Au nom du bien commun [Partie 1]
MessagePosté :dim. 30 août 2020 09:43
De la cruauté temporaire,
Je dis moi-même que chaque personne aspirant au pouvoir doit désirer être tenue pour pitoyable et non pour cruel. Néanmoins il doit faire attention à ne pas mal user de cette pitié, Xim le conquérant était tenu pour cruel, néanmoins sa cruauté avait dressé son empire, l’avait unie, réduite à la paix. Si on considère bien ceci, on verra que celui-ci a été beaucoup plus pitoyable que les peuples collaborateurs impériaux qui pour fuir le nom de cruel préférèrent affliger la paix au nom d’une idéologie xénophobe humanocentré, l’alien comme source de tous leurs problèmes. L’un comme l’autre a cependant échoué.
C’est en cela qu’il faut distinguer la cruauté du gouvernant et celle du fanatique. Par conséquent celui qui aspire au pouvoir doit n’avoir cure du mauvais renom temporel de cruel, pour tenir les peuples unis, mais dans la démocratie. Le cruel est un état nécessaire, mais non permanent. Ainsi ceux qui par une pitié excessive laissent s’ensuivent les désordres dont il peut naître meurtre ou rapine parce que ceux-ci offensent habituellement l’ensemble tout entier des peuples ; et ces exécutions qui viennent de celui qui aspire au pouvoir offensent le particulier. Les circonstances difficiles et la nouveauté du règne obligent à prendre de telles mesures et à tenir les frontières avec une garde déployée.
Néanmoins celui qui aspire au pouvoir doit toujours être réservé dans ses mêmes mouvements et ne pas se faire peur lui-même de manière à ce que l’excessive confiance ne le rende pas imprudent et l’excessive défiance ne le rende pas intolérable.
- Extrait Numéro°3 de, ‘‘Bréviaires d’homme d’État’’, Borsk Feylya (pas encore paru)
CORELLIA – District 9
Aux abords d’un monticule métallique cerclant un lac artificiel, une mégalopole fumante. Les navettes et autres speeders formait des flux aux formes géométriques complexes dans le ciel. Au sol les phares des appareils flottants remplacés temporairement la constellation d’étoiles de la voûte céleste masquée par la pollution lumineuse.
Dans une intersection d’un des blocs industriels, le silence se faisait étrangement pesant. L’activité chaotique de la ville avait cessé en ce lieu précis. Le tumulte était comme aux aguets prêt à se déchaîner soudainement. À cette intersection se situe l’une des merveilles de cette mégalopole de Corellia, un imposant ascenseur atmosphérique reliant directement les fouleurs du plancher de Banthas à une section de chantier naval de la compagnie phare…
Au tréfonds d’une cantina situé à quelques embardées à peine de la base de l’ascenseur atmosphérique, les clients s’agitaient. L’ambiance était électrique, un éclairage néon particulièrement lumineux crachant ses couleurs criardes sur la figure bourrue de ses sinistres consommateurs. Des humains pour la majorité, puant le mégot et la gnole bon marché, au-dessus de leur table trônaient fièrement des affiches de mouvements politiques locaux. Un mauvais bougre à la bouche blafarde, les joues creuses, les cheveux bruns et frisés avec une corpulence généreuse, il se trouvait là, debout sur une table à beugler à une petite assemblée.
Parasite quelconque : Il est grand temps d’en finir avec toute cette foutue mascarade ! On fonce droit au mur j’vous le dis moi. La division à travers notre beau secteur sont qu’une sale manœuvre fédérale sur le long terme pour nous la mettre à l’envers ! Et vous savez tous très bien qui sont les responsables de ça ! Ce sont les foutus aliens !
La main de l’individu s’apposa sur une des holo-affiches du mur.
Parasite quelconque : La République n’en a rien à faire de nous, nos héros nationaux sont traités comme des chiens et personne ne réagit. Une preuve de plus que la ligue humaine est la seule à pouvoir être garante de la souveraineté de notre bon secteur !
Les mots de résidus de demi-terroriste en eux-mêmes importaient peu, ce qui comptait réellement sur ce monde était la simplicité des actes de défiance... Au sein du turboélévateur d'entretien numéro sept de l’ascenseur atmosphérique deux humains en bleu de travaille installé un boîtier noir avec l’aide de quelques droïdes de services.
Aux yeux froids et métalliques d’une caméra de surveillance, l’un des hommes laissa quelques instants son visage à découvert. Un visage d’albâtre carré, un tatouage représentant l’emblème d’une dague placé au niveau de l’oeil droit à quelques centimètres de l’arcade sourcilière. Son bras tenait un étrange appareil crachotant des lignages électriques, la transmission se coupa soudainement.
Bothawui, Drev'starn, capitale planétaire , Combined Clans Center [][][]
Dans une pièce loin de la crasse et de l’odeur de soufre omniprésente d’un monde changé en poudrière demeurait assis un groupe de sinistres individus. Toujours les mêmes têtes poilues, certains apparaissaient en hologrammes grésillant dans une bouillie infâme de pixels orangés, la faute du au nombre déraisonné de pare-feu et autres couches de cryptages tant superposés qu’elles gênaient la transmission.
L’ambiance était plus électrique, les rats du conseil préféraient murmuraient leurs bassesses dans leurs barbiches ou aux oreilles d’un complice. Pourtant le ton n’était pas aux complots habituels, les tons dépassaient les décibels habituels.
Bothan au pelage blanc : Nous allons trop loin !
Bothan au pelage noir : Si nous sommes découverts, ça sera la fin pour nous !
Bothan au pelage brun : Nous devrions annuler tout cela tant qu’il est encore temps !
Borsk Fey’l’ya : Trop tard, nous ne pouvons plus faire machine arrière désormais.
Bothan au pelage blanc : Tout ceci est une folie, si cela venez à se savoir nous som…
Borsk Fey’l’ya : Personne n’en saura rien.
Bothan au pelage noir : N’était-ce pas trop cette fois-ci ? Nous parlons de millier de victimes collatérales pour cette opération.
Borsk Feyl’y : N’oublions pas les millions que nous pourrons potentiellement préserver et de l’intérêt que notre peuple pourra en tirer.
Fey’l’ya qui avait pour habitude de ne pas monopoliser la parole durant les réunions du conseil ne tarissait pas dans ces verbes. Les réponses étaient sèches, bien décidées à assouvir l’autorité qu’il représentait. Les belligérants du conseil Bothan ne cessèrent pour le moins de couiner ou de piailler avec virulence face au mur argumentaire qui se dressait.
Bothan au pelage brun : C’était une folie nous n’aurions jamais dû voter pareille décision pour cette dernière opération et nous contentait d’observer les déroulements pour trouver une autre opportunité.
Borsk Fey’l’ya : Et pourtant c’est ce que nous avons voté unanimement hier en parfaite connaissance des retombés de nos décisions.
Bothan au pelage blanc : La nuit porte toujours conseil, nous avons agis trop pressement.
Les débats continuaient ainsi dans une pareille ambiance. Pourtant tous se turent à l’instant ou raisonnèrent un bruit strident.
Bothan au pelage noir : Cela signifie que…
Borsk Fey’lya : C’est fait.
Les différents membres du conseil se mutèrent dans un silence pesant. Les regards s’échangèrent, quelques glapissements. Tous avaient une mine atrocement sérieuse.
CORELLIA – District 9
Des alarmes de speeders raisonnait dans un brouhaha infernal, une épaisse fumée recouvrait les différentes strates d’un district industriel. Un bâtiment en polybéton avait sa façade éventrée par un anneau circulaire grésillant. Des flammes et des cries dansaient en coeur. Quelques instants au par avant, une immense boule de feu s’était embrasée dans le ciel, le souffle d’une explosion bleu pulvérisant sur le coup l’ascenseur atmosphérique déséquilibrant la partie des docks orbitaux qui étaient relayés par ce dernier. Les nombreux débris en hauteur retombèrent avec fracas à la surface engrangeant de nombreux dégâts matériels et humains. Les stations en orbitent durent se résoudre à évacuer en urgence.
Des navettes d’évacuations finirent par arriver, les troupes de blanc casqué à la croix rouge logé sur leurs brassards brancard sortis se précipitèrent. Puis sur leur talon quelques vaisseaux de transports frappés de l’insigne de la Corsec. Des forces en armes se déployèrent sur les lieux de l’incident, un inspecteur humain au manteau d’onyx flottant au vent supervisé les fouilles minutieuses qui allaient s’en suivre.
Agent de terrain : Quelles sont les ordres ?
Inspecteur : Boucler la zone nous sommes à la recherche de deux dangereux individus, armés.
Agent de terrain : La ligue humaine ?
Inspecteur : Nous allons essayer de tirer tout ça au clair, fouiller les décombres.
Ainsi débuta une chasse à l’homme à travers Corellia frappé par une seconde attaque d’envergure. Les feux avant-coureurs d’une guerre civile s’embrasaient. Pourtant des gens semblaient tirés des leviers dans l’ombre pour tenter de maîtriser un brasier, le modeler pour le faire aller dans une direction. Le tout serait de savoir si les araignées n’allaient pas brûler leurs toiles dans leur opération, après tout jouer avec le feu a toujours consisté en un jeu dangereux.