L'Astre Tyran

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Figurant parmi les mondes les plus connus de toute la galaxie, Corellia est pour beaucoup synonyme de technologie et de voyage spatial. Pour d'autres cette planète est le symbole des fauteurs de trouble et de tout ce que l'univers compte de hors-la-loi.
Gouvernement : Affinités avec Nouvelle République - Indépendantiste
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By Harlon Astellan
#35009
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Corellia,
Parc Jagged Antilles
10h21


L'air hivernale débouchait les sinus. D'ordinaire, l'homme avait de quoi trouver des raisons de se les boucher. Mais avec la fin des maladies bénignes, le bon air se respirait à chaque instant. Au-dessus de l'industrie polluante, on trouvait encore des villes au bon air frais. Sous les pavés la plage ? Tout l'inverse au contraire. La côte était salie, surexploitée. Les centre-villes faisaient bon y vivre. Pour peu qu'on puisse s'offrir un appartement. L'homme était un chercheur en sismologie à mi-temps. Il profitait de cette autre moitié de temps, libre aujourd'hui, pour aller s'asseoir au parc, et respirer un grand coup. Les oiseaux ne venaient plus. Le public non plus. Juste quelques groupes de jeunes un peu turbulents en quête d'un mauvais coup facile et sans trop de risque qui passaient çà et là. Ce mi-temps lui servait à rencontrer des gens. Des gens de tous bords. Chaque fois avec un visage différent. Des hommes, des femmes, des aliens... Chacun avait une bonne raison de venir s'asseoir à côté de lui. Sur ce banc qu'il choisissait, semblant de routine, qui avait fini par en devenir une. Au départ, on disait "c'est étrange cette coutume". Maintenant, on s'inquiétait de ne plus l'y voir, aux jours de repos, à cette heure là. Un petit panneau posé à côté de lui affichait l'inscription ironique "Parloir". Des inconnus de tous les bords venaient taper la discut' avec lui, sous l'ombre de cet arbre entortillé autour d'une statue prévue à cet effet, mais dépourvu de ses feuilles roses.

Dans l'absence de populace, il se trouva tout de même un chagrien, avec un chapeau retaillé pour lui aller, pour venir s'installer à côté de lui. « Beau temps aujourd'hui ? » L'homme pouffa. « Pas un nuage sombre, de la neige en douceur... pas de vent, pas d'humidité. Froid, sec, faible ressenti. » Il inhala une nouvelle fois. « J'adore l'hiver Corellien. Et vous ? - De même. Mais je songe toujours à ma planète natale. Il n'y fait jamais aussi froid. » Le Chagrien, il le remarquait maintenant, faisait tous les efforts pour ne pas le regarder directement. « Votre père est, il me semble, très malade. » Bien sûr. Le code. Celui qui réveillait en lui sa fonction. Ce pour quoi il ne s'était proposé qu'à mi-temps. Pour assumer, la moitié du temps restant, la fonction première de son existence. Agent.

Agent au service de l'Empire galactique. « Oui. Vous avez des médicaments à lui prescrire ? - Oui. Mais peu. Juste ça. » Le chagrien tira un petit paquet de sa poche, et le donna à l'homme. « Juste une seule goutte, dans l'après-midi. Et ça ira mieux. » Bien entendu. « D'accord. Et si ça ne fonctionnait pas ? Je peux vous joindre où ? - Attendez... voici ma carte. » le chagrien tira un morceau de flimsi cartonné, et le tendit à l'homme. « Voilà. Ainsi, vous pourrez trouver tout ce qu'il vous faut. Bonne journée ! Profitez de l'hiver. - Merci... vous aussi ! » Le Chagrien partit du parc, l'homme prit le temps de fouiller la carte, avec l'adresse d'une officine d'apothicaire. Et une adresse qui lui rappela un endroit dont on avait parlé dans les informations locales. Muni de son paquet, il reprit son petit écriteau, le posa au pied de la statue, là où il le laissait - sans que personne n'ose la voler - tapota le banc, lui lança un "à demain" mélancolique, et se mit en route.




Corellia,
Une heure après


L'homme avait prit à partie un jeune hère, lui proposant 500 crédits pour une course rapide. Il observa tout du long l'action. Le jeune homme passa à côté de l'établissement, glissa le paquet dans la boîte à courriers physiques, et fit le tour du pâté de maison. Sans une interruption. L'homme remit au jeune ses crédits, et repartit au parc. Il signalerait la fin de sa mission plus tard.

Le colis, c'était une enveloppe kraft, au nom d'hayley R'Izzan - pas Hayley Curwee - celle-là même qui était apparemment morte, mais dont la mort n'était pas venue aux oreilles de tout le monde. avec un databloc bon marché fiché dedans, à usage unique. Le genre payé sur le marché pour 3 crédits. Et une étiquette "Lisez-moi !" écrite élégamment dessus. Pour un message en clair.

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By Hayley Curwee
#35010
    Ce n’est pas ce que vous croyez



15:00, heure locale
Corellia- Temple Jedi de Coronet


Gorillaz - Spitting Out The Demons


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PnJ de faction : Matarmeno Krahnn


    S’occuper d’un Temple Jedi n’était pas de tout repos. S’occuper d’un Ordre Jedi n’était pas de tout repos. S’occuper seul de tout cela n’était absolument pas de tout repos. Matarmenno Krahnn s’était accordé un temps pour lui qu’il passait à la salle de méditation du Temple, espérant se recentrer sur la Force et trouver une réponse à ses questions à travers elle. Il avait laissé novices et padawan aux bons soins de Leonra à qui il faisait une confiance aveugle, il l’avait constaté capable de s’occuper des plus jeunes avec une patience qu’il aurait bien été difficile de lui attribuer eût égard à son passé.

    Installé sur l’un des fauteuils de la salle, en position du lotus, il laissait son esprit transiter à travers la Force, la laissant pénétrer et prendre le pas sur son être pour le guider vers les reflux de son énergie, après un temps assez court, il fût envahi par de nombreuses images qui traversaient en flash son esprit, sans qu’aucune ne marque assez son attention pour qu’il en retienne quoi que ce soit. Et puis soudain, il eût l’image d’une chevelure bleutée mais un visage trop imprécis pour qu’il la reconnaisse.

    Il fût sorti de sa transe par l’irruption d’un des hommes de la CorSec mobilisé pour assurer la sécurité du Temple, Matarmenno lui jeta un regard interrogateur, remarquant qu’il portait un colis simple à la main. Le garde se stoppa à distance raisonnable, présentant ses excuses au Jedi :

      - Mes excuses Maître Krahnn, nos services ont reçu ce colis il y a quelques heures, on lui a fait subir une batterie de tests pour s’assurer qu’il ne contenait aucun danger et il semblerait que ce soit le cas. Tenez.

    Il tendit le paquet au Jedi qui s’en empara, une simple enveloppe kraft dont le premier fait remarquable était l’inscription d’un nom qui semblait venu d’outre-tombe : Hayley R’izzan. Ce premier détail le fit tiquer, un micro-signe que le garde en face de lui semblait avoir remarqué, n’ayant pas bougé de là. Matarmenno ne l’avait pas congédié encore, supposant qu’il pouvait avoir une utilité quelconque ici. Il déchira l’enveloppe et un databloc glissa dans la paume de sa main, databloc qu’il activa sans hésiter, lançant la lecture malgré une tentative de protestation du garde de la CorSec :

      - Il aurait peut-être été plus prudent de...

    Le garde n’eût pas le temps de finir, le message s’était affiché :

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    Matarmenno Krahnn était déconcerté. La disparition d’Hayley s’était quelque peu ébruité au sein du secteur, un évènement tragique qu’on n’avait pas su expliquer, mais il est vrai qu’elle n’avait pas eu le droit à un hommage national, les Jedi exigeant une cérémonie dans l’intimité, intimité que seuls les proches d’Hayley semblaient avoir partagé lors de l'événement, étrangement. L’autre chose qui perturba Matarmenno était cette histoire de soeur jumelle. Hayley avait une soeur jumelle ?! Pourquoi n’avait-il pas disposé de cet information ? Bien, il n’y avait qu’une seule chose à faire dans ce cas.

      - Passez-moi votre comlink.




    23:50, heure locale
    Corellia- Coronet Plaza


    Une ombre gigantesque traversa la place, pour se rendre à l’entrée du Coronet Plaza. Sur son chemin les regards se faisaient fuyants quand il vous observait, parfois ponctués de regard en coin de badauds qu’il avait dépassé, ceux-ci n’ayant pas eût le courage de les adresser quand il pouvait les voir. Arrivé devant l’ascenseur, son doigt griffue pressa le bouton pour obtenir que celui-ci s’ouvre pour le laisser entrer, ce qu’il fit, révélant la présence d’un groom droïde protocolaire visiblement étonné de la présence de cette masse en face de lui :

      - Bonjour, je me nomme R-7DA, que puis-je pour vous ?

    Le géant ne répondit pas, se murant dans le silence tout en appuyant de nouveau sur le bouton afin de le faire monter jusqu’à l’étage que le message lui avait indiqué. L’ascenseur démarra dans un silence de plomb qu’une respiration sifflante troublait parfois. Un petit ‘ding’ et le voici arrivé à destination, un moment que le droïde ne pût s’empêcher d’agrémenter d’un message de bienvenue :

      - Toute l’équipe du Coronet Plaza vous souhaite un agréable séjour en ces lieux !

    Ton trop enjoué, un défaut de fabrication de toute la série, mais qui s’accordait bien avec cet hôtel assez haut de gamme. De tous les hôtels qu’il avait visité, celui-ci devait être le plus richement décoré avec ses tentures et ses lampes chandeliers en style néo-classique. Il s’avança sur le tapis rouge, jusqu’à la porte indiquée dans le message. Il consulta l’heure sur la montre, vit qu’il n’était pas tout à fait minuit quitta le pallier pour se mettre à côté, le temps que l’heure arrive.

    A minuit, Tulkas Malabane toqua à la porte, s’il avait fait forte impression sur son passage, c’est que le SpecOps était venu dans ses habits de soldat, arborant ostensiblement son disrupteur Tenloss et son poignard de combat.
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By Harlon Astellan
#35024
On ouvrit après un court instant. Le surfeur agent pouvait admirer toute la puissance d'un kidnappeur typique de jumelle de Maître Jedi. Un homme d'une quarantaine d'années, le visage banal, une chemise sans mode sous un pull rentré dans un pantalon, une ceinture sans motif et une boucle en aluminium brossé. Des chaussures simples, qui coûtaient entre le cher et le bon marché. Il respirait le tout-venant avec un manque d'assurance complet. « Les chirurgiens de Corellia sont sacrément doués. » Il l'avoua directement. « Si le message ne mentionnait pas explicitement Maître R'Izzan, j'aurais cru que vous étiez un de ces... camarade. » Il fallait tout de même demander directement : « Pourquoi avoir changé de sexe et d'espèce ? L'envie de passer de l'autre côté ? » Tout Jedi qu'il était, le surfeur agent ne pouvait pas savoir s'il posait vraiment la question, jusqu'à ce qu'il lui fasse signe d'entrer. « Je vous proposerais bien quelque chose, mais le mini-bar n'a que de la suze... pas très engageant comme alcool. » Sa vie, néanmoins, tenait à un mince fil. Alors autant y aller plus directement. « La soeur de Maître R'Izzan n'est pas là. Je peux juste assurer qu'elle est en bonne santé, et que sa vie n'est pas en danger immédiat. Pour le moment. » L'agent en profita pour s'asseoir sur le rebord de son lit, proposant uniquement une chaise assortie à un petit bureau pour son invité. « Je sais aussi que je ne sais pas où elle est. » Il tira, sans éveiller de soupçon - visuel ou psychique - un datapad de sous son oreiller. « Regardez. »

ImageIl montra en clair la photo. « Voici Nan'La R'Izzan, la soeur jumelle d'Hayley R'Izzan. Et oui, c'est une amirale de l'Empire. » Il laissa le datapad à disposition de l'agent Jedi. « Je suis mandaté pour pouvoir faciliter des retrouvailles... mais à une condition claire cependant. Un de mes chefs veut rencontrer votre Grand Maître, face à face. » D'où la question subsidiaire. « Où est Maître R'Izzan maintenant ? Si vous voulez des garanties, on peut vous en fournir. Ainsi que la protection. » Il fallait noter deux points : un, aucun mauvais pressentiment en perspective. Deux, il mentionnait que la soeur était amirale de l'Empire, mais il n'avait jamais dit, lui-même, être un impérial...

« Je ne pourrais pas traiter l'affaire avec vous, monsieur... monsieur ? » Il fallait qu'il ait le maximum d'informations possibles. Pour dynamiser les fiches des Renseignements. « Je ne traiterai qu'avec Maître R'Izzan. Quelle que soit sa condition. Vous comprenez, mes supérieurs sont très tatillons sur ce point. Ils n'envisagent pas une autre personne qu'elle pour mener cet échange. » Il écarta ensuite les bras. « A l'issue de tout cela, il se trouvera une réunion de famille, tout ce qu'elle a de plus classique. Voyez cela comme une volonté de notre part de réunir des parties trop longtemps séparées par les affres de la guerre... Mais c'est toute ma certitude. Quand à savoir si cela aboutira à la défection de l'une ou de l'autre au profit du... hm hm, camp adverse... » Il leva les bras au ciel. « Qui sait ? »
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By Hayley Curwee
#35029
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PnJ : Tulkas Malabane



    Bien que le barabel était habitué à côtoyer des espèces majoritairement plus petite que lui, il avait toujours ce réflexe spontané de regarder à sa hauteur pour ne trouver le plus souvent qu’un vide qu’il parvenait à compenser en baissant le regard, cette fois là ne fit pas exception mais parvint à lui arracher une certaine déception. La raison de sa présence en ces lieux avait créé une certaine forme d’attente, c’était aussi pour ça qu’il était venu armé, il avait espéré trouver une bande de sac à foutres rodiens qu’il aurait pulvérisé à coup de disrupteur, arrachant quelques organes vitaux à la main au passage, alors constater la présence d’un simple humain lambda visiblement seul contrariait pas mal de ses projets qu’il avait intérieurement fomenté. Le petit bout d’humain ne manquait certes pas d’humour, un humour mordant qui agacerait instantanément le moins patient de ses congénères, lui se contenta de son plus beau sourire remplie de dents, le seul qu’il faisait quelque soit son humeur et qui avait le plus souvent l’avantage de déstabiliser ses interlocuteurs devant le nombre de rangées de dents tranchantes dont sa gueule disposait. Il resta muré dans un silence de bon aloi dans un premier temps, de toute façon l’autre devait parler, peut-être pour se rassurer ? Tulkas mit ce temps à contribution pour fouiller l’appartement, espérant y trouver un éventuel complice ou peut-être des micros. Devant l’absence de ses éléments et après qu’on l’eût invité à s’installer dans une chaise qu’il pressentait trop peu solide pour contenir son poids, le saurien s’installa contre le bureau, sans broncher.

    Son interlocuteur en venait au fait, lui montrant une photo de Nan’la qui provoqua un sifflement dont on eût pu difficilement dire s’il était de colère ou d’autre chose à cause de son foutu sourire. Tulkas ne fit aucun commentaire, pourtant, il faisait partie du cercle restreint d’amis - dont Matarmenno ne faisait pas encore partie - à connaître l’existence de cette soeur jumelle qui travaillait pour l’Empire. Il savait également qu’Hayley n’avait eu aucun contact avec elle depuis la mort de Ian Curwee qu’elle avait révélé à sa soeur être son vrai père, information que l’amirale avait rejeté d’un revers de la main dédaigneux, lui préférant toujours celui qui l’avait élevé, le vieux Sir Dylan R’izzan, actuellement décédé. Et d’autant qu’il pouvait le supposer, il n’y avait aucun atome crochus entre les deux soeurs, mais peut-être que le messager, lui, l’ignorait.

    Le barabel continuait à sourire, exposant toujours son impeccable dentition à la vue de l’autre, le laissant terminer son discours en expliquant qu’il ne pourrait traiter qu’avec Hayley, bien évidemment. Qui que fûssent les ravisseurs, soit ils ne se tenaient pas au courant de l’actualité, soit ils disposaient de services de renseignements assez pointus pour savoir que l’existence d’Hayley n’avait pas pris fin. Dans tous les cas cela déclencha un rire aussi franc que gras chez le SpecOps :

      - Arh arh arh ! Vous êtes d’isssi ? Vous ne vous tenez pas très au courant des informasssions, n’est-ssse pas ?

    Devant le regard dubitatif (qu’il fût faux ou pas) de l’agent, il embraya sur la suite :

      - Sssela fait des mois que la presssse parle de la mort d’Hayley Curwee. Je sssuis donc visiblement le ssseul avec qui vous traiterez, puisssque le ssseul à encore sss’intéresssser à ssse qui la conssserne.

    Et son gros sourire denté paraissait plus ironique que jamais, à présent. Il y eût un long moment de silence, seulement ponctué par les rires que le barabel tentait d’étouffer tant bien que mal. Et puis au bout d’un moment, quand il jugea qu’il était temps de mettre bas la vérité, il troubla ce même silence médusé :

      - Sssa va, je déconne, on ssse détends, ok ? Hayley en est à sssa ssseconde mort, la petite est dure à tuer définitivement, visiblement. Mais sssa ne change pas votre problème.

    Et il parut bien plus inquiétant que jamais, son appendice caudale appuyait la nervosité de la scène, s’agitant régulièrement mais fermement.

      - Je me nomme Tulkas et je sssuis un SsspecOpsss. Vous sssavez ssse qu’est un SsspecOpsss ?

    Qu’il le sache ou non, il ne lui laissa pas le temps de répondre.

      - On a rien à voir avec ssses tantouzes de SsspecForces, on fait tout le sssale boulot qu’ils veulent pas faire, incluant la torture, vous me sssuivez ?

    Il avait bien intérêt, en tout cas, la lame de combat que les doigts griffus du barabel caressait faisait bien la taille de l'avant-bras de l'alien.

      - Alors quand je vous dis que nous allons traiter les modalités de sssette rencontre isssi et maintenant, vous et moi, vous pouvez me croire, sss’est comme sssa que l’on fera. Vous ne verrez jamais Hayley Curwee.

    Et il claqua la langue d’une manière tout à fait désagréable.

      - Alors avant que vous ne me disiez où, quand et dans quelles condisssions vous voulez la voir, je vais vous demander pour qui vous travaillez et ssse que vos ‘employeurs’ lui veulent. Et ne me parlez de vos intensssions philantropiques de mes deux .Sssinon votre bide va faire connaissssance avec mon cure-dents, vu ?

    Et il s’était imperceptiblement décalé vers la porte, coupant toute possibilité pour l’envoyé de songer à une retraite.

      - Ensssuite vous me détaillerez les condisssions qu’avaient envisagés vos employeurs pour la rencontrer et je verrais bien sssi elles me conviennent.
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By Harlon Astellan
#35031
Morte. Merde. Il fallait que ça tombe sur lui. C'était déjà un reproche à lui faire. Avant de se lancer dans cette mission, il aurait du faire en sorte de vérifier que... Non, d'ailleurs, c'était aux référents de le faire ! Il n'avait pas à savoir si quelqu'un était mort ou non. Il était un agent exécutant, pas référent. Son Chef de Planète était celui en charge de fouiller l'Holonet... certainement pas lui ! Il y avait toujours quelqu'un à blâmer pour tout, et lui n'aurait rien à se reprocher de plus. C'était l'art impérial : porter la faute sur qui n'avait pas de clampin sur lequel se retourner. On avait vu des amiraux - comme Piett - bâtir leur carrière sur ce genre de comportement à base de "c'est pas moi c'est lui". « Non, je ne suis pas d'ici. » Il ne mentionna pas ne pas le savoir. Il était dans le rôle de celui en contrôle. Il savait, ou pas, impossible de savoir s'il savait. « Ma missive mentionne bien Hayley R'Izzan. » Pas de... Curwee ? Un changement de nom ? Pourtant, leur lien de parenté était clair.

A mesure que le temps s'étirait, s'étiolant sous le malaise, l'agent sortit un mouchoir et se tamponna le front. Il avait subi la batterie habituelle : interrogatoire sous alcool, sous stupéfiants, quelques passages à des tortures douces sans séquelles, et même une séance imprévue menée par un Savrip Mantellien. Mais même s'il savait garder son rôle... Il s'autorisait à avoir peur. Autant le Savrip faisait office de masse, autant le Barabel faisait office de carnassier bondissant. C'était troquer un danger pour un autre. Il avait toujours détesté les sauriens de toute manière. Quand on tient son caractère d'un serpent, on inspirait rarement la confiance. « Du coup ? - Ssa va, je déconne, on ssse détends, ok ? » Parsssse que... Pardon, parce qu'il pensait que l'agent avait des raisons de se détendre tout d'un coup ? Pour autant, il s'y força, ne serait-ce que pour ne pas désobéir à ce genre d'instruction. A sa deuxième mort... Ainsi, il avait à faire à un genre de personne apte à simuler sa mort aux yeux de tous. Mais ça lui apprenait une chose : peu de gens sauraient où la trouver. Ce qui n'arrangeait trop rien. « Je me nomme Tulkas et je sssuis un SsspecOpsss. Vous sssavez ssse qu’est un SsspecOpsss ? On a rien à voir avec ssses tantouzes de SsspecForces, on fait tout le sssale boulot qu’ils veulent pas faire, incluant la torture, vous me sssuivez ? » Devait-il ponctuer tout ça d'une caresse de sa vibrolame, passée dans le pantalon ? « Alors quand je vous dis que nous allons traiter les modalités de sssette rencontre isssi et maintenant, vous et moi, vous pouvez me croire, sss’est comme sssa que l’on fera. Vous ne verrez jamais Hayley Curwee. » L'agent manqua se lever, le commença même, mais se rassit aussitôt, devant ce qui apparaissait comme une invitation claire à laisser filer le contrôle de la situation. Il avait laissé place à l'imprévu - comme pour toute mission - mais on se rendait compte, alors, que tout agent de l'Empire qu'on était, on tenait avant tout à la vie. Il n'était pas embrigadé au point d'accepter de mourir pour un secret... de merde. « Alors avant que vous ne me disiez où, quand et dans quelles condisssions vous voulez la voir, je vais vous demander pour qui vous travaillez et ssse que vos ‘employeurs’ lui veulent. Et ne me parlez de vos intensssions philantropiques de mes deux. Sssinon votre bide va faire connaissssance avec mon cure-dents, vu ? Ensssuite vous me détaillerez les condisssions qu’avaient envisagés vos employeurs pour la rencontrer et je verrais bien sssi elles me conviennent. »

L'agent ne répondit rien. Au lieu de quoi, il se tamponna le front encore une fois. « Si vous n'y voyez pas d'inconvénient... Je dois prendre quelque chose. » Une suze, là, maintenant. « Je n'ai pas d'arme ici. On n'en a jamais. » L'instinct de chasse et de SpecOps du Barabel en attestant. L'agent sortit une suze du frigo, une petite bouteille plongée dans un verre, avec un petit paquet de cacahuètes salées. Se versant le liquide en tremblant de la patte, il but la moitié d'une gorgée, laissant l'alcool lui brûler l'estomac avant de reprendre un peu de contenance. Du tonus, du nerf, de la forme, de l'allure ! « Je suis bien conscient que je ne vous intimide pas... Monsieur... Tulkas. Et je sais ce qu'est un SpecOps. » Il valait mieux jouer l'honnêteté. « Autant suis-je... terrifié, de vos méthodes et de votre ton lourd de menace, autant je sais déjà que ça ne servirait à rien. » Il sirota son alcool avec plus de facilité maintenant. Il commençait déjà à se calmer. « Je ne représente pas des philanthropes. Je représente des gens qui ont un intérêt très particulier à rencontrer Hayley R'Izzan, et j'insiste, R'Izzan. Lui permettre de retrouver sa soeur est juste une contrepartie acceptable, compte tenu de ce qu'ils souhaitent demander. » Il écarta les bras. « Du moins, c'est ce qu'on m'a dit. Je n'ai rien d'autre que ma parole pour confirmer ces intentions. Ils peuvent tout aussi bien mentir, je ne sais pas. On me donne des éléments pour répondre, pas pour négocier. Je ne connais pas mes chefs. Je vois un intermédiaire de temps en temps, qui change à chaque fois. Ils connaissent mon nom, moi, je ne connais rien d'eux. Même pas leur sexe, leur espèce, leur âge, ou leur visage. De ce que j'en sais, ça pourrait tout aussi bien être vous... » siffla-t-il, « La condition était de venir seule, sans escorte, et sans armement excessif. Juste l'habituel... » Sabre laser, un vaisseau avec deux canons laser, un pistolaser éventuellement... Pas besoin de ramener un Superlaser dans le pantalon en somme. « Oh, si, je sais aussi que je n'y comprends rien. Et que si vous voulez me... faire des choses, et bien... je suis entraîné pour ça. » Même s'il s'en tamponnait le front plutôt que le coquillard, « Et que mes employeurs pourraient y voir une raison de ne plus s'attendrir sur le sort de la famille R'Izzan-Curwee plus longtemps. »




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Toujours par deux ils vont. Un agent pour servir, un autre pour observer, aussi bien devant que derrière eux. L'aubaine de Coronet Plaza était sa batterie d'immeubles qui poussaient à proximité. On ne choisissait pas un lieu au hasard. Cet emplacement accueillait autrefois un casino, vite démoli pour refaire un énième hôtel de grand luxe, avec une partie casino réduite. « Il vient d'ouvrir sa porte... » Les deux agents opéraient au dernier étage, le cent trente-troisième. Atteint avec un monte-charge de chantier. Lent, plus lent que n'importe quel turboflit de campagne. Trop lent. Ils avaient du prendre la chose une demi-heure avant, pour grimper au sommet, trouver un coin qui donnait en plein sur le 576, découper un trou à la découpeuse laser, et placer leurs protections anti-contre-espionnage. Quelques pointeurs à rayons ultra-violets, deux claymores, une droïde-souris truffée d'explosifs. Le deuxième agent surveillait l'endroit d'où ils étaient venus. Le premier agent avait assemblé son E-11s, et avait passé le canon par le trou fraîchement découpé, observant l'entrevue dans son scope. L'agent sur place n'en avait pas conscience. Il pouvait, tout au plus, s'en douter. « Un Barabel... mâle... Bien équipé... » L'autre agent renifla. « Pas de Maître Jedi humain femelle du coup... » Un regard dédaigneux à son pair. « Tu crois ? »
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By Hayley Curwee
#35059
    Les doigts griffues allaient et venaient de plus en plus rapidement sur la lame au fur et à mesure de la conversation, un signe qu’il ne faudrait pas prendre à la légère pour l’homme. Autre signe qui ne trompait pas, enfin si, enfin difficile de décider : il continuait à exhiber toutes ses dents dans un sourire bien large, pour n’importe quel interlocuteur, qu’il fût entraîné ou non il était compliqué d’y déceler un quelconque signe d’une évolution. Si on oubliait ce va-et-vient régulier sur la lame de son énorme poignard, bien entendu. Sa respiration sifflante illustrait bien le caractère reptilien de la créature qu’il avait en face de lui, une respiration qui ne vacillait aucunement et ne changeait pas de rythme, à aucun moment.

    Et puis d’un coup, les pattes griffues s’éloignèrent des armes, le problème chez un barabel c’est que cela ne signifiait rien, tant la créature était taillée pour tuer en elle-même. Tulkas aurait menti s’il avait dû dire qu’il ne s’était pas délecté d’inspirer une peur aussi palpable chez son interlocuteur, bien au contraire, ça l’avait fait bien marrer, mais intérieurement. Une fois le discours de son interlocuteur terminé, il prit la parole. A sa façon.

      - Sssss…

    Pause.

      - Sssss…

    Pause.

      - Vos ‘employeurs’ sssemblent bien informés sssur la sssituation.

    Il avait cherché à déterminer de qui on parlait exactement, plusieurs détails avait retenu son attention, en bon chasseur qu’il était. La crainte de l’agent en face de lui et la promesse de représailles qu’il avait formulé supposait une menace assez importante et pas des rançonneurs à la petite semaine. Qui plus est Nan’la était une amirale de l’Empire, en poste dans le Noyau Profond des infos transmis par les bothans, du moins aux dernières nouvelles. Enlever une amirale de l’Empire, il fallait avoir le bras long, surtout au moment où Astellan remaniait les Vestiges dans une main de fer entourée d’un gant de duracier. Plusieurs groupes éparses pouvaient avoir cette influence ou des capacités suffisantes pour mettre la chose en place. Le Quartel. Les Sith. Les Gris ? Les Tenloss ? Non, ils n’étaient plus rien depuis l’irruption de Sullust dans leurs affaires. Il n’envisagea pas un seul instant le Consortium de Zann, l’organisation n’était plus que l’ombre d’elle-même, même si Tyber Zann avait un compte personnel à régler avec Hayley. Le Maëlstrom ? Hayley en savait peu sur eux, personne ne savait s’ils existaient vraiment. L’Empire ? La vérité c’est que des tas de groupes avait la possibilité d’enlever une amirale du Noyau Profond en fin de compte, un coin isolé du Nord Galactique.

      - Vous allez me faire gober que vous ne sssavez pas pour qui vous travaillez ? Vous parlez de m’offrir garanties et protecsssions mais vous ne savez pas de qui, donc ?

    Il ricana, un rire sifflant qui n’était pas pour rassurer son entourage en général.

      - Vos employeurs sssemblent bien rensssseignés.

    Le gros lézard se répétait. Et avançait en direction de l’agent, son museau à quelques centimètres du nez de l’agent.

      - Vos employeurs ont dû vous informer puisssque vous parlez vous-même de ‘retrouvailles’ que les sssoeurs Curwee sssont jumelles. Que l’une connaît profondément l’autre et resssiproquement depuis la naissssance et qu’elles ont toutes deux évoluées chacune de leurs côtés. Ssss’ils les connaissssent si bien, ssse sssont-ils ssseulement posés la quessstion de sssavoir pourquoi toutes deux n’avaient plus eu de contacts depuis leurs dix-sept ans ?

    Les yeux noirs légèrement en fentes de Tulkas fixaient intensément ceux de l’humain en face de lui.

      - Ssse pourrait-il que vous veniez de perdre votre ssseul moyen de pressssion ? Et que vous vous retrouviez coinsssé avec une sssaleté de barabel prêt à vous arracher les tripes pour sss’en faire un collier ? Arrr arrr arrr…

    Un rire un peu plus gras un peu troublant pour un barabel. Il se recula pour se caler de nouveau devant le bureau. L’évidence était là, pendant toutes ces années aucune des deux n’avait cherché à contacter l’autre, jamais, à aucun moment. Cela en disait long sur l’amour fraternelle que devait ressentir l’une pour l’autre.

      - Permettez ?

    Il n’attendit pas de réponse et sa main griffue s’aventura dans son manteau, fouillant une poche intérieure pour en extirper un cigare qu’il colla dans sa bouche après l’avoir allumé. Rejetant la fumée par les naseaux, il avait l’air d’un vrai dragon, un putain de dragon gardant jalousement un sacré putain de tas d’or, le genre qu’il voulait pas laisser approcher.

      - Mais allez-y, parlez moi de ssses garanties et de sssette protection que votre ‘employeur’ peut offrir, malgré que vous ne le ‘connaissez pas’.

    Et d’un coup il devint bien plus sérieux, éteignant même son sourire l’espace de quelques secondes :

      - Mais arrêtez de vous foutre de ma gueule, à partir de maintenant, vous m’êtes sssympathique et je n’ai pas particulièrement envie de vous broyer le crâne rien qu’avec mes pattes. Dites-moi la vérité.

    Tout ça puait le sale plan à des klicks, bien sûr qu’il ne pourrait pas se permettre de faire tuer Nan’la, Hayley n’apprécierait pas, mais il voulait obtenir le plus d’infos possible du petit gars en face de lui, pour éviter qu’elle ne fonce tête baissée dans un piège. Oh, il la connaissait bien. Les pièges, elle aimait s’y précipiter, cette pauvre conne.
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By Harlon Astellan
#35068
L'agent écarta les mains. « Non, je n'en sais rien. On fonctionne comme cela. Pour ne pas que ma capture les mette en danger. » Il secoua la tête. « Si tout un réseau devait tomber sur ma simple bourde, nous perdrions toute réput... » Il s'interrompit. Il en avait déjà trop dit. Il venait de sous-entendre qu'il avait une réputation derrière lui. Ça restreignait le champ des possibles. « Ils sont puissants. Très puissants. C'est tout. » Roublards ? Honnêtes ? Tout dépendait. Les implications pouvaient être multiples. Mais dans cette affaire, tuer la Maître avait deux désavantages : en un, supprimer une maître séparatiste pouvait occasionner un rapprochement entre les deux ordres fatal pour l'Empire, qui serait pointé du doigt tout de suite : les Jedi n'étaient pas du genre à envoyer des assassins. Du moins, aucun Jedi qui se respectait un minimum. Et pas pour des questions de publicité, mais de dogme. Et de deux... il fallait être du genre à vider le champagne dans le lavabo pour supprimer un minois pareil. « Vous allez me faire gober que vous ne sssavez pas pour qui vous travaillez ? Vous parlez de m’offrir garanties et protecsssions mais vous ne savez pas de qui, donc ? » L'agent soupira. Il pouvait y perdre beaucoup. Sans protection, tout seul, livré ici... « Je peux parler en théorie. De façon générale. Ils ont de quoi assurer des sauf-conduits, des vaisseaux, la garantie que les autorités laisseront les rencontres se faire au calme... Ils sont en lien avec des dignitaires haut-placés dans l'administration impériale. » Mensonge ? Non. Les directeurs des Renseignements avaient de très bons liens avec l'administration impériale. Stricto sensu, ils en étaient. « Vos employeurs sssemblent bien rensssseignés. » C'est à dire ? « Vos employeurs ont dû vous informer puisssque vous parlez vous-même de ‘retrouvailles’ que les sssoeurs Curwee sssont jumelles. Que l’une connaît profondément l’autre et resssiproquement depuis la naissssance et qu’elles ont toutes deux évoluées chacune de leurs côtés. Ssss’ils les connaissssent si bien, ssse sssont-ils ssseulement posés la quessstion de sssavoir pourquoi toutes deux n’avaient plus eu de contacts depuis leurs dix-sept ans ? » L'agent ne répondit rien. Il n'était pas plus au courant que cela. Mais à l'entendre... ça semblait logique. « Je ne sais pas... J'imagine que vous avez raison... » Il se retamponna le front. Il ne semblait pas en état de dire qu'il avait tort de toute manière. « Avant de m'arracher les treureuperipes... pardon, les trip... je ne suis pas armé, et Nan'la R'Izzan est en bonne santé. Si cela n'intéresse pas Maître... Cure-ouais... » Qui, au lit, faisant des centaines de cures à base de "Ouais !" de ce qu'il n'en savait pas, « Je peux m'en aller. Nan'La Ri'Izzan ne subira aucune conséquence. » Il pouvait juste miser là-dessus. Le Barabel devrait tout de même répondre d'un meurtre. L'hôtel avait des caméras, un robot témoin dans l'ascenseur, et des voisins qui entendraient sûrement une mort faite par un Barabel.

« Permettez ? » Comme s'il allait dire "non". Il se tamponna le front, constata que son mouchoir se désagrégeait sous la sueur, et en tira un autre, après avoir balancé l'autre dans la poubelle... Avant que la queue ne l'intercepte. « Pardon ! Pardon ! Je visais la poubelle ! » Il se rattrapa vite, « Enfin pas que vous soyez une poubelle... Non je veux dire, je voulais juste... euh, c'est... Elle coupe bien votre lame ? » Il eut tout à coup l'envie de mourir.




« Il vient de lancer un truc... - Ah bon... - Il fait des grands gestes. Un peu paniqué... - Il a jeté un couteau ? - Non, c'était mou... - Peut-être sa chemise. »




« Mais allez-y, parlez moi de ssses garanties et de sssette protection que votre ‘employeur’ peut offrir, malgré que vous ne le ‘connaissez pas’. - Bien que. » Il l'avait dit comme un réflexe. Il s'excusa en se tamponna le front. « Non pardon... c'est que... vous avez dit malgré que... C'est pas du basic, c'est tout... C'est amical hein... ce qui importe c'est le fond... Le fond de... » D'ailleurs, il fallait vite qu'il se tamponne le fond. « Mais arrêtez de vous foutre de ma gueule, à partir de maintenant, vous m’êtes sssympathique et je n’ai pas particulièrement envie de vous broyer le crâne rien qu’avec mes pattes. Dites-moi la vérité. » l'agent soupira. Fort. Il fallait qu'il sente une boule sortir de son ventre. Celle qui donnait à la fois envie de vomir, de dormir, de courir, de hurler et de ne surtout pas hurler. La boule partie, après une bonne minute, son front trempé de sueur - vite tamponnée, hourra - il put le dire pour de bon. « C'est l'Empire qui veut organiser cette réunion. »




« Là ! - Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? - Il a bougé... on dirait qu'il va le tuer... - Tu es sûr ? - Je ne sais pas... Sa queue a frappé le bureau assez violemment... - Tu sais ce qu'il faudra faire dans ce cas... »




Il allait demander sa mutation. Dès que possible. Partir pour Metellos s'il le fallait, respirer les vapeurs toxiques et le monoxyde de carbone, mais il fallait arrêter ça. Fini les Barabels SpeOps, fini Corellia... Il ne voulait plus de son parc ! Il voulait mourir jeune, d'une suffocation rapide sur Skako ! Il voulait se faire casser les bras à la trique et se faire violer sur Taris ! Il voulait tester la plongée à poil sur Mustaphar ! Un concours d'apnée sur Kamino ! Du saut à l'élastique sur Cato Neimoidia, en oubliant l'élastique ! Un métier de danseur du ventre sur Tatooine, des vacances au milieu d'un village de nudistes Gungans s'il le fallait... Mais pas le Barabel !
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By Hayley Curwee
#35071
    La queue du barabel avait commencé des mouvements lents dans un premier temps, un préalable révélateur qui montrait que le saurien n’avait en rien pris pour une insulte ce mouchoir rebondissant qui l’avait heurté. A ce moment là, si on s’était fié à ces mouvements comme une valeur étalon, on aurait pu supposer qu’il était très calme. Un calme qui préfigurait une tempête, comme bien souvent. Son soupçon se révéla être réalité. L’Empire. L’Empire. Imperceptiblement, il devint plus méfiant alors que sa queue s’agitait bien plus. Et l’espace d’une seconde son regard alla à la fenêtre. Il y avait un risque non négligeable que ce petit gars ne soit pas seul. Il se mit à la place des impériaux l’espace d’un instant et il se dit qu’il ne laisserait pas un de ses agents sans filets de sûreté. Il regrettait de ne pas s’être mieux préparé, inquiétude bien vite balayée par le fait qu’il était un SpecOps et que les SpecOps étaient largués sur le terrain avec des bouts de ficelle avec pour seul ordre d’improviser. Pas de quoi avoir peur en fin de compte.

    L’Empire, hein ? Et qu’est-ce que voulais l’Empire à Hayley, d’abord ? Tulkas avait bien sa propre idée sur la question. Hayley était une Jedi et une ancienne rebelle, tout à fait le type de plan puant que pouvait fomenter un impérial pour attirer la donzelle chez lui et la faire exécuter en place publique, peut-être même en la brûlant, faute de pouvoir réchauffer le lit d’Astellan voilà qui réchaufferait son coeur. Ou alors quoi ? La filmer pendant son séjour et monter le tout pour faire de la rencontre la preuve d’une traîtrise puisqu’elle n’était officiellement invitée ? Pour décrédibiliser la toute jeune maître de l’Ordre Vert il n’y avait pas mieux tout en espérant que ça éclabousse Corellia. Ou l’emprisonner et en faire la salope personnelle d’Astellan ? Quel que fût la direction où se posait son regard, il ne voyait qu’un destin funeste pour la Jedi. Autant envoyer sa soeur se faire foutre et ne rien dire à la Jedi, pour son propre bien. Il se redressa lentement, quittant l’appui du bureau tandis que sa queue fouettait l’air aussi rapidement que vigoureusement. Il allait peut-être le faire, finalement, examinant rapidement la boîte crânienne de l’homme, il fit un calcul de tête assez rapide, estimant la résistance du crâne à quelques secondes s’il y mettait toute sa force, quatre secondes précisément. La chose était simple à faire, il fermait les volets, tirait le crétin hors de portée de la fenêtre pour faire de son cerveau une bouillie sanguinolente. Quinze secondes et il était dehors, avec des morceaux d’os et de sang sur ses fringues mais avec cette histoire derrière eux. Mais il n’en fit rien, à son grand regret. Il se contenta de tirer sur son cigare et de rejeter la fumée par les naseaux, en plein sur le faciès décomposé de son interlocuteur.

      - L’Empire, hein ? Arrh arrh arrh arrh arrh…

    S’il y avait quelque chose de tordant, il eût été bon que le barabel précise quoi.

      - Vous êtes venus jusssque isssi pour demander à une Jedi de ssse jeter dans les griffes de l’Empire pour sssauver une sssoeur qui y fait sssa carrière ? Vous êtes dingues ? Les gars qui vous dirigent sssont tarés ?

    La question se posait bien, surtout tournée comme ça. L’audace était toutefois au rendez-vous, il fallait le reconnaître. Il passa sa main griffue sur son crâne écailleux. Que faire à présent ? Il ne pouvait pas cacher ça à Hayley, il ne pouvait pas l’empêcher de découvrir la vérité, il n’en avait pas le droit. Et pourtant lui dire revenait à la condamner, puisqu’il savait pertinemment que cette pauvre conne allait foncer tête baissée dans un piège aussi grossier. Qui appeler ? Qui prévenir ? Miriana ? Non, il tenait à la laisser en dehors de tout ça. Matarmenno ? Ce boyscout allait lui dire que le choix revenait à Hayley, sans sourciller. Les autres Jedi ? Tous l’avait rejeté depuis qu’elle avait fait scission. Jim ? Il n’était pas certain qu’annoncer ça à Jim pourrait arranger quoi que ce soit. Alors forcément, après avoir épuisé la liste des possibilités il se résolut à faire ce qui lui semblait être impensable et il s’empara de son comlink, composant les touches qui lui permettrait de la joindre. Plusieurs tonalités lui permirent de remettre en question le bien fondé de cet appel, à tel point qu’à un moment il envisagea même de raccrocher. Mais c’était trop tard, il perçut sa voix, accompagné de miaulements féroces en bruit de fond.

      - Oui ?
      - On a un problème.
      - Sinon tu ne m’aurais pas appelé.
      - J’ai isssi devant moi un agent de l’Empire au Coronet Plaza qui dit que l’Empire détient ta sssoeur.
      - Evidemment qu’ils la détienne, elle est amirale dans leur marine !
      - Ssse n’est pas… Il menassse de lui faire du mal sssi…
      - Si…?
      - Tu ne te radines pas directement pour dissscuter avec eux.
      - …

    Il y eût un gros blanc qui dura bien une minute entière, une ambiance particulière dont pu profiter l’agent. Et puis elle reprit la parole entre deux bruits d’efforts, il semblait qu’elle luttait contre une créature. Puis il entendit le bruit distinct d’un vaisseau qu’on démarrait.

      - Tu n’as pas encore découpé le messager ?

    Il jeta un regard inquiétant à celui-ci, confirmant la chose :

      - Pas encore…
      - Bien, passe-le moi.

    Tulkas tendit le comlink à l’humain, tirant sur le cigare tout en rejetant de la fumée par les naseaux, ne quittant pas des yeux une seule seconde l’ennemi.

      - Ecoutez-moi attentivement. Vous allez me dire où je dois retrouver ce salopard d’Astellan que je puisse lui faire regretter amèrement d’utiliser ma soeur contre moi.

    Elle n’avait aucune idée de si Astellan était bel et bien l’instigateur de tout cela, elle avait prit la chose pour acquise et le considérait comme responsable quoiqu’il arrive.

      - Il me suffira d’un mot pour que Tulkas vous arrache la jugulaire d’un coup de dents et renvoie vos restes dans l’une de vos planètes merdique du Nord Galactique dans un petit paquet bien emballé. Alors je vous conseille de ne pas perdre de temps.

    De tous les Jedi, elle devait bien être la plus vulgaire. Et la plus téméraire.
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By Harlon Astellan
#35078
« L’Empire, hein ? Arrh arrh arrh arrh arrh… Vous êtes venus jusssque isssi pour demander à une Jedi de ssse jeter dans les griffes de l’Empire pour sssauver une sssoeur qui y fait sssa carrière ? Vous êtes dingues ? Les gars qui vous dirigent sssont tarés ? » Sans savoir pour le 's' à la fin de 'dingues', l'agent le prit pour lui. Forcément ! L'interface visuelle lui manquait pour saisir les essences subtiles du reptile. « Je fais uniquement ce qu'on me demande de faire ! On me donne des instructions, je les passe... et je les tiens de quelqu'un qui ne sait rien en détail lui-même ! Ce n'est pas ma faute ! » Le SpecOps devait avoir travaillé avec des agents. La plupart étaient juste des tocards moyens avec une mission un peu foireuse à accomplir. « Je ne connais aucune des deux ! Je fais juste mon travail, et ça consiste à ne rien demander ! Réflchir c'est désobéir ! »




« Il panique d'un coup... Il fait des grands gestes... - Remarque, à sa place... »




Le temps parut long tout à coup. Les cours de self-défense venaient juste pour apprendre à répliquer un minimum. Mais son rôle était celui d'un chercher en sismologie. Ce rôle impliquait de ne pas savoir se battre. Aussi ne lui avait-on jamais donné de leçon dans le domaine. On l'avait mis face à un Savrip pour contrôler la peur, mais tout basculait avec la réalité du terrain. Celui-là avait de vraies motivations à l'étriper. Si le Savrip d'entraînement avait vraiment tué pendant les exercices, il aurait été préparé. Ou il aurait démissionné. Ou pire, de fait. Là, il se trouvait démuni, en territoire inconnu. Et sans possibilité de jouer l'honnêteté. Il ne savait rien des motivations de ses patrons. Ni d'où cela venait. Les Renseignements passaient parfois au-dessus de leurs chefs concrets, qui, l'Exécuteur, qui, l'Empereur, et montaient leurs opérations clandestines sans l'aval de personne. Ou l'Empereur directement. « ... » Il allait parler quand le Barabel sortit... un comlink. Il avait visiblement une envie de communiquer la situation à quelqu'un. En deux phrases, il sut qu'il avait la morte en ligne. « Un comlink avec l'au-delà ? » Il fallait garder l'humour, il ne lui restait plus que cela, à ce stade. mais il fallait qu'il mette à plat que « Il n'est pas fait mention de lui faire du mal... » Il n'avait pas vu le message, ni le double-sens. Et puis même, techniquement... "On tient votre soeur jumelle" : c'était vrai, elle était amirale. Ils la "tenaient". Sans mentir. "Si vous tenez à la revoir vivante" : elle aurait pu ne pas y tenir, et la soeur n'en serait pas morte. La mort était induite, pas explicite.

La minute qui suivit était dédiée, à coup sûr, à son sort. Après quoi il sera fixé. « Tu n'as pas encore découpé le messager ? » Il se mit à hurler cette fois. « Je ne sais pas ce qu'ils veulent faire ! Ni pourquoi ! Je fais mon travail moi ! Ce n'est pas ma faute ! » De toute façon inutile de crier, il allait lui parler directement. « Madame, je... - Ecoutez-moi attentivement. Vous allez me dire où je dois retrouver ce salopard d’Astellan que je puisse lui faire regretter amèrement d’utiliser ma soeur contre moi. » Il sembla plus perdu qu'autre chose cette fois. « Euh, c'est que... j'ai un lieu de rendez-vous à vous donner... Mais je ne sais pas si Astel... si l'Empereur est impliqué dans... - Il me suffira d’un mot pour que Tulkas vous arrache la jugulaire d’un coup de dents et renvoie vos restes dans l’une de vos planètes merdique du Nord Galactique dans un petit paquet bien emballé. Alors je vous conseille de ne pas perdre de temps. - Oui m'dame. » Il déglutit et donna l'adresse. Hayley Curwee reçut une localisation qui ne manquait pas de piquant : on l'invitait - on étant un anonyme - sur Bogden, à la frontière entre la CSU et l'Empire. Sous obédience impériale, on la savait peu garnie, en gens et en moyens. Si on exceptait les classiques forces de protection. Sinon, elle était libre d'accès. Mais le lieu précis sur la planète renvoyait encore à une ironie douce-amère.

« Le rendez-vous est prévu au Palais du Comte Dooku. Dans deux semaines, le soir de pleine lune locale... A... Au zénith lunaire, pour l'heure. »
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