L'Astre Tyran

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D'apparence pacifique, avec ses forêts et ses mers, Kuat est en réalité l'un des bastions de l'armement impérial. Les chantiers spatiaux de la CNK entourent littéralement la planète, et emploient des millions d'ouvriers, afin de produire notamment les Destroyers Stellaires Impériaux.
Gouvernement : Empire
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Mission : Rencontrer Allister Darxhon, puis aller trouver sa chère et tendre Valéria. Chaque problème en son temps. Hayden prenait une grande inspiration, laissant l’air Kuati remplir à nouveau ses poumons. Enfin, il était de retour sur sa planète. Graham avait été recontacté par le biais de SR, le système satellitaire de défense. Ils avaient fait assez de bruit sur les réseaux pour se faire entendre et repérer. Ce signal que l’ex-directeur du BSI Kuati attendait pour lancer l’opération « Reconquête ». Les deux officiers Eagle et Crow furent également prévenus de l’opération et on demanda à leurs hommes de se tenir prêts. Probablement les derniers loyalistes pro-hayden de la planète… Cependant, pas d’escorte de Stormtrooper pour cette fois, et les soldats devraient se balader incognito autour de KuatCity. Chacun devait filer une des cibles, connaître et comprendre ses habitudes. Ils récoltaient le plus grand nombres d’informations pour les opérations qui se déroulaient de part et d’autres de la capitale. Plusieurs jours que tout ce beau monde s’activait dans ce but unique, reconquérir le joyau de la galaxie…

Hayden était accompagné de deux personnes. Une âgée et l’autre dissimulée sous une capuche de cuir. Il paraissait jovial et on aurait envie de lui offrir des gâteaux, quant à elle, on ne voulait pas l’approcher. Ils étaient ses atouts, sa protection et également ses passes droits. Portant son masque de dissimulation sur le visage, le confondant avec n’importe lequel des blessés de guerre, Hayden avait déjà failli tomber lors des contrôles stricts de la planète. Contrôles qu’il avait lui-même mis en place … Heureusement, ses gardes du corps avaient su persuader avec toute la délicatesse qu’incombait leur statut qu’il n’était pas une personne hostile. Et c’était le cas d’ailleurs… Après ce premier problème passé, il avait été rejoint par deux soldats affiliés à ses hommes de l’intérieur. Ceux-ci le briefèrent sur Darxhon. L’homme était puissant sur Kuat, il savait jouer de la finance et possédait beaucoup de part dans la CNK. Avait-il une préférence pour le régime ? Non, d’après ce qu’ils avaient pu constater. L’argent l’intéressait probablement plus que tout autre chose vraisemblablement. Il faudrait potentiellement jouer là-dessus. Cet homme travaillait dans une agence d’immobilier dans la capitale. Il était vraisemblablement le plus respectable du conseil et voyait la progression comme d’un bon œil de ce que les apparences laissaient entendre. Hayden en fut ravi. Quoi de mieux que d’aller le visite dans sa propre agence ? Les soldats le menèrent à travers le réseau de transport en commun Kuati jusque dans la place de la finance. D’ici, on pouvait gérer tous les flux monétaires de la planète.

L’ancien Moff retrouva peu à peu ses repaires, sur cette planète qu’il avait dû abandonner quelques années plus tôt. Son regard vif regardait chaque endroit, chaque parcelle de terrain, avec les mêmes yeux qu’un père qui retrouve son enfant. Il repéra également les caméras dont les deux sensitifs effaçaient systématiquement les traces. Ces deux officiers de l’ordre Gris étaient les maîtres de leur domaine. L’une était espionne, l’autre sorcier. Deux personnes de taille donc pour ce genre de travail. Il continua sa marche avec classe et panache, déterminé comme jamais. L’ancien amiral, Moff et PDG se présenta alors devant l’énorme bâtiment immobilier. Une tour en plein centre de ce quartier. Ainsi, elle était à lui … De sa propre tour, Hayden avait longtemps regardé les différents bâtiments, en ayant à chaque fois une idée de toutes les grosses têtes qui dirigeaient la planète. Jamais cependant il n’était allé les voir un à un, et ce Darxhon ne lui parlait que de nom. Hayden ajusta son costume, frappa légèrement pour enlever une poussière fictive et entra. Le hall d’entrée était brillant, lumineux et recouvert d’une moquette rougeâtre, avec des symboles jaunes semblables à des croix. Il regarda ces motifs tout en avançant et jeta des regards sur les alentours, observant lumières et caméras… Kuat, la ville aux milliers d’yeux … Alors que les soldats étaient restés à l’extérieur casquettes sur la tête, les deux sensitifs lui emboitaient le pas. Le plus âgé le dépassa quand ils arrivèrent au niveau de l’hôtesse d’accueil.

« Bonjour Mademoiselle. Nous avions rendez-vous avec Monsieur Darxhon. Il vous a demandé de nous faire monter. »

Il étira un grand sourire plein de bonnes intentions, quand l’hotesse lui répondit :

« Bonjour Monsieur. Vous avez rendez-vous avec monsieur Darxhon. Il vous attend. Vingt trois ème étage. Au fond du couloir. »

Il la remercia aimablement et se dirigea vers les turboélévateurs latéraux. Direction le 23 ème étage. Personne ne parlait, tous étaient concentrés sur la mission. Arrivés devant le dit couloir, ils se dirigèrent vers la porte. La fille les fit patienter pendant qu’elle regardait à l’intérieur avec sa vision … de la Force ? Quand elle eu vérifié qu’aucune présence ne viendrait les perturber, elle toqua. Ils attendirent qu’on les fasse entrer et seul le vieux sorcier et Hayden pénétrèrent à l’intérieur. L’ancien Moff étira un sourire sincère et proclama :

« Bonjour, Monsieur Darxhon. »
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Image« Bonjour ? »

L’homme, cheveux noir, œil affuté, machoîre carrée et stature d’atlhète enleva ses lunettes de son nez et les posa sur son bureau. Plusieurs dossiers y trainaient, en version papier. Egalement, divers écran électroniques d’où flucutait bon nombres de données, des datapads et autres holoprojecteurs. Derrière lui, une immense baie vitrée qui donnait sur Kuat City, et par laquelle il pouvait apercevoir son ancienne tour. Le bureau quant lui était noir mat, sur une petite moquette pale, qui faisait office de tapis. Dans les quatres coins de la pièce, des projections des plus grandes réussites de la CNK. Des croiseurs, des corvettes, et tout un lot d’armes toutes aussi fantastiques les unes que les autres. L’homme joint ses mains et posa les coudes sur son bureau.

« On vient de me prévenir de votre arrivée. Pourtant, veuillez me pardonner, mais je n’ai pas souvenir d’avoir voulu voir qui que ce soit cet après midi. »

Hayden regarda aux quatres coins de la pièce tandis que que Grégor, le sorcier, désactivait les caméras. Hayden réfléchit un moment, puis décida de jouer franc jeu, une fois les caméras et les micros désactivés. Il appuya sur les différents loquets présurisés, ce qui relacha l’air sous pression. Hayden enleva son masque, et le posa délicatement sur un des deux sièges de cuir. Il étira un franc sourire et tendit sa main en direction de Darxhon.

« Hayden Kor’rial, ex-Moff de Kuat. Enchanté de faire enfin votre connaissance, Monsieur Darxhon. »

L’autre lui serra la main, par pure retour de politesse. Il ne montra pas de signe d’affection ou d’aversion, restant le plus neutre possible. Puis, il jeta un regard vers le mage à ses côtés. Le vieux monsieur s’inclina respectueusement.

« Leroy, Monsieur Darxhon. A votre service … »

Puis, il revint vers Hayden et le fixa intensément. Sa main glissa lentement sur le bord de son bureau.

« Je vous croyais mort, depuis le temps. Qu’est ce qui vous amène ici ? J’imagine que vous êtes venu vous venger du conseil directoire de Kuat ? Après ce qu’il … »

« Oulah, monsieur Darxhon, je vous arrête tout de suite. »

Hayden resta de marbre et posa ses deux mains sur le bureau. La fraicheur de la pierre lui remonta le long des avant bras.

« J’avais dans la main de quoi faire sauter Kuat. Si j’avais vraiment voulu vous faire sauter, je l’aurai fait. Mais je ne suis pas de ces gens qui préfèrent détruire ce qu’ils ne peuvent avoir. »

Darxhon fronça les sourcils et replaça ses mains bien en vue. Ce qu’il ne savait pas en revanche, c’était que le bouton sur lequel il comptait appuyer était déjà hors service. Il sembla se détendre légèrement et se laissa aller au fond de son siège.

« Alors quoi ? Que puis-je faire pour vous, Ex-Moff. »

Face à la remarque, Hayden sourit et se releva. Il fit quelques pas vers les hologrammes aux quatres coins de la pièce. Le voyant faire, Allister pianota sur les commandes des fenêtres qui devinrent opaque, assombrissant légèrement la pièce. Hayden observait un destroyer stellaire tournoyé au rythme de l’holoprojecteur.

« Vous savez, monsieur Darxhon. J’ai voué ma vie à la technologie et au progrès. Je connais tous les plans des CNK par cœur, c’est étrange n’est ce pas ? Je veux dire … J’ai été votre patron pendant plusieurs années, et pourtant nous ne nous sommes jamais rencontré. Il aura fallu attendre la traîtrise impériale pour qu’enfin nous puissons discuter… »

L’autre fronça les sourcils, attendant qu’il déballe le morceau. Il croisa une jambe sur l’autre.

« Comment vont les affaires à la CNK ? »

« Et bien, assez mal je dirais. Depuis que Kuat est neutre, nous avons eu une ouverture de marché sur la république, mais en perdant celui de l’empire. En plus de cela, nous subissons de fortes concurrences des entreprises républicaines, comme la CTC, la CC ou bien les chantiers Mon Cal. A vrai dire, nos produits intéressent davantage les neutres, mais ils n’ont souvent pas assez d’argent pour se payer nos produits. »

Hayden se retourna vers Allister, les mains dans le dos.

« Nous savons pour les profits avec l’empire. »

Allister ne bougea pas mais marqua la pause.

« Ils ne sont pas aussi important que ce que vous semblez penser. L’empire n’achète presque plus nos produits. Nous manquons d’innovations. En fait, c’est triste à dire, mais depuis votre départ, l’entreprise stagne. Nous avons déjà été relagué et dépassé à plusieurs reprises. »

« Vous tenez bon. La CNK n’est pas morte. Et si je suis là, Monsieur Darxhon, c’est pour vous aider à redorer le blason de notre chère planète. Je vous avais promis en quittant Kuat, que je reviendrais. J’ai beaucoup erré, traqué par les sbires de l’empire. Mais aujourd’hui, j’ai rencontré des amis qui sont prêts à s’investir dans notre cause. Je n’ai jamais eu pour seul but que de rendre Kuat meilleure, Monseur Darxhon. Et la CNK était et restera le meilleur moyen. »

Hayden revint alors s’assoir, jetant un regard vers Gregor qui n’avait pas bougé. Les mains au niveau du bassin, jointes, il semblait en transe, mais suivait avec attention ce qu’il se déroulait. Darxhon revint alors complètement sur le bureau, et s’avança même plus avant dans la direction de Hayden. Il le regarda droit dans les yeux et réitéra sa question.

« Monsieur Kor’rial. Je vous le redemande, que puis-je vous pour vous ? »

Hayden esquissa un sourire et s’avança lui-même sur le bureau. Les deux hommes, la même posture, se regardaient l’un, l’autre intensément. La confrontation dura quelques secondes avant que Hayden ne s’explique.

« C’est très simple. Kuat a besoin d’un leader qui saura la guider. Un leader que j’entraînerai aux différents jeux de pouvoirs. Un leader intègre qui n’a pas de lien ni avec la république, ni avec l’empire, ni avec la pègre. Quelqu’un d’assez droit et compétent avec un regard tourné vers le progrès. Quelqu’un de confiance, avec pour seul objectif, la grandeur de Kuat. »

Hayden se laissa aller dans son siège et leva légèrement la tête.

« Ce que je veux est simple, Monsieur Darxhon. Je veux faire de vous le chef du conseil, et le dirigeant de Kuat. »
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Allister resta dans la position précédemment citées. Il continua à épier les moindres gestes de Hayden. Ce dernier, une jambe croisée sur l’autre, attendait une réponse. L’homme d’affaire tourna alors la tête vers Gregor qui lui lança un sourire sincère.

« Ecoutez, vous me demandez de trahir le conseil pour prendre le pouvoir ? Je ne suis pas un traître, Ex-Moff. »

Son ancien titre le piquait à chaque fois qu’il l’utilisait, et l’homme d’affaire le savait très bien. Utilisant cela, il mettait en avant la trahison dont on l’avait accusé quelques années auparavant. Il n’y avait pas de sourire sur son visage, mais pas de haine non plus. Il semblait presque insulté d’avoir été considéré comme un traître. Hayden rectifia le tir.

« Laisser Kuat sombrer est déjà une forme de trahison. Et c’est tout le peuple qui en paiera le prix. Préférez-vous faire ce qu’il faut pour sauver Kuat ? Ou attendre qu’elle ne sombre davantage. »

L’autre se redressa avant de se laisser tomber dans son siège tout en soufflant. Posant son coude contre l’accoudoir de sa chaise, il prit sa tête entre sa main. Allister souffla, il avait beaucoup à digérer. Les yeux fermés, il commenta :

« Les Kuati ont dû revoir leur niveau de vie, c’est sûr … »

Puis il rouvrit les yeux, légèrement rougit.

« Si on doit le faire, ce sera sous MES conditions. Je ne veux pas être responsable d’aucune mort, enlèvement ou quoi que ce soit. De plus, je veux que vous reveniez dans les CNK, et que vous trouviez un nouveau projet de vente. Si je deviens chef de Kuat, vous devrez m’aider à remettre à flot les chantiers. »

Hayden acquiesca lentement de la tête.

« Il n’était pas question de faire du mal à qui que ce soit. Nous sommes entrain de convaincre une majorité des membres du conseil de vous élire en tant que chef. Nous avons tous à y gagner dans cette histoire. Chacun gagne de l’argent, Kuat retrouve sa splendeur, et on trouvera bien des nouveaux projets pour faire croître les ventes. J’ai deux trois vieux dossiers inachevés. »

L’ancien Moff croisa les doigts les uns sur les autres et les agita les uns après les autres. Il restait plusieurs points à réviser. Il semblait que Darxhon soit acquis à la cause Kuati. Sans avouer que les chantiers, et donc lui, serait largement gagnant dans l’histoire. Mais il était un homme d’affaire, et ne dévoilait pas son jeu. Sauf qu’en face de lui, c’était Hayden Kor’rial. Il voyait tout et connaissait les gens. Les uns avec la Force, lui avait le don d’observation. Toujours est-il qu’Allister restait un homme bien, et comme il lui avait dit, il était intègre. L’homme d’affaire ne cherchait pas la destruction d’autrui pour atteindre ses objectifs. La compétence avant tout, et c’était tout en son honneur.

« Et pour les gouvernements, que comptez vous faire ? »

« C’est mon domaine d’expertise. Si vous arrivez à créer des objets assez attrayants, je m’occuperai d’aller voir les deux parties. L’empire nous a tourné le dos, et le marché NR nous est partiellement ouvert. Vous allez devoir vous surpasser si vous voulez que l’on réussisse. Ce sera une manière de vous faire pardonner ce que vous avez fait perdre à la planète … »

Hayden étira un sourire.

« Si nous réussissons cette entreprise, monsieur Darxhon, alors nous aurons tout le temps pour discuter de ce qu’il s’est passé. Nous ne serons pas de trop de deux pour gérer le joyau de la galaxie. J’agirai dans l’ombre, et vous serez le nouveau visage de Kuat. Soyez certain que je ne recherche pas la gloire, et si l’empire venait à apprendre que j’existe, je pense que je ne ferai pas long feu. Alors ne vous inquiétez pas sur mes motivations. Elles sont entièrement tournées vers la planète. »

Il devança cette question de la traîtrise de Hayden et lui donna un argument pour le faire tomber, exprès. L’ancien Moff faisait tout pour mettre en confiance l’homme d’affaire. Tout comme sa nièce, le Moff cherchait à se créer un cercle de contact capable de l’aider à reconquérir la planète. Une reconquête la plus pacifique possible pour revenir à la tête du pouvoir, comme il l’avait fait la première fois. Hayden n’était pas quelqu’un de mauvais, et les Gris l’abatterait à vu s’il le devenait. Non, tout cela devait se régler dans le calme le plus olympien. Les rebelles devaient comprendre que Kuat n’était pas une conquête militaire, mais un allié économique de choix. L’empire ne devait pas tourner le dos vers des années de bons et loyaux échanges. Il était possible d’allier tous les parties, il en était persuadé.

« Si nous réussissons, monsieur Kor’rial, alors ma foi, nous pourrons fêter cela. Mais cela n’est pas encore d’actualité. Pour l’instant, ce ne sont que des mots. Si ma foi vous arrivez à convaincre le conseil, je vous suivrai dans votre entreprise. Je vais commencer à me renseigner de mon côté pour vous réintégrer dans les CNK. Nous agissons pour notre planète, ne l’oublions jamais. »

L’ancien Moff se leva et lui tendit la main, pour signifier qu’un accord avait été trouvé, pour l’instant. Pour tout le reste, il le verrait plus tard. Il restait encore beaucoup à discuter.

« Pour Kuat, Monsieur Darxhon. »

« Pour Kuat, Monsieur Kor’rial. »



Edit Tarkin : PnJ validé, tu peux le jouer dès que tu auras fait sa fiche dans la section adéquate du forum.
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Acte II : Les retrouvailles





« Un jeune homme tout à fait charmant… »

Hayden étira un sourire face à la remarque du vieux sorcier. Allister était loin d’être un idiot, surtout. Et puis, Hayden lui avait laissé toutes les preuves pour l’incarcérer. S’il le voulait, il pourrait facilement le traquer, le faire photographier et demander à l’empire de venir le récupérer. Non, cela n’était enviable pour personne. Pour l’instant, Darxhon et Kor’rial pourraient travailler ensemble, et ils avaient besoin l’un de l’autre. Ni l’un ni l’autre ne pouvait le nier. Aussi, Hayden ressortit de ce premier entretien le cœur léger. Par la suite, il continuerait d’entretenir des relations avec le jeune homme d’affaire. Pour preuve de sa bonne foi, il lui envoya quelques jours plus tard, les plans de boucliers et réacteurs améliorés, sur lesquels il avait pu travailler durant son séjour sur Arkania. Ainsi étaient les mots inscrits sur le parchemin papier qui accompagnait le colis :

*A notre entente cordiale. Et puisse l’avenir de notre belle planète être davantage radieuse. En gage de nos efforts mutuels, je vous joins une avance qui je l’espère saura éveiller en vous la lumière de l’espoir. D’autres suivront, et plus encore par la suite. Portez vous bien, et que le joyau galactique resplendisse à nouveau.*

Pas de signature, remit en main propre par un de ses loyalistes sur la planète. Hayden était de retour sur la planète, et les affaires commençaient déjà à affluer. Les soldats essayaient de récolter toujours davantage de nids loyaux au Moff. Républicain ou Impérial, unis sous la bannière Kuati. Les jours qui suivirent l’entretien avec Darxhon étaient réservés à cela. Avec SR, le Cercle tentait de repérer des cibles potentielles à rallier à la cause. La tâche était laborieuse, sisyve, et potentiellement inutile. Mais une ou deux personnes de plus, c’était toujours cela de gagné. On cherchait le secret absolu, aussi les langues pendues étaient écartées d’office. Le mot Kor’rial ne devait pas ressortir, pour ne pas attirer l’attention. Tout était affaire de discrétion, comme toujours.

Dans un deuxième temps, à la suite de la mission réservé à Graham et Fanrel Keto, Eagle fut dépéché pour filer une autre personne. Valéria Kuat, la fille dénudée du conseil. Femme qui au premier aspect avait l’air d’une bimbo, mais qui jouait de ses formes pour maintenir son pouvoir dans un univers masculin. Cette « Dame » de Kuat était une femme d’affaire, et n’avait toujours attiré par une chose. L’argent, et la sécurité, de son argent. On pourrait croire qu’avec ses actions passées, elle avait bon fond. Et c’était peut-être le cas. Au final, Hayden avait de l’estime pour cette femme qui, même avec ses défauts, l’avait sauvé d’une capture, et donc d’une mort certaine. Pendant tout le long de son « mandat » de Moff, Valéria l’avait aidé dans l’ombre à gérer la planète. Ils avaient su l’un, l’autre trouver un certain équilibre et avait permi à Kuat de littéralement exploser son chiffre d’affaire. Depuis son départ, et avec la confirmation de Darxhon, les choses allaient de mal en pis. La pauvre femme devait être acculée par les partis présents, et probablement, ses atouts qui fonctionnaient sur les nobliaux, n’allait pas lui servir avec des professionnels de la finance. Aussi, Hayden la connaissait bien, pour avoir travaillé avec elle. Il connaissait notamment ses points forts et ses points faibles. Il savait comment il pouvait aborder la discussion avec elle.

L’information tomba les jours qui suivirent. Il n’était pas question de connaître son agenda par cœur, mais bien d’obtenir un moment pour la rencontrer. Là encore, il ne fut pas question de rendez-vous. Valéria Kuat ne s’arrêtait que très rarement dans des « café » ni ne prenait de pause dans des lieux fréquéntés par la plèbe. Non, elle était distinguée cette dame là. C’est dans un restaurant friqué que les agents d’Hayden se mirent en position. L’ancien Moff, avec son masque, était comme toujours accompagné de ses deux gardes du corps, Augure et Leroy. Deux soldats étaient dispersés dans le restaurant, et un autre attendait dehors. Les choses se passèrent de la manière suivante. On observa d’abord, pour identifier la personne avec qui elle avait rendez-vous. Un gars sans importance, un démarcheur qui vendait des produits importés de la République. Des babioles, comme des cosmétiques et autres bijoux hors de prix. Valéria semblait intéressée, comme à son habitude. Et ne se cacha pour obtenir des rabais ristourne. Pendant ce temps, ils observaient … Deux mercenaires se tenaient dans la salle et lui servaient de garde du corps. Ils se tenaient à bonne distance d’elle, mais avec le regard braqué sur son interlocuteur. Deux gars qu’il fallait berner. Augure s’occuperait de cela. Deuxième point, la place devant laquelle était le restaurant était peu fréquentée par la plèbe, et il y avait beaucoup de personnes aisés. Aussi, les forces de sécurité étaient particulièrement présentes. C’était donc un deuxième point à régler dont Gregor s’occuperait. Il fallait agir dans la plus grande précision… On attendit alors que la dame ait finit son repas, un des soldats fila son interlocuteur, tandis que les autres se placèrent de sorte à gêner les éventuels patrouilles qui passaient. Ses deux gorilles à ses côtés, Valéria débuta sa traversée de la place. Il fallait agir, maintenant.
#29621
If you hate to loose, you should not play the game


Darxhon était à son bureau, songeur. La venue impromptue de l'ex-Moff se révélait au final plutôt intéressante et potentiellement très productive. Bien sûr, Kor'rial avait beaucoup présumé de lui-même et de la situation actuelle sur Kuat. En déficit? Niveau de vie globalement revu à la baisse? Tuttut mon cher, les choses ne sont pas aussi simples et binaires. Bien sûr que la perte des contrats impériaux avaient fait mal aux CNK, et il était indéniable que la concurrence était rude au sein de la Nouvelle République.

Mais le travail -et la fierté- d'Allister, c'était justement de s'assurer que le vide fut comblé. Et jusqu'ici, il s'en sortait plutôt bien. Mais il était toujours bon de conforter son interlocuteur dans ses illusions, particulièrement quand on était en affaires. Qu'il croie donc que son retour était celui du Sauveur lui-même si ça lui chantait! La vérité était plus complexe. Et en parlant de complexité...

Sitôt Hayden parti, il avait pris soin de demander à la sécurité si les caméras avaient pu enregistrer les nouveaux venus dès leur entrée dans le bâtiment. Malheureusement non, des interférences malheureuses avaient temporairement trafiqué tout les systèmes, empêchant de garder une trace d'eux. Officiellement bien sûr. Parce qu'en vérité, Allister en possédait une dans son bureau, directement intégrée dans la structure de celui-ci, ayant donc une vue imprenable sur quiconque entrait dans ses quartiers.

Eh oui, il avait de quoi torpiller la carrière de l'ex-Moff avec en prime le visage de son vieux compagnon bien visible et la silhouette féminine mais masquée de la seconde. Franchement, avait-il cru que ce serait si simple de venir jusqu'ici et faire ce qu'il voulait? Mais il ne l'utiliserait pas, pas encore. Parce qu'il avait été sincère en disant vouloir travailler avec Hayden. Oui, Kuat avait besoin d'un second souffle pour retrouver un âge d'or perdu. Oui, l'aide de Kor'rial ne serait pas une mauvaise chose et de toute façon il avait de quoi régler son cas si ça dégénérait.

Mais Allister n'avait pas l'intention de devenir son pantin, ça non. Main dans la main, comme des égaux, pas Kor'rial qui commande dans l'ombre et lui qui obéit comme un serviteur. En affaires, il faut toujours prendre soin de dissimuler sa main et tâter le terrain, dommage que tu n'aies pas retenu la leçon mon vieux. Enfin, le fait qu'il soit venu avec des sensitifs témoignait de ses relations, en espérant que ce ne fussent pas des Sith, il n'aurait plus manqué que ça...

C'était ainsi que les choses se passeraient, comme ils en avaient convenu, lui serait la figure de proue visible et Hayden son allié de l'ombre, et chacun régnerait et dirigerait à part égale. Tout autre constat appellerait à une réaction immédiate et draconienne de la part du directeur, laquelle ne serait pas à l'avantage d'Hayden...

Hayden voulait se faire bien voir? Qu'il aille donc faire du lobbying discret mais intensif et intelligent auprès des autres membres du Conseil Kuati Aristocratique d'Urgence. L'objectif ultime c'était de mettre Darxhon au pouvoir, en faire le dirigeant planétaire incontesté? Fort bien, il fallait donc se débrouiller pour "convaincre" les autres de soutenir une telle idée. Probable qu'Hayden avait déjà commencé de son côté à se renseigner et agir, mais puisqu'on en parle, voici les potentielles cibles les plus intéressantes:

- Valéria Kuat, déjà dans le collimateur, une femme du genre "donne-moi ce que je désire, je te laisserai peut-être des miettes";
- Kuat de Kuat, plutôt le genre raisonnable, l'exact opposé de sa tante susnommée, potentiellement le plus simple à approcher;
- Giddean Danu, ancien sénateur, un gros morceau s'il en est, à approcher avec prudence celui-là si on veut éviter la collusion et les fuites dommageables pour la cause.

Quant au reste de la liste, on verra une fois ces 3 là approchés et convaincus d'adhérer à une proposition pareille (ou du moins de ne pas s'y opposer).

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La dame de Kuat, son ancienne et plus proche coéquipière s’avança prestement, faisant traîner les voiles de tissus qui lui servaient de robe derrière elle. Son élégance ne passait pas inaperçu. Sa démarche était leste, ses bras ballant exécutaient une sorte de danse à chacun de ses pas. Ses épaules menues semblaient battre la mesure. Une jambe devant l’autre, Valéria n’avait jamais vraiment su marcher droit, agitant alors son arrière train dans une démarche proche de la dinde. Dinde qui soit dit en passant était une fameuse source de viande, raffinée et pourtant bon marché. Un des meilleurs rapports qualité prix pour des repas forts acceptables. Cette simple pensée fit ressurgir dans son esprit l’odeur des champignons marinés avec la crème onctueuse, nappant la volaille. L’odeur du poivre mélangé à la sauce activa ses papilles gustatives. Et il n’avait toujours pas mangé … Mais un peu de concentration. Les deux agents gris étaient déjà partis aborder la cible. Réajustant son masque, il modula la voix, pour la rendre plus robotique. Puis, fièrement, tel le dindon qu’il était, alla s’enquérir des nouvelles de sa femelle. Voilà comment les choses se passèrent :

Augure avança rapidement dans leur direction, la tête baissée. A chacun de ses pas, l’énergie invisible s’active, et il la vit se métamorphoser lentement. Ses jambes devinrent svelte, ses épaules rétrécirent. Ses habits disparurent petit à petit. De ses cheveux roux ne restait qu’une longue cascade brune. De son visage sérieux et angulaire, ne restaient que les traits fins et la perfection facile, dû aux années de chirurgie, fallait-il le préciser. Derrière elle, Leroy, dont une main était imperceptiblement tournée vers elle. Là encore, la Force agit et détourna l’attention de cette transformation. Seule Valéria se rendit que son double lui fonça dessus. Les deux gorilles, légèrement hébétés, continuèrent leur marche. C’était au tour d’Hayden de frapper. Il s’avança d’un pas rapide et percuta le trio, tandis que la fausse Valéria se mêla au groupe. Hayden attrapa la vrai par le coude, à la manière d’un amant avec sa dinde, et posa l’autre main sur celle déjà emprisonné. D’un mouvement de la tête, il se retourna vivement.

« Par tous les diables … », qui se conclut par un petit couinement de la bouche.

Valéria voulut ouvrir la bouche, mais Hayden l’arrêta et lui posa les doigts sur ses lèvres. Son index fit des allées-retours sur ses lèvres pulpeuses tandis que son regard bleuté, ou plutôt l’œil unique, fixait la Kuati. Sa poitrine ondulait sous sa respiration saccadée et il perçut même deux petites pointes qui le ciblaient.

« Qu’est ce que … »

« Mylady, doucement. Ne reconnaissez vous pas les vieux amis quand vous les voyez. J’ai attendu une holocarte pour entendre de vos nouvelles, mais j’ai été déçu de constater que vous semblez m’avoir oublié. Les affaires je sais. Mais soyez certaine que votre cargo va très bien. Pas une égratignure. J’ai eu envie de le vendre à un moment, mais sa valeur sentimentale était trop forte à mon cœur. »

Valéria tourna la tête vers le trio qui s’en allait. Vers son double qui avait réquisitionné ses deux gorilles. Puis, elle haussa un sourcil et se détacha de l’emprise de Kor’rial.

« Hayden ?! »

« Point de cela avec moi. Le nom des traîtres n’est que poison dans votre bouche. J’aimerai vous présenter un de mes amis, ma mie. Monsieur … Bob ! »

Il présenta Gregor de la main, ce dernier ne leur jeta même pas un coup d’œil, puisque visiblement ses yeux étaient fermés. Il maintenait une sorte de champ autour des deux compères, une dissimulation, un détournement d’attention.

« Bob a des … problèmes gastriques », conclut Hayden.

Il plaça une main derrière sa taille et la força à avancer avec lui, vers les jardins voisins, où ils seraient plus à même de discuter.

« Je te croyais mort. »

« Moi aussi. Deux fois. Deux pierres tombales. Les deux cérémonies auraient été à couper le souffle, j’en suis certain. »

Valéria n’était pas une femme facilement impressionnable. Qui plus est, elle n’avait jamais vraiment eu peur d’Hayden.

« Qu’est ce tu veux ? C’est quoi cette mascarade ? »

Ils arrivèrent lentement dans l’espace vert, ou des arbres entouraient une sorte de chemin de gravier, dont les bords étaient couverts d’herbes en de vastes étendues dont la graphie n’avait aucun sens. Il la fit assoir sur un banc et lui prit les deux mains dans les siennes. Ce n’était pas un signe d’affection, mais voulait s’assurer qu’elle lui soit bien visible. C’était une femme pleine de … de prédispositions … Même avec le manque apparent de cachette dont elle pouvait avoir usage.

« Tes deux gars n’auraient pas compris ce dont j’allais te demander. Et puis, l’un des deux ressemble trop à Thoryn. La couleur bleu en moins … Tu sais cette mâchoire, carrée … Beurk. »

Pour la troisième fois, Valéria ponctua son propos en élevant la voix. Une partie de sa chevelure se balança par-dessus son épaule.

« Hayden, j’exige des explications ! Tu ne peux pas me retenir. Il me suffirait de crier pour … »

Son interlocuteur passa une main sur son épaule et replaça sa rivière brune derrière sa tête. Puis sa main vint caresser sa nuque. En grattant légèrement les doigts, il vit le même phénomène se produire avec ses seins. Ils étaient peut-être véritablement armée finalement …

« Je viens te faire une proposition. Je veux t’offrir l’argent, le sexe et le pouvoir ! L’argent, je parle de dizaine de millions, voir plus. Cela ne dépend. Le sexe, ce sera avec Bob. Ne te fie pas à sa barbe blanche, il est plein de vigueur. Et tu auras le pouvoir d’accepter ma proposition. Ecoute moi bien … et cesse de pointer ces deux trucs vers moi … »
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La Kuati sembla froncer les sourcils, et même si certaines propositions n’avaient pas de sens, les autres avaient au moins le moyen de la faire réfléchir. Hayden lui-même n’avait jamais vraiment été un grand menteur, et doué d’une franchise qui en avait mis en rogne plus d’un. L’ancien Moff avait de plus grandes ambitions que de satisfaire son auditoire. Valéria servait à cela au final. Elle avait été l’image, lui l’instrument. Sans mot dire, elle le laissa continuer.

« Vois-tu durant mon périple, j’ai eu l’occasion de me faire de nouveaux amis, dont Bob. Sais-tu qu’il fait partie d’une ancienne caste de chaman ou autre sorcier voodoo. C’est un illuminé en quelque sorte, mais son pouvoir dépasse ce que les simples politiciens appellent le charisme. »

Gregor Leroy, le sorcier, continuait de fermer les yeux. Paisiblement, son air crispé était devenu plus doux. On eut dit que l’ancien était en train de dormir debout. Pourtant, il se déplaçait à leur rythme, comme un serviteur silencieux que Valéria connaissait bien.

« Toi et moi Valéria, nous en avons fait des coups à cette planète. Plans sociaux, projets de construction, nouveaux modèles d’armement. Main dans la main, nous étions sur le point de changer la face de cette partie de la galaxie. On a même chassé les terroristes ensemble, rappelle toi. »

Il sembla étirer un sourire derrière son casque, qui lui cachait la moitié du visage. La moitié qui n’était pas visible par Valéria. Sa main continuait à arpenter sa nuque en des caresses sensuelles et appliquées.

« Si je suis revenu, ce n’est pas pour rien. Et surtout, ce n’est pas sans rien. Je reviens dans les affaires Kuati. Et je vais sans doute avoir besoin de toi… »

Elle haussa un sourcil.

« Un conseil … Non mais surtout regardez qui y a été placé … S’il te plait, respectez un peu notre planète … Non, c’est un seul homme qui doit gérer cette planète. D’une main ferme et appliqué ! Un homme avec un soutien suffisamment puissant pour imposer la culture Kuati. Voilà ce qu’il nous faut. »

Valéria ricana d’un rire appuyé, contrôlé. Il n’y avait pas de sincérité, tout y était appuyé.

« Tu ne vas pas me faire croire que tu es revenue avec la prétention de reprendre la tête de Kuat. »

Hayden pointa sa main gauche contre son torse.

« Moi ? Faire cela ? Mais ma mie, je suis un traître. Ma tête est fragile et tiens difficile sur mes épaules. Ne m’insulte pas, je t’en prie. Non, il faut quelqu’un de nouveau, intègre et suffisamment neutre. Les régimes se multiplient, mais nous nous restons. »

La Kuati fronça de nouveau les sourcils. Il semblait qu’une flamme verte s’était allumée dans ses yeux d’émeraude. De très légères stries venaient creuser les bords de son nez. Ce genre de détail qu’Hayden ne loupait pas. Car il voyait tout.

« Qui alors ? Moi ? C’est cela que tu appelles le pouvoir ? »

« Non plus. Tu as une étiquette « impériale » sur la tête cocotte. Toi tu es avec moi, en coulisse. Notre temps sous les projecteurs est révolu. Si tu passes à la tête, tu deviens une cible par les républicains. Les rebelles aurait tôt fait de te supprimer. »

Elle se renfrogna, il appuya le contact sur sa nuque et déposa sa main sur les siennes, à nouveau. Valéria se détendit et opina du chef. Elle savait qu’il avait raison. Les rebelles étaient dangereux, sot était celui qui le niait.

« Qui ? »

« Cela, c’est mon affaire. Tu le sauras en temps utile, crois-moi. Mieux vaut que tu ignores certaines informations pour l’instant. »

« Alors quoi ? Tu m’as « enlevée » dans quel but ? Si c’était pour me faire la cours, tu m’aurais d’abord proposé un peu de champagne et nous aurions terminé dans ces buissons derrière. »

Hayden tapota sa main dans un ricanement tout aussi faux que son interlocutrice. Il n’avait jamais désiré Valéria, contrairement à beaucoup d’autres. Il n’avait jamais vraiment désiré aucune femme d’ailleurs. Toutes étaient sans grand intérêt et n’arrivais pas au niveau de ses raisonnements. Peut-être continuerait-il sa recherche quand tout cela sera terminé. A voir…

« Valéria ma douce. Il y a deux groupes de personnes à la tête de la planète. Les politiciens et autres merdeux boutonneux dans les escaliers hiérarchiques du pouvoir. Mais également, les actionnaires et leader des chantiers. C’est pour ce deuxième point que j’ai besoin de toi. »

« Oh vraiment, et j’imagine que tu aimerais que je te lègue mes parts c’est bien cela ? Tu penses que … »

« Chuuuut. »

Il posa de nouveau un doigt sur ses lèvres.

« Je ne veux point de cela Valéria. J’aimerai que tu te joignes à moi dans l’attaque financière la plus spectaculaire du siècle. CNK a besoin d’un sommet, comme nous l’étions à l’époque. Divisée, elle ne vaut rien, elle n’avance pas. Je ne te l’apprends pas. »

Malgré les couches de maquillage, Hayden perçut que le temps de la femme venait de blêmir. Le plus grand coup de l’histoire, cela il n’en savait rien à vrai dire. C’était juste pour donner un coup de grandiose à l’affaire.

« Je t’ai parlé de dizaine de millions, ma mie. Bob n’est pas mon unique soutien. J’ai d’autres amis qui seraient capables de telles prouesses financières. Acceptes-tu de te lancer alors dans cette entreprise avec moi. Comme au bon vieux temps. Acceptes tu de récupérer ce qui nous appartenait ? Tu me connais assez pour savoir que je ne mens pas, ma mie. »
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