L'Astre Tyran

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Aussi loin que remonte l'histoire du voyage interstellaire, Coruscant demeure la planète-capitale, le centre politique de la Galaxie. Entièrement recouverte d'une vaste mégalopole, elle ne produit aucune denrée, et le trafic aérien dédié à la nourriture remplit à lui tout seul le ciel de la planète.
Gouvernement : Nouvelle République
#39738
Ce cher Gradio était réellement la reine du bal ! Même dans une vieille cantina à la frontière entre Coruscant la carte postale et Coruscant la vraie, il y avait toujours le nom de ce petit fouineur qui sortait des bouches d'un tas de monde... Des gens discrets, et des gens moins discrets. Cela étant dit, Sareth doutait fortement que tous ces charlatans sachent la moindre chose concernant Gradio, pour avoir des infos plus fiables, il valait mieux trouver un moyen de contacter les Hutts, et le Mandalorien cherchait justement un plan pour contacter nos amis au gras bidon et au dialecte caverneux. Peut être que les swoop gangers le savaient, peut être que certains bandits aussi, pour l'instant il était un peu tôt pour le dire mais sans doute que la situation allait s'éclaircir d'elle même si on lui laissait le temps de se préparer. Bien souvent, ce que ni la force brute ni la réflexion ne parvenaient à résoudre, c'était la patience et la chance qui s'en chargeaient, le chasseur de primes en avait été témoin à de maintes reprises ! Alors qu'il finissait son café et se dirigeait vers Ahsoka et Tseh pour discuter de ce qu'ils avaient pu découvrir, une douce mélodie aux tons un peu ringards mais franchement apaisants tourna sur le juke-box de la salle, offrant un peu de fraîcheur à un endroit d'un naturel assez tendu, surtout à cet instant où tant de gens commençaient à se regarder de travers.

    - Du nouveau ?
    - Rien de particulier de mon côté, mais mon apprenti pourrait avoir repéré des gens en lien potentiel avec Gradio.
    - Ouais, je les ai entendu moi aussi, mais je sais pas si c'est de la vantardise ou une vraie info... Les plus susceptibles de savoir où Gradio se cache, ce sont les Hutts, ils contrôlent tout ici, le tout étant de savoir comment les contacter, et je me dis que les courses de Swoop qu'ils organisent peuvent être une pi-...

Le Mandalorien s'arrêta en pleine phrase avant de se tourner vers le bruit qui avait secoué la pièce, celui d'un verre brisé. Visiblement quelqu'un avait fait tomber sa commande... Un autre verre se brisa. Ah ! Peut être que quelqu'un cassait les verres de quelqu'un d'autre pour lui chercher des ennuis. Au vu du nombre de loubards se regroupant au même endroit en montrant les poings, la seconde était la plus probable, ça commençait à chauffer. Trois, quatre, cinq verres finirent sur le sol ! Là ça devenait du gaspillage vaisselle et de l'aboiement sans oser mordre, quitte à se mettre sur la figure autant assumer plutôt que de sacrifier la vaisselle !

    - Vous trouvez pas que ça sent mauvais... ?
    - Pas plus que d'habitude je trouve, je commençais presque à me demander pourquoi tout était si calme ! Répondit-il d'un ton presque désinvolte.

Un coup de poing, une mornifle, une fourchette dans l’œil, un revers du droit, un lancer d'humain et voilà que la sainte "bagarre générale" avait été déclarée dans tout l'établissement ! Il en fallait pas plus et il ne fallait pas chercher une raison à cette agitation, les gens avaient l'envie et le besoin de se défouler et cherchaient la bagarre en toute occasion, à tel point que ce phénomène sociologique particulièrement étrange et violent sans raison pouvait presque s'apparenter à une forme de médiation collective où camaraderie et combativité se mêlaient à un chaos globalisé à chaque quidam qui se trouvait dans le coin était un adversaire potentiel ! Autant dire qu'Ahsoka se retrouva rapidement dans une situation où sa mission de maintien de l'ordre allait être requise, elle se mêla donc aux hostilités pour calmer tout le monde à sa propre manière... Son maître ne l'avait pas appelé "Chipie" pour rien ! Tseh, lui, tâchait de faire de son mieux au beau milieu de ce joyeux bordel... Et son canasson se battait bien mieux que lui, ce qui arracha un rire au Mando alors que ce dernier était assis le plus paisiblement du monde au comptoir à écouter la musique pour se détendre, esquivant de temps à autres des ustensiles volants et autres projectiles vivants.

    - Vous ne vous battez pas ? Demanda Ahsoka alors qu'elle calmait un badaud avec une clé de bras.
    - On ne me dérange pas pendant mon café allongé ! Et puis la musique me donne envie de dormir, pas de cogner !

Mais ça c'était avant qu'un Twi'Lek ne soit envoyé à la renverse pour glisser le long du comptoir, briser la tasse de Sareth et venir percuter de plein fouet le juke-box dans un bruit sourd peu agréable provoquant sa désactivation définitive. Il y eut un long moment de soupir durant lequel le mercenaire arborait un visage blasé, fatigué et à deux doigts d'exploser... D'un calme olympien, le guerrier souffla du nez, se leva, épousseta son armure, remit son casque puis pencha sa tête de droite à gauche pour y provoquer un craquement désagréable à l'oreille du non initié.

    - Je disais donc... On ne me dérange pas pendant mon café allongé.

Il n'en fallut pas plus pour que le combattant ne rejoigne la mêlée pour calmer un peu les ardeurs de tout le monde... Protégé par son épaisse armure et plutôt dans le Teräs Käsi, le Mandalorien faisait profiter à toute la galerie le plaisir de se faire exploser la mâchoire avec grâce et technique ! Cela étant dit, le chasseur de primes ne cherchant ni à tuer ni à blesser, il laisser plutôt ses adversaire frapper dans le vent pour les agripper et les mettre au sol avant de les assommer, ne réservant que ses plus beaux coups à ceux qui étaient assez costauds pour encaisser. Toujours assoiffé d'apprendre, il constata que la Togruta se débrouillait encore mieux que lui, virevoltant avec grâce d'un ennemi à l'autre grâce à des sauts acrobatiques qui ne laissaient aucun doute sur sa santé physique impeccable et son physique élancé qui n'avait rien à envier aux culturistes adeptes de la gonflette... Elle était peut être maigrichonne, mais elle cognait dur la bougresse ! Sareth ne pourrait sans doute jamais se mouvoir de la même façon, son armure était trop lourde pour ça, mais il pouvait toujours observer avec intérêt les mouvements de la Jedi et tenter de les mémoriser, les incorporer et pourquoi pas les réutiliser ou apprendre à les contrer ! Mais alors que la situation se calmait, un humain tatoué visiblement très en colère contre Tseh semblait prêt à lui coller une solide dérouillée, il était armé d'un blaster et prêt à tuer en plus de ça... Ce combat n'était pas très équilibré, du point de vue du Mando ! C'était mains nues ou rien du tout ! Aussi, pour rendre ce combat un peu plus équitable, Sareth envoya voler un plateau métallique en plein dans la tronche du Coruscanti tatoué pour l'étourdir... Mais même là, le jeune homme sentant fort ne semblait pas très confiant, alors pour le convaincre de se débrouiller un peu tout seul, Sareth lui cria une astuce de combat pour l'encourager.

    - Allez p'tit gars, une rouste dans les bijoux de famille et il se relève plus, même si tu frappes pas fort ça va le calmer !
#39791
Quelques années plus tôt,

- C'est pas vrai?! Le travail d'une semaine foutu en l'air... Ah bah bravo!

La mère de Tseh était de très mauvaise humeur. Ses enfants qui avaient également mit la main à la patte étaient également déçus. Il avait fallu une bagarre entre des guerriers bourrés qui avait fini dans la Cour de l'atelier où la famille stockait les poteries finies.

- Tsss, s'ils veulent se bourrer la gueule, qu'ils aillent chez eux ou dans l'auberge du village voisin !

Rayu revint visiblement bredouille. Il avait demandé de l'aide à son frère à contrecoeur. Mais Awnib avait refusé visiblement.

- On peut pas compter sur mon frère.
- Le contraire m'aurait étonné. Puis si c'est pour avoir des poteries cramées...
- Oh, c'est pas tout le temps ...

Le couple regarda ses enfants. Tseh devinait qu'ils allaient devoir rattraper tout ça.

- Bon, les enfants, va falloir bosser pour refaire toutes ces commandes...

Mais un soir, les guerriers recommencèrent à se battre. La famille s'était empressé de rentrer un maximum de poteries chez eux afin d'éviter un nouveau drame. Cependant, cette fois-ci, ce fut la maison du chef qui fut accidentellement visée. Si le potier n'avait aucun pouvoir sur les guerriers c'était pas le cas de Taharqa. Voyant que ça chauffait pour les belligérants, Rayu ne put s'empêcher de commenter.

- Bien fait pour ces andouilles...
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Dans son enfance, Tseh avait toujours été à l'écart des autres garçons de son âge. Bien que parfois curieux, il était pas trop du genre à être très aventureux. Et il évitait les bagarres. Rapidement évincé de la bande à A-ha suite aux incidents de Tcha et de l'antilope, il avait fini seul. Mais c'était sans compter sur ses soeurs qui l'avaient sans soucis accueilli dans leurs activités. Beaucoup d'activités autour du soin et de l'empathie. Et surtout, il devait pas prouver ses compétences en permanence ou être en concurrence. Il ne voulait pas être ainsi. Tseh voulait juste faire son boulot correctement. Quand ses soeurs moururent, il n'avait plus que ses parents. À ce moment-là, il ne jouait plus beaucoup en dehors des heures de travail à l'atelier familial. Et pendant un an, suite à son bannissement, il se retrouva tout seul, les autres étaient certes présents, mais aucun geste bienveillant venant d'eux. Du moins, ils étaient très rares. Si Rovar n'était pas arrivé, sans doutes que le jeune homme aurait perdu foi en quoique ce soit et il aurait fini par quitter ce bas-monde comme Tcha en tant que carcasse amaigrie.

Mais depuis, il avait rejoint l'Ordre Jedi, avait un nouveau Maître en la personne d'Ahsoka qui avait pour mission d'achever la formation du Padawan.

La main posée sur son sabre-laser, Tseh hésitait à activer son arme. Pourtant en face, un type le menaçait avec son blaster. Le jeune homme avait encore des réflexes de peur qui restaient dominants. Les années de maltraitance et d'humiliation avaient laissé des marques. Et ce, malgré la protection de Rovar. Mais le Bothan avait les mains liées à ce moment-là, comme disait Ahsoka, il devait faire profil bas. Même si Taharqa avait peu de chances de le livrer à l'Empire, il pouvait menacer son protégé ou les livrer à eux-mêmes. Tseh et Rovar avaient du mal à trouver leur pitance au saison sèche et donc dépendaient de la tribu pour survivre. Le jeune homme se demandait si d'autres Jedi avaient déjà été sous la menace de la privation de nourriture ou de la dénonciation. Et donc permettant à certains de profiter d'eux. Comme l'avait fait Taharqa.

Autour de lui, le chaos ambiant. Autant d'alcool et d'individus dans un espace aussi réduit, forcément les risques étaient élèvés. Ssaw venait de botter un gars qui s'approchait un peu trop d'elle. Ahsoka faisait régner l'ordre à sa manière, en maîtrisant à merveille le combat à mains nues pour le plus grand malheur de ses adversaires. Même chose pour Sareth qui faisait également sa distribution de marrons protégé par son armure. Puis il y avait Tseh. Alors que son hésitation risquait de signer son arrêt de mort, un plateau vint se heurter au visage de son sosie. L'homme lâcha son blaster sous l'effet de surprise.


- Allez p'tit gars, une rouste dans les bijoux de famille et il se relève plus, même si tu frappes pas fort ça va le calmer !

Ces mots venaient du Mandalorien. Tout comme le plateau. Le type était maintenant sonné et n'attendait plus que le coup final. Tseh s'exécuta et donna un coup de genou dans l'entre jambes de son adversaire qui s'écroula en gémissant. Pas ce qu'il y avait de plus impressionnant, mais bien pratique. Le jeune homme s'interrogeait encore sur la logique d'associer une partie du corps aussi sensible à la puissance et au pouvoir. Maintenant l'homme à terre, Tseh n'en avait pas encore terminé, et il aurait bien aimé que ça soit le cas. Il se tourna vers Sareth.

- Merci pour le coup de main !

Dire que sur son monde d'origine, les bagarres du genre prenaient rarement de telles proportions et se faisaient plutôt sur l'eau entre des pêcheurs bourrés qui tentaient de se faire renverser leurs adversaires de leurs barques en papyrus. Ces rixes pouvaient se révéler mortelles, surtout en raison de la présence de requins-crocodiles qui profitaient de repas faciles. Déjà que laver son linge était dangereux à cause de ces animaux.

Mais ça arrivait aussi principalement aux guerriers. Le village était bien trop petit pour avoir une auberge. Et vu qu'ils avaient la plupart du temps pas grand chose à faire mis à part se saouler, forcément, ça aggravait les risques de bagarre. Mais les autres castes n'étaient pas en reste. C'était en revanche plus rare chez elles. Donc les bastons se faisaient en extérieur à la vue de tous, y compris des enfants. Et les dégâts matériels n'étaient pas forcément contenus dans un seul bâtiment. Rovar et Tseh avaient même été obligés de réparer l'enclos du bétail en urgence tard dans la nuit suite à la chute violente d'un gars sur les barrières en bois risquant une fuite des bêtes. Autant colmater même à la seule lumière d'une lampe à huile. Surtout qu'on risquait encore de les accuser par la suite.

Il senti quelque chose l'agripper dans le dos puis le frapper. C'était l'Aleena du groupe du Gamoréen. Tseh l'attrapa, mais il s'accrochait bien l'animal. Il fit appel à la télékinésie pour se débarrasser du petit-être, qui dans la surprise, lâcha la tunique du Padawan avant d'être éjecté et de finir sa course dans une chope de bière format XL. Et dans tout ce chaos, un couple âgé en avait profité pour demander à mettre leur feuilleton à l'eau de rose avec sous-titres histoire de pouvoir suivre malgré la bagarre. Là où la plupart des clients en quête de tranquilité avaient quitté l'établissement au moment où ça chauffait, ces personnes étaient parmi les quelques irréductibles avec un autre couple âgé qui faisait des paris sur la bagarre en cours. Ils étaient tellement happés par leur feuilleton qu'ils ne faisaient pas trop attention au désordre autour d'eux. Jusqu'à ce qu'un autre lancer d'humain ne cible l'écran et réussisse. Privés de leur divertissement, les deux personnes âgées se jetèrent sur l'humain en question en le frappant à coups de canne et de sac à main. Fallait pas sous-estimer les anciens, ils pouvaient êtres bien plus têtus et déterminés. Décidément, personne n'échappaient à la bagarre générale.

Peu à peu le calme finit tout de même par revenir au fur et à mesure que le nombre de belligérants en état de se battre diminuait. Constatant que la bataille n'était pas gagnable, les rares membres des deux groupes ayant commencé les hostilités préférèrent prendre la fuite. Ils laissaient derrière eux un paysage de désordre et de désolation. Entre la vaisselle brisée, la nourriture piétinée, les tables renversées voir cassées, l'endroit était devenu une véritable porcherie. Et pourtant avant, c'était acceptable en termes de propreté.

En dehors des blessés, toute cette vaisselle brisée chagrinait Tseh en tant que fils de potier. Même le récipient le plus grossier demandait du travail, pas autant qu'une céramique plus élaborée pour rejoindre du mobilier funéraire. Mais les gens d'ici semblaient pas vraiment avoir beaucoup de considération pour ça. Fallait aussi voir tout ce qu'on jetait alors que ça pouvait toujours servir, même si c'était un peu usé. Tseh avait tendance à garder beaucoup de choses qui semblaient bonnes à jeter. Même des choses qui semblaient inutiles comme de vieux composants inexploitables selon l'astromécano C3-15P, mais qui sait, ils pourraient servir ultérieurement.


- Je compte plus le nombre de fois où on avait été obligés de refaire des poteries pour remplacer la vaisselle cassée de l'auberge du bled voisin à cause des bagarres... Ouais, le village voisin, leur potier était souvent pas dispo pour tout un tas de raisons plus douteuses les unes que les autres ...

Cependant, avec la présence de la jument, il était préférable de partir en évitant de faire des histoires. Ça tombait bien, le patron de l'établissement annonça qu'ils allaient devoir fermer plus tôt afin de réparer les dégâts résultant de cette bagarre générale. Après paiement des consommations, ils quittèrent la cantina pour continuer leurs enquête. Ssaw tenait une botte qu'elle secouait comme pour s'amuser et refusait de s'en séparer. Visiblement, la suite des réjouissances allait se dérouler autour des courses de swoop. Tseh ignorait ce que c'était. Sans doutes qu'il le découvrirait sur place.

#39889
Coruscant, même heure, environ une trentaine de kilomètres plus loin.

Sa basse besogne avait été accomplie, le dernier de tous ces meurtres commandités contre son gré, de tous ces innocents sacrifiés... Après ça il pourrait raccrocher et vivre paisiblement avec sa famille, et peut être même quitter ces maudits bas fonds, qui sait. Il était massif, imposant, chacun de ses pas faisaient trembler le sol, provoquant des frissons chez chaque subordonné du boss qui attendait au bout de l'immense couloir. C'était le meilleur de la tripotée de malades que le boss avait engagé pour sa protection, et il n'était pas du genre à lésiner en matière de compétence, il avait largement l'argent pour ça. Le Trandoshan le savait, mais il savait aussi que de fait, convaincre son employeur de le laisser partir ne serait pas une partie de plaisir... Mais il devait essayer, il n'avait pas tué tant de gens pour rien, il ne voulait pas rester esclave de cette ordure durant toute sa vie. Lorsqu'il poussa la porte du bureau du boss, ce fut avec une certaine appréhension, mais finalement il mit un pas devant l'autre et pénétra à l'intérieur. Accoudé à un magnifique bureau bien trop ouvragé et soigneusement décoré pour venir des bas fonds, celui que l'on ne connaissait que sous le nom de l'Homme Machine observait, non sans amusement son meilleur laquais se présenter face à lui.

    - AlOrS ? TU l'aS ? Demanda-t-il avec une voix modifiée par ordinateur qui sonnait particulièrement fausse.
    - Oui... Je l'ai.
    - PAsSe lA mOi.

Sans un mot de plus, le Trandoshan fouilla ses poches et tendit à son supérieur une étrange puce cybernétique... De sa tête entièrement mécanisée par les soins des meilleurs cybernéticiens du monde, sans doute des Yakas, l'Homme Machine observait avec minutie la puce que le Trandoshan lui avait offert, la scannant minutieusement afin de s'assurer qu'il s'agissait bien la BONNE puce.

    - C'eSt bIEn lA bOnnE. JE SuIS suRpRIs qUe tU l'AiEs raMenéE iNtaCte... Tu SaiS... AvEc tEs dOiGts grIFFuS.

Le Transohan passa outre cette remarque et observa avec un certain dédain la créature à tête de machine insérer dans sa tempe le petit objet mécanisé. Insérer cet objet dans son crâne illumina ses capteurs visuels d'une intense lumière rose qui plongea la pièce quelques instants dans un véritable flash aux couleurs des bonbons. L'Homme Machine semblait plongé dans un état de pure apothéose, à tel point que, emporté par ce qui pouvait être interprété comme un orgasme, il agrippa à ses accoudoirs et leva la tête au ciel avant de pousser un cri complètement distordu par ses cordes vocales artificielles. Cela dura de longues secondes avant que, ayant enfin acquis toutes les informations que la puce contenait, les capteurs du cyborg reviennent à la normale, laissant le chef de gang reprendre lentement le contrôle de son corps et de ses émotions.

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    - OuI... oUi... c'EsT dE çA QUe je PaRLe... MEs aLgoRITHmEs sONt pArFaItS à pRéSeNT !!! Je PEux ToUt cALcuLeR, tOUt pRéVOir !
    - Heureux pour vous, c'était mon dernier contrat, je m'en vais, dit il en se retournant.
    - HUuuUUuuuuUUUm... NOn.
    - Non... ?
    - NOn. Tu VoIs SkOrNn... T'eS bIEn TrOp bON pOuR quE j'Te lAisSE pARtIr, expliqua-t-il en se levant. Tu tE pREnDs dEs tIRs dE bLAsTer mAiS t'EnCAIssEs eT tU dIs RIen. T'Es UnE vRAiE bRUte. T'Es UnE mAcHINe à TuEr SKoRnN. ET MaINTenAnT qUE t'As PAyé tES dEtTes EnVeRS mOI, jE pOUrrAis DoUblEr tEs PrImEs !
    - Je n'ai plus besoin de votre argent.
    - Te FoUs pAS dE mOi, tU vAs ToUt aRrÊteR eT BoSSer aU fAsT FoOd ? NoN nOn. Le CrImE c'EsT tA vIE mAIntEnAnt, c'EsT toN gAgnE-PaIn !
    - Je. M'en. Vais. Termina-t-il avant d'avancer vers la sortie.
    - OH oH Oh OH oh ! Tu CrOis qUe tU vAS t'En SOrtIR cOmmE çA ? Je SaIS Où ViS tA FamIllLlllLlLLLllllLe, DucOn ! Et çA vEuT dIRe QuE tU Vas BoSSeR pOur mOi juSqu'à cE qUe Je déCiDe dU cONtrAIre !!!
    - Boss ! Boss ! On a un problème, des gardes disent que des Jedi et un Chasseur de Primes ont réussi à passer le blocus ! Cria le sous fifre en entrant dans la pièce sans autorisation.
    - Ta GuEuLE ! Tu VoIS pAS QuE jE PaRLE ?!
    - Ils cherchent Gradio monsieur !
    - ... QuOi ?
    - Ils... Cherchent Gradio, monsieur...
    - MaIS qU'EsT-cE qU'IlS oNt tOuS à VoUlOir mE piQuER mOn mEilLeUr InFORmAtEuR ?! BaLkANoR sAlE fUmIEr, tEs GaRdEs sOnT dES toCARds... Marmonna-t-il pour lui même. j'SaVAiS qU'iL fAlLaIt jAmAiS FaIRe cONfIAnCe aUx pOlITiCIens.

Ce problème était un inconvénient mineur, mais il fallait malgré tout s'en charger, pour autant le cyborg ne considérait pas l'idée d'envoyer des maniaques de la gâchette pour s'occuper de ces gêneurs comme un bon plan. Des Jedi assassinés ça allait faire grand bruit, et il en reviendrait sûrement d'autres pour mener l'enquête sur la mort de leurs comparses... Non, il valait mieux laisser son minable d'associé régler la question, il décida donc de passer un petit coup de fil à Féodor Balkanor pour que ce dernier trouve une solution en toute légalité pour faire partir ces Jedi des bas fonds, avec un peu de chance il n'aurait besoin d'envoyer aucun homme sur place. Quand à Skornn, il retenait sa colère, sachant sa famille menacée, il se contenta d'acquiescer aux ordres de son patron et disparut, attendant qu'on l'appelle à nouveau pour une autre mission, complètement dépité, au bord du désespoir.




Du côté du trio Ahsoka Tseh Sareth, leurs pas les rapprochaient peu à peu du fameux terrain de course de Swoop... Difficile de le manquer, le bruit des speeders, le nombre d'affiches indiquant la direction à suivre sans même parler des bruits de la foule parlaient d'eux même. C'était un véritable évènement ici bas, le barman n'avait pas menti, le Mandalorien fut même étonné du nombre d'enfants qui observaient ce sport dangereux avec des étoiles dans les yeux. D'un côté il fallait bien les comprendre, ces petiots voyaient les pilotes de swoop comme des héros, des personnages de comics ou de romans qui étaient parvenus à s'extirper hors de la misère pour gagner gros tout en vivant de leur passion, rien d'étonnant donc à ce que tous ces gosses, humains comme alien, filles comme garçons, jouent ensemble avec des modèles miniatures de speeder tout en imitant le bruit du véhicule avec leur bouche... Il y avait presque quelque chose d'attendrissant là dedans, cela rappelait à Sareth l'admiration qu'il avait pour les vaisseaux spatiaux quand il était petit, d'aussi loin qu'il se rappelait, pilote de chasseur avait toujours été son rêve d'enfant. Il faut dire qu'à l'époque les spots de propagande impériale vantant les exploits militaires de la marine étaient nombreux, cela lui faisait du mal de l'admettre mais fut un temps, avant de rencontrer Cliff et de devenir son élève et son fils, il rêvait sans doute d'être dans un chasseur TIE.

Aujourd'hui sa vision du régime avait bien changé... Enfin, penser à son enfance lui rappela qu'il était en compagnie d'Ahsoka Tano, la dame qui avait sauvé son père durant les guerres civiles mandaloriennes, mais qu'il n'avait toujours pas osé lui en parler. Était-ce pour rester professionnel, ou bien était-il simplement intimidé par le charisme de la combattante ? Sans doute l'un plus que l'autre, et cela le gênait de l'admettre. Après quelques temps à marcher ils furent finalement assez près de l'immense piste pour observer les pilotes de swoop exécuter des loopings et des virages extrêmement dangereux au dessus de fosses qui pouvaient signifier la mort du pilote... D'autant que ces loubards faisaient tout cela sans casque, frimeurs qu'ils étaient ! Ils n'avaient sans doute jamais entendu parler de la tragédie de Dengar, car si l'ex pilote de swoop avait un turban autour de la tête ce n'était pas pour rien... Cliff utilisait souvent l'exemple du vieux Corellien pour lui expliquer que garder son casque en toute circonstance était très important, il fallait dire que la transition entre le Dengar des guerres noires et le Dengar de la guerre civile était violente. Il était passé d'un blagueur irrévérencieux et casse cou à une machine à tuer froide et sans émotions... Enfin, malgré son appréhension vis à vis du fait de conduire sans casque, il devait bien admettre que ces bellâtres au regard insouciant, qu'ils soient garçons ou filles, se débrouillaient particulièrement bien, ils avaient dû être entraînés depuis tout petit.

    - Eeeeeeet notre gagnant est le pilote numéro 5 ! Ody Mandrell ! Hurla le présentateur alors que la foule acclamait le gagnant en poussant des cris d'une rare intensité.
#39986
Quelques années plus tôt,

Assis sur le siège usé du pilote au sein du cockpit de l'Oiseau de Proie, Tseh semblait regarder dans le vide. Il avait pris l'habitude de s'installer ici quand il avait besoin de solitude ou que Rovar ronflait trop fort. Ça lui arrivait aussi de se mettre dehors sous une des ailes de l'appareil. Il observait les nombreuses commandes du vaisseau qui lui paraissaient si complexes. Comment son maître avait pu contrôler un truc pareil. Le droide en savait sans doute quelque chose, mais Tseh ne comprenait pas très bien le langage de cette chose.

Alors qu'il avait fini par s'endormir, il fut réveillé par Rovar.


- Ah t'es là toi!
- Tu ronflais encore cet après-midi...

Rovar n'avait pas vraiment eu le temps de répondre sur ce point que son élève avait déjà d'autres préoccupations. Il continuait à observer les commandes du vaisseau.

- Ça a l'air compliqué ce truc...
- Oh... On finit par s'y faire...

Entre temps, ce vieux vaisseau avait fini par devenir un foyer pour les deux sensitifs. Rovar avait installé un hamac pour son élève dans la cabine où se trouvait son lit. L'engin était prévu pour un équipage très réduit, enfin une seule personne. Le vaisseau possédait une kitchenette et une salle d'eau. Mais le courant était coupé et le carburant restant se résumait à un seul bidon scellé. Donc pas de douche et la cuisine se faisait en extérieur avec un foyer en brique crue comme les habitants du village avec des déjections d'animaux séchées en guise de combustible.

-J'ai appris le pilotage dans le cadre de ma formation de Jedi. C'est pas forcément une nécessité en théorie, mais c'est en réalité un gros avantage. On peut ainsi aller où on veut. Et intervenir facilement dans toute la Galaxie.
-Vu comme ça, c'est vrai que c'est pratique.
- Ça m'a également permis de survivre à la Purge... M'enfin, j'ignore si ce coucou pourra voler de nouveau un jour...
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Bien plus tard, l'engin avait finalement put voler, mais Rovar n'y assista pas et ce fut pour un dernier voyage qui amena son apprenti jusqu'à l'Ordre Jedi. Tseh regrettait en partie sa curiosité sur les voyages en vaisseau en raison de son mal des transports. Fallait dire que jusqu'à récemment, la plupart de ses voyages, il les avait fait à pied. Pas étonnant dès lors qu'il ait si peu voyagé.

Le chemin en direction de l'endroit où se déroulait les courses de Swoop se fit dans le calme. Le petit groupe croisa quelques personnes habillées aux couleurs des coureurs qu'ils soutenaient. Ici, il était peu aisé de savoir l'heure qu'il était. Mais les gens du coin semblaient s'être faits à ce rythme particulier.

Ils finirent par arriver à destination et l'ambiance était toute autre. En selle, Tseh dépassait la foule afin de mieux voir ce qui se déroulait sur le circuit. Devant le Padawan, une immense piste sur laquelle se déroulait ce qu'il voyait comme une course de speeders. Et visiblement assez dangereuse avec ses virages serrés. Les coureurs n'avaient aucune protection. Pourtant Tseh savait combien ces véhicules étaient difficiles à stopper lancés à pleine vitesse. Et pour cause, lors de sa mission sur Kashyyyk, il avait assisté au crash d'un de ces genres d'engins contre un arbre. Il regarda Ssaw. Bien que plus lente, au moins le système de freinage était parfaitement au point. Au sein du public, des enfants enthousiastes admirant les pilotes comme des héros. C'était la même chose avec les guerriers du village qui ne pouvaient pas raconter leurs exploits plus ou moins fantasmés sans que des enfants soient autour à les écouter. Mais Tseh avait déjà vu leur côté sombre. Ces derniers utilisaient leurs armes et leur force pour dominer les autres. Un jour, un guerrier du nom de Bak avait demandé à Rovar pourquoi un homme aussi puissant que lui ne s'était pas servi de sa force pour obtenir ce qu'il voulait. Le Jedi avait répondu que son Ordre s'était fourvoyé en suivant une telle voie tout en se croyant bien intentionné. Puis la quête de pouvoir était absurde étant donné qu'on finirait toujours par trouver un maître. Depuis, Tseh avait trouvé d'autres héros comme Rovar ou Ahsoka. Ils se servaient de leur force non pas pour écraser, mais aider les autres. Tseh refusait la quête de puissance, il voulait juste s'améliorer afin de faire son travail au mieux. Comme quand il devait reprendre l'atelier de son famillial, on l'avait formé avant-tout à bien faire son travail.

Mais ces pilotes ne tuaient pas pour leur victoire, enfin peut-être. Il regarda son maître comme pour lui demander ce qu'ils allaient devoir faire.

Les Jedi conclurent alors qu'ils allaient chercher chacun de leur côté et se séparèrent après avoir défini un point de rendez-vous. De plus, ils pourraient communiquer grâce aux comlink. Ahsoka allait interroger les pilotes sur la piste et avait demandé à son Padawan de faire un tour au niveau des ateliers où étaient entretenus les véhicules. Sareth sur ce qu’il voudrait faire. Après une dernière série de conseils de la part de son maître, Tseh prit le chemin des ateliers où les véhicules pouvaient être entretenus avant de courir. Le jeune homme en vit qui étaient sacrément amochés. L'un d'eux à la carrosserie blanche crème était même maculé de taches brunes faisant penser à du sang séché et non de la rouille. Tout cela était un témoignage de la dangerosité des courses malgré la grande expérience des pilotes.


- Espèce d'incapable, magnes toi sinon tu vas finir estropié!

Cette voix venait d'un des ateliers. Un homme en sortit d'un pas nerveux.

- Tu as intérêt à ce que ça soit parfait à mon retour!

L'individu croisa Tseh et Ssaw sans porter davantage d'attention sur eux. Il avait l'air très préoccupé. En arrivant au niveau de l'endroit d'où sortait le type agacé, le Padawan jeta un œil. Il vit un humain de la même tranche d'âge que lui, quoique qu'un peu plus jeune qui s'énervait contre le véhicule. Il était assisté par un petit droide.

- Tss... Ça sera jamais prêt à temps...

Tseh s'approcha du mécanicien visiblement peu expérimenté et du véhicule. Il avait l'air également un peu naïf. Lui non plus n'était pas un as, mais par la force des choses, il avait été contraint d'apprendre un minimum les bases, notamment pour entretenir les vaisseaux. Que ça soit celui de Rovar ou son appareil actuel.

- Excusez moi, besoin d'aide?

L'homme se retourna surpris de voir la figure encapuchonnée qui le toisait. Tseh découvrit son visage.

- Tsss... J'ai des soucis avec cet engin. J'ai bien peur de ne pas réussir à le réparer à temps.

*Dommage qu'Ahsoka n'est pas là. *

Et pour cause, c'était vraiment la Togruta qui l'avait le plus aidé à s'améliorer dans le domaine. Bien qu'elle ne se vante pas trop de cette compétence, elle était une très bonne mécanicienne. En tant que grande pilote, elle ne pouvait pas partager ce savoir à son apprenti en raison de son mal des transports. Mais elle pouvait au moins lui enseigner l'entretien de ce type d'engin. D'autant que son passé d'artisan le rendait habile de ses mains et appliqué.

*M'enfin, on va tenter le coup... *

Tseh se pencha sur l'origine de la panne. Il jeta un œil à Ssaw qui semblait faire sa curieuse à farfouiller un peu partout.

*Ssaw, tu touches à rien! *

Puis Tseh se remit à sa tâche. Il observa attentivement le véhicule tout en se remémorant les divers moments où il avait bricolé ces engins avec Ahsoka. L'Ordre avait quelques speeders et motojets qui avaient besoin d'entretien. Souvent c'était les droides qui s'en chargeaient, mais la Togruta avait tenu à ce que son apprenti apprenne ce genre de chose, ça pouvait toujours servir en cas de problème. Et peut-être qu'il aurait des infos ou savoir à qui il pouvait parler au sujet de Gradio.

Le Swoop était différent des véhicules de l'Ordre visuellement, mais niveau technique, ils se ressemblaient beaucoup et Tseh parvenait à avoir une idée du souci avec cet engin. D'autant plus que sa structure était assez rustique. Donc le problème venait du guidon qui répondait très mal et risquait de poser de gros soucis pour diriger l'appareil, ce qui était particulièrement handicapant sur un circuit aux virages aussi serrés.


- Une fois le guidon réparé, il vaudra mieux tester avant et moi je peux pas utiliser ces engins.
-Tu sais les réparer et pas les piloter?!
- Je suis malade dessus. Mais c'est pas le cas pour les montures animales.

Le mécanicien ne put s’empêcher de sourire. En parlant de montures animales, il remarqua la croupe de Ssaw se rapprocher dangereusement du swoop.

- Eh, je t'ai vu madame!

La jument recula.

- C'est une drôle de bestiole, j'en ai jamais vu.
- C'est un cheval, il vient du même monde que moi.
- Tu viens d'où?
- Ici, de la tribu Iat, dans un coin qu'on appelle ici l'Amas de Parthovian.
- Arf, j'en ai très vaguement entendu parler, c'est loin il paraît.
- Ouais, c'est pas là porte à côté. La plupart du temps, quand j'en parle, les gens savent pas du tout de quoi je parle, ni où c'est. Et toi tu viens d'où?
- D'Aldérande...

Tseh senti de la tristesse dans les paroles de l'apprenti mécanicien. Aldérande, il en avait un peu entendu parler depuis qu'il était ici.
______________________

Des années plus tôt,

La nuit recouvrait les terres de la tribu Iat de son voile étoilé. Tseh dormait à poings fermés. Pour une fois qu'il avait réussi à s'endormir avant Rovar histoire d'éviter ses ronflements. Mais ce fût de courte durée quand il un cri le tira de son sommeil. Tseh sursauta, se cogna au plafond de la cabine du vieux vaisseau pour tomber par terre. Rovar était en sueur, ce cri venait de lui. Son apprenti, un peu bougon, lui demanda des explications. Si c'était pas la première fois que son maître faisait des cauchemars, c'était rare qu'il se mette à crier au point de réveiller toute la baraque. Même le droide avait fini par les rejoindre lui aussi visiblement intrigué.


- Eh, il pourquoi tu cries comme ça?!
- J'ai fais un cauchemar... Enfin, je sais pas trop si ça en était vraiment un...
- Tu as encore rêvé de la disparition de la Purge ?
- Non, c'était autre chose... Mais on en reparlera demain matin.
- Entendu.

Le lendemain, comme promis, Rovar lui donna plus d'explications alors qu'ils étaient à leurs tâches habituelles de ramassage de bouses de nerf.

- Au fait c'était quoi ton cauchemar hier? Enfin, si tu t'en rappelles...
- J'ai vu... J'ai vu une planète entière détruite d'un coup tout ce qui vivait dessus tué d'un coup...
- C'est impossible??!
- La Galaxie est complexe, et il arrive que des catastrophes détruisent des mondes entiers. Des mondes à l'image de ces lunes et de cette planète.

Le Bothan désigna la géante gazeuse et ses lunes dans le ciel.

- Mais là c'était pas naturel, c'est une arme créée par des hommes...
- Comment des gens peuvent-ils faire ça?!
- Moi aussi j'ai du mal à y croire...
- Je suis sûr que c'est un avertissement, un mauvais rêve, c'est jamais arrivé...
- J'aimerais être sûr que ça soit le cas...

Des guerriers Iats discutaient autour d'un plateau de jeu de mehen et avaient entendu la conversation des deux sensitifs.

- Une arme capable de détruire tout un monde?! À ton avis, il parle du serpent géant dévoreur de mondes?!
- Et des hommes l'auraient sous contrôle ?
- Impossible, déjà que les dieux peinent à contrôler un tel être, pourquoi des hommes réussiraient à le faire?!

L’un d’eux interpella Rovar.

- T’as pris quoi toi ?! Tsss… Comme si des hommes pouvaient contrôler une chose que dieux peinent déjà à contenir ?!

Ils se mirent à rire pensant à une très mauvaise blague. Même Tseh restait sceptique sur un tel évènement. Pourtant, il sentait que Rovar ne mentait pas.

Le soir, Tseh eut beaucoup de mal à dormir. Et il fit des cauchemars de tout ce qui l'entourait qui se désintégrait autour de lui.

________________

- Ah... Ok... Désolé...

Si Tseh avait été longtemps dubitatif sur la destruction de la planète en question, c'était compliqué de ne plus y croire en ressentant la profonde tristesse du mécanicien à travers la Force. C'était comme dans son cauchemar qu'il avait fait des années plus tôt. La quête de pouvoir avait amené des individus qui avaient été des enfants à construire une arme capable de détruire un monde entier et tout ce qu'il vivait dessus en un claquement doigts. La quête de pouvoir les avaient mené à tout détruire. Priver d’autres d’avoir un avenir, des enfants, des animaux qui n’avaient rien fait du tout.

- M'enfin, j'imagine que je devrais être heureux d'être encore vivant...

Tseh repensa à sa première année depuis la mort de ses parents, quand du jour au lendemain, il s'était retrouvé seul, avec des bourreaux ayant tout pouvoir sur lui. Le suicide lui avait paru une solution envisageable. Ce monde ne voulait pas de lui après tout.

- Je vois, j'imagine ce que ça doit-être de perdre tous les gens qu'on aime juste parce que d'autres l'ont décidé ainsi ...

Mais là où Tseh avait enfin un véritable espoir de s'en sortir maintenant avec les Jedi qui le soutenait, il n'en savait rien vis à vis de ce mécanicien.

- Mais l'arme qui a détruit Aldérande n'est plus. Et l'Empereur est mort, mais malgré tout, je me sens pas plus apaisé...

Les minutes passaient et ils continuaient à réparer le swoop endommagé.

- En tout cas, ça devrait le faire pour cet engin, mais il vaudra mieux tester avant.

Le mécanicien manipula le guidon, ce dernier semblait bien mieux répondre. Il démarra l'appareil et constata que la direction était bien plus fluide.

- Ça a l'air beaucoup mieux...

Ce fut le moment où le pilote revint, il remarqua immédiatement les nouveaux venus.

- Eh c'est qui ce type?!

Le mécanicien embarrassé répondit à la place de Tseh.

- Euh... C'est grâce à lui que le swoop marche bien. Il avait un souci au niveau du guidon...

Le pilote observa le swoop. Il testa le guidon.

- Effectivement, ça a l'air pas mal...

Il semblait tout de même moyennement convaincu. Mais pressé par sa course qui allait arriver, il n'avait pas trop le loisir de réfléchir d'avantage. Le pilote enfourcha son swoop.

- Si un accident arrive à cause de ton bricolage, tu risques d'avoir des problèmes toi! Déjà que je me pose des question sur ce mécanicien, alors sur un étranger ...

Tseh avait bien envie de lui dire de faire les réparations lui-même, mais dans le cadre de sa mission, il ne valait mieux pas qu'il se le mette à dos. Puis il parti vers la piste de course. De quoi ne pas vraiment rassurer Tseh qui priait pour que ses réparations portent leurs fruits.

- J’imagine que si l’engin n’a aucun souci, il te devra quelque chose.

Tseh ne répondit pas. Même s'il n'obtenait rien en retour, au moins, il aurait évité à quelqu'un d'avoir des ennuis supplémentaires.

#40174
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La discussion avec le Duros fut passionnante sur de nombreux sujets, mais pas sur celui qui attirait l'intérêt de Taewyn, à savoir l'espionnage. Quand à l'extrême inverse, le leader des extrémistes, il n'avait ni le temps ni l'envie d'accorder sa parole à un alien venu le déranger à l'improviste. Monsieur Balkanor était lui aussi quelqu'un de très occupé, mais en plus de ça il fallait traverser un véritable mur de bureaucratie pour parvenir à ne serait-ce que proposer un rendez vous... Autant dire que la partie haute de Coruscant avait eu tôt fait de révéler son inutilité crasse au Falleen. Pas de doute, les bas fonds restaient la meilleure source d'informations quand l'on cherchait quoi que ce soit qui ait réellement de la valeur dans cette galaxie... Cela entrait en contradiction avec ce que lui avait toujours dit son oncle, "Nos mains sont faites pour l'or mais elles traînent dans la merde, un jour nous retrouveront notre place dans cette aristocratie qui nous a oublié." répétait-il souvent. D'un côté, Taewyn ne pouvait qu'être convaincu de la véracité du propos, le pègre, les malfrats et tous ces milieux sales n'allaient guère à des gens cultivés et respectueux comme eux... Au milieu de cette bande de requins malpolis, crasseux et grossiers, des gentilshommes comme Taewyn et son oncle créaient un drôle de contraste. Cependant cette aristocratie se révélait souvent hors sol voire complètement inutile dès qu'il fallait obtenir quelque chose de concret... Avec eux l'argent est souvent promis mais rarement donné, les promesses changent aussi vite que le cours de leur bourse, leur discussion est superficielle, intéressée et mielleuse, mais dès qu'il s'agit de parler concrètement, l'on se perd dans des abstractions, des divagations, des "on dit" mais rarement des "je sais". A l'inverse, ceux d'en bas vont droit au but, ils connaissent la réalité et la décrivent avec précision et efficacité, quand on parle d'argent tout est net et sans bavure... Mais la discussion est ennuyeuse et la culture souvent lacunaire, pas de possibilité d'égarement et de fantaisie. Était-ce donc ça être un mafieux, un vrai ? Finir à l'écart de ces deux mondes, incapable de s'inclure dans l'un ou l'autre ? Cela faisait peu de gens avec qui nouer d'authentiques liens d'amitiés, en définitive... Mais tout cela n'était pas important, seule la famille comptait, ça, Taewyn en était intimement persuadé, aussi fut-il particulièrement surpris quand il rencontra cette dernière de façon tout à fait inopinée alors que ses pas le guidaient en direction des bas fonds de la ville.

-Image Taewyn ? Qu'est-ce que tu branles ici, Jorran t'avais pas envoyé tapiner auprès du casqué ?
- Toujours aussi aimable Xendrej, tu pourrais arrêter ce genre d'allusions sur ma vie sexuelle à l'avenir ? Je sais que c'est beaucoup demander à un bovin comme toi, mais je suis sûr que tu peux faire un effort.
- ... Va te faire mettre frangin.

Xendrej c'était le frère de Taewyn, du moins c'est ce que pensait Jorran puisqu'il a retrouvé ces deux gamins dans les ruines de la même maison lors de l'incident du pathogène... Et on aurait du mal à le croire, car tout séparait ces deux là tant sur le plan physique que sur le plan mental. Xendrej n'était clairement pas prévu pour être l'héritier de l'organisation, il était bien trop impulsif, gueulard et rustique pour prétendre à ce poste, cela commençait à se ressentir dès son adolescence... Aussi l'actuel prince noir décida donc d'épanouir ses deux enfants adoptifs dans leurs voies respectives, il offrit des missions d'intimidation, de combat et de torture à l'un tandis qu'il offrait des livres, des missions de renseignement et les coutumes de la haute société à l'autre, les deux faces d'une même pièce, mais un seul des deux était formé pour hériter du contrôle de l'organisation à la mort de l'oncle. Ce rapport très inégal donna lieu à ce qui devait arriver... Deux opérateurs complémentaires de par leur opposition de compétence, efficaces chacun dans leur domaine, mais également très antagonistes dans leurs rapports journaliers, difficilement conciliables, prompts à se chercher mutuellement... Et cela avait déjà commencé. Xendrej était en rogne dès qu'on le comparait à un Bantha ou à quelconque animal de manière générale, Taewyn avait en horreur les attaques sur son physique efféminé et sur ses manières de gentilhomme. Mais outre l'agacement habituel que l'un suscitait naturellement en étant en présence de l'autre, les deux étaient également surpris de se croiser ici sans que leur oncle ne l'ait prévu ou demandé.

    - Je suis avec le mandalorien, on enquête sur un informateur qui s'est fait pincer en plein espionnage de sénateurs, une prime de rang B, et toi ?
    - J'enquête dans les bas fonds... Habituellement tonton préfère espionner par le biais des slicers, mais en l’occurrence il a besoin que quelqu'un aille "persuader" un boug' d'une façon plus musclée.
    - Toujours pour ruiner les Hutts ?
    - Oui et non... C'est dans le projet d'emmerder les Anjiliac et les Besadii, mais c'est surtout pour savoir ce que sont devenus les fragments de l'organisation, il a voulu que je commence par le plus gros, là où elle était la plus puissante, là où elle est née.
    - J'ai bien peur que tu n'y trouves pas grand chose.
    - Ouais, c'est ce que j'ai dit à tonton aussi, mais il y croit pas, il pense que de vieux Vigos ont dû essayer d'implanter leurs hommes sur place depuis belle lurette malgré la vigilance des Hutts... Et si on veut garder la souveraineté sur l'organisation, on doit s'assurer de reprendre Coruscant AVANT que les Vigos rivaux ne le fassent. Je vais rencontrer un type appelé Tanlo, nos slicers le soupçonnent d'être un agent dormant d'un autre Vigo... Tonton veut savoir de quel Vigo il est l'agent, et s'il a déjà envoyé des hommes sur place.
    - Hmmmm... Dans tous les cas je comptais rejoindre les bas fonds pour aider Sareth, je peux t'accompagner ? Ça pourrait être intéressant comme détour.
    - Comme tu veux. Perdons pas plus de temps... Et enfile ta combi de combat, avec cette robe violette t'attire les regards.

Ainsi, non sans une certaine forme de coquetterie propre à ces gens qu'on élève pour être de futurs aristos, Taewyn attrapa la tenue moulante noire que lui tendit son frère avec dédain puis alla se changer dans un coin isolé avant de suivre son collègue dans sa mission visant à faire renaître de ses cendres quelque chose de mort... Une étoile éteinte, un Soleil Noir. Il y a fort longtemps, sans doute dans les mêmes rues, des bandits abandonnés par l'état se battaient pour leur vie contre une police corrompue, seuls contre tous, ils n'avaient plus rien à part leurs armes et le crime pour remplir leur frigo... C'est de cette crise sociale que fut né cette phrase qui mettrait le feu aux poudres : "Mieux vaut un Soleil Noir que pas de soleil du tout.". C'était le cri de révolte d'hommes miséreux, dos aux murs, qui avaient oublié à quoi ressemblait la lumière d'un astre, eux qui s'étaient habitués aux profondeurs obscures des bas fonds. Ici était née la légende, le berceau d'un empire du crime né il y a 2000 ans... Coruscant, aujourd'hui même, serait-elle le renouveau de l'organisation, ou son tombeau ?



Au même moment, le silencieux Mandalorien observait avec attention l'immense stade couvert de tags et d'affiches lumineuses en tout genres. Ces affiches vantaient les mérites de nombreuses vedettes, de fous du volant à l'allure rebelle et insouciante, les divers champions venant de planètes multiples... Tout était pensé pour appâter le chaland fan de sensations fortes et de tuning, le message était clair "Vous aussi, vous pouvez le faire !", message positif mais dont le vrai sous texte était plutôt "Vous aussi vous pouvez risquer votre vie pour que JE m'en mette plein les poches !", le "JE" désignant le propriétaire du stade ainsi que le Hutt à qui il payait des pots de vins tous les mois. Mais cette visite n'avait pas pour but de détricoter le business de la course de swoop, le but était de retrouver ce maudit Gradio. L'enquête commençait petit à petit à suivre un filon intéressant... Le patron de ce petit établissement de course de Swoop devait forcément être en contact avec un Hutt ou avec le lieutenant d'un Hutt qui avait au moins dû entendre parler du Rodien. Le tout était de savoir comment contacter le patron... Sareth pourrait simplement demander à Ahsoka de l'aider, avoir un Jedi avec soi était un bon arguent d'autorité, mais le simple fait d'être face à la légendaire combattante sauveuse du peuple Mandalorien le rendait tout chose, quand il lui adressait la parole c'était soit bref et professionnel, soit ça traînait en longueur et il perdait le fil de sa pensée, était-ce donc ça, rencontrer une de ses idoles ? Il se sentait un peu ridicule à se retrouver aussi timide et démuni face à quelqu'un, il avait un peu honte de son comportement, aussi se refusait-il de passer à nouveau pour un imbécile aux yeux de la guerrière qui avait sauvé son père. Il allait se débrouiller tout seul pour trouver un moyen de discuter avec le propriétaire... Il chercha de multiples solutions tout en faisant le tour du coin, mais il finit par se dire qu'à force de temps et de patience, sa réputation allait peut être commencer à lui ouvrir des portes sans avoir à tergiverser pendant de longues minutes. Là où les gardes seraient réticents à faire passer un Jedi, un chasseur de primes Mandalorien était plus à propos dans un milieu aussi mal famé, ça connaissait les us et coutumes et ça évitait de chercher les ennuis contrairement à ces mixes bâtards entre flics et religieux qu'étaient les sabreux du côté lumineux... Il y avait donc moyen de moyenner. Le vigile qui gardait l'une des entrées était un Bith à l'air détaché, presque blasé, garder cette porte à longueur de temps et tripoter des pantalons pour s'assurer qu'un blaster ne s'y trouvait pas devenait rapidement lassant et répétitif... Avec un peu de chance il laisserait le mercenaire passer sans trop poser de questions.

    - J'aimerais voir ton patron, dit-il en s'approchant d'un des vigiles gardant l'entrée du stade.
    - A quel sujet ?
    - Je veux juste lui poser des questions, je cherche quelqu'un et il peut peut être m'aider à le trouver.
    - T'es chasseur de primes ? Comment t'as fait pour passer les gardes ?
    - Je leur ai dit qui j'étais, dit il en ricanant.
    - J'ai vu ton passage sur la chaîne holonet de la Slice and Sport Society, c'était balaise. Dis, tu comptes cogner mon patron ou tu veux vraiment juste lui poser des questions ?
    - A priori je veux juste discuter...
    - Dommage, il nous paye une bouchée de pain cet enfoiré.
    - Tssssssk... Je promets rien, mais j'essayerais de voir ce que je peux faire.

Le Mandalorien fut donc guidé par le garde après que ce dernier ait demandé à ce qu'on le relève... Après un petit voyage dans de longs couloirs passant non loin de plusieurs vestiaires et autres entrepôts dans lesquels de nombreux speeders et swoops étaient entreposés, le petit bureau vétuste du patron fut finalement en vue. Trois tocs plus tard, une petite explication du pourquoi du comment entre le vigile et le patron derrière la porte durant pas plus que nécessaire, puis le chasseur de primes fut autorisé à entrer, non sans une certaine appréhension de la part de celui qui se tenait l'intérieur d'un gigantesque fauteuil en cuir dont les accoudoirs était à peine assez larges pour recevoir le colossal et imposant postérieur de son propriétaire. C'était un humain à l’œil hagard et au sourire mielleux, mais ses proportions corporelles rappelaient plutôt celle du Gamorréen ou du Hutt... Il tentait de se donner des airs distingués par la voix et la gestuelle, mais au vu de la clope de mauvaise qualité qu'il avait au bec accompagnée de cet ignoble survêtement de sport orange qui épousait tout son corps, il ne faisait illusion auprès de personne. Cela dit son timbre de voix aigu aux sonorités agressant le tympan avait le mérite de surprendre, venant d'un morse au crâne dégarni comme lui on s'attendrait d'avantage à une voix de ténor. Aussi, d'un verbe très soutenu à la limite du snob, il invita poliment Sareth à s'asseoir, il commençait déjà le regarder avec cet air qui ne trompe pas, cet air qui demande quelque chose en retour, qui est déjà prêt à marchander...

Image- Bonjour monsieur Daran, navré des accommodations mais je n'attendais pas de visite... Je suis Slimewrinkle, Oswald Slimewrinkle, je suis gérant de ce modeste établissement sportif et de ses alentours. Je vous tendrai bien ma main pour vous la serrer mais mon médecin m'a fortement déconseillé de me lever plus que de raison, j'espère que vous comprenez, expliqua-t-il en s'installant très confortablement dans l'immense fauteuil en gardant cet ignoble sourire sur le visage.
- Bonjour monsieur Slimewrinkle... Je ne comptais pas déranger outre mesure. Je suis à la recherche de quelqu'un, j'aimerais savoir si vous pouvez m'aider à le trouver.
- Qui donc ?
- Le lieutenant qui s'occupe de gérer les Quartier Nord des bas fonds... J'ai besoin de lui parler.
- Oh... Vous parlez de l'Homme Machine ! Si c'est Gradio que vous cherchez il ne vous dira rien, c'est lui qui s'occupe de le garder sous sa coupe.
- Hein... ?
- Votre petite virée au bar ne vous a rien appris ? Tout le monde sait très bien qui protège Gradio, c'est un secret de polichinelle, mais un secret qu'il est défendu de prononcer à voix haute, dans le cas contraire c'est la bagarre générale qui vous attends.
- Que... ? Vous nous espionnez depuis notre arrivée ici !
- Je vous l'ai dit, je m'occupe de gérer les alentours, je serais un piètre capo si je ne faisais pas correctement mon travail. Pas mal la façon dont vous avez échappé aux gardes d'ailleurs, vous avez eu un sacré coup de chance sur ce coup là.
- ... Si je comprends bien notre discussion était prévue dès mon arrivée dans les bas fonds.
- Vous êtes perspicace ! En effet, je cherchais à vous contacter, en venant me voir vous m'avez facilité la tâche, comme je n'ai pas le droit de me lever... Enfin bref, n'en parlons plus, tout ça c'est de l'ordre du détail, maintenant nous sommes là, discutons, donc !
- Ouais... Discutons.
- Allons, ne vous vexez pas pour si peu monsieur Daran, ça fait partie des coutumes ici bas !


A peine la conversation avait elle commencé que le morse commençait déjà à placer ses pions sur l'échiquier, il ne perdait pas son temps celui là... Oh, non pas que Sareth se sentait spécialement menacé, il pouvait à tout moment foutre le camp voire le tuer si la situation l'exigeait, mais il n'aimait pas ce sourire méprisant et ce regard hautain que le gras du bide abordait en permanence, c'était un peu comme si ce type pensait qu'avec son petit numéro d'informateur débutant, il avait pris un quelconque ascendant sur le Mandalorien... Hors il n'en était absolument rien. Faisait-il ce genre de petit numéro à tout le monde ? Était-ce pour flatter son propre égo qu'il s'essayait à ce genre de jeux ? Difficile à dire, le mercenaire ne pouvait qu'imaginer les raisons du pourquoi. En tous les cas il avait maintenant entre ses mains une piste pour retrouver Gradio, ça il en était sûr... La question était : En échange de quoi ? Sareth devinait déjà un peu la réponse, mais il comptait malgré tout la poser par acquis de conscience.

    - Donc, vous voulez savoir où est Gradio oui ou non ? Je peux aisément vous le dire vous savez.
    - Oh je n'en doute pas... Mais j'aimerais savoir pourquoi vous me le révéleriez gratuitement.
    - Quel motif vous viendrait en tête le premier ?
    - J'imagine que l'Homme Machine occupe une place plus haute que vous dans la hiérarchie, vous espérez donc que les Jedi qui m'accompagnent le traînent devant un tribunal, ce qui vous laisserait le champ libre pour prendre sa place et contrôler l'intégralité des quartiers Nord et pas simplement une partie.
    - J'aime quand les gens comprennent tout sans que j'ai à leur expliquer ! Exact... L'Homme Machine est un gestionnaire incompétent, il laisse toute la gestion à ses algorithmes soi disant hyper développés qui lui permettraient de voir le futur et de booster nos gains... Mais dans les faits, à part se payer toujours plus de mercenaires pour le défendre et lui trouver des puces capable d'améliorer ses algorithmes, il ne fait pas grand chose pour faire croître nos revenus, pour tout dire il stagne. Il sait très bien qu'il est impopulaire et que ses capos veulent le descendre, c'est pour ça qu'il accumule une garde rapprochée toujours plus florissante...
    - Dans ce cas joignez l'utile à l'agréable et présentez moi un peu l'équipe qui compose sa garde rapprochée, je refuse de me rendre là bas avec le gamin sans connaître les dangers qui nous attendent.
    - Vous n'avez pas tort. La plupart sont des amateurs... Mais parmi eux il y en a des très bons, comme Skorn, un Trandoshan spécialisé dans le maniement des vibrolames, Starrk, un assassin Nogrhi spécialiste de divers poisons, Ember, un psychopathe en combi ignifugée qui adore les lance flamme et Grruruk, un Gamorréen à l'armure impénétrable... Oh, et j'allais oublier le pire d'entre eux, la Griffe Blanche, méfiez de celui ci comme de la peste, c'est un Togorien, il a une solide réputation dans les mondes de la bordure, il est spécialiste de la chasse aux Acklays et s'est fait une ceinture en scalps de Wookies, tous mes informateurs me disent que c'est un monstre, il n'a rien à faire dans les rangs d'un petit bonnet comme l'Homme Machine.
    - J'en ai entendu parler... Et la cachette de Gradio dans tout ça ?
    - Dans la cave des locaux d'Eisenhorn Industries, c'est le siège social de l'entreprise d'High Tech que l'Homme Machine dirige, il y est en permanence et elle est dure à manquer.
    - Comment l'avez vous appris ? Savoir que l'Homme Machine détient Gradio c'est une chose, savoir où exactement c'en est une autre.
    - Oh ça... Un de mes pilotes de swoop était agent de sécurité chez lui avant de se lasser, il a fini par me vendre la mèche, il est au milieu de la piste d'ailleurs, vous pouvez le voir depuis la fenêtre du bureau, il est en train de discuter avec votre amie Jedi.

Curieux, le Mandalorien se leva de son siège pour aller voir à la fenêtre et confirmer les dires de son hôte. En effet de là où il était, le mercenaire avait une belle vue d'ensemble sur la piste de course de Swoop... Actuellement les courses étaient en pause, midi approchait et tout le monde avait droit à un petit instant de détente avant de reprendre les festivités et autres joyeusetés habituelles. La plupart des pilotes étaient partis à la cantina du coin pour se rafraîchir le gosier, mais visiblement l'un d'eux préférait dévorer un sandwich qu'il avait pris dans son sac au beau milieu de la pelouse de la piste... C'était le fameux ex agent de sécurité, il semblait discuter tranquillement avec Ahsoka, bien qu'il semblait un peu suer, comme s'il n'était pas particulièrement à l'aise à ce moment précis. Quelque chose lui faisait peur... Peut être que parler ainsi à cœur ouvert pouvait lui rapporter de sérieux quand bien même personne ne pouvait l'entendre à part la Jedi ? Ce n'était pas exclu, un secret comme le sien pouvait coûter cher s'il était raconté à la mauvaise personne... Mais au vu de la tyrannie de son ancien patron, en parler ainsi devait le soulager, peut être même qu'il espérait secrètement qu'enfin, ce sale type soit mis sous les verrous. Cependant le Mandalorien sursauta lorsqu'un tir de blaster tiré depuis l'extérieur de la piste manqua d'exploser la tête du pauvre pilote qui en savait trop. Emporté par la panique, le blondinet jeta son repas sur le côté et enfourcha son speeder avant de disparaître en direction des rues de la ville pour échapper à ses assassins... Hélas pour lui, les assassins avaient eux aussi des speeders et se mirent donc à sa poursuite à leur tour... Et Ahsoka, refusant catégoriquement d'abandonner ce jeunot à son sort, s'envola évidemment à sa rescousse, appelant son padawan à faire de même... Et merde. Sans même donner plus d'explications ou annoncer son départ, le Mandalorien ouvrit la fenêtre avant d'en sauter et allumer son jet-pack pour poursuivre lui aussi le pauvre blondinet. De toute façon ce n'était pas le genre de la maison de laisser qui que ce soit derrière.
#40293
Quelque années plus tôt.

La saison sèche battait son plein, le soleil était haut dans le ciel en ce début d'après-midi et écrasait de sa chaleur les rares êtres vivants suffisamment courageux pour s'aventurer dans ce qui avait été quelques semaines plus tôt, une rivière marécageuse destinée à se jeter dans le fleuve en contrebas. Quelques carcasses jonchaient le lit desséché.

Parmi les rares êtres téméraires, se trouvaient deux sensitifs, des parias de la tribu Iat. Rovar, le Jedi fugitif et son apprenti Tseh. Ils recherchaient à manger. Les récoltes avaient été particulièrement mauvaises cette année. C'était donc un de ces jours où Rovar et Tseh n'avaient rien eu. Le Jedi n'avait pas osé contester d'avantage. Comme son apprenti, il était désormais maigre, affaibli. Ils étaient armés d'arcs rudimentaires et de flèches fines qui faisaient l'affaire pour des petits animaux. Mais les proies manquaient. Ils trouveraient sans doutes quelques racines. Creuser était également une chance de trouver des poissons-chats ou des amphibiens végétatifs emmaillotés dans leurs sacs de mucus le temps de passer la sécheresse. De la nourriture et de l'eau en même temps, une véritable aubaine.

Et dire que pendant ce temps, le chef et son fils ne souffraient pas la faim. Enfin, Taharqa avait fait l'effort de moins manger, ce qui n'était pas le cas d'A-ha qui semblait limite faire exprès de se goinfrer alors que les autres mouraient de faim. Malgré les avertissements de son père, il s'en fichait, il était dans son bon droit.

Tseh et son maître ne trouvèrent que quelques racines à faire bouillir le soir ainsi qu'un rat whomp amaigri. Même cette espèce invasive prolifique souffrait de la famine. Tous attendaient avec impatience la saison humide.

Le lendemain, Tseh se sentait fiévreux. Il se leva malgré tout. Mais il peinait à tenir debout. Rovar l'arrêta dans son élan.


- Vas te recoucher !
- Mais si je viens pas, la prochaine fois, je me fais tabasser... Et toi aussi!
- Eh, tu te feras quand-même tabasser parce que t'es pas productif donc bon. Ces andouilles trouvent toujours un prétexte pour s'en prendre à toi... vas te recoucher! Puis moi, j'en ai connu d'autres ! Parfois, il est nécessaire de lâcher prise pour revenir meilleur.


Le padawan s'exécuta à contrecoeur bien qu'il ait peur que Rovar ait des ennuis.

- C315P veillera sur toi.

Le droide émit une série de bips approbateurs. Rovar se leva et s'éloigna. La matinée se passa sous le angoisses qui ne permirent pas à Tseh de bien dormir. Son maître revint quelques heures plus tard, enfin, il l'entendait se disputer avec quelqu'un qu'il connaissait que trop bien. C'était son oncle, pas vraiment une surprise.

- Tsss... C'est une excuse pour ce bon à rien de ne pas travailler. C'est bien la peine que tu le prennes en charge si t'es pas capable de l'éduquer comme un homme! Je vais te montrer!

Tseh vit son oncle rentrer dans le vaisseau mais il fut arrêté par C3-15P et Rovar.

- Traiter ce gosse de merde, le frapper, le rabaisser à longueur de journée, c'est pas de l'éducation, c'est de la maltraitance. Et il n'y a que les lâches en recherche de pouvoir facile qui font ça. Et tant que je serais ici, Tseh sera sous ma protection contre une ordure comme vous. Maintenant dégagez!

Rovar revint au chevet de Tseh. Il était agacé, mais il reprit ses esprits. Il avait un petit sac avec sans doutes les rations qu'ils auraient.

- Tout va bien?
- Bof... Toi, tu as eu des soucis avec mon oncle.
- T'inquiètes c'est pas cet imbécile qui va m'effrayer.
- J'imagine qu'ils t'on rien donné.
- T'en fais pas, on aura pas le ventre vide!

Le Bothan sorti de son sac du poisson séché, des dattes, ainsi que plusieurs galettes de blé, un vrai festin.

- T'as eu où tout ça?
- Disons... Qu'A-ha était d'humeur partageuse. Et il a distribué des repas à la plupart des paysans. On avait bossé dur ce matin, donc on avait faim.

Tseh était moyennement convaincu, mais il comprit rapidement que Rovar avait utilisé la persuasion de Force pour convaincre A-ha sans doutes. Fallait dire que le fils du chef était pas vraiment malin bien que parfois têtu. Mais si Taharqa était dans les parages, où d'autres guerriers, ils auraient remarqué que quelque chose ne tournait pas rond.

- Oh, ce matin Taharqa était parti voir le chef de la tribu voisine et la plupart des guerriers étaient partis à la chasse ou en surveillance du territoire donc il y avait pas grand-monde.
- Tu oublies les autres Iat.
- Vu ce que j'ai fais avec A-ha, la plupart des paysans ont rien dit. Il n'y avait que ton oncle qui pouvait poser problème. Puis je crois qu'on était pas les seuls à ne plus supporter de le voir se gaver...

Rovar était déjà en train de cuisiner et de faire chauffer de l'eau pour faire cuire des légumes qui auraient sans doutes aucun goût. Mais dans leur situation, faire la fine bouche était un luxe.

Plus loin, au village, Taharqa était revenu et il avait bien remarqué que la tribu était un peu moins tendue. Il apprit rapidement qu'A-ha avait partagé sa nourriture avec les autres. Bizarrement, il ne tenu pas rigueur de l'incident. Peut-être qu'au final, il s'était rendu compte qu'on lui avait rendu service, vu que les gens ne supportaient plus de voir A-ha se gaver alors que tout le monde se privait. Lui disait que c'était parce qu'en étant au pouvoir, il pouvait faire ce qu'il voulait et les autres devaient se débrouiller.
________________________

La course allait bientôt reprendre, Tseh pensait qu'il était temps qu'il rejoigne Ahsoka. Il reprit Ssaw par la bride et quitta l'entrepot. Alors qu'il se dirigeait vers le point de rendez-vous, il remarqua son maître discuter avec un pilote, mais c'était pas celui dont il avait réparé le véhicule. C'était un homme blond pas bien vieux, mais bien bâti. Pourtant, Tseh le vit soudainement devenir pâle comme un linge. Il avait peur de quelque chose, mais quoi. Et ça avait pas l'air d'être Ahsoka. Soudainement, il sauta sur son véhicule et parti en trombe. Le jeune homme cru voir des tirs en direction de son maître et de l'inconnu. Ahsoka appela Tseh qui la rejoint suivi de Ssaw. Elle les fit grimper dans le speeder bien que la jument comme toujours était si peu motivée. Même chose pour son propriétaire qui détestait ça. À peine Tseh avait-il bouclé sa ceinture que la Togruta mettait déjà les gaz à la poursuite du fugitif. Sareth les avait également rejoint.

Ahsoka se tourna vers Tseh.


- Tu nous couvres... Elle soupira... C'est vrai j'oubliais...

Et pour cause son Padawan était pas du tout en état de combattre. Tseh était devenu pâle comme un linge et luttait tant bien que mal pour ne pas vomir, d'autant plus que la Togruta n'y allait pas de main morte pour suivre le fuyard tout en esquivant les tirs des assaillants. Si le pilote de swoop était très bon, il était suivi par une spécialiste dans cet art. Et pour cause, le maître d'Ahsoka était déjà une pointure en la matière. Et la voilà qui esquivait un speeder plus gros chargé de cages en bois pleines de dindes des marais de Naboo. Le fugitif était également doué et faisait des slaloms entre les divers véhicules. La Togruta s'adressa au Mandalorien.

- Je vais tenter de suivre le pilote au mieux, essayez de vous occuper de nos poursuivants. Comme vous le voyez, mon Padawan n'est pas en état. Oui, il a le mal des transports.

Tseh pouvait le confirmer, il détestait plus que tout les voyages en speeder et en vaisseau.

Un peu plus loin, sur leur chemin, se trouvait un arrêt de speeder-bus. L'un de ces véhicules était à l'arrêt le temps de laisser monter des passagers. Le speeder-bus avait mis sont clignotant afin d'indiquer qu'il se préparait à partir. Le pilote de swoop passa à la verticale au dessus du bus, imité par Ahsoka au plus grand malheur de Tseh qui luttait contre son mal des transports. Le chauffeur de bus klaxonnait et les traitait de chauffards. Alors qu'elle conduisait, elle s'adressait au malade.


- Tseh, sers toi de la Force, elle t'aidera à surmonter cette épreuve !

Plus facile à dire qu'à faire pour le Padawan. Un des assaillants s'approchait dangereusement du véhicule des Jedi. Il s’apprêtait à les aborder. Ahsoka se mit à faire des zigzag afin de lui compliquer la tâche. Une chose qui arrangeait pas du tout son apprenti qui était sur le point de rendre. Le jeune homme finit par vomir son repas de la cantina qui atterri sur le visage du poursuivant, maintenant aveuglé. Il n'eut pas le temps de réagir que son véhicule s'encastra dans un speeder utilitaire qui appartenait à un dératiseur comme son logo de rat mutant foudroyé le faisait comprendre.

- Merci Tseh ! Même si c'était pas comme ça que j'imaginais ...

La Togruta n'eut qu'un gémissement en guise de réponse. Son apprenti avait eu le bon réflexe de se tourner vers l'assaillant alors qu'il allait rendre et qu'il ne pouvait plus se retenir. Alors que son maître esquivait les tirs en faisant des virages serrés ou en penchant son véhicule, Tseh était crispé et s'accrochait à l'encolure de Ssaw qui se trouvait à côté de lui sur la banquette arrière. La scène avait eu le mérite de surprendre les quelques badauds avant de voir qu'ils étaient poursuivis. Ahsoka se trouvait à un moment donné derrière un véhicule transportant divers détritus sans bâche.

- Baissez vous !

Tseh se baissa. Ssaw restait dressée, mais plissait les yeux avant de finalement se baisser pour éviter de se prendre des déchets dans la figure. La Togruta finit par dépasser le dit véhicule non sans un coup de klaxon de la part du conducteur mécontent.

Alors qu'ils continuaient à poursuivre le fugitif à travers les rues étroites et entre les files de divers speeders, un tir parvint à sa cible, le véhicule du pilote de Swoop fut touché. Une traînée brillante fusait de l'arrière de l'engin alors que celui-ci entamait sa descente. Ahsoka se mit à le suivre au mieux surtout pour espérer sauver le pilote avant le crash. Finalement, un speeder à l'arrêt transportant des matelas fût bien plus rapide pour amortir la chute du pilote de swoop. Ahsoka arrêta son véhicule et se précipita vers ce dernier. Tseh mit un peu plus en temps à sortir du véhicule, il titubait comme s'il sortait d'une cantina après avoir pris pas mal de verres. Son maître n'y était pas allé de main morte.

Une fois remis de ses émotions, Tseh sorti sa sacoche de premiers secours. Il avait pris l'habitude d'en amener une à chaque sortie. Rovar avait toujours fait ça. Si jamais il leur arrivait quelque chose. Il s'en était déjà servi sur un guerrier Iat suite à l'attaque de la Dévoreuse. Puis sur Rovar quand il s'était fait mordre par un ratel. Le jeune homme avait pas eu besoin de grand-chose pour reconnaître que le swoop n'avait pas été le seul à être touché. Le pilote était vraiment mal en point. Tseh couru vers lui et Ahsoka.


- Il a été touché au ventre.
- Entendu!

Le Padawan ouvrit la chemise du blond et effectivement, c'était pas beau à voir. Il demanda à Ahsoka d'appuyer avec un tissus sur la plaie après qu'il ait désinfecté. Puis il sorti une capsule de bacta et la seringue. Il se souvenait encore de ce que Rovar lui avait appris. Notamment quand ils avaient eu à soigner le guerrier Iat. Mais cette fois, le Bothan était plus là et Tseh n'avait pas ses compétences. Pourtant, il allait tout faire pour sauver cet homme. Pas juste parce qu'il allait leur donner des infos, mais aussi parce que c'était son devoir d'aider ceux qui en avaient besoin. Ses parents, puis Rovar lui avaient appris à faire preuve d'empathie et de l'importance de s'entraider. Le chacun pour soi, c'était l'échec assuré.

- Il y en a d'autres qui arrivent!

Ahsoka laissa son Padawan et sorti ses sabres pour affronter visiblement des poursuivants. Pendant ce temps, ce dernier tentait de maintenir en vie le pilote.

- Allez, tiens bon!

Il appela Sareth pour qu'il l'aide à soigner le blessé.

- Vas l'aider, je m'occupe de ces types ! Ça devrait le faire, mais restez prudents!

Ahsoka insista également pour que le chasseur de primes aide son apprenti.

- Il faut maintenir la compresse sur le ventre le temps que le bacta fasse effet. Quand ça sera bon, je vais mettre un bandage.

Tseh se concentra et ferma les yeux. Il sentait les flux de Force à travers son corps. Il allait donner de son énergie au pilote.

*Voilà, ça va aller, tiens bon! *

Il entendait la voix de Rovar dans sa tête. Quand il était venu l'aider après l'incident qui lui avait coûté son oeil. A-ha s'était servi de son pouvoir pour l'écraser. Rovar s'était servi de son pouvoir pour l'aider. Désormais Tseh faisait de même. Mais il n'avait pas la force de Rovar et Ahsoka, ni de même de Sareth. Il n'avait également pas le niveau de Rovar dans les soins de Force. Il comptait donc principalement sur le bacta. Tseh avait échoué à sauver son premier maître, il refusait d'échouer, même si c'était un inconnu. Parce que c'était son travail après tout.

#40306
La raison avait fait son temps, l'instinct prit le relais... L'adrénaline était pompée à plein régime, comme à chaque fois que Sareth se lançait dans une bataille dont l'issue n'était pas courue d'avance. Il flottait au dessus de la masse des swoops et observait le tout d'en haut en slalomant entre les airspeeders et les immeubles. Le blondinet était en tête, paniqué, enfonçant son pied comme un malade dans l'accélérateur, collé de près par Ahsoka et son apprenti qui peinaient à tenir la cadence... Derrière elle se trouvaient une bonne quinzaine de brutasses toutes solidement armées et montées sur des swoops aux moteurs modifiés pour aller encore plus vite que la normale. Il n'avait que cinq minutes de carburant dans son jetpack, s'il voulait en conserver pour les futurs combats il allait devoir descendre et voler une swoop. Il y avait ce type, le plus à gauche par rapport au reste du groupe... Son pilotage était moins précis que le reste de la bande, c'était le maillon faible, pas de chance pour lui. Il inspira... Et désactiva ses réacteurs dorsaux. La chute fut vertigineuse, mais la puissance qui fut transmise dans les épaules du pauvre bougre qui dut réceptionner les deux pieds de Sareth fut mille fois pire. Tous les autres assassins observèrent la scène complètement bouche bée alors que l'opportun se faisait désarçonner de son véhicule et remplacer par un Mandalorien tombé du ciel. La panique gagna les rangs des tueurs à gage. Un tir de blaster au poignet fit exploser le moteur d'une première Swoop, une autre fut stoppée net dans ses mouvements après qu'un coup de vibrolame ne tranche la tête de son pilote, ce chasseur de primes n'était pas là pour rire. Ils s'aboyèrent des ordres, improvisèrent dans la hâte et bientôt une moitié du groupe continua de poursuivre le pilote qui en savait trop pendant que l'autre moitié se mit à serrer le mercenaire, blaster à la main. Ils le collèrent, l'acculèrent contre le mur de gauche et se préparèrent à le descendre à bout portant, les détentes furent pressées... ! Mais rien.

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Un freinage brusque mit Sareth hors de portée de tir, le faisant reculer d'une dizaine de mètres par rapport à ses poursuivants ! Le chef du groupe hurla des insultes dans sa langue natale avant de jeter un œil dans son rétroviseur, mais l'importun avait disparu ! Où était-il ?! Le trafic devenait beaucoup trop serré, les grèves des éboueurs avaient laissé bien trop d'ordure et de ferraille sur la route, gérer à la fois ce maudit casqué et les obstacles n'était pas envisageable ! Ils oublièrent l'imbécile quelques minutes, un instant seulement, le temps de se faufiler entre cet amas de passants, de saleté et de carcasses. Le vent leur soufflait en plein visage, de même que les mouches qui s'écrasaient contre leurs lunettes alors que les papiers à journaux et les sacs en plastique se passaient le mot pour recouvrir le plus de surface possible sur leurs combinaisons de combat. Ils grognèrent et zigzaguèrent, utilisant les montagnes de ferraille comme tremplin pour tenter de rattraper le peloton de tête. C'était si intense qu'ils en oublièrent presque la mort qui leur courait après... Puis la faucheuse passa à toute vitesse les moissonner. Jaillissant d'une petite ruelle adjacente, la swoop de Sareth traversa le peloton à toute vitesse, quelques mètres au dessus du sol, juste assez haut pour toucher les pilotes adverses... Certains eurent le réflexe de se baisser, mais deux autres se prirent le véhicule en pleine figure. Trauma crânien immédiat, ils rejoignirent le bitume dans une horrible mélodie d'os et de cartilages fendus. Les assassins n'étaient plus que trois encore dans la course et commençaient à sérieusement craindre pour leur vie ! Et les choses n'allaient pas s'arranger puisque Sareth revenait sur eux avec la ferme intention d'en découdre. Emportés par l'énergie du désespoir ils dégainèrent leurs blasters avant de décharger toutes leurs cartouches de gaz en direction de la machine à tuer dont le regard mécanique à la forme de T les fixait lourdement. Les routes bondées et bruyantes des bas fonds furent illuminées de rouge durant les longues secondes où une véritable pluie de tirs s'abattit sur le Mandalorien et sur son speeder. Une fois leurs armes déchargées ils soufflèrent et recouvrirent leurs esprits... Et crièrent de surprise en constatant que la machine qu'ils avaient visé n'avait plus de pilote et s'approchait anormalement d'eux, elle qui fumait et produisait de nombreuses flammes au niveau du moteur, était-ce grave docteur ?

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Sareth ne regarda même pas derrière lui quand l'explosion eut lieu, il était trop occupé à sprinter comme un dératé au travers des petites ruelles en prenant des détours pour rattraper Ahsoka, Tseh et leurs poursuivants. Il courait à toute vitesse, sautait et s'accrochait aux balcons et aux fenêtres pour gagner de la hauteur, usait de son grappin pour se balancer de toits en toits et suivait la course poursuite à nouveau depuis les hauteurs. L'adrénaline ne voulait toujours pas quitter ses muscles, elle apaisait ses douleurs et le rendait capable de maintenir cette allure de cent mètres haies pendant de longues minutes. Ils étaient cinq à poursuivre le duo maître et padawan, Sareth allait réduire ce nombre le plus possible ! Les speeders allaient bientôt croiser la route du Mandalorien. C'était une ruelle serrée, un parfait goulet d'étranglement. Sans même hésiter, le guerrier sauta du haut de son toit et activa son jetpack pour ralentir sa chute... Le vent souffla contre son casque, ses mains s'approchèrent de ses holsters, puis, au moment où les speeders ennemis allaient se trouver juste en dessous de lui, il dégaina ses blasters lourds... L'enfer se mit à pleuvoir sur les cinq malfrats encore dans la course, c'était une véritable marée de lasers rougeoyants dont la puissance de tir était sans pareille, et alors que les annihilators de Sareth chantaient leur massacre à chaque nouvelle détonation, les pauvres swoopers hurlaient de terreur. L'un d'eux, dans la panique, eut tout juste le temps de toucher le blondinet avec l'un de ses tirs avant de finir moissonné comme les autres. Les speeders, quand à eux, allèrent se perdre dans le décors avant de finir pliés en deux ou en trois, complètement écrasés par leur propre vitesse, faisant couler leur carburant sur le sol. Sareth atterrit sur le sol quelques secondes après, désactivant son jetpack, il lui restait approximativement trois minutes d'utilisation. Sans plus tarder il se mit à courir dans la direction de ses amis qui semblaient avoir un problème d'ordre médical... D'autres assassins étaient en train de s'approcher, cet instant de répit allait vite arriver à son terme. Complètement absorbé par ses hormones de danger, Sareth revenait à peine du massacre qu'il venait de commettre quasiment d'instinct, comme s'il avait été en transe durant toute la bataille. Les courbatures regagnèrent lentement ses muscles à mesure que l'adrénaline regagnait ses niveaux habituels, il serra les dents mais ne fit montre de rien face à Ahsoka ou Tseh, c'était pas le moment de chouiner, il devait encore se battre... Du moins c'est ce qu'il pensait, car la Togruta avait d'autres projets pour lui.

    - Va l'aider, je m'occupe de ces types ! Ça devrait le faire, mais restez prudents !
    - Mais... Je suis pas médecin de guerre moi !
    - Il est jamais trop tard pour apprendre ! Allez vite, on a pas beaucoup de temps !


La Mando n'insista pas, il rengaina ses armes et courut en direction du pilote de swoop qui s'était pris un vilain tir au ventre... Merde, c'était sale, pas aussi sale que de subir une blessure aux poumons ou au cœur, mais l'estomac restait un organe sensible et vital. Au moins la plaie était déjà cautérisée, mais la probabilité que la blessure s'infecte était LOIN d'être le problème principal à ce moment précis, surtout qu'il gigotait beaucoup à cause de la douleur l'animal, et ça facilitait pas les choses... C'était un peu brusque mais pas le choix, le Mandalorien força un peu pour maintenir le pilote en position contre son gré et appliqua le patch de bacta sur son ventre pendant que le gamin utilisait ses sorcelleries de Jedi pour le guérir et le détendre. Peu à peu le blondinet finissait par se laisser faire, mais il fallait être innocent pour croire qu'un patch de bacta suffirait à guérir une blessure à un organe vital, au mieux ce que faisait Tseh permettait de gagner du temps, mais jamais au grand jamais cela serait suffisait... Sareth prit donc les choses en main et utilisa une des fréquences radio intégrée à son casque pour contacter l’hôpital le plus proche.

    - Hôpital des quartiers nord, bonjour ? Répondit la réceptionniste visiblement épuisée.
    - Bonjour, on a un blessé grave au ventre aux coordonnées que je vous joint, vous pouvez être là bientôt ?!
    - Monsieur, on a des coupures budgétaires, je suis en poste depuis vingt heures, nous sommes surchargés et nous n'avons qu'un seul médecin urgentiste...
    - On s'efforce de le maintenir en vie avec un pauvre patch de bacta mais si on ne fait rien il va y passer pour de bon... Si vous pouvez pas le prendre en charge envoyez nous au moins du bacta pour le faire tenir, s'il vous plaît !
    - Un audible soupir... Non c'est impossible.
    - Mais...
    - Bonne journée monsieur, aurevoir.

Sareth manqua de frapper la première chose à portée de poing, ce n'était vraiment pas le moment pour ça ! Il était prêt à pousser une gueulante pour se défouler, pourquoi manquait on toujours de chance dans des moments pareils ?! Ce pauvre blondinet allait mourir si... Attendez. Le blondinet allait plutôt bien, en réalité. Le calme lui revint immédiatement quand il constata que, par une sorte de miracle qu'il ne pouvait s'expliquer, la plaie était quasiment guérie. Il crut halluciner, aida Tseh à appliquer le bandage et resta bouche bée face au travail du padawan. La force permettait-elle réellement de faire ça ? Il souffla un coup.

    - Désolé p'tit gars, j'ai perdu mon calme sur le coup... Expliqua-t-il en semblant se détendre. Bien joué, vraiment, je croyais qu'on allait le perdre mais en fait tu chapeautais le tout comme un chef, bravo.
    - J'ai... J'ai vingt six ans, je suis pas un p'tit gars.
    - T'as qu'un an de moins que moi ?! Ma parole il faut vraiment que tu te remplumes une fois qu'on aura fini cette mission.
#40418
Quelques mois plus tôt,

Couché sur une natte, Rovar contemplait le ciel se rougir à mesure que le soleil déclinait. Il avait demandé à son élève de le sortir dehors, malgré les efforts de son Padawan pour le maintenir en vie, il savait que c'était la fin. La malaria locale venait achever l'oeuvre d'années de maltraitances, de sous-nutrition et de souffrances.

Rovar Bwee'lati avait été promu Chevalier en plein pendant la guerre des Clones comme beaucoup en ces temps troublés. Il se destinait à suivre la voie des Consulaires bien que cette période ne soit pas vraiment favorable aux porteurs de sabres verts à première vue. Mais Rovar avait choisi la médecine, et celle-ci se révéla être d'une grande aide sur les champs de bataille. Même si on privilégiait les méthodes conventionnelles à base de cuves de bacta et autres. Rovar avait quand-même été contraint à aller sur le champ de bataille en tant que général et ça avait bien failli, à plusieurs reprises, virer à la catastrophe. Heureusement qu'il avait été entouré de clones compétents pour rattraper ses qualités de commandement médiocres. Cela l'avait poussé à se questionner sur le fait qu'il ait un jour un Padawan. Il espérait en tout cas qu'il ne soit pas quelqu'un de têtu n'en faisant qu'à sa tête et fonçant dans le tas, ça serait déjà plus simple à gérer.

Puis du jour au lendemain, les clones trahirent les Jedi. À ce moment-là, Rovar était au Temple. Par miracle, il avait réussi à fuir. Mais désormais, il était livré à lui-même et traqué comme une bête. Après des années à errer à travers la Galaxie, il parvient à trouver un monde épargné par l'Empire où s'installer temporairement. Comme un signe envoyé par la Force elle-même, il y trouva un enfant sensitif perdu comme lui. Ce gamin était devenu malgré lui, son Padawan. Et ce n'était pas du tout une tête brûlée, bien au contraire, il était très peureux. Sa tribu l'avait conditionné à courber l'échine, sans elle, il ne pouvait pas survivre et Rovar l'avait lui-même découvert. Le Bothan avait été contraint pour leurs survies à lui et à son apprenti de se soumettre à la tribu Iat. Dans un monde aussi cruel, beaucoup se servaient de cette évidence comme une excuse pour écraser les autres tout en disant que seuls les forts survivaient. Mais cette fameuse loi du plus fort, on la révisait toujours quand on se trouvait toujours face à plus fort que soi.

Rovar avait fait suivre une autre voie à son élève. Celle de la solidarité, de la compassion, du soin des autres. Mais également, de se servir de sa force pour protéger et aider les plus faibles et non les écraser.

Le Bothan pourtant espérait que son élève puisse rejoindre l'Ordre, ce dernier avait enfin été contacté et il savait qu'ils allaient arriver. Mais ils mettraient plusieurs jours. Le Jedi mourrant usa de ses dernières forces pour supplier la Force qu'il n'arrive rien à son élève avant que les siens ne viennent. Maintenant, ce dernier allait-être livré à lui-même et certains vautours n'hésiteraient pas à lui sauter à la gorge maintenant que son ange gardien n'était plus.

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Tseh tentait de s'accrocher à la vie du pilote de Swoop qui semblait lui filer entre les mains. Malgré tout, il voulait pas abandonner cet inconnu, pas seulement parce qu'il avait de précieuses informations, aussi car il savait que trop bien la sensation de voir la vie quitter un corps. Il avait été très tôt été confronté à la mort.

À côté de lui Sareth tentait de l'assister tant bien que mal, mais semblait totalement démuni dans une telle situation. Il était comme Tseh en combat. Il maintenait le blessé qui était assez réticent à cause de la douleur. Au moins c'était un soucis en moins à gérer pour le Padawan qui pouvait se concentrer pleinement sur les soins. Le chasseur de primes était déjà en train d'appeler les urgences médicales de Coruscant. Au ton et à l'attitude du Mandalorien, ça se présentait très mal. Pourtant cette aide aurait été plus que précieuse pour Tseh.

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Quelques années plus tôt,

Tseh était excité, il allait enfin avoir un nouveau frère ou une nouvelle soeur. Sa mère avait déjà commencé le travail, mais il n'avait pas été autorisé à y assister. Ses parents l'avaient confié à un voisin, Rayu ne faisant pas confiance à son propre frère. Des femmes du village aidaient à accoucher. Une naissance était toujours un événement au sein d'une petite tribu comme celle-ci.

Les enfants des voisins étaient pas vraiment dans le coeur de Tseh, d'autant plus qu'ils étaient pour la plupart, dans la bande à A-ha dont il avait été exclus suite à l'incident de l'antilope. Mais c'était bien le cadet de ses soucis, il aurait un frère ou une soeur dont il pourrait s'occuper et jouer avec. Tseh jeta un oeil sur ces derniers occupés à jouer au Mehen. L'attente paraissait interminable pour l'enfant. Finalement, la délivrance vont quand son père passa la porte de la hutte des voisins.

Mais ce fut bien différent des attentes de Tseh. La mine de Rayu était très sombre. Il ne fallut pas très longtemps à son fils pour comprendre que les choses s'étaient mal passées. L'enfant n'avait pas survécu. À peine arrivé, il était déjà parti. L'homme prit son fils dans ses bras. Tseh pleura, il refusait de quitter l'étreinte de son père. Déjà qu'il faisait encore le deuil de sa soeur qui avait succombé suite l'attaque d'un requin-crocodile alors qu'elle aidait sa mère à laver du linge. Malgré l'aide de pêcheurs et de guerriers de la tribu, on avait pas réussi à sauver la fillettes, mais au moins, ils avaient pu récupérer le corps afin de lui offrir des funérailles dignes. Sur ce monde, il n'y avait rien de pire que de ne pas avoir une sépulture un tant soi peu digne avec un corps un tant soi peu soigné. Pas étonnant que certains nobles et chefs se fassent momifier. Le pauvre Tcha n'avait pas eu une telle chance, en découpant et en brûlant son corps, on l'empechait d'avoir des funérailles dignes, même si quelqu'un avait l'idée de l'enterrer en cachette, son corps était bien trop dégradé pour rejoindre l'au-delà.

Rayu amena son fils voir sa mère. Sur le chemin, il croisa son frère. Ce dernier était déjà au courant du décès de son enfant et comptait bien remuer le couteau dans la plaie. Il avait toujours eu honte de son frère et le détestait. Tous les coups étaient bons pour le faire souffrir.


- Au moins, il deviendra pas un faiblard pleurnichard comme ton gosse...

Rayu trembla de colère, mais s'accrocha à Tseh qui était dans ses bras. Il accéléra le pas pour rejoindre sa hutte où se trouvait sa femme. Mais Awnib ne savoura pas sa victoire, son comportement n'était pas passé inaperçu et un des guerriers lui flanqua un coup de poing dans le visage.

- Tu as intérêt à te la fermer espèce d'ordure. C'est pas le moment...

L'homme en question avait perdu récemment sa femme qui était morte en couche et l'enfant n'avait pas survécu. Pas étonnant qu'il prenne aussi mal le comportement de l'oncle de Tseh. D'autant plus que l'obsession d'honneur d'Awnib n'était pas forcément partagée par tous. L'honneur était une chose importante sur ce monde, mais peu en faisaient une telle obsession. Tandis que Rayu était tout le contraire de son frère, lui, il préférait se concentrer sur le bonheur de sa famille, mais également la transmission de ses compétences. Il voulait pas passer son temps à fliquer sa femme, ses enfants. Il avait un atelier à faire tourner et leur faisait confiance.

Quand Rayu rentra chez lui, il trouva son épouse effondrée malgré la présence d'autres femmes de la tribu qui l'avaient aidé à accoucher. Celle-ci quittèrent la hutte à l'arrivée du potier. Elle enlassa son fils et son mari.


- Je suis désolée...
- Tu n'as rien à te reprocher... Ne t'en fais pas, on va se serrer les coudes... Puis on a encore Tseh...

L'enfant se sentait impuissant, comme ses parents. Il voyait les adultes dépassés par une telle chose, même ces piliers se révélaient être des roseaux fragiles. Contrairement à son oncle, son père osait montrer sa tristesse. Le soir même, on enterra l'enfant mort-né. Il avait été mis dans une jarre à sa taille, une tradition sur ce monde pour les nouveaux-nés et enfants en bas-âge. Tseh voyait qu'entre son père et son oncle, il n'y avait pas la même gestion de la tristesse et du deuil. L'un pleurait, l'autre restait impassible, la seule émotion qui semblait sortir chez lui, était la colère, mais celle-ci devenait difficile à contrôler. Un soir il se confia à sa mère.

- Papa pleure et on dit qu'à cause de ça, il est faible...
- Non, bien au contraire, c'est une force d'accepter ses faiblesses et ses émotions. Et si tu parles de ton oncle, il ne fait que refouler ses émotions, ce qui les rend incontrôlables quand il explose, mais ça ne le rend pas meilleur pour autant. Acceptes tes émotions, et surtout, acceptes que tu peux avoir des faiblesses qui peuvent être compensées en appelant à l'aide et il n'y a aucune honte...
_____________________

Pendant les mois qui avaient suivi la mort de ses parents, Tseh avait été contraint de prendre sur lui, il n'avait personne à qui il pouvait se confier, aucune épaule pour le soutenir jusqu'à ce que Rovar n'arrive. Il avait ce soutien pour continuer à avancer. Même à la mort de celui-ci, il avait Ssaw et C3-15P, même si l'une ne parlait pas, et l'autre était pas compréhensible par le jeune homme, ils avaient au moins été des confidents précieux. Même Ahsoka aux premiers mois avec ce nouvel apprenti avait dû composer avec les difficultés de cet élève qui subissait de brusques changements alors que la perte de son précédent maître était encore douloureuse. Cet homme lui avait permis de tenir pendant toutes ces années de maltraitances, il avait été sa flamme dans les ténèbres.

Désormais, il était aux côtés d'Ahsoka, son nouveau maître qui lui apprenait le courage et la nécessité de parfois se battre et de se servir de sa force. Tseh avait appris à se battre sur Drall quand ils avaient été attaqués par des suprémacistes humains et leurs droides. Il avait compris que parfois se battre était nécessaire, ne serait-ce que pour protéger ses amis et ceux qui ne pouvaient se défendre.

Tseh était plongé dans la Force, alors qu'il se concentrait pour sauver la vie du pilote de Swoop, il vit un oryx blanc apparaître. La robe immaculée de la créature ne semblait aucunement être souillée par la crasse des bas-fonds, notamment l'accumulation de déchets résultant de la grève des éboueurs, une véritable anomalie dans le monde urbain et d'apparence domestiquée de Coruscant. L'animal s'avança vers lui, Sareth ne semblait pas le remarquer alors qu'il s'énervait contre les urgences. Pareil pour Ahsoka qui luttait contre les assaillants qui continuaient à arriver. L'animal se mit à ses côtés et s'approcha du pilote, il se mit à lécher la plaie et celle-ci disparut, tout comme l'oryx qui s'était soudainement volatilisé, évaporé aussi vite qu'il était arrivé.

Quand Tseh reprit ses esprits, la première chose qu'il remarqua fut le visage interloqué du Mandalorien devant ce qu'il voyait. Et effectivement, la plaie avait cicatrisé même si Tseh préféra mettre un bandage fait avec les compresses de son kit de premiers secours, mais aussi de morceaux de vêtements.


- Bien joué, vraiment, je croyais qu'on allait le perdre mais en fait tu chapeautais le tout comme un chef, bravo.

Tseh afficha une mine un peu blasé. Il devait avouer qu'il en avait un peu marre qu'on le prenne encore pour un gamin alors qu'il était quasiment plus âgé que son père quand ce dernier s'était marié, il avait alors dix-huit ans. En même temps, les gens avaient l'air de "vieillir" moins vite que sur son monde d'origine. Il y avait quand même des indices qui ne devraient pas tromper selon Tseh, comme la barbe. Enfin, il avait vu la population d'un lycée coruscanti, et malgré la présence de barbe chez certains étudiants, ils étaient encore vu comme des gamins par leurs semblables. Chose qui n'aurait même pas été envisageable sur son monde d'origine. Il était tout de même fier de son exploit, même si il était très loin du niveau de Rovar qui avait réussi une amputation au sabre-laser et qui avait encore moins de moyens que son apprenti actuellement.

- J'ai... J'ai vingt six ans, je suis pas un p'tit gars.
- T'as qu'un an de moins que moi ?! Ma parole il faut vraiment que tu te remplumes une fois qu'on aura fini cette mission.

Et c'était pas faute d'avoir bon appétit. Le seul soucis, c'était que Tseh était de ces gens qui pouvaient manger beaucoup tout en restant mince. Le genre qui ne plaisait pas à tout le monde. Surtout qu'il n'était pas bien difficile en terme de nourriture. Au point d'être un excellent indicateur pour savoir si un plat était au moins comestible. Par exemple, le gratin spécial du chef de la cantine du Temple était un exemple de plat pas mangeable. En même temps, quelle idée de mélanger entre vrac les restes de la semaine avec en prime le panier à linge sale, à moins que ça soit les poubelles.


- Sinon merci pour votre aide.

Tseh regarda Sareth puis Ahsoka.

- Par contre, pendant que je soignais le pilote avec la Force j'ai vu un oryx blanc qui a léché la blessure, mais j'ai l'impression que c'est juste la Force qui me jouait des tours, car personne ne semblait voir l'oryx.
- On en parlera plus tard.

Mais l'heure n'était pas à parler cuisine ou animaux, Ahsoka s'était débarrassé pour l'heure de ceux qui en avaient après le pilote, mais sans doutes que d'autres allaient arriver. Et autour d'eux, les véhicules présents étaient tous hors service. Et pas le temps de les réparer. Sareth avait son jet pack de Mandalorien, et Tseh avait sa jument, moins rapide, mais ça ferait l'affaire. Elle pourrait prendre un passager.

- Il va falloir aller à la cachette du type qui détient Gradio. Tseh tu prends le pilote sur Ssaw et vous partez devant. Sareth, ça serait possible que tu les escortes, je vais tâcher de trouver un véhicule pour vous rejoindre.

Donc Gradio était détenu par quelqu'un d'autre. Voilà une info que Tseh n'avait pas encore eu. Ahsoka s'approcha de l'ancien piloté devenu agent de sécurité.

- Tu dois la vie à mon apprenti, on est là pour t'aider. Tâches de ne pas le trahir sachant qu'il ne t'as pas abandonné.

Tseh sauta sur le dos de Ssaw, il fit également grimper le pilote sur sa monture. La jument fit comprendre que ça ne l'enchantait guère mais son cavalier tâcha de mettre les points sur les i.

Ahsoka regarda son apprenti. Puis elle se tourna vers Sareth et posa la main sur son épaule et d'un signe de tête, elle lui fit comprendre qu'elle comptait sur lui pour les escorter.

- Que la Force soit avec vous.

Tseh fit un signe de tête et talonna sa jument. Ssaw se cabra et s'élança à travers les rues. Les déchets étaient des obstacles potentiels que Ssaw tentait tant bien que mal d'éviter. Le jeune homme suivait les instructions de son compagnon d'infortune. Mis à part ces désagréments malodorants, rien de dangereux à l'horizon pour le moment. Ahsoka avait l'air d'avoir bien fait le ménage.

Enfin, peut-être que Tseh avait parlé trop vite, voilà qu'il remarquait des ombres s'approcher de lui. Mais c'était pas des humains ou des humanoïdes, non ça ressemblait à des canidés. Soudainement, Tseh vit un des animaux surgir et il manqua de mordre Ssaw, mais cette dernière réagit suffisamment rapidement en décochant une ruade et toucha son assaillant au crâne de ses sabots. La créature poussa un couinement de douleur et perdit l'équilibre ce qui la fit rouler sur le sol. Tseh reconnut immédiatement l'identité de l'animal. Pas de doutes, c'était un Anooba. Et le collier à son cou indiquait clairement que c'était un animal domestique. Mais pas le temps de contempler plus que ça la bête, voilà que d'autres arrivaient suivies d'un homme monté sur un speeder. Il donnait des ordres aux créatures comme les guerriers Iats à leurs Anoobas de chasse. Mais cette fois le gibier n'était pas une antilope. Non c'était Tseh, Ssaw et le blondinet qui possédait leurs précieuses informations. Pendant ce temps, d'autres hommes s'étaient chargés de prendre Sareth en chasse et de le séparer de Tseh.

Leur course les mena à une impasse. Maintenant, les Anoobas cernaient leurs proies. Les meutes de ces créatures étaient particulièrement redoutables, même les antilopes les plus rapides pouvaient difficilement échapper aux rusés prédateurs. Il existait bien une seule créature capable de tenir tête efficacement aux Anoobas, ainsi qu'aux hommes. On l'appelait la Dévoreuse, un énorme carnassier opportuniste au cuir épais résistant aux lances, aux massues ainsi qu'aux morsures d'Anoobas. Tseh avait déjà vu une seule fois cette créature sur son monde d'origine, elle avait décimé à elle seule un groupe entier de guerriers et leurs Anoobas. Si seulement une Dévoreuse était dans le coin, mais cette espèce ne vivait que sur une lune perdue de l'Amas de Parthovian, bien loin de Coruscant.

Tseh dirigea sa monture dans un entrepôt abandonné afin de se cacher et gagner du temps. Mais les Anoobas avaient déjà pénétré dans l'entrepot, mais pas leur maître.

La main posée sur son sabre-laser attaché à sa ceinture, Tseh descendit de cheval, il savait que le pilote ne pouvait s'enfuir avec sa monture vu que cette dernière n'obéissait qu'à lui.

Le jeune homme avança avec calme, il entendit la voix de Rovar quand il avait tenté d'apaiser la Dévoreuse, mais avait échoué parce que son apprenti avait paniqué. Face aux Anoobas, Tseh ne devait surtout pas refaire la même erreur. Il leva le bras. Il n'avait jamais contrôlé plusieurs animaux, c'était une première pour lui. Il espérait que les Anoobas ne soient pas aussi têtus que Ssaw ou des ânes. Tseh se connecta à la Force, seule elle pourrait l'aider. Il refusait de tuer les Anoobas. Il n'étaient que des animaux contraints d'obéir aux ordres de leur maître. Le jeune homme remarqua tout de même que les bêtes semblaient pas totalement acquises à leur propriétaire. Il avait entendu que les Anoobas étaient pas forcément les mieux dressés sur Coruscant et les individus errants constituaient un véritable souci pour la sécurité. Les victimes d'attaques de ces bêtes étaient proportionnellement bien plus nombreuses que sur son monde natal. Fallait dire que chez lui, la plupart du temps, on rigolait pas avec le dressage des animaux qui se révélaient de précieux alliés pour protéger les troupeaux et les village, mais aussi pour la chasse. En plus, les Anoobas domestiques constituaient également un rempart aux Anoobas sauvages. Sur Coruscant, l'utilité de ces animaux étaient pas aussi évidente en raison de nombreux substituts possibles pour les mêmes tâches. Cela poussait à de nombreux abandons, sans parler des acquisitions suite à des caprices de riches. Résultat, la plupart des animaux étaient mal dressés voire c'était des bêtes prélevées directement à l'état sauvage et non pas issues de l'élevage. Là où la plupart des Anoobas domestiques de son monde natal étaient issus de l'élevage comme les moutons et chèvres ce qui les avaient rendus dépendants des hommes.

Tseh se connecta à un des Anoobas, celui qui était le plus proche, il senti en lui de la peur, mais également la faim et la souffrance.


*Doucement, calmes toi, n'aies plus peur, je veux t'aider... J'ai pas envie de te tuer, quelques soit les crimes que tu as commis, ce n'est pas de ta faute... *

L'Anooba qui avait les oreilles couchées les dressa quand la main de Tseh se posa sur son front. Le Padawan continua de caresser l'animal.

*C'est bien, maintenant vas dire aux tiens que vous n'avez plus à obéir à votre maître, vous avez besoin de repos, vous avez bien travaillé et vous devez être fatigués.*

L'animal se coucha devant lui. Quand les autres Anoobas s'approchèrent, ils l'imitèrent malgré quelques hésitations. Tseh se plaça devant les animaux comme un protecteur quand leur maître arriva. Ça ne le rassurait pas, mais il devait le faire pour que son travail pour gagner la confiance des Anoobas ne soit pas vain. Le moindre pas de travers et tout s'effondrait, il l'avait bien vu avec la Dévoreuse quand il avait paniqué et que la bête s'en était pris à son maître.

#40500
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"Que la force soit avec vous."

Dans ces yeux purs et profonds pareils à l'océan, le globe unique de Sareth peinait à rester fixé, mourant d'envie de reporter son attention sur le sol ou sur n'importe quoi d'autre. Cette fois ci Sareth n'avait pas le casque sur le visage pour dresser des murs factices entre lui et la Togruta... Oh, non pas qu'elle ne pouvait pas déjà sentir qu'il était troublé et un peu perdu auparavant, mais maintenant qu'il n'avait plus cette protection pour le rassurer, cela ne se voyait que d'avantage sur son visage qui tentait vainement de cacher cette disgrâce ignoble qu'on appelle "émotion". La main sur l'épaule avait brisé la dernière barrière que le mandalorien avait tenté de vaguement ériger dans une volonté assez stupide et simplette de rester froid et professionnel... Comme si garder le silence et agir comme un robot était une preuve de force et de droiture. Pour les Hutts et les criminels de tout bord ça l'était peut être, mais pour les Jedi certainement pas, et pour Ahsoka d'autant moins. Sareth voyait simplement ça comme un bête réflexe de protection aussi instinctif que de respirer, une façon radicale de s'assurer que ce qui se trouvait dans sa tête n'en sortait pas et que personne ne pouvait s'en servir contre lui... Ce qui, dans la métier, était presque compréhensible, en fin de compte !

Mais c'était surtout une peur primaire, celle de sortir de la zone de confort et de mettre un pied dans l'inconnu, qui le guidait en réalité. Hélas, ou heureusement, c'était selon, même tétanisé par cette peur irrationnelle, c'était dur de rester "digne" face à quelqu'un dont l'aura symbolique était aussi puissante, aussi intimidante. Elle était la grande générale Jedi, la guerrière qui n'avait reculé devant personne pour faire triompher ses idéaux, des idéaux dans lesquels Sareth pouvait se retrouver au moins en partie : La lutte contre l'état fasciste et totalitaire qu'était l'Empire. Son père chantait ses louanges quand il était plus jeune, et à présent il se trouvait face à ce qu'en philosophie l'on appelait une idole... Quelque chose de bancal qui amenait plus de problèmes qu'il n'en résolvait et qui, lorsque le crépuscule arrivait, amenait son lot de déceptions et d'amertume avec lui. La dernière fois qu'il avait rencontré une idole, elle l'avait éborgné et traîné plus bas que terre pour lui faire payer son arrogance... Mais aujourd'hui, cette nouvelle idole lui faisait confiance, le traitait presque d'égal à égal. Il se sentait à la fois investi d'un courage et d'une fierté immense, mais également alourdi par le poids de la tâche confiée, car il ne pouvait se permettre de l'échouer, sous aucun prétexte.

    - Telle est la voie, répondit-il dans le seul acte de foi auquel il croyait un tant soi peu.

Et ainsi il prit la fuite avec son jet-pack pour suivre Tseh depuis les toits... Fuir un danger pour rentrer droit dans un autre était dans la droite lignée du cowboy de l'espace qui cherchait toujours la logique dans les paradoxes. Sa course endiablée sur les toits économisait l'essence de son système de propulsion mais entamait peu à peu sa légendaire endurance... Cela lui faisait du bien de réhabituer ses poumons à l'effort, lui qui avait usé d'une armure assistée depuis si longtemps, il en avait presque oublié les joies de ressentir son corps mis à rude épreuve et alourdi par le poids de ses armes. C'était cela, le combat, un corps mis à l'épreuve par son environnement et qui mettait l'environnement à l'épreuve en retour. Tout de même, il faudrait penser à d'avantage réduire le poids, un arsenal garni était bien, de la mobilité et d'avantage d'énergie étaient mieux. Son attention se déporta un instant de son pesant équipement pour bifurquer droit vers Tseh qui semblait avoir un problème d'Anoobas... Combien avait-il de mercenaires à sa botte ce grand malade ?! Visiblement assez pour qu'un autre, hors de vue se Sareth, utilise son grappin pour forcer Sareth à descendre de son toit pour rejoindre les rues en l'enroulant autour de son cou. La barbe !



D'un peu plus loin, observant depuis la fenêtre des locaux d'Eisenhorn Industries, un Trandoshan dubitatif et quelque peu sidéré par la démesure de l'attaque tourna timidement son regard en direction du responsable de cette tentative d'assassinat qui commençait à durer et à durer plus que nécessaire. Il n'y avait presque plus personne dans le bâtiment à part les meilleurs des meilleurs et l'Homme Machine, c'était assez douteux comme manœuvre, pour ne pas dire suicidaire. Skorrn commençait à se dire qu'à ce rythme là, son employeur n'aurait bientôt plus beaucoup de main d’œuvre pour faire pression sur sa famille, ce qui lui arracha un sourire narquois et un sifflement de satisfaction. Ce qui était en train de se passer lui plaisait beaucoup.

    - Sssssssette attaque était un peu disssssproporssssssionnée, patron. Je croyais qu'il fallait à tout prix éviter de les assassiner.
    - Ça, c'EtAIt AvAnT qU-
    - Bosssssss, votre vocodeur déconne.
    - Oh MeRCi... Répondit le cyborg en déplaçant légèrement un petit bouton. Je disais. Ça c'était avant que Balkanor me laisse sur répondeur ! Il se pisse dessus en sachant que des Jedi ont fourré le nez dans ses affaires, il se désolidarise de tout le fumier... Et j'ai pas recruté tous ces mercenaires pour la décoration ! Je vais leur jeter TOUT ce que j'ai à la tronche, TOUT CE QUE J'AI !!!


Il frappa de toutes ses forces son bureau en bois de worshyrr avant de briser son holocom X-19 -fabriqué à la main par des enfants travailleurs à la chaîne d'Eriadu- sous la frustration. Les nombreux cliquetis s'enchaînant nerveusement sur le sommet de son stylo Mont d'Alderaan étaient le seul bruit de fond de ce bureau mal éclairé. D'un regard attentif et rageur, il observait ses hommes se faire massacrer un à un par une Ahsoka plus violente que jamais... Des Jedi. Pourquoi a-t-il fallu que ça soit des Jedi ?! Maaaais, il fallait voir le positif dans toute chose... Alors que des montagnes d'argent étaient en train de tomber aux oubliettes à mesure que tous ses "talentueux" mercenaires se faisaient faucher les uns après les autres, quelqu'un d'autre, allongé dans une pièce adjacente, se léchait les babines en ronronnant de bonheur à l'idée de croiser une proie aussi glorieuse qu'une générale Jedi. Enfin on lui promettait des adversaires à sa taille... Enfin la Griffe Blanche aurait l'occasion de se dégourdir les pattes.



La chute depuis le toit de l'immeuble avait remis le mando en alerte et les flots d'adrénaline repartaient déjà à toute vitesse dans la machine... Cela lui apprendrait à baisser sa garde ! D'un geste net et sec la vibrolame à son poignet se déroula et sectionna le câble métallique qui s'était enroulé autour de sa trachée. Ils étaient plusieurs en bas, mais la chute était bien trop rapide, pas le temps de les compter, seulement le temps de les frapper... Le plus gros servirait d'amortisseur. L'horrible crac laissa supposer que l'atterrissage s'était passé comme prévu, celui qui devait se relever était toujours debout, celui qui ne devait pas s'en relever avait la chair et la peau collés au sol par la bile et le sang. C'était que le premier. C'était une ruelle étroite, ils étaient serrés, pas moyen de les compter mais moyen certain de les exterminer... Pas le lance flamme, il fallait économiser l'essence, mieux que ça. Le fusil à pompe était sorti de son étui en un quart de seconde et les munitions que ses cartouches contenaient étaient déjà en train de déchiqueter ce qui était sur le chemin sans distinction ni préférence. Les fusils à particules chargées accélérées étaient des armes sacrément sournoises et peu connues de la galaxie, et pour cause il fallait être un sauvage d'un autre temps pour utiliser du plomb à une époque où le laser faisait un bien meilleur travail que le fer tout en étant moins salissant... Mais c'était bien là tout l'intérêt ! Les boucliers et les armures étaient prévus pour arrêter des lasers, pas des petits plombs propulsés à une vitesse qui défiait celle du son. Mais ce n'était pas de simples petits plombs, non... Ils étaient chargés et accélérés, autrement dit ils explosaient à l'impact. De minuscules explosions localisées et mortelles... Contre les blindages des droïdes c'était peu efficace, mais contre quelque chose fait de chair le résultat était immédiat, les tripes et la cervelle volaient ! Et même si la cible était engoncée derrière une épaisse armure, la puissance du choc était suffisante pour se répercuter au travers de l'armure par la vibration et provoquer son lot de bleus, de fêlures et de fractures. Les rares sensitifs à avoir croisé quelqu'un utilisant cette arme ont du rire jaune quand les tirs qu'ils arrêtaient avec leurs sabres leur ont explosé à la figure et envoyé leurs mains rejoindre les quatre coins de la galaxie en même temps que leurs âmes en direction de la force.

Et des âmes rejoignant la force, il y en eut beaucoup dans cette allée sordide où des mercenaires de tous les horizons travaillant pour l'Homme Machine s'étaient acculés les uns aux autres comme des sardines de Kamino. Une véritable marée de viande fumante et de membres voltigeants dans tous les sens. Une horrible odeur de cervelle qui se mêlait à la fumée suintant du canon du fusil à pompe. Sareth avait vu pire, il avait flairé pire, il avait tué pire. Au bout de la neuvième cartouche à tomber sur le sol dans un bruit de plastique fendu, le calme regagna la rue quelques instants... Jusqu'à ce qu'une forme rappelant le train ou le boulet de canon s'approche à toute berzingue avant de rentrer dans le Mandalorien en lui faisait lâcher son arme et en l'envoyant bouler deux mètres plus loin. Une épaisse carapace métallique noire recouvrant un colossal porcin à la bedaine proéminente seulement rivalisée en taille par ses biceps. Sareth avait bien encaissé, mais il était sonné... Il se releva péniblement et s'arma de sa pique de force pour tenter de percer la colossale chitine minérale d'un vif coup d'estoc. Clonk. C'était le bruit que poussa l'arme de corps à corps quand elle fut fendue en deux et rendue inutilisable par les poings massifs du cochon. Grrurruk, le Gamoréen à l'armure impénétrable, il était fidèle à sa réputation. Pas le temps d'élaborer un plan, ils étaient coincés dans la ruelle, il fallait agir vite et bien... C'est l'unique roquette au poignet de Sareth qui fut sacrifiée. Un court instant de flottement, puis le bip bip du projectile alerta la créature qui souffla du groin en signe de désaccord... Mais les roquettes ne demandaient pas leur avis à leur cible. L'explosion fut bien moins contrôlée que celle des petits plombs, mais l'absence de partie supérieure du corps laissant dépasser une colonne vertébrale brisée laissa entendre que ça avait fonctionné... Maintenant ça empestait le cochon grillé dans la ruelle. Une roquette et une lance en moins, c'était cher payé pour un balourd dans son genre. Sareth souffla un coup... Son armure était couverte de sang et de tripes. Ça partait pas facilement au lavage. La fumée commençait à se dissiper, on y voyait plus clair... De l'autre côté de la ruelle il y avait une petite avenue laissée à l'abandon et... Une silhouette petite et fine couverte d'un chapeau conique s'appuyant sur un long bâton de combat. Les blasters furent dégainés par le mercenaire avant même que le moindre mot soit jeté au visage de l'autre.

    - Hola, du calme combattant. Je suis Starrk, assassin Noghri, et je te propose un marché, Mandalorien. Je pourrais jeter mes grenades toxiques dans cet espace confiné sans te laisser la moindre chance de t'en tirer vivant, et toi tu pourrais m'abattre à la seconde où tu le juge nécessaire, mais ça ne serait intéressant pour aucun de nous deux et nos chances de survie seraient faibles.
    - Ou... ?
    - Ou je pourrais m'éloigner de quelques mètres, te laisser sortir d'ici et nous nous battrions en duel pour régler ça de façon plus propre et plus honorable.
    - Vous êtes le dernier ?
    - Si on exclut le dresseur d'Anooba qui en a après ton ami, je suis le dernier qu'ils ont envoyé.
    - J'ai quelle garantie que vous ne mentez pas ?
    - Aucune, si ce n'est ma bonne foi et mon sens de l'honneur... Je suis vieux et je préfère mourir dans un beau combat que dans une ruelle qui sent le cadavre rôti. Tu veux bien accorder la dernière volonté d'un grabataire désabusé ?
    - ................ Planète de cinglés, grogna-t-il avant de ranger ses armes et de marcher dans le sang et les organes pour sortir de ce trou à rat.
#40505
Village Iat, Amas de Parthovian,

Ça faisait quelques mois que Tseh était parti. Après sa première rencontre avec les Jedi qui l'avait mis à mal, A-ha s'était vengé sur la tribu qui vivait désormais sous sa terreur. Bien qu'il ne soit pas futé, c'était une brute qui avait beaucoup de force. La plupart des membres de la tribu tentaient tant bien que mal de continuer à vivre. Tant qu'ils ne cherchaient pas à contrarier cette brute.

S'il y en avait un dont le pouvoir d'A-ha ne semblait pas trop déranger, c'était bien Awnib. Fallait dire qu'il avait d'autres chats à fouetter. Sa principale préoccupation était bien le fait que son neveu lui ait échappé avec les étranges individus de la barge céleste. Il les avait entendu mentionner le nom de Rovar bien qu'ils ne parlent pas la même langue et soupçonnait que ça soit la tribu de l'homme-chèvre. Pourtant, ils ne lui ressemblaient pas du tout, à ce moment-là, il avait juste vu un humain et un homme à tête d'âne.

Pendant que ses poteries cuisaient, Awnib jouait au mehen avec le propriétaire de l'auberge du village voisin venu faire une commande de vaisselle suite à une bagarre au sein de son établissement. Il restait le temps que son âne se repose avant de repartir pour un trajet de deux bonnes heures. Le potier ruminait encore sur la disparition de son neveu sous le regard blasé de son adversaire de mehen.

- Tsss... Je suis vraiment maudit des dieux, ils veulent pas que je lave mon honneur...
- Tu es encore là-dessus?! Ça va te rendre malade si ça continue...
- Je sais pas ce qu'il devient, s'il s'en sort alors qu'il est le fils de mon frère qui me faisait honte et ce gamin est comme son père, c'est pas un homme. Il a toujours été un bon à rien... Ça m'enrage de savoir qu'il risque de s'en tirer...

L'aubergiste soupira, après avoir lancé les baguettes de bois sculptées faisant office de dés et déplacer ses pions, il tenta de pousser le potier à passer à autre chose.

- Boarf, si ton neveu est si incompétent sans doutes que sa nouvelle tribu ne va pas le garder longtemps...

Une odeur de brûlé se fit sentir. Quand ils levèrent la tête pour trouver l'origine de l'odeur, ils remarquèrent que ça venait du four du potier.

- Mes poteries!!!

Alors qu'Awnib courait vers son four, l'aubergiste l'observait avec un air blasé.

- Je me demande si l'acharnement sur son neveu et son défunt frère c'est pas pour cacher sa propre incompétence...
_______________________

Bas fonds de Coruscant au même moment,

Contrairement à ce qu'Awnib pensait, son neveu était encore bien vivant et avait fait beaucoup de progrès depuis qu'il était avec la légendaire Ahsoka Tano. Mais la route restait encore longue. Et pour le moment, Tseh avait bien d'autres préoccupations que les affaires d'honneur de son oncle. Bien que les insultes et les maltraitances lui aient laissé des séquelles, il pouvait compter sur son maître actuel pour avancer. Toutes manières, il voulait vraiment passer à autre chose et l'Ordre Jedi en était l'occasion parfaite.

Les Anoobas restaient couchés alors que Tseh s'approchait de leur maître. Il devait rester calme, dompter sa peur. Devant lui, il remarquait que le dresseur était bouche bée. Ce dernier se mit à beugler des ordres à ses bêtes, mais aucune ne bougea. Tseh inspira un coup.


*Voilà, c'est bien... Vous avez terminé votre travail... *

Le jeune homme senti de la peur chez le dresseur d'Anoobas. Sans ses bêtes, il se sentait vulnérable. Tseh appela Ssaw qui le suivit. Le mercenaire voulu dégainer son blaster, mais le Padawan fût plus rapide à la télékinésie pour prendre l'arme en question. Il demanda au pilote de Swoop de l'aider à maintenir leur adversaire pour qu'il l'attache.

- Bon ça c'est fait, faudra juste attacher les Anoobas par sécurité, la Force fait plus effet sur eux et on ne sait pas leur réaction quand ils se réveilleront...
- Bonne idée.

Une fois la tâche accomplie, ils laissèrent l'homme qui crachait des insultes alors qu'ils reprenaient leur route pour le repère du cyborg qui détenait Gradio.

Alors que Ssaw galopait dans des rues sinueuses et étrangement calmes, ils entendirent des coups de feu, mais également des sons de sabre-laser. Visiblement, Ahsoka et Sareth faisaient déjà le ménage. Au bout de quelques minutes de course, Ssaw se stoppa soudainement. La rue était bloquée par une mercenaire Twi'lek. Elle pointait un blaster en direction des cavaliers. Sa tenue mettait en avant des formes aguicheuses selon les critères locaux. Surtout une poitrine bien trop grosse pour une femme aussi fine qui sentait bon le refait afin de plaire à des mâles hétérosexuels du coin.

_________________________

Quelques années plus tôt.

Ça allait-être la première fois que Rovar allait travailler au village Iat. Le travail allait consister à ramasser les excréments des bêtes afin qu'ils servent de combustible, d'engrais et même pour la construction des maisons en brique crue. Cela quand ils ne seraient pas réquisitionnés pour travailler dans les champs.

Tseh avait pas vraiment le loisir de lui faire une visite guidée, juste pour montrer le séchoir où déposer les bouses et là où ils auraient leurs rations. Cela n’empêcha le paria de faire des commentaires sur certaines personnes qu'ils croisaient. Ils passèrent d'abord devant trois vieilles femmes.


- Tu as vu, il paraît que le mari de Thouyi a encore fait des siennes.
- Mais oui, avec une fille du village voisin!
- En même temps, la fidélité, ça a jamais été son fort... Ah et il y a monsieur Ka qui est l'autre jour tombé en glissant sur un poisson pourri...

Tseh se tourna vers Rovar.

- Si on veut être au courant de la moindre actualité inutile au sein de la tribu il n'y a pas mieux que les vieilles...

Le Bothan ne passa pas inaperçu devant la brochette de vieilles dames.

- Donc c'est lui l'homme-chèvre dont parlaient les guerriers?
- Il paraît qu'il vient d'une barge céleste.
- Ah oui, mon arrière-grand-mère m'avait parlé que des guerriers d'un autre village au sud avaient vu dans la carcasse d'une de ces barges des corps de gens étranges. Faut croire que ces choses transforment les gens en monstres...
- S'il reste des années ici, peut-être qu'il redeviendra humain...
- En tout cas, il a pas l'air très à l'aise...

Puis ils croisèrent un des protagonistes des commérages des dames âgées. Un homme ayant également un certain âge et visiblement un peu sénile.

- Lui c'est Monsieur Ka, faut pas oublier le Monsieur sinon il nous pique un scandale. Une fois Monsieur Ka a même hurlé sur Taharqa parce qu'il avait oublié de mettre le Monsieur devant son prénom. Ah oui, et c'est le doyen de la tribu. Il lui arrive des accidents en tout genre, mais il s'en sort toujours indemne. La Force doit-être avec lui.

Ils continuèrent leur chemin jusqu'au séchoir, Tseh vit deux garçons qui étaient de la même tranche d'âge que lui. Ils jouaient avec un ballon en morceaux de tissus enroulés entre eux.

- Eux, ils sont de la bande à A-ha. Mais ils étaient pas là quand ça s'est produit...

Tseh parlait de l'incident qui lui avait coûté son oeil. Sans doutes qu'ils étaient en train d'aider leurs parents dans leur travail à ce moment-là. Après tout, il n'y avait qu'A-ha et des enfants de guerriers pour avoir autant de temps libre en dehors des heures de sieste l'après-midi.

Les deux sensitifs arrivèrent au niveau du séchoir où déjà quelques bouses étaient disposées prêtes à bénéficier du soleil de l'après-midi. Pas très loin se trouvait l'ancienne maison de Tseh et de sa famille. Depuis, c'était à l'abandon. Awnib avait repris l'atelier, mais ne sachant pas quoi en faire et ayant déjà le sien, il avait finit par quasiment laisser l'endroit. Le toit en chaume s'était effondré, les murs étaient pleins de trous. Quelques restes de poteries brisées jonchaient le sol près du four qui n'était que l'ombre de lui-même. Awnib avait reproché à son neveu qu'il était responsable du fait que les poteries restaient de qualité médiocre malgré que ça soit l'atelier de Rayu. Fallait croire que le souci venait du potier et non des outils.

Tseh resta silencieux quelques minutes à regarder son ancienne maison en ruines. Puis ils reprirent le chemin en direction de l'enclos qu'ils devraient nettoyer. Le fils du défunt potier avait encore un bandage au niveau de l'oeil. Souvenir de l'attaque gratuite d'A-ha. L'intéressé était parti à la chasse, son activité favorite. Et son père était dans la tribu voisine. Des guerriers étaient tout de même présents et observaient Rovar tout en buvant de la bière et en jouant à des jeux de société sur une petite table en bois sculptée en forme de requin-crocodile. Ils étaient là pour prouver à leur chef que le sensitif avait bien honoré sa promesse.

Tandis qu'ils rejoignaient l'enclos au bêtes après avoir pris des paniers et des pelles, Tseh remarqua que depuis un moment, Rovar semblait mal à l'aise.


- Un problème? Depuis tout à l'heure tu fais une tête bizarre comme si tu avais vu les mille démons des steppes...

Rovar désigna de la tête une femme qui passait devant eux suivie d'un enfant en bas-âge qui tenait un panier rempli de dattes

- Euh... Ça vous dérange pas?!
- Qu'est-ce qui te choque, je vois rien de particulier?

Les tenues des femmes différaient assez peu de celles des hommes, surtout au sein des basses-castes, et leur corps n'avait rien de tabou. Elles portaient un pagne, juste qu'il était plus long que celui des hommes. Seules les celles issues de hautes castes portaient des tuniques, mais c'était aussi le cas des hommes. Le climat et les travaux physiques étaient également des arguments en faveur de tenues plus légères.

- J'ai jamais vu de femmes humaines torse-nu...
- Et ça te met mal à l'aise à ce point?
- Là d'où je viens, c'est tabou...

Quoiqu'il en soit, Rovar allait devoir se faire à ce genre de coutume s'il voulait s'intégrer. En attendant son malaise n'était pas passé inaperçu au sein de la tribu.
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Constatant son échec avec le sensitif, la mercenaire Twi'lek déboutonna un peu son décolleté afin de bien plus mettre en avant ses atouts. Personne ne pouvait lui résister. Le Padawan ne broncha pas plus que ça. C'était pas comme s'il venait d'un monde où ce genre de chose n'avait pas grand-chose d'érotique et qu'il soit un asexuel. Tseh se tourna et vit que le pilote était visiblement touché par les charmes de la mercenaire.

- Comment une femme avec un poitrine si généreuse peut être notre ennemie... Même si ça sent le refait... Mais n'empêche...

Sous le regard interloqué du pilote, tout en attrapant le blaster de la Twi'lek à coup de télékinésie, Tseh s'expliqua.

- Elle porte un blaster et veut nous tuer...

Enragée par la perte de son blaster et le désintérêt de Tseh, celle-ci se mit à charger tout en sortant une vibrolame. Ce fut la jument qui tourna le dos à la Twi'lek et décocha une ruade qui envoya la mercenaire dans le décors avant de tomber au sol à moitié sonnée. Tseh talonna sa monture et ils reprirent la route.

- C'est dommage, elle avait de si beaux seins...
- Tss, tu peux garder tes fantasmes pour toi, merci!

Après quelques minutes de galop, ils parvinrent dans une rue jonchée de cadavres... Le malaise envahi aussitôt Tseh. Bien que ces gens soient sans doutes des mercenaires envoyés par l'homme-machine, il ne pouvait s'empêcher d'avoir des nausées à la vision d'autant de corps. Beaucoup de étaient mutilés. Ahsoka ou Sareth n'avaient pas fait dans la dentelle. Ils avaient l'expérience du champ de bataille et de la mort. Tseh avait eu beau voir la mort dans son quotidien, il ne s'y était jamais fait.

- Tiens t'es mal à l'aise...
- La ferme... J'ai jamais compris en quoi des seins étaient plus choquants que ça... Je trouve même ça hypocrite d'être plus choqué par de la nudité que par de la violence... M'enfin, on doit avancer...

[i]Le jeune homme fit accélérer Ssaw. Sous les indications du pilote, il suivait le chemin pour Eisenhorn. La route était encore jonchée de cadavres. Ils croisèrent quelques petites frappes, mais malgré son malaise, Tseh parvint à les semer grâce à Ssaw vu que la plupart étaient à pied. Le ménage fait par la Togruta et le mandalorien avaient fait leur oeuvre, rendant les petites frappes restantes bien moins téméraires. Le jeune homme finit par retrouver son maître alors qu'ils approchaient de leur destination. Désormais, il ne manquait plus que Sareth.

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