L'Astre Tyran

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Balmorra est un monde-usine de grande envergure au climat tempéré. Considéré comme hautement stratégique par la Nouvelle République pour ses capacités de production, son sol et son atmosphère ont cependant été largement pollués par ses immenses déchèteries industrielles à ciel ouvert.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Jen'Ari Nekanasaza
#30297
    Fidèle cargo



    Le tableau de bord s’exprimait d’un incessant et strident signal. Avarie système. Réparations nécessaires. Le message clignotait, rouge vif, sur l’écran de contrôle. Un profond soupir, un itinéraire, une manœuvre. Où allait-elle atterrir ?

    Le lendemain, un mécanicien aguerri posait un regard effaré sur la coque du Poing de l’Ombre.

      « Qu’est-ce-qu’est arrivé ? Pas bon ça … »

    Il inspecta entièrement le vaisseau, que Ranath avait pris soin de ranger, ne voulant pas qu’on mette le nez dans ses affaires personnelles.

      « Oh bah l’a pris un coup, là. Y a une fuite. »

    Il en avait pris des coups, ce cargo. Il avait survécu à bien des galères et avait trainé la Mirialan sur bien des planètes. Il l'avait sauvée de l'incendie du Rédemption après le duel opposant Krayt et Odion. Désormais il était livré à lui-même. Depuis combien de temps n’avait-il pas été entretenu ? Sans les fonds du Nouvel Ordre Sith, prendre soin d’un tel engin devenait difficile. Cependant, grâce au défunt Monsieur Kendri, Ranath avait désormais les moyens d’offrir au Poing de l’Ombre une petite rénovation qui lui ferait oublier tous les violents épisodes de son passé de guerrier spatial. Enfin … pensait-elle avoir les moyens.

    Quand le mécanicien eut fini son tour, la Mirialan lui réclama un devis. Il lui fallait prendre une décision rapide et se remettre en route. Si la réparation du cargo coûtait trop cher, elle tâcherait de s’en débarrasser en échange d’une somme raisonnable, puis de trouver un nouveau compagnon de voyage pour l’emmener jusqu’à sa destination. Ranath n’avait que ça en tête, sa destination. C’était primordial.

    L’Humain avait disparu dans son bureau. Il pianotait activement sur la calculatrice. Après quelques minutes, lapse de temps qui laissa à la Mirialan l’occasion de faire le tour de son vaisseau pour constater à nouveau les dégâts partiels, le mécanicien revint dans le hangar.

      « Alors ? »

    À combien s’élevait le devis ?

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By Impartialité
#30377
Même être mécanicien cela offre des opportunités de s'étonner tous les jours. Comme on dit dans le milieu, son speeder c'est le reflet de votre âme. Ca se voit vite, quand le vilain twi'lek vient avec sa bécane pleine de chips ou de restes d'aliments plus douteux les uns que les autres. Et encore plus quand c'est un rodien avec son vaisseau tout étriqué, qu'il vient réparer plus par crainte du jugement des autres que parce qu'il y a un vrai soucis. La vie de mécanicien, c'est donc jamais la même chose. On croise toute la Galaxie, la pauvre comme la riche. La sexy comme la moins sexy. Tout ça parce qu'on aime mettre les mains dans le cambouis.

Aujourd'hui encore, dans sa modeste échoppe, un gros vaisseau s'était posé. Une belle bête, un classique. Les corelliens c'est toujours efficace, même si clairement on peut mieux faire niveau allure. Un 1200. Bonne référence, pas de quoi avoir honte. Ca a fait ses preuves, et vu l'état général de la chose, il avait bien été éprouvé. Suffisamment pour qu'elle daigne enfin passer voir un spécialiste. La mirialan avait pas l'air bien méchante pourtant, alors expliquer le pli dans la coque là ... Etrange.

    « Qu’est-ce-qu’est arrivé ? Pas bon ça … »

Rien qu'à voir l'extérieur on se questionnait. Sérieusement. Là, les marques de tirs, là, les traces de vols un peu trop .. pas assez maîtrisés, et là ! Là ! Si ça c'est pas une collision, c'est un coup à manger sa clé de 12 quand même ... Par contre, ce propulseur … L’humain se gratta sa barbe mal entretenue en jetant un œil à l’ensemble. Pour le coup, cela sautait aux yeux, ça aussi. La carcasse somme toute classique de l’ensemble renfermait des entrailles d’une autre nature. Même la coque, maintenant qu’il la regardait, avait été modifiée. La tentation de découvrir ce que renfermait cette bête devenait palpable. Un ordre fut donné au droïde mécanicien, un de ces modèles réduits très connus, et les deux partirent à l’intérieur. A vrai dire, la mirilian n’avait pas grand-chose à craindre d’un homme comme lui. Il n’était pas du genre à apprécier de fouiller dans la vie intime des gens, non, à l’inverse, sentir les vibrations d’un moteur au repos avait quelque chose de bien plus … séduisant. Une sensation unique, que seul le génie de certains avait pu créer, au point de faire naître de telles œuvres de complexité. Et lui qui marchait sur cette terre, des milliers de siècles plus tard, n’en voyait que le travail le plus finement élaboré, toujours amélioré et surpassé. La fouille de la salle des moteurs, et des espaces réduits d’où émanent le plus de bruit avait fini par révéler la petite merveille qu’était le vaisseau. Un petit bijou, sûrement payé rubis sur l’ongle, vu certains dispositifs. Heureusement qu’il était accompagné de droïdes, sinon il aurait été incapable de maîtriser tout ça. Et finalement, après avoir réussi à passer sa tête entre deux tuyaux, il comprit une chose.

    « Oh bah l’a pris un coup, là. Y a une fuite. »

Percé de haut en bas. Nettement, suffisamment pour faire fuir cette conduite jusqu’à l’extérieur. Ca n’avait pas été visible d’abord, à chaud, puis maintenant qu’une heure d’inspection était passée, le monstre de technologie répandait son sang à même le sol. Une fuite tenace, mais rien d’irremplaçable. Si on ajoute ça à tout le reste … Il faudrait de quoi lui refaire une beauté, clairement. Une fois à son bureau, la nouvelle fut plus complexe à calculer, mais au bout du compte, le couperet tomba.

    « De belles modifications, c’est pas un cargo comme on en croise souvent celui-la … On serait donc dans l’ordre du 50.000 pour toute la remise à neuf … Une semaine maximum pour tout retaper, notamment la coque là, c’est un peu compliqué avec les circuits à l’intérieur .. Enfin bon .. Je vous passe les détails, mais ça devrait être ça, pour peu qu’on remplace toute la conduite qui a pris mal, et toucher au générateur, histoire d’être sûrs …

    Qu’est-ce que vous en dites ? »


    Cargo léger YT 2000 Poing de l'Ombre (Modifié)
    Entretien mensuel : 32.100 $

    Temps de réparation : Environ une semaine.
    Prix estimé de la réparation : 50.000 $

    Modifications actuelles :

      Hyperdrive x 1
      Masque de senseurs 95% d'efficacité
      Propulseur à ion 300% d'efficacité (10% d'entretien en plus)
      Fluidifieur 160% de maniabilité
      Système de camouflage à cristaux de Stygium
      Armement :
        1 Lance torpille à proton
        1 Canon quad laser
        2 Canons laser jumelés
        1 Canon à ion léger
        1 Canon laser d'assaut
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By Jen'Ari Nekanasaza
#30410
    Le mécanicien avait largement inspecté le cargo. Il papillonnait au gré de ses découvertes, jusqu’à dresser la liste définitive des réparations à effectuer. Il présenta la note à la Mirialan avec un sourire désolé. Cinquante mille. Tu mérites la casse, compagnon. Ranath soupira, jeta un coup d’œil attentif au devis. Oui, bon, si c’était nécessaire, après tout … Il en valait la peine, vraiment. Il l’avait sauvée, transportée, protégée. Oui, vraiment !

    La Sith s’était posée longuement la question. Que faire de ce vaisseau, rescapé du Nouvel Ordre Sith. Le vendre. L’échanger. L’abandonner. Tant de possibilités. Et puis … en acheter un autre. Quel modèle, pour quelles performances, et à quel prix. Mais perdre le Poing de l’Ombre c’était perdre un moyen de transport, une arme, un abri sûr. Alors, à tout bien considérer, ce fidèle cargo n’était pas un boulet si lourd à trainer, malgré son couteux entretien. Ranath paierait le prix qu’il faudrait pour pouvoir continuer de déambuler entre les parois métalliques de son compagnon de vol. Elle s’y était attachée, oui, à un cargo.

    Soupir.

      « Cinquante mille. Ça ira. »

    Elle apposa une signature improvisée sur le devis.

      « Faites au mieux. »

    Et paya l’acompte réclamé par le mécanicien.

    Fin.





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