L'Astre Tyran

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Note au lecteur : Cette création de joueur n'existe plus aujourd'hui suite à des évènements inrp.



Origines


Il existe une antique légende, datant du Premier Empire Sith, dont peu sont avisés. Originaire de Dromund Kaas, elle était inclue, selon les historiens, dans les rites initiatiques auxquels étaient soumis ceux, parmi les praticiens de la Force, qui s'orientaient vers une voie mystique, passive, et notamment parmi ceux qui souhaitaient explorer le domaine de la Sorcellerie et de la Prophétie. Cette légende raconte l'histoire d'un héros mythique, Khal'Der, ( le Borgne, ou littéralement, "Un-Oeil", dans la langue originelle de la planète, qui fut tolérée un temps par les Sith, mais qu'ils cantonnèrent aux échanges concernant la vie quotidienne. Pour d'aucuns, cette histoire est tirée d'une légende populaire datant de quelques siècles avant l'arrivée du Premier Empire. ), qui, en quête de pouvoir et de connaissance, erra dans la jungle, affrontant les créatures qui s'y tapissaient, jusqu'à rencontrer un vieil ermite, nommé Soph-Ti, qui accepta de l'aider dans ses recherches, et le mena sur les traces d'un ancien temple fondé par les premiers praticiens du Côté Obscur arrivés sur la planète, du temps de sa colonisation par les Sith.

L'accompagnant dans ce temple, il lui traduisit une inscription, gravée sur un autel situé dans la salle principale du bâtiment : il devrait se lier à l'autel, pour rentrer dans une transe qui lui permettrait, au bout de douze jours, de recevoir toute la sagesse et la puissance qu'il souhaitait. Ceci, à condition d'y mettre le prix : il devrait sacrifier une partie de son corps, en échange de l'aide des esprits des fondateurs du tempe. Khal'Der choisit de donne son oeil gauche en holocauste : on raconte que, sans broncher, il s'installa sur l'autel, et commanda à Soph-Ti de l'éborgner, ce que ce dernier fit. Puis, il procéda au rituel. Les esprits noirs remplirent leur part du marché : le sacrifice les avait satisfait, avait permis à Khal'Der de prouver sa valeur, et de démontrer les efforts qu'il était prêt à accomplir pour accéder aux plus hauts savoirs. Au terme des douze jours, il en passa un autre dans l'ermitage de Soph-Ti, pour se remettre du rituel éprouvant, et prendre le temps de maîtriser la tempête qui roulait dans sa conscience.

Puis, Khal'Der, devint le Maître de Dromund Kaas grâce à ses nouveaux pouvoirs, et il gouverna le monde d'une main de fer, envoyant des émissaires dans toute la galaxie pour renforcer ses connaissances, respecté et craint par les plus puissants Seigneurs Noirs de l'Empire. Cette légende millénaire, donna naissance, quelques siècles avant la fin des Guerres Sith, et la fin officielle de l'Ordre, à une secte, nommé le Khal-Path, "le Culte de l'Oeil" en basic, un petit groupe de fanatiques mystiques qui, après avoir passé une succession d'épreuves, s'éborgnaient l'oeil gauche, en hommage à Khal'Der, et pour symboliser leur intronisation dans la communauté, ainsi que leur accès à la sagesse. Leur philosophie proclamait que la Force ne se donnait qu'à mesure qu'on était disposé à lui sacrifier une part de soi. Ce qui était donné par Elle nécessitait une réciproque.

Ce groupuscule, qui ne compta jamais que quelques dizaines de membres, n'inquiéta jamais vraiment l'Ordre Sith, jusqu'à ce que, alors que la Confrérie subissait une grave crise intérieure, divisée par des rivalités qui tournaient à la guerre civile, le Khal-Path s'impose, par la diffusion d'une propagande efficace, marquée par une profonde religiosité. Leur ferveur attira bon nombre des Sith qui s'inquiétaient de ces luttes de pouvoirs qui fragilisaient un Ordre qui ne satisfaisait plus leur quête de connaissances. Un des anciens temples qui recouvraient la planète fut reconnu par la secte comme étant l'endroit où s'était déroulé le rituel légendaire, et ses chefs en firent une Académie qui attira vite plusieurs centaines de fidèles, présentant une menace considérable pour la répartition traditionnelle du pouvoir entre les Seigneurs. Ces derniers conclurent donc une trêve, et s'unirent contre le Culte de l'Oeil, dont ils massacrèrent, pour l'exemple, tous les membres.

On n'entendit plus parler du Khal-Path pendant des siècles. Mais le fait est que son histoire survécut à la destruction du Culte. Il rejoint le panthéon, avec son mythe fondateur, des Sectes du Côté Obscur, et semblait voué à demeurer dans l'oubli.

Récupération


Cependant, l'organisation, qui au départ, était secrète et caractérisée par un contenu doctrinal très ésotérique, n'avait pas fait que devenir un large groupe en quête de pouvoir et d'influence sur le peuple et les Seigneurs de Dromund Kaas : il avait aussi entretenu toute une somme philosophique et mystique, ses fondateurs, en particulier, ayant établi de nombreux écrits et holocrons. Si leur contenu était obscur, et souvent abscons, comportant une lecture à plusieurs niveaux, qui devait permettre de cataloguer les membres selon leurs capacités de pénétration intellectuelle et spirituelle, ils survécurent néanmoins au déclin, puis à la ruine du Khal-Path. Connus de quelques uns parmi les Historiens Sith les mieux renseignés, ainsi que de quelques Sorciers, ils détenaient, paraissait-il, la source d'un savoir colossal, et donc d'un grand pouvoir. Mais ils étaient rédigés délibérément dans une langue hermétique, symboliste et constituaient en recueils d'aphorismes, contes, formules, et épais ouvrages détaillant les méthodes permettant de "dompter" le Côté Obscur.

Ardemment recherchés par des générations de mystiques et d'érudits, ils furent éparpillés dans la Galaxie, chacun contenant des données permettant mener à un autre, comme si la Force elle-même avait profondément lié ces objets pour qu'ils ne soient jamais définitivement perdus. Ce que l'on en sait, c'est que la clé pour accéder à la compréhension du langage codé dans lequel ils ont été rédigés, réside dans un second corpus : un enseignement oral, prétendument forgé par Khal'Der, transmis de maître à initié, à travers les siècles. Selon les écrits des rares Sith qui ont étudié la question et les fragments en leur possession, c'est en faisant la jonction avec ces deux traditions, l'écrite et l'orale, que l'on accède à la sagesse, et à la Vision, décrite comme la façon d'appréhender la Force la plus avancée et la plus complexe jamais élaborée. La compilation par écrit des méthodes permettant d'accéder à cette compréhension, ne pouvait être comprise que grâce à une interprétation orale. On raconte également que des Commentaires, rédigés par les derniers supérieurs du Khal-Path, peu avant sa chute, permettent une diffusion plus large de ces méthodes, en en facilitant la compréhension.

Vers la fin des Guerres Sith, certains mouvements éphémères revendiquèrent la détention, soit d'une des deux traditions, soit des deux, mais aucun ne put s'imposer. On raconte que, depuis, le savoir de Khal'Der, chèrement payé, est perdu à jamais. De nombreux imposteurs, meneurs habiles, assoiffés de pouvoir, s'en réclamèrent, mais ils eurent tous la caractéristique de rester minoritaires et d'avoir été écrasés très vite par les factions majoritaires de l'Ordre.

Actualité


Lorsque l'ancien Chevalier Jedi Xoran Kel'Nos, devenu un Sith dans les années -20, suite à son errance à travers la Galaxie et son exil volontaire de l'Ordre, prit le nom d'Avidius, il devint un des principaux Historiens et Archivistes attachés au service de l'Empire. Nanti d'une profonde indépendance d'esprit, défiant vis-à-vis de l'Empereur, puis de Vador, et enfin de l'Impératrice, il poursuivit ses propres recherches, en parallèle à celles qu'il menait officiellement. C'est ainsi qu'il en vint, peu à peu, guidé en cela par l'esprit de Darth Traya, à découvrir l'histoire de Khal'Der et du Culte de l'Oeil. Intéressé par ces curieux récits, ces légendes mystiques, et désireux d'en apprendre plus sur les rituels initiatiques des anciens Empires Sith, il se servit des vagues indications contenues dans les archives impériales, pour fonder sur des bases crédibles, la sollicitation d'une mission d'exploration archéologique auprès de l'Empereur, qui la lui accorda.

La clé était, de toute évidence, sur Dromund Kaas, où il se rendit, seul. Après quelques semaines d'exploration décourageantes, il finit par rencontrer, dans les ruines d'un des nombreux Temples datant de la grandeur du monde, un groupe de mystiques nommés les Prophètes du Côté Obscur. Ces dernier se faisaient fort, grâce à leurs pouvoirs, et suite à un apprentissage qui durait des décennies, de pénétrer dans les remous de la Force elle-même, et de pressentir l'avenir. Cette prétention à la précognition intéressa fortement l'Empereur, qui en fit venir une partie sur Coruscant, et les installa dans une aile de son Palais, tout près de ses quartiers personnels. L'autre partie devait rester sur Dromund Kaas, près du Nexus. On ne sut jamais pourquoi il avait ainsi coupé en deux le groupe des Prophètes, ayant emporté ce secret dans la tombe. Vador, puis Traetius, qui continuèrent à recourir ponctuellement à leurs services, en firent autant, l'existence même des Voyants Noirs ressortant du plus grand secret. Mais, en revanche, il est certain qu'Avidius y poursuivit ses recherches, et eut l'honneur d'être initié à certains des secrets des Prophètes. Il explora la planète à plusieurs reprises pendant des années, et il se murmure qu'il découvrit que ceux d'entre eux qui avaient été laissés sur Dromund Kaas avaient été écartés délibérément, représentant une gêne pour le pouvoir impérial.

En effet, ces derniers auraient prédit la chute de l'Empire, vaincu par une lignée contenant dans ses rangs celui qui aurait été, selon les Jedi, élu par la Force pour rétablir un équilibre mis à mal par les expérimentations d'un Seigneur Sith, au début du dernier siècle avant Yavin : Darth Plagueis, dit le Sage, mentor de l'Empereur. Ce dernier, en effet, par ses recherches visant à obtenir l'immortalité, concernant notamment la manipulation des midi-chloriens, s'était suffisamment avancé dans ses efforts pour causer de graves perturbations dans la structure même de l'Univers, et l'Elu était là pour les corriger, et rétablir l'harmonie pré-existante à Plagueis. Les Jedi, à tort, interprétèrent cette ancienne prophétie comme le signal d'une destruction programmée du Coté Obscur : grave malentendu provenant d'une conception sommaire de la Force.

Quoiqu'il en soit, les prophètes de Dromund Kaas avaient vu juste : l'Impératrice Delaviel mourut, et avec elle, ainsi que Vader, la tendance spirituelle que Plagueis et Sidious avaient initiée, cause de ces graves turbulences dans la Force. Mais cette prévision des prophètes, qui explique que ceux qui eurent l'audace de la dévoiler à Sidious, furent contraints de rester dans leur Temple, fut suivie d'une autre. Cette prophétie date de l'an -4 : elle annonçait que l'intervention de l'Elu donnerait l'impulsion d'une gigantesque révolution dans la Galaxie concernant la compréhension que l'on s'y faisait de la Force, et qui devait, à terme, et après de grands cataclysmes, conduire à la fin des Sith et des Jedi, pour laisser place à une seule communauté, unie dans la recherche de la compréhension de la Force. Cette époque serait marquée par de grandes avancées spirituelles, et portait le nom de Réconciliation. Elle devait mettre un terme à un processus de confrontation millénaire...mais les Prophètes de Dromund Kaas étaient incapables d'en dire plus sur la nature de ces avancées, et sur le temps que durerait cette époque de lumières.

Avidius y reconnut, quand à lui, quelques uns des enseignements que Darth Traya lui avait prodigués : cette prophétie entrait en résonance profonde avec ses problématiques personnelles. C'est alors que naquit en lui l'idée qu'il était un des maillons d'une chaîne spirituelle millénaire qui incluait aussi Traya. Cette chaîne était celle qui permettrait l'avènement de la Réconciliation décrite par les Prophètes. Ceux-ci lui conseillèrent, selon ses dires, de renforcer ses connaissances, puis de prendre un apprenti et former une communauté qui devrait œuvrer à l'accomplissement de la Prophétie, faire le voeu d'y consacrer son existence, en faisant, si il le fallait, le sacrifice de la vie de ses membres. Il s'exécuta : ayant découvert, avec le précieux concours des Prophètes, quelques uns des antiques documents du Culte de l'Oeil, il fut également, d'après ses propres écrits, initié à la tradition orale fondée par Khal'Der, accédant ainsi à la Vision. Il s'inspira donc du Kahl-Path, en prenant ce qu'il jugeait bon, mais en délaissant la plupart des éléments, qu'il jugeait le fruit de la stupidité, du fanatisme, ou de la démence de ses membres, pour fonder, au début de l'an -3, la Confrérie de l'Oeil.

Aldan Mabral, le futur Darth Kane, devint son apprenti deux ans après l'émission de la Prophétie de la Réconciliation ; pour l'instant, la chaîne spirituelle se prolongerait. Mais il lui fallait trouver des Sith de confiance, voués à devenir membres de cette fameuse communauté secrète qui perpétuerait l'antique tradition, et corrigerait les erreurs des anciens adeptes du Khal-Path. Après des années de recherche, il finit par réussir. Il avait achevé son travail. Ne restait plus qu'à le faire perdurer, en soudant ce qui s'appellerait désormais la Confrérie de L'Oeil, constituée de huit autres membres. Dans les notes qu'il dissimula dans le nexus de Dagobah à l'intention de son apprenti, il révélait le nom et la position de ses Frères, tous des Sorciers avisés et des mystiques :

-Darth Vandal : Dromund Kaas.
-Darth Qol'Ban : Dathomir.
-Darth Rimus : Byss.
-Darth Mandion : Dxun.
-Darth Hol : Yavin IV.
-Darth Khotel : Korriban.
-Darth Medius : Dagobah.
-Darth Archol : Ziost.

Tous avaient prononcé, outre le premier voeu déjà mentionné, celui de vivre à l'écart de la civilisation et de parfaire leurs connaissances, se livrant ainsi à une recherche constante. Leur troisième voeu consistait à n'accepter de révéler la part de leur savoir qui concernait la Prophétie qu'au Passeur qui devait venir, le fils spirituel du Héraut, rôle rempli par Avidius, fondateur de la Confrérie. La somme de savoir que représentait le contenu de leurs recherches communes étant considérable, ils devaient attendre patiemment que le Passeur reçoive la permission de son mentor d'aller les visiter, et subir leurs épreuves, au terme desquelles, ils lui délivreraient tout. C'était ainsi que la Chaîne Spirituelle perdurerait. En revanche, et c'était là leur quatrième voeu, ils devaient également veiller, même par delà la mort, à ce que la Confrérie perdure : aussi chacun d'entre eux devait former un seul apprenti qui lui succèderait, veillerait à la préservation et au renforcement du savoir accumulé, et se placerait, le temps venu, sous la direction du Passeur, permettant ainsi à leur groupe mystique de toujours comporter neuf membres. C'était un chiffre sacré pour eux, et lié, selon leur tradition, à la réalisation de soi, à la connaissance et à l'ouverture vers l'inconnu.

Ces apprentis devaient être tenus dans l'ignorance de leur rôle, étant formés selon les méthodes Sith jusqu'à la venue du Passeur, qui les consacrerait dans leur héritage spirituel, leur rôle du successeurs. Néanmoins, de façon implicite et subtile, et pour le bien de la Confrérie, il était indispensable que ces éléments soient formés pour la mission spéciale qui les attendait. Chacun dispensa donc un enseignement atypique par rapport aux leçons Sith traditionnelles, et même hétérodoxe sur bien des points, comme Avidius lui-même l'avait fait. La sélection de cet unique apprenti par un Frère devait, bien entendu, être faite après une longue période d'observation et avec le plus grand soin. Ainsi, le message perdurerait jusqu'à permettre l'avènement de la Réconciliation, et à tous d'accéder à la compréhension des mystères de l'Univers que la prophétie avait promise. En attendant, les huits membres, qui se dénommaient entre eux Frères de Vision, attendraient, avec leurs apprentis, la venue du Passeur...
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