L'Astre Tyran

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Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
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By Hayley Curwee
#30439
/!\ Le rp suivant contient des scènes de nature à choquer les plus sensibles d'entre nous, décrivant de manière non-imagée des actes sexuels qui confine à la pornographie. Les passages décrivant explicitement des actes sexuels seront balisés d'avertissements de ce genre afin de vous avertir de la nature potentiellement choquante de ces scènes. En continuant, vous acceptez de vous exposer à ces scènes.


    Un Jedi très recherché...



06:30, heure locale
Appartement Curwee - Corellia


Dr. Quandary - The Palm And The Fingers


    ...Tic, tac, tic, tac.

    La nuit n’avait pas été des plus simple, mais elle avait apporté le peu de repos qu’elle pouvait offrir et cela lui avait fait du bien. Se lever avait été une épreuve, pour la première fois depuis longtemps, elle avait été tentée de ne pas bouger et de se laisser aller, un comportement assez anormal pour ce petit bout de corellienne qu’était Hayley. Pour le reste, elle avait jeté le livre sur le sol, espérant qu’en disparaissant de sa vue, il disparaîtrait de sa vie, puis elle s’était plongée dans l’étude de nombreux ouvrages concernant les Jedi Corelliens, leur histoire et les nombreuses célèbres lignées qui avaient fondé et consolidé cet arbre jadis vigoureux. Etonnamment, dans l’un d’eux elle constata que le nom des Curwee faisait partie des familles importantes ayant contribué à sa fondation et sa pérennisation aux côtés des Cerulian, des Halcyon ou encore des Redick, elle se sentit alors saisie d’un sentiment bien particulier. Jusqu’alors, elle avait eût l’impression de seulement céder à un caprice de son père, à présent elle sentait qu’elle avait ça dans le sang.

    Elle fût interrompu quelques heures plus tard alors qu’elle était toujours dans ses recherches par l’irruption de sa padawan qui baillait :

      - Bonjour Maître, vous n’avez pas dormi ?
      - Juste ce qu’il fallait. Il doit y avoir de quoi faire du chocolat chaud dans les placards Ty, sers toi.
      - Oaaaah, merci Maître…

    Pieds nues, la petite twilek alla se préparer son chocolat chaud dans la cuisine et un sourire apparut sur le visage de la maître Jedi quand elle l’entendit chaudronner à la recherche d’un mug. Son regard fût attirée par un holomessage sur son comlink venant de Tulkas, d’un doigt elle activa la lecture et vit le visage trempé de sang du barabel s’étirer en un long sourire :

      - Ayley, sss’est moi. J’ai pu faire parler un homme d’un groupussscule politique nommé la Ligue Humaine. Ils retiennent Matarmeno Krahnn en otage et à priori il ssserait encore vivant. Il ne sssavait pas où il ssse trouvait, mais j’ai obtenu le nom de quelqu’un qui pourrait te faire embaucher la dedans et te rapprocher de ta sssible. Ssson nom est Bucken Riggs et tu le trouvera près du Yippee Ki-Yay. Une dernière chose : la Ligue Humaine est profondément rasssissste, tu devras donc y aller ssseule. Nous sssommes à l’hôpital de Coronet, rien de grave, rassssure toi, je passsserais prendre Ty Ly vers midi. Oh et j’ai failli oublier : le mot de passsse sss’est Corellia aux corelliens. Original...

    Elle savait très bien où était ce bar pour y avoir passé une nuit de beuverie avec Ethea Deklan par le passé. Ce fût ce moment que choisit son apprenti pour pointer le bout de son nez. Hayley lui expliqua alors la situation et la padawan fit preuve de compréhension, promettant d’attendre la venue du barabel. Quant à Hayley, elle se devait de choisir une tenue un peu passe-partout, elle oublia donc assez vite la tenue de Jedi, peu de chances qu’on la laisse pénétrer la Ligue avec cette tenue. Elle enfila un jean, un sweatshirt à capuche et enfila un bonnet et des chaussures en toile, sans oublier bien entendu de s’équiper de son sabre laser qu’elle mit dans une de ses poches intérieur.

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    Enfin elle sortit. Et elle se rendit compte combien son choix de vêtements était bien pensé : il faisait froid en cette fin de matinée. Son souffle lâcha une légère brume malgré le pâle soleil qui les éclairait, puis finalement elle commença sa route, enfonçant ses mains dans ses poches pour les réchauffer. Le froid la transperçait malgré les couches de vêtements, elle se précipita vers la gars de tram mag-lev, passant in extremis les portes et prenant place sur l’une des banquettes défoncées. Tulkas avait réussi à obtenir le dossier du contact, celui qui pouvait la faire rentrer dans la Ligue. Un certain Bucken Riggs, grand et élancé, un air de vieux loup malgré une apparente jeunesse et des yeux profondément enfoncés qui semblaient vous analyser en profondeur, par ailleurs il avait un air froid pas spécialement détestable.

    Elle fût tirée de ses rêveries par le chuintement du tram mag-lev qui s’arrêtait à quai. C’était son arrêt, aussi elle se glissa entre les portes qui se refermaient pour en sortir et continua sa route à pieds jusqu’au bar dénommée le Yippee Ki-Yay. Cela lui rappellait cette fameuse soirée avec Ethea, enfin surtout le souvenir embrumé d’une soirée bien trop arrosée où la seule image qu’elle conservait était celle d’elle et d’Ethea assise sur un trottoir, à se partager une bouteille de whisky corellien.

    Elle était arrivée et son homme était juste là, appuyé contre le bar, fumant une cigarette aussi corellienne que ses traits. Hayley inspira et avança d’un pas décidé vers lui, pour finir par s’appuyer sur le mur, à côté de lui. Il se passa un long moment silencieux où elle finit par lâcher quelques mots :

      - Corellia aux corelliens.

    Elle sentit dans l’attitude de l’autre que quelque chose avait changé. C’était subtile, mais elle l’avait senti. Autant se présenter, du coup :

      - J’suis Hayley. C’est Mark qui m’envoie, un grand blond aux yeux bleus. Et j’en ai plus qu’assez de voir tous ces connards d’aliens se pavaner dans nos rues.
Modifié en dernier par Hayley Curwee le jeu. 31 janv. 2019 17:42, modifié 1 fois.
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By Norin Varracht
#30444
Ça, mon ami, c'est un tronc de cadavre calciné.

Qu...

Le bougre dégorgea son petit déjeuner sur les chaussures de son collègue qui soupira, excédé par cette faiblesse d'esprit. Un sourire niais se dessina sur la trombe du fautif alors qu'un regard inquisiteur le fixait.

Ouais... Désolé.

On ferait mieux de cacher ça au lieu de se lamenter sur ta condition de fragile. T'as peut-être une idée de qui s'est amusé comme ça ?

Non, peut-être bien un de nos gars. Si le pauvre péquin s'est pris l'envie de défendre un Drall, il y a pas trop à se poser de question. Mais si c'est vraiment un petit merdeux de chez nous, il est un peu con de laisser ça dans un quartier qu'on contrôle.

Ouais...

Les deux compères trainèrent de ruelles en ruelles le large sac contenant la dépouille, pour s'arrêter devant une petite benne à déchets.

'Vaudrait mieux pas s'en débarrasser dans les égouts ? Ça laisserait plus de temps avant que les poulets tombent dessus.

On est pas nettoyeurs, on a d'autres choses à faire là.

Le collègue haussa simplement des épaules avant de jeter le sac dans la benne. Varracht avait tout intérêt à laisser le corps à l'écart de l'eau, des indices pourraient disparaître. Il préviendrait un agent plus tard par comlink jetable de la localisation de la victime.

Le duo reprit sa route vers un quartier d'affaires du joyau de Corellia. Quelques sommités de la Ligue allaient se réunir pour organiser les prochaines manifestations. On contacta Norin pour réagir aux délibérations, qu'il n'obtiendra que sous forme écrite à la fin de la réunion. L'infiltré n'avait manifestement pas encore gagné la confiance des pontes pour pouvoir les rencontrer en personne, des têtes qu'il se devait de connaître, pour s'insinuer dans les engrenages. Son collègue était en fait un rapporteur, une saloperie de mouchard œuvrant pour la Ligue, dans le cas où l'agent sous couverture déraperait pendant ses actions. Norin se savait surveillé justement à cause de ce bougre qui le suivait partout, et qui était peu discret quand il rendait compte aux supérieurs. La méfiance était encore de mise, le rôle de l'agent sous couverture devenait important dans la mystérieuse organisation, et il était inconcevable de trouver un traître à cette fonction.

Ils étaient en avance, d'un bon quart d'heure. Son homologue prit le paquet de cigarettes logé dans sa poche de sa parka et en fit sortir une d'un mouvement de poignet, dirigeant alors le paquet vers Varracht. L'agent hocha légèrement la tête pendant qu'il récupéra la cibiche pour ensuite la placer entre ses lèvres. Dès qu'il l'alluma, lui et son camarade du moment aperçurent au loin un speeder s'approcher à vive allure. L'engin s'arrêta à quelque mètres d'eux, et la femme aux commandes aboya fébrilement quelques mots.


On est grillés ici, montez vite.

Le rapporteur n'hésita pas une seule seconde, quitte à en oublier la cible qu'il devait surveiller, et s'installa à l'arrière du transport. Norin, légèrement déconcerté, prit place à l'avant, à côté de la conductrice. L'appareil fila rapidement dans le dédale de rues pour s'arrêter à un bon kilomètre du point de rendez-vous initial. La femme regarda tour à tour ses deux passagers.

Quelqu'un a bavé des infos, on ne sait pas encore qui. Vous serez prévenus plus tard d'où et quand se fera la réu'. En attendant, sortez.

Ils s’exécutèrent aussitôt puis virent la carlingue foncer vers la prochaine grande avenue pour y disparaître. Se pourrait-il que l'autre infiltré dévoilât des renseignements à la CorSec trop tôt ? On ne remonterait vraisemblablement pas jusqu'à Norin pour ce contre-temps, il fallait juste espérer que son coéquipier inconnu ne vînt pas de compromettre sa propre couverture. L'agent bouillonnait intérieurement, l'occasion d'obtenir des noms venait de lui passer sous le nez, au moins pour un temps. Il décida de repartir dans le quartier qu'on lui avait affecté, pour se placer devant le bar instauré officieusement comme base de recrutement pour la Ligue, et qui ironiquement était aussi le lieu où son père trépassa. Pourtant, Varracht aimait cet endroit, l'ambiance unique qui s'en dégageait, et il était bien plus peiné de devoir l'associer à un lieu central pour la Ligue Humaine que d'être obligé d'y mettre régulièrement les pieds.

L'agent s'avança pour entrer dans le bar, mais son pot de colle le retint par le bras.


Hé, on est censés se faire petit pendant quelques temps là, on ramassera la racaille plus tard.

Norin se détacha de la prise de son collègue, avançant encore. Presqu'arrivé aux portes du bar, il se retourna légèrement tout en continuant sa marche.

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Bah dégage alors.


Et à son tour, le mouchard s'approcha du Yippee ki-Yay pendant qu'il poussait un soupir d'exaspération, résigné à suivre sa cible. En pénétrant dans l'enseigne, le constat était toujours le même ; Le cadre était réellement unique dans son style, aucun autre lieu de beuverie sur la planète n'arrivait à dégager cette atmosphère si relaxante.

Le duo s'installa au bar, légèrement éloignés l'un de l'autre, commandant tour à tour un verre. Norin jeta de temps à autres quelques regards dans la salle, puis jugea qu'il pouvait se contenter de siroter sa bière et de tirer sur sa cigarette, pour le moment. Une femme aux cheveux de feu vint s'appuyer contre le mur à la gauche du Corellien. Varracht jeta un rapide coup d’œil en direction de la dame, qui avait de quoi plaire, pour sûr. Il reprit une bouffée de fumée.


Corellia aux corelliens.

Il expira lentement la fumée en même temps qu'il haussa un sourcil. Il porta son regard vers la femme qui venait d'attirer singulièrement son attention. Son collègue s'approcha alors, lui aussi interpelé par la réplique de l'inconnue, le regard débordant de concupiscence.

... Et aux Corelliennes.

Le sourire en coin, Norin l'agrippa par l'épaule.

C'est ça, gloire à ta femme.

Il fit tourner le bougre pour lui montrer la porte de sortie.

Va donc faire un petit tour dehors. J'ai du boulot là.

Une invitation à prendre l'air, qu'il prendrait assurément ; Cela faisait plusieurs heures qu'il n'avait pas cafté tous les faits et gestes de Varracht. Une fois le gêneur parti, l'agent reporta son attention sur Hayley.

Je pense qu'on en a tous un peu marre de ces saloperies de bestioles.

Un homme bien éméché qui passait près du bar réagit à la discussion en bramant à vive voix.

Ouais ! On en a gros !

Norin suivit durant quelques secondes le vieux brindezingue du regard, attendant qu'il s'éloigne, avant de reprendre.

On peut discuter de notre indignation commune là bas derrière, on y sera plus au calme.

Il pointa du doigt une porte menant à une arrière-salle. Yeux d'émeraude semblait d'accord, aussi l'agent ouvrit la marche, abandonnant ainsi sa bière et hochant la tête quand il croisa le barman, qui se mit alors à les suivre. Le gérant ouvrit la porte à l'aide de son badge et laissa entrer les deux Corelliens avant de verrouiller à nouveau l'accès. La pièce était deux fois moins grande que la salle principale du bar, mais en possédait à peu près les mêmes commodités. Moins d'une dizaine d'hommes et de femmes buvaient en groupe à une table, des habitués très appréciés pour leurs dépenses importantes dans l'établissement.

Varracht convia Hayley à prendre place à une table à part, éloignée des autres clients. Une fois tous deux installés, il écrasa sa cigarette presque terminée dans un vieux cendrier métallique.


Si Mark vous a laissée venir, c'est que vous devez probablement être une vraie partisane, de la trempe que l'on recherche.

Vous souhaitez un verre ? Bière ? Rhum ? Un cocktail peut-être ?


Il fit signe au seul serveur de la pièce, ce dernier s'activant alors et resta fixe une fois près de leur table, attendant leur commande.

Une bière pour moi, merci.

Le serveur repartit après la commande d'Hayley pour aller chercher leurs boissons dans la salle principale. Norin reprit la parole, le ton interrogateur.

Nous cherchons des personnes compétentes et au moral d'acier, car notre combat, certes primordial, n'en sera pas moins féroce.

Dans quelle domaine êtes-vous douée, Hayley ?
Modifié en dernier par Norin Varracht le sam. 18 nov. 2017 21:29, modifié 2 fois.
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By Hayley Curwee
#30445
    A la remarque du collègue de Norrin, elle haussa les épaules avec un pâle sourire, mais ne fit aucun commentaire. Et de toute manière il fût vite rabroué et mis à la porte par celui qu’elle était venue voir. Bien, bien, cela faciliterait les choses, de son point de vue. Et elle se mura dans un silence presque religieux quand tout autour d’elle ça allait de son petit commentaire sur ces foutus aliens qui prenaient le travail des honnêtes corelliens, qui ne respectaient rien ni personne, qui augmentaient les taux de criminalité. Pour la personne qu’elle était réellement, cela dépassait son entendement, pour celle qu’elle jouait c’était évident, aussi se contenta-t-elle d’acquiescer, pour finir par suivre Norrin à sa demande :

      - On peut discuter de notre indignation commune là bas derrière, on y sera plus au calme.
      - Entendu.

    Elle redoubla d’attention pour analyser les faits et gestes de ce qui se passait dans ce bar. Le badge. Le barman. La porte. La salle VIP. Son contact lui demanda de la suivre jusqu’à une table isolée où ils s’installèrent. Les yeux émeraudes de la Jedi suivirent le trajet de la cigarette qui fût écrasée contre le cendrier sans ménagement.

      - Si Mark vous a laissée venir, c'est que vous devez probablement être une vraie partisane, de la trempe que l'on recherche.

      Vous souhaitez un verre ? Bière ? Rhum ? Un cocktail peut-être ?

      - Un whisky. Inutile de préciser que je le préfère corellien, j’imagine ?
      - Une bière pour moi, merci.

    Elle lui adressa un sourire en coin alors que le serveur quittait les abords de la table pour aller chercher les rafraîchissements et cette fois son regard se fixa sur le serveur qui cavalait entre les tables, pour finalement revenir se fixer dans celui bleu glacial de son contact.

      - Nous cherchons des personnes compétentes et au moral d'acier, car notre combat, certes primordial, n'en sera pas moins féroce.

      Dans quelle domaine êtes-vous douée, Hayley ?

      - J’ai des compétences en mécanique, slicing et pilotage. Et je sais manier un blaster.

    Elle lui lança un regard féroce, où l’on sentait combien elle était déterminée. Finalement le serveur revint à leur table, apportant les boissons. Il n’était que dix heure du matin, mais elle se trouvait déjà avec un verre d’alcool dans les mains, voilà que les vieilles habitudes de son passé de pirate refaisait surface… Tant pis. Elle observait le liquide ambré s’agiter alors qu’elle jouait avec le verre, le faisant tourner entre ses doigts, reprenant d’une voix cassé la parole :

      - Mon père...a été tué. Il y a quelques années, il a croisé la route d’un salopard de zabrak qui l’a exécuté froidement.

    Il n’y a pas meilleur mensonge que la vérité. Cette ancienne maxime qu’elle avait lu dans les ouvrages de sa mère quand elle était plus jeune, elle en comprenait à présent le sens. Elle se sentait à l’aise avec ce qu’elle disait, rendant le mensonge plus facile et la véracité de son personnage plus tangible.

      - Ne doutez pas de ma volonté d’en découdre.

    Et sur ces mots, elle leva haut son verre, pour trinquer :

      - Aux disparus.

    Et le porta à ses lèvres, laissant l’alcool lui brûler la gorge, c’était assez étrange comme sensation, surtout pour quelqu’un qui n’avait pas bu de verre depuis un moment, mais cela n’était pas si désagréable qu’elle l’avait anticipé, bien au contraire. Elle poursuivit, convaincue que pour donner de la substance à son personnage et convaincre son interlocuteur, il était nécessaire de continuer à tisser l'écheveau de son personnage pour pouvoir le piéger dans l’illusion de ce qu’elle voulait être :

      - Pendant un temps, j’ai traîné avec la lie de la galaxie, j’ai remarqué à cette époque qu’elle était bien souvent composée d’aliens. Ils pourrissent tout ce qu’ils touchent, se vendent au plus offrant… Mendiants, profiteurs, voleurs, assassins… Les pires choses de la galaxie ne leur font pas peur, ils le feraient sans hésiter tant qu’ils peuvent gagner quelques crédits. Abjects pourritures… Si les autres planètes de la galaxie veulent les accueillir, grand bien leur fasse. Mais je souhaite mieux pour ma planète. Pour mon secteur. Il mérite mieux que ça.

    On sentait dans sa voie le dégoût, il était aussi palpable que pouvait l’être le verre qu’elle tenait dans ses mains, ou les chaises sur lesquelles ils étaient installés. Il était temps pourtant d’ajouter une petite touche afin de consolider ce qu’elle devait être aux yeux des membres de la Ligue :

      - Je vais être honnête, au début je ne vous ai pas pris au sérieux. Mais c’est Mark qui m’a convaincu du bien fondé de votre organisation, de sa nécessité, tout comme l’homme malade a besoin d’être vacciné pour empêcher les virus de pénétrer l’organisme. Je veux faire ça. Je veux faire partie de ceux qui vont empêcher ces virus d’entrer et de prospérer. Je dois bien ça à mon père.

    Et des larmes de rage venaient de faire leur apparition aux coins de ses yeux, un artifice pas spécialement compliqué à déployer quand on connaissait la méthode, un don qu’Hayley était parvenue à maîtriser avec le temps. Elle avança sa main, qu’elle posa sur celle de Norrin :

      - Laissez-moi vous prouver ma valeur. Laissez-moi en faire partie. Je vous en prie.
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By Norin Varracht
#30528
Une jeune femme polyvalente et qui boit un whisky en pleine matinée. Une vraie Corellienne, diraient certains. Hayley était une personne animée d'une certaine énergie, c'était en tout cas ce qu'elle laissait transparaître dans son attitude. Une personne à qui on arracha le père, le point de départ de sa haine envers les autres espèces. Lui aussi avait perdu son paternel, mais de la main d'un Corellien tout ce qu'il y a de plus humain. Son passage dans l'Empire fut probablement motivé par cette perte, se rendant cependant compte plus tard qu'il n'était pas à sa place. Protéger Corellia de toutes les menaces envisageables, c'était ce qui l'animait présentement. Et la menace actuelle, cette Ligue, il devait en estimer le degré d'influence et de dangerosité pour la planète, peut-être même pour le secteur entier. Il se retrouvait donc à croiser des gens, paumés pour la plupart, qui souhaitaient changer les choses, mais pas de la meilleure des façons.

Aujourd'hui, c'était cette Hayley qu'il devait enrôler pour une cause qu'il répugnait. Elle trinqua aux personnes emportées trop tôt, puis exposa sa vision très tournée contre les autres espèces qui peuplaient la galaxie. Son vœu d'écarter tous les aliens de Corellia, il semblait sincère. Des yeux embués fixaient l'homme qui se sentait sollicité, comme si la survie de la dame dépendait uniquement de la réponse du recruteur. Une main vint au contact de la sienne, accompagnant une vive supplication de l'intégrer dans leurs rangs.

Son éthique en prenait un coup à chaque fois, à devoir convertir des compatriotes pour les engager dans une masse de gens à l'esprit au moins bridé, si ce n'est étriqué. Il prit une gorgée de son breuvage, pensant que cela l'aiderait peut-être dans ce qu'il s'apprêtait à faire, puis serra légèrement la main de la dame.


Ne t'en fais plus, nous les chasserons tous.

Sa main desserra sa légère étreinte sur celle de la Corellienne et vint s'enfouir dans la poche de son pantalon, cherchant son comlink pour avertir d'autres membres de venir chercher la recrue. Avant de prévenir les sbires, il s'adressa à Hayley sur un ton plus léger.

Lorsque l'on t'aura évaluée, tu seras pleinement des nôtres.

Bienvenue parmi nous,...
Il laissa passer une fraction de seconde avant de reprendre, son regard fixant une nouvelle venue dans la salle. ... Hayley.

Daklan. Elle était ici, dans un moment où il se serait volontiers passé de sa présence. La démarche de la femme dénotait un certain état d'ébriété, un facteur qui pourrait très rapidement poser problème. Et à peine tenta-t-il de se lever que son cas de force majeure vint se pointer à leur table, un large sourire s'adressant alors à Varracht.

Salut toi, ça faisait longtemps.

L'agent s'adressa d'abord à Hayley.

Si tu veux bien m'excuser...

Hé ! Mais je te connais toi aussi. Hayley, c'est bien ça ?

La situation venait de se compliquer en une poignée de secondes. Norin pensait jusqu'alors que Jethro Solys avait écarté cette femme de sa vie pour des raisons personnelles, mais présentement, il en était tout autre. Une source à problèmes, imaginait-il alors. Il lui fallait chasser la gêneuse avant que les circonstances ne prennent une tournure plus délicate encore. Pour compléter le tableau, son mouchard ambulant apparut également dans le coin VIP, s'installant à une table éloignée de la leur et jetant un coup d’œil par moments de leur côté. L'agent avait au moins cette chance d'être épié par un incompétent.

Leurrer le sycophante était la priorité absolue, quitte à embarquer Daklan dans cette histoire. Saisissant le bras d'Ethea, l'espion la fit s'asseoir sur la banquette de leur table, à côté d'Hayley, avant de se rasseoir en face des deux femmes. Sur un ton clairement rude, il s'adressa à l'intruse.


Puisque tu es là, Ethea, raconte à notre amie à quel point tu hais les Séloniens.

Hein ? Les Séloniens ? Qu'est-ce qu'ils ont fait ?

Ils t'ont attaquée, Hayley ?


Le souffle de la dame parvint à la figure de la concernée, un parfum peu subtil d'un mélange d'alcools forts.
Modifié en dernier par Norin Varracht le lun. 12 nov. 2018 00:15, modifié 1 fois.
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By Hayley Curwee
#30537
      - Merci…

    La question qui tournait dans sa tête c’était “quelle genre d’évaluation allait-elle subir ?”. Elle se surprit que ce ne fût pas quelque chose de trop violent. Allait-elle devoir caillasser de l’alien ? Tabasser un rodien ? Etrangler une zeltronne ? Rien que l’idée généra en elle une crainte énorme qui provoqua un grand froid dans ses entrailles. Jusqu’où pourrait-elle aller sans trahir le Code ? Que dirait Luke s’il apprenait ce qu’elle avait fait pour fonder ce nouveau chapitre ? Il n'apprécierait pas, son pragmatisme avait des limites, limites qu’elle ne se sentait pas prête à dépasser, ça non.

    D’un geste furtif, elle passa son doigt pour retirer les larmes au coin de ses yeux. Rien qu’un geste et elles n’étaient plus là. Disparues. Comme le doute qui traversait son coeur. Elle trouverait un moyen de se dérober à un tel test, aussi funeste soit-il, elle le savait. Il était hors de question qu’elle s’entâche lors de son infiltration. Hors de question qu’elle provoque la mort de qui que ce soit d’innocent.

    Elle fût tirée de ses pensées par le contact de la main de l’homme qui se retirait doucement. Elle était chaude et un peu calleuse, mais rien de désagréable, surtout dans le froid environnant de cette matinée. Elle la vit la quitter pour se glisser dans la poche de son pantalon, probablement à la recherche d’un objet, sans qu’elle ne sût dire quoi précisément.

    Son regard était toujours tourné vers cette main disparu quand un troisième larron s’apprêtait à s’ajouter à cette histoire. Elle n’avait tout d’abord pas reconnu Ethea Daklan et puis à mesure qu’elle s’approchait elle la remit très vite, étant d’un naturel physionomiste. Et c’est à ce moment précis que les choses se compliquaient pour elle. Et bordel, qu’est ce que ça la faisait chier. Elle aurait été ravie de revoir Daklan, mais pas dans ces circonstances là. Voilà qui s’avérait extrêment gênant et décevant, d’autant plus qu’elle avait toujours eu un faible pour le joli minois de l’autre corellienne. Mais il faudrait faire le nécessaire pour éviter qu’elle ne grille sa couverture. Pour parfaire le tout, son recruteur l’installa sur la banquette, juste à côté d’elle, l’interrogeant sur son racisme présumé :

      - Puisque tu es là, Ethea, raconte à notre amie à quel point tu hais les Séloniens.
      - Hein ? Les Séloniens ? Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
      Ils t'ont attaquée, Hayley ?

    Dans un mouvement presque instinctif, sûrement pour dissimuler sa gêne, elle passa main dans ses cheveux, essayant de détourner le sujet :

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    - Toujours en train de te mettre des mines Ethea, à ce que je vois. Et si tu goûtais à cet excellent whisky corellien ? Il vaut vraiment le détour !


    Et de lui tendre sans hésitations son propre verre. Ethea commençait à avoir le regard vitreux, nul doute que ce verre à moitié plein ne l’aiderait pas à arranger ça et c’était tant mieux, Hayley songeait qu’un trop plein d’alcool dans le sang pouvait la conduire à s’effondrer en ronflant sur la table, ce qu’elle espérait. Dans le cas contraire, il était probable qu’elle commence à bavasser sur le fait qu’Hayley était en fait une Jedi.

    Les deux corelliennes s’étaient croisés il y a quelques années dans ce même bar, partageant une nuite de beuverie qui les avaient conduites à squatter un caniveau pendant une bonne partie de la nuit pour finir par s’effondrer totalement ivres et presque nues l’une contre l’autre dans un motel dégueulasse. Le genre de soirée qu’on oublie pas ou qui revient par flash les jours qui suivent, malgré la gueule de bois persistante qui accompagnait le tout.

    Les yeux d’Ethea se posèrent sur le verre, dont elle finit par s’emparer d’un geste lent, visiblement décidée à se l’enfiler d’un trait. Parfait ma fille, fais donc ça, évite-nous bien des problèmes je te prie.

    L’alcoolique leva un doigt en l’air, dans l’intention de stopper l’action, probablement pour dire quelque chose de plus, mais ce n’était pas pour arranger les affaires de la Jedi. Qui sait le monceau de conneries que son joli claque-merde pourrait débiter ? C’est alors qu’elle vit une occasion de la faire taire se présenter. Le serveur s’approchait à grand pas de leur table, dans l’intention de servir une autre proche d’eux, son plateau était chargé à ras bord de bières. Hayley n’y réfléchit pas plus que nécessaire, la main sous la table, elle usa de la Force pour bloquer le mouvement de la jambe du serveur, le faisant trébucher et lâcher son plateau, dont une bonne partie du contenu se déversa sur...Ethea. Hayley se recula d’un geste vif, jouant le rôle de la personne écoeurée à merveille tandis que l’autre corellienne était trempée de la tête au pied. Le serveur s’excusa, lui proposant de l’emmener en arrière boutique pour lui permettre de se laver ce qu’elle accepta.

    Hayley la regarda s’eloigner en compagnie de Norrin :

      - Pauvre fille…

    Puis elle tourna son regard intense vers les yeux du corellien :

      - Bien… Où en étions-nous ? Vous ne deviez pas m’évaluer ?

    Elle crût percevoir un soulagement dans le regard de son recruteur, mais peut-être était-ce une erreur...

Utilisation de la Force
Pouvoirs :
  • Télékinésie - Maîtrisé
Modifié en dernier par Hayley Curwee le mar. 5 déc. 2017 01:26, modifié 1 fois.
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By Norin Varracht
#30605
Il n'y avait pas pire fardeau qu'un être que l'on apprécie vraiment. Daklan était une personne attachante, avec qui les conversations pouvaient autant être enrichissantes que simplement amusantes. Elle possédait des compétences dans de multiples domaines et avait su se faire une place dans plusieurs groupes, fut un temps. Et du jour au lendemain, plus aucun signe de vie. Cette femme avait été un mystère pour Norin, de disparaître si promptement, sans mot dire. La voici donc à nouveau, aussi fraiche que jamais, manifestement très concernée par les productions locales de boissons alcoolisées.

Elle s'était encore approchée d'Hayley, écoutant religieusement la réplique de sa... sa quoi d'ailleurs ? Daklan avait tellement bourlingué à travers la galaxie que suivre le fil de sa vie relevait d'un vrai casse-tête. L'enivrement qu'elle exhibait alors semblait presque anodin aux yeux de la recrue, comme si elle la connaissait bien. Elle lui proposa même son verre de whisky 20 ans d'âge, une action qui pouvait avoir diverses motivations. L'une d'entre elles serait de vouloir coucher la saoule dans un lit et de l'y accompagner. Ou alors Hayley tentait-elle de toucher la glotte d'Ethea, mais quel en serait l'intérêt ? La dame qui venait de se présenter aux portes d'une communauté méprisable avait-elle vraiment quelque chose à cacher ? À moins qu'elle ne tentât au contraire de dissimuler ses opinions à l’éméchée.

L'index en l'air, comme pour prendre la parole, la dame allait peut-être sceller le destin de l'infiltré en quelques syllabes. Mais un serveur probablement trop zélé coupa court à la discussion et ce, bien malgré lui. Ethea, aspergée d'une douche d'alcool fermenté, écarquilla un moment les yeux, regardant ses vêtements mouillés, avant de pousser un léger cri et de lever les bras en l'air.


Wouhou ! Je suis aussi saoûle dedans que dehors !

Le serveur qui s'était d'abord excusé pria ensuite la Corellienne de le suivre. Il l'accrocha par le bras lorsqu'il la vit commencer à afficher un rictus de dégoût et la mena jusqu'aux toilettes les plus proches. Varracht regarda filer le duo, un brin soulagé, tout de même inquiet pour l'ancienne Première Administratrice. Son attention se reporta sur Hayley lorsqu'elle émit sa remarque à l'égard de la visiteuse impromptue. Norin avait raté un pan très troublant de la vie d'Ethea, pensait-il alors. Cela demanderait quelqu'éclaircissements ultérieurs.

L'évaluation, c'était ce qui semblait l'intriguer. Il n'y avait pas de constante dans ce genre d'exercice, pas plus qu'il n'y avait de réelle grille d'évaluation. En fait, la nature de cette épreuve dépendait beaucoup du recruteur, mais aussi et surtout du contexte de l'endoctrinement. Cela faisait plusieurs semaines que le pion qui reportait tous ses faits et gestes ne le lâchait plus, au point de manquer de peu de lui provoquer un ulcère à chacune de ses interventions foireuses. L'occasion rêvée de lui faire comprendre qu'il était temps pour lui de prendre quelques congés. Le regard de l'espion se planta dans celui de la recrue.


Tu vois mon collègue qu'est au fond de la pièce ? Si t'arrives à le mettre à terre, c'est que t'es assez douée pour nettoyer nos rues de la petite vermine. Dans le cas contraire, on devra d'abord s'occuper de te former là-dessus. C'est indispensable, tu te doutes bien.

Mais assez bavardé...


Il se leva de sa chaise et partit en direction du fameux bougre, agitant la main pour indiquer à Hayley de le suivre. Une fois juste devant la cible, qui semblait comme prise en flagrant délit, le recruteur lâcha quelques mots.

Dis-moi trouduc', c'est pas toi qu'étais en manque de pétage de gueule ces derniers temps ?

Qu'est-ce qu'il dit l'enculé ? C'est qu'il voudrait un peu de sang dans les nasaux, peut-être ?

Moi non, mais la dame oui.

Il fit un signe de tête en direction d'Hayley, avant que son vis-à-vis ne rétorque.

T'en as d'autres des conneries à déballer ou bien ?

Allez, occupe-t-en.

Le regard dans le vide, s'étant autant adressé au collègue qu'à la recrue avec sa dernière réplique, il s'écarta du chemin des deux prochains adversaires. Le mouchard sembla comprendre, et ne tarda pas à se lancer vers la Corellienne pour tenter de lui adresser un coup dans la mâchoire. Une frappe qui fut effacée par la parade de la combattante, qui à son tour porta un seul coup au niveau du ventre. La riposte fit s'écrouler à terre le malheureux, se tordant alors, crispé par la douleur qui semblait bien vive. L'espion haussa un sourcil, pas forcément impressionné, plutôt étonné de la brièveté du combat. Cette inconnue l'intéressait de plus en plus, une certaine pureté irradiait autour d'elle, après chacun de ses mouvements comme durant ses prises de parole.

Bon, c'est un début plutôt satisfaisant. Suis-moi.

Il commença à se diriger vers la sortie de la pièce, mais fut stoppé par son collègue encore à terre qui l'agrippa à la jambe et s'adressa à lui dans un râle de douleur.

Riggs...

Varracht se détacha de la prise du parasite et continua son chemin sans rien répondre. Une fois dans la salle principale du bar, l'espion se plaça à côté d'Hayley, susurrant dans son oreille.

Trouve-nous un taxi, on va voir de vrais compatriotes.

Il laissa sa recrue se diriger vers la sortie pendant qu'il s'avança près du bar pour interpeller le gérant.

La dame que vous avez laissée entrer dans le coin VIP alors qu'elle était déjà ronde ; Faites en sorte qu'il ne lui arrive rien. Autrement, cela pourrait vous nuire, vous et votre établissement.

Le barman eut un léger rictus pendant qu'il hocha la tête. Le message était passé. L'infiltré pouvait alors quitter le bar pour rejoindre Hayley, laissant probablement son amie cuver la tête dans les caniveaux. Ils attendaient alors l'arrivée d'un airspeeder, tout près de la sortie du bar. Il s'adressa à sa nouvelle protégée d'un ton presque monocorde.

Tu la connais d'où la petite Ethea ? Ça te dérange pas qu'on lui fausse compagnie au moins ?
Modifié en dernier par Norin Varracht le lun. 12 nov. 2018 00:16, modifié 2 fois.
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By Hayley Curwee
#30628
      - ...oh.

    Elle avait ressentit une certaine déception à l’annonce de l’épreuve qu’on lui ferait passer. Elle ne se priva même pas d’un regard dédaigneux à l’adresse de son futur opposant. Il fallait juste casser la gueule à un minable ? Pas étonnant que ces groupuscules racistes n’arrivaient pas à décoller politiquement, leurs tâches simplistes basées sur la violence défoulait sur le moment, mais niveau long terme ça allait pas chercher loin. Pour autant, elle avait suivi le corellien sans moufter vraiment, après tous c’était lui le juge, son sésame dans le groupe et son seul moyen d’accès pour retrouver Krahnn. Alors il était indiscutable que pour le moment elle ferait ce qu’il lui dirait de faire et tant pis si ça devait passer par la nécessité de faire manger ses dents à un pauvre crétin incapable d’élaborer une pensée complexe dans un monde en constante évolution alors ainsi soit-il et tant pis si elle y prenait un certain plaisir en passant. Ce n’était pas très Jedi, mais elle ne devait pas l’être pour cette mission, elle ne devait conserver que le strict nécessaire de son Code, juste pour s’assurer qu’elle n’entâcherait pas sa mission d’un quelconque méfait. D’aucuns pourraient lui reprocher qu’occulter une partie même minuscule du Code était déjà un renoncement en soi, et dans un sens ils n’auraient pas tort. Mais elle n’était pas une Jedi de l’Ancienne République, elle était une Jedi du Nouvel Ordre Jedi, de ceux qui avaient connu l’Empire et la Guerre Civile Galactique, ceux qui avaient dû grandir dans l’ombre de cette violence étatique, ceux qui avaient dû faire preuve de pragmatisme dans une galaxie déchirée par ses propres contradictions politiques. Elle n’en ressentait pas une fierté particulière, à vraie dire elle ne ressentait rien du tout à cette égard, elle était ce qu’elle était, ni plus, ni moins. Qui pouvait-elle être d’autre ?

    Alors que ces considérations commençaient à s’évanouir de ses pensées, elle s’aperçut que le combat venait de commencer, l’autre se jetant littéralement sur elle pour l’attaquer au visage. On pouvait au moins lui reconnaître qu’il ne faisait pas preuve de sexisme dans ce domaine. Droite comme un “i”, elle attendit le coup, ne s’écartant qu’au dernier moment pour attraper le poignet de l’autre, accompagnant son élan pour finalement lui coller un coup de coude au ventre et le faire s’effondrer à terre. Elle se retourna vers son recruteur, affichant une moue de déception.

    Image


      - Bon, c'est un début plutôt satisfaisant. Suis-moi.

    Elle haussa les épaules, l’air de dire “a quoi est-ce que vous vous attendiez de toute manière ?”. Elle contre un ivrogne, c’était couru que ça se finirait comme ça, même si l’autre le savait pas. Elle ne l’honora même pas d’un seul regard, continuant sa route en compagnie de son recruteur, s’arrêtant quand il se stoppa lui même pour lui murmurer quelques mots à l’oreille :

      - Trouve-nous un taxi, on va voir de vrais compatriotes.

    Elle acquiesça, mais ne partit pas tout de suite, elle le suivit du regard alors qu’il s’éloignait vers le bar et elle se demandait bien quoi. Rester plus s’avérerait trop dangereux, cela pourrait inspirer la méfiance si jamais il avait des yeux et des oreilles dans le bar, ce qu’elle suspectait. Aussi elle quitta la chaleur de cette gargote pour s’aventurer dans le froid et trouver un coin où elle pourrait appeler un taxi. Il semblât que la Force était avec elle puisqu’un homme bien bâti d’environ une quarantaine d’années était en train de vérifier les moteurs de son taxi, non loin du bar qu’ils venaient de quitter. Elle lui demanda rapidement s’il était possible de faire une course, ce à quoi l’homme lui répondit qu’il lui faudrait patienter quelques minutes, le temps qu’il vérifie que tout est ok, ce qu’elle accepta. Elle s’éloigna un peu, laissant l’homme opérer alors qu’elle était rejointe par son recruteur :

      - Tu la connais d'où la petite Ethea ? Ça te dérange pas qu'on lui fausse compagnie au moins ?

    Elle tourna la tête vers lui, l’observant comme si elle cherchait une bonne réponse à ces deux questions. Y en avait-il seulement ? Puis elle reprit son observation méthodique du chauffeur de taxi qui continuait à s’affaire sous le capot de son speeder :

      - Elle et moi on a passé une nuit ensemble, dans un motel, une soirée beaucoup trop arrosée. Possible que ce fût même dans ce bar miteux…

    Elle y jeta un oeil, l’air de vérifier.

      - Aucune importance.

    Pour ce qui était de la seconde question…

      - Ce qui ne me dérange pas, c’est qu’on mette le plus de distance possible entre nous et votre gros tas de collègue. M’est avis qu’il risque de me tenir rancune de l’avoir étalé par terre. Quand à Ethea… Elle est bien mieux à se reposer dans son coin que de venir se mettre dans nos pattes.

    L’air un peu affecté, elle ajouta à voix basse quelques mots, pas assez bas, pourtant, pour que Norrin ne l’entende pas :

      - Elle avait l’air mal en point, j’espère qu’elle ne passe pas toutes ses journées à boire…

    Son contact avait l’air de vouloir ajouter quelque chose, mais il fût interrompu dans le mouvement par l’appel du chauffeur qui leur signalait qu’ils pouvaient embarquer. Ce qui n’était pas trop tôt, car ils commençaient à se peler les miches. Elle fût invitée à passer la première, un sursaut de galanterie de la part du corellien à ce qu’il semblait, ce qui n’était pas pour lui déplaire même si le contexte un peu improbable ne s’y prêtait pas forcément.

    Elle s’installa confortablement dans le siège en cuir, côté passager droit, jetant un oeil par la fenêtre alors que le speeder s’apprêtait à démarrer. Il indiqua au chauffeur la destination, vers une adresse qu’Hayley ne connaissait pas. Etait-ce le fameux coin qu’elle recherchait ? Elle l’espérait. Néanmoins elle n’était pas encore en état de pouvoir faire évader sa cible si jamais il était encore vivant. Elle se demandait pourquoi ce Jedi ? Pourquoi les Jedi même, si tant est qu’ils avaient quoi que ce soit contre eux, l’espace d’un instant, elle tourna même sa tête vers lui ayant dans l’idée de lui demander, mais elle fût pétrifiée par le regard qu’elle croisa. Il semblait qu’il l’examinait sous toutes ses coutures, comme pour y déceler quelque chose. Imperfection ? Faiblesse ? Une faille ? En tout cas il cherchait quelque chose, elle le voyait, et il ne s’était arrêté que parce qu’elle avait croisé son regard, donnant lieu à un échange intense que ni lui ni elle ne semblait vouloir rompre. Qu’a cela ne tienne, le chauffeur se chargerait de rompre tout ça :

      - Et vous v’nez d’où, vous ?
      - Corellia, de quel autre coin je pourrais venir ?
      - Z’avez pas l’accent ma p’tite dame.
      - J’ai beaucoup voyagé, je l’ai perdu, mais d’ordinaire un séjour dans le coin et je le retrouve aussi sec.
      - Ah…

    Le chauffeur semblait avoir compris qu’il dérangeait, aussi se contenta-t-il de se concentrer sur son boulot : piloter son taxi. Hayley lança un regard plein d’agacement à son compagnon, avant de retourner à son occupation, regardant les buildings défiler sous ses yeux. Savait-il qui elle était vraiment ? Avait-elle laissé le moindre soupçon ? C’était bien probable, l’homme ne semblait pas né de la dernière pluie, quelque chose dans son attitude semblait laisser croire qu’il en savait plus que ce qu’il ne voulait révéler, ce qui n’était pas pour l’arranger. Peut-être était-il temps de dissiper un peu les soupçons en abordant d’autres sujets :

      - Vous m’avez pas dit votre nom.

    Le ton était celui du constat, mais il y avait quelque chose d’un peu trouble dans celui-ci, comme si réaliser qu’elle n’avait toujours pas son nom la perturbait.

      - J’aurais bien aimé l’avoir, vu que j’imagine qu’on va être amené à se côtoyer plus régulièrement, vous et moi.

    Et de lui adresser une moue dubitative, on sentait bien que cette histoire de nom lui trottait dans la tête, voire même l’emmerdait.

      - Et puis tant qu’on y est, vu qu’on doit se faire confiance, c’est quoi votre histoire à vous ? Pourquoi vous vous êtes engagés dans ça ?

    Pas de raison qu’elle fût la seule à essayer de justifier l’injustifiable après tout, les ennuis c’est comme la chtouille, autant en faire profiter les copains. Elle se demandait bien c’était quoi son histoire à lui, vu qu’il avait plutôt l’air d’être le genre de type assez droit. Mais bon, peut-être qu’il voudrait même pas la raconter, son histoire.
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By Norin Varracht
#30744
Les deux femmes s'étaient connues au cours d'une nuit placée sous le signe de l'excès. Si la boisson était une compagne avec laquelle Daklan s'était affichée depuis plusieurs années déjà, l'espion n'avait en revanche jamais été au courant de ses penchants plus ouverts qu'ils n'y paraissaient au premier abord. Car si il y avait bien eu une relation passionnée dans la vie de la Corellienne et qui put difficilement échapper à Norin, ce fut ce tumulte quasi-constant qui régna entre elle et un certain agent du 7B. Le bon vieux temps dirait-on.

S'éloigner du mouchard donc, c'était selon toute vraisemblance un souhait partagé entre Hayley et son recruteur. La dérouillée n'avait probablement pas été méritée, mais elle avait eu l'effet escompté, l'assurance d'être tranquille pour un moment. Varracht aurait à faire pendant cet interlude, à commencer bien sûr par la prise en charge de la recrue. Il fallait l'intégrer d'un côté, et la sonder de l'autre. Mais chaque chose en son temps.

Elle semblait préoccupée par le sort de la compatriote laissée dans les sanitaires du bar. L'agent attraperait probablement la sotte une prochaine fois, lorsqu'il aurait assez de temps pour l'aider, en plus de la sermonner. L'alcool n'était de toute évidence que le symptôme. Il aurait eu du mal à rassurer Hayley sans lui mentir, mais leur transport s'étant enfin avancé, le sujet "Daklan" s’effaça de la conversation, au moins pour un temps. Norin laissa sa future collègue entrer pendant qu'il regardait une dernière fois en direction de l'entrée du bar, d'où Ethea venait tout juste d'en sortir. Leurs regards se croisèrent, mais Varracht coupa rapidement cet échange, rejoignant Hayley dans le transport.


Le transport fila dès qu'il prononça l'adresse d'un local fréquenté par la Ligue. C'était un peu loin du Yippee ki-Yay, assez distant pour avoir le temps de cuisiner un peu la recrue. C'était au moins une connaissance, sinon une amie d'Ethea, ce qui ne manqua pas de piquer la curiosité de l'infiltré. Il porta plusieurs fois son regard vers elle, d'abord pour relever les détails physiques les plus basiques, puis simplement pour admirer son joli minois. Le contexte étant peu approprié pour ce genre de frivolités, et la dame regardant alors dans sa direction le força à cesser définitivement de la regarder de façon si déplacée. Il ne saurait dire si il n'avait pas inconsciemment laissé peser son regard un moment de trop sur elle, dans le but d'en arriver à ce point précis, ce moment où les émeraudes finirent par fixer ses saphirs.

Ces moment où ils semblaient se sonder l'un l'autre fut finalement interrompu par le chauffeur qui semblait aussi curieux que Varracht quant à connaître un peu mieux la femme. L'espion profita de cet échange qui ne le concernait pas pour glisser sa main dans sa poche. Il pressa un bouton de son comlink, se transformant alors en balise, un moyen d'initier une autre phase de l'identification. À la fin de la brève conversation entre le chauffeur et Hayley, cette dernière se contenta d'afficher une certaine contrariété, puis reporta son attention vers le paysage urbain.

Il se passa peut-être une ou deux minutes de silence, brisé cette fois par la Corellienne qui aurait souhaité connaître le nom de son vis-à-vis. En effet, il ne l'avait pas encore révélé, et si ce fut par mesure de précaution et donc totalement délibéré au début de leur rencontre, ce n'était présentement plus qu'un oubli doublé d'une impolitesse certaine. À cette simple demande, il s'empressa de répondre tout en affichant un sourire légèrement gêné.


Oui, pardon. Je m'appelle Riggs.

Puis il y réfléchit, et se demanda pourquoi elle le lui demandait, car le bougre de Mark lui avait probablement déjà transmis. Peut-être pas donc, ce qui lui indiqua qu'il s'installait un laxisme chez certains dont il faudrait s'occuper plus tard. Hayley enchaîna sur d'autres interrogations, cette fois portées sur le passif de son recruteur. Il avait un texte préparé précisément pour ce genre de questions, qu'il pourrait réciter au mot près, mais il en décida autrement cette fois. Ce n'était pas son genre de dévier des plans établis, seulement il lui semblait que cette inconnue était sincère dans sa démarche, sans envie particulière de fouiner. Il prit alors la liberté de broder un peu sa petite fiction.

Je viens de Kor Vella. Ça doit te parler à mon avis, vu le nombre de pubs sur le tourisme local qu'on nous a fait bouffer ces dernières décennies. C'est sûrement à cause de ce genre de conneries qu'on a eu droit à notre lot d'étrangers, des aliens pour la plupart, évidemment.

Ma femme était directrice d'un grand hotel qui fut attaqué par une bande de ces saloperies. Des Quarrens. Il a fallu qu'elle se trouve sur leur chemin quand ils étaient en train de filer les poches pleines de bijoux de ses clients.


Il laissa passer un moment.

Ça a suffi à me convaincre qu'il y avait urgence.

Il s'était exprimé de façon fluide, sans hésitation grossière, quoique sur un ton monocorde. Une histoire racontée sans émotion, qui pouvait tout aussi bien le faire passer pour un menteur ou pour un être froid. Il n'en avait cure cela dit, ce n'était pas à lui de faire ses preuves. Puis il regarda à l'extérieur, sentant le speeder décélérer, et crut reconnaître le bâtiment qu'ils allaient parcourir sous peu. L'agent reprit contact avec le regard de sa compatriote, plus longtemps même qu'il ne l'aurait voulu, comme si ses yeux avaient été happés puis immédiatement piégés par les iris de son vis-à-vis. Cette femme possédait une intensité qu'il avait rarement vu, il se demandait alors si il ne fallait pas mieux l'écarter des sombres affaires dont elle se risquait d'approcher.

Le vaisseau à l'arrêt, l'attention de Norin se détourna vers le chauffeur, lui tapotant alors l'épaule. Sa main vint ensuite déposer plusieurs crédits sur le siège passager avant, puis il sortit du speeder et invita Hayley d'un léger geste de la main d'en faire de même. Il aperçut son collègue posté à une centaine de mètres de leur position, cherchant sans doute à avoir un contact visuel clair avec la cible. La CorSec avait besoin de connaître qui étaient les nouveaux entrants, pour mieux les cerner mais aussi pour ériger une liste qui se voulait la plus exhaustive possible de cette troupe de radicaux. Si l'infiltré pouvait par la même occasion semer la discorde en recrutant des individus qu'il jugeait suffisamment opposés aux idéaux que la Ligue, alors il ne s'en priverait pas.

Le plus simple était donc de s'approcher de son collègue sans trop attirer l'attention, indiquant d'un léger signe de tête à Hayley de le suivre. Ils passèrent une première fois devant le local sans s'arrêter pour autant, il fallait réduire encore la distance. Il cherchait déjà une fausse raison à donner à Hayley pour les éloigner de leur vrai point d'intérêt qu'elle ne connaissait pas encore, mais il fut soudainement tiré de ses songes par une voix grave qu'il connaissait bien.


Riggs ! Ramène-toi ici, tout de suite !

Il se retourna, apercevant alors un membre de la Ligue à l'entrée du local. Dirk. Un gars pas spécialement idiot, plutôt méfiant de nature mais surtout très influent au sein de la Ligue. Les ingrédients parfaits pour lui saboter sa petite manœuvre d'identification. Norin jeta un rapide coup d’œil du côté de son coéquipier de la CorSec, qui lui faisait discrètement signe de s'avancer encore, mais reporta son attention vers le perturbateur et se résigna à se diriger finalement vers le repaire. Le parasite ne se retint pas en invectives à l'encontre de Varracht.

T'écoutes ce qu'on te dit parfois ou pas ? Non parce que les ordres étaient clairs pourtant, même pour une larve comme toi. Et c'est qui elle ? Appelle tout de suite la CorSec la prochaine fois, ce sera plus rapide au moins. Connard.

Toujours un plaisir, Dirk.

Norin passa son chemin sans autre réplique pour le sermonneur, qui incendia le recruteur du regard. C'était aussi une grande gueule avant tout, ce Dirk. Dans le hall du bâtiment se trouvait un bureau d'accueil central bordé de part et d'autre par des baies vitrées qui empêchaient l'accès aux étages. L'homme installé derrière le bureau observa les deux arrivants avancer, puis pressa un interrupteur tout en fixant Norin. La porte vitrée à leur gauche s'ouvrit, leur permettant de continuer leur progression jusqu'à atteindre un ascenseur. Avant d'appuyer sur le bouton d'appel, Varracht se tourna vers Hayley.

Si tu as un blaster sur toi, je te conseille de me le transmettre maintenant. Les gars qui vont te fouiller à l'étage vont pas être tendres si ils le découvrent avant moi.
Modifié en dernier par Norin Varracht le lun. 12 nov. 2018 00:16, modifié 1 fois.
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By Hayley Curwee
#30827
    On avait toujours une bonne raison pour se retrouver dans ce genre de trucs, c’était ça la morale de cette histoire. C’était le plus facile, de voir que ce qui était un problème social ne pouvait être perçu qu'à travers le prisme racial. Bien sûr, il y avait toujours des exceptions qui tendaient à invalider l’hypothèse sociale, mais elle semblait plus justifiable du point de vue d’Hayley que l’idée que parce qu’on est un devaronien, on va forcément se comporter comme un voleur et un fourbe. Bien entendu, elle n’en fit pas part à son compagnon, c’aurait été contre-productif, à dire vrai, ça la grillerait même.

      - J’suis désolée que vous ayez eu à subir ça, Riggs.

    Elle posa sa main sur celle du corellien, juste quelques instants, juste pour lui faire savoir qu’elle savait ce qu’il avait traversé et qu’elle comprenait pourquoi il était là, avec elle. Mais l’autre tourna la tête pour regarder par la fenêtre alors que le taxi ralentissait. Elle continuait à le fixer pourtant et de nouveau leurs regards se croisèrent. Dans ses yeux il y avait une lueur qu’elle n’avait pas vu chez un autre être depuis un certain temps, quelque chose qui, pourtant, semblait destiné à rester dissimulé quelques part sous le sombre de ses yeux bleutés. Et puis elle détourna le regard.

    Elle suivit son recruteur hors du taxi, sans même adresser un dernier regard à celui qui le conduisait.

    Il faisait toujours aussi froid dehors elle enfonça plus profondément ses mains dans les poches de son sweatshirt après avoir ramené un peu plus son bonnet pour protéger ses oreilles de la température. Néanmoins, elle sentait le courant d’air tenter de s’insinuer un peu partout, profitant de chaque ouverture pour l’assaillir. Elle frissonna, mais peut-être était-ce aussi dû au fait qu’elle réalisait à présent être directement dans la gueule du loup et elle s’y était jetée sans douter un seul instant que ce serait dangereux au point qu’elle avait plus de chances de finir abattue à l’arrière d’un entrepôt, d’un laser dans le crâne. Ironiquement, cela lui fit repenser à ce moment, il y a trois ans, lorsqu’elle avait finie ligotée et à la merci de Tyber Zann. Cette dernière rencontre avait laissée de profondes marques, notamment trois ceinturant son coeur, le nombre de coup de couteau qu’elle avait subi avant que le Simurgh prenne le contrôle et lui permette de s’échapper à l’époque. Quoiqu’il arrive, elle espérait qu’elle ne se retrouverait pas dans la même situation maintenant, même si elle ne savait pas ce qui serait le pire : que le Simurgh revienne ou qu’elle soit torturée pendant des heures par les gars de la Ligue Humaine.

    Lorsque Riggs fût interpellé par une espèce de grande gueule, Hayley choisit de se stopper et de rester à l’écart, préférant les observer de loin tout en laissant ses yeux traîner sur le local et ses alentours. Rien de bien grandiloquent, ce qui n’avait rien d’étonnant puisque l’organisation se limitait aux actions discrètes pour le moment, faisant peu parler d’elle. Oh bien sûr, il leur arrivait régulièrement de faire des descentes le dimanche, pour manifester joyeusement dans les rues de Coronet pour montrer qu’ils étaient là et qu’ils avaient des revendications, mais rien de bien transcendant en fin de compte.

    Finalement, on lui fit signe qu’elle pouvait le rejoindre et c’était tant mieux, parce qu’elle commençait à se les peler.

    Dans le local, il faisait déjà un peu plus chaud et Hayley sortit ses mains de ses poches pour les approcher d’un radiateur, lui donnant un air un peu enfantin vu comme elle se comportait. Elle n’eût pas le temps de se réchauffer longtemps les mains pourtant, car déjà les choses s’enchaînaient pour qu’elle puisse rentrer dans le vif du sujet. Elle jeta un dernier regard suspicieux au type de l’accueil, celui qui avait pressé l’interrupteur, puis elle se mit sur les talons de Riggs, se faisant la réflexion qu’elle commençait à en avoir un peu marre d’être ballottée de part en part, au gré du bon vouloir de son recruteur. Elle savait que c’était nécessaire, mais c’était chiant. Et elle ne pouvait rien y changer.

    Et finalement, l’étape suivant était un ascenseur dont les portes se refermèrent sur les deux, sans que l’appareil ne se décide à bouger, Riggs laissant son geste en suspens pour en déclencher le déplacement.

      - Si tu as un blaster sur toi, je te conseille de me le transmettre maintenant. Les gars qui vont te fouiller à l'étage vont pas être tendres si ils le découvrent avant moi.

    Intérieurement, elle tressaillit. Il est vrai qu’elle avait oublié ce détail. Bon, elle n’avait pas de blasters sur elle, mais elle avait son sabre laser. Fort heureusement pour elle, l’appareil était astucieusement camouflé dans une dent de dragon krayt qu’elle avait elle même tué il y a de cela une douzaine d’années, en extrayant la précieuse perle pour en faire une lame solide. Ca avait été aussi une épreuve pour elle, afin de connaître ses propres limites. Mais alors que faire ? La solution qui semblait la plus simple était de faire us de la Force, avec une Illusion bien distillée elle serait en mesure de le dissimuler, néanmoins le principal souci c’est qu’elle pouvait tromper les yeux, mais pas ce qui était, il était probable qu’en sentant cette forme sous ses doigts, l’homme qui la contrôlerait devine quelque chose et ensuite…
    Elle choisit de faire acte de foi alors, dézippant sa fermeture éclair tout en plantant ses yeux droits dans ceux de Riggs, sans ciller, de sa poche intérieure elle sorti la dent qui pesait un certain poids, mais rien d’anormal par rapport à une dent normal en théorie et la présenta à Riggs toujours sans sourciller :

      - J’ai ça, autant que vous le sachiez. C’est mon père qui me l’a offert, une dent de dragon krayt qu’il a obtenu sur Tatooine. Ca a une valeur sentimentale pour moi en plus d’être extrêmement pénétrant si on me cherche trop. J’aimerais pas que l’un de vos gars y foute ses sales pattes, vous pouvez me le garder, s’il vous plaît ?

    Et elle le tendit à Riggs, espérant qu’il accepterait et ne ferait pas trop d’histoires concernant cette dent. Et qu’il ne remarquerait pas les subtiles modifications qu’elle y avait apporté pour le transformer en sabre laser, aussi.

    Elle n’avait pas envie d’avoir à abîmer son joli visage. En tout cas pas avant d’avoir localisé son Jedi.
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By Norin Varracht
#30913
L'ascenseur grimpait les étages, Hayley présenta sa dent de dragon à l'agent, le temps se figea l'espace d'un instant. L'objet tranchant pouvait sans aucun doute se transformer en un instrument de mort dans les mains d'un assassin aguerri. C'est ce qui retint son attention. Pendant qu'elle tentait de légitimer cette possession, Varracht observa la pointe de la dent, acérée à n'en point douter. Elle était venue avec une dent de dragon comme seul moyen de défense, ce qui la plaçait dans l'une ou l'autre des catégories d'individus les plus dangereux de cette galaxie : les fous ou les sicaires. Ces émeraudes luisantes cacheraient-elles donc un esprit malade ? Et si les compétences de la jeune femme ne s'arrêtaient pas seulement à ce qu'elle avait bien voulu dévoiler ? Introduire quelques vers dans la pomme était une chose, mais carboniser le fruit n'était pas son vœu. Pas encore. Les têtes pensantes n'avaient pas été identifiées, elles disparaîtraient dans la nature sans crainte de se voir trainer en justice. Inconcevable.

Ce fut à ce moment précis qu'il regrettait amèrement de ne pas avoir fait traîner les choses dehors. Il revoyait encore la tête déconfite de son collègue qui n'avait pas compris son entrée si rapide dans le local, manquant de si peu d'obtenir des informations vitales sur cette inconnue. Une erreur de débutant, tout bonnement. Il fallait dès lors sauver ce qui pouvait l'être encore. Son regard fixant la Corellienne et son poing serré pressant d'un coup sec le bouton d'arrêt d'urgence de l'ascenseur, le ton de l'espion était empreint d'une certaine gravité.


Je ne remets pas en doute ta parole, mais comprends bien que je ne peux pas te laisser accéder à ce qui se trouve là-haut sans m'assurer d'abord que tu n'as rien de plus.

La dent rangée dans la poche intérieure de son manteau, il s'approcha de la dame et s'égara une seconde sur son minois qu'il voyait dès lors d'un peu plus près. Si les yeux avaient été depuis le début de cette rencontre le centre particulier de son attention, il se rendit compte de son erreur, tant ce visage lui paraissait alors si délicat. Il ne s'y attarda pas plus cependant, et se concentra plutôt sur ce qu'il avait à faire. Et ce qui pour sûr ne lui déplaisait point d'exécuter. Ses mains parcoururent les courbes du corps de la recrue, cherchant un éventuel blaster habilement dissimulé sous ses vêtements. Il se baissa ensuite pour longer les jambes puis termina en se relevant, son regard à nouveau au contact de celui de la belle. Un duel de regards intenses, encore une fois, comme subjugués l'un l'autre.

Merci de ta coopération.

Sa main appuya doucement sur le bouton d'arrêt et l'ascenseur reprit sa progression. Il ne s'était pas laissé aller au jeu des mains baladeuses, mais la sensation du galbe de quelques régions de cette anatomie sous ses doigts ne l'avait pas laissé complètement de marbre. L'essentiel avait été fait, aucune arme n'avait pu être détectée via sa fouille improvisée. Varracht se sentait quelque peu apaisé, mais il ne saurait en identifier la véritable cause.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, laissant apparaître des bureaux et un flot de personnes vaquant à leurs affaires, tous humains. En apparence, une succursale d'entreprise spécialisée dans certaines gestions financières du secteur. Une couverture plus qu'insuffisante selon Norin, le risque de fraude étant beaucoup trop important.

Deux hommes vinrent à leur rencontre et les conduisirent dans une pièce à part, avec une vitre recouvrant tout un pan du mur de la salle. Ils fouillèrent méticuleusement Hayley, lui sommant d'enlever ses habits les plus épais pour ne garder que son pantalon et son haut léger. L'un des deux sbires vérifia même l'intérieur du bonnet de la dame. Rien de suspect n'avait été trouvé, le duo se retira aussitôt après en avoir fait le constat, laissant seuls le recruteur et l'inconnue. L'agent invita sa recrue à s'asseoir à la seule table de la pièce et lui expliqua la suite du programme.


Je vais devoir te poser une série de questions courtes auxquelles tu te devras de répondre le plus sincèrement mais surtout le plus rapidement possible. Ce sont des mises situation, tu dois me dire ce que tu ferais ou dirais dans ces conditions. Ne réfléchis pas, il faut que ce soit spontané.

Un autre homme entra dans la pièce pour poser un verre d'eau près d'Hayley, puis ressortit immédiatement après. Norin attendit un moment, le temps que les examinateurs se placent dans la salle située derrière la vitre sans tain et émettent un certain signal qui attesterait du début de l'interrogatoire. Le signal était sonore, et se déclencha au moment où l'espion posa son manteau sur la chaise en face de la jeune femme. Il s'assit alors et fixa la dame, s'adressant à elle sur un ton neutre et à un rythme fulgurant.

•Tu aperçois un groupe d'humains tabasser à mort un Gungan.

• Tu es dans une file d'attente pour entrer dans une salle de concert, mais après une attente interminable, tu arrives à l'accueil qui te signale que ton billet de réservation est un faux.

• Ton voisin humain tente de te dénoncer aux autorités pour avoir fait du trafic d'esclaves de Wookies.

• Le nouveau chef d'Etat de la Nouvelle République est un Bothan.

• Dans les toilettes d'un bar, tu vois un Duro à terre, totalement inconscient.

• L'un de tes proches est gravement malade et ne peut accéder aux soins onéreux qui pourraient le guérir.

• Ton voisin Sélonien tente de te dénoncer aux autorités pour avoir fait du trafic d'esclaves de Twi'leks.

• Ta meilleure amie souhaite se marier avec un Zabrak.


La séance de questions-réponses s'enchaîna encore sur plus d'une quarantaine de questions, pour s'achever enfin lorsque Norin fixa un bref instant Hayley.

Un sourire de façade se dessinait sur son visage. Elle allait probablement être acceptée. Une de plus dans ces légions exécrables.

C'est ok pour moi. Viens maintenant.

Il lui fit signe de sortir de la salle, pour le suivre jusqu'à une autre. On l'interrompit dans son action, au beau milieu du couloir : un informateur de la Ligue qui semblait vouloir lui parler à tout prix. Tellement pressé qu'il parla sans réserve devant le duo.

Il va bientôt falloir qu'on transfère le Jedi, c'est ce que...

Oui oui oui, ils sont sympa tes scénarii d'entraînement. Seulement là tu vois, je suis avec une petite nouvelle.

Ah !

Ne fais pas attention à ce qu'il raconte, Hayley. Ce type passe son temps à faire des simulations pour nous tester. Il ne sait juste pas quand il faut s'arrêter avec les tests.

Et le bougre s'en alla aussi vite qu'il vint voir l'espion. Un bon nombre d'incompétents avaient adhéré à la cause, Norin en croisait tellement qu'il se demandait si son infiltration avait du sens, vu qu'une implosion de la Ligue leur pendait au nez avec de telles ganaches. Il reprit le chemin vers la salle dans laquelle il voulait converser seul à seul avec Hayley et la pria d'en faire de même. Après avoir pénétré dans la pièce, il entrebâilla la porte et se retourna vers elle.

Tu as globalement bien réagi face aux questions, selon moi. Je suis confiant.

Les autres vont délibérer pendant une quinzaine de minutes, donc si tu as des questions, tu peux les poser dès à présent.


Dans l’entrebâillement de la porte, Hayley put apercevoir l'informateur de tout à l'heure s'activer vers les ascenseurs, accompagné cette fois de quatre gardes.
Modifié en dernier par Norin Varracht le mar. 28 août 2018 21:34, modifié 1 fois.
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