L'Astre Tyran

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D'apparence pacifique, avec ses forêts et ses mers, Kuat est en réalité l'un des bastions de l'armement impérial. Les chantiers spatiaux de la CNK entourent littéralement la planète, et emploient des millions d'ouvriers, afin de produire notamment les Destroyers Stellaires Impériaux.
Gouvernement : Empire
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By Harlon Astellan
#33387
Aïe. Il n'avait vu ça nulle part. Il ne pensait jamais aux anniversaires. Ce n'était pas le cas de tout le monde hélas. Aujourd'hui était-ce vraiment l'anniversaire de Valeria ? Elle ne semblait pas lui tenir rigueur de l'oubli, et si une fête avait lieu, c'était pour quelque chose.

C'est ton anniversaire aujourd'hui ?
En fait c'était il y a une semaine, mais je m'y suis prise un peu tard pour donner la réception.
Misère. Je suis navré, je n'avais pas fait attention.
Ce n'est rien. Tu avais autre chose à faire... et je ne dis pas ça pour te faire culpabiliser.
C'est raté.
Tant pis pour toi !
Puis-je faire ou t'offrir quelque chose pour l'occasion malgré tout ?


ImageValeria prit une autre pâtisserie, l'air un peu malicieux.

J'ai une petite idée...


Elle croqua ainsi dans un éclair au chocolat blanc nappé de chantilly.




Après avoir entériné l'accord du matin, elle lui avait fait visiter son logis, lui avait brièvement fait visiter sa bibliothèque, puis l'avait congédié.

Je dois régler quelques affaires au siège terrestre. Profite de la maison en attendant. J'ai laissé des instructions au majordome. Tu peux aller dans la bibliothèque et profiter de la piscine. Je reviendrai pour le déjeuner.


De fait, Harlon avait consulté quelques ouvrages de la bibliothèque fonctionnelle et complète en copies et holoscans - elle croquait moins les livres que les hommes - avant qu'il n'envoie un message à destination de Yaga Minor, pour signaler un accord de principe avec les CNK, mais qu'il "continuait de travailler Valeria Kuat au corps". Façon de parler. Ce message était si crypté qu'une interception des données ne poserait aucun soucis particulier. Ensuite il se rendit en effet à la piscine, sur le côté dégagé du domicile, entre le logis et le mur d'enceinte. Le mur n'était pas comme de l'autre côté, une vigne vierge aux feuilles vertes et rouges courait tout le long avec distinction, entourant avec élégance la piscine baignée dans le soleil d'Est, bordée de marbre couleur sable et de relax en bois exotique de Kashyyyk. On avait fait venir des rafraîchissements pour compléter un tableau déjà bien assez bourgeois, et Harlon se permit quelques brasses avec force. Un peu d'apnée pour la détente, des figures complexes, de la nage de vitesse et de la nage technique. Tous ses muscles travaillaient fort et il dut arrêter après une bonne heure de trempette.

Il n'avait même pas remarqué l'agresseur qui lui était tombé dessus. Assassin, il avait sauté dans l'eau à son niveau, sur ses épaules, et maintenant lui maintenait la tête sous l'eau. Le souffle coupé, il expulsa le peu d'air dans ses poumons et suffoqua rapidement. Il se débattit, mais sans succès. On le tenait à la taille par deux jambes serrées, qu'il dessouda avec l'énergie du désespoir, avant de revenir à la surface prendre sa respiration. Il fut sans équivoque.

Valeria ! Ce n'est pas du jeu d'arriver en traître !
Rholàlà, mais quel mauvais joueur !
Moi mauvais joueur ? Attend voir...





A presque 13h30, on leur apporta une collation qu'ils dégustèrent sur les relax, allongés sur le côté, en maillots, encore sous le soleil de plomb qui frappait une Kuat sans nuage. On leur avait apporté de quoi se protéger du soleil, en lunettes et en crème qu'ils s'étaient mutuellement appliquée.

Donc, ce soir, ça consistera en quoi ?
Une soirée qui commence tôt et fini tard. Le gratin de Kuat venu me présenter ses hommages. Peut-être des prétendants et des prétendantes.
Prétendantes, vraiment ?
Qu'est-ce que tu veux, on est libres ici. Pas comme chez toi.
Ces lois sont juste là pour satisfaire les conservateurs.
L'homosexualité ne t'ennuie pas ?
Non... et surtout pas chez les femmes.


Elle soupira, de lassitude certainement.

Vous les hommes, tous pareils... L'homosexualité ça vous dégoûte, mais quand on parle de lesbiennes, là tout de suite, ça devient excitant...
Ce n'est pas comparable...
Ah bon ? Tu m'expliques en quoi ? Parce qu'étymologiquement, gays ou lesbiennes, c'est deux individus de même sexe partageant une relation intime...
Ce n'est pas pareil... On s'imagine que les hommes sont juste là pour l'entre-fornication, alors que les femmes sont plus portées sur les caresses et...
Imagine toi ce que tu veux.
Je ne disais pas...
Parce que deux hommes ensemble forcément ça se passe de caresse hein...
Oui bon, ça va maintenant...
Comme si deux femmes pouvaient pas y aller comme des conducteurs de speeder-poubelle...
Bon, Valeria, ça suffit !


Elle se redressa d'un coup, l'air un peu mauvais.

Doucement avec le ton que tu prend mon garçon ! Tu es chez moi ici ! Si ce que je dis te plaît pas, tu te casses ! La porte n'est pas fermée !
Pardon de hausser le ton, mais si tu évitais de lancer des sujets sociaux qui te dépassent largement !
Me dépassent ? Moi ? Moi, la godiche de Kuat, la cuisse légère ? Je suis bonne qu'à diriger une boîte et à la maintenir en baisant, c'est ça ?
Je n'ai pas dis ça !
Non mais tu le penses, comme les autres hein !
Non, je n'en pense pas plus !
Tu crois quoi ? Que parce que j'ai fait des affaires avec l'Empire et que j'ai participé à des schémas esclavagistes, je ne peux pas avoir un minimum de convictions ? Je suis patronne des CNK donc forcément je suis une connasse intégro-conservatrice ?
Non je ne dis pas ça ! J'explique juste un point de vue partagé par une société d'ensembles et de valeurs peut-être un peu surannées, mais qui n'en sont pas moins bien ancrées ! J'interdis l'homosexualité pour satisfaire à une tranche de la population qui voit encore comme une aberration universelle l'acte reproducteur pratiqué par deux gens du même sexe... Maintenant j'établis une différence entre l'intérêt lubrique provoqué entre deux hommes et deux femmes, parce que le voyeurisme est un acte en majorité masculin et que la projection d'une idée de pénétration sur soi entraîne la répugnance... alors que l'acte entre deux femmes appartient moins à l'idée d'un acte qu'on pourrait comprendre qu'au domaine du fantasme ! D'où la nuance ! Et je dis que ça te dépasse parce que visiblement tu manques d'empathie pour te mettre à la place des gens qui répugnent ce genre de pratique !


Valeria sembla garder le silence. Harlon se crut obligé de continuer, sur un ton calme.

Mais tu n'es pas une godiche. Loin de là. Et je ne le prétendrai jamais... mais si je passe ce genre de loi, c'est que la situation est un peu plus complexe qu'on ne le pense.


Ils restèrent assis au bord de leurs relaxs un moment, puis elle se racla la gorge et s'allongea de nouveau. Les jambes au clair, la poitrine à se soulever par intermittence... Harlon préféra s'allonger lui aussi sans un bruit avant de se laisser aller. Puis Valeria l'appela et lui montra la piscine.

T'as déjà baisé dans une piscine ?





L'après-midi avait été riche. Ils avaient profité des bienfaits de la piscine encore un moment, puis s'étaient dirigés, habillés avec des tenues légères vers l'arrière du logis. Elle lui avait montré ses vignes, lui avait fait goûter un vin de sa cuvée personnelle - ils avaient tous les deux prit une gorgée, s'étaient regardé et avaient recraché franchement, le vin était immonde pour une première cuvée - et l'avait emmené dans son jardin privé. Une retranscription des différents types de végétations galactiques figuraient en allées principales et secondaires, tantôt forêt de conifère, puis de feuillus, jungle épaisse et humide - avec une bruine artificielle parfaite - et tantôt paysage féeriques comme on en voyait sur des planètes comme Felucia.

Splendide.
Vraiment ? Tu aimes ?
Beaucoup. Tu as un paysagiste ?
Oui, je n'aurais ni le temps ni le talent pour faire tout ça.
Qui est-ce ?
Non, tu ne le débusqueras pas.
Allez, dis-le moi...
Non...
S'il te plaît ?
Non ! Trouve le tien, moi j'ai le mien, je le garde.


La visite s'acheva par l'accès de derrière, aussi grande qu'une porte anti-explosion mais aussi discrète qu'une poterne de vieille forteresse qui menait sur des champs qui lui appartenaient.

Tout ce qu'on consomme, céréales, bétail, boissons... tout m'appartient. Même l'eau de source vient d'une eau captée en haute montagne par une exploitation que je possède. Viens !


Elle lui montra ensuite une boulangerie privée qui pétrissait le pain de tout le logis. Four en pierre, ustensiles en bois... rien d'électronique ici, sinon le thermomètre laser du boulanger, un homme corpulent dans la cinquantaine qui semblait apprécier son travail à chaque instant. Ils mangèrent une baguette de pain - il ne connaissait absolument pas cette méthode de pétrissage - et la trouva si excellente qu'il supplia Valeria et le boulanger de lui donner la recette pour son propre palais. Le boulanger éclata de rire et le remercia pour le compliment détourné.

Bon, on va aller se préparer maintenant. La soirée commence dans deux heures.
Ca nous laisse du temps, non ?
Pas tant que ça en fait. Il faut qu'on te trouve une tenue, et qu'on te fasse réviser un rôle.
Tu penses qu'on me reconnaîtrait ?
Harlon... on connait mal ton visage, mais ces gens sont haut-placés. la plupart ont de la famille dans l'Armée Impériale. C'est trop risqué. On doit te grimer un peu.
Je peux...
Non, ça suffit avec ce masque ridicule ! Qui croirait que mon amant est un traîne-savate comme ton Harx Sternine...
Ton amant ?
Quoi ? Tu devrais être flatté, ce n'est pas donné à tout le monde d'être présenté comme tel.
Je suis flatté bien sûr, mais je risque d'attiser la jalousie des uns et des autres.
Tu vas te débrouiller... bon, viens maintenant ! Tu vas m'aider à m'habiller aussi.
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By Harlon Astellan
#33440
Non.
Allez, fais-moi plaisir...
Non !
Comme ça on est sûr que tu seras méconnaissable...
J'ai dit non, c'est non !
Mais pourquoi ?
C'est... laid.


Il montra la toque inspirée de celle de Kuat, le neveu à la peau d'ébène de Valeria. La famille Kuat dans son ensemble avait une peau foncée qui évoquait les sables bruns des plages les plus exquises, et Valeria elle-même semblait faite de cette chair basanée qui lui donnait un côté... un peu exotique.

Je pourrais peut-être me raser... personne ne sait à quoi je ressemble sans barbe...
Ah non !
Pourquoi pas ?
Certainement pas. Elle te va trop bien pour la raser.


Il s'inclina. Mais ne mit pas le chapeau.

A la rigueur... je peux t'arranger les cheveux... tu as assez de longueur pour te donner une coiffure plus spéciale... et j'ai aussi des teintures, des lentilles de couleur et de quoi te grimer un peu le visage.
Hm. Pourquoi pas, ça devrait faire l'affaire...
Ca devrait.
Pourquoi ne pas m'avoir proposé ça tout de suite ?
Juste pour voir si tu mettrais ce chapeau... c'est vrai qu'il est moche. Bon, aide-moi à m'habiller maintenant.


Elle l'avait habillé alors qu'elle-même avait retiré ses vêtements. Mais sa nudité ne prêtait pas au fantasme : l'instant était sérieux, et la nudité n'était qu'un état naturel qui ne se prêtait pas toujours à des pulsions. Elle tira divers vêtements de son armoire pour les placer sur son corps, épousant ses formes au mieux qu'elle pouvait.

Ca, c'est bien ?
C'est pas mal... mais ça a l'air épais, comme de la laine... tu risquerais de mourir de chaud.


Effectivement, c'était une tenue d'hiver. Elle la jeta sur le côté et en tira une autre. Un morceau avec des bandes qui couraient des épaules jusqu'à l'entrejambe, en passant sur les tétons avec une largeur juste calculée pour laisser place à l'imagination sans devenir impudique.

Et ça ?
Très joli. Sexy surtout. Mais le blanc, ça ne fait pas très sérieux... on croirait que tu vas à un mariage.


Elle acquiesça. Et puis bon, le blanc, ça faisait pureté. C'eut été vaguement hypocrite. Elle tira une troisième tenue, une sorte de variante en tulle et en fils d'or qui donnait l'air d'une riche, très riche princesse du désert, avec deux épaulières en écailles dorées.

Et ça ? Tu en dis quoi ?
En fait tu gardes toujours le meilleur choix pour la fin... Vendu pour celle-ci.


Ensuite il l'aida à s'habiller pour de bon. Il lui passa les épaulières, les fixa avec des petites lanières en cuir sous les aisselles, laissa tomber les fils d'or, le tulle en double couche pour cacher ses courbes, lui passa ses bijoux dans les cheveux, encore de l'or parsemé de morceaux d'émeraudes comme rappel de ses yeux.

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Tu me trouves belle ?
Oui.
La plus belle de toutes ?


Il ne répondit rien. Elle ria de bon coeur en lui frappant doucement les parties génitales, le faisant un peu courber l'échine.

Encore à penser à ta femme frigide ?
Ne dis pas ça ! Elle n'est pas frigide, juste... pudique.
Frigide.
Pudique.
Frigide, point c'est tout.
Oh, silence...





Après lui avoir mis des lentilles rendant ses yeux d'un marron banal, lui ayant arrangé des mèches terminées de perles d'argent dans les cheveux teints en marron, et avoir gommé quelques rides superficielles - il était peu ridé pour son âge, stoïcisme oblige - il paraissait être un jeune noble opportuniste de Kuat. Il s'était fait une identité en la personne de Tarol Perkador, un nouveau riche ayant récemment fait fortune dans les climatiseurs pour particuliers.

Tu réviseras le nom de la marque dans le speeder... On va être en retard si on traîne !
D'accord d'accord... je te suis de toute façon.
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By Harlon Astellan
#33516
La sortie du speeder fut assurée par des garçons, tous humains, jeunes et barbus élégamment, tous de couleur de cheveux claire, du blond au roux, en passant par une nuance tamisée de châtain, en chemise-gilet, noeud-papillon et chaussures à bouts pointus. L'un d'eux ouvrit la portière passager du speeder de luxe, espérant voir sortit Valeria en premier.

Miss Kuat, bienvenue à la demeure Hernigton.


Hélas, il en sortit d'abord Harlon, qu'on salua distraitement, et dont on ne connaissait pas le nom. Jeune homme basané, kuati de naissance, mais guère connu. Et tant mieux, il ne gagnait pas à l'être. Au sortir du véhicule, il tendit sa main vers Valeria, qui sortit jambe après l'autre en tenant la main de son galant.

Merci mon brave.


Harlon lui versa un pourboire, et le véhicule alla se garer. Harlon jeta un oeil narquois au jeune homme, fier de qui il tenait par la main, sous un sourire de circonstance qui ne cachait que peu la jalousie et le mépris qu'il recevait en retour. Harlon avait à sa main le plus beau parti féminin de Kuat, et dans le haut du panier Galactique en général. Il y avait de quoi se pavaner sincèrement. Il prit le bras de la dame et ils allèrent à rythme lent vers les allées de buis qui baignaient sous le soleil couchant. La nuit serait là dans quelques minutes à peine. Pile à l'heure pour le début de la soirée.

Me voilà prit dans tes rets si soyeux, Valeria. Je suis ici ton seul esclave.
Est-ce bien le plus important... Tous ici vont te prendre pour un jeune arriviste qui doit son ascension sociale soudaine à ta capacité à honorer les femmes.
Pardonne-moi si je ne me sens pas flatté...
Et pourtant, tu devrais.


L'allée de dalles en grès d'Alderaan et bordée de lanternes flottantes menait à un petit portail en fer forgé aux motifs insectoïdes, qui offrait la seule vue vers l'intérieur du logis au milieu des rangées de buis trop hautes pour qu'on y voit impunément. La fête ne battait pas son plein, mais les convives étaient là en nombre, les alcools, jeux et groupes s'étaient lancés à tout-va, des artistes de rue s'égayant auprès des groupes de courtisanes, tandis que s'agitaient les nobles gras et transpirants autour de leurs femmes aigries et enlaidies par le temps, qui ne cherchaient même plus à stopper les papillonnements de leurs maris autour des jeunes filles trop naïves pour comprendre le pétrin dans lequel ces hommes lubriques les avaient, malgré elles, plongé.

Valeria ! Valeria Kuat !
Oh mais... Lars ! Mon ami Lars... J'en ai pour une minute. Amuse-toi pendant ce temps ! Lars ! Mais qui est-donc ton amie ?
Reviens-moi vite ma chérie.


Elle se retourna vivement, et avec un regard dur pour l'occasion. "Ma chérie". C'était une part du rôle. Harlon avait lancé ça par amusement. Et voir que ça n'amusait pas Valeria l'amusait d'autant plus. Il se détourna rapidement et étudia la configuration des lieux. Des parterres d'herbe, quelques massifs de fleurs, des chapiteaux en toile sous lesquels on trouvait une multitude de plateaux remplis de pâtisseries et d'entrées... Harlon s'approcha et en prit une. Craquelin aux truffes sauvages. Le seul appareil devait coûter un dixième de salaire minimum impérial. Cette orgie se chiffrait en millions.

Bonjour...


Hmmm ? Qui parlait donc ? Harlon se retourna et vit... Des ennuis. Une femme Zeltronne, la quarantaine, avec des rides parfaitement disposées sur son visage, une tenue de soirée qu'on aurait cru faite en latex noir, des gants en cuir souple qui crissait à chaque mouvement de main, des cheveux coupés mi-courts en diagonale, des lèvres pulpeuses violettes et des talons aiguilles qui lui rappelaient les bottes d'esclaves masochistes.

Madame...
Mademoiselle. Vous êtes avec Valeria ?
Oui... elle a insisté pour que je l'accompagne personnellement.
Intéressant. Vous aimez les craquelins à la truffe ?
Et bien... non, à dire vrai non. Je goûtais par curiosité.
Je me sens vexée.
Pourquoi cela ?
Et bien, je suis l'hôte de cette demeure.


Harlon se sentit très peu gêné.

Même pas un mot d'excuse ?
J'assume ce que je dis.
Hmm. Voilà qui est fâcheux.
Fâcheux ?
Pour vous. Je n'ai pas l'habitude de l'honnêteté.
Il faut un début à tout.
Ce n'est pas tout à fait faux... Mais je suis femme à aimer rester dans ma zone de confort.


Un serveur passa avec un plateau de mousseux Novanien, elle prit deux coupes et en tendit une à Harlon. Il appréciait ça en revanche. Ils trinquèrent et elle reprit.

Vous connaissez Valeria depuis longtemps ?
Depuis peu. Personnellement du moins. Mais je la connais depuis longtemps par les informations.
Elle est femme à faire des unes, oui... vous savez qu'elle a posé nue pour un magasine de charme, sous le titre Businesswoman de l'année ?
Non. Mais bizarrement ça ne m'étonne pas du tout.
Non... et puis, avec un corps comme le sien, j'aurais eu l'envie de m'exposer plus d'une fois moi-même.
Si vous me disiez ce que vous voulez, nous irions plus vite.
Pardon ?
Vous êtes là depuis deux minutes à me parler de Valeria, vous avez vu que je ne savais pas qui vous étiez, et bien que vous soyez maîtresse de maison, vous ne m'avez toujours pas demandé mon nom ni qui j'étais, ou ce que je faisais là. Alors autant sauter quelques étapes de discussion.


Elle rit. Harlon n'aurait pas su dire si c'était de vexation, de flatterie ou par simple amusement. Quelques têtes se tournèrent pour la regarder, avant de revenir à leur besogne première.

Vous êtes plutôt doué. Venez avec moi.


Passant devant des groupes de gens un peu pompettes - comme lui dans fort peu longtemps, à n'en point douter - Harlon put admirer le galbe quasi-idéal de ses fesses et de ses jambes. Le cuir crissait à chaque pas, l'odeur traînait derrière elle, alors qu'elle se dirigeait vers une Valeria Kuat qui se libérait de ses engagements avec un autre groupe de jeunes gens. Le trio s'éloigna, suffisamment à l'écart pour être visible, mais sans pouvoir être écoutés.

Tu as fait la connaissance de Talia ?
On a discuté un peu... Il a vite comprit que je savais déjà qui c'était...
Malin et Maligne vont à un bal... Mais tu lui as diiiit du coup ?
Non ! J'attendais que tu sois là... mais comme il a insisté pour savoir...
Au risque de m'immiscer, je peux savoir de quoi vous parlez ?


Les deux femmes se regardèrent... et pouffèrent de concert. C'était assez vexant d'être exclu d'une blague privative comme ça. Mais ce n'était rien comparé à la douche froide qui venait.

Ca vous dirait un plan à trois ?
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By Harlon Astellan
#33650
Oui.


Les deux femmes semblèrent s'attendre à plus long.

Mais pas maintenant.
Pas maintenant ? Comment ça pas maintenant ?
Il veut dire pas sans sa femme frigide.
Voilà c'est ça, exactement. Pas sans ma femme frigide, exactement. Si vous voulez bien m'excuser...


Il fallut quelques secondes, le temps qu'il revienne vers le cercle de tentes à buffets pour que Valeria le rattrape.

Tu m'embarrasses à partir comme ça !
Ah bon ? Désolé de t'embarrasser... mais mon embarras à moi, tu t'en fous on dirait...
Har... Chéri, c'était juste une plaisanterie...
Une plaisanterie ? Toi, Valeria Kuat, et une Zeltronne... Une ZELTRONNE qui me proposent un plan à trois... A quel élément je devais deviner que c'était une plaisanterie exactement ? De la part d'un volcan en activité constante et d'une espèce qui sécrète dix fois plus de phéromones qu'une humaine...
... Un volcan en activité constante ?
Quoi ? Ca t'embarrasse ?
Non... c'est... pas le pire commentaire qu'on m'ait dit, mais c'est pas le mieux non plus.
Bah, y a un genre de vérité là-dedans quand même...
Harlon... Ce n'est pas ce que tu crois. Vraiment. Retourne la voir.


Il fallait avouer, elle savait provoquer l'intrigue. Harlon l'abandonna et revint vers l'endroit à l'écart de tantôt. Accoudée à une rambarde en pierre taillée qui donnait sur une pelouse lisse en contrebas, la maîtresse de maison entendit plus qu'elle ne vit l'Empereur revenir.

Navré de mon départ.
Pas d'inquiétude. Je sais que vous avez des... humeurs.
Peu de gens me savent cyclothymique.
Vous vous bonifiez avec le temps... ça se résorbe. Enfin, on pense.
On pense...
Oui, on... vous, moi, les autres quoi. Vous comprenez.
Oui je comprends. Bothan Spynet ?
Services Hapiens. Agent Foyer.


Harlon pouffa.

La douceur du Foyer... Votre légende vous donne accès à une villa de luxe plantée sur Kuat ?
Je suis pas clandé. Juste une taupe. C'est pour ça que Valeria vous a fait venir ici.
Elle a tout manigancé ? Si loin en amont ?
Elle sera flattée que vous la croyez si maligne ! Elle l'est, mais pas au point de deviner des événements sur cette distance... Non, elle a fait ré-organiser la fête ici quand elle a su que vous veniez.
Bon. Et que puis-je faire pour vous ?
Tenez.


Sorti d'où-il-ne-voulait-et-devait-pas-savoir, elle lui tendit un petit datapad, très compact, qu'il savait utilisés pour un usage bref. Mémoire restreinte, entièrement cryptée, qu'on cassait en deux pour détruire tout ce qu'il contenait. Le bloc mémoire couvrait toute la coque arrière et n'était que sommairement renforcée. Utile sur le terrain quand on allait se faire avoir. L'image, petite comme une paume, affichait le visage d'un homme qu'Harlon ne connaissait pas. Peau foncée, glabre - sûrement natif d'Haruun Kal - vêtu d'une veste de contrebandier usée et couvert de lunettes de soleil opaques. Il semblait serein mais sur le qui-vive. Et sacrément renfrogné...

Qui est-ce ?
Un agent des RI. On l'appelle Pélerin. Un de nos informateur est tombé sur lui il y a deux semaines.
Et donc ?
Le problème c'est qu'il semble être passé à l'ennemi.
Expliquez-vous...
Mes supérieurs devraient transmettre l'information à vos services sous peu... Mais un agent sur Thyferra nous a signalé la copie non-autorisée de certaines méthodes de production de Bacta synthétique. Moins viable, mais qui ressemble à s'y méprendre au vrai...
Et donc qu'on vend au même tarif... mais à moindre frais et sans avoir besoin de Thyferra...
Exact. Ils ont remarqué que Pélerin était sur place sans avoir aucune raison d'y être. Et ce cliché a été prit ici, il y a deux semaines. Il opère encore sur Kuat en ce moment.
Bon, très bien... mais du coup ?
Regardez ça.
Qu'est-ce que c'est ?
Un holosite d'enchères.


Elle cliquait sur un onglet secondaire, qui affichait une plate-forme d'enchères entre particuliers, très prisé. L'onglet des enchères concernait un vase en laiton un peu usé, vieux de 20 ans, et venu d'un particulier. Pas moche comme objet, mais sans grande valeur. D'où la réflexion d'Harlon...

Ca vaut 4 millions de crédits, un vase en laiton fabriqué en grande série pendant 30 ans ?
Non, tout au plus 20 crédits. Ce n'est pas le vase qui est en vente en vérité.
Je me doute. C'est Pélerin qui met aux enchères la formule de Bacta synthétique ?
C'est ce qu'on pense. Regardez les enchérisseurs.
Hmmm... TotalBS, SJW_69 et xXx_Trouduc_xXx.
Voilà. TotalBS, ça devrait être le Bothan Spynet, SJW, les Services de Javin, et l'autre, un groupe indépendant.
Il faut que mes services enchérissent.
Au plus vite, oui. On a compilé les informations... nos directeurs devraient se parler en ce moment même.
Bien. En échange de quoi ?
C'est à dire ?
Et bien, vous demandez quoi en échange ?
Rien. Les RI nous aide avec quelques informations concernant les attentats contre la Reine-Mère qui viennent de l'extérieur. On vous devait bien ça.
Vraiment ? Il règne une telle solidarité entre services de renseignements ?
Plus qu'on ne le pense. Ca ne me surprendrait même pas que vos hommes discutent avec le 7ème Bureau républicain.


Harlon pouffa. En effet, tout était possible. Le microcosme du renseignement obéissait à des règles inédites et inconnues du grand public. Même des chefs des Etats les dirigeant...

Et bien, merci pour tout, Mademoiselle.
Je vous en prie. On a rarement l'occasion de briefer l'Empereur Galactique.
Quelque chose m'échappe malgré tout...
Quoi donc ?
Et bien... quel rapport entre Valeria et vous ? Et ça d'ailleurs ? Je ne suis pas venu sur Kuat pour ça.
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By Harlon Astellan
#34384
Presque quatre heures après, il avait eu sa réponse. Tétant un cigare d'une qualité autrement supérieure que ceux dont il avait l'âcre souvenir, il gisait là, sur le dos, la nuque coincée dans un coussin à demi souple. Après une soirée riche en rencontres éphémères, en alcools exotiques, en gâteaux indécents et en propositions luxueuses, Harlon avait fini par se laisser embrigader dans une histoire folle, incluant au passage la première Dame de Kuat et son amie de Zeltros. « Vous voulez que je signe une clause de non-divulgation ? » Proposa-t-il aux deux créatures qui comataient à ses flancs. « Enfin je dis ça, c'est pour vous. Si ça sort, vous allez devenir des attractions nationales. - Tut tut tut. On n'ouvre pas un parc privé au grand public. » Les deux pouffèrent doucement, tandis que l'homme admirait encore la fumée bleue de son cigare. « Mademoiselle Hernington, j'insiste. Donnez-moi le nom de ce fabriquant de cigare, je m'en dois lui commander une caisse complète de son élixir. - Nenni. C'est mon secret. Comme celui de ce soir d'ailleurs. Vous le gardez pour vous. - Le garder ? » sembla-t-il se vexer, « Alors même que sa simple évocation pourrait m'ouvrir des portes inconnues jusque là ? - Sur Zeltros, les lunes de miel à la semaine sont sous clauses de confidentialité. Pourquoi pas ce soir ? - ... Une semaine sur Zeltros, pour des lunes de miel, et interdit d'en parler ? Mais qu'est-ce qu'on peut bien y faire ? - Oh, si vous saviez ! » Elle marqua une pause, et planta un de ses ongles dans le torse d'Harlon. L'entaille était nette et superficielle, mais le sang perla sur son muscle pectoral, avant que la zeltronne ne vienne y passer un coup de langue langoureux, tournant le liquide vivant dans sa bouche avant de l'avaler. « Pourquoi demander ? - Pour sa femme frigide, certainement. - Arrête de dire ça ! - Vous saviez que l'Empire n'a jamais envahi notre planète, pour la seule raison que même en orbite, personne n'a jamais eu le coeur à activer ses pièces d'artillerie ? - Oui j'en... ai entendu parler. » dit-il un peu gêné, « On dit que les hormones dégagées donnent des idées à tout le monde, même les plus fanatiques. L'Empire y a interdit les missions et les séjours quand un croiseur Gozanti a tourné à l'orgie en pleine opération anti-piraterie... » L'anecdote gênait tout le monde, et à plus forte raison les anciens du Croiseur, alors majoritairement composé de...

« Mais c'est en territoire néo-républicain... L'Empereur là-bas en voyage érotique, ça serait comme mettre une fleur rouge au milieu d'une plaine enneigée. Comme si personne n'allait venir me cueillir ! - Oui, on partage leur administration... mais il n'y a même pas vraiment d'armée là-bas. Et le gouvernement local ne pense pas à tout ça. Après tout, l'Empire n'y a rien fait de mal. » Mais non, c'était trop risqué. C'était un univers de parfums et d'épices qui se fermait par politique militaire, mais tant pis. Un jour, incognito, peut-être... « Du coup, en presque trois jours je n'ai passé que 2 heures en négociations... Le reste à forniquer. - Et alors ? - Ca ramollit. La tête et le corps. - Bah, avec ta femme en même temps... Passer de la débauche à l'abstinence forcée, ça fait un genre de moyenne... - Je serais vous, honnêtement, je remettrais le couvert. Vous savez, comme pour les ours... Histoire de faire des provisions pour l'hiver. »




Au réveil, l'Empereur fut assommé par la gueule de bois. La nuit avait été d'un enfer à succubes, et le prix de ses déboires se voyait à sa fatigue, son énergie qui manquait, son ventre vide et un mal de tête carabiné. L'Agent Foyer les avait convié à petit-déjeuner, provoquant encore les instincts primaires des uns et des autres avec son entrain caractéristique et ses vêtements amples et transparents. En se frottant les yeux, l'Empereur se jura d'exiger de ses collaboratrices qu'elles portent des chemises fermées jusqu'en haut, des pantalon épais et des pulls à col roulé pendant au moins un an. « De beaux rêves cette nuit, Empereur ? - Hmmmpf... des souvenirs d'étudiant, surtout... A tous les niveaux. - T'avais déjà ce rythme à la fac ? Et bah. - Ah bah... à 15 ans, on m'appelait le P'tit Poney. Et d'ici à mes 16 ans j'avais déjà démarré une quinzaine de familles. » Sans savoir comment, il les avait choquées. « Vous croyez quoi ? Qu'on réussit ses études avec des frasques quotidiennes ? La deuxième fois que j'ai ramené une fille chez moi, le lendemain elle m'avait volé toutes mes notes de cours, et ça m'a coûté une série de sans-faute aux examens généraux. J'ai du m'inscrire en classes de musique pour avoir des points bonus et rattraper ma moyenne... - Abstinence totale ? - Pas pendant les vacances. Mais dans l'année, tout était consacré aux études. » Il pignocha dans son assiette, ayant faim mais ayant aussi envie de ne rien manger. « Mes services m'ont signalé qu'ils feront passer un cargo dans l'après-midi. Vous vous y glisserez tranquillement. Il ne sera pas contrôlé. Il fait route vers Bilbringi. - Hmm, ça me rallonge, mais ça m'arrange. Merci, Foyer. - Donnant-donnant. En échange de ça et des infos sur Pélerin, mes patrons ont une exigence. - Dites toujours. - La semaine dernière, un de nos agents a été raflé dans un quartier de Taris... » Elle avait maintenant une voix ferme, empreinte de sérieux. Fini la provocation, la zeltronne parlait en agente et faisait passer un message en agente. « Pendant une manifestation, des milliers de gens ont été passés à tabac et enfermés dans vos geôles. On veut qu'il soit soigné et libéré le plus vite possible. Son nom est Caleb Harzin. - Caleb Harzin... Je vais m'en occuper. » Après ça, le déjeuner se finit dans le silence. Harlon et Valeria rentrèrent à son domicile, il rassembla ses affaires, remercia Valeria, et entreprit d'aller là où les agents Hapiens le prendraient. Le vaisseau était celui d'un très riche marchand, qui transporait à la fois le VIP et une cargaison de minerais rares. Massif, deux cents mètres de long et le quart en envergure, l'engin dissimulait certainement une dizaine de batterie, possédait un mini hangar privé, et son équipage contenait une dizaine de membres allant du quelconque au top modèle. Les Hapiens étaient réputés pour leuir physique parfait, mais ces agents avaient aussi fait appel à des humains qui, selon les standards humains, étaient quelconques, ni beaux ni laids, mais qui pour les Hapiens devaient tout juste être au-dessus de l'envie de vomir.

Faisant ses adieux à la planète, avec un accord dans la poche, Harlon débarqua sans encombre à Bilbringi, après un voyage passé dans le grand confort, et revint à Bastion régler les détails avec son Conseiller à l'Industrie Spatiale.




En résumé :
- Les plans des CNK sont exploitables par l'Empire à condition :
-- 1) de payer des royautés d'une hauteur de 30% du prix de production aux CNK ( portant le coefficient de construction à 1,8 )
-- 2) d'assembler les pièces de chaque vaisseau dans différentes usines, et de mettre en commun les pièces en finalité
--- Ceci afin de s'assurer que l'Empire ne possède en clair aucun plan lui-même
-- 3) l'Empire s'engage à dédouaner les CNK en laissant penser qu'il est à l'origine d'un espionnage industriel en cas d'enquête républicaine/autre.
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By Amertume
#34397
On avait beau dire, malgré la tristement célèbre crise de Kuat vieille de 3 ans, entre Kuat et l'Empire c'était du sérieux. Une relation aussi complexe que celle que son Empereur avait avec une certaine patronne d'entreprise kuati célèbre, tantôt fructueuse tantôt moins. Tantôt passionnée, tantôt orageuse. Était-il si surprenant qu'un accord eut été trouvé entre ces 2 là dès lors ? Pas tant que ça. L'Empereur conquérant s'en retourna sur ses terres, porteur d'un accord alléchant et pas si éloigné de son projet de base que ça, sans oublier les très agréables souvenirs de son séjour sur place.

Un partenariat mutuellement profitable avec les CNK qui construiraient ni vu ni connu pour l'Empire sur ses propres terres dans le plus grand secret. Une enquête républicaine serait quasiment impossible vu la difficulté de la tâche à obtenir preuves et informations, d'autant plus que les fausses preuves étaient d'ores et déjà en train d'être fabriquées par les 2 partenaires commerciaux afin de pouvoir faire bonne figure. En un mot comme en 100, l'Empire avait touché le gros lot.

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