L'Astre Tyran

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Balmorra est un monde-usine de grande envergure au climat tempéré. Considéré comme hautement stratégique par la Nouvelle République pour ses capacités de production, son sol et son atmosphère ont cependant été largement pollués par ses immenses déchèteries industrielles à ciel ouvert.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Helera Kor'rial
#30907
La voix d’abord la surpris, elle en sursauta. Son regard hagard tourna autour d’elle dans la pénombre de l’aube naissante. Devant, derrière, elle ne le voyait pas. Jeny récupéra davantage de carton et s’y emmitouffla, comme un terrier, une grotte, une protection contre les attaques extérieures. Ici, c’était chez elle désormais. Le chat n’avait pas été assez, trop chétif, maladif. Rien de consistant. Sa vie avait besoin de plus, si elle ne devait pas s’éteindre. Sous ses cartons, elle ne bougeait plus. Son rythme cardiaque c’était stabilisé, ses blessures continuaient de la lancer, mais sans comparaison avec ce qu’elle avait vécu alors. Elle était une grise après tout. Non, elle avait été une grise, entraînée pour survivre. Mais tout cela avait été imparfait, car la survie ne dépend pas que de sa capacité à résister. Il y avait aussi la notion d’obtention. La vie dans les mains d’un autre était mal utilisée, approximative. Il s’en servait pour détruire son prochain. C’était une erreur. Jeny se devait de récupérer sa vie pour l’utiliser de manière bien plus adéquate. Lui réserver une place en elle, qui en même temps la faisait survivre. La ligne directrice commençait à se dessiner lentement dans son esprit. Tout prenait sens lentement. Une autre question, il était là, devant la ruelle, elle le voyait désormais. Ses deux étoiles se posèrent sur lui, elle ne répondit pas, se recroquevilla.

Secret ? Lui dire ? Un autre fou … Ils étaient tous fous. Il lui voulait sûrement du mal, ne pas bouger, peut-être perdra t-il patience et s’en ira-t-il. Le combat ? Non, trop faible. Instinctivement, elle approcha la main de son sabre. Surtout, ne pas se trahir. Jeny ne parla pas, mais son interlocuteur encapuchonné continua. La lumière des réverbères filtraient à peine à travers la ruelle. Un pas de plus sur le côté et elle ne pourrait plus le voir. La vue est inutile, idiote. Mais la Force … La Force demande trop d’énergie. Le côté obscure, lui peut aider. Il est là où la Force ne peut pas se manifester. Comment avait-elle pu être aussi aveugle toute sa vie ? Ami, pair avec la mort … Mangeur de mort ? Quel intérêt y avait-il à manger les morts ? Manger les vivants, c’était cela qui donnait toute la vitalité nécessaire. C’était plus logique, plus … apaitissant. Son regard alla à ses pieds quand le sol commença à se mouvoir. Des rats. Des dizaines de rats qui, telle une armée, se tenait au garde à vous derrière l’inconnu. Jeny fronça les sourcils sans rien dire. Des questions, elle en avait. Mais ne voulait pas de réponse. Elle n’en avait rien à faire de qui il était finalement. Pourquoi ? Parce qu’elle était en train de mourir. Le sursis était ce qu’il était, du temps. Il semblait qu’il ait raison sur le fait que les rats ne peuvent pas exister sans les vivants, puisqu’ils seraient morts, et donc leur nourriture. Quelque chose comme cela, elle n’avait pas tout saisi. Son esprit était ailleurs, et partout à la fois. Malade, brisé, recroquevillé et pourtant si diffus. Elle n’avait pas les idées claires, qu’est ce qu’elle était en train de faire ? Survivre. Cette idée qui ne cessait de tembourinner dans sa tête. Ne pas réfléchir, c’était la clé, cela faisait mal, et son corps en répondait.

Son regard ardent ne cessa de croiser les centaines des rats. Oui, un ou deux. Une invitation. Il voulait l’aider. Alors c’est qu’il voulait faire de son sursis, une convalescence. Quel qu’il soit, elle l’aurait bien remercié, mais sa gorge était trop sèche pour qu’un son ne sorte. Les cartons bougèrent sur elle. Lentement, elle en enleva un premier, découvrant sa tête, puis ses épaules. Comme un animal devant lequel on agite un morceau de viande, elle s’approcha avec méfiance, croisant le regard des rats et de l’être derrière eux. Le souffle. Elle inspira profondément et serra les dents. Jeny leva sa main et en choisit un, le plus gros ! Lentement, très lentement, les filins s’échapèrent de son corps pour se transférer jusque dans le bout de ses doigts. Lentement, très lentement, son propre corps semblait s’illuminer là où la vie circulait. Le premier rat tomba, un deuxième. Le même phénomène se produisit. Son corps accelera davantage, avec elle l’exctitation. Tout cela était bien trop vital pour qu’elle ne s’arrête. La cadence accelera, un troisième, un quatrième, un cinquième. Stop. L’individu la fit arrêter et par la même occasion lui fit de nouveau peur. Elle se faufila de nouveau sous ses cartons. « Je pourrai te boire toi aussi … Mais ton aura n’est guère plus grosse que ces rats ».

Jeny se sentait mieux, ses plaies intimes s’étaient refermées, elle le sentait. Et avec elles le souvenir de ce qu’il s’était passé. Enterré à jamais, ne jamais en parler. Jamais. Nouvelle question. Jeny déglutit lentement et sortit tout comme alors de sa cachette. Très lentement, fixant cette présence qui lui donnait à manger. Peut-être qu’elle en aurait plus, c’était ce qui comptait. Même si, elle ne comprenait pas vraiment le sens de ses phrases …

« Je veux … le souffle. La vengeance, les remords, les regrets. Je n’en ai cure. Je veux boire. Je veux la vie. Je veux tout ! »

Elle sembla grogner légèrement mais cessa d’avancer, toujours à même le sol, à quatre pattes, comme un animal. Le côté obscure faisait briller ses yeux d’une lueur rougeâtre. Elle voulait tellement plus.
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By L'Ombre
#31001
Oh.


Vouloir la vie. Choisir la vie. Choisir d'avoir. Choisir un pavillon, un chitik de compagnie, des meubles en faux bois exotique de Kashyyyk, installer une belle porte, mettre des tapis brodés au sol, se lever tôt, aller à son travail, trimer correctement pour un salaire qui permet d'entretenir l'essence sur pattes qui fait de nous des gens, rentrer le soir, se faire à manger, regarder une ineptie holovisuelle avant de recommencer, attendre les vacances, partir au loin en se disant que l'attente en valait la peine, s'estimer comblé en étant caparaçonné dans une routine qui dure 50 ans. Choisir la vie.

A quoi bon choisir tout ça.

Choisir la vie... A quoi bon. Boire la vie, avoir tout. Tu traces une ligne trop étendue, jeune fille. N'es-tu point consciente des étapes intermédiaires à entrevoir ? Ces amis, ici présent, ceux dont tu bois la vie avec tant d'avidité. Que penses-tu qu'ils possèdent en eux que tu ne peux pas obtenir sans leur aide ? Survivre de tes plaies en aspirant leurs restes ? COmbien de temps cela épanchera ta soif, penses-tu ? Une heure ? Deux peut-être ? Et après tu t'écrouleras de nouveau, lasse, trop lasse de tout ce que tu vois défiler devant toi, au loin, ou à ton flanc, que tu estimes hors de portée. Tu veux la vie ? En craquant des os pour te relever de ta posture, tu ne fais que te plonger plus encore au sol.

Ne sens-tu pas la duperie ? Le mensonge suprême derrière ton entreprise ?


Est-ce vraiment moi qui dit tout ça ?

Tu te trompes. Tout ce qui suffit à ta suffisance se trouve sur toi. Ton vagin est esquinté. Et après ? Cela t'empêche-t-il de ravir à l'homme riche sa fortune, ses bijoux et son domicile ? Ton crâne s'en trouve épuré. Et donc ? Penses-tu que la femme heureuse ne peut plus crier de désespoir de voir son homme démantibulé par ta simple pensée ? Ton esprit veut boire la vie de rats. Parfait. Tu feras deux pas complets avant de t'effondrer, face contre terre.


Si tu penses être à même d'aspirer ma force propre, il conviendra de ne pas sous-estimer mes moyens de défense. Je ne suis pas novice non plus.

Si tu veux la vie, trouve-la toute seule. Fais fi de tes pertes. Elles ne sont que des liens qui te rattachent au monde terrestre. Laisse aller ces attaches. Pénètre le néant. Fais le vide, et devient vent.


Tss tss. Les rats opinent du chef, s'en vont en sens inverse. Trouvez un cadavre, repaissez-vous de lui. Laissez-là celle qui vole des choses... pour rien.

J'ai vécu des choses... moi aussi. Il ne m'a fallut que d'une claque pour m'en remettre. Cesse d'être une faible. Lève-toi, et marche !
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By Helera Kor'rial
#31013
Qu’est-ce qu’il essayait de lui dire ? Jeny ne lui avait même pas demandé son avis et il essayait de lui apprendre une pseudo leçon sur ce qu’elle devait penser. Cela n’avait aucun sens, car même si le fluide lui permettait de survivre, il était illimité, alors comment prétendre à une fin ? Sans, elle s’affaiblissait, cette drogue la maintenait dans une forme bien meilleure qu’elle ne pouvait espérer. Cela lui procurait des sensations que jamais elle n’avait ressenti auparavant. C’était mieux que tout ce qu’elle avait connu jusqu’à maintenant, mieux que ce qu’elle pouvait espérer. Son rythme cardiaque se stabilisait, ses sens se développaient, ses plaies se refermaient. Alors quoi ? Il voulait qu’elle arrête tout cela au nom de quoi, de qui ? Jeny grogna pour elle-même tout en remettant un carton sur elle, en voyant les rats qui s’éloignaient en rang, son garde mangé qui fuyait à quatre pattes. Il en fallait encore. Toujours plus. Elle se prépara à répondre mais fut interrompue par la deuxième tirade, dont la première phrase esquiva tout le reste du discours. Elle se contenta simple de :

« Va te faire foutre. »

Puis se mit en boule, jambes liées contre sa poitrine, et ses bras entourant ces dernières. Il avait tout vu, cet enfoiré, et n’avait rien fait. Devait-elle le frapper pour ce qu’il n’avait pas fait, pour sa couardise, son manque d’entre-aide. Ou justement le remercier de lui avoir permis de découvrir ce qui depuis toujours sommeillait en elle. De toute manière, il ne s’était rien passé. Il fallait oublier, le temps ferait son office. Mais d’ici là, elle aurait accumulé assez de souffles, pour revivre. Etre meilleure encore que ce à quoi elle avait été formée. Helera voulait d’elle un chef, elle serait une destructrice. Une brise de vent s’infiltra dans la ruelle au même moment que les paroles de l’ombre. Ses poils se hérissèrent de douleur tandis que les millions d’épines invisibles s’enfonçaient dans sa peau, ouverte à l’agression.

« Qu’est-ce que tu crois ? Que je ne sais pas faire le vide ? Que j’ai encore des attaches ? Tu crois que je suis dans cette putain de situation si j’avais quelqu’un sur qui compter ? Personne n’est là, personne n’est venu. Ils en ont rien à foutre, et bien moi aussi. Tu sais quoi ? On m’a toujours dit d’aider mon prochain, mais ce prochain est un sale batard qui ne mérite pas d’aide. Je les ferai tous saigner comme les porcs qu’ils sont. Des animaux ! Ce sont des animaux ! »

ImageLe discours était allé crescendo et elle avait terminé en criant presque, rompant la sérénité de l’aurore qui se levait. D’un geste de la main, elle balaya un morceau de plastique contre un mur, puis un autre de l’autre côté. La colère, née de sa frustration, de l’abandon, était plus intense que tout ce à quoi elle avait vécu. Elle pensait savoir ce que c’était, ce qu’il fallait éviter, comment se comporter. Ce n’était pas la colère dont elle avait cultivé la peur, c’était médiocre à côté de ce qui l’emportait. De sa main encore ensanglantée, elle frappa contre un mur et hurla de toutes ses forces quand la douleur lui foudroya le bras. Non pas un hurlement de douleur, mais de rage. Haletante, le torse qui se levait et se baissait par intermittence, elle se redressa, prenant appui sur la poubelle de carton. Sa main droite s’était de nouveau mise à saigner et était agitée de soubresauts inconscients. Les gouttes claquaient contre le carrelage, recouvert déjà du voile carmin de son existence.

« Je ne suis pas faible ! »

A ses mots, ses jambes tremblèrent et elle se rattrapa en posant une main contre le mur. Les dents serrées, le regard incandescent, elle scruta la silhouette face à elle tout en grognant à la manière d’un animal. Sa jambe blessée répondait difficilement à ses ordres, mais répondait tout de même. Le plastique dont elle l’avait entouré semblait faire l’effet escompté. Il fallait savoir désormais ce qui avait été escompté en premier lieu.

« Qui est tu ? »

Elle enchaîna.

« Non, tu sais quoi, je m’en fou. Qu’est-ce que tu veux ? Pourquoi t’es encore là à me regarder ? »

Jeny était à cran et l’énergie noire qui nimbait son aura n’allait pas en s’arrangeant, tombant de plus en plus vers des teintes sans intensité, sans lumière. Un vide absolu de noir.
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By L'Ombre
#31152
« Va te faire foutre. »

La puissance argumentative de la jeune fille me laissa pantois un instant qui traîna comme une légère éternité. L'éternité d'un quark tout au plus. Haussant les yeux au ciel - dommage qu'elle manquât ce geste ; dissimulé sous le rebord d'une capuche noire, il aurait été si expressif qu'elle aurait compris instamment sa force de rhétorique - je la laissais se mettre en position protectrice, les jambes repliées contre la poitrine, tandis qu'elle débitait son désespoir, sa misère, son expérience, sa journée de merd'. Le tableau méritait un commentaire.

Tu as du tomber sur des libidineux peu regardants ou sur des fétichistes des clochardes... tu es la fille la plus laide que j'aie jamais vue.


Et c'était presque un compliment, formulé comme ça.

Non, personne n'est intervenu. Visiblement tu t'es en tiré. Avec un peu de sang entre les parties, c'est tout. Rien de grave. Ca cicatrise. Et comme pas mal de choses auxquelles on prête une importance injustifiée, ce n'est pas grave.


Autre haussement. D'épaules cette fois.

Mais qui parle d'aider son prochain ? A moins de boire la vie d'un rat ou d'un chat, tu n'as même pas l'air de pouvoir te venir en aide à toi-même. Regarde toi, on te confondrait avec une serpillière.


Autre haussement. D'yeux.

Des animaux ? Mais de quoi tu parles ? Quel rapport ? Qu'est-ce qui te fais penser des conneries pareilles ? Voyons voyons.


Etait-ce vraiment moi qui disait et pensait ainsi ? Il n'était sorti qu'une dizaine de mots vulgaires de ma vie, et j'en enchaînais une dizaine depuis une semaine à peine. Comme si tout à coup, plus rien n'avait vraiment d'importance. Comme je le lui disais. Il n'y avait rien de grave. Avant, on m'avait donné un morceau de fausse volupté. Maison, effets, famille même. Ensuite, je m'étais engagé dans une voie qui ne suivait que les trois besoins fondamentaux. Boire, Manger, me Reproduire. Le Côté Obscur - loué soit-il - m'avait ouvert une voie qui me dispensait de ces trois besoins. Mes repas étaient espacés de semaines entières et ne répondaient qu'à une nécessité musculaire, mais que je savais bientôt révolu suite à mes expériences. Boire était devenu une option. Me reproduire ? Quelle farce. Et surtout quel intérêt. Et plus important : avec qui, ou quoi ?

Non. Peut-être que, finalement, rien n'avait d'importance. Pourquoi alors pleurait-elle la perte de son vagin ? Perte partielle qui plus est. Les lèvres coupées saignaient, mais la matrice, elle, restait plantée en elle, bien en place, et encore fonctionnelle. Elle ne tirerait peut-être plus aucun plaisir de la fornication, mais là encore, quel intérêt ?

Si tu t'en fous de qui je suis, tu t'en fous bien aussi que ce que je veux. Ou de pourquoi je te regarde.


Je montrais un instant les rats.

Moi j'ai la compagnie qu'il me faut. Gentils, toujours contents, jamais un mot de travers, et à l'écoute perpétuelle. Toi tu te contentes d'en manger des parcelles de vie parce que tu as été assez conne pour aller dans un repère qui sent la pisse et le vomi pour chercher une dose. Parce que tu as payé cher le prix de ta propre connerie, tu t'estimes en droit de voler des âmes et des essences ? Mais tu n'as rien compris.

Tu sais quoi ? En fait je m'en fous moi aussi. Si tu voulais donner un sens à ta vie, tu te serais contenté de me demander comment faire preuve de résilience. Mais tu as l'air plus heureuse à te lamenter sur les méchants gens bâtards là-dehors. Vas-y, fais la stupide et vas après voler une âme ou deux. Mais quand il n'y en aura plus, tu te tournera vers quoi, hein ? L'univers n'est pas illimité, contrairement à ce que tu penses. Il faut boire avec modération.


Leçon de vie, mes enfants.

Alors plutôt que de te rouler dans des poubelles comme une malpropre, lève-toi, viens ici, et je vais t'expliquer comment ça marche, en vrai. Comment on peut créer des âme à aspirer, sans puiser dans aucune source. Tu veux la vie ? Faire saigner ? Je peux t'y aider. T'aider à comprendre comment penser, comment te mouvoir, comment te soigner, comment te venger de ces gens honorablement.

Ca demandera du travail... et beaucoup de temps.
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By Helera Kor'rial
#31170
Sa remarque lui avait fait lever la tête, interloquée. Des remarques dont elle s’attendait, c’était bien la dernière. Elle resta sans voix quelques instants. Non pas qu’elle soit belle ou pas la choque, mais la manière dont c’était dit, dont il lui avoua cela était tellement naturelle qu’il n’y avait aucun argument à lui opposer. Si elle avait encore un sourire sur le coin des lèvres, c’est à ce moment qu’elle l’aurait étiré. Non, elle se contenta de la regarder quelques peu béate jusqu’à ce qu’il continue à parle de …

« Laisse ça… N’en parle, n’y pense pas, n’y regarde pas. »

Les dents serrées, elle était alors restée dans son coin, prêtant une oreille distraite à ce qu’il essayait de lui faire comprendre. Qu’elle n’était rien. Qu’en savait-il ? Parce qu’elle venait de subir … ce qu’elle venait de subir, elle était devenue renfermée sur elle-même, peureuse ? S’il pensait cela, c’est bien profondément qu’il devait s’enfoncer son doigt dans l’œil. Sa soif de … de sang, de fluide, de n’importe quoi qui se rapportait à la mort d’un individu s’était réveillée. Comme si quelque chose venait d’être libéré, de manière aussi simple que quand on ouvre les portes. Ce petit quelque chose indéfinissable qui lui donnait envie de tout détruire. Etait-ce lieu à ce … Oui. Sûrement. Alors que cela soit son moteur. Il la prenait pour une surpillère ? Ce n’était pas le cas. Voulait-elle lui prouver cependant ? C’était autre chose. Elle s’était relevée à ce moment, avant qu’il ne lance sa longue tirade. Elle le regardait, lui et ses rats, cachés derrière sa capuche. Elle n’avait pas essayé d’y voir en dessous et étonnament n’y ressentait pas le besoin. Elle serra ses poings toujours plus fort, malgré la douleur apparente. Qu’est ce qui lui retenait de lui sauter à la gorge ? Ah oui, son état déplorable. Jeny n’était pas totalement duppe, elle savait au fond d’elle qu’il avait raison, et c’est sans doute ce qui la mit le plus en rogne. Savoir qu’une espèce d’être délabré pouvait mieux connaître qu’elle. Cela la plaçait en être stupide, à l’égal des rats. La différence, c’était qu’elle n’hésiterait pas à lui dire un mot de travers.

« Je ne fais pas cela pour rembourser, pour me venger … C’est … Je ne sais pas. Je le fais c’est tout. Tu respires pour vivre, tu marches pour avancer. Tu sautes pour t’élever. Pourquoi tout cela ? Pourquoi est-ce que tu continues à parcourir le monde ? Si tu as la réponse, tant mieux. Pas moi. Et c’est pareil pour le souffle. Mon fort intérieur me crie de les récupérer, c’est … Indescriptible. »

Le ton qu’elle employait n’était pas menaçant, mais pas amical pour autant. Elle ne le regarda pas quand elle expliqua, se concentra sur ses gestes avec sa dernière main valide. Mimant une sphère qu’elle tenait au creux de sa main, qu’elle tenait et qui lui était destinée. La destiné. Une bien drôle d’invention encore, pour ceux qui n’étaient voué qu’à l’oubli, à la lassitude d’une vie morne et sans rebondissement. Alors la proposition qui lui fit lui tira sans doute le plus grand haussement de sourcil de cette galaxie. Le mystère de ce personnage la laissait pantoise. C’était un manipulateur de la Force, sans aucun doute. Pas un jedi, et pas un gris. Etait-il un sith ? Il n’en avait pas l’air. Rakhmar était le seul qu’elle connaissait et il n’avait pas son allure. Beaucoup de mystères … Alors pour répondre à sa proposition, elle posa juste une question :

« Pourquoi ? »

Jeny fronça les sourcils et fit un pas dans sa direction, trainant de la pate, le regard rivé sur le pavé et les bras presque en équilibre. Une fois ce premier pas effectué, elle fit mine qu’elle maîtrisait la situation et croisa les bras.

« Il ne faut pas croire ce que tu vois, ce n’est pas parce que je traine dans les poubelles que j’ai peu de temps. »

Sarcasme, bien entendu.

« C’est possible au moins, de créer des âmes ? La saveur doit être artificielle… Un effet placebo ou je ne sais quoi. Dans tous les cas, je n’ai plus nulle part ou aller, alors okay. Mais ! Je ne serai pas ton apprenti et tu n’es pas mon maître. Je ne suis l'esclave de personne. »

Cela fait deux questions, en fait. Cette configuration Jedi et Sith de la chose lui avait toujours donné la nausée. Considérer que l’apprenti était l’esclave par appellation du terme « Maître » était une insulte. Jeny le toisa quelques instants, attendant de savoir si son unique condition serait acceptée. Cela lui donnait au moins l’impression d’avoir à faire à une négociation équitable et qu’elle avait encore son mot à dire dans toute cette affaire.
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By L'Ombre
#31243
Pourquoi ? Elle me demande pourquoi. Est-ce que je sais moi-même pourquoi ? Si on m'avait dit une semaine plus tôt que j'allais traîner dans un coin obscur d'une planète de merde pour aller y chercher une gamine violée au crâne rasé, le tout pour habiter avec pendant je ne sais combien de temps, j'aurais prétexté de l'urticaire génital pour rester alité. Mais... alité de quoi ?

Je me cognais une fois, deux fois, trois fois la tête, la secouait, et revenait à mon mouton.

Pourquoi ? Ainsi se posait la question. Mais si le destin l'avait voulu, c'était qu'Il l'avait voulu. Cette fille était tombée sur mon chemin. Chemin qui restait aussi obscur que Le Maître, mais il se tracerait de lui-même très vite.

Bien. Bien bien bien...


Je sentis un mouvement sur ma droite. Pendant un instant, mon lien avec les rats s'était perdu. L'un d'eux commençait à lécher ma langue de sa petite langue râpeuse comme un papier de verre. Je tournais la main, pensais une brêve incantation, et tissais le lien qui allait lier mon esprit au sien. Tac. Terminé, petit rat. Tu es encore mon allié. Pour le moment.

Pourquoi ? Et bien, je ne sais pas. Tu m'as l'air quelque peu perdue, et en manque de repère. Note que je parle autant de repère que de repaire. Il te faut un avenir, et un toit pour le préparer. Je ne te propose pas le grand luxe, mais c'est chaud, à l'abri de l'humidité, des gens et des regards.


Puis, des haussements d'épaule. Créer des âmes ?

Je ne sais pas. Je suis à la recherche de tant de choses. Mais je sais que la chose est possible. Trouver l'histoire est fait... trouver le protocole reste à faire. Mais j'habite près d'un cimetière, et j'ai déjà eu l'occasion de remonter à moi une âme vieille de plus de deux mille ans.


C'était vrai. Mais était-ce mensonge par omission de ne pas préciser que l'âme est avait finie torturée sans même que je la torture ?

Je ne suis le maître de personne pour ma part. Je suis en revanche l'esclave de...


Du Côté Obscur. Celui qui n'est. La Fin et le Début. Alpha et Omega. C'est cela que je vais dire. Lui présenter mon Maître dans son infine splendeur...

... enfin, ça n'a pas d'importance.


De ?

Vois ça comme un pied à terre, une façon d'expérimenter avant de repartir sur les routes. Mais à l'avenir, au moins, tu aurais de quoi te débrouiller un peu.


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By Helera Kor'rial
#31313
S’étant approchée de son interlocuteur, elle avait pu voir le rongeur sur son épaule perché. Léchant de manière envieuse le morceau de chaire qui se profilait sous le visage de l’ombre. Seule partie visible sous sa capuche. Jeny haussa les sourcils, c’était dégoutant. Jamais elle n’aurait laissé un rat rentrer en contact avec elle, déjà. Pour les petits rongeurs du même nom, c’était la même chose. La petite chose se figea ensuite, marionnette de chaire.

« Je m’en fou du luxe, de la chaleur, de l’humidité des gens et des regards. Même une niche m’irait … Je ne suis pas une sédentaire, je veux chasser … Oui, chasser le souffle. Je n’ai que ça en tête … ca … M’obsède. Ca c’est réveillé quand … Et … »

Elle n’arrivait plus à trouver ses mots tandis que le manque venait à la gagner. Cette sensation qui se prolongeait dans son corps, la prenait dans le ventre et lui enserrait les entrailles. Non pas le plaisir, ni le désir, mais le mal de ne pas avoir ce qu’elle voulait. Survivre. Ce souffle dont elle ne connaissait pas le nom et qui finalement était apparue comme tout ce qui était attrait à la Force, comme ça. Maintenant, elle se sentait esclave de cela, mais à la fois se réjouissait d’avoir l’opportunité d’y avoir gouté. Très compliqué à penser, à expliquer. Très compliqué … La silhouette la tira de ses rêveries. Un cimetière ?

« Le préjugé de l’ombre qui vit à côté d’un cimetière. L’âme d’un mort … Je ne sais pas, montre-moi. »

Elle ne croyait pas vraiment à ce qu’elle disait. Aspirer l’âme d’un mort ? Non, c’était absurde. Si c’était la vitalité qui était représenté par le souffle, alors le mort ne pourrait rien. L’ombre alors la faisait tourner en bourrique. Mais après tout, elle était prête à le suivre. Non pas vraiment pour ce qu’il lui promettait. Peut-être parce qu’il était la présence dont elle avait besoin. Une épaule, une silhouette. Un être sans visage qui ne juge pas, qui se contente d’être là. De discuter quelque fois. C’était ce dont elle avait besoin pour oublier tout cela. Il ne s’était rien passer de toute manière … Rien du tout. Son cœur l’enserrait mais elle luttait, car c’était cela qui la maintenait en vie. Pourquoi voulait-il l’aider ? Peut-être cherchait-il à se servir d’elle, et c’était même probablement le cas. A quoi bon résister de toute manière. Si jamais elle n’était pas contente, elle s’en irait, où lutterait encore. Peut-être qu’elle allait y trouver la mort, mais au moins elle aura fait ce dont elle pensait être le meilleur pour elle. Chose dont le reste des personnes ne s’en souciaient pas le moins du monde.

« Ouais ouais … On verra ce que ce sera. Où est ce que l’on va ? Mais avant, je crois … Je crois que j’ai envie de tuer quelque chose … »

Le dogme se rompait dans son esprit tandis que son obsession pour le sang revenait aussitôt. Elle sortit de sa poche de blouson les gélules contenant la poudre blanchâtre. Elle devait s’en débarrasser, le remplacer. Il fallait qu’elle casse quelque chose, un fil de vie. Il fallait qu’elle oublie cette drogue qui détruisait l’esprit. Elle se retourna et regarda la poubelle. Non, pas comme cela. Jeny tourna la tête en direction de la route par laquelle elle venait, commençant à être agité par le Traffic matinal. Oui, elle savait …


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By L'Ombre
#31450
Ca s'est réveillé quand... ?


Non que je me sentis dans l'obligation de rester pendu aux lèvres de la jeune ingénue qui déployait des trésors de méchanceté - éveillée par une narco-dépendance et un traumatisme sexuel plus que par conviction - pour se grandir face au monde, mais quitte à ce qu'elle commence une explication, ou à tout le moins l'embryon d'une, je pouvais prêter une oreille à demi attentive à ce qu'elle escomptait me servir. Je n'étais pas un monstre qui aimât se détourner des autres. Mais, après tout, je n'étais pas venu pour être récipiendaire de la misère humaine. Elle chassait le souffle, et cet intérêt s'était réveillé après... après quoi, déjà ? Elle ne l'avait même pas dit. Les jeunes comme ça pensaient toutes avoir une histoire extraordinaire. Mais au final, tout le monde était si extraordinaire que l'extraordinaire en devenait banal, presque naïf. J'avais déjà assez à faire de la mienne pour ne pas me farcir les récits palpitants d'une SDF qui sortait d'un viol collectif.

Bah préjugé, préjugé... Excuse-moi mais c'est là où je vis, je vais pas m'excuser d'être un cliché, hein. Et si le cliché existe de base, c'est pas pour rien non plus. Et une âme de mort, ça reste une âme. Le temps que tu saches aspirer ce qui un instant avant n'existe pas, ça ira très bien. Considère que c'est un sevrage.


On se mit à marcher, enjamabant les cartons, poubelles éventrées et autres détritus du commun, une petite horde de rats gambadant doucement à mon pied. Et après une ultime demande, je me pris à pouffer assez bruyamment.

En moins d'une minute, tu prétends n'être l'esclave de rien ni personne, pour après quémander de tuer quelque chose, comme une junkie du commun.


Je stoppais ma marche. Et, comme frappé d'un éclat de lucidité extrême, je reprenais mon ancien ton, mon ancienne voix, laissait de côté le reste. Cette voix qui susurre, me détourne de La Voix. La Sienne.

En réalité je te le dis... je pense que cette entreprise est vouée à l'échec le plus cuisant que nous pûmes expérimenter. Tu t'en trouves, en moins d'une centaine de pulsations cardiaques, de t'énoncer comme esclave de nulle entité, pour ensuite quémander le droit d'aspirer une vie, comme un junkie réclame à corps et à cri une dose par intraveineuse. Je te mets donc face à ta triste réalité. Tu es esclave. Esclave de tes désirs inassouvis. Esclave de tes envies singulières et grossières, celles de tuer pour le fait de tuer rapidement, et en tirer une essence que pourtant tu sais éphémère. Tu t'en trouves à rejoindre les cohortes qui s'accumulèrent devant les villes des péchés inavouées, avant qu'Il ne la détruise.

Regarde toi donc. Tu piailles dans l'espoir de trouver ce qui ne serait qu'un cadavre, pour respirer le temps d'un battement de coeur le goût du rapt d'une vie qui aurait pu servir à mieux. Tu ne mérites en fait rien par ton hypocrisie.

Tel que tu m'observes, je m'en suis remis tout entier à Lui. Car Il est la Voix, le trait d'obscurité qui perce le soleil trop brillant. Le seul Dieu qui récompense la dévotion et la servilité.

Le seul Dieu qui m'ait jamais remboursé le prix de mon sang versé. Je suis son esclave. Je le dis, je l'avoue, et point de honte à en tirer. Ton état est encore plus pitoyable qu'on pût jamais juger le mien. Car moi, au moins, ais-je la décence de me voir tel que je suis.

Toi, tu es esclave de toi-même. Et pourtant tu te prétends libre.


Je pointe alors de mon doigt décharné la gélule que je vois luire dans le pincement de ses doigts.

Va donc. Ne la sens-tu pas ? La faim te reprend. De nouveau, il t'en faut. Et ce comprimé, tiré à un cadavre au prix de ton organe fornicateur, peut t'aider à l'oublier. Pendant un temps. Vite, très vite, il t'en faudra un nouveau. Et tu seras encore là à traîner au milieu de décharges, à fouiller dans les gravats les résidus d'une production dépassée. Tu feras brûler du caoutchouc pour t'en aller inspirer au-dessus de ton braséro de fortune... ah, mais quel tableau, quel tableau !

Va donc, prends ta dose, droguée. Prends une vie si ça te chante. Tu en trouveras à l'issue de ce périphérique. Je te garantie un garde-manger qui ne prendra fin qu'avec ta tête sur une pique quand on te trouvera pour mettre un terme à ta quête stupide.

Mais avant que je te laisse à ta stupide entreprise, je te donne cette perle de sagesse... Plus tu contribueras à combattre ton addiction, et plus tu te laissera dominer par elle.


Et de cette déclaration, je la laissais en arrière. Pas question de la ramener à mon antre.

A son apprentissage, on rajoutait alors la nécessité de ne jamais trop en rajouter.

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