L'Astre Tyran

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Balmorra est un monde-usine de grande envergure au climat tempéré. Considéré comme hautement stratégique par la Nouvelle République pour ses capacités de production, son sol et son atmosphère ont cependant été largement pollués par ses immenses déchèteries industrielles à ciel ouvert.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Jen'Ari Nekanasaza
#35445
    Connivence

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    Des mois s’étaient écoulés depuis que la Dame Sombre était venue sur Balmorra et avait chargé Narella d’une mission toute particulière. La Farghule, devenue de fait Lieutenant de Belian, menait ses affaires avec fermeté. Mais la disparition de la Sith laissait à penser que le caprice était sur le point de prendre fin.

    * * *


    Les pas se précipitèrent dans le couloir, l’une des filles passa la tête par la porte.

      « Y’a encore Lez qui fait chier ! »

    L’oreille droite de la Farghule frémit, la main levée ordonnait patience. Finalement Narella pivota sur son siège, se tournant vers l’intruse.

      « Qu’est-ce qu’il veut ? »

    Cela faisait déjà plusieurs semaines que les problèmes avaient commencé avec le remplaçant d’Arly. Lui qui n’avait jamais vu Mya, il ne comprenait pas pourquoi le pognon des filles tombait dans la poche de Narella, et pas dans la sienne. Aussi traînait-il là où il n’avait pas à mettre les pieds, là où Narella lui avait interdit d’entrer, là où elle ne voulait pas le voir. Et ses plaintes répétées à Belian n’avaient rien changé à la situation. Lez était là, toujours là.

    La Farghule quitta son bureau, attrapa au passage le kon toujours à disposition près de la porte, et gagna le rez-de-chaussée, talonnée de près par la vigie qui venait de l’alerter. En bas, tout s’était arrêté, même le débit d’alcool au comptoir était à zéro. Et Lez se pavanait, emmerdant tout ce qui lui passait sous la main.

      « Dégage ! »

    Il se retourna, légèrement chancelant, déjà bien imbibé. Il ouvrit de grands yeux à demi surpris en découvrant la Farghule.

      « Aaaaaah … Lieutenant Arhin … »

    L’Humain ouvrit les mains et s’avança vers elle.

      « Sortez-le. »

    Le gros dur qui s’occupait de la sécurité ici saisit le bras de l’importun, qui lui colla aussitôt un pain. Ça commençait de mal tourner. Un autre vint secourir le premier, à deux, ils trainèrent Lez dehors. Narella accompagna le trio jusqu’à la porte, où elle put constater que d’autres chiens de Belian maraudaient également. Les choses ne dureraient plus longtemps, on en serait bientôt rendu au bon vieu système habituel. Vol et viol. La colère et la déception de la Farghule étaient grandes. Lez vociférait dans la rue.

      « J’te baiserai toi aussi ! »

    * * *


    La discussion avec la Jedi avait duré de longues heures. Il n’en avait pas fallu plus pour regonfler la détermination de Narella. Sa frustration deviendrait sournoiserie, et sa colère serait violence. Tout ceci n’avait rien de cohérent avec les supposés préceptes Jedi, mais la Farghule n’en avait cure, commençant à se douter que sa sauveuse n’était pas un être de lumière.
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By Haya Fuu
#35456
Bertram préférait les bordels aux cantinas. Choix Strictement personnel, mais généralement les bordels avaient l'avantage de permettre de plus facilement trouver quelqu'un avec qui passer du temps, et les bagarres y étaient plutôt rares. Pas de chance pour lui cette fois.

L'altercation n'avait échappée à personne, et tous avaient regardé l'homme se faire sortir manu militari. La femme installée avec lui au bar avait bien tenté de le ramener à elle, mais l'homme n'arrêtait pas de poser des questions sur ce qui venait de se passer. Même avec les deux seins quasi à l'air, il l'avait finalement plantée là, ce qui n'avait pas manqué d'attiser les moqueries auprès de ses camarades de mésaventure ayant assistées à la scène.

"- Lez ?" avait interpelé Bertram.
L'homme s'était retourné, maladroitement.
"- Qu'est ce qu'y a du con ? Tu veux un autographe ?", visiblement bien énervé, l'humain montrait son poing à son interlocuteur.
"- Non merci. Mais peut-être ... Enfin, je me disais... Je connais quelques personnes spécialisées dans ce que j'appellerai, le règlement de différents. Si vous voyez ce que je veux dire."
"- Putain mais j'ai pas besoin d'un conseiller conjugal. Et je vais même te dire, quand je lui aurait mis ce que j'ai dans mon pantalon..." Lez paru réfléchir une seconde au deux." Ouais, c'est ça. ben p'tet que je mettrai le feu à son bordel. Je sais pas encore bien dans quel ordre."
"- Alors je vous conseillerai de choisir le bon, sinon ce que vous avez dans le pantalon devra y rester."
"- Mais c'est qu'il est drôle le gars ! Hé les mecs, vous avez entendu ? T'es un marrant toi. J't'aime bien. Alors, tes copains ils savent faire quoi ? Parce qu'en pétage de gueule je me défends, et je suis pas le seul ici, si tu vois ce que je veux dire." D'un large geste il désigna la rue où se trouvaient plusieurs individus, visiblement à attendre autre chose que la pluie tomber.
"- Mais, ce serait dommage d'abîmer des gueules qui rapporteraient moins, du coup. Ou de cramer un bordel aussi accueillant."
"- T'as pas tort dans l'ensemble, mais on est déjà bien équipé pour régler ce genre de problèmes. J'me casse." Lez se retourna vers le bâtiment dont il venait de se faire expulser. "Et putain quand j'en aurai fini avec ton cul, tu pourras plus t'assoir pendant des semaines, j'le jure !"

Bertram était retourné à l'intérieur, retrouver la charmante brune qui l'avait accompagné pour son début de soirée. Mais l'accueil fut nettement plus froid que celui attendu. Elle rabattit méchamment la main baladeuse qui se proposait de lui rouvrir le décolleté.
"- Si tu préfères les brutos, t'a rien à faire ici."
"- Jalouse ? Je suis prêt à me faire pardonner."
La femme fit la moue une seconde.
"- Il va te falloir plus que de belles promesses.", elle fit papillonner ses cils tout en remuant lentement la paille qui plongeait dans son verre déjà bien vide. Après tout elle aurait été bien bête de l'envoyer bouler, d'autant que la soirée allait s'annoncer peu rentable. Les maraudeurs allaient inévitablement faire fuir la clientèle, et en conséquence le gibier se raréfier.

Bertram avait craché quelques crédits de plus qu'à l'habitude, mais c'était pour la bonne cause. Enfin, pour sa cause. Non seulement il avait passé plus de bon temps qu'à l'habitude, mais, cerise sur le gâteau, il avait aussi récupéré quelques informations à revendre. Avec un peu de chance, ça lui paierait sa nuit de jambe en l'air, et la suivante.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#35464
      « Il peut pas faire ça, va voir Belian !

      - Lez a la bénédiction de Belian, on est coincé. »

    La moue de l’autre était explicite.

      « Alors quoi ? »

    Mais Narella ne répondit pas. Sa discussion avec la Jedi avait été instructive, et les mots employés résonnaient encore à l’oreille effilée de la Farghule. Elle se mit à réfléchir à haut voix.

      « Quand Arly est mort … C’est moi qui aie pris sa place.

      - Mais Arly ramassait l’argent du trafic. Pas toi.

      - J’ai pris sa place pour la gestion des filles. Et Lez a récupéré le trafic. »

    Elle marqua une pause un peu plus longue que la précédente.

      « Je vais lui prendre. »

    La surprise étira les traits de son interlocutrice.

      « Comment ? »

    Narella sourit doucement.

      « J’ai toute une armée avec moi. »

    Les filles furent informées, seulement celles de confiance, Narella leur passa la consigne, une par une. Laisser venir les gars de Lez, brader les passes, offrir des extras. Et récupérer les infos. Qui livrait, où et quand, pour combien, à qui. Parfois, il fallait quelques heures pour avoir l’information complète, souvent quelques jours. Mais on y arrivait toujours. L’un d’eux finissait toujours pas lâcher le mot de trop, enivré par l’alcool qu’on lui servait et le parfum féminin.

    Puis Narella utilisait ses quelques hommes de mains pour court circuiter le petit manège des dealers. Le cafteur disparaissait, empoisonné dans une cantina, égorgé dans une ruelle, noyé dans un canal. On faisait tout soi même, pas d’intermédiaire outre mesure. Tous les fidèles de la Farghule, vraiment fidèles, s’y mettaient.

    On récupérait et on vendait la drogue à la place des gars de Lez, dont le nombre tendait à diminuer.


    * * *


      « Sale pute ! Ta gueule ! »

    La colère lui grimpait le long du cou sous la forme d’une rougeur écarlate. Narella ne répondait plus rien. Belian, lui, en avait assez entendu.

      « Ça suffit. Réglez vos affaire entre vous. J’en ai rien à foutre. Mais si je touche pas mon pognon à la fin de la semaine, vous y passez tous les deux. Cassez-vous. »

    Narella quitta le bureau en premier. Belian se ravisa.

      « Lez, viens voir. »

    La Farghule n’entendit pas la suite, trop contente de s’éloigner de l’autre acharné.

    Le soir, Lez fit chercher Bertram : il avait changé d’avis.
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By Haya Fuu
#35484
Le contrat était un peu particulier cette fois. Habituellement, les demandes de nettoyage se faisaient pour une ou deux personnes, rarement trois. En découvrant la liste, puisque l'on pouvait largement parler d'une liste, genre celle du vendredi quand on va faire ses courses pour le week-end, ne comportait pas moins d'une vingtaine de noms. Le second point qui rendait ce contrat particulier était que, contrairement à l'habitude, le Confrérie avait obtenu un complément d'information de premier ordre. Le contrebandier qui avait refilé les informations à Lez pour qu'il puisse contacter le Poing, leur avait aussi vendu quelques tuyaux sur la situation. Il faisait peu de doute que l'humain avait très logiquement tenté de faire une troisième fois la culbute en revendant l'information à Narella et à sa clique. Il faudrait en tenir compte.

A la vue des quelques informations disponibles, la fine équipe de criminels avait rapidement conclut que l'on ne se trouvait pas dans le cadre d'un simple règlement de compte. Dans ce cas, seule Narella aurait été prise pour cible. Là, on passait au niveau supérieur, il s'agissait de passer un grand coup de balais. Dans ces conditions, il était facile de comprendre pourquoi le commanditaire avait décidé de passer par un intermédiaire extérieur à Balmorra.

Pour l'opération, il avait été décidé de mobiliser quelques hommes de la confrérie du Poing en renfort, ainsi que quelques vaisseaux des Marchands. Haya irait donc sur Balmorra. Avec elle, il y aurait cinq des assassins de la Confrérie, ainsi qu'un slicer. Pour le transport, chacun viendrait par ses propres moyens afin de voyager en toute discrétion. Le matériel des uns et des autres serait apporté par un des cargos des Marchands. Un second viendrait sur place en temps et en heure, la capacité de transport des YT-2400 étant assez restreinte. Plus pour l'exercice, deux petites escadrilles d'Aile-A se relaieraient pour rester en attente et assurer une éventuelle couverture des cargos. A côté de cela, cinq hommes de mains viendraient en soutien au cas où. Finalement Mme Konski avait choisi un de ses lieutenants pour faire un premier tri sur place. Si le petit groupe devait revenir avec des invités, autant préparer le travail en amont. Ce n'était donc pas moins d'une grosse vingtaine de membres de la Confrérie qui opéreraient de concert.

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La navette avait percé la couche de nuages gris qui surplombait l'astroport de Balmorra avant de descendre se poser. Haya aurait aimé renouer avec ses combinaisons qu'elle affectionnait tant durant ses voyages, mais la mode locale, autant que le temps, ne le lui permettait pas. En lieu et place, elle avait opté, bien malgré elle, pour une tenue plus pratique et passe-partout dans le style néo-industriel en vogue parmi la classe ouvrière indigène. Pantalon avec renforts, blouson légèrement bouffant avec des coudières, et chaussures coquées.

L'Anzat avait ensuite rejoint un large speeder aux allures de crapaud, perdu dans un vaste parking. Elle envoya un signe de tête à l'homme qui attendait côté chauffeur : il lui rendit la politesse. Haya se glissa à l'arrière, où l'attendaient déjà plusieurs membres de l'équipe. Elle salua l'assemblée, composée des cinq assassins et de deux des hommes de main, avant de récupérer le sac qu'elle s'était préparée avant de quitter Loretto. Une légère secousse bouscula les passagers alors que le véhicule se mettait en route.

Les paysages urbains se succédaient le long des voies rapides. La circulation restait fluide malgré la densité du trafic, et parcourir la distance qui séparait l'astroport du premier site ne pris guère plus de quarante minutes. La matinée devait être consacrée à de la reconnaissance : les filles visée étaient réparties dans deux bordels différents. Tandis que les hommes de main visitaient les quartiers respectifs afin de prendre leurs marques en toute discrétion, l'Arcaniste était restée dans le speeder.

Le tumulte de la rue avait peu à peu disparu alors que la Force révélait à l'Anzat ce que l'œil ne pouvait percevoir. Les parois du speeder disparurent, les passants offraient des vagues colorées en fonction de leur humeur du moment. Haya découvrait petit à petit l'univers sous un autre jour, l'opacité des murs du bordel n'était plus un obstacle à sa perception, lui révélant les lieux sans artifice. Les deux bâtiments ainsi discrètement mémorisés, l'Anzat se sentit lasse. L'effort était encore intense malgré sa maîtrise grandissante de ce pouvoir, et un peu de repos serait le bienvenu.

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Le speeder déposa la jeune femme à proximité d'un hôtel où elle avait une chambre de réservée. L'homme à l'accueil, habillé d'un débardeur qui avait dû être blanc autrefois, ne leva pas les yeux alors qu'elle passait son comptoir, trop occupé à se perdre dans un quelconque rêve psychédélique. La chambre était juste pitoyable : le lit n'inspirait pas la confiance, les draps devaient avoir le même âge que l'hôtel, et, dans la salle d'eau, il ne restait qu'un morceau de miroir fixé au mur par trois crochets au chrome écaillé. Tout cela importait peu pour Haya. Installée sur une chaise, elle entama une longue méditation pour se remettre de ses efforts. Pendant ce temps, ses troupes s'organisaient pour trouver les meilleurs postes sur chaque objectif, échangeant les renseignements glanés.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#35493
    L’appartement se trouvait au sommet de l’une de ces grandes tours. C’était un logement luxueux, suffisamment pour voir le ciel et l’horizon urbain, mais pas assez pour compter l’étage complet dans sa superficie. C’était déjà bien assez pour Narella, si seulement elle avait eu les moyens de s’offrir l’accès à un tel endroit. Tandis qu’elle patientait sur l’assise d’un divan hors de prix, son hôte remplissait les verres qui trônaient sur le bar en marbre. Dans l’entrée, le garde du corps de la Farghule attendait en silence. Ce type costaud à la peau brune avait été envoyé par Mya, et il lui faisait une drôle d’impression. Il avait l’air d’une brute, mais dégageait un quelque chose d’apaisant, elle ne savait dire quoi.

    ImageValens Rhaga, lieutenant de Bélian, revint avec leurs deux verres. Il en tendit un à la jeune femme.

      « Alors, très chère Narella, qu’est-ce-qui t’amène chez moi ? »

    La Farghule esquissa un sourire. Les verres tintèrent l’un contre l’autre.

      « Lez veut ma peau. »

    L’autre s’assit dans son fauteuil habituel.

      « Ha ! Encore cette histoire. »

    Le sourire lui vint également aux lèvres.

      « Et qu’est-ce-que tu veux que ça me foute ? »

    Il but une gorgée de son bourbon, et porta son regard vers la Farghule, attendant un argument pertinent. Elle haussa les épaules, sans déchanter.

      « Je pensais qu’en tant qu’ami de longue date tu t’émouvrais de ma situation. »

    Il rit.

      « À quel point tu connais Lez ?

      - Je ne connais pas Lez. »

    Ils échangèrent un haussement de sourcil. Lui se leva et fit quelques pas en direction de la baie vitrée. De là, il voyait son usine. Non, pas la sienne, mais celle sur laquelle il avait la main par pots de vin.

      « Et Belian ? »

    Le regard de Narella avait suivi Valens, mais elle était restée assise.

      « Il ne goûte pas à sa propre marchandise. Il préfère se servir ailleurs, s’approvisionner en produits plus … luxueux. »

    L’Humain leva son verre sans jeter un coup d’oeil à son interlocutrice.

      « Tant mieux. »

    Ça semblait mettre fin à la discussion. Et ce n’était pas pour réjouir la jeune femme. La Jedi avait envoyé ces types, des colosses tout en muscles, et l’un d’eux l’accompagnait partout. Mais elle avait le sentiment que ça ne suffirait pas. Les cinq autres s’étaient volatilisés depuis. Elle avait placé en Valens son dernier espoir. Il ne semblait cependant pas disposé à l’aider outre mesure.

      « Lez a acheté un contrat pour se débarrasser de moi. »

    Rhaga pivota brusquement vers elle.

      « Comment ?! »

    Le geste surprit tant la Farghule qu’elle ne sut répondre.

      « Tu dis que ce sac à m*rde fait intervenir un tueur à gage dans les affaires du réseau ?! »

    En trois pas, il avait enjambé la distance qui le séparait d’elle et jeté son verre sur le tapis du salon. Il la saisit à la gorge et la fit lever. Elle lâcha son verre à son tour pour tâcher de défaire la prise du lieutenant.

      « Vous deux ramassez les miettes de l’affaire que j’avais confiée à Arly ! Vos conneries nous font perdre du temps et du fric ! Tu veux mettre fin à ce contrat ? Tue le payeur ! Tue Lez. »

    Il la lâcha tout aussi brusquement et elle chut en arrière sur le divan.

      « J’ai besoin de ton aide …

      - Ta gueule ! Adresse-toi à Belian !

      - Tu …

      - Ta gueule ! »

    La gifle partit sans nouvelle sommation. Mais la Farghule s’entêta.

      « Tu pourrais être Belian. »

    Elle se couvrait la joue d’une main, les jambes repliées sous elle, et lui jetait un regard noir.

      « Comme avant. Comme quand on a commencé. »

    Il soupira, presque calmé.

      « C’est à cause de toi que j’ai arrêté.

      - C’est différent maintenant. C’est fini. »

    Elle avait raison. La main de l’Humain attrapa le bras de Narella. Il la fit lever, encore. Il la regarda un instant et la déshabilla finalement pour la prendre sur le divan, presque brutalement, un mélange de haine et de passion.

    Le reste de la nuit fut calme. Valens quitta le lit à l’aurore. Et tout en bouclant la ceinture de son pantalon, lança avec nonchalance.

      « Je vais buter ce c*nnard, t’as qu’à rester là. »

    Narella se rendormit.

    * * *


    La Farghule avait disparu des ondes depuis la veille. Les miliciens de Rhaga s’organisaient en faction devant les maisons closes du réseau tenu par Narella. Ces hommes étaient armés, peut-être un peu trop, et en armures. C’était des soldats. Presque aussi bien équipés que la police. Et que faisait la police ? Plus haut, quelqu’un avait reçu une belle somme de crédits pour ne pas intervenir dans ce qui se passerait bientôt dans les quartiers crasseux de la ville.
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By Haya Fuu
#35530
"- J'ai comme l'impression qu'ça pue."
Les jeunes femmes en jupes courtes et bas résilles avaient laissées place à une troupe beaucoup moins aguichante dans les rues. Nul doute que le chaland allait passer son chemin et aller dépenser ses crédits ailleurs. Soit quelqu'un avait vendu la mèche à propos du contrat, soit quelqu'un préparait un gros coup. A moins que les deux ne soient liés...

"- Appelle les autres savoir si c'est partout pareil.", demanda Haya à l'un des hommes qui l'accompagnait.
La réponse ne tarda pas : la situation était la même sur leur second objectif.
"- Qu'il aille jeter un coup d'œil sur un autre bordel, nous on va à celui sur l'arrière de l'avenue."

La reconnaissance confirmait ce qui avait été observé précédemment : ce soir les porte-flingues étaient de sorties. Et à leur tenue, on comprenait sans effort qu'ils devaient faire partie d'une organisation ou d'une autre. Narella devait avoir plus de ressources que ce que les termes du contrat laissaient entendre. A l'évidence, le simple nettoyage prenait une tournure nettement plus guerrière, et les membres de la Confrérie sur place n'étaient simplement pas équipés pour faire face.

"- Bon, changement de plan." Tout le monde était arrivé à cette même conclusion, la déclaration de Haya était à ce titre une évidence. Son cerveau entrait en ébullition alors qu'elle cherchait une solution. En dehors de la problématique purement technique de savoir comment extraire les filles des maisons closes, elle essayait de comprendre dans quelle mesure ils s'apprêtaient à faire sauter une poudrière.

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Maintenant que l'Anzat, dans sa nouvelle tenue, était dans le bureau improvisé du chef de la petite escouade, installé au premier étage du « Carnival », elle se disait que les choses n'avaient pas été si compliquées que cela. Pour en arriver là, elle avait simplement garé le speeder à côté de la maison close, et s'était faite embarquer par un des gardes à l'extérieur, en se faisant passer pour une des entraineuses de Narella, venue chercher quelques filles. Son copilote était encore installé sur le siège du passager à attendre le retour de la patronne, dégustant un plat à en emporter typique de Balmora.

Elle aurait préféré que le garde qui l'avait accompagné quitte le bureau avant que ne soit abordé le fond du sujet, mais ce dernier était resté. Grand mal lui en avait valu, puisqu'il gisait maintenant à terre, fendu du sommet du crâne au bas du sternum. La lame de son sabre éclairait désormais la barbe grise de l'homme assis en face d'elle. Les poils les plus proches de l'arme s'étaient recroquevillés, laissant apparaitre une traînée sombre sur le cou du soldat.

Bien conscient que pour le moment il n'avait plus la main, il avait obtempéré sans rechigner quand la jeune femme lui avait fait déposer son blaster sur le bureau. D'expérience, il savait que généralement celui qui récupérait l'arme créait toujours une ouverture malgré lui lorsqu'il portait son attention sur l'arme pour la prendre en main. Pourtant il resta sans bouger quand son pistolet se mit à se déplacer seul sur le bureau, pour venir se glisser sous les doigts de son interlocutrice.

"- Petit un, vous allez dire aux filles dont je vais vous donner le nom, de descendre dans le speeder. Dites à vos hommes de rester prudents à l'extérieur et aux filles que c’est pour leur sécurité."

L'homme déglutit bruyamment avant de répondre.
"- Je n'ai pas autorité sur elles."
"- Dans ce cas vous ne mettent d'aucune utilité.", se contenta de répondre l'Anzat en affichant un large sourire, dont le soldat comprit vite la nature. Ce dernier fit un geste vers son comlink.
"- Je vais ...essayer.", balbutia-t-il.
Le chef d'escouade s'exécuta.

"- Petit deux, vous allez me dire où trouver Narella."
"- Elle ne travaille pas avec nous. On est juste chargé de garder ses bordels. Si elle a le moindre bon sens elle évitera de se montrer."
"- Ce qui ne répond pas à ma question. Où puis-je la trouver ?"
"- Elle est peut-être avec Valens."
"- Mais encore ?", insista l'Anzat. Nul doute que s'il continuait à tourner autour du pot, il ne passerait pas la nuit. Et probablement perçu-t-il alors l'agacement de la jeune femme, car il se résigna à lâcher une adresse.

"- Bien, et si vous me racontiez une belle histoire en attendant. Je suis curieuse d'en savoir plus sur Balmorra et sa faune."

Quelques longues minutes plus tard, alors que le soldat finissait de résumer les liens entre les différents protagonistes de cette aventure, un des hommes confirma que les filles étaient installées dans le véhicule. Il avait d'abord voulu entrer dans le bureau, mais avait trouvé porte close. Haya avait pris le comlink qui bipait pour lui répondre, expliquant que le chef était occupé pour le moment. Nul doute que ses petits gémissements justifièrent la porte fermée.

"- Accompagnez-moi jusqu'à mon speeder.", finit par intimer l'Arcaniste, usant de la Force pour persuader l'homme. Elle voulait éviter de prendre des risques inutiles en le laissant sur place, mort ou vivant.

La descente de l'escalier menant au hall d'entrée lui paru une éternité. Les deux gardes postés à la porte principale se redressèrent en voyant leur chef arriver. Mais ils s'écartèrent sans mot dire quand l'homme franchi le seuil du bordel, pour se retrouver dans la rue où soufflait un léger vent chargé d'une petite bruine. Haya était toujours à ses côtés. Quelques mètres plus loin le speeder attendait, prêt à partir.

Les choses s'étaient passablement dégradées quand l'un des hommes en poste tenta de mettre un coup de crosse à l'Anzat alors qu'elle venait de passer devant lui. Trop lourdement encombré par sa tenue et son équipement, l'Anzat avait juste eu le temps de le voir venir, grâce à son sixième sens, pour le clouer sur place d'un violent coup de pied arrière. Il n'en avait pas fallut d'avantage pour que son otage passe en mode guerrier à son tour. Sa capacité de persuasion semblait avoir été de courte durée.

La diplomatie avait finit par laisser la place au muscle. La lame rouge du sabre s'était mise à danser dans la semi-obscurité de la nuit, laissant s'élever des corps tranchés une odeur de chair brûlée. Il ne lui avait guère fallut de temps pour remettre le chef de la petite escouade à sa place, c'est à dire à terre avec une jambe en moins, pris entre la douleur de l'amputation et la peur que l'Anzat ne poursuive son œuvre sur lui. Celui qui l'avait attaqué gisait à peine plus loin, le flanc largement ouvert.

Seulement alors, les premiers traits de blaster vinrent sur la Sith. Elle ne les avait pas attendus. Plus rapide et agile que ses adversaires, elle avait, d'une série de bons, rejoint le dernier obstacle entre elle et le speeder, qui commençait déjà prendre de l’élan. Le soldat avait abandonné la garde de l'engin pour mettre en joue son adversaire, alors que l'Anzat avait de son côté anticipé son action pour dévier les tirs de l'arme braquée sur elle. Poussée par la Force, tout semblait se ralentir petit à petit autour d'elle, au point que passant devant le soldat, elle pu presque lire dans ses yeux marrons tout le désarroi qu'il ressentait de s'être trouvé sur sa trajectoire, tandis que le sabre de lumière venait de mettre un terme à sa courte vie.

De leurs côtés, tous les hommes de Rhaga ne s'avouaient pas vaincus. Immédiatement trois d'entre eux embarquèrent sur leurs landspeeders pour donner la chasse aux fuyards. Lent et ne disposant d'aucun armement, seul sa coutre avance jouait pour le petit transport. Les répulseurs sifflèrent alors que les poursuivants refaisaient sans difficulté leur retard. La mauvaise surprise vint de la bordée de tirs qui les surprit par la gauche alors qu'ils traversaient le premier carrefour venu. L'embuscade avait été sans appel pour les poursuivants, tandis que leur gibier rejoignait le flux de la circulation nocturne.

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Bélian bouillonnait intérieurement. Impossible de laisser passer la petite guerre que certains de ses lieutenant s'apprêtaient à se livrer. S'ils avaient trop de crédits au point qu'ils se sentent autorisés à les dépenser de la sorte, alors autant qu'ils les lui reversent. Sans compter que laisser courir allait inévitablement donner des idées aux autres. Il fallait réagir rapidement avant que la situation ne parte d'avantage encore vers du n'importe quoi et devienne ingérable.

"- Fait moi venir Lez, Narella et Valens. Je les veux devant moi dans trente minutes max. Et passe moi Conroy tant qu'on y est."

Faire du secrétariat pour Bélian n'était pas toujours des plus agréables, surtout quand la tension en ville montait. N'en déplaise à son prédécesseur qui, à force d'être réparé, n'avait, sur sa fin de carrière, plus des masses de pièces d'origine. Le droïd s'exécuta donc sans répondre, et contacta chacun par les voies traditionnelles, avant de rendre compte des retours qu'il avait eu. Il s'empressa de mettre Conroy en relation avec Bélian dès qu'il fut disponible.

"- Tu prends la relève de Rhaga et tu me rentres tout le personnel au bercail."
"- Rhaga a donné l'ordre de protéger les ...", mais Conroy n'eut pas le temps de terminer sa phrase que Bélian le coupait.
"- Je me fous de ce qu'il t'a dit. Et dit toi que si sa place doit se libérer, tu ferais bien de faire ce que je te dis maintenant ! Sinon vous irez tous les deux pointer au chômage. Ai-je été assez clair ?", le ton de Bélian ne laissait aucun doute sur sa détermination.

Si les trois zozos le pensaient déjà fini parce qu’il avait du s’aplatir devant l’étrangère, il allait leur montrer qui était le chef et remettre les pendules à zéro. D’ailleurs, à bien y penser, si elle l’avait laissé en place, c’était pour qu’il veille au grain.
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By Jen'Ari Nekanasaza
#35603
    Elle n'avait que le son, pas l'image. Rhaga parlait calmement, sa voix grave se voulait rassurante, mais annonçait de sombres nouvelles.

      [Rhaga] « … et Yaksu raconte que l'un d'eux a une arme bizarre, comme un bâton de lumière rouge … je sais pas ce qu'il picole … c'était à Iliopme, d'après lui … »

    Un frisson parcouru l'échine de la Farghule.

      [Rhaga] « … Belian nous convoque. Toi, moi et Lez. Toi tu bouges pas. »

    Il finit par mettre un terme à la conversation. Le silence tomba dans le grand appartement vide. Narella, assise sur le lit, était étrangère à toute émotion. La description de leur ennemi ne lui inspirait qu'une chose. Elle ne put s'empêcher d'en inquiéter la Jedi …

      « Un Sith, Narella, c'est un Sith. Le sabre rouge. Un Sith. »

    Silence.

      « Allo ?

      - Je fais quoi … ? Un Sith veut me tuer ? »

    Sa voix tremblait maintenant, elle savait que ressentir, et c’était de la peur.

      « Rien. Tu ne fais rien. »

    Au fond d'elle, Darth Ranath enrageait. Avait-elle le temps et l'envie de se traîner jusqu'à Balmorra ? Certes pas. Une lame rouge. Qui ? Qui maniait une lame rouge ? Odion. Lyria. Krayt. Aucun de ceux-là n'irait perdre son temps sur Balmorra. Qui d'autre alors ? Un Sang Pur ? Elle soupira nerveusement. Son regard tomba sur l'enfant qui la regardait d'un air interrogateur.

      « Tu seras bien sage ? »

    L'enfant hocha la tête.

      « Tu me promets de ne pas bouger ? »

    L'enfant hocha la tête. La main d'émeraude se posa contre la joue piquée des trois longues moustaches blanches. La Mirialan sourit doucement.

      « Je reviens vite. »

    Quand la Dame Sombre revint à Narella, sa voix était devenue autoritaire, presque cassante.

      « Narella, où est Vekko ?

      - Juste là. »

    Le colosse s'approcha pour écouter les ordres.

      « Vekko, rejoins tes frères, emmène Narella et veille sur elle. Vous avez à faire à un sensitif dangereux, soyez sans pitié. Je serai bientôt là. »

    Le Morgukai acquiesça lentement.

      « Nous ferons selon ta volonté. »

    Vekko, tueur de Jedi, guida sa protégée jusqu'au repère de ses frères.






    Lez se terrait dans la plus planquée de ses planques. Son bras droit, un Humain décharné qui grinçait des dents, tournait en rond, manifestement inquiet.

      « Arrête de gigoter !

      - Arrête de t'en foutre dans l'nez ! Belian t'attend ! »

    L'autre renifla bruyamment.

      « Ouais, ouais … »

    Une petite frappe, tremblante pour l'heure, fit irruption dans la pièce plongée dans la pénombre.

      « Y a … y a … !

      - Y a quoi !?

      - Putain, y a Rhaga ! »

    Lez se leva subitement, tirant au clair le canon de son arme. On l'avait balancé. On avait balancé sa planque. Rhaga avait payé suffisamment cher, ou cassé suffisamment de genoux, pour faire parler le bon crétin. Le crétin en question prendrait une balle dans la tête plus tard, pour avoir parlé, pour avoir trahi. Mais Lez ignorait que celui qui l'avait vendu était déjà mort.




    Ils étaient tous là. Belian au centre. Ovat et Morlin à sa gauche, Piet à sa droite. Rhaga, en face, de tenait droit. Lez se frottait le nez avec insistance.

      « Où est Narella ? »

    Il manquait en effet la Farghule, le dernier des lieutenants. Rhaga haussa les épaules.

      « Sais pas.

      - Pauvre con, tu me fais perdre mon temps, mon fric, ma patience. On est tous là pour ton procès. A toi, et à l'autre con. »

    Le jeune lieutenant Lez se dandinait d'un pied sur l'autre. Il n'avait jamais vu tous les lieutenants réunis, en même temps. Les lieutenants … on disait même de Rhaga et Ovat qu'ils étaient des généraux.

      « Et la sentence ? »

    Belian haussa un sourcil.

      « Je ne joue plus. Piet reprend le business de Lez, Ovat de Narella et Morlin le tien. »

    Morlin s'esclaffa.

      « Enfin ! »

    Rhaga réagit aussitôt.

      « Attends, je propose mieux. »

    Il dégaina son arme avec agilité et tira une première balle dans le crâne de Morlin. La détonation fit sursauter chacun des lieutenants.

      « Je garde mon business. »

    Les autres dégainaient à leur tour mais le second coup retentit avant toute réaction. Lez s'effondra.

      « Piet prend le business de Lez. »

    Il se tourna vers Ovat.

      « Et … »

    Belian pointait son arme sur Rhaga. Ovat appuya sur la détente à son tour. La tempe de Belian explosa en une gerbe de sang et de cervelle.

      « Je veux pas des bordels. »

    Les deux hommes, Ovat et Rhaga, se sourirent d'un sourire entendu. Leurs regards se tournèrent vers Piet.

      « Ok. »

    Rhaga devint Belian. Et il avait trois lieutenants. Ovat, Piet et Narella. La nouvelle allait se répandre lentement, et on allait faire la peau aux salauds qui avaient attaqué. Une grande purge aurait bientôt lieu, elle viserait à éliminer tous les opposants à la nouvelle organisation du réseau. On avait donné l’ordre d’abattre ces chiens qui avaient frappé les premiers, et de retrouver cette p*tain à l’arme de lumière rouge. Le bruit courait toujours que Narella se cachait chez Rhaga.




    L’Odonata entra en haute atmosphère tard dans la nuit et se posa peu de temps après dans le secteur sollicité. La Dame Sombre n’avait pas encore eu vent des derniers changements au sein du réseau. Belian, sa petite marionnette personnelle, avait été abattue la veille. Rhaga, une forte tête au sale caractère, dirigeait désormais le marché noir des usines, le trafic des drogues douces et dures, ainsi que les bordels des quais inférieurs. L’emprise de l’Ordre ne tenait plus qu’à Narella, et la Farghule était en bonne compagnie, quelque part, cachée.

    Darth Ranath, sans étape préliminaire, se rendit dès son arrivée à l’appartement supposé de Rhaga, où l’on disait Narella planquée depuis le début de l’incident. Sa proie avait dû s’y rendre, ou s’y rendrait prochainement.
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By Haya Fuu
#35607
"Se rappeler de ne jamais mettre autant de prostituées criardes ensemble dans un endroit confiné. Se rappeler de ne jamais mettre autant de prostituées criardes ensemble dans un endroit confiné..."

"Vos gueules Bordel ! Je m'entends plus penser !", L'Anzat brandit son arme à la vue de toutes."On m'a demandé de vous sortir de votre merde. J'ai accepté le boulot. Mais je vous jure que si j'en entends encore une l'ouvrir sans ma permission, on la balance sur le bas-côté et elle se démerdera toute seule ! J'ai été claire ?"

Un lourd silence lui répondit, laissant, enfin, seul le son du moteur se faire entendre.

Après plusieurs minutes, le speeder se stoppa, et tout le monde fut invité à quitter le véhicule. L'endroit était plutôt sinistre. Initialement usine agro-alimentaire, le bâtiment avait fait l'objet de plusieurs reconvertirons avant d'être, au moins pour un temps, abandonné. Les quelques équipements qui restaient étaient d'un autre âge, et hors d'usage depuis bien longtemps. Le seul éclairage disponible était celui des feux du speeder, qui découpait sur les parois les ombres mouvantes de la petite assemblée fraichement débarquée.

"Excusez mon emportement de tout à l'heure. C'est que la situation est pas claire claire. Votre patronne, Narella.." Haya regarda rapidement les femmes, comme pour s'assurer que tout le monde connaissait bien la Farghule.. "Donc je disais, Narella m'a proposé un job, je cite 'facile et rapide, tu viens sur Balmorra, tu récupères les filles de la liste que je t'envoie, et tu les emmènes quelques temps en vacances'. Pour un job 'facile', on repassera, vous êtes huit sur une petite vingtaine, et on a déjà quelques cadavres sur les bras. Donc avant de poursuivre, j'aimerai que l'on m'explique dans quoi je me suis fourrée."

Jouer la sauveuse naïve, voilà une idée qui pouvait être payante. Le tout était de réussir à gagner suffisamment la confiance des filles pour qu'elles coopèrent. Et visiblement, il allait y avoir un minimum d'explications à fournir.

"- Toi peut-être ?", interrogea l'Anzat, "Ou toi ?"
"- Les hommes de Rhaga étaient là pour nous protéger. Qu'est ce qui nous prouve que ce n'est pas vous qui en avez après nous ?", répondit la seconde interrogée, après une brève hésitation.
"- Ton Rhaga bosse pour Narella ?"
"- C'est un lieutenant de Belian. Il ne nous aurait pas trahis."
"- Je repose la question autrement. Il est aux ordres de Narella ou de ce Belian ?"
"- Belian.", avoua la femme.
"- Belian.", répéta l'Anzat, comme pour insister sur l'évidence de ce que cela pouvait sous-entendre. "On avance, mais va falloir aller un peu plus vite. Narella est pas du genre à offrir des vacances. Je pense que l'on est toutes d'accord sur ce point. Oui ? Non ? Peut-être ?"
Il y eu quelques hochement de têtes dans l'assistance.
"- Et généralement on n'envoie son gagne-pain prendre des vacances pour rien. Donc, question, pourquoi est ce que Narella m'a demandé de vous sortir de Balmorra ? Et pourquoi vous étiez sous la garde des hommes de ce Rhaga ? Est ce qu'au moins l'une d'entre vous peut me le dire ?"
La question fut accueilli avec un silence. Quelques regards interrogateurs se tournèrent vers celle qui avait déjà pris la parole, mais cette dernière resta muette.
"- Bon, les filles, j'ai été heureuse de faire votre connaissance. Mais moi je tiens à garder ma tête sur mes épaules. Je vais donc vous laisser entre vous discuter de comment vous voulez vous faire violer et torturer ou, avec un peu de chance, sommairement exécuter. Moi et mes gars on se rentre. Les mecs, tous en voiture."

Un à un, les hommes qui étaient sortis du second speeder rejoignirent leur place, saluant plus ou moins ironiquement les jeunes femmes au passage, lâchant un 'Bon courage' ou un 'Bonne chance'. Ce n'est que lorsqu'il était devenu évident qu'elles allaient être laissées sur place, que la porte-parole se décida à interpeler l'Anzat.
"- On a essayé de prendre le job de Lez. Un concurrent de Narella."
L'Anzat accusa le coup d'un petit rire forcé.
"- Rien que ça ? Sans déconner ?", Haya avait pris une attitude interloquée. "Hé ben mes cocottes ! Et je parie que ce Lez machin-chose est aussi un gars de Belian ?", la question n'appelait pas vraiment de réponse, tant elle était évidente. Mais la porte-parole confirma en baissant les yeux, comme si elle avouait un fait honteux qui venait de lui être reproché.
"- Tout s'explique. Putain de bordel de merde ! Saloperie de Narella !", la bordée d'injure, doublé du fait que Haya s'était mise à taper du pied sur tout ce qui trainait à terre, ne fit qu'accentuer le sentiment de culpabilité des filles.
"- Vous vous êtes fait toper, et Belian a décidé de remettre les compteurs à zéro, ou Lez avec le soutien de Belian, ou il s'est mis d'accord avec Rhaga. Peu importe."
"- Ca voudrait dire que les hommes de Rhaga n'étaient pas là pour nous protéger ?", interrogea stupidement une des filles assises en tailleur sur un vieux containeur.
"- Mais c'est qu'elle est intelligente en plus, Alléluia ! Nous sommes sauvées !", lança l'Anzat en levant les mains au ciel. "A mon avis ils étaient surtout là pour s'assurer que vous ne déguerpissiez pas avant le grand ménage."

Cette dernière déclaration avait entraîné une vague de chuchotements. Finalement tout se tenait. Mais cela voulait dire que les filles qui avaient participé à la rébellion de Narella, et qui n'étaient pas ici, allaient surement devoir assumer seules la vengeance de Lez. Et que Narella elle-même allait avoir des comptes à rendre.

C'est à cet instant qu'un des hommes de main revint de derrière le speeder.
"- C'est bon, on a balancé les datapads et les comlinks dans un truc qui ressemblait à une décharge, après les avoir tous pétés sur le trajet. C'est con, il y avait un PAC20, c'est dommage de bousiller un bijou comme ça.". A cette annonce, un des filles se mordit la lèvre inférieure. Adieu le cadeau du notable.
"- Mieux vaut ton PAC que tes miches. Crois-moi sur parole.", conclut Haya.

"- Rhaga n'aurait jamais bossé pour Lez.", repris la porte-parole. "Ils ne peuvent pas se voir. Donc Belian est forcément au courant." La réflexion allait dans son sens, l'Anzat incita la prostituée à continuer. Elle se tenait le front, tentant de démêler les fils de l'intrigue. "Mais Belian y gagne rien, on lui rapporte pas mal de crédits. C'est débile."
"- En s'attaquant à Lez on lui apporte surtout pas mal d'emmerdements.", poursuivit une des filles qui était restée muette jusqu'ici. "Parce que si le boss laisse une paire de petites putes comme nous piquer le business de ses lieutenants, forcément ca va pas le faire."
"- Putain mais dans quoi on s'est foutue en suivant Narella ...", soupira une troisième.

Il était inutile de pousser les choses plus loin. Tout s'expliquait, tout devenait évident.
"- Mais les autres alors, elles vont faire quoi ?", demanda celle assise sur son container.

"- Hola !", stoppa Haya "Chaque chose en son temps. On vous évacue, et on se charge de récupérer les autres."
"- Si elles sont encore vivantes...", la porte-parole jeta à froid parmi ses congénères." Faut pas se leurrer, ils savent que quelqu'un cherche à nous sortir de là, ils vont pas attendre connement."
"- Bon, petit un, on vous conduit à l'abri. Petit deux on va chercher les autres filles et Narella. Une petite discussion entre quatre yeux s'impose. Vous deux", Haya désigna deux des hommes de main. "Vous allez au second bordel et vous surveillez ce qui s'y passe. Discrètement."

Le reste du trajet se fit dans le silence. Une à une les filles rejoignirent le petit transport et s'y entassèrent.

"- Phase 2.", lança Haya en regardant les lumières du vaisseau disparaitre dans la couche nuageuse.
"- On va récupérer les autres filles ?", interrogea un des hommes de main de l'Aqualish.
"- Nope, on laisse la petite friture et on passe à la pêche au gros."

Après tout, si la Confrérie avait initialement accepté le contrat, elle n'était pas non plus tenue de s'y limiter. L'occasion qui se présentait à elle de faire main basse sur une partie des trafics de Balmora était fort belle : de ce qu'elle pouvait supposer, il allait y avoir pas mal de mouvements et de règlements de comptes, soit autant de contrats ou de places à prendre, selon les opportunités. Le monde appartenait aux audacieux et la nuit n'était pas terminée. Peut-être qu'au matin bien plus de choses qu'imaginées auraient changé.

"- Mais oui, on va chez les autres filles.", compléta Haya, en se contredisant.

La rue devant la seconde maison clause avait retrouvé son calme habituel. Les hommes de Rhaga avaient bien abandonnés les lieux un peu plus tôt, comme l'avait signalé les deux éclaireurs, et leur manège avait été remplacé par celui des clients de la petite entreprise. Quelques passants attardés circulaient sur les trottoirs à la lumière d'un éclairage public juste suffisant. Intérieurement, l'Anzat rageait de n'avoir pas su anticiper la situation. Si elle voulait trouver Belian, il lui fallait passer par ses lieutenants, et les deux seuls dont elle avait les noms étaient Narella et Rhaga. Les hommes du second n'étant plus sur place, il ne restait que Narella.

Les trois hommes de mains qui étaient entrés avec Haya avaient bloqué l'accès principal de la bâtisse, tandis que quelques autres s'étaient occupés de l'issue de secours. Sans ménagement, l'Anzat avait improvisé un rendez-vous avec le comptable, un Besalisk dont l'instinct de survie l'avait poussé à accéder aux exigences de la femme qui se tenait devant lui, plutôt qu'à prendre le risque de rejoindre ses deux gardes du corps désormais étendus au sol.

"- Narella, c'est Clamoss Valmoss. Il y a une charmante jeune femme qui souhaiterait te parler. Je préfèrerais que tu me rappelles rapidement avant qu'elle ne liquide tout le monde ici... Merci... heu sinon on va avoir un trou dans le budget du mois, elle a pris en otage plusieurs filles."

Clamoss passa un second appel.
"- Conroy, c'est Clamoss Valmoss. Il y a une charmante jeune femme qui souhaiterait parler à Vargas. C'est … assez urgent."
"- Elle tombe mal ta copine, c'est moi qui gère pendant que le patron est pas là." Evidemment Conroy n'allait pas ébruiter la convocation de Rhaga auprès de Belian. Il aurait alors risqué de perdre de son autorité, lui qui était jusqu'ici plus un fusible qu'un homme de décision et d'action. "Elle veut quoi ?"
"- Elle veut savoir où trouver Belian."
"- Rien que ça."
"- Elle a l'air assez pressée. Limite pas patiente."
Les neurones de Conroy finirent pas se mettre en route. Un premier bordel avait été attaqué, à tous les coups s'était la folle à l'arme bizarre qui était avec Clamoss. Une belle occasion pour lui, d'autant que les hommes que Bélian lui avait demandé de faire revenir étaient encore sur le chemin. Ils pouvaient être de retour sur place en quelques minutes. Il fallait la faire patienter.
"- Trente seconde s'te plait...", l'homme repris l'appel peu après. "Et c'est qui la fille ? Elle a un nom ?"
Mais ce n'est pas Clamoss qui lui répondit.
"- Elle a un nom, mais elle ne le donne pas à n'importe qui. Tu me files Rhaga en ligne ou je saigne tout le monde ici, les femmes, les clients, le Besalisk et les oiseaux.", menaça l'Arcaniste.
"- Il n'est pas joignable, que vous le vouliez ou non. Mais je peux peut-être vous aider ?"
"- Je cherche Belian."
"- Je crains qu'ils ne soient occupés tout les deux mademoiselle." Conroy se serait presque amusé à essayer de deviner la tête du Bésalisk alors que son avenir tenait dans les réponses que lui-même donnait à la preneuse d'otage. Mais il était aussi conscient que ces mêmes réponses risquaient de lui couter plus que sa place. "Je peux peut-être vous renseigner sur un point ? Vous vouliez les voir à quel sujet ?"
"- Je souhaite revoir les terme d'un contrat qui nous lie. Mon avocat trouve qu'il y a un vice juridique qui pourrait le rendre invalide. Mais avant de nous lancer dans des procédures interminables, j'aurai préféré que l'on essaye de résoudre ce problème à l'amiable. Vous comprenez ?"
"- Bien sur..."
La stupidité de la conversation n'échappait ni à l'un ni à l'autre, et pourtant tout deux semblaient y trouver un intérêt tout particulier. Chacun essayait de faire durer l'échange, et était petit à petit entré dans le jeu de l'autre. Conroy attendait des nouvelles de ses hommes, Haya attendait que son slicer lui confirme la position de Conroy. La conversation s'arrêta lorsque la porte du bureau de l'humain s'ouvrit pour laisser passer l'Anzat.
"- Ce n'est pas que cette conversation m'ennuyait, mais la nuit avance et j'aimerai parler à un responsable sans avoir à faire tous les bouges de Balmorra."
Haya congédia l'homme qui l'avait conduite jusqu'à Conroy avant de verrouiller la porte, laissant l'humain sans voix.
"- Bon. Vous m'accompagnez chez Belian, ou vous restez plantez là attendre que je perde patience ?"

Et c'est ainsi que Conroy se retrouva coincé entre un Besalisk et une armoire à glace dans le speeder, direction la planque de Belian. Malheureusement pour l'Anzat, le spectacle qui allait s'offrir à elle n'allait pas d'avantage l'avancer.
"- C'est lui que vous cherchez", indiqua Kadul'Sed'MoKo, le Dévaronien qui les avait accueillis, en indiquant l'un des cadavres. "Lui c'est Lez, et le dernier Morlin. Maintenant c'est Rhaga qui dirige avec Ovat et Piet. Je suppose que Narella garde sa place."

Cela expliquait surement pourquoi il ne restait sur place que quelques individus occupés à vider les tiroirs, et qu'accéder au lieu du règlement de compte n'avait posé aucun problème. Le reste des troupes avait du être réquisitionné pour quelques opérations de nettoyage, et l'endroit serait vraisemblablement débarrassé de toute trace compromettante dans les minutes à venir. C'est ce qu'elle même avait fait sur Loretto après la fondation de la Confrérie. Il fallait rapidement éradiquer les soutiens de l'ancienne direction, sous peine de voir l'organisation se disloquer. Montrer ses muscles et son influence, montrer que l'on était la meilleure option pour chacun. A bien y réfléchir, Rhaga était nouveau à la direction de cette entreprise, il en connaissait certainement les principales mécaniques, mais peut-être apprécierait-il quelqu'un qui lui soit de bon conseil pour le guider et lui permettre d'accroitre son influence sur Balmorra. Et s'il se montrait capable et digne de confiance, peut-être alors serait-il envisageable de lui proposer une place au sein de la Confrérie.

C'est donc tout naturellement vers le Dévaronien que l'Arcaniste se tourna. Mais ce dernier, s'il n'avait pas vu d'inconvénient à amener ici la jeune femme et Conroy, ne se voyait nullement l'obligation de répondre d'avantage aux sollicitations de son interlocutrice, fut elle accompagnée du bras droit de Rhaga. Son opinion changea radicalement dès lors que Conroy se retrouva rampant sans ses jambes, tranchées nettes d'un swing du sabre de la jeune femme. L'incompréhension de l'humain était tellement totale, que pendant un long instant, il sembla comme demander du regard à l'un puis à l'autre, qui le regardaient s'agiter au solcomme un poisson sorti de son bocal, ce qui se passait. Finalement, quand il lâcha son dernier souffle, l'Anzat revint au Dévaronien.
"- On appelle ?"

Mais rien n'était jamais aussi simple. Le soudain silence qui régnait dans la planque de Belian, alors que les deux nouveaux meilleurs amis du monde la quittait, avait immédiatement alerté Haya. Elle percevait plusieurs Présences, dont l'immobilité suggérait clairement un coup en douce. Ce n'était pas en soi une réelle surprise, probablement son signalement avait-il déjà commencé à circuler, tout comme il était probable que la nouvelle direction la perçoive comme une menace : après tout elle avait un contrat avec l'ancienne direction, elle avait enlevé plusieurs filles de Narella, et tué quelques hommes. Probablement faudrait-il se montrer plus attentive à instaurer un climat de confiance à l'avenir. Pourtant son instinct lui disait que les choses allaient rapidement dégénérer ici aussi.

Le Dévaronien avait aussi compris la situation.
"- Je pense qu'il serait plus judicieux que vous déposiez vos armes. Ce n'est qu'une suggestion, mais on pourrait peut-être discuter après cela, calmement."
"- Parce que tu crois vraiment que je suis stupide au point de ne pas avoir pris quelques précautions ? Avance."
La première embuscade fut contrée à l'allumage de son sabre, dont la lame traversa sans difficulté une cloison, pour venir découper tout aussi aisément celui qui se trouvait derrière. Son comparse ne se démonta pas pour autant en déboula dans le couloir par la porte voisine. Malheureusement pour lui, le temps d'ajuster son tir pour toucher l'Anzat tout en évitant de blesser le Dévaronien qui faisait bouclier lui couta la vie. Les trois hommes à la sortie de l'élévator comprirent trop tard les gesticulations de Kadul'Sed'MoKo, attaché et bâillonné dans l'appareil. Haya les avait contournés en descendant prestement les deux étages qui la séparaient du rez-de-chaussée en quelques bonds, par l'ilot central, pour tomber dans le dos des trois individus qui l'y attendaient.
"- Mate pendant que je me change, je te dirai rien.", Haya fit un clin d'œil au Dévaronien alors qu'elle troquait son corset contre la veste renforcée d'un des hommes qu'elle venait de liquider. "Tu sais ce qui me fais marrer ? C'est que les cinq rigolos dans le hall doivent se pisser dessus en se demandant ce qu'on attend pour passer la porte."
Elle défroqua un des cadavres, pour faire de son pantalon une sorte de baluchon dans le quelle elle glissa une lampe torche allumée prise sur un des autres. Relativement satisfaite de son ouvrage, elle se positionna sur le côté de la porte, qui s'ouvrit automatiquement.

Une volée de tirs particulièrement nourris vint accueillir l'Anzat, qui était restée prudemment en retrait. Quand le feu cessa enfin, Haya compta cinq secondes avant de balancer le baluchon par la porte, aussi loin que possible. Elle sourit intérieurement quand elle entendit le 'A terre !' lancé par deux de ses adversaires. Il était temps de voir si elle était vraiment si bonne que ça au tir, ... et si la Force était avec elle. L'arcaniste franchi la porte, l'arme au poing.

Elle découvrit ses opposants éparpillés au petit bonheur la chance. L'un mains sur la tête à plat ventre à un peine un mètre du supposé danger, un autre tentant encore de passer maladroitement par dessus un bureau. Aucun n'avait eu le sens du sacrifice assez développé pour sauter sur le baluchon d'où sortaient quelques rayons de lumière, et tenter de protéger ses camarades. Finalement la fusillade n'aurait pas lieu.
"- Tout le monde au milieu, mains sur la tête, et vous pourrez raconter cette histoire à vos petits enfants. Y compris toi là-bas derrière, je te vois. A la moindre tentative de connerie, je tire la chasse et au-revoir les soirées en famille. Je n'ai aucun intérêt à vous butter."
Il semble que le message ai été assez clair au final. Il faut dire qu'il n'y avait là que du menu fretin, plus à être armé pour effrayer les loseurs du quartier et se donner l'impression d'avoir du pouvoir. Aucun n'avait vraiment envie d'en découdre pour de bon.
Une fois les armes confisquées et la situation sécurisée grâce à l'intervention opportune de ses troupes, l'Anzat conclut rapidement.
"- Kadul, on a toujours quelques appels à passer je crois. Messieurs, je vous laisse vous libérer avant l'arrivée des renforts, vous aurez l'air moins ridicule.", ce qui serait d'autant plus vrai qu'elle avait récupéré un pantalon à sa taille ainsi qu'une paire de chaussures plus adaptée que ses ballerines."Sur ce, on ne vous dérange pas plus."

Le départ du second YT avec les filles restantes avait été confirmé, quoique l'embarquement ait été un peu plus chaotique que pour les premières. Il faudrait attendre quelques heures sur Balmorra avant la prochaine rotation. Haya comptait bien en profiter. Elle fit se disperser les hommes de la Confrérie, en petits groupes. Il était inutile de continuer à progresser grouper à ses yeux, d’autant que le signalement des deux speeders devaient avoir rejoint le sien sur les tableaux de chasse de hommes de Rhaga. Un nouvel appareil fut trouvé, pour l’équipe restreinte qu’elle formait avec son chauffeur et les deux hommes de main restés pour surveiller leur hôte, qui avait été dépouillé de toute électronique.

La jeune femme se tourna vers ce dernier : il ne fit pas de difficulté pour donner les coordonnées demandées. Les tentatives d'appel à Rhaga étant restées infructueuses, Haya passa à Narella ... Il était temps de faire connaissance.

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By Jen'Ari Nekanasaza
#35633
    La nuit était tombée.

    L’appartement était vide et plongé dans l’obscurité. Pas un bruit, pas un mouvement. Tout était en place. Exactement comme il l’avait laissé le matin même. Mais Narella avait disparu, et l’autre grand rouge aussi. Rhaga déambulait à pas lents dans le salon, revenant de la chambre et se dirigeant vers la cuisine. Ses traits se trouvaient tirés d’une grimace contrariée. Finalement, il tira de sa poche son comlink et appela Narella. Après une courte seconde d’attente, l’écho de la sonnerie se fit entendre dans la pièce à côté. Surpris, Rhaga pénétra sans attendre dans la cuisine. Une ombre était assise sur le comptoir, les pieds croisés, tenant en main le comlink de la Farghule dont l’écran s’allumait et s’animait à la réception de l’appel. Mais cette silhouette n’était pas celle de Narella. L’homme pointa aussitôt son blaster en direction de l’intrus. Une force violente lui arracha l’arme des mains, la cogna contre le mur et la laissa retomber sur le carrelage de la cuisine.

      [Rhaga] « T’es qui ?! »

    Il avait lâché ça comme un aboiement. La silhouette descendit de son perchoir et s’approcha de Rhaga. La lumière qui filtrait par la fenêtre, dévoilant la peau d’émeraude du visiteur.

      « Valens Rhaga … »

    Et sa voix se révéla être celle d’une femme.

      « … comment vas-tu me dédommager pour la mort de Belian ? »

    L’autre émit un son caractéristique d’une mauvaise surprise.

      [Rhaga] « Cause toujours. »

    Il dégaina son arme secondaire, sans avoir le temps de tirer. La lame de la Sith illumina la pièce, tranchant net dans le plastique du blaster. Le poing du Maître referma aussitôt son emprise sur sa victime prochaine, la privant de son air vital.

      « Belian était mon pantin. Une gentille petite marionnette docile. Tu l’as tué. »

    Rhaga tomba à genoux aux pieds de la Sith.

      « Il me rapportait gros … tu me prives d’un sacré paquet de pognon … »

    C’était faux, mais ça sonnait vrai tant la colère de la Mirialan était palpable. Et plus elle enrageait, plus l’emprise se resserrait. L’Humain porta les mains à sa gorge, cherchant en vain la corde invisible qui l’étouffait.

      « QUE DONNERAS-TU POUR AVOIR LA VIE SAUVE ?! »

    Il tendit la main vers elle, tâchant d’articuler sa proposition. Elle le lâcha brusquement. Il bascula en avant mais put retenir sa chute. L’air brûlant trouva à nouveau le chemin des poumons.

      [Rhaga] « Je paierai la même chose que Belian … »

    Sa voix tressautait de hoquets craintifs. Il ne savait pas combien payait Belian, personne ne le savait, hormis Belian. La Sith sourit doucement.

      « Bien … »

    Toujours à terre, l’Humain se redressa légèrement, portant son regard jusqu’au visage de son nouveau maître.

      [Rhaga] « C’est toi qui tuait mes soldats … ?

      - Non. Celui-là sera bientôt mort. »

    Un nouveau sourire à glacer le sang du grand général du crime.

      [Rhaga] « Où est Narella ?

      - En sécurité. »

    La Dame Sombre se détourna de sa victime, lui accordant une poignée de secondes de répit hors de sa vue. Il put alors l’observer un instant. Des rangers, un pantalon huilé noir, un blouson de cuir noir, deux dagues, un sabre laser qui s’éteignait juste à l’instant. Elle n’avait rien de spécial. Elle n’était pas terrifiante, mais il était terrifié. Ce n’était pas ce qu’elle était de visu, mais ce qu’elle dégageait, son emprise était implacable, elle ne l’avait pas totalement lâché.

    Le comlink de la Farghule sonna soudain, surprenant le Maître et son nouveau jouet. La Mirialan attrapa l’appareil. Elle décrocha, sans activer la projection holo.

      « Oui ? »







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By Entropie
#35653
Modération éclair


Le réseau de Rhaga, Ex-Belian, passe sous contrôle de l'ordre Sith par l'intimidation de cette dernière. Les lieutenants seront contraints dans un premier temps de verser chacun la somme proposée, soit 150k crédits chacun.

En revanche, cette somme ne pourra être effectivement gagnée qu'en maintenant une pression suffisante sur chacun des réseaux. Sans parler d'entretien d'homme de mains et de pot-de-vin, la dépense est de 25k crédits par réseaux.

Cela porte le bénéfice nette comme suit :
  • Prostitution [Narella] : 20 % x 750.000 - 25.000 = 125.000 crédits
  • Marché noir [Rhaga] : 15 % x 1.000.000 - 25.000 = 125.000 crédits
  • Trafic de drogue [Piet] : 10 % x 1.500.000 - 25.000 = 125.000 crédits
  • Intimidation / Vol / Braquage [Ovat] : 40 % x 375.000 - 25.000 = 125.000 crédits

BONUS STAGE :
    Le réseau de Balmorra est chancelant et les seigneurs du crime on vu dans la défaite du premier parrain un moyen d’asseoir leur puissance. Pourtant, dans l'ombre de la pègre rode celle qui les as tous mis à genoux. Le secret de son identité provoque la colère des trois lieutenants qui ne tarderont par à se rebeller. Tôt ou tard, il sera tant de retirer les pions pourris de ce grand chéquier, pour y poser les jalons de la prochaine renaissance obscure.

    Récompense Scénario : Prise de contrôle du réseau de Balmorra + Ouverture vers les réseaux criminels interplanétaires.
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