L'Astre Tyran

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Aussi loin que remonte l'histoire du voyage interstellaire, Coruscant demeure la planète-capitale, le centre politique de la Galaxie. Entièrement recouverte d'une vaste mégalopole, elle ne produit aucune denrée, et le trafic aérien dédié à la nourriture remplit à lui tout seul le ciel de la planète.
Gouvernement : Nouvelle République
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By Camren
#38773
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C’est finalement la fin du voyage. J’ai réussi. Mes épaules se soulagent d’un poids lourd, je ressens un sourire s’étendre sur mes joues. J’ai réussi. Je vais avoir assez d’argent pour quitter les sous-sols de la cité. Donner à ma famille la vie qu’ils méritent. J’essuie une larme de soulagement qui se forme au coin de mon œil. Je n’ai pas ressenti un tel sentiment de libération depuis des années. J’ajuste mon sac sur mon épaule indemne pour prendre la direction du hangar et retrouver le droïde, le cœur léger, souriant, d’un pas enthousiaste. J’ai dû affronter des créatures immondes mais ça a valu le coup au final. J’ai bien fait d’écouter Kal’, d’écouter Lina. Elle m’a tant manqué, elle et mon fils. Mon fils, mon cher fils, il va pouvoir être inscrit dans une école, faire ce qu’il désire, oublier la carrière de criminel qui se dessine devant tous les enfants des bas-fonds. Je suis si heureux.

J’utilise le passe pour ouvrir les battants de la porte et pénétrer dans l’immense salle vide, la lumière de Coruscant Prime se couche à l’horizon, colorant d’un orange crépusculaire le sol dallé de métal alors que des vaisseaux continuent leurs balai aérien à l’extérieur. Le droïde protocolaire semble s’activer quand je m’avance vers lui. Il porte un sac d’une taille conséquente tout en me saluant.


« Monsieur Almaran. J’en conclue que vous avez réussi votre mission. »

« On dirait bien mon cher CZ. Voilà ce que ton maître désire. »

« Vous semblez d’excellente humeur, cela fait plaisir à voir. Comme convenu voici votre récompense. »

Il tend le sac vers moi et je sens soudain une sensation étrange. Un malaise comme je l’ai ressenti dans l’observatoire. Un sentiment de danger proche. Mon instinct me dit de faire un pas en avant et je lui obéis, évitant ainsi un tir de blaster qui me frôle l’épaule. Je saisis le droïde et me camoufle derrière pour me protéger de la salve qui s’abat sur moi. Mon cœur bat frénétiquement, ma respiration se saccade, mes muscles se tendent, mes tempes battent avec force. En un instant ma joie a disparue pour me remettre en situation de danger. Le droïde hors service commence à s’effondrer alors que le blaster qui m’a prit pour cible continue de m’arroser. Je grogne d’effort pour maintenir le droïde en position de me protéger mais je sais bien qu’ils ne sont pas conçu pour supporter une telle déflagration. Un tir me touche d’ailleurs le flanc, heureusement encore protégé par le plastron de la république. Je cri ma rage en cherchant toute la force qu’il me reste pour soulever le robot et m’avancer vers la sortie sous le tir ennemi, laissant sur place le sac contenant sans doute ma récompense alors que le mien est toujours sur mon épaule. J’atteins la sortie et lâche le droïde fumant qui s’effondre au sol en miettes avant de me mettre à courir dans les couloirs du spatioport. Qu’est-ce que c’était ? Qui c’était ?! Les gens s’écartent sur mon passage avec un air d’effroi en me voyant ainsi, galopant à toute vitesse avec mon sac et ma carabine encore sur l’épaule, mon plastron noirci d’un tir de blaster encore fumant sur le flanc et d’une trace de sang séché dans mon dos, le visage dégoulinant de sueur et le regard affolé. Je gagne la station de taxi la plus proche et monte dans un speeder pour gagner les bas-fonds et m’éloigner d’ici.

Je reprends mon souffle, observant sans cesse derrière moi pour m’assurer que personne ne me suis sous l’œil inquiet du chauffeur. Il n’ose pas me poser de questions et se contente d’augmenter l’allure pour finir sa course au plus vite. Une migraine m’assaille bien vite, provoqué par la horde de question qui se soulève et l’inquiétude de découvrir le pire en arrivant chez moi. Ca ne pouvait pas être un simple voleur, il savait que j’allais venir et il savait ce que j’allais récupérer. Il aurait suivi le droïde ? Peu probable, CZ était sans doute là depuis des jours en configuration d’attente. Une douleur vive lance mon bras, la chute d’adrénaline réveille les souffrances qui étaient atténuées et je remarque que mon poignet aussi est touché.


« Vous êtes sûre que vous préférez pas que je vous conduise dans une station médical ? »

Je jette un regard surpris au chauffeur, un jeune homme aux yeux foncés et à la barbe encore duveteuse. J’en avais oublié sa présence.

« Non. Non... foncez à cette station. »

Je lui désigne la station de speeder la plus proche de chez moi tout en m’efforçant de paraître rassurant. Il plonge dans un trou d’aération, donnant l’impression de tomber dans une fosse immonde. Quand on gagne la surface de Coruscant, tout s’illumine, devient plus clair, plus respirable, plus beau. Maintenant c’est l’inverse. La pollution et les fumées rendent l’air acre, la lumière orange du crépuscule disparait pour ne laisser que la lumière clignotante des néons. Adieu les hautes tours à l’architecture remarquable qui laissent place à une jungle immense de béton et d’acier froid. Ce qui me fait penser que je n’ai pas l’argent, il est resté au centre du hangar, impossible de le récupérer sans se prendre une rafale de lasers. Merde ! Après tout ça voilà que je me fais avoir par une bête agression ! Comment a-t-il pu savoir ? Comment ?! La colère monte, je le sens, brulant ma poitrine et tirant sur mes muscles. Il me dépose et je lui paye sa course, lui offrant même un pourboire malgré les maigres économies qu’il me reste.

Je me mets en route d’un pas rapide pour rejoindre mon immeuble avec la terrifiante sensation d’être dans le cauchemars que je fais bien trop souvent. La peur et l’inquiétude prennent le pas sur moi et je commence à courir pour atteindre mon foyer, craignant le pire. Et si l’agresseur en savait plus que je le pensais sur moi, si il connaissait mon adresse et qu’il comptait s’y rendre pour... Non, non, je n’ai plus l’argent. Mais si ce n’était pas l’argent ? Si c’était ce que j’ai récupéré sur Jakku ? Si c’était lié à ce type dans l’observatoire ? Non ça n’a pas de sens, Dashel m’avait dit qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait, ce fameux livre servant à créer les abominations. Ou alors ... Une autre explication commence à se former dans mon esprit mais je n’ose y croire. Je déboule dans le hall gris de mon immeuble et entre dans l’ascenseur. Je m’adosse à la paroi pour reprendre mon souffle en attendant d’atteindre mon étage, la poitrine et l’estomac de plus en plus serrés par l’angoisse. Je reprends une marche rapide et dégaine mon blaster dès que les parois s’écartent. Je prends une profonde inspiration en arrivant devant ma porte. Pourvu qu’ils aillent bien, pitié, pourvu qu’ils aillent bien. Je secoue la tête pour chasser la terreur d’ouvrir cette porte et de ne voir personne. Je pénètre dans l’appartement après une dernière expiration lourde. Ma femme est là, dans la cuisine, face à la fenêtre. Elle est surprise de me voir et un sourire illumine son visage avant que la vue de mon blaster ne la rende inquiète.


« Camren ? Tout va bien ? »

« Où est Varo ? »

« Dans sa chambre, il joue. Camren qu’est-ce... »

« Il faut partir. Rassemble nos économies. »

« Quoi mais... »

« Fais vite ! »

Je m’inquiète peut être pour rien, ce n’était peut être qu’in simple vol, un coup de chance pour mon agresseur... Non... Non... Ridicule... C’est impossible d’avoir autant de coïncidences. Et cette sensation, ce malaise qui me ronge de l’intérieur. Je sens que je ne dois pas rester ici.

« Camren je ne comprends pas, tu me fais peur. »

« Ecoute moi. Je n’ai pas le temps de t’expliquer. Il faut partir. Fais moi confiance. »

Elle lâche finalement ce qu’elle est en train de faire avec un regard angoissé, juste avant que la vitre derrière elle ne tombe en mille morceaux, percuté par un tir venant de bien loin.
Modifié en dernier par Camren le dim. 17 janv. 2021 20:22, modifié 1 fois.
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By Camren
#38785
Son corps s’effondre, la poitrine trouée par la puissance du laser. Un autre tir passe à côté de mon visage mais je n’y porte même pas attention. Ma seule préoccupation est de rattraper Lina avant que son visage ne heurt le sol. Elle tombe dans mes bras alors que mes genoux touchent le sol. Un troisième tir passe au dessus de ma tête, détruisant la table derrière moi et brisant toute la vaisselle. Mon regard est braqué sur le visage de Lina, figé dans un air de surprise. Je passe une main sur sa joue, essuyant les larmes qui coulent des miennes. J’entends Varo pleurer, appeler sa maman dans un cri paniqué.

« Reste dans ta chambre Varo ! »

Criais-je en sanglotant. Je tire le corps de ma femme contre les murs de la fenêtre, à l’abri d’un nouveau tir. Touchée en plein coeur, elle est morte sur le coup, sans même s’en rendre compte. Je pose mon front contre le sien en suppliant de me réveiller de ce mauvais rêve. Mon com-link se met à grésiller pour toute réponse.

« Rends toi Camren, cela vaut mieux pour tout le monde. »

Je redresse la tête, à peine surpris d’entendre la voix de Kallington dans mon oreille. J’avais eu des doutes mais ils sont à présent confirmés. C’est bien lui le responsable de la débâcle qui a suivi mon retour.

« Tu peux encore sauver ton fils. Rends toi et remets moi les documents. »

Ma main se serre avec fureur en tenant celle de ma femme assassinée par celui qui se prétendait être un ami, un sauveur. Celui qui devait me permettre de sortir ma famille des bas-fonds. Voilà qu’il l’a plongée dans le plus profond des gouffres.

« Tu aurais mieux fait de mourir dans le hangar Camren. Je suis désolé. »

J’entends de l’agitation du côté de la porte. Je retiens un hurlement de rage et dépose un dernier baiser sur les lèvres de Lina avant de lui lâcher la main. La porte est vieille et le système de sécurité l’est tout autant, il ne faudra pas beaucoup de temps aux hommes de Kal’ pour l’ouvrir. Je longe le mur de la cuisine pour rester hors du champs de vision du tireur d’élite, un poste sûrement occupé par Kalington en personne. Je pousse l’armoire à côté de la porte de toutes mes forces pour la faire basculer, bloquant temporairement l’issue.

« Cam’ je t’en prie. Ne compli... »

Je retire le gadget de mon oreille pour le jeter au sol et l’écraser sous ma botte avant de saisir ma carabine et mon sac que j’avais laissé dans l’entrée. Je suis face au couloir menant aux autres pièces de l’appartement, Varo pleure encore mais il m’a écouté, il est toujours dans sa chambre. J’inspire un grand coup et m’élance à travers la pièce, ventre à terre tandis que les tirs de blaster fusent à travers la fenêtre, percutant le sol et le mur en causant le chaos. Je me redresse en atteignant le couloir, à l’abri des tirs du sniper. Je me retourne et dresse ma carabine pour arroser l’entrée de l’appartement maintenant ouverte. Je fais en sorte d’ignorer les cris de terreur de mon fils. Pour le sauver je dois d’abord éliminer la menace dans notre foyer. Ma salve percute le torse du premier homme à entrer, il s’effondre, laissant le champs libre à ceux derrière lui pour faire feu. Je me retourne pour courir, tirant à l’aveugle pour couvrir ma fuite. Un tir me touche le dos toujours protéger par mon plastron, manquant de me faire chuter. Je grogne de douleur et rentre dans la chambre de mon fils. Le pauvre est en boule dans un coin de la pièce, tenant contre lui son doudou et le X-Wing offert par Kal’. Je lui fait signe de se cacher en entendant les pas approcher. Impossible de sortir par la porte, notre seule issue est la fenêtre de ma chambre pour rejoindre l’escalier de secours opposé au tireur d’élite pour regagner la rue. Je laisse ma colère m’envahir, fou de rage qu’on s’en prenne à mon fils et qu’on m’ait prit celle que j’aime. Un blaster apparaît dans le cadre de la porte. Je le saisis pour en dévier le canon, poussant son détenteur dans le mur du couloir trop étroit pour qu’ils puissent y pénétrer à plusieurs. Mon coude s’écrase contre son nez et je pousse un cri de fureur en poussant l’agresseur vers ses alliés qui hésitent à ouvrir le feu. Je remarque une lame à la ceinture de celui que je pousse et je m’en saisis alors qu’il se reprend, tentant de me repousser pour reprendre le dessus. J’écrase mon front contre son nez, provoquant un bruit distinctif d’os cassé et un râle de douleur. Armé du couteau je poignarde son acolyte juste derrière lui à plusieurs reprises lui donnant les raisons nécessaires pour ouvrir le feu. Je lâche l’homme au nez brisé et au dos criblé de tir de blaster pour saisir son acolyte qui a subit plusieurs coups de vibrolame. Mon pied frappe son genoux pour le déséquilibrer et je glisse mon bras autour de son cou avant de le poignarder à nouveau alors que deux autres hommes pénètrent l’appartement en arrosant le couloir. Je me protège derrière mon bouclier humain prit de soubresaut. J’attrape son blaster pour répliquer, les forçant à se mettre à couvert.

« Varo ! »

Hurlais-je pour couvrir le bruit des tirs.

« Fonce dans la chambre de papa et maman ! Allez ! »

Mais le petit est sans doute tétanisé et refuse de bouger.

« Varo ! Je t’en prie ! »

Suppliais-je alors que les tirs ennemis reprennent, me forçant à me coucher derrière les corps de mes assaillants. Rien à faire, il ne sort pas, je vais devoir le chercher mais pour ça je dois neutraliser les hommes qui sont entrés. Je remarque qu’ils n’ont pas l’équipement des soldats de la république ni même l’entraînement, soulevant d’autres questions. Je rampe jusqu’à la chambre de mon fils pour le prendre par la main.

« Ca va aller. Je vais nous sortir de là d’accord ? »

Il sanglote, cherche à ravaler ses larmes pour s’exprimer sans y parvenir. Je vois dans ses yeux mon reflet, un homme au visage sali par la poussière et le sang. Une description coïncident avec celui qui hante ses mauvais rêves, ne faisant qu’accentuer le mal être que je ressens. Je le saisis doucement par la main et l’emmène vers le couloir. Il se laisse entraîner, serrant fort ma main. Un homme approche, plus costaud que les précédents. Je lui saute dessus et ordonne à mon fils de courir vers ma chambre. Il obéit et file à toute allure vers le fond du couloir alors que je lutte contre l’agresseur. Je vois le second nous braquer, hésitant à tirer. Le corps à corps s’engage et c’est moi qui prends un premier coup dans l’estomac, me faisant lâcher ma lame, avant d’être soulevé et plaqué contre la porte de la salle de bain qui s’ouvre, nous faisant tous les deux basculer dans la pièce. J’évite de justesse un coup qui m’aurait brisé la mâchoire et réplique d’un bon coup de genoux dans les parties intimes de mon adversaire, le pliant en deux en poussant un long gémissement de douleur. Son partenaire apparaît dans le cadre de la porte, prêt à tirer. Son tir me touche la cuisse, m’arrachant un cri de souffrance. Je lui saute dessus avant qu’il ne me touche à nouveau, déviant le tir dans le plafond. Le choc entre nos corps nous fait revenir dans le couloir pendant que le plus costaud gémit encore alors qu’il se relève doucement.

Je bloque un premier direct qui visait à détruire mon nez avant de répliquer d’un coup de poing dans l’estomac de l’homme de main. Il l’encaisse sans broncher avant de riposter à son tour en parvenant cette fois à me coller son poing en pleine mâchoire. Mon corps tombe contre le mur, m’empêchant néanmoins de m’écrouler sur le sol. Je retiens le pied de mon assaillant, destiné à me mettre au sol pour de bon. Je le maintiens à la cuisse et me jette de tout mon poids sur lui pour le faire basculer en arrière. L’arrière de son crâne cogne contre le plancher déjà cramoisi par le sang des autres corps gisant à terre. Toujours conscient il cherche à me repousser en poussant sur mon visage. Je sens ses doigts s’enfoncer dans ma bouche, mes narines et parvient à l’empêcher de me crever les yeux en repoussant ses bras avant de lui coller mon poing en pleine face, le sonnant suffisamment pour que je puisse lui asséner un second coup, puis un troisième, encore et encore tout en expirant durement et bruyamment à chaque mouvement de mon épaule douloureuse jusqu’à ce que son visage ne ressemble qu’à un amas de chair sanguinolente. Quelqu’un me saisit alors par le col et me fait voler à travers le couloir vers le fond de l’appartement. Le costaud est de retour et il n’a pas l’air content, il s’avance vers moi d’un pas assuré, bien qu’un peu boiteux, la face déformé par la rage. Je tends la main pour saisir le blaster juste devant moi, tombé sur le sol après avoir désarmé le premier intrus et ouvre le feu quand mon agresseur s’immobilise d’hésitation. Il bascule en arrière, un trou fumant entre les deux yeux.

Je pousse un long râle mêlant douleur, effort et soulagement. Allongé entre les cadavres éparpillés chez moi. Je ne fais pas l’erreur de fermer les yeux, je me redresse en m’aidant des murs à moitié pulvérisés par les salves de lasers. Je retourne dans la chambre du petit, ramassant mon précieux sac et la carabine républicaine. Je m’appuie un instant contre le cadre de la porte, soulageant ma cuisse blessée en soufflant avec force.


« Varo ! »

Criais-je pour m’assurer qu’il soit encore là. Je le vois sortir timidement sa tête brune et ses yeux émeraudes larmoyants. Je titube jusqu’à lui et lui passe ma main sale dans sa tignasse avant de le serrer dans mes bras. Ca ne dure qu’une poignée de secondes mais c’est suffisant pour me donner la force de continuer. Je me redresse à nouveau et attrape sa main pour le guider dans ma chambre.

« Maman ? »

Demande-il en me retenant. Je me fige, retenant mes larmes en me mordant mes lèvres, peinant à sortir quelques mots avec la voix tremblante.

« Maman ne peut pas venir avec nous... »

Je tourne mon regard vers la cuisine à l’autre bout du couloir et aperçoit son visage. Je te jure Lina que j’obtiendrais vengeance. Mon fils se remet à pleurer en réclamant sa mère et je le soulève pour le prendre dans mes bras et sortir par la fenêtre et emprunter l’escalier de secours. Je descend avec prudence, les bras chargés entre mon arme, mon sac, mon fils et la difficulté de marcher avec ma cuisse douloureuse. Mon regard se perd dans la brume sous nos pieds et j’y aperçois encore le monstre tentaculaire exerçant son emprise des bas-fonds sur moi.
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By Camren
#38787
Par chance le code d’accès n’a pas été modifié. Je pénètre dans l’atelier et verrouille la porte derrière moi. Je ne suis pas dupe, mon lieu de travail est sans aucun doute un lieu qui sera bientôt visité par mes poursuivants. Je n’ai pas réussi à identifier clairement ce qu’ils sont. Pas des soldats de la République, c’est certain. Pas d’équipement, pas de formation, ils ressemblaient plus à des hommes de main de la pègre. Pourquoi Kal’ ferait appel à eux ? Est-ce qu’il voulait éviter de devoir se frotter aux gangs des bas-fonds ou y avait-t-il une autre raison ?

En tout cas je ne compte pas traîner mais je ne peux pas parcourir les sous sols de Coruscant avec une jambe dans cet état. Je titube jusqu’à la boîte à pharmacie pour prendre de quoi soigner ma blessure avant de rejoindre le vestiaire, une simple pièce avec mon casier, une table, un frigo, un four, un lavabo et des toilettes coincés entre deux murs. Je pose Varo sur la table, passant encore des petits sanglots en grosses crises de larmes. Comment lui en vouloir ? Moi aussi j’ai envie de pleurer. Je pose dans un coin, hors de portée de mon fils, ma carabine et le sac, le précieux sac qui contient tout ce qu’il me reste. Quelques affaires et les documents que Kal’ convoite. Je retourne ensuite dans l’atelier pour chercher mon tabouret, passant entre les droïdes inactifs en boitant. Chaque pas devient plus difficile et retourner au lavabo me demande une volonté que seul mon désir de vengeance parvient à nourrir. Je retire mon pantalon troué, inspectant la brûlure du tir de blaster. Ma chair est à vif, gravement brûlée sur une zone qui fait bien dix centimètres de diamètre. Je souffle déjà en pensant à la douleur que je vais ressentir. Je me lave les mains avant de saisir la pince à épiler venant de l’armoire à pharmacie et de l’asperger de désinfectant. J’entreprends alors de retirer les saletés qui se sont déposées sur la chair suintante, de la poussière, des cailloux, des bouts de tissus carbonisés... Cela m’est très désagréable mais c’est indispensable avant de désinfecter la plaie. Je prends une pause, soufflant durement pour ne pas tourner de l’œil. Pour me rassurer je me dit que ça reste moins douloureux qu’une cautérisation de plaie au sabre laser. Une seringue de bacta serait la bienvenue mais je n’ai pas cette aubaine. Il est temps de reprendre et j’applique une pommade destiné à soulager les brûlures avant de me faire un bandage, évitant ainsi que d’autres saletés se déposent sur ma jambe. Je me relève en grognant pour récupérer un pantalon dans mon sac et je l’enfile en m’adressant à mon fils.


« Tu as faim ? Soif ? Tu veux aller aux toilettes ? »

Il lève vers moi ses yeux humides, recommençant à sangloter.

« Je veux maman. »

Je m’approche et l’enlace, partageant sa peine. Comment lui expliquer ce qu’il vient de se passer ? Que sa mère vient d’être assassinée parce que j’ai accepté une mission ? Comment lui dire qu’elle est morte à cause de moi ? Je prends sa tête entre mes mains et plonge mon regard larmoyant dans le sien. Ma voix se gonfle de chagrin et je peine à construire ma phrase sans fondre en larmes.

« Varo... tu dois absolument comprendre... que nous ne verrons plus jamais maman... »

Nous pleurons tous les deux, dévastés par cette vérité absolue qui ne peut être modifiée. Cela dure quelques minutes avant que je me reprenne.

« Des méchants nous veulent du mal d’accord ? Papa doit les chasser mais pour l’instant il faut se cacher. Tu comprends ? »

Il hoche la tête et je le soulève alors pour le mettre sur les toilettes avant d’ouvrir le frigo pour lui trouver quelque chose à boire et à manger. Par chance le patron n’est pas là aujourd’hui, je n’ai pas besoin de lui expliquer les raisons de ma présence après plusieurs jours d’absences. Je fouille encore mon sac pour en sortir mon vieux gilet que j’enfile par dessus mon plastron, c’est un peu serré mais ça me permet de camoufler les traces d’impact et de sang. Je me passe un coup d’eau sur le visage et prends même le temps d’entrer dans la boutique pour vider la caisse. Pas de quoi acheter un vaisseau mais suffisamment pour acheter quelque chose à manger, peut être même pour louer une chambre dans un hôtel miteux des bas-fonds. Je trouve même un morceau de tissu assez grand pour l’enrouler autour de ma carabine, la dissimulant aux yeux des citoyens qui pourraient s’inquiéter de voir un type se balader avec une arme de ce calibre. Je remets mon sac et mon arme sur mon épaule avant de prendre mon fils par la main et de quitter l’atelier par la porte de secours, débouchant dans une ruelle. J’accélère le pas, boitant encore malgré la pommade qui soulage ma douleur. Je dois m’éloigner d’ici au plus vite.

Je vagabonde de longues heures sans savoir où aller. Pas de familles, pas d’amis, nulle part où me réfugier. Plus le temps passe et plus je ressens les mâchoires du monstre des bas-fonds se refermer sur nous. Mon fils a fini par s’endormir dans mes bras et si il est difficile de juger de l’heure quand on ne voit pas la lumière du jour je devine tout de même qu’il est tard à la vue des étranges énergumènes qui se promènent dans les rues. Je décide de faire une pause dans une cantina où il semble régner un peu d’ordre. Il faut comprendre par là qu’aucun cadavre n’est jeté sur le trottoir, qu’aucune bagarre n’est en cours et qu’un service de sécurité s’assure que rien ne vienne troubler la soirée. On me laisse entrer en regardant d’un air curieux l’enfant dans mes bras et je rejoins le bar, à bonne distance de l’entrée que je peux garder à l’œil.


« Ce n’est pas vraiment un endroit pour les enfants vous savez ? »

Me confie la barmaid, une jeune twi-lek à la peau bleue et à la tenue aguicheuse qui m’adresse un regard inquiet.

« C’est le votre au moins ?»

« Oui. Oui, c’est mon fils. »

La rassurais-je pour ne pas qu’elle se mette à paniquer et attirer l’attention. Elle m’adresse un sourire étrange en plissant un oeil.

« Un peu jeune pour l’initier aux cantinas vous ne pensez pas ? »

Plaisante-t-elle avant de me proposer à boire. J’accepte volontiers, demandant aussi quelque chose à manger en posant tout de suite les crédits sur le bar.

« C’est que je ne savais pas où aller. »

« Vous avez l’air perdu c’est vrai. »

C’est le moins qu’on puisse dire. Je ne sais pas quoi faire. La twi-lek s’excuse pour aller servir un autre client et je lève négligemment la tête vers l’hologramme de l’holonet en entamant mon repas pour voir une autre espèce portant des lekkus. Une nautolan à la peau rouge, répondant à des questions au sujet d’un gala de charité pour une fondation, mes yeux descendent vers le coin en bas à droite de l’écran pour lire le résumé des informations et le nom de la personne interviewée. Merar Leento... Merar, se nom me dit quelque chose, je l’ai déjà entendu et récemment. Quand mon esprit se remémore où et quand, mes yeux s’écarquillent et ma bouche prononce à voix basse:

« La co-pilote de Dashel. »

Le Jedi Dashel, voilà qu’un inconnu à qui j’ai menti devient une leur d’espoir dans le ventre ténébreux de la bête qui m’a avalé. Je n’ai besoin que de quelques secondes pour apprendre où se trouve celle qu’il m’a confié être sa meilleure amie. Mon Calamari, une planète océan situé dans la bordure extérieur. Voilà où je dois me rendre pour espérer trouver le Jedi. C’est un type bien, il devrait au moins accepter de mettre mon fils en sécurité le temps que je m’occupe de régler mes comptes avec Kal’.

Au même moment, j’aperçois deux hommes entrer dans la cantina avec une allure louche. Ils interceptent un client lambda qui allait partir et celui-ci tourne la tête vers moi avant de me désigner d’un doigt. Merde ! Comment ont ils pu me retrouver aussi vite ? Sans céder à la panique je remercie la Twi-lek et me dirige vers les toilettes avec mon fils dans les bras d’un pas rapide. D’un regard par dessus mon épaule je peux voir qu’ils me suivent tous les deux et je presse le pas une fois les portes passées.


« Varo ! Réveilles toi. »

Il ouvre des petits yeux encore rouges de tristesse et d’épuisement en me demandant où nous sommes. Le pauvre doit croire que tout ceci était un mauvais rêve. J’aimerais tant que ça le soit. Je le pose sur mon sac dans un des compartiment du cabinet et lui confie mes affaires.

« Je reviens tout de suite d’accord. »

Encore un peu endormi il essaie de me tenir la main mais n’y parvient pas, il referme ses yeux et bascule sa tête en avant. Je sors et referme le battant du compartiment avant de me cacher dans le coin de la pièce dans l’angle mort de la porte. Les deux intrus ne tardent pas à rentrer, l’un derrière l’autre en observant un datapad. Trop absorbé par l’écran ils ne m’aperçoivent pas et j’en profite pour agir, je saisis le crâne du plus proche de moi et le pivote sans ménagement pour briser sa nuque dans un bruit distinctif. Le second se retourne mais n’a pas le temps de dégainer son arme, mon poing s’abat contre sa joue, je l’attrape par les cheveux et envoie sa tête cogner le bord d’un lavabo. Un bruit mat résonne dans la pièce puis plus rien, le silence à nouveau. Je fouille leurs poches en espérant en savoir plus sur eux.

Je découvre parmi les objets inutiles quelques crédits et une carte d’accès pour un hangar au spatio-port. Peut être le moyen de me rendre sur Mon Cala. Je jette enfin un oeil sur le datapad pour me rendre compte qu’il s’agit d’un détecteur, traçant quelque chose de tout proche. Je suis le signal jusqu’à la cachette de mon fils, toujours somnolant. Je le reprends dans mes bras et approche le détecteur de mon sac. Le datapad s’affole et je comprends alors comment ils ont pu me trouver si rapidement. Je saisis le X-Wing miniature que Kallington a offert à mon fils.

« Kal’ sale fils de... »

Il avait prévu de descendre tout le monde dès le départ. Je balance le jouet à travers la pièce, l’explosant contre un mur. J’écrase ensuite le datapad de ses larbins et celui que le droïde de protocole m’a confié avant la mission sur Jakku. Je quitte finalement la cantina en passant par une sortie de secours. J’avais une destination et sans doute un moyen de m’y rendre. Il est temps de se mettre en route.
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By Camren
#38798
Le spatioport de Coruscant est toujours en activité malgré la nuit. Les vaisseaux atterrissent et décollent avec la même frénésie, illuminant le ciel comme des étoiles filantes. Je rentre dans le bâtiment et prends la direction du hangar qui est indiqué sur la carte d’accès, parcourant les couloirs en portant toujours mon fils endormi. Je parviens finalement à la porte qui m’intéresse et dégaine mon blaster avant de l’ouvrir. Prudemment je m’avance dans la vaste salle pour découvrir le vaisseau de mes poursuivants. Un SS-54 en piteux état, la peinture rayée et la coque marquée d’impacts. Le vaisseau est ouvert, me laissant supposer que quelqu’un est encore présent. Je m’avance encore, à l’affut du moindre mouvement, prêt à pivoter pour protéger de mon corps la vie de mon fils. J’arrive jusqu’à la passerelle et pénètre dans le vaisseau, toujours personne. Je pose mon sac et Varo dans un coin avant de refermer la passerelle et de la verrouiller manuellement. Si quelqu’un est à l’intérieur nous sommes désormais coincé avec lui, ou eux.

Je sors ma carabine du tissu qui la recouvrait et m’avance encore, découvrant la cale dans laquelle nous sommes entrés. Les murs servent visiblement à contenir armes et armures et hélas la seule qui reste n’est pas à ma taille. Les autres ont laissés leurs traces dans l’amas de saleté qui s’est accumulé autour des crochets. Il ne reste qu’une armure posée contre le mur, me laissant croire qu’il n’en reste plus que une personne dans le vaisseau. Les autres reposent sur les corps de ceux qui ont tentés de nous tuer.

Je monte l’échelle pour arriver dans la pièce principale dans un état bordélique. Des emballages sont étalés sur le sol, des restes de nourriture gisent dans des assiettes sur le comptoir du coin cuisine depuis au moins quelques jours au vu de leur état. Je fronce le nez en me faisant agresser par l’odeur et me dirige vers le cockpit en braquant mon arme vers l’autre côté du vaisseau où se trouve sûrement les autres pièces du vaisseau. Je frappe à la porte de quelques coups répétés et me mets de côté, fusil en main. Le battant s’ouvre et un type s’avance. Une tenue simple, sale, tâchée d’huile, une barbe et des cheveux hirsute, il se gratte nonchalamment le ventre gras en remontant son pull tout en déclarant avant d’être complètement sorti de son cockpit.


« C’est pas trop tôt, je pensais que ... »

Pas le temps de finir sa phrase, la crosse de ma carabine s’écrase contre sa tempe, l’envoyant se cogner contre la paroi à l’opposé. Je jette un coup d’œil aux commandes pour m’assurer qu’il était seul avant d’explorer l’arrière. Je parcours l’étroit couloir en vérifiant les huit petites chambres vides, la salle d’eau vide. J’ouvre également la trappe donnant sur la salle des machines, vide aussi. Ce vaisseau est désormais à moi.

Je reviens sur mes pas pour fouiller le pilote dont la cervelle commence à se répandre sur le sol. Je le saisis une fois que j’ai pris ce qui m’intéresse et le jette en dehors du vaisseau. Je reprends mon fils et le monte jusqu’au cockpit, l’attachant dans le siège du co-pilote. Il se réveille et je lui adresse un sourire en démarrant les moteurs.

« Ca te dit de faire un tour dans l’espace Varo ? »

Il se frotte les yeux avant de regarder autour de lui, un peu confus. Je pousse doucement la manette de propulsion pour m’élever du sol du hangar en pressant le bouton qui rentre les pieds d’atterrissage. Je n’ai pas de co-pilote et je ne connais pas les commandes alors j’y vais doucement même si d’instinct j’arrive à deviner quel commande actionne quoi. Je saisis la manette de pilotage pour diriger le SS-54 vers l’extérieur. Je pousse la manette de propulsion pour prendre de la vitesse, m’élevant dans les airs.

« Papa ! Papa ! On vole ! »

Oui. On vole. Nous quittons cette planète infernale, loin de son emprise. Je jette un dernier regard vers un puit d’accès aux niveaux inférieurs, adressant un dernier adieu à Lina. Je dépasse la couche supérieur de l’atmosphère et commence à paramétrer l’hyperpropulsion en direction de Mon Calamari. Je passe une main dans la tignasse brune de mon fils qui observe le vide spatial avec un air fasciné, enfin j’arrive à lui faire oublier l’horreur que nous avons vécu ces dernières heures.

« Accroches toi. »

Lui dis-je doucement avec un sourire avant d’enclencher l’hyper vitesse.

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By Résilience
#38813
Le retour de Camren ne s’était pas passé comme prévu. C’était le moins que l’on puisse dire. A peine avait il posé un pied au sol, les dossiers récupérés sur Jakku en main, qu’il avait été reçu avec des tirs de blasters. Immédiatement, le pilote avait fait le rapprochement et compris que sa famille était en danger. Mais aussi rapide avait il pu être, il ne pouvait pas sauver tout le monde. Et sa femme paya le prix de la trahison de son ancien allié. Cependant, son fils pouvait encore être sauvé. Fuyant, il parvient à échapper à leurs assaillant jusqu’à récupérer une vaisseau et s’échapper. Mais ce départ était lourd de conséquence…




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