L'Astre Tyran

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D'apparence pacifique, avec ses forêts et ses mers, Kuat est en réalité l'un des bastions de l'armement impérial. Les chantiers spatiaux de la CNK entourent littéralement la planète, et emploient des millions d'ouvriers, afin de produire notamment les Destroyers Stellaires Impériaux.
Gouvernement : Empire
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By Hayley Curwee
#27123
    Profession : Fouteurs de merde.



23:00, heure locale
Kuat City


Clint Eastwood - Gorillaz


    Alors que Tulkas et Miriana s’extirpaient hors de la maison de passe, dépassant impacts de tirs et cadavres troués, le barabel ne pouvait s’empêcher de penser que c’était une bonne soirée, une putain de bonne soirée. C’était le genre d’attitude normale pour un SpecOps, on rentrait jamais dans ce corps sans un brin de folie, ou alors on finissait très vite par y perdre la vie, les SpecOps c’étaient des gars capable de tout avec trois fois rien et si on avait pas quelques fils qui se touchaient, on résistait pas au choc de ces opérations bien longtemps. A côté, les SpecForces c’étaient carrément des tatas. Sans vouloir insulter les tatas, bien entendu.

    Après avoir enjambé un cadavre de rodiens (décidément ces putains de mouches étaient partout ?!), il s’appuya contre le mur de l’entrée, un peu à côté de la porte, examinant les dépouilles de mercenaires et des forces de polices locales de la brigade de Miriana qu’une partie de son équipe commençaient à déblayer, c’était pas beau à voir, ça c’était sur, mais au moins ils étaient morts pour une bonne cause… Non, en vrai y avait pas de bonne cause pour lesquelles mourir, on mourrait parce qu’on nous ordonnait de mourir à des coins bien précis, ceux qui crevaient venaient tous des mêmes rangs. Tulkas ne connaissait pas un seul richard dans cette galaxie qui prenait le risque de monter en première ligne pour défendre ses idées, c’était toujours plus facile de laisser crever les pauvres à sa place, nan ?

    Alors que ses pensées se bousculaient dans sa caboche de saurien, Miriana tenta de lui infliger un léger coup de poing dans les côtes, une manière affectueuse entre eux, mais comme à son habitude sa main émit un craquement sinistre lorsqu’elle fit la rencontre des écailles du barabel. Après avoir laissé échapper un grognement, elle se dégota des cigarettes, proposant l’une à Tulkas qui accepta, elle alluma les deux clopes et commença à crapoter. Le vieux SpecOps était curieux, aussi il posa sa question dans l’habituel basic approximatif et sifflant qui le caractérisait si bien :


      - Tout à l’heure, quand j’ai menssssionné Hayley, tu as pas été des plus tendres avec elle. Où elle est ? Que ssss’est-il passssé ?

    La punk soupira, c’était visiblement un sujet qu’elle aurait préférée éviter. Elle observait le sol avec une concentration qui trahissait soit une indifférence totale, soit un choix de mots difficile, finalement elle prit la parole avec un air de défi :

      - C’est elle qui nous a abandonné ! Moi et Rookie on faisait notre taf, comme d’hab’ et elle a pété un plomb ! Elle a commencée à traîner avec des Sith et à se laisser tenter par le Côté Obscur je crois ! Elle a jamais encaissée la mort de son paternel ! Elle nous a dit de partir…

    Son silence soudain avait quelque chose de dérangeant, Miriana n’était pas de celles qui se laissaient aller aux pleurs et autres émotions, elle avait depuis toujours mis une barrière entre les autres et elle, pour éviter de se sentir touchée. En un sens elle aurait fait une bien meilleure Jedi qu’Hayley qui elle, était trop torturée et passionnée. Miriana était une stoïque.

      - Y a un an environ, j’ai retrouvé le Havoc, vide. Sur Vergesso. Aucune trace d’elle. Elle est peut-être morte. Ou peut-être disparue. J’en ai rien à foutre de sa gueule !

    Son ton disait exactement le contraire. Tulkas se gratta le cou, il était mal à l’aise, les sentiments c’était pas son rayon non plus. Il posa une patte maladroite sur l’épaule de Miriana qui tenta de le repousser mais n’avait visiblement pas la force pour ce faire, aussi elle abandonna bien vite, penchant sa tête sur le côté pour que son visage touche la patte écailleuse du barabel.

    Au bout d’une éternité, Tulkas s'éclaircit la gorge, récupérant sa main et jetant sa clope au sol. Il pleuvait, c’était pas les grandes eaux, mais pas loin, le vétéran fixait un point au loin, en hauteur, essayant de deviner l’heure qu’il se faisait. Vingt-trois heures à priori selon l'horloge, le temps passait vite quand on s’amusait. Alors qu’il songeait à Hayley et à ce qui avait bien pût lui arriver, une silhouette traversa son champ de vision, s’avançant sans hésitation aucune dans leur direction.

    On aurait dit une ombre, mais pas n’importe quelle ombre, une ombre qui avait la classe, la classe corellienne à n’en pas douter, celle que tous les grands de cette galaxie recherchaient. Il portait ses éternels oripeaux de cuirs dont il semblait jamais ne vouloir se séparer, des bottes d’une sobriété sans pareil, une espèce de cape qui flottait pour moitié au gré du vent et un masque d’os, une espèce de coutume de son pays. Une démarche assurée mais agile, l’un des guerriers les plus tenaces de cette galaxie. Tulkas quitta son mur pour s’approcher de la silhouette, écartant large les bras pour lui souhaiter la bienvenue :


      - Khathrar mon pote ! Ca roule mon con ?

    Il le prit brièvement dans ses bras, le kaleesh lui rendant l’accolade, puis il s’adressa à Miriana qui les avait rejoint, l’air ébahi :

      - J’te présente Khathrar jai Sammar, “Gueule d’Amour” pour les intimes !

    L’autre grogna quand il entendit ce surnom idiot.

      - Sssse mec est le gars le plus chanssssseux de toute la galaxie, ‘rate jamais une ssssible et il évite tout les tirs… Réssssemment sssse con a sssssurvécu à un pilonnage sur Abhean. Et je te parle même pas de ssssses états de sssservice pendant la rébellion...
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By Han Solo
#27127
Il pleuvait sur Kuat. Encore un beau temps bien pourri, ce qui ne le dérangeait pas outre mesure. Après toutes ces années de missions commando suicidaires, il avait vu tout les types de climats. De toute façon les seuls coin agréables de cette galaxie pourrie c'était les jungles luxuriantes et les plateaux désertiques. Là, il se sentait presque revenu chez lui, sur sa bien-aimée Kalee. Les vents doux et agréables soufflaient sur son visage masqué tandis que la tribu de son père faisait mouvement pour que soit élu par le sang le nouveau Khan des Khans...

Il secoua la tête, voilà que ça lui reprenait. Cette nostalgie avait le don de débarquer quand il ne fallait pas. Au milieu d'un champ de mines impériales par exemple, ou pendant ce fameux interrogatoire d'un officier de la Marine sur Mygeeto. Ils avaient bien ri ce jour-là, avec Tulkas "Cure-dents" Malabane qui avait pris son temps pour faire parler cet imbécile. Ça avait été un peu moins drôle quand ledit officier leur avait dit avant que son cœur ne lâche que le GOB était sur la même cible qu'eux mais ils s'en étaient finalement sortis, suite à quoi, Tulkas avait payé à tout le commando la cuite de leur vie.

Assez de rumination, il avait un boulot à faire. Le Général Solo lui avait bien spécifié avant de décoller pour Corellia de retrouver "ce foutu lézard suicidaire comme pas deux" et qui que ce soit d'autre qui l'avait suivi dans cette mission improvisée ridicule. Ca n'avait pas été facile, le bonhomme avait bien couvert ses traces pour que même au sein du Commandement de la Nouvelle République, on ne sache pas trop ou toute une équipe de SpecOps se trouvait.

Putains de gratte-papiers. Chez lui on t'aurait mis ça en première ligne contre les Huks et vas-y que je te montre à quoi ça sert toutes ces médailles tiens. Il avait quand même pu, essentiellement en remontant sa piste via les réseaux d'informations secrets et les bars clandestins que le Barabel aimait fréquenter, que celui-ci allait sur Kuat pour "désamorcer une bombe qui pourrait exploser la jolie robe de la Présidente". Tulkas était un gars pour qui le mot "respect de la hiérarchie" n'avait aucun sens.

Et voilà qu'il se retrouvait à le chercher ici, dans une planète industrielle aussi peuplée et immense que Coruscant. Bon plan Tulkas, vraiment. Bonne idée de débarquer ici avec deux trois péquenots de la bande et d'aller foutre le boxon. Heureusement, comme à chaque fois avec Cure-dents, il suffisait de suivre les cadavres. Et autant dire que la piste était vraiment chaude. Ça l'avait mené jusqu'à un bordel a moitié explosé. De là, il avait fallu un peu de temps pour retrouver le Barabel et sa compagne, mais, depuis une position à couvert, le fusil Outland ayant en ligne de mire la bestiole, il avait pu vérifier que c'était bien lui.

Ni une ni deux, il s'élança hors de sa planque, l'arme dans le dos. On n'était pas dans des quartiers très chics alors ça ne surprenait personne de voir un alien se balader avec un fusil à l'apparence primitive. Ceux qui pensaient ça avaient tendance à le regretter une fois la moitié de leur cervelle explosée par un tir à 1500 mètres de distance. Dans la mesure ou on peur ressentir quelque chose quand on meurt sur le coup bien sûr.

Le Barabel le prit dans ses bras et il lui rendit son accolade. Puis il fit les présentations avec la jeune Humaine, et Kathrar eut une furieuse envie de foutre son poing dans la tronche de son ami quand il entendit son surnom. Cet idiot n'avait jamais compris les coutumes sacrées de son peuple qui consistaient à masquer son visage avec les os d'une proie hormis dans la plus stricte intimité. Et du coup il l'avait affublé d'un sobriquet que toute la bande avait adopté. Il hocha la tête poliment à l'attention de la donzelle avant de reporter son attention sur Tulkas.


Un de ces jours je te tirerai une balle dans la tête pour ça, Monsieur Cure-Dents. Et en parlant de tête, tu peux m'expliquer ce que tu fout ici sur Kuat? Je dois te rappeler qu'on n'est plus censés tout faire péter comme des cons depuis 3 ans? Solo va te faire bouffer tes galons de lieutenant quand il apprendra que tu es en train de déclencher une guerre ici.

Il soupira, sachant déjà que le Barabel ne lâcherait rien tant qu'il n'aurait pas fini le boulot. C'était sa nature, aussi têtu qu'un bantha. Et comme d'habitude, Kathrar savait déjà ne pas pouvoir refuser son aide à ce vieil imbécile. Solo avait bien dit: ramène-le par tout les moyens, ce qui impliquait de le ramener après avoir fini la mission non?

Allez, crache le morceau, c'est quoi l'histoire? Tu as encore mal pris le fait qu'un passant t'ait pris pour un Trandoshan? J'vous jure jeune Humaine, vous devriez le voir, à chaque fois qu'il entend ça, on dirait qu'il va dévorer l'imprudent. Et ce lézard se prétend civilisé...
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By Hayley Curwee
#27152
      - Ssssolo, je l’emmerde !

    A la vérité il avait beaucoup de respect pour le Général Solo, c’était quelqu’un qui venait de rien, tout comme lui et ses hommes. De plus ce n’était pas le genre à se planquer, mais bien à monter au charbon quand il le fallait, un vrai soldat reconnaissait cette valeur, quel que fût son camp ou sa position sociale. Ses retrouvailles avec le kaleesh lui faisait reprendre espoir dans sa mission et leurs chances de l’accomplir :

      - Ssss’est proprement inssssultant de sssse faire prendre pour un autre, toi mieux que quiconque devrait le ssssavoir.

    Depuis la guerre des Clones et l’avènement du Général Grievous, les kaleesh se traînaient une sale réputation et Khathrar souffrait régulièrement de cela quand ils croisaient des populations moins avisés que d’autres. Toujours est-il que le temps des retrouvailles se terminait, laissant place à celui de l’affaire qui les concernait.

      - Ssssolo m’a confié une missssion : récupérer une lissste de nos gars infiltrés dans des opérations chez des essssclavagisssstes de la Bordure Extérieure. Jusqu’à il y a quelques heures je l’avais mais bien entendu les choses ne sssse ssssont pas passssés comme prévu…
      - Il s’est fait piqué la liste par M’Ragu Naark, le caïd local, un représentant du Quartel de ce qu’on en sait.
      - Ssss’est exact. Un homme charmant au demeurant, je ssssuis ssssertain que tu t’entendrais bien avec lui “Gueule d’Amour”.
      - Tulkas et toi vous débarquez en pleine guerre contre le crime, ce mec a prit petit à petit le contrôle de tous les territoires. Les hommes de ce klatooinien essaient de ne pas faire de vagues mais on a des disparitions de pas mal de têtes connues dans le coin depuis un moment et ça nous a fait tiquer. On arrive pas à suivre le caïd, tout juste à trouver ses hommes et les filer, mais il n’a pas l’air d’être né de la dernière pluie, comme je le disait à Tulkas ça pourrait très bien être des manoeuvres orchestrées par M’Ragu Naark.
      - On pourra pas compter ssssur des effectifs étendus Kathrar, on est clairement ssssur de la guérilla urbaine avec actions localisés.

    La pluie redoubla de plus belle, déversant ses gouttelettes fines sur les trois compagnons. Le silence s’était rapidement imposé, pour laisser le temps au kaleesh de digérer les informations. Tulkas avait pas mal d’idées sur la suite, tout comme il avait pas mal d’idées sur comment s’occuper des Soldats en Plastique, mais là n’était pas la question, il cessa donc de divaguer pour se reconcentrer sur le reste. Le problème principal c’était que le temps leur manquait, si il n’était pas stupide - et Tulkas doutait qu’il le fût - il était plus que probable que la liste ait été déjà transmise au Quartel. Néanmoins il ne serait pas dit que Tulkas Malabane abandonnerait sa mission, plutôt crever.

      - Le peu d’informassssions dont on disssspose ne nous laisssse pas le choix : va falloir obtenir des rensssseignements, qu’est ssssse que t’en pensssse Kathrar ?

    Miriana semblait partager son opinion, mais crût bon de rappeler :

      - On a pas beaucoup de temps si tu veux récupérer ta liste, il va falloir s’activer. De mon côté je vais vous assurer un soutien tactique tout en rassemblant le plus d’hommes possible pour la suite des opérations. Dire qu’on voulait faire des arrestations propres et sans bavures…

    Elle fit mine de faire un coup de pied dans le vide et s’éloigna des deux SpecOps. Tulkas invita l’autre à le rejoindre alors qu’il commençait à marcher. Il était temps pour eux de trouver quelqu’un qui pourrait les renseigner, ou à défaut trouver des personnes qu’ils pourraient filer...
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By Han Solo
#27158
Donc si j'ai bien compris, t'as réussi à perdre la liste au profit d'un criminel dégénéré qui l'a surement déjà revendue à d'autres criminels dégénérés qui risquent à leur tour de la vendre à nos ennemis? Tulkas, tu te fait vieux, tu commences à plus être bon à rien mon pauvre. Si tu continues comme ça ils vont t'envoyer chez les SpecForces. Heureusement que je suis là.

En vérité c'était une mauvaise nouvelle. Si ils n'y allaient pas assez vite, ça pouvait tourner à la catastrophe pour toutes les opérations du commandement dans les coins les plus chauds de la galaxie. Et évidemment, le Barabel avait réussi à se fourrer dans un coin ou c'était vraiment pas de la tarte à la base pour faire leur boulot et à empirer les choses. Trop brouillon tout ça, pas assez professionnel. Il soupira lourdement, ça annonçait une opération extrêmement tendue, comme d'habitude. Parfois, il se demandait à quoi pouvait ressembler une vie normale.

En ce qui me concerne, amenez-moi le patron dans ma ligne de mire et je me charge de son cas. On pourrait éventuellement saboter leurs opérations les plus rentables. Si on bousille leur réseau, le patron va devoir se montrer pour rappeler les règles à ses employés. Et on sera là pour "discuter" avec lui. Tu as toujours su rendre les gens bavards, monsieur Cure-Dents.

Bien sûr, le problème dans sa suggestion c'était que le temps était compté, or, ce qu'il avait en tête pouvait demander beaucoup de temps avant d'être mis en marche. Si toutefois ils faisaient partie de ces lopettes des forces spéciales qui voulaient toujours être le plus proche d'un "risque zéro". Tss, cette bonne blague, comme si le risque zéro pouvait exister dans leur boulot.

Bien sûr on peut toujours continuer de tout faire exploser à l'aveugle en espérant que ça le fera sortir de sa cachette, mais quelque chose me dit que ton amie n'approuvera pas trop ça. Vous n'avez vraiment aucun nom? Si on avait au moins un suspect assez haut dans l'organisation on pourrait commencer par là...

Kathrar les suivit sous la pluie, en vérité il détestait la sensation des gouttes qui venaient s'écraser sur son masque en os. Cela lui rappelait ce jour ou il avait appris le bombardement et l'esclavage de son monde bien-aimé. Mais il avait toujours son vieux fusil, le meilleur moyen de régler un problème pour le vétéran qu'il était. De son point de vue, la meilleure option était encore de foutre le bordel dans le coffre-fort de leur cible, mais comme tout bon militaire, il obéirait sans discuter à son supérieur hiérarchique, ce fichu lézard fou.
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By Hayley Curwee
#27234
    Si elle n’avait pas le mérite d’être constructive, la proposition de Gueule d’Amour avait pour elle d’exciter son goût pour la destruction, goût qui était d’autant plus appréciable quand il s’agissait de faire sauter des Soldats en Plastiques. Néanmoins Tulkas se résolut à ne pas en faire un plan d’action en soi, c’était toujours mieux si les destructions et autres explosions avaient une autre finalité qu’elles-mêmes. Le plan de Kathrar n’était pas bête en soi, si on frappait ici ou là aux portes-monnaies de M’Ragu Naark, il finirait bien par réagir, quitte à se déplacer lui-même. Mais ça supposait qu’ils aient assez de temps pour passer à l’action et rien n’était moins sûr concernant ce point…

      - On a M’Ragu Naark. Et ssss’est un Essssprit Frappeur Kathrar...

    Le ton employé autant que le fait qu’il n’avait pas utilisé le surnom du kaleesh soulignait combien il était inquiet. Il avait jamais aimé se retrouver contre des sensitifs, même Hayley l’avait toujours relativement inquiété par ce qu’elle était capable d’accomplir. Les deux compères avaient quitté la rue de la maison de passe, s’aventurant dans une artère commerciale du quartier. On voyait fleurir ici et là les panneaux publicitaires qui vantaient les mérites de crèmes pour la peau, d’une nouvelle boisson ou encore des produits de la CNK, nombre de centres commerciaux et d’échoppes étaient encore ouvertes malgré l’heure tardive. Dans certaines rues transversales c’était des magasins plus nébuleux qui proposaient leur service : sex shop, apothicaires, vendeurs d’armes. De quoi se faire une bonne virée en somme. Tulkas frappa dans les côtes de son ami, lui indiquant un sex shop où des peep show de rodiennes étaient proposés, affichant un large sourire garni de dents il le tança :

      - Tout à fait le genre de nanas que tu adores, hein ?!

    Il éclata de rire, une réaction qui avait toujours le don d’inquiéter ceux qui ne le connaissait pas, vu la gueule remplie de crocs qu’il se tapait. Dans tous les cas leur progression n’était pas en aveugle, ça non. Et le kaleesh avait vu juste sur un point : il lui tardait de trouver quelqu’un à interroger, comme seul un SpecOps pouvait le faire. Leurs pas les menèrent jusqu’à une ruelle transversale à leur droite, là se trouvait deux zabrak qui discutaient tout en fumant. Tulkas lança un regard entendu à son coéquipier, lui indiquant la façon de procéder :

      - On la joue à la corellienne, ok ?

    La “jouer à la corellienne” était une façon résumé de dire qu’ils allaient rentrer dans le vif du sujet au plus vite après une brève diversion pour détendre l’atmosphère. Dans 99% des cas ça passait crème et on atteignait assez vite les objectifs, mais il arrivait aussi qu’on tombe sur un wookiee mal luné qui voulait pas trop coopérer. C’était pas le genre de tactique qu’il aurait utilisée pour obtenir un truc de Chewbacca, par exemple. Enfin bref… Leurs pas résonnaient dans la ruelle, leurs deux ombres les précédant parfois comme pour maîtriser le terrain. Ils arrivèrent rapidement face aux zabraks et Tulkas s’adressa à eux d’un ton affable :

      - Excusez-moi ? Vous auriez une clope pour moi et mon ami ?
      -Vas te faire foutre le lézard, si tu veux des clopes, tu t’en achètes !

    Bon, il fallait croire que ça marchait pas à tout les coups… Il enchaîna rapidement par un crochet du droit qui envoya valser le zabrak au sol, l’autre lui sauta dessus mais il le repoussa vers le kaleesh qui devrait s’en charger, lui se concentra sur son combattant qui sortit une vibrodague. Il se tenait en position de combat, visiblement pas pressé d’attaquer mais privilégiant bien la défensive. Le barabel ne se sentait pas d’attaquer mais il pressentait que les événements allait l’obliger à précipiter ses actes. Il aurait pu sortir son poignard de combat maintenant qu’il y pensait, mais il aurait offert une ouverture que l’autre aurait pût exploiter. Finalement il opta pour la solution la plus frontale, rentrant dans le lard de son opposant, qui, surpris, s’effondra à terre le souffle coupé. Un regard sur le côté lui permit de constater que son compagnon avait maîtrisé sa cible, il revint à son zabrak qu’il prit par le cou, le cognant contre le mur :

      - M’Ragu Naark ! Comment on le trouve ?
      - On le trouve pas c’est lui qui vous trouve…

    Il avait un petit rire, un rire agaçant et sanglant dû à la violence du choc. Tulkas ne se laissa pas démonter par l’attitude jusqu’au-boutiste du zabrak, il le cogna à nouveau contre le mur :

      - Dis moi où il sssse planque !
      - Ah ah aaaarh, parce que vous croyez que des mecs comme nous sommes informés d’où il vit ? Je suis payé pour monter la garde ici, pas pour torcher le cul du boss.
      - Qui le ssssait ?
      - Vas te faire foutre ! Tue-moi !

    Tulkas sortit son DL-44 et explosa la tronche du zabrak dans une gerbe de sang, de morceaux de crâne et de bouts de cervelle. Il se retourna vers le second zabrak pour constater qu’il était mort, étouffé. Il jeta un regard assassin à Kathrar :

      - Tu pouvais pas te retenir de le buter ? Comment on obtient une réponsssse maintenant ?
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By Han Solo
#27262
Un Esprit Frappeur. Il fallait que ce soit un putain d'esprit frappeur sinon ça n'aurait pas été drôle. Khathrar ne les encadrait pas ces aberrations de la nature, depuis cette sale mission sur Barab I avec l'autre cinglée aux cheveux bleus. De son humble avis la galaxie se serait bien mieux portée sans ces abominations vivantes, mais il l'avait toujours gardé pour lui, sachant que ladite cinglée était une pote de Tulkas. En tout cas, à chaque fois qu'il y en avait un présumé dans le coin il aimait pas ça, ça signifiait que le boulot serait facile.

Le Barabel le menait à travers les profondeurs de ce quartier pourri ou ils allaient devoir bosser un peu. Il se permit même de l'asticoter encore a propos des 2 Rodiennes devant un sex-shop. Non, c'était pas du tout son genre, déjà parce qu'il aimait pas les femelles aliens, et ensuite parce que ça lui paraissait absolument immonde comme pratiques. Il frappa l'épaule du lézard, un acte facilité par son armure légère aux gants rembourrés qui l'empêchaient de se faire mal sur la carapace de la bête.


C'est pas parce que t'es un misérable dégénéré qui aimerait s'envoyer des Togrutas que c'est le cas de tout le monde. J'ai pas oublié comment ça a fini la dernière fois que t'as essayé d'en embarquer une dans un coin.

Ça avait été compliqué d'expliquer au tenancier du bar que Tulkas avait juste un peu trop abusé de la bouteille mais ils avaient tous bien ri quand le Barabel ivre avait demandé en mariage la danseuse. Il avait plus adressé la parole à personne pendant une semaine après ça dans le commando. Que de souvenirs...

Mais voilà que les affaires reprennent, 2 cibles à interroger. Comme à son habitude, le lézard décida de ne pas la jouer subtilement et fonça dans le tas. Haussant les épaules, le Kaleesh songeait à le laisser se débrouiller avec ça, Tulkas n'aimait pas qu'on lui pique ses jouets après tout. Sauf qu'il envoya le second fumeur sur lui. Bon, visiblement il voulait partager. Il avait besoin d'un peu d'exercice, ça tombait bien. Le Zabrak se jeta sur lui, tentant de lui mettre un coup de poing dans le ventre.

Il s'écarta sans aucune difficulté, laissant l'ennemi flotter dans le vide ou il s'était tenu une seconde plus tôt, puis frappa du crochet sur la nuque de l'autre, qui s'effondra en gémissant. Trop facile, aucun défi ce plouc. Mais il se releva alors, sortant une vibrodague allumée. Les choses devenaient intéressantes finalement. Ses yeux derrière le masque en os étincelèrent, un fin sourire réjoui aux lèvres. L'autre tenta de l'embrocher mais Kathrar se baissa instinctivement avant de frapper dans les parties sensibles, forçant l'ennemi à lâcher son arme pour se les tenir. Dans un mouvement fluide et gracieux, le Kaleesh attrapa la lame au vol avant de la placer sous la gorge de son ennemi. Derrière, le Barabel explosait le visage de son ennemi contre le mur détrempé.


Et maintenant parlons un peu. Ton boss M'Ragu Naark, ou il est?
Va en enfer putain de vieux macaque dégénéré taré!

Soupir, puis hochement de tête résigné. Toujours l'arme sur la gorge, le Zabrak agenouillé par terre avec la pluie qui tombe encore et encore, il prit le bras de l'autre, le tordit violemment avant le poser à terre. Hurlement de douleur suivi de sanglots pitoyables.

J'écoute.
Downing Street, à 3 blocs d'ici! Entrepôt de stockage B-613!
Quoi d'autre à me dire sur l'endroit?
Ils me tueront!

Nouveau soupir. Il s'accroupit aux côtés de sa victime, placant son bras autour de la gorge pour le maîtriser tandis que l'autre main prend la lame avant de trancher net un doigt de la main posée par terre. Nouveau hurlement.

Fils, si tu me dit pas tout ce que tu sais, tu n'auras même pas l'occasion de fuir avant qu'ils se mettent à ta recherche. J'écoute.
C'est une couverture! C'est une salle de jeux clandestins! Ils sont tous friqués là-dedans! Mon boss s'appelle Hastur, c'est un Trandoshan borgne avec une cicatrice sur le visage en forme de croix!
Tu vois, suffisait de te mettre à table. Comment on s'invite là-dedans?
Faut une carte de membre! Va voir Roxanne sous le pont du quartier, c'est une clodo qui fait dans la contrebande de matos! Pitié laisse-moi partir!

Sans ajouter un mot, il brisa le cou du pauvre type. Aucun risque, aucun témoin, la mission avant tout. Tulkas se retourna après avoir collé un tir entre les deux yeux de son nouvel ami, furibond de n'avoir rien obtenu et de voir leur source d'information s'effondrer. Toujours souriant, détendu au possible, le Kaleesh fait signe de rapprocher les corps l'un de l'autre. Faire croire à une dispute qui a mal tourné, il ne doit y avoir aucun soupçon. La mission avant tout.

Manifestement tu te fait vieux, le mien a parlé avant de ne plus supporter la trahison innommable qu'il a commise. Direction sous le pont, on va discuter avec une SDF, tu crois que tu y arriveras? On peut avoir plus avec une vibrodague et des mots doux qu'avec juste des mots doux je te rappelle. Roxanne la clodo, la cible à interroger pour retrouver l'esprit frappeur est un cousin à toi appelé Hastur, borgne et avec une cicatrice au visage.
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By Hayley Curwee
#27294
    Tulkas sifflait de rage tout en aidant son compagnon à disposer les cadavres de la meilleure manière qui soit, histoire d’offrir une scène de meurtre agréable à l’oeil, au bout d’un moment il se redressa et prit du recul pour avoir une vue d’ensemble de ce que ça donnait :

      - Ssssa ira, sssse n’est que la polisssse kuati.

    Il repensait aux infos que Gueule d’Amour lui avait donné, un trandoshan qui s’appelait Hastur ? Encore un nom à devenir dingue… Il s’apprêtait à suivre son ami mais se ravisa, fouillant les poches des deux zabraks morts, il y trouva au total un montant de 200 crédits, ptetre de quoi faire cracher la vieille clodo si jamais il voulait pas en arriver à devoir la déchiqueter. Quoique cette idée n'était pas pour lui déplaire en fin de compte… Visiblement son sourire sadique n’était pas passé inaperçu à en juger par l’attitude de son compagnon qui semblait s’impatienter. Il détalèrent donc tous deux, mettant le plus de distance entre les lieux de leur forfait et eux.

    Ils arrivèrent bientôt sous le pont du quartier où devait se trouver la dénommée Roxanne et il ne fallut pas longtemps aux deux compères pour trouver qui était ladite clodo qu’il recherchait, trônant aux milieux d’un bordel qui était principalement composé de ferrailles, elle avait un air de vieille grenouille rabougrie, conséquence probable d’un abus d’alcool mélangés à d’autres drogues. Les deux s’approchèrent d’elle et le silence du kaleesh était assez explicite : c’était à Tulkas de se charger de la vieille. Il s’approcha donc d’elle, malgré l’odeur nauséabonde qui en émanait et la salua, rentrant dans le vif du sujet :


      - Ssssalut, ssss’est toi Roxanne ?
      - C’est bien la vieille Roxanne que vous avez en face de vous mes amis, hé hé hé. Qu’est ce qui vous amène en mon royaume messeigneurs ? Hé hé hé…

    Tulkas lança un regard à son compagnon qui disait clairement : “Mais dans quoi tu nous as emmené ? Elle a perdu la boule cette vioc’ !”.

      - La vieille Roxanne n’a pas tout son temps messeigneurs ! Hé hé hé… Voyez-vous, la vieille Roxanne doit encore communier avec Bail Organa et peigner ses Gnarlocs ! Hé hé hé… Faites-vite !
      - Ahem… Ssss’est que moi et mon illusssstre compagnon cherchons à nous procurer la clé d’un donjon sssse trouvant non loin… Ahem…

    Il le savait bien qu’il avait l’air con, mais il se disait que s’il rentrait dans son jeu ça pouvait l’encourager à être bien plus coopérative. Restait à savoir si son hypothèse se vérifiait :

      - Vous vous fichez de moi ?

    Ah, ben non, visiblement ça marchait pas. Décidément il les collectionnait les bourdes en ce moment… Il reprit donc sur un registre moins fantasque :

      - On cherche des cartes de membres pour une ssssalle de jeu ssssituée à Downing Sssstreet, dans un entrepôt de sssstockage.
      - Oh oui… Hé hé hé… Sachez que j’ai effectivement de quoi rentrer, mais cela vous coûtera 500 crédits le tout.
      - Barny nous le fait à 300 crédits et puis Hastur c’est mon cousin…
      - Ok ! 200 crédits !

    Tulkas tendit les 200 crédits que la vieille chipa aussitôt et elle se retourna dans son coin, farfouillant dans ses affaires. Après un petit temps elle s’en retourna vers les deux compères, leur jetant les deux cartes de membres, des trucs qui semblaient standards.

      - Euh… Ben… Merssssi ?

    La vieille n’était déjà plus avec eux, elle levait les bras au ciel, les agitant régulièrement en murmurant des “Bail Organa… Bail Organa… Bail Organa…”. Il se retourna vers Kathrar et ils s’éloignèrent le plus vite possible de cette vieille tarée, Tulkas sifflant entre ses dents :

      - Ben mon vieux, j’ai bien fait de venir…

    Maintenant plus qu’à se diriger vers le lieux qu’ils recherchaient, il profita de cette interlude pour interroger le Kaleesh :

      - Toi qui a le plus de puisssssance intellectuelle pure de nous deux, tu vas m’expliquer ssss’est quoi ton plan pour entrer avec nos armes et foutre le bordel à deux ?
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By Han Solo
#27306
Kathrar suivit son comparse jusqu'à la vieille folle sous le pont une fois arrangée la scène de crime. Le Barabel continuait de bouillir de rage, ce qui en soi était tellement commun avec lui quand on le côtoyait que ça devenait banal à force. En voyant la vieille dans sa mare de ferrailles, de merdes et d'autres détritus, il refusa tout net de s'y coller, il avait eu les infos, à l'autre de se bouger un peu le cul pour changer. Il resta immobile et silencieux pour bien faire comprendre qu'il passait son tour pour cette fois.

Il eut du mal à garder son impassibilité face au spectacle du lézard qui essayait de se faire comprendre par une vieille toxico défoncée H24 alors que lui-même avait du mal à s'exprimer correctement. Pauvre Tulkas, un vrai comic-relief et il n'en avait même pas conscience. Finalement il réussit à claquer le fric pris sur les cadavres plus tôt pour obtenir les billets d'entrée. Bien joué mon vieux t'es encore bon à quelque chose finalement. Direction l'entrepôt. Sur la route, le vieux commando lui demanda son avis sur comment s'y prendre. Bonne question.


Eh bien on pourrait tenter d'y aller a l'ancienne, on se présente à l'entrée et dès qu'ils nous fouillent, on les explose, on entre, on les bute tous jusqu'à choper Hastur, on lui fait cracher ce qu'il sait en même temps que ses crocs et on le bute parce que t'aimes pas tes cousins.

Petit rire narquois.

Ou on peut éventuellement te laisser y aller seul, sans armes puisqu'elles seront consignées à l'entrée mais ça devrait pas poser de problème à un ancien comme toi pas vrai? De mon côté je me trouve un joli point de vue d'ou je peux tous les aligner et te couvrir, je te renseigne sur d'éventuels problèmes et si, pardon, QUAND, ça dégénère, je te sauve les écailles pour que tu aies une conversation avec ton cousin que tu buteras avant de partir. Et ta copine avait parlé de renforts je crois, si besoin on peut faire appel à eux pour encercler l'entrepôt et s'assurer que personne ne sorte en vie.

Ils étaient maintenant arrivés à une quarantaine de mètres du bâtiment qu'ils voyaient de loin. D'ici, Khathrar pouvait voir qu'il y avait de grandes vitres le long des murs de l'entrepôt. S'il se posait suffisamment haut par rapport au bâtiment, il pouvait avoir une belle vue sur l'ensemble de l'intérieur avec son Outland. Tulkas n'avait qu'un mot à dire et il se mettrait illico en position.

J'espère que tu n'as pas encore oublié ton communicateur dans ton casier, pas envie de revivre cette magnifique journée sur Bendeluum ou on pouvait pas te parler pour synchroniser les objectifs. Et n'oublie pas, il est déjà 9h là, on n'a pas de temps à perdre.
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By Hayley Curwee
#27389
    Lorsque le Kaleesh fit sa première proposition, la gueule du barabel se tordit en un grand sourire. Oui, c’était bien le genre de trucs qui lui plaisait. Rentrer et tuer, simple et rapide. Le type de plan qu’il affectionnait tout particulièrement, parce qu’ils avaient pas besoin de se creuser la tête pendant des plombes pour mettre au point un plan qui allait fatalement merder. L’autre raison qui le poussait à apprécier ce type de plan, c’était que sans se l’avouer, Tulkas comme la plupart des membres des SpecOps devenaient très vite des camés de l’adrénaline. Combien de camarades le vieux Tulkas avait vu se jeter sur un TB-TT avec pour seuls armes un DL-44 et une paire de couilles en acier ? Beaucoup trop. Et la plupart d’entre eux étaient morts d’ailleurs. Tous même, maintenant qu’il y pensait.

    La seconde proposition lui convenait bien moins, de fait. Trop tatillonne, elle laissait le kaleesh à l’abri dans son coin, lui permettant d’allumer sans le plaisir de recevoir. Etait-ce de la lâcheté ? Peut-être tout simplement que parmi ses camarades Khathrar n’était pas le plus atteint. Peut-être même était-il le plus raisonnable ? Un problème qu’il faudrait régler un jour ou l’autre. Tulkas siffla :


      - Et alors 9h ? Ssssur mon front y a pas marqué radio-réveil.

    Mais il se rendit compte que la remarque avait pour but de lui souligner le temps qui passait, implacable et traître.
    C’est ce moment que choisit son comlink pour sonner :


      - Ouais ?
      - Tul… C’... Miria…
      - QUOI ?
      - Miria… Nou… Infos…
      - JE COMPRENDS RIEN !
      - Un… A… Trouvé…
      - JE T’ENTENDS MAL !
      - La… Li…

    Il coupa la communication d’un geste rageur. Pas sur d’avoir compris où la petite voulait en venir. Il se tourne donc vers Gueule d’Amour :

      - Tu vois. Tes renforts tu peux te les coller au cul.

    Ils avaient bien progressés à présent, trop pour que l’éloignement du kaleesh passe inaperçu, il devait à présent se contenter de suivre le barabel dans sa folle épopée apparemment. Son coéquipier tourne son visage vers Tulkas, probablement excédé par l’application que Tulkas mettait à se comporter comme le dernier des cons, mais il ne pipa mot.

      - Me ssssuis toujours demande sssse qu’il sssse passsserait si je t’arrachais ton foutu crâne de ta tronche…

    La réponse de Gueule d’Amour fût aussi rapide que violente : il y avait quand même des choses avec lesquels fallait pas déconner. Tulkas se sent obligé de s’excuser, de la seule façon qu’il connaît :

      - Oh moi je disais jusssste sssa pour faire la converssssation…

    Ils arrivaient face à l’entrée, gardée par deux wookies aux poils bruns et à l’air patibulaire. Ils s'avancèrent à leur rencontre, quand ils furent arrivés l’un des deux s’adressa à Tulkas :

      - Raaaaawragh !

    Tulkas, pas mauvais bougre, commença à sortir son DL-44 pour le céder, pour répondre aux exigences du wookie, mais le wookie avait oublié un détail de taille : le sourire garni de crocs de Tulkas qui en disait plus long que nécessaire :

      - Tout compte fait j’préfère garder mon flingue. Désolé.

    Les choses allaient très vite dégénérer...
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By Han Solo
#27399
Kathrar sourit sous son masque de voir que son ami était décidément incapable de rester en place. N'importe quelle unité tactique un minimum saine d'esprit aurait choisi la seconde option pour avoir une couverture, un bon angle de tir et un point de vue large sur le champ de bataille. Mais pas Tulkas, ça non. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué je vous le demande?

Il ricana même en voyant le Barabel s'énerver après sa copine parce qu'il ne comprenait rien à ce qu'il entendait. Cela dit il avait le regard désapprobateur, après tout c'était vraiment pas très sympa de parler comme ça à une amie, même quand on était un lézard géant mal éduqué. Il rit beaucoup moins quand l'autre proposa de lui enlever son masque et le lui fit savoir en des termes pas très flatteurs.


Si tu veux mon opinion Tulkas, tes manières de brutes et ton attitude ça fait un peu... Has been.

Les voilà donc partis pour faire ça à l'ancienne. Il aurait préféré s'y mettre de loin mais quand on fait équipe avec ce vieux fou de Tulkas, c'est un peu compliqué de jouer dans les règles. Soit, on allait faire ça comme tu veux. Le Barabel fit mine de tendre son arme aux 2 Wookies de garde à l'entrée avant de changer d'avis. Le Kaleesh grogna son mécontentement. Et allez c'est reparti... Il se tourna vers son ami en faisant mine d'être désolé pour les gardes à l'entrée.

Je veux que tu t'excuses Tulkas.

Tournant le dos aux Wookies, il brandit le poing vers le Barabel comme pour le menacer, le masquant à la vue des gardes. De son autre main, il fit un signe dans leur jargon de combat. Celui de droite, sitôt qu'il se met en action, descends-le avec ton blaster. Prêt? C'est parti. Rapide comme l'éclair, le Kaleesh se retourne brusquement, son épée en main qu'il lance dans un mouvement vertical afin d'offrir une longue et profonde balafre sur la fourrure du Wookie de gauche, laquelle part de son biceps droit jusqu'au cœur. Sale blessure.

Hurlant, le Wookie se jette sur lui, sortant une hache d'apparence menaçante en un coup meurtrier arrêté par la lame. Un furieux duel s'engage entre les deux combattants, aucun ne voulant laisser à l'autre la possibilité de lui porter un coup fatal. Les coups pleuvent des deux côtés, enchaînant riposte, parade, feinte. Le Kaleesh eut alors une idée. Parant un nouveau coup de la hache, immobilisé par la force qu'il doit mettre pour empêcher l'arme de plonger dans son torse, il libère d'un coup son arme, s'écartant d'un bon et déséquilibrant son adversaire, lequel n'est pas assez rapide pour éviter l'épée Lig qui le transperce au niveau du ventre et ressort dans son dos.

La bête s'effondre tandis que le Kaleesh la considère avec un certain respect. Elle a mérité une mort rapide et honorable pour sa valeur. D'un coup propre et net, il tranche la tête, épargnant une longue agonie au pauvre Wookie. A côté, le Barabel a fini le boulot aussi. Rengainant son épée dans son dos, le Kaleesh observe son travail avec un hochement de tête approbateur avant de l'apostropher.

Tu peux m'expliquer à quoi servait qu'on aille voir la clodo pour obtenir un pass si on choisit de toquer comme ça? Tu te réveilles à 44 ans pour te demander pourquoi on s'emmerde à récolter des infos avant d'aller au charbon? T'es pas indiscret Tulkas, c'est juste que t'es un con.

Il fit un petit geste de la main, comme pour dire "n'en parlons plus" avant de prendre en main son fusil. C'est sûr à l'intérieur ça a du entendre le grabuge, et si ça vient pas, ça doit se préparer sec à une attaque. Eh bien vont pas être déçus les gaillards. Il fit signe à son vieil ami de venir. Chacun appuyés contre la porte, prêts à la pousser fort dès que le Kaleesh aurait le feu vert du Barabel pour utiliser le pass afin de la déverouiller.

A l'intérieur qui sait ce qui les attend? Rien de suffisant pour arrêter un lézard fou furieux avide de croquer, peut-être même littéralement, ses ennemis avant de causer à son lointain cousin germain...
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