L'Astre Tyran

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By Haya Fuu
#19939
Etrange situation que celle dans laquelle se trouvait l'Anzat. Jamais elle n'aurait imaginé que ce qui devait être un entretien pour lui rallier l'Ebruchi tourne ainsi. La première évidence, c'est que son interlocuteur n'avait visiblement jamais eu l'intention de la laisser repartir. En témoignait le cadavre de son pilote, installé sur la chaise qui se trouvait devant elle.

Son attention avait été anormalement attirée par les graffitis tracés sur les murs de la petite pièce, et ils l'avaient totalement absorbés pendant un bref instant. Mais le tir du blaster l'avait ramené à la réalité.
"-Soit, je prends bonne note de votre décision." avait-elle répété. Et si l'intonation et son état d'esprit avait totalement basculé, le rendu par le vocodeur était exactement le même.
"-Vous vous répétez. Détachez-le et prenez sa place." L'Ebruchi quant à lui se félicitait. Avec cette prise, il allait pouvoir négocier avec la GSL. Une véritable bénédiction tombée du ciel que cette rencontre, et tant pis pour le mystérieux intermédiaire, ce serait bien la première fois qu'il ne le suivrait pas depuis leur premier contact.

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Le vaisseau pirate était en piteux état, et Illdess avait juste eu le temps d'en sortir quelques équipements avant qu'il ne finisse dans une explosion qui avait résonnée loin au cœur de la petite île où il se trouvait échoué. Des nuées d'oiseaux s'étaient envolées à la suite de la fumée noire qui s'échappait de l'épave entièrement calcinée. Ses congénères, le pilote, un technicien et les deux autres canonniers, y étaient restés sans qu'il ne s'en sente coupable, même s'il aurait peut-être pu en sauver un ou deux. Illdess avait rapidement monté un camp de fortune. Résigné à devoir passer un long moment ici dans l'attente d'un hypothétique sauvetage, il avait entamé une exploration des environs, pour au moins trouver de quoi se ravitailler. Il constata, à son grand désespoir, que l'île n'était pas peuplée.

Peut-être une semaine ou une semaine et demie après son naufrage, il avait capté un signal radio. Il avait fallut bien des tentatives avant de pouvoir communiquer de façon satisfaisante. Son interlocuteur connaissait visiblement les lieux et l'avait guidé vers un complexe souterrain modeste, lui procurant un abri et un complément de ressources fort utile. Il lui avait aussi donné accès à tout un panels d'équipements qui, une fois remis en état, lui avait permis de retrouver la civilisation. Toutefois, jamais son mystérieux interlocuteur n'avait émis le souhait de le rencontrer ni ne s’était présenté.

[table border=1 cellspacing=20]ImageCe qui était certain, c'est que cette mystérieuse personne qui l'avait pris son aile connaissait bien les lieux, et qu'elle lui donnait régulièrement des informations utiles à tous points de vue. L'Ebruchi avait décidé de s'installer, et de monter sa petite affaire à l'aide de cette voix venue de nulle part. C'était grâce à elle qu'il avait réussi à tenir bon contre la GSL, grâce à sa connaissance approfondie de l'archipel que son petit empire était devenu la pierre angulaire des trafics indépendants de Loretto. [/table]

Et pour la première fois, il était passé outre ses conseils, pourtant toujours avisés, pour jouer son propre jeu. Pourtant, s'en avoir encore bien compris comment, son invitée se tenait devant lui, les armes de ses hommes au poing, braquées sur son crâne. Tout était allé très vite, beaucoup trop vite en fait. La femme les avait éliminés avec aisance, pour ne pas parler de simplicité. Il faut dire qu'à cinq contre une, il aurait été stupide de tenter qui que ce soit, et pourtant, c'est ce qu'elle avait fait.

L'Ebruchi avait voulu jouer la sécurité avec quatre des ses minions pour maîtriser l'Anzat. Malheureusement pour lui, ses derniers étaient bien trop en confiance devant la fine silhouette de la jeune femme, dont ils savaient par ailleurs qu'elle n'était pas armée. Usant des techniques de combat rapproché qu'elle maîtrisait à souhait, la prisonnière d'un instant avait non seulement récupéré l'arme qui la menaçait, mais avait aussi projeté son propriétaire sans ménagement sur un des autres gardes.

La colère nourrissait le côté obscur de la Force, et à cet instant précis, le sentiment de trahison qui l'emplissait donnait des ailes à l'Arcaniste. N'importe quel manipulateur de la Force aurait compris ce qui se passait. Elle usa de la Vitesse pour surprendre un adversaire normalement hors de portée, et non seulement le désarmer, mais aussi profiter de son élan pour l'envoyer avec d'autant plus de force sur le garde le plus proche.

Les deux hommes de mains restés debout avaient eu le réflexe de tirer leurs armes et d'ouvrir le feu sur l'Arcaniste désormais sans protection aucune. Malheureusement, leurs tirs ricochèrent dans tous les sens à mis parcours sur le bouclier de Force invisible dressé par la manipulatrice de la Force, allant jusqu'à blesser l'un deux à l'épaule, et les obligeant à cesser le feu sous peine de se blesser d'avantage encore. Avec la souplesse d'un chat, leur cible s'était glissée dans le dos de l'Ebruchi, qui était visiblement un peu perdu. Plus massif que la jeune femme, il lui offrait un couvert de qualité. Quand le traitre, car il ne s'agissait rien de moins pour Haya, plongea à terre, il ne dévoila qu'un espace vide qui fut traversé par un tir lumineux de blaster expédié à la va vite.

Accroupie, et sous le couvert d'un voile de Force, la tueuse n'eut aucun mal à abattre son seul adversaire encore valide, puis à abandonner le voile pour attirer à elle l'arme qu'il venait de lâcher. Sans monter aucune pitié, et avec vitesse et précision, elle acheva la garde blessé, puis les deux qui commençaient à se relever. Quatre à zéro, durement acquis. Se plonger ainsi aussi rapidement dans la Force, et qui plus est en usant de son côté obscur, devait inévitablement se payer, et cette alliée n'allait pas attendre pour prendre son dû.

Haya posa un genou à terre. Elle se sentait comme une pile vidée de toute énergie. Et il restait l'Ebruchi, qui était visiblement à chercher son arme sous sa bure, avec trop de précipitation pour être efficace, quand enfin il put l'avoir en main, il avait face à lui la silhouette sombre au masque blanc, et deux canons pointés directement sur son crâne oblong. La femme, adossée au mur face à lui, lui fit signe de lâcher son blaster. Il obtempéra.

"-Pourquoi m'avoir amené dans cette pièce ci précisément ?" Demanda la voix monocorde du vocodeur.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Vitesse (Pratiqué)
  • Voile de Force (Pratiqué)
  • Traction (Pratiqué)
  • Bouclier (Pratiqué)
[/table]
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By Haya Fuu
#19943
La question ne manqua pas d'intriguer l'Ebruchi, qui agita ses tentacules buccaux en signe d'étonnement. Mais si elle voulait discuter, alors pourquoi pas. Cela lui ferait gagner un peu de temps et lui permettrait d'échafauder un plan pour se sortir du guêpier dans lequel il s'était lui-même fourré. Donc ne pas répondre à sa question, et au contraire tenter de savoir pourquoi cela semblait si important à ses yeux.
"-J'admets vous avoir sous-estimée. Peut-être devrions nous repartir sur de nouvelles bases..."
"-Les nouvelles bases ont été posées par vos soins. Maintenant vous allez répondre à mes questions."
"-Mais vous êtes seulement consciente que vous ne pourrez aller nulle part ? J'ai encore quelques atouts et vous êtes seule contre tous ici."

Haya baissa ses armes juste avant que l'on frappa à la porte métallique, comme pour appuyer les propos tenus par l'Ebruchi.
"-Tout va bien, gardez la porte et que personne ne nous dérange." Haya aurait pu tenter d'utiliser à nouveau la Force pour contraindre son interlocuteur à répéter la phrase, mais elle ne maîtrisait pas suffisamment le pouvoir pour prendre le risque de le voir se retourner contre elle.
L'Anzat perçu une hésitation, sans vraiment en être surprise, de la part de son interlocuteur. Il n'était pas difficile de deviner ses pensées : devait-il obéir docilement ou était-ce là l'occasion de reprendre l'avantage ?
"-Tout... Tout va bien. Gardez la porte et que personne ne nous dérange. Et faites dire à Brenan de préparer la navette de notre invitée." Finit par répondre l'Ebruchi aux sollicitations de son homme de main.

Le mur était un soutient appréciable pour l'Anzat, mais la réponse de l'Ebruchi ne la satisfaisait guère et elle savait déjà qu’elle allait devoir le quitter. Son instinct lui criait que le Brenan en question devait être un des quatre malheureux qui gisaient à terre dans la petite pièce, et que la préparation de la navette n'était rien d'autre qu'une excuse pour mettre la puce à l'oreille de la soldatesque qui gardait les tunnels.

"-Je pense que nous devrions nous montrer l'un et l'autre raisonnables.", repris l'Ebruchi. "Vous avez à l'évidence des ressources et je peux vous en fournir d'avantages. Un accord est encore possible."
"-A chaque fois que vous parlerez sans que je vous l'ordonne, je vous arracherai un de vos tentacules. Voilà le compromis. Maintenant on va sortir d'ici et rejoindre ma navette. A la moindre escarmouche, vous serez le premier à y passer. Dernier avertissement. Maintenant on sort."
Haya braquait à nouveau son blaster sur l'individu en bure. Son masque empêchait de lire la détermination qui l'animait sur son visage, mais a priori Illdess en avait saisi toute la mesure. Conformément au désir de l'Anzat, il voulu se tourner vers la porte, mais ne put qu'à peine bouger.
"-J'espère que l'on s'est bien compris." déclara la vois monotone du vocodeur. Et alors seulement l'Ebruchi fut assez libre de ses mouvements pour ouvrir la porte.

"-Finalement nous avons fini. Nous allons à la navette." expliqua l'otage au garde resté derrière la porte sans plus de détail.

"-Et maintenant revenons-en à ma question initiale. Pourquoi m'avez-vous emmenée précisément dans cette pièce ?", poursuivi l'Arcaniste, tout en surveillant attentivement autour d'elle.
Décidément cette pièce était une vraie obsession.
"-J'ai peu de salles sur cet atoll. Celle-ci avait l'avantage d'être assez proche de l'aire d'atterrissage et de permettre à mes hommes de capturer votre équipage pendant que nous parcourions les tunnels." Avança l'Ebruchi. L'explication était tout à fait plausible, mais il réalisa aussi qu'il venait de lui avouer que dès le début il ne souhait rien d'autre que la capturer. "Afin d'éviter de nous faire prendre par surprise au cas où tout ceci n'était qu'un piège destiné à me faire tomber." Ajouta-t-il précipitamment.
Haya resta silencieuse un instant alors qu'ils arrivaient sur l'extérieur, sans encombre jusqu’ici. A quelques dizaines de mètres seulement se trouvait la navette dans laquelle elle était venue, il ne restait qu’à traverser la plage.

[table border=1 cellspacing=0]Brenan attendait patiemment dans la petite salle de repos. Il n'était pas fan de sabbac, mais il fallait bien avouer que pour ce qui était de passer le temps, c'était un jeu tout à fait acceptable, dès lors qu'il y avait assez de joueurs autour de la table. En l'occurrence ce n'était pas le cas, et il avait rapidement jeté l'éponge, pour préférer s'occuper de son fusil de précision, qu'il affectionnait particulièrement, même s'il n'aurait pas craché sur un A280 s'il avait pu en avoir un.Image [/table]

Stocklev avait déboulé à bout de souffle alors que les cartes étaient encore sur la table.
"-Brenan, le boss veut que tu prépares la navette... de l'invitée." C'était bien la première fois que Brenan voyait Stocklev faire un effort physique autre que s'empiffrer. Il faut dire que son poids ne l'aidait pas vraiment, avec ces cent bons kilos pour un mètre soixante-quinze environ.
"-Je sais pas pourquoi.", haleta le nouvel arrivant avant de se poser lourdement sur un banc.

Brenan n'était pas grand devin, mais il en avait encore assez dans la tête pour comprendre qu'en tant que tireur d'élite, ce n'était pas son boulot que de faire chauffer les moteurs d’une navette. Son arme à l'épaule, il parti rejoindre le poste de tir qui couvrait la plage au pas de course.
"-Stocklev, trouve illico quelqu'un pour aller baisser la rampe de la navette." cria-t-il avant de disparaitre dans les tunnels.

A peine la lunette de son fusil réglée qu'il voyait Illdess quitter la lisière de la végétation pour s'engager sur la plage de sable fin et chaud. Personne à ses côtés. La navette était posée à soixante mètres de là. Fermée. Illdess avançait sur la plage.

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Brenan surveillait avec attention la végétation, revenait sur l'Ebruchi, qui était maintenant à mi-distance. L'attente se faisait longue, mais aucune cible ne se dégageait. La rampe d'accès à la navette était abaissée et son patron la montait, toujours seul. Brenan revint sur la lisière de la végétation, le doigt à côté de la queue de détente de son arme. Enfin les fourrés bougèrent. Capuche sombre. Brenan ajusta le tir, la cible n'était pas distincte à cause de la végétation. Doigt sur la queue de détente, inspiration, demi-expiration.

Pas la bonne cible. Un nuage de sable se formait rapidement, à la suite d'un coureur. Rapide, très rapide. Dé-zoomer pour anticiper le déplacement. Changement de direction du lévrier. Réajuster, tirer, tirer encore. Mais déjà à couvert derrière la navette. Tenter un dernier tir sur la rampe, mais le patron la redescendait, trop risqué. Echec de la mission.

Haya avait récupéré l'Ebruchi alors qu'il tentait de filer après avoir entendu les tirs. Ou peut-être se croyait-il enfin sorti d'affaire. Il n'en était rien. L'Anzat l'avait remontée sans ménagement à l'intérieure de la soute, avant le le mettre ko d'un coup de crosse violemment asséné. Fermeture de la rampe, il était grand temps de mettre les voiles.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Vitesse (Pratiqué)
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By Haya Fuu
#19948
La situation s'améliorait grandement avec l'arrivée d'Illdess au sein de l'organisation qui se montait petit à petit. Non que ce dernier se montra particulièrement heureux de son régime de semi-liberté : il était moins coopératif que s'il avait agit de son propre gré. L'essentiel pour Haya était qu'il fournissait un flux imperceptible mais constant de troupes et d'équipements.

Toujours soucieuse de garder son activité aussi discrète que possible, l'immigration issue de l'archipel se faisait à l'individu. Exceptionnellement, deux hommes pouvait prendre le même itinéraire, et encore, jamais ensemble. Compte tenu du fait que les îles n'étaient pas sous le contrôle de la GSL, il lui était quasi-impossible de voir le flux migratoire en place.

Afin d'avoir son nouvel allié le plus docile possible, il avait été installé dans une cage dorée à l'extérieur de la capitale de la planète, sous bonne garde. Là ses hommes le retrouvaient et pouvaient constater qu'il restait le maître à bord, les concernant, avant de repartir suivre un entraînement spécialisé. L'Anzat lui rendait visite très régulièrement, toujours masquée, afin de s'assurer de sa bonne installation, et ne manquait pas de lui rappeler que son avenir dépendait de ses choix présents.

Aucun membre de son Etat-Major, y compris l'Aqualish, qui la suivait depuis plus d'un an maintenant, n'était au fait de l'intégralité du projet qu'elle voulait mener à bien. Chacun devait maîtriser parfaitement sa partie, et faire confiance pour le reste. Et il en allait ainsi pour toute la hiérarchie, de sorte que les rares groupes qui étaient tombés sous le coup de la justice de la GSL, n'avaient pas constitué un danger pour le reste de l'Organisation : en effet, chacun avait, en cas d'arrestation, un profil à fournir aux enquêteurs de sorte qu'ils étaient pris pour des trafiquants de toutes sortes, drogue, contrefaçons, ou armes par exemple.

[table border=1 cellspacing=20]ImageL'aspect le plus pénible à gérer restait l'aspect financier. En premier lieu parce que Haya n'avait pas directement les cordons de la bourse, mais devait jongler avec ses contacts pour débloquer les crédits dont elle avait besoin, et assurer les transferts de fonds sans alerter les services fiscaux ou de surveillance mis en place par leur adversaire. Elle savait qu'il allait falloir passer à l'action dans les semaines qui arrivaient, sous peine de voir son grand projet mourir étouffé dans l'œuf, asphyxié par la finance. [/table]
En plus de la simple gestion, l'Arcaniste travaillait à se bâtir une solide réputation de meneuse, dure, intransigeante, impitoyable même, mais juste. Très peu de personnes connaissaient son visage, et il était dit que le connaître portait malheur. D'ailleurs le Rodien qui accompagnait Herk en avait fait les frais, tout comme la barmaid de la cantina où elle avait retrouvé l'Aqualish. A titre d'entraînement, elle avait aussi traqué les clients qui se trouvaient dans l'établissement lors de leur brève rencontre. Certains avaient simplement disparus, d'autres avaient été retrouvés ayant fait une overdose, victime d'un vol qui avait mal tourné, ou simplement morts dans leur sommeil.

Si l'Anzat en demandait beaucoup à tous, elle ne s'épargnait pas non plus. Il lui fallait être eu top de sa forme lorsqu'elle se confronterait au Jedi Noir. Alors tous les jours elle consacrait du temps à son entraînement physique et mental. Régulièrement elle quittait Loretto pour pratiquer le Côté Obscur et plus particulièrement les aspects qui devraient lui permettre de vaincre son adversaire : les éclairs, le drain de vie, le bouclier de Force, mais aussi la vitesse ou le saut. Ses capacités de récupération exceptionnelles d'Anzat lui étaient salvatrices par rapport à l'énergie qu'elle dépensait.

Lors de ces voyages, Haya passait aussi très régulièrement par l'archipel géré par l'Ebruchi, afin de s'assurer du soutien qu'il constituait. Mais pas seulement. Elle n'avait aucune confiance en Illdess, et voulait se prémunir de tout retournement de dernière minute. Ses visites lui permettaient donc se faire reconnaître par les troupes de l'ancien pirate, et d'acquérir une certaine autorité sur elles. Mais ce qui motivait particulièrement ses détours, c'était ce qu'elle avait vu sur l'un des murs de la salle dans laquelle son pilote avait été abattu lors de son premier rendez-vous avec l'ancien pirate. Pourquoi, parmi les graffitis, y en avait-il un en Anzat qui nommait sa sœur ? Et à quel jeu jouait leur intermédiaire ? Mais ces questions restaient sans réponse malgré ses investigations.

Enfin le timing des opérations avait été fixé, tout comme la date du déclenchement des hostilités. Le plan, dans ses grands axes, consisterait, d'une part, à neutraliser les principaux centres de la GSL au sein de la capitale, et d'autre part à prendre le contrôle financier des sous-traitants de l'entreprise en misant sur une chute rapide des cours lorsque le bruit se rependrait qu'une opération de prise de contrôle agressive contre la première société de la planète se déroulait.

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Pour la première phase, il s'agissait surtout de bloquer les accès stratégiques de la GSL : d'abord le centre névralgique : la tour GSL, bâtiment d'une soixantaine d'étage qui abritait l'essentiel de l'administration du groupe. Pour cela, des hommes en armes seraient positionnés principalement aux entrées du bâtiment pour en interdire toute entrée ou sortie, de préférence en évitant toute effusion de sang aussi longtemps que possible. Des stratégies similaires seraient mises en place sur des sites choisis pour leur intérêt stratégique. Le but n'était pas de stopper la GSL, mais de freiner son intervention, pour permettre à l'Anzat de décapiter l'entreprise. Des plans de replis et d'évacuation avaient été établis au cas où les choses devaient tourner au désavantage de l'Organisation.

La GSL ne pouvait être attaquée directement, financièrement parlant. Ces fonds étaient garantis par le seul et unique actionnaire de l'entreprise. Par contre les sous-traitants, eux, étaient nettement plus vulnérables à des opérations de rachat, et c'est là que devaient intervenir les ressources financières mobilisées. Il était inévitable que lorsque les médias les plus indépendants relateraient l'ouverture des hostilités, les cours des entreprises sous-traitantes baisseraient de façon significative. A moyen terme, cela devait permettre d'affaiblir les centres de la GSL restés fidèles à l'ancienne direction pour pouvoir plus facilement les éradiquer.

Deux listes avaient aussi étés établies. L'une contenait les personnalités qui ne pouvaient conserver leur position et devraient rapidement disparaître, d'une manière ou d'une autre : l'élite des troupes de l’Organisation avait été formée pour cela, et chacun connaîtrait ses cibles en temps voulu. Directeurs d'entreprises ou politiciens, leur implication auprès de la GSL les condamnait. La seconde liste, au contraire, détaillait tous ceux et celles qui seraient invités dans les heures suivant le décès du Jedi, à rejoindre l'Organisation pour former une nouvelle gouvernance, ou à disparaître.

Restait à ce que tout se déroule sans accroc jusqu’au jour désigné de la chute de la GSL.
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By Haya Fuu
#19962
"-Toutes les équipes sont en place." La nervosité se lisait dans la gestuelle de l'Aqualish autant que dans le ton de sa voix. Les choses allaient changer, c'était pour maintenant.

Haya se contenta d'un mouvement de tête pour toute réponse. Elle s'était équipée pour l'action, elle était concentrée, elle allait enfin reprendre ce qui lui appartenait. Assise à l'arrière du petit transport, elle vérifiait une dernière fois son équipement avant le grand saut. La baie de chargement s'abaissa lentement, créant une légère dépressurisation, altitude oblige.

"- 5 secondes ...4 ... ", la voix du pilote grésillait dans le casque de l'Anzat.
"- On se retrouve au paradis.", la folie qui perçait dans le grain de voix de Haya fut effacé par le vocodeur, alors que cette dernière s'avançait vers l’ouverture béante, avant de s'élancer.
"- 3 ... 2 ... 1 ... Go !" Au même instant l'Anzat se jetait dans le vide.

De là où elle était, elle pouvait admirer toute la beauté et la richesse architecturale de la capitale de Loretto, qui se dévoilait à la lueur des éclairages de la nuit. Ces hauts bâtiments de lumière ou ces espaces verts inondés de lumière artificielle, le tracé sombre et sinueux d'une rivière qui coupait la ville en deux. L'expérience était simplement grisante. Et quoi de mieux pour apprécier le contact avec la Force ? L'Arcaniste jeta un coup d'œil à son altimètre. Encore quelques secondes de chute libre et elle saurait si elle allait finir écrasée quelque par dans les rues de Loretto. Tant de préparation pour une fin aussi pitoyable que ridicule eu été de l'ironie de la part du Destin.

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L'atterrissage était prévu derrière une paire d'antennes satellites disposées sur le toit d'un hangar. De bonnes tailles, elles offriraient un couvert suffisant pour permettre à l'Anzat de se défaire des équipements devenus inutiles de sa combinaison de saut. Il était difficile de se concentrer à cause des courtes rafales de vents qui venaient sans cesse la chahuter, pourtant, si elle ne voulait pas mourir dans les minutes à venir, il allait falloir générer un flux de Force ascendant qui contrebalancerait l'attraction de Loretto. Telle était le principe fondamental de la lévitation.

Petit à petit sa vitesse diminuait, en même temps que la piste d'atterrissage installée au somment de la tour GSL grossissait. Haya serrait fermement le lance-grappin contre sa poitrine. Elle n'aurait droit qu'à un tir, et la marge de manœuvre était limitée. Un tir pour se fixer, ou devoir tenter de rattraper le coup comme elle le pourrait, selon la situation. Concentrée comme jamais, elle distinguait maintenant parfaitement les antennes.

L'affaire était moins compliquée qu'il pouvait y paraître. En effet, sa lévitation devait lui permettre d'arrêter sa chute, normalement environ à un mètre en dessous du niveau du toit, derrière les hangars, et donc de lui donner une fenêtre de tir confortable tout en bénéficiant d'une bonne couverture. Après quoi elle se rapprocherait en toute discrétion de sa cachette grâce au câble qui la relierait au bâtiment. La seule vraie difficulté était donc d'arrêter sa chute à une distance qui lui permette de gagner le toit.

Sans donner dans la perfection, Haya avait réussi à se stopper derrière les hangars comme escompté. Ce qui était plus gênant était qu'elle se trouvait plus éloignée que prévu, à cause d'une rafale qui l'avait décalée dans les derniers mètres, sans qu'elle puisse rectifier sa position. Sa maîtrise encore imparfaite de la Lévitation n'avait pas été suffisante pour compenser. Sans pour autant se démonter, elle savait que cela risquait d'arriver, elle braqua son arme vers le toit qu'elle devait rejoindre. Le grappin vola quelques mètres, déroulant autant de filin derrière lui, et un rembobinage sans précipitation le fit se fixer au petit muret qui entourait les antennes.

Quelques instant plus tard, Haya validait son premier objectif : se poser entière et vivante sur la tour GSL. L’opération continuait.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Lévitation (Pratiqué)
[/table]
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By Haya Fuu
#19972
"- Plus que 45 minutes et c'est la relève.".
Bulk bossait depuis des années maintenant pour la GSL, en tant qu'agent de sécurité. Ce n'était pas une flèche, et cela lui avait valu de ne guère progresser dans la hiérarchie de l'entreprise qui offrait pourtant de nombreuses possibilités de carrières. Son passe-temps favori ? Egrainer les heures jusqu'à ce qu'il puisse rentrer chez lui mater un holovid sympa, genre avec une jolie héroïne aux formes généreuses, de préférences humaine. Quoiqu'il ne dédaigna pas les tribulations d'une T’wilek aventurière quand l'occasion se présentait.
"- Ca fera toujours 10 minutes de moins que depuis la fois précédente.", lui répondit Jacolm.
"- Tu sais, ce n'est pas avec cette attitude que tu deviendras le meilleur garde de la boîte. Dis-toi le bien, si je n'ai jamais monté en grade, c'est juste parce que je suis le meilleur dans mon job, et qu'ils veulent pas me perdre en me mettant dans un bureau."
"- J'en doute pas une seconde.", réponse largement ironique du petit nouveau, mais que Bulk pris au premier degré.

La nuit s'était déroulée tranquillement jusque là. Comme toutes les nuits d'ailleurs. Et c'est bien là ce qui plaisait à Bulk dans les tours de gardes de la Tour : il ne se passait jamais rien, ce qui lui garantissait de rentrer chez lui à l'heure.
"- Ha non !, pas maintenant...", protesta Bulk, quand il découvrit avec une horreur à peine feinte, que l'un des spots de la piste d'atterrissage venait de se couper."Putain c'est pas possible, fallait que ça tombe sur nous."
"- Ca va, c'est pas la mort non plus.", s'indigna son collègue, qui savait déjà que c'était lui qui allait devoir se coltiner la sortie dans l'air frais de la nuit, et le rapport de sécurité.
"-Ben puisque ça te gêne pas, vas-y.", ronchonna Bulk en regardant par la large baie vitrée du poste de garde, comme avec l’espoir que le spot ce soir rallumé de lui-même.
"- Ok, ok.", se contenta de répondre Jacolm en saisissant sa veste au porte manteau."Tu fais le signalement au relais."
"- Attends, pour une ampoule cramée, on va passer pour des ploucs. Déjà c'est juste débile d'y aller.", protesta Bulk tout en attrapant le micro sur pied qui trônait sur la tablette devant lui. "Poste 308 pour le RCT, on a un pigeon qui vient de chier sur un projo, Jacolm va tenter une sortie seul. Envoyez des renforts d'urgence."
"- T'es vraiment qu'un pauv' naze Bulk. Et le pire c'est que tu ne t'en aperçois même pas."
"- Arrêtes tes flatteries et va appréhender le pigeon. Et oublie pas les tirs de semonces, je voudrais pas à avoir à gérer une bavure en plus.", le raya Bulk en retour.

Les minutes passaient tandis que Bulk avait de nouveau dégainé sa revue People préférée. Quand il regarda à nouveau la pendule, dix minutes s'étaient écoulées, le spot était de nouveau opérationnel mais Jacolm toujours à l'extérieur.
"- Mais qu'est ce qu'il fout ce con." Il attrapa son comlink. "Jaco, qu'est-ce tu branles ?", mais il n'y eu pas de réponse. "Le petit con essaie de se payer ma gueule." Pensa le garde chevronné. Bulk sourit en imaginant un pigeon latter le nouveau avec des prises d'arts martiaux. "Jaco, joue pas au con, tu as encore le rapport à faire avant que ce soit l'heure de remballer. Ramène tes miches au poste." Mais l'appel fut à nouveau sans réponse. "Le petit Jacolm s'est perdu dans le magasin, il porte un blouson avec marqué 'sécurité' dans le dos et il a une tête de fion. Merci de le ramener à l'accueil si vous le trouvez."

Enfin Bulk leva ses fesses de son siège et attrapa à son tour son blouson, avant de sortir et de se diriger d'un pas pressé vers la piste. Dédaignant les consignes élémentaires de sécurité qui interdisaient de circuler à pied sur l'aire d'atterrissage, il la traversa d'un pas rapide pour rejoindre le projecteur revenu à la vie. Personne, évidemment. "Jacolm, si tu es au poste, ca va chier pour ton matricule mon gaillard.", marmonna Bulk pour lui-même.

Mais il n'y avait personne dans la petite pièce vitrée. Qu'à cela ne tienne, changement de canal du comlink.
"- Salut les gars, poste 308, c'est Bulk."
"- RCT, que ce passe-t-il ?"
"- C'est toi Mina ?"
"- Oui, si tu veux me proposer une fois de plus un petit déj chez toi, tu peux libérer de suite le canal."
"- Non, c'est Jacolm qui joue au con avec moi. Tu peux me le localiser avec sa montre s'te plait ?"
"- Il est pas avec toi ?"
"- Il est sorti vérifier un truc. C'est encore un gamin dans sa tête. Il veut faire un cache-cache."
"- Et pourquoi je n'ai pas eu d'appel quand il est sorti ?"
"- C'était pour une connerie. Allez, dis-moi où il se planque que j'aille lui chauffer les oreilles."
"- Et tu seras quitte pour un 202 après."
"- Un 202 pour une ampoule cramée ? T'abuses."
"- Un 202 pour justifier du fait que tu as laissé sortir ton collègue seul sans le signaler au RCT."
"- Vous êtes pire que la pire des administrations, pas étonnant qu'il faille badger pour aller pisser."
"- Il est derrière le hangar 1. Je vous attends après votre tour de garde pour la paperasse, je crois que vous allez faire une peu de rabe ce matin."
"- On en discutera tout à l'heure." Bulk coupa le contact.

Et effectivement, derrière le hangar 1, confortablement assis, les yeux dans le vide, Jacolm regardait les lumières de la ville.
"- Hé, du con, grâce à tes conneries on va se taper du papier. J'espère que t'es content de toi !", Mais Jacolm ne réagi pas. Bulk se posa à côté de lui.
"- Putain me dit pas que tu t'es fait un shoot pendant le boulot. T'es encore plus con que t'en a l'air."
Mais il semblait bien que si. Visiblement encore sous l'effet d'une quelconque drogue, Jacolm ne réagissait même pas aux propos de Bulk, tout juste bredouillait-il des mots inintelligibles.

Usant de son Voile de Force, Haya n'avait eu aucun mal à neutraliser le premier garde qui s'était présenté au projecteur qu'elle avait saboté. Elle avait ainsi pu lui subtiliser son pass et lui avait lessivé les dernières minutes de sa vie grâce à l'altération mémorielle. Mais la tentation de se nourrir avait été trop forte malgré la situation dans laquelle elle se trouvait et les précautions prises avant de lancer les opérations. Elle avait abandonné le corps légumifié derrière un hangar, juste à temps pour se glisser invisible dans le poste de garde alors que son collègue était parti le chercher.

Entrer sans se faire repérer et subtiliser un pass pour circuler librement dans les étages, fait, avec une petite soupe en bonus. Restait à rejoindre les étages réservés au logement du Jedi Noir,... et à l'occire. Pour le moment les choses se déroulaient plutôt positivement pour Haya.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Voile de Force (Pratiqué)
  • Altération mémorielle (Connu)
[/table]
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By Haya Fuu
#19994
Sous la zone d'atterrissage se trouvait un balancier. Il était destiné à maintenir la tour stable contre les vents qui tendaient à la faire osciller. A lui seul, il prenait trois étages et était entouré d'innombrables passerelles qui permettaient aux techniciens d'y accéder pour les maintenances. Si Haya était entrée dans cette monumentale pièce, c’était surtout parce que sur la porte il était indiqué que l’accès était réservé au personnel technique, et qu’elle cherchait à accéder aux cages des élévateurs qui lui permettraient de descendre les quelques étages qui la séparaient de sa destination. Elle avait donc tenté sa chance avec la carte qu’elle avait subtilisée quelques instants plus tôt.

D'un moment à l'autre, une nuée d'hommes en arme viendrait, guidés par le log de la carte qu'elle avait glissé dans une des poches de sa combinaison. Aussi devait-elle agir rapidement. Devant elle se trouvait donc le puit dans lequels gravitait une sphère de métal légèrement excentrée, reliée par quatre massifs vérins hydrauliques qui se chargeaient de la déplacer. Plus loin, sur une plateforme, bien à l'abri derrière une cage de transpacier, se trouvait le panneau de contrôle de l'ensemble. Mais ce n'était pas son objectif. Ici, elle comptait surtout trouver l'accès à un local technique.

Parcourant les passerelles d'un pas alerte, l'Anzat scrutait les murs à la recherche d'un accès. Dotée d'un simple panneau à bordure rouge annonçant 'Accés réservé - Services Techniques - Permanence', la porte tant recherchée se trouvait dans la partie supérieure du puit, à quelques passerelles du panneau de contrôle du balancier. Evidemment, une carte d'accès était requise pour passer, et le voyant au rouge du lecteur ne passerait pas en vert sans. Et inutile de préciser que si elle voulait sortir discrètement, il ne lui fallait pas utiliser la carte qu’elle avait sur elle.

Haya frappa énergiquement à la porte une première fois, puis une seconde. Enfin le voyant passa au vert alors que quelqu'un badgeait de l'autre côté. Le son des rangers sur les grilles métalliques des passerelles résonnait à ses oreilles, les gardes avaient pistés la carte qu'elle avait subtilisée un peu plus tôt et n’allaient pas tarder à envahir les lieux. Sans ménagement, Haya repoussa la personne qui avait ouvert la porte dans le local.

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"-Personne ne bouge, personne ne parle et il n'y aura pas de blessé.", intima l'Anzat tout en verrouillant la porte derrière elle.
"-Toi, le sullustéen, signale au poste de sécurité quelqu'un dans la pièce à côté." Mais le petit extra-terrestre semblait avant tout pétrifié."Tout de suite." Insista Haya, sans plus de succès.
"-Je peux...", tenta le technicien que l'Anzat avait toujours sous son contrôle. Elle le lâcha.
"-Tu as votre avenir entre tes mains."

L'homme s'approcha de la console.
"-Poste technique BLC2, on vient de voir quelqu'un au niveau 0 de la salle du balancier. On a verrouillé la porte du local technique et on attend les instructions."
"-Bien reçu, des gardes sont déjà sur place et contrôlent le lieux. Restez dans le local et attendez les instructions."
Sur ce le voyant de la porte passa d'un rouge fixe à un rouge clignotant.
"-Qu'est-ce que c'est ?", demanda Haya, dont le stress était une fois de plus atténué par le vocodeur.
"-Ils ont monté le niveau de sécurité. Seuls les personnes avec le niveau alpha peuvent ouvrir les portes.", Haya avait senti comme une pointe d'ironie dans la voix du technicien. Probablement cela l'amusait-il quelque part qu'elle se soit elle-même faite enfermée. Mais cela n'allait pas durer, car en même temps, il était plus que probable que peu de personnes disposent de ce type de pass, et donc qu'il faudrait un certain temps pour que l'une ou l'autre déverrouille la porte avant un moment. Armé de son ruban adhésif renforcé, l'Anzat attacha ensemble les deux individus, après avoir récupéré la tenue de l'humain.

"-Vous avez quinze secondes pour me dire comment atteindre les élévateurs."
"-Vous devriez vous rendre. Ils ne badinent pas avec la sécurité.", tenta l'humain.
"-13...", Haya sorti son pistolet blaster.
"-12...11..."
"-A gauche en sortant d'ici, puis à droite au bout du couloir. Les élévateurs seront sur votre gauche." Fini par balbutier le sullustéen.
"-Mais encore vous faut-il sorti d'ici avant.", conclut l'homme en caleçon juste avant de se faire bâillonner.

Une fois le beau parleur remis à sa place, Haya s’était mise au travail. Si la porte qui donnait vers les élévateurs était verrouillée comme celle qui permettait d'accéder au balancier, elle n'était pas du même calibre, et un découpage au sabre était parfaitement envisageable. Le tout était de ne pas endommager la serrure électronique afin de ne pas risquer de donner l'alerte.
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By Haya Fuu
#20001
Sous la chaleur de la lame rouge du sabre, la porte n'avait tenue que quelques secondes, qui parurent pourtant une éternité pour Haya. Une fois assommés ces deux dernières victimes, et la serrure soigneusement fixée à l'aide de son adhésif, il ne restait plus qu'à reprendre sa progression.

N'eussent été ses ambitions personnelles pour la GSL, l'Anzat aurait été beaucoup plus expéditive dans la méthode. Mais là elle souhaitait éviter de générer trop de rancœur à son égard, espérant que les hommes qui, aujourd'hui, étaient ses ennemis, passeraient plus facilement dans son camp si elle évitait de liquider trop de leurs compagnons d'armes. Et puis cela, il fallait bien qu'elle se l'avoue, ajoutait une bonne dose de piquant à la situation.

La tenue de technicien qu'elle avait subtilisée donnait difficilement le change, et mieux valait éviter de s'approcher de quiconque. Fort heureusement, les gardes étaient principalement occupés à fouiller la salle du balancier, et il y avait fort à parier qu'ils termineraient par le local technique que Haya venait de quitter.

[table border=1 cellspacing=20]ImageLes couloirs baignaient dans une lumière blanche, qui leur donnait l'impression d'être immaculés. Les plafonniers, disposés régulièrement, et les portes dotées de leurs lecteurs de cartes étaient les seuls exceptions à la blancheur des lieux. Même les larges carreaux au sol semblaient faire l'objet d'une attention toute particulière de l'équipe de nettoyage.

Suivant la direction donnée par le Sullustéen, Haya abouti dans un petit hall. Sur sa gauche il y avait les élévateurs qu'elle cherchait... Et juste en face, derrière un imposant pupitre, deux gardes en tenues noires, qui tranchaient nettement avec l’éclat du reste. L'un était assis et surveillait d'un œil distrait les écrans qu'il avait devant lui, tandis que l'autre patientait, adossé au mur, à regarder les portes fermées qui lui faisaient face.

D'un pas assuré, la technicienne se rapprochait, son sac en bandoulière, des élévateurs. Immanquablement, elle attira l'attention des deux gardes présents. C'est celui qui guettait les portes qui lui fit face, sous l'impulsion du regard de son supérieur. [/table]
Peut-être son approche aurait été moins confiante si l'Anzat n'avait été Anzat, mais il se dégageait de la femme qui venait une aura particulière, qui lui faisait dire qu'il n'y avait rien à craindre d'elle. Il fit signe de s'arrêter, et d'emblée elle lui tendit sa carte qu'elle venait de décrocher de sa tenue.

"-Ho pardon.", dit-elle simplement alors qu'elle constatait qu'elle lui avait tendu son badge à l'envers, négligemment.
"-Pas grave.", se contenta de répondre le garde en le prenant pour le retourner.
"-Tout est en ordre ? J'ai croisé pas mal de monde dans les couloirs...", la question n'attendait pas de réponse. D'ailleurs le garde, pour une raison qui lui échappait totalement, était totalement paralysé depuis que son interlocutrice lui avait délicatement saisi le poignet.

Sa main libre se glissa dans sa blouse blanche pour en sortir un blaster. Dans un mouvement fluide, elle vérifia la position du sélecteur avec son pouce. Incapacitant.

"-Il y a un problème ?", demanda Haya à l'homme paralysé, dans le seul but d'attirer l'attention de son collègue.
Et immanquablement ce dernier se leva de son siège, intrigué par l'absence de. Bien plus prudent que le garde toujours incapable de bouger, il avait saisi la crosse de son arme, mais l'avait gardée dans son holster.
"-Shane ?", demanda-t-il avant de voir pointer de sous le bras droit de son collègue le bout du canon d'un blaster. "Nom de ..", Mais le tir incapacitant ne lui permit pas de terminer sa phrase, qu'il tombait à terre, assommé. Le second tir fut pour le garde encore de bout.
"-Pas de jaloux.", se contenta de dire Haya pour clore la discussion.

Une fois les deux corps vaguement dissimulés derrière le pupitre, il allait falloir entrer dans les élévateurs. La lumière rouge clignotante avait en toute logique la même signification que précédemment : impossible d'ouvrir sans avoir un pass avec un haut niveau d'accréditation. Qu'à cela ne tienne, elle sorti de son sac à malices une ventouse qu'elle avait d'abord pensée utiliser pour descendre les baies vitrées à l'extérieure si elle n'avait pas pu atteindre directement le sommet de la tour.

Après quelques efforts, les portes furent suffisamment entrouvertes pour que le système de sécurité ne prenne l'ascendant sur la fermeture automatique, et ne laisse un espace béant sur un puit qui descendait plusieurs mètres encore après avoir atteint le niveau du sol. L'élévateur devait se trouver au moins une dizaine d'étages en-dessous de son niveau à elle. Seule quelques rares veilleuses permettaient d'avoir un peu de lumière dans cet espace à nouveau clôt et abandonné à l'obscurité.

Sur le côté, une échelle protégée par des arceaux devait parcourir toute la hauteur de la structure. De là où elle était, Haya pouvait distinguer un léger renfoncement, probablement une plateforme destinée à la maintenance quelques mètres plus bas. Pour le moment, ce que l'Anzat voulait, c'était atteindre le toit de la cabine afin d'y installer le dispositif qui lui permettrait de prendre le contrôle de l'engin en cas de besoin.
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By Haya Fuu
#20004
L'installation du boîtier devant permettre de prendre le contrôle de l’élévateur n'avait pas posé de problème. C'est sans difficulté que Haya avait trouvé et ouvert le panneau de contrôle de secours. Il lui avait ensuite simplement fallut clipser une paire de pinces sur le câble de commande, puis couper ce même capable à l'aide de sa pince coupante, et le tour était joué, ne restait plus qu'à caller son petit boîtier dans la boîte et à refermer cette dernière, en toute discrétion. Merci les normes de sécurité qui l'avaient bien aidée.

Ce qui la dérangeait le plus, c'est que lors de sa descente vers la cabine, elle avait amèrement constaté qu'aux étages où se trouvaient les appartements du Jedi Noir, il n'y avait aucune porte. Il ne lui restait plus qu'à, soit se trouver un autre accès, soit utiliser l'explosif qu'elle avait pour se creuser un passage directement à travers la paroi de béton.

Le fait d'entendre l'alarme du bâtiment l'avait incitée à choisir cette seconde option. Haya était donc remontée de quelques étages pour atteindre une plateforme. Mieux installée, elle avait divisé ce qu'elle avait d'explosifs en quatre charges distinctes. Correctement disposées, elle lui permettraient de creuser un passage suffisamment large pour la laisser passer. Mais pour cela elle allait avoir besoin de la cabine, qui venait justement de se mettre en route.

L'aspiration provoquée par le passage de l'appareil contraint la jeune femme à se tenir à la petite rambarde qui séparait son aire de travail du vide. Elle le regarda s'éloigner, jusqu'à ce qu'il s'arrête à l'étage par lequel elle était entrée.Sans plus y faire attention, elle se remit à ses calculs. Ses quatre pains calibrés, elle prépara les connecteurs qu'elle raccorderait au dernier moment au détonateur. Tout était prêt.

L'écho de voix éloignées lui parvenait. La cabine descendit d'un étage, s'arrêta quelques instants, puis remonta de deux. Un faisceau de lampe passa plusieurs fois dans le puit. Cachée au fond de son trou, l'Arcaniste attendait. Le glissement des portes se fit entendre, et l'écho des voix disparu avec. Haya repris une respiration normale. Dans sa main, elle activa le sélecteur. Il était temps de voir si elle avait bel et bien le contrôle sur l'élévateur.

A son grand soulagement, la cabine se mit à descendre lorsqu'elle la sollicita. Installée sur le toit de cette dernière, elle remonta jusqu'à l'étage qui l'intéressait. Rapidement, elle disposa ses explosifs, les raccorda et connecta le tout au système de mise à feu, avant de faire remonter la cabine à leur niveau. Cette dernière contiendrait l'explosion, tandis que l'Anzat serait à l'abri quelques mètres plus haut.

L'explosion se fit entendre dans une bonne partie de la tour. De la poussière s'était vue projetée des armatures métalliques et des jointures entre les plaques de béton. Un épais nuage semblable à du brouillard flottait dans le puit. Prestement, Haya descendit jusqu'à la cabine qui était toujours en place. La trappe de secours s'était ouverte sous l'effet souffle de l'explosion. La cabine avait lourdement souffert de l'opération et s'était déformée.

Avant de monter dessus, l'Anzat vérifia rapidement l'état des freins qu'elle avait pris soin de bloquer afin que la cabine reste en place. Désormais, le temps jouait définitivement contre elle. Consciente que chaque seconde qui passait permettait à son adversaire de se préparer d'avantage à la recevoir, elle bondit dans la cabine encore emplie de l'air chauffé par l'explosion et se projeta en avant pour passer par l'ouverture béante qui lui faisait face, le sabre à la main.
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By Haya Fuu
#20021
Le nuage de poussière était retombé à terre, dévoilant les appartements privés du Jedi Noir. Etrange lieu que celui dans lequel se trouvait Haya. Le support de la décoration était particulièrement sobre, mais les éléments ajoutés, telles les sculptures et autres objets d'arts, étaient dans des styles particulièrement travaillés. On aurait presque pu se croire dans un musée si les objets exposés n'avaient pas été aussi hétéroclites.

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L'Anzat progressait avec prudence, découvrant dans chaque pièce une partie de l'histoire de Loretto. Elle pouvait reconnaitre certaines œuvres qui provenaient de la collection de son maître, d'autres étaient issues de collection publiques. Mais le manque d'homogénéité de l'ensemble laissait planer un doute sur le motif du rassemblement de tant d'œuvres en ce lieu. Tout était fait pour impressionner les éventuels visiteurs, comme le hall d'entrée, desservi par quatre élévateurs centraux autour desquels s'enroulait un double escalier, qui permettait d'accéder à une mezzanine.

Les gigantesques baies vitrées des pièces périphériques offraient une vue sans pareil sur la cité. L'ensemble de l'appartement était impeccablement rangé, à l'exception d'un datapad laissé en veille sur une table. Il était impossible de passer à côté sans le remarquer : seul sur une longue table, il faisait face à la seule porte de la pièce. A l'évidence il avait été laissé là intentionnellement. Et cela n'était pas sans inquiéter Haya.

Il n'y avait personne ici. Les trois étages étaient entièrement vides. Pas de trace du Jedi, qui aurait dû pourtant s'y trouver, selon les informations que Herk avaient pu recueillir. Il était aussi assez surprenant aux yeux de l'Anzat, qu'aucun garde ne soit encore venu la chercher. Après tout, l'examen de la cage de l'élévateur ne laissait aucun doute quant à sa destination.

Ne restait que ce datapad. Avant même de l'allumer, Haya savait être tombée dans un piège. Prendre l'appareil et voir ce qu'il avait à lui dire ne servirait que de confirmation. Il y avait un message préenregistré. Le visage d'un humain, visiblement assez âgé, affublé d'un vêtement au haut col rigide brodé d'or et d'argent apparu à l'écran. Ses traits étaient relativement indistincts à cause d'un éclairage travaillé, mais on devinait sans peine des yeux enfoncés dans les orbites, une bouche aux lèvres ridées, des joues creuses.
"-Bonjour, Vous me voyez navré de ne pouvoir assister comme prévu à notre réunion. J'en suis profondément désolé, mais une affaire urgente m'appelle ailleurs. J'espère que la sécurité de la Tour ne vous aura pas posée de trop de difficultés, j'avais laissé des instructions en ce sens, et je serai navré d'apprendre qu'ils vous aient coupé dans votre stupide élan. Je ne doute pas que mes assistants mettront un point d'honneur à vous égorger comme je l'aurai fait moi-même si j'avais pu être présent. Ne vous dérangez pas pour la décoration, je comptais la refaire de toute façon, et, pourquoi pas, utiliser votre cadavre encore chaud pour cela."

Au moins le message était clair. Il ne devait rester que quelques secondes à peine avant qu'une vague d'hommes solidement armés ne débarque. Fuir ou combattre ? La question ne se posait pas vraiment pour l'Arcaniste qui venait de lancer le datapad de colère contre la baie vitrée, qui dévoilait le soleil levant sur la capitale de Loretto. Si ce Jedi voulait faire couler le sang, soit, mais ce serait avec celui de son cadavre à lui que Haya referait la décoration de cet appartement.

Et justement les festivités allaient pouvoir commencer : les portes des élévateurs s'étaient ouvertes, déversant un flux noir de soldats. Et avant même que la moindre cible ne soit en vue, on pouvait entendre le gaz fuitant des grenades qui avaient été lancées pour couvrir le déploiement des troupes. Derrière son masque, Haya s'apprêtait aussi à affronter ses adversaires, mentalement.

L'Arcaniste sentait la Force vibrer autour d'elle. Cette Force dont elle allait se faire la lame assassine. La colère la guidait dans l'obscurité, elle donnait corps à sa puissance. Il n'y avait plus autour de Haya de murs, d'œuvres d'art, de mobilier, tout s'effaçait devant son regard et même au-delà. Son ennemi se déplaçait méthodiquement de pièce en pièce. Il s'était divisé en petites sections qui progressaient avec prudence. Toujours trois hommes et un soldat plus lourdement armé. La chasse avait commencé, et le chasseur allait bientôt découvrir que son gibier ne se laisserait pas faire.

[table border=1 cellspacing=20]ImageAinsi, le premier groupe avait trouvé Haya dans un petit salon. A peine le soldat lourd avait-il croisé le regard de l'Arcaniste, que son casque ne contenait plus que les os broyés de son crâne mélangé à ce qu'il contenait, sous l'effet de l'étreinte de la Force. Immédiatement les autres soldats avaient ouvert le feu, mais déjà l'Anzat était montée à l'assaut et son sabre tranchait membres et têtes. Le dernier tir du dernier membre du groupe fut dévié d'un mouvement fluide de Soresu, qui se termina en le fendant en deux. Quand deux autres groupes arrivèrent sur place, il ne restait à voir que les corps découpés de leurs compagnons.

La situation n'était pas nouvelle pour la tueuse. Même si sa spécialité était l'assassinat et la discrétion, elle avait déjà eu à affronter un grand nombre d'adversaires, cela faisait aussi partie de sa formation, et elle avait prouvé par le passé que dans ces situations aussi, elle savait se débrouiller. [/table] Les membres de son ancienne école sur Anzat en avaient fait les frais. L'Arcaniste ne cédait pas au côté obscur, à la rage qu'elle savait porter en elle. Elle faisait un avec ce qui l'entourait, travaillait méthodiquement tout en restant dans le flux de la Force qu'elle manipulait pour trouver son ennemi, pour s'en cacher, ou pour le briser.

Subtiliser un T-21, blaster à répétition très prisé en son temps par l'armée Impériale, à un des soldats lourds n'avait pas été un problème. Le seul point noir est que cette arme, une fois déconnectée de son pack d'énergie, avait une autonomie des plus limitée. Mais même avec seulement vingt-cinq tirs de cette arme, il y avait de quoi liquider quelques hommes sans armures. Bien sûr l'arme était lourde et nettement moins aisée à manipuler qu'un simple fusil E-11, mais la force notable de l'Anzat le lui permettait sans grande difficulté.

Une rafale balaya trois hommes qui s'apprêtaient à entrer dans une chambre. Haya chargeait telle une furie. Derrière elle, quelques tirs de ses poursuivants vinrent brûler les murs. Elle lâcha l'arme qui tomba bruyamment à terre. Le soldat en armure qui lui faisait face manœuvrait son propre blaster à répétition pour lui faire face. La scène se jouait au ralenti devant les yeux de l'Anzat, qui profitait de sa vitesse accrue pour assaillir son adversaire, beaucoup trop lourd et lent pour elle. La lame rouge du sabre vrombi en se formant, tranchant au passage un piédestal exposant une urne vieille de plusieurs millénaires.

Mais alors que l'expérience et la logique voulait qu'un soldat de plus tombe sous les coups de l'Anzat, la lame de son sabre disparue après n'avoir laissé qu'un trace noircie sur l'armure. Le soldat lourd ne fit que tomber à la renverse sous la poussée de Force que lui appliqua l'Arcaniste, alors qu'elle pensait projeter la moitié supérieure du corps sur les hommes en noir qui devaient débouler devant elle, au coin du couloir. Mais se battre, c'est aussi savoir s'adapter face à l'imprévu.

Une nouvelle rafale de T-21 déchira les murs autour de l'Anzat. Un projectile lui avait éraflé la jambe gauche, et se faire éraflé par un blaster à répétition, signifiait qu'une bonne partie de son mollet s'était retrouvé projeté tel un crépis sur le mur d'en face. L'Arcaniste puisa dans la douleur tout ce qui lui fallait de force pour absorber la vie de son tortionnaire. Ce dernier n'eut que la sensation vague d'un étourdissement et d'une obscurité tombante alors qu'il pressait frénétiquement la queue de détente de son arme, arrosant tout et rien à la fois, dans l'espoir d'achever celle qui drainait son être.

Quand le feu cessa, Haya pris l'angle du couloir, sauta par dessus une paire de cadavres aux plaies encore fumantes des tirs du T-21, ramassa un E-11 tombé au sol. Son mollet la faisait encore souffrir, mais cela n'allait pas durer bien longtemps. Le soldat lourd quant à lui tentait de se relever tandis que ses compagnons d'armes se lançaient sans l'attendre à la poursuite de leur proie.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Vitesse (Pratiqué)
  • Bouclier (Pratiqué)
  • Absorption de vie(Connu)
  • Etreinte(Connu)
  • Vision (Pratiqué)
[/table]

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Formes de combat au sabre :
  • Forme III : Soresu (Novice)
[/table]
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By Haya Fuu
#20032
L'humain se tenait debout, face à une des nombreuses baies du vingtième étage. Devant lui s'étendait à perte de vue son œuvre : une cité qui tendait à la perfection. Chacun y avait sa place et pouvait s'y épanouir. Certes les inégalités persistaient et le crime n'était pas éradiqué, mais avec le temps, il avait fini par comprendre que tout cela était dans la nature même de l'Humanité. Dans sa main il tenait un coupe de cristal dont il regardait le contenu avec bienveillance. L'alcool de Nogène était une merveille, même si sa réputation ne dépassait pas sa planète d'origine.

"-Vous avez fait le bon choix. Il n'y avait pas d'autre issue possible de toute façon." Il se retourna en levant son verre, faisant bruisser son long manteau de velour bleu profond rehaussé de fil d'or.
"-L'affaire ne sera pas terminée tant qu'elle ne sera pas morte et enterrée. Ou mieux même, passée au l’incinérateur."
"-Ne vous en faite pas." Il sourit avant de porter le verre à ses lèvres.
"-Il y a de quoi. Si elle s'en sort, ..."
"-Elle ne sortira pas d'ici vivante, soyez en certain. Optimisme mon ami. Voilà un mot que vous devriez apprendre à apprécier."
"-Soit... Optimisme."

Le verre reposé sur la table. Le vieil homme se rassit dans un large fauteuil où il sembla patienter quelques secondes, les yeux fermés. Un voyant du comlink posé à coté de la bouteille d'exception se mit à clignoter. L'homme se saisi de l'appareil.

"-R.A.S. dans les trois étages Monsieur. Plus rien ne bouge. Est-ce que l'on envoie une autre équipe ?"
"-J'arrive." Il coupa la communication, avant de se tourner vers son invité. "Hé bien, il semble que nous puissions aller constater de visu la sagesse de votre décision."

Encadré par quatre de sa garde personnelle, des soldats entièrement voués à sa protection, l'homme emprunta l'élévateur central. Les portes s'ouvrirent sur ce qui restait de ses anciens appartements. Les murs étaient criblés d'impacts, plusieurs de ses soldats gisaient, certains avec un ou deux membres de tranchés. Une odeur bien particulière régnait, celle du sang mêlée à celle plus subtile du Tibana ionisé.

Les quatre gardes se déployèrent en bon ordre, couvrant l'accès à l'élévateur. Avec professionnalisme, les hommes escortèrent leur patron jusqu'à la suite Kappa. Habituellement, elle était destinée aux invités les plus prestigieux. Quelle ironie que ce soit justement là que sa Némésis ai finalement rendu l'âme. Pourtant, malgré toute l'assurance qu'il affichait, l'homme ne pouvait s'empêcher de tapoter du bout des doigts la poignée de son sabre. Son précieux invité l'avait longuement mis en garde contre son ennemie. D'ailleurs n'avait-elle pas déjà réussi à lui échapper à plusieurs reprises alors qu'il la croyait morte ?

La chambre de la suite était aussi dévastée que le reste de la suite. La seule différence était le nombre de cadavres présents. Jusqu'au bout elle avait tenue tête à ses troupes. Cela lui fit penser d'avoir une discussion avec les officiers chargés de l'entraînement. Au dessus d'un amoncellement de corps se tenait celui qui l'intéressait, reconnaissable entre tous grâce à son masque, ridicule.

Une résurgence de l'empire Sith, comme venu du passé. Au moins aurait-il eu sa revanche sur celle-ci. A lui seul revenait le privilège de lever son masque, aussi interrompit-il le garde qui s'approchait du corps gisant dans une position improbable, la combinaison portant de nombreuses traces d'impacts de tir.

"-Aussi froides qu'il est possible. Voyez comme je vous l'avais dit." L'homme se pencha sur le corps et attrapa le masque d'une main pour le retirer, l'autre soigneusement posée sur son sabre. Lentement il tira, révélant le visage imberbe, mais indéniablement masculin, qui se cachait dessous, quand un grésillement se fit entendre, ou plutôt un sifflement qui montait rapidement dans les aigus.
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