la direction de son rival. Voyant l'homme traverser le nuage de poussière le modeleur fut surpris, sans avoir le temps de réagir, l'homme alla lui atterrir dessus et lui asséna un coup de poing, une gerbe de sang et ils se retrouvèrent tous les deux par terre. L'homme à l'armure sur celui en tunique.

Il lui prit la tête à deux mains et son armure fut traversée par une décharge électrique violente. Pourtant la victime arriva à rassembler assez de force pour placer contre le poitrail protégé de son adversaire ses deux mains, d'où une formidable énergie brulante se libéra. L'homme dans son armure cria de rage et de douleur, essayant de lui reconduire de l'électricité mais cela sembla presque accentué sa propre douleur et bientôt l'énergie fut telle que cela le projeta en arrière à plusieurs mètres. Quand il reprit ses esprits l'homme en tunique s'était relevé avant lui et se dirigea vers lui, lui qui essaya de se débarrasser de son armure qui ne répondait plus, l'armure s'ouvrit pour le laisser respirer, il s'écarta du métal brulant pour respirer puis essaya de se mettre debout.

« Alors voici ce qu'il se cache sous ce tas de métal hein ? »

Le casque tomba à ses pieds.

Était-ce lui ? Fenryr plissa les yeux, le soleil n'aidait pas pour observer la scène . Était-ce bien lui ? Cet homme aux cheveux blonds presque mi-long. Sa barbe semblait négligée et Fenryr lisait une certaine tristesse dans ses yeux bleus, accompagnant un visage aux traits tirés par une fatigue apparente et à la cicatrice assez peu visible sur le creux de sa joue gauche. Il se tenait le torse, la chaleur avait traversé l'armure et l'avait brulée assez durement. Ses bras des épaules aux avant-bras étaient nus et montraient un corps entrainé et robuste.

Mais malgré sa blessure, sa démarche semblait assurée, Fenryr en déduisait une grande volonté, dont tous les grands guerriers devaient avoir selon le maître Ying.

« Tu croyais pouvoir me battre avec tes petits tours, avec ton armure évoluée et tes armes barbares ? Tu croyais pouvoir protéger cet hérétique au pouvoir invisible ?
Drake secoua la tête

- Sérieusement ? Pouvoir hérétique ? Et les vôtres, ne pensez-vous pas que sur une d'autres planètes vos capacités pourraient être également interprétées de la sorte . Vous n'arrivez pas à voir plus loin que vos tours, votre technique, vous n'arrivez pas à voir que ce que vous voyez comme hérétique est lié à vous tout autant qu'eux. Je n'ai pas eu vent de toute l'histoire mais il est facile d'en comprendre les grandes lignes. Ouvrez les yeux. Vous passez devant une compréhension de ce qui vous entoure, pourquoi vouloir détruire ce que vous ne comprenez pas. Vous n'êtes pas bien différent de ce qu'il se trouve au-delà de votre horizon, mais vous les chassés comme des démons...

- Ceux qui sont venu avec ces pouvoirs ont toujours fait la même chose convoitée notre art, vous parlez sans savoir homme de l'espace, vous être bien aussi impudent qu'eux ! Vous voulez m'ouvrir les yeux... Je vais vous fermer les yeux à jamais. »


Il brandi ses poings derrière sa nuque, où dans chaque mains se matérialisa un fouet de feux, qui alla abattre sur Drake, qui l'évita, une, deux fois, avant de foncer sur le Modeleur. L'un de ses hommes lui lança une épée et l'abattit, lame quelque peu enflammée sur l'ancien pirate, qui l'arrêta à main nue. Le couche de peau artificielle de sa main fondue laissant apparaitre sa prothèse métallique.

À son autre poignet, une lame glissa hors de sa peau et s'abatis dans la nuque du maître modeleur. Affaiblis, il tomba à genoux. Drake le regarda une seconde de côté, puis le dépassa, il l'entendit s'effondrer.

Avançant vers le gang, ceux-là se mirent en garde, prêt à réagir. Mais l'homme aux prothèses s'arrêta devant eux.

« J'ai vaincu votre chef, laissez moi emporter ces personnes et vous en serrez débarrassé comme cela est votre souhait. »

Certains se regardaient. La pression semblait se désamorcer. Les mains qui retenaient le petit groupe semblaient se relâcher, les libérant. Mais le pirate ne put que constater que l'enfant ne décrochait pas son regard de sa personne. Un instant qui sembla durer, tous deux surent la vérité. Peut-être que Drake en fut troublé, peut-être était ce pour ça qu'il n'anticipa pas la réaction maintenant proche du groupe.

« Je ne suis pas le maître je n'ai rien promis, et on nom de notre clan, nous devons les tuer. »

Ni Drake, ni le vieux sage ne réagit à temps, seul Eldrid anticipa le danger : l'homme qui avait tenu en joue depuis le début le petit Fenryr avait l'intention de le transpercer de sa lance, en commença par son dos. Eldrid put intervenir à temps et dévia la lame tout en bousculant son fils. Blessant la femme par les feux, l'enragé voulut faire de même avec le petit garçon, mais il n'eut pas ce loisir.

Fenryr , voyant sa mère gravement touchée quelque chose se réveilla en lui, une énergie qu'il n'avait jamais ressentie. Le temps c'était comme ralentit, il vit sa mère tomber, la boule de feux de l'ennemi se diriger vers lui, un Ying qui tentait d'intervenir avec à technique de l'air, et un homme encore inconnu courir vers eux, se tenant le torse, là où le feu l'avait blessé. Mais seul le garçon était conscient à cet instant, il avait une seule envie, crier sa rage, voir cet homme mourir. Ses yeux se changèrent, ils devinrent blancs, là il relâcha tout.

L'instant d'après une onde de choc se produisit avec pour épicentre, Fenryr, le souffle poussa tout le monde dans son rayon d'action, l'eau se souleva, seule sa mère au plus près ne fut pas affectée. Les arbres autour se plièrent, certains se cassèrent. L'homme qui l'avait blessée sa mère tomba dans l'eau. En quelque seconde alors qu'il essayait de s'extirper de l'eau, des tentacules d'eau l'enlacèrent pour le conduire à une mort certaine.

Il entendit une voix, c'était celle de cet homme qui les avait sauvés. Il lui intima de se calmer. Mais c'est celle de sa mère qui le calma; l'appelant à la raison de sa voix douce. Il prit conscience qu'il était sur un rocher flottant, qui dès que cela fut fait, se tomba avec lui. Pris d'une fatigue soudaine, il s'évanouit, sa dernière vision fut celle de sa mère étendue avec un sourire peiné, derrière elle, un corps flottant dans l'étendue d'eau, dos apparent...

Fenryr se réveilla dans une pièce qui semblait faite que de métal. La couchette était attachée au sol et il n'y avait que peu de décor et le seul mobilier présent semblait être un établi. Il entendit alors une voix.
« Tu es réveillé.. as tu soif ?
C'était l'homme qui était intervenu l'homme qui était sans doute... son père. Il lui tendit un verre.
- Mer... merci.
- Je me nomme Drake Stark, un ami de ta mère.
- Mon père, elle me l’a dit…
- Je…
Drake était étonné par la réponse, il ne s’attendait pas à cela de la part du jeune garçon.
- Elle ne m’a pas encore fait ce plaisir… elle…
- Elle va bien ? Ou est elle ? »


Drake regarda de côté pour chercher l’inspiration. Il aimait être sincère avec les enfants, la vie n’était pas une chose facile, mais là c'était plus dur, peut-être parce qu'il était lui-même touché.

« Où est elle ? »
Il se leva de sa couchette. Sortant de la pièce il remarqua qu'il était dans un engin, ceux que l'on lui avait décrits, qui servent à voyager dans l'espace. En bas d'une rampe, en dehors, un camp avait été installé, là au coin du feu, sa mère y était couchée. Il eut peur de la voir, les yeux fermés, mais quand il s'approcha, il eut le soulagement qu'elle le regardait venir vers elle. Mais ce soulagement fut de courte durée. Fenryr remarqua la blessure bandée, mais qui semblait toujours saigner. L'état général de sa mère n'était pas pour autant rassurant, fiévreuse elle avait du mal à respirer et à parler. Mais elle utilisa ses forces pour ce précieux moment.

« Mon fils –elle lui toucha la joue avec la paume froide de sa main.

C'est ma faute je n'aurai jamais du...

Je t'interdis de dire...ça. Les larmes roulèrent sur le visage du garçon.. Ne soit pas en colère. Tu es sur le point de vraiment vivre ta vie, de vivre pour ce que tu es faits, j'en suis sur... Tout cela... Elle eut du mal à faire un geste montrant sa blessure. C'était nécessaire. Je n'aurais pu vous suivre. Et je ne t'aurai jamais laissé partir. »

Elle souriait.
Son fils pleurait, mais tout allait bien, elle était heureuse, heureuse pour lui, pour Drake... Le bref instant qu'il avait eu alors qu'il tentait de le soigner lui avait montré un homme brisé, Fenryr saurait l'aider à se reconstruire, elle le savait. Regardant le ciel étoilé alors que son fils se pressait contre elle en sanglotant, elle y vit une étoile filante traverser le ciel. Oui... tout se passera bien.

Après ce soir-là, Fenryr ne quitta pas sa cabine seulement pour dire à dernier adieu à sa mère dans le rite funéraire typique de la caste de l'air auquel appartenait le clan de la famille. Sur l'une des plus hautes collines – ne pouvant s'offrir le luxe de gravir une montagne – et exposé au vent, le corps d'Eldrid fut enterré et la tombe décorée, puis Fenryr entonna un chant qui allait résonner pour l'éternité (ambiance du chant)

Puis dans un silence. Le vieux Maître quitta le lieu en direction du vaisseau. Il laissa là une plus qu'un ami, une fille qu'il avait vu grandir et qu'il avait tenté de protégé de ses rêves.
Drake quitta les lieux après avoir donné un coffret à Fenryr, selon lui, sa mère voulait qu'il l'ait.
Quand il fut seul il l'ouvrit. Là un médaillon, mastoc, rond, doré et rond, où étaient représenter les cygnes des quatre castes des éléments, le feu, l'eau, la terre et l'air... en son centre avait été rajouté harmonieusement une étoile stellaire forgée. Une feuille accompagnait le tout, où les mots qui la parcouraient étaient ceux de sa mère :

Fenryr S. Aang .

Si tu lis cette lettre c'est que tu à quitté sain et sauf cette planète, mais cela veut aussi dire que je n'ai pu te remettre ce présent en main propre. Peut-être que si je prends la précaution de t'écrire cette lettre, c'est que je sais en fond de moi qu'elle ne sera pas inutile. Je dois donc te révéler une chose.

Fenryr, tu es spéciale, bien plus que tu ne le pense. Tu es un avatar des éléments, ceux qui peuvent maitriser les quatre éléments. Ce symbole était caché par notre famille depuis des années, appartenant peut-être à un ancien avatar. Je ne sais pas. Mais je sais qu'il te revient. Je l'ai modifié pour qu'il intègre une nouvelle donnée à notre peuple : Le reste de la galaxie, un cinquième élément auquel notre peuple devra faire face qui se traduit par tes capacités inconnu et effrayante pour notre communauté.

C'est l'une de ses raisons qui nous pousse à fuir. Chaque guerrier récupérerait une grande gloire en t'affrontant et à te vaincre mais c'est Azael, qui à peur de ce que tu représente, un danger pour sa domination. Tu dois apprendre auprès de ton père, auprès du Maître à maitriser tes pouvoirs, à découvrir ces nouveaux mondes qui t'attendent et je te promets de merveilleuses découvertes.

Je ne te cache pas que cela sera difficile, il y aura des jours où tu voudras abandonner, te sauver, retourner dans les montagnes hurlantes, mais je te promets que je serai toujours là, à tes côtés. Tu trouveras ton but dans cette immensité, quand cela sera fait, tu pourras retourner guider ton peuple qui en aura grandement besoin.

Fenryr tu es le meilleur d'un amour intense malgré qu'aussi éphémère qu'une étoile filante, es confiance en l'homme qui m'a permis de t'avoir, il est aussi bon que toi, seulement il ne le sait pas encore...
Mon dernier conseil sera celui-ci : n'en veux jamais à la vie, respecte-la, chéri la, protège la, il n'y a pas plus merveilleuse chose que la vie car c'est également la plus terrible.
Vogue vers ton futur, ta destinée.

Je t'aime.

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