L'Astre Tyran

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Aussi loin que remonte l'histoire du voyage interstellaire, Coruscant demeure la planète-capitale, le centre politique de la Galaxie. Entièrement recouverte d'une vaste mégalopole, elle ne produit aucune denrée, et le trafic aérien dédié à la nourriture remplit à lui tout seul le ciel de la planète.
Gouvernement : Nouvelle République
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By Ménoï Vashins
#39848
Coruscant la brillante.




La cité planète du noyau, cœur politique de la Nouvelle République comme de l’ancienne, méritait bien son nom, vu d’en haut.

Ménoï se souvenait bien d’avoir aperçu, par l’un des hublots du transport de troupes par lequel elle revenait à la planète, les lumières scintillantes de l’urbanisme exponentiel tracer d’élégantes formes géométriques.

Malgré la beauté rutilante de la mégapole sous ses feux infinis de lampions orangés, de néons multicolores, de nombreuses fenêtres des grands ensembles illuminées de jour comme de nuit, d’immenses holo-publicitaires mangeant parfois des façades entières de grands immeubles et hôtels particuliers de luxes ; La jeune zeltronne se souvenait également de la crasse noirceur des dessous de la cité.

Elle avait, pendant une courte période, connu les bas-fonds puants en dessous des immeubles flamboyant d’éclairages, et elle ne souhaitait pas particulièrement y retourner.

C’était pourtant là, dans un bouge infâme et crasseux où venaient se retrouver pêle-mêle les pires malfrats de Coruscant que la jeune zeltronne se tenait, cachée sous le couvert d’une table tandis que les coups de poings volaient entre les différentes factions présentent dans le bar.

Perdue dans les relents frelatés d’alcool de mauvaise qualité, de fumée âcre et d’adrénaline du combat, Ménoï s’émerveilla presque en voyant voltiger l’un des tabourets du bar, tournoyant légèrement dans la lumière crue des néons, emportant dans son élan des écharpes de fumée de bâton de mort.

Jusqu’au moment où il atterrit brutalement sur le dos robuste du sergent instructeur de son propre groupe de recrues, un zabrak à la peau claire parsemée de symboles géométriques, et qui était actuellement en train de distribuer les coups avec une vigueur tout à fait admirable !

Portée par la véhémence du soulèvement, l’ensemble des recrues de l’armées de la Nouvelle République se jetèrent comme un seul homme sur le duros jonglant avec les chaises et les tabourets lorsque leur zabrak de sergent tomba sous l’assaut du mobilier volant.

Amusant, songea la petite zeltronne, comme cet officier détesté de tout le monde en raison de sa sévérité prononcée, se voyait présentement défendus par l’ensemble (ou presque) des hommes qu’il avait martyrisés pendant une semaine.
En cause : l’alcool, les épaves droguées en face d’eux, et le besoin d’appartenance à un groupe !

La jeune femme aurait pu continuer l’analyse psychologique de la marée d’humain et de presque-humains qui se jetaient les uns sur les autres, si seulement elle ne souffrait pas tant du cocktail explosif de phéromones agressives qui gazait la pièce.

Traînant prudemment à quatre pattes malgré le sol crasseux en direction des toilettes (et laissant échapper un couinement indigné lorsqu’un malfrat qui se précipitait tomba sur elle), la jeune femme se refugia dans la pièce d’eau déserte, haletante.

Alors que les rugissements et les bruits de luttes étouffés par les murs carrelés lui parvenait encore, Ménoï passa ses deux mains sur son visage dans l’espoir de calmer son cœur battant la chamade.

Mais comment en était-on arrivé là ?



7h plus tôt…




Le ciel avait été lourd toute la matinée, d’un gris sombre et triste qui teintait la capitale d’un sentiment fade d’ennui et de désarroi, et au moment où les premières gouttes de pluie d’orage s’abattirent avec violence contre les bâtiments, les véhicules et les passants, il fut assez clair pour tout le monde que le mauvais temps s’installait pour tout le reste de la journée !
Des pluies diluviennes menées par un vent violent perturbaient fortement le trafic aérien omniprésent de la ville, et tout un chacun se pressait d’arriver le plus rapidement à destination, créant accident, embouteillage et mécontentement.

Il faisait rarement aussi mauvais sur la cité planète, le climat régis par une technologie de pointe qui tentait d’assurer les meilleures conditions de vie possible, et ce malgré le fait que la planète elle-même n’était rien d’autres qu’un cauchemar d’architectes à grande échelle, sans plus de place pour une quelconque agriculture.

Et évidemment, il fallait que ce soit ce jour-là, bien mouillé, bien venteux et bien froid, que le sergent-chef Takon, zabrak implacable et pince-sans-rire de son état, les envoyaient pour un entraînement sur le terrain, en immersion total dans Coruscant !

Le but poursuivit lors de ce test était simple : prouver leurs capacités à s’adapter à un nouveau terrain, montrer qu’ils étaient capables d’être indépendant et de se débrouiller seuls pendant quelques heures de crises, et plus simplement : de satisfaire les désirs sadiques de leur instructeur pas très apprécié.

Ils avaient été envoyés par petits groupes de deux ou trois, emmenés dans un des degrés inférieurs de la grande ville, là où se glissait le crime au milieu de la pauvreté, et devaient revenir par leur propre moyen jusqu’au centre de recrutement et de formation.

Ils n’avaient bien sûrs pas le droit d’emmener d’argent, ni d’utiliser leurs holo-com, à moins qu’il ne s’agisse d’une situation d’urgence absolue (ou ils étaient alors considérés comme disqualifié).

Takon ne leur avait accordé que deux heures pour parcourir la ville sans créer de vagues (bizarrement elle se senti spécifiquement visée lorsqu’il appuya son regard noir sur sa petite silhouette de zeltronne), ce qui était, tous les bleus en avaient parfaitement conscience, quasiment infaisable !

Ne pouvant cependant pas désobéir aux ordres directs d’un supérieur (aussi abusif soit-il), les recrues c’étaient retrouvées par grappes de trois, noyées sous le déluge d’eau froide qui imprégna leurs vêtements en moins de deux secondes, perdus au milieu de ruelles étroites où la seule lumière provenait d’enseignes lumineuses clignotantes d’échoppes de mauvaises qualités, ou de bars accueillant les crapules des bas-fonds.

Ménoï et les deux autres jeunes avec qui elle c’était retrouvée avaient peinés durant des heures laborieuses, trempés jusqu’aux os, arpentant le dédales sombres des couches architecturales les plus basses de la cité.
Demander leur chemin aux camelots où aux mendiants n’avaient pas été une option, les droïdes de maintien de l’ordre se trouvaient totalement absent de la zone, et les rues ne possédaient aucun nom, comme si même elles n’existaient plus sur aucun cadastre !

Lorsqu’ils étaient finalement revenus à la base, au point de rendez-vous, quelques quatre heures plus tard, ils étaient tous usés et épuisés, tremblotants de froid, et méconnaissables !

La jeune fille c’était retrouvée avec les doigts gourds et sa peau était marbrée mauve et rose, ses lèvres d’ordinaires souriantes et d’un magenta foncé paraissaient bleues tant elle se trouvait gelées, et ses longs cheveux pourpres pendaient en filament le long de son visage plein de chair de poule, malgré la capuche noire détrempée qu’elle portait encore !
Elle ne souhaitait que prendre une douche, se vêtir d’habits propres et secs, et se rouler en boule au fond de sa couchette.

Malheureusement, bien que le sentiment ait été partagé par beaucoup, le sergent-instructeur Takon ne permit à personne de se faufiler dans leur dortoir tant que tout le monde n’était pas revenu !
Alors ils ont tous attendus dans le hall, soufflant sur leurs mains glacées ou tentant d’essuyer leur visage dans leurs vêtements encore plus trempés, maudissant les retardataires qui les empêchaient d’aller boire un café chaud et de prendre un repos bien mérité !

Trois heures plus tard, la majorité des participant étaient rentrés, ou avaient craqué et appelé à l’aide.
Il semblait manquer une personne, quelqu’un qui ne répondait pas à l’appel.
Le sergent Takon ordonna qu’on utilise sa communication pour retrouver l’ennuyeux imbécile qui c’était perdu dans Coruscant, mais après plusieurs tentatives infructueuses, un poids s’installa péniblement sur les épaules de leur instructeur.

Ils avaient perdu quelqu’un !


La recherche avait été lancé : le zabrak massif qui était leur responsable désigna quelques malchanceux pour venir avec lui sur le terrain écumer les quartiers chauds.
Tandis que d’autres, restant au centre de formation, devaient discrètement tenir les communications entre les groupes sur le terrain.

Pour le moment, le sergent-instructeur Takon préférait que l’affaire reste entre eux tous, qu’aucuns supérieurs ne soient au courant de ce manquement…

Alors ils étaient tous retourné dans la fange la plus crasse sur laquelle reposait les grands et beaux hôtels de Coruscant.
Ils avaient erré, cherché, tourné en rond, le tout mené à pas de course sous la pluie par le zabrak qui les dirigeait.

A un moment, sous l’importance des précipitations et le manque de résultats positifs, Takon fut contraint d’abandonner les recherches. Rassemblant ses recrues délavées par les pluies et le vent violent, il décida qu’il valait mieux s’abriter rapidement car le chemin vers le centre de formation serait trop long.

Alors ils sont tous rentrés dans un petit bar aux allures malfamées, celui-là -même dans lequel Ménoï se trouvait actuellement…




A présent…




Il y avait beaucoup de bruit de l’autre côté de la porte des toilettes du bar.
Un mélange entre des cris, des chocs, des coups, à nouveau des cris, et puis par-dessus tout cela, une musique pop assez entraînante très rythmée, dont les basses semblaient insuffler encore un peu plus d’adrénaline aux différents participants de la bagarre.

La jeune zeltronne avait espéré qu’en allumant le vieux jukebox, la musique suffirait à faire diversion et arrêter (ou au moins ralentir) le combat en cours.

Un bruit sourd retenti comme si quelque chose de lourd venait d’atterrir contre le mur de l’autre côté du bar et Ménoï sursauta, complètement dépassée par la rapidité à laquelle la violence avait explosé.

Elle avait elle-même essayé de défendre quelque chose ou quelqu’un dans l’accrochage, saisissant une chaise en espérant l’envoyer valser dans le dos d’un des duros bien imbibés d’alcool qui attaquaient ses compagnons d’arme, mais la chaise avait été boulonné au sol.

La jeune femme avait finalement décidé de se mettre à l’écart de l’affrontement lorsqu’une bouteille jetée par le barman vociférant passa un peu trop prêt de sa tête.



Il y a peu de temps…




Ménoï et les autres recrues, menées par leur sergent-instructeur, étaient rentrés, trempés comme des soupes, dans le petit établissement minable.
Frigorifiés comme ils l’étaient tous, les vêtements mouillés et les bottes pleines d’eau, ils étaient tous assez heureux de pouvoir s’arrêter un instant dans un endroit sec et chauffé, quand bien même il s’agissait d’un repaire de crapules ivrognes !

Le zabrak à leur tête les fit s’asseoir en cercle autour de deux tables vides réunis, appelant à la concertation.
Le presque humain avait perdu un peu de sa superbe, tant par les conditions météorologiques que par l’angoisse d’avoir réellement perdu une des nouvelles recrues (il avait le droit à 5% de perte, mais quand même).

-« On a toujours pas de nouvelle du centre ?
-J’ai bien peur que non sergent.
-Vous avez essayé de rappeler ?
-Oui sergent !
-Et alors ?
-Rien ! pas même de sonnerie… »


Takon soupira, et quelques par à la table en face de lui, le visage toujours profondément enfoui sous sa capuche trempée, Ménoï se senti vaguement sympathique envers le zabrak.

- « …Ca veut dire que soit l’holo-com est éteint, soit détruit… reprit le sergent d’une voix fatiguée.

Au bout d’un moment de silence, où seul le bavardage chuinté d’un groupe de duros saouls jouant au sabacc quelque part derrière eux, Takon décida de prendre un petit remontant.
Impossible de savoir si c’était à cause de la difficile décision qu’il devait prendre d’avertir ses supérieurs (ce qui aurait entaché son dossier militaire jusque là parfait dans les moindre détails) ou à cause du regard sale que leur jetait le serveur depuis qu’ils avaient salaupé le sol déjà moisi de son établissement.

Une fois que les verres furent servis et récupérés au comptoir, et que le sergent Takon eut vidé le sien d’une traite, quelqu’un osa demander d’une petite voix :
-« Y s’appelle comment déjà, celui qu’on recherche depuis des plombs ? »

Le sergent sorti son holopad, recherchant un dossier en particulier, puis lu à voix haute :
-« Ménoï Vashins. La zeltronne s’appelle Ménoï Vashins …
-Bah ! C’est moi ça ! s’exclama une petite voix féminine. Et je ne suis pas perdue, je vous suis depuis le début !

Plusieurs paires de regards noirs se tournèrent d’un seul coup vers la jeune zeltronne, avec une certaine dose d’animosité, et le changement soudain d’ambiance la pris au dépourvu.

Ménoï ne puis s’empêcher de déglutir nerveusement lorsque, après que son voisin de table eu tiré sa capuche de sa tête, révélant son visage aux lèvres encore bleutées de froid et ses cheveux dégoulinant d’eau, le sergent-instructeur Takon serra son verre tellement fort qu’il le fit exploser dans sa poigne.




Présentement :




Le bris de verre qui venait d’éclater quelque par dans la salle principale du bar rappela vaguement à la zeltronne le crissement plaintif de celui que le zabrak avait explosé entre ses doigts forts.

Quelque part au fond d’elle-même, Ménoï avait bien senti que c’était à ce moment là que les choses avaient commencé à tourner au vinaigre.

D’accord, d’accord, peut être qu’elle aurait pu être un chouia plus attentif lors des appels une fois qu’ils furent tous rentrer de la mission stupide et désagréable dans laquelle leur sergent-instructeur les avaient envoyés.

Et peut être aussi qu’elle aurait pu elle-même demander bien avant qui est ce qu’on recherchait aussi activement !

Mais peut être que les autres aussi (surtout un certains zabrak antipathique) aurait pu faire plus attention !
Zut, elle était restée collée à eux pendant des heures, cherchant avec détermination quelqu’un qui, visiblement, n’avait été autre qu’elle-même…

D’accord elle n’avait pas répondu à son holo-com, mais Takon ne leur avait pas précisé qu’ils avaient le droit de l’utiliser, aussi l’avait-elle laissé éteint, quelque pas dans une de ses poches.

La colère sourde en provenance de ses coéquipiers et du sergent Takon l’avait écrasé, et la jeune femme n’avait pas su s’il avait mieux valu traduire le regard du zabrak comme « je vais faire en sorte que vous soyez de corvée de latrine jusqu’à la fin de votre vie » ou « je vais faire un bain dans votre sang ! ».

Toujours est-il que la bagarre dans le bar entre son sergent et un des duros jouant au sabacc avait fait une sacrée bonne diversion (reculer jusqu’à tomber sur le plateau de jeux ,en cour-circuitant l’électronique usagé de la chose à cause de l’eau de sa tignasse et de ses vêtements).
L’humeur massacrant de Takon c’était alors tourné vers l’humanoïde bourré lorsque ce dernier avait commencé à les insulter tous les deux.
Malheureusement, lorsque le zabrak avait commencé à répliquer quelque chose d’aussi inexacte que « face de sauterelle », Ménoï n’avait pas pu s’empêcher de le corriger.
Le nom vernaculaire de « sauterelle » n’était, en effet, pas très adéquat dans la situation, vue que ces dernières, appartenant à la superfamille des Tettigonioidea, ne pouvait se prétendre être la branche dont descendaient les ancêtres des duros. En effet, parmi tous les arguments qui réfuteraient une telle aberration, Ménoï choisi d’illustrer le fait que, contrairement au sous-ordre des Ensifera, qui appartient à Tettigonioidea, les duros n’avaient pas reçu de structure évolutive telle que le fait de se retrouver avec leur système auditif sur les tibias, comme « les sauterelles ».

Bizarrement, alors que les joueurs de sabacc avaient assez bien supporté de se faire traiter de sauterelle, le mot Tettigoniodea ne leur a pas plut !
A moins que ce soit l’idée d’avoir des tympans sur les jambes, elle n’était pas sûre…

Toujours est-il que la situation avait à partir de là rapidement dégénérée, prenant une ampleur incroyable !
Deux clans principaux c’étaient formés rapidement : d’un côté les duros puant l’alcool, et de l’autres les recrues de l’armée de la Nouvelle République encore dégoulinantes d’eau.
Quelque part au milieu du chaos, Ménoï était cependant heureuse de constater que personne n'avait eu le temps de tirer un blaster, préférant la force brute et l'envoie de mobilier.

Alors qu’une énième bouteille se brisait quelque part dans la salle d’à côté, Ménoï se regarda dans le miroir souillé en face d’elle.

Il allait falloir qu’elle trouve une diversion à sa propre diversion, et elle n’avait absolument aucune idée de comment faire !
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By Sarah Aka’spai
#39910
“- Eh Rosie, allez debout !
- Kate !”

Jessa se réveilla en sursaut, assise sur son lit. Elle mit quelques secondes à réaliser où elle se trouvait. Oui… Elle était dans ses quartiers, dans son vaisseau…
Elle transpirait, sa nuit a été agitée, comme les précédentes. Comme elle avait l’habitude de le faire depuis maintenant plus d’un mois, elle jeta un regard à sa gauche, et comme d’habitude il n’y avait personne dans son lit.

“- Stupide halucination…”

Même si la zeltronne avait fait son deuil, son subconscient refusait de croire à la mort de son amie. Et pourtant…
Jessa se leva, prit une douche, et croisa Erza en sortant. S’essuyant le corps, elle la salua.

“- Je t’ai entendue crier.
- Ouais t’inquiètes pas, c’est rien. On arrive bientôt ?
- Dans quelques minutes à peine. Tu me rappelles pourquoi on y va ?
- J’ai quelques bricoles à faire, trois fois rien.”

La veille, la mandalorienne avait pris la décision de retourner sur Coruscant, après plusieurs mois d’absence. Elle avait quitté la planète lorsqu’elle avait rencontré Kate, et la voilà de retour, sans cette dernière. Pour pouvoir bénéficier d’une nuit complète, le vaisseau a été mit en pilotage automatique et vitesse de croisière.
Jessa s’habilla, mettant sa bonne vieille armure, vérifia ses armes, tandis que le vaisseau s’approchait de l’atmosphère de la planète.

“- Me revoilà à la maison.”

Jessa prit les commandes, et entra ses codes d’accès de chasseuse de prime. Puis elle dirigea le vaisseau près d’un spatioport.

“- Tu peux aller où tu veux, faire ce que tu veux, je ne sais pas pour combien de temps j’en aurai, alors… Amuses-toi.
- Très bien.”

La zeltronne se doutait bien des actions futures de son amie. Erza allait probablement la suivre de loin pour toujours garder un œil sur elle et pouvoir la couvrir en cas de besoin. Elle ne pouvait pas lui demander de ne pas le faire, car elle le ferait quand même. La tireuse d’élite ne savait pas s’amuser, son seul plaisir était de rester avec Jessa, alors autant lui laisser ce plaisir.
S’aventurant dans les quartiers bas de la planète, la zeltronne fut prise de pensées mélancoliques. Rien n’avait changé, c’était comme si elle n’était jamais partie. Soudain elle vit sur un mur des graffitis, des peintures, des dessins d’enfants et des lettres dans des couleurs vives entre le bleu et le rose. Elle reconnaissait ce travail, c’était celui de Kate. S’approchant du mur, elle toucha la peinture, décolorée avec le temps, mais toujours légèrement visible. Elle se rappela de leur première rencontre, les voyous, les tirs de lance-roquette, leur première nuit… Cela lui décrocha un sourire nostalgique.

“- Tu seras vengée mon amie, je te le jure.”

Elle recula de quelques pas, avant de se retourner et de continuer sa route. Que devait-elle faire sur Coruscant ? Elle l’ignorait. Elle était partie sur un coup de tête, un besoin nostalgique. Et quoi de mieux à faire sur Coruscant que de retourner dans les bons vieux bars de la planète ? Et ça tombe bien, elle en connaissait un pas très loin de sa position. S’y rendant, elle entendit des bruits provenant de l’intérieur, des bruits qu’elle connaissait très bien: ceux d’une bonne vieille bagarre de bar !
Elle ouvrit la porte, pénétrant dans la pièce, et manqua de se prendre une bouteille au visage.

“- Jessa ! Quelle surprise ! Ça fait des mois qu’on t’a pas vu traîner dans le coin !”

La voix assez étrange provenait d’un trandoshan, adossé à un mur, qui ne semblait pas prendre part à la baston. Jessa s’approcha de lui, un sourire aux lèvres.

“- Errsk ! Ouais je suis de passage. On a quoi ?”

En regardant de plus près, la zeltronne reconnu les écussons sur les armures d’un des deux camps: Un écusson de la Nouvelle-République.

“- Une bande de bleus de l’armée avec leur instructeur, le zabrak là-bas. Il s’est disputé avec des clients ivres, ça a dégénéré.
- Et tu ne participes pas ?
- Nan, aucune envie de frapper un soldat et de me retrouver au trou pour ça. Ça fait un peu de divertissement.
- Les soldats vont gagner, ils sont entraînés, et pas ivres.
- Je suis d’accord, j’espère juste que des supérieurs ne vont pas venir les récupérer, après ça va encore nous retomber dessus.
- Tant que personne ne part chercher des renforts, tout ira bien. Bon, c’est pas tout ça, mais moi je ne suis pas venue pour regarder des mecs se battre, je suis venue participer aussi. Dommage que ce soient des soldats…
- D’ailleurs, l’une s’est cassée au fond là-bas, c’est elle la responsable du début du combat.
- Provoquer un combat puis fuir ? Peut-être voulait-elle se venger d’un de ses collègues, voire même de son instructeur. Mais elle va avoir des problèmes quand le calme sera revenu.”

Devant le regard suppliant du barman, Jessa roula des yeux et souffla.

“- Bon… Très bien, je vais voir si je peux arrêter la bagarre. Effectivement c’est mauvais pour les affaires, mais moi je suis douée pour les provoquer, pas les stopper.”

La mandalorienne commença à s'approcher d’un Duros à moitié assommé, gisant sur le sol, puis se ravisa. Non, avant de mettre fin à la bagarre, elle avait envie d’aller à la rencontre de celle qui était responsable de tout ceci, d’après Errsk. S’approchant de la salle de bain, elle évita une chaise, puis deux hommes se mirent devant elle. Leurs yeux trahissaient leur niveau d’alcoolémie, deux humains qui ont décidé de profiter de la situation. L’un d’eux s'apprêtait à prendre la parole, mais Jessa connaissait le disque par cœur. Elle se contenta de claquer des doigts devant le regard du premier, le déstabilisant sous l’effet de l'alcool, avant de le saisir par le col et de le faire passer par-dessus sa tête avant de l’éclater sur le sol. Pour le deuxième elle décida de plus savourer l’instant. Il tenta de la plaquer au sol en voulant la saisir au niveau de la taille, mais elle se jeta sur le côté et lui fit un croche-patte. Lorsqu’il se releva, elle lui assena un direct du droit au niveau du visage, un coup du gauche dans le ventre, l’obligeant à se baisser. Elle lui asséna un violent coup de genoux au menton, puis en prenant de l’élan l’acheva d’un violent uppercut. Jessa se pencha sur le corps assommé de son adversaire, lui souleva le menton, et l’embrassa avant de repartir.

Arrivée dans la salle, la zeltronne se posa contre un mur, cherchant du regard la soldate. C’est alors qu’elle vit une jeune femme, devant un miroir, portant cette armure à écusson identique aux autres dans le bar. La description du trandoshan collait bien avec ce qu’elle voyait, une armure de recrue. La différence de taille et de corpulence était notable, Jessa avait l’impression qu’elle pourrait lui broyer les côtes d’une simple accolade. Puis elle remarqua un signe assez visible au final, sa couleur de peau. Rose. Elle n’avait pas remarqué jusqu’alors, mais elle sentit émaner de cette jeune femme beaucoup de chose, de la gentillesse, mais aussi de la panique, de l’inquiètude. Cette femme était donc une zeltronne à peine enrolée dans l’armée, et semblait inquiète de la tournure des évènements. D’ailleurs, il était difficile pour Jessa de deviner son âge. S'avançant, elle mit son bras sur un mur, restant proche de l’autre individu, et la regarda de haut. Les armures républicaines pouvaient être sexy quand elles se marient bien avec le corps de l’utilisateur. Se mordant la lèvre inférieure, Jessa prit une voix sensuelle.

“- Soldat, je crois que j’ai fait une grosse bêtise, il va falloir m’arrêter…”
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By Ménoï Vashins
#39965
Fixant profondément son reflet dans le miroir, ses yeux noisette croisant leurs jumeaux dans la glace sale de l’évier émaillé, la jeune zeltronne réfléchissait intensément.
Sourcils froncés, front plissé, lèvre inférieure légèrement grignotée, sa peau violine virait au rose pâle sous l’éclairage cru des toilettes du bar.

A l’écart de la bagarre, Ménoï pouvait mieux réfléchir, moins assaillie par les émotions brutes que dégageaient chacun dans la pièce centrale.

Concentrée, elle se demandait comment elle pouvait bien mettre fin au violent accrochage.
Elle doutait que se planter au milieu de la pièce en laissant simplement ses phéromones agir fonctionnerait.
D’abord parce que les clients étaient trop saouls et les soldats trop énervés, et aussi parce qu’il faudrait qu’elle reflète un calme et une paix d’esprit qu’elle ne parvenait pas actuellement à trouver en elle-même.

Draguée un gars au comptoir ne servirait à rien non plus, et tenter d’amener tous les Duros ivres à dormir tranquillement ne marcheraient pas, car ils avaient attrapé l’amour de la bagarre presque avant même qu’elle ai éclaté.

Non, ses qualités héritées de Zeltros ne l’aideraient en rien !
Les phéromones étaient une suggestion, pas une manipulation, et les combattants dans la salle de consommation n’avaient que le désir de continuer à se mettre sur la gueule, elle en était certaine !

Soupirant, la jeune femme désespérait de trouver une solution pacifiste, et se trouvait incapable d’assumer les actions qu’elle avait malencontreusement déclenché.
Pas de solution pacifiste alors, d’accord…
Elle ne pouvait quand même pas aller les rejoindre pour mettre des coups de poings et des coups de pieds sur n’importe quel visage ou entrejambe qui voudrait bien croiser son chemin : elle allait leur faire mal !

Plongeant dans sa science entomologique, elle laissa défiler derrière ses paupières à présent closes différentes images de papillons, de blattes, d’araignées et d’insectes en tous genre, essayant de reprendre les exemples de Mère Nature pour trouver une solution à son propre problème.

Certains insectes, comme les phasmes géants, usaient d’un camouflage impeccable pour se fondre dans leur environnement, esquivant ainsi leurs ennemis.



Cette ligne de pensée ne l’aidait certainement pas !
A moins qu’elle n’ait plus d’autre choix que de fuir totalement la situation, se fondre dans la masse pour traverser le bar et rejoindre la sortie n’était pas une décision que la zeltronne souhaitait prendre.

Des papillons, comme par exemple le paon du jour ou le saturnia pyri usaient d’ocelles, des marques rondes ressemblant à des yeux sur le dos de leurs ailes, afin de faire croire à leurs prédateurs qu’ils se trouvaient face à plus gros et plus voraces qu’eux.

Ménoï arrêta un instant son balayage mentale pour laisser flotter à la surface de son esprit l’image d’un grand papillon aux ocelles mordorées et noires, se questionnant à son sujet.
Evidemment, elle n’était pas assez stupide pour se dire que se maquiller en hibou allait effrayer les bagarreurs d’à côté puisqu’ils n’étaient pas de petits oiseaux mangeurs d’insectes, en revanche l’idée de faire suffisamment peur aux Duros et aux soldats pour qu’ils arrêtent les hostilités présentait un certain attrait.

Maintenant, quel ennemi potentiel des Duros ivres pouvaient bien avoir en commun avec des soldats échappés du radars pour quelques heures… ?

Elle tourna et retourna l’énigme dans sa tête.



Bien que très résistant, les tardigrades, alias oursons d’eau, avaient une faiblesse.
On pouvait les précipiter dans un glacier, sous des pressions extraordinaires ou même dans le vide de l’espace (ce qui, à son humble avis, n’était pas rien), et le tardigrade survivrait (même si, très probablement, il n’aurait pas vécu sa meilleure vie à ce moment-là).
En revanche, mettez un tardigrade au feu, et il cramerait !

Et ça, Ménoï en était certaine, les Duros comme les soldats auraient peur du feu !

Alors qu’elle réfléchissait à présent sur la façon dont elle pourrait faire croire qu’il y avait un feu suffisamment important sans réellement en déclencher un (d’où l’abandon assez rapide d’un cocktail molotov), elle se rendit compte que son visage se trouvait dans l’ombre.

Sortant de ses réflexions, surprise, Ménoï s’aperçu soudain que quelqu’un d’autre était entré dans la salle d’eau à l’arrière du bar, et se retrouvait à présent accoudée contre le mur blanc carrelé, légèrement penché sur elle.

D’où le fait que la lumière ne parvenait plus jusqu’à elle, préférant éclairer les cheveux jais de la grande femme zeltronne en armure (une armure absolument pas militaire, elle en fut presque sûre à la vue plongeante qu’elle donnait sur à peu près tous les points vitaux d’un presque humain).

Ménoï eut un petit coup d’adrénaline dans le sang, mortifiée d’avoir laissé quelqu’un s’approcher si prêt d’elle sans qu’elle ne s’en aperçoive, mais se détendit assez vite en constatant la présence plutôt tranquille de sa semblable.

Enfin, leur couleur de peau et leur aptitude à ressentir les émotions les plus crues devait être les seules choses qu’elle avait en commun, à première vue.

Ménoï était petite, menue, et frêle.

La femme en face d’elle était grande, musclée (une femme avait-elle réellement le droit d’avoir des abdos en tablettes de chocolat ?), et offrait à voir des rondeurs fermes et parfaitement sculptées.

La jeune femme n’eut pas le temps de demander ce qu’elle pouvait faire pour la zeltronne en armure qu’elle ressenti quelque chose d’assez puissant.

Désir

Séduction

Attirance

La grande femme en face d’elle se mordilla délicatement la lèvre dans un geste délibérément séducteur, sa voix chaude et sensuelle s’élevant soudainement dans l’espace jusque-là silencieux :

“- Soldat, je crois que j’ai fait une grosse bêtise, il va falloir m’arrêter…”

Ménoï arqua un sourcil, puis deux, et laissa échapper un gloussement !

C’était un petit rire étouffé et agréable qui se trouvait à la croisée du rire d’adolescente face à un compliment et le rire nerveux qui sort malgré lui lors de situation un peu tendue.

La situation était des plus étranges, pourtant se trouver en présence d’une autre zeltronne qui se conduisait en zeltronne lui réchauffa le cœur, faisant fondre sa méfiance à l’arrivée de l’inconnue.
Il y avait quelque chose de rassurant, de terriblement normal et banal et presque nostalgique à se faire draguer de la sorte, c’était typiquement zeltron, c’était typiquement de chez elle, c’était comme à la maison.

Malgré son meilleur jugement, une petite voix nasillarde qui criait au fond de son esprit que la distraction devrait être pour la situation d’à côté et non pour elle, Ménoï se plongea dans le jeu de séduction, s’accoudant elle-même au rebord de l’évier, plongeant de doux yeux dans ceux de la guerrière en face d’elle.

- « Une si jolie guerrière en difficulté ? Je suis sûre que nous pouvons trouver un arrangement… Pour nos deux partis ! »

Banal, normal, le jeu de séduction des zeltrons était l’âme même de la paix qui régnait sur leur planète d’origine, le sexe devenant un des meilleurs moyens de communications et d’apaisement.

Pas que Ménoï se sente particulièrement encline à l’exercice actuellement, mais participer à la drague était toujours satisfaisant, faisait presque partie de la politesse de chez elle.
La jeune femme allait reprendre la main sur la discussion, entrouvrant les lèvres pour reprendre l’argument, lorsqu’elle se souvint pourquoi, en premier lieu, elle se trouvait ici, dans les toilettes décrépies d’un petit bar sans prétention des étages les plus bas de Coruscant.

Malgré sa propre déception à mettre fin au jeu, Ménoï se décala légèrement, reprenant une posture droite, se reculant d’un demi pas.
Elle observa la grande femme en face d’elle, prenant réellement en compte son équipement cette fois-ci.
Une armure peu orthodoxe mais lui permettant un assez large degré de séduction (utile, vu l’espèce qu’elles partageaient toute deux), des armes visibles, et des muscles, qui, visiblement, n’étaient pas là que pour la décoration.
D’instinct Ménoï avait utilisé le terme de « guerrière » pour la définir, et en scrutant la grande femme en face d’elle, la jeune femme se fit la réflexion qu’effectivement, la nouvelle venue ne serait rien de moins que ça.
Quelqu’un d’apte au combat, contrairement à elle, et qui, même si l’âge n’était pas particulièrement marqué sur ses traits, semblait avoir de l’expérience.

Elle n’était pas dans le bar précédemment, elle en était sûre, et il lui semblait soudain assez curieux que quelqu’un vienne dans un bar bouché par une énorme bagarre juste pour aller aux toilettes…

C’était, dans le meilleur des cas, suspect !

A cause (ou grâce, elle ne saurait encore le dire) aux phéromones libérées dans l’air, la jeune zeltronne ne se sentait pas encore menacée, mais elle se trouva soudainement circonspecte.

-« Nous pouvons certainement trouver un arrangement, quoi qu’il advienne, n’est-ce pas ? »

Sa voix était plus claire et plus ferme, sa question sonnant davantage comme une affirmation qu’une réelle demande, et elle projeta elle-même non plus une aura de séduction, mais un peu de charisme et de calme, le peu qu’elle réussissait à retrouver dans la situation dans laquelle elle se trouvait.

Ménoï attendit la réaction de l’autre zeltronne, levant les yeux vers son visage agréable, jugeant si elle venait de se retrouver avec un problème supplémentaire ou si elle allait pouvoir se replonger activement dans la recherche de résolution à la bagarre dans le bar.

Tout en fouillant le regard de la guerrière en face d’elle, nettement plus grande qu’elle, Ménoï senti son regard attiré par la lumière qui roulait en perles fluos dans les cheveux noirs de son interlocutrice.

Relevant encore un peu les yeux, la jeune femme vit, au-dessus de la tête de l’autre zeltronne, plusieurs néons de différentes couleurs décorant le plafond de la salle d’eau, en parallèle de l’éclairage blanc crue de la pièce.

Une grosse mouche verte de type Calliphoridae vrombissait dans l’air, agaçant les oreilles, avant de se diriger directement vers le plafond, s’écrasant violemment contre les tubes de lumière, grésillant dessus, et retombant morte sur le sol entre les deux jeunes femmes.

Le feu fait peur à tout le monde…

Une étincelle de génie fou explosa soudain dans les yeux de Ménoï, dilatant ses iris.

Elle n’avait pas besoin d’enflammer le bar pour faire fuir les combattants.

Elle avait besoin d’un jedi !
Ou, au moins, une représentation de jedi !

Avec un sabre laser !
Ou, au moins, une représentation de sabre laser !

Une bouffée d’adrénaline l’englouti totalement, et un sourire hors de propos ourla ses lèvres.

Un peu follement, Ménoï retourna complètement son attention vers la guerrière zeltronne, rayonnante d’anticipation.
Elle devait tester l’idée !

Après le silence blanc qui s’était déposé, ignorant le bruit de fond de la bagarre de plus en plus violente dans l’autre salle, la jeune femme proposa :

-« A moins que je ne vous sois immédiatement redevable pour une situation ou une autre, je serais très heureuse de vous inviter à prendre un verre ensemble pour discuter des conditions de votre « enfermement »… Après !

Son sourire monta sur ses lèvres, un peu plus haut, et Ménoï reprit :

-« Mais en attendant… Est-ce que vous aimez le « jeu de rôle » ? … Je suis sûre qu’avec une cape, vous feriez un faux jedi très convenable… »
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By Sarah Aka’spai
#39975
Jessa vit quelque chose dans le regard de la jeune femme, quelque chose qui lui rappella son amie disparue, quelque chose qui l’attrista quelques secondes avant qu’elle ne se reprenne. De l’innocence, mais différemment de celle des enfants. Cette zeltronne devant elle semblait ailleurs. Un esprit qui se déconcentrait facilement, comme si la moindre chose autour d’elle pouvait attirer son attention. Il y avait quelque chose chez elle de différent, c’était drôle à quel point elle ressemblait à Kate sur certains points... Quand la mandalorienne a prononcé ces mots, elle s’attendait à plusieurs réactions possibles. La soldate aurait pu succomber à ses charmes, ou au contraire lui mettre un rateau… Mais ce gloussement, Jessa ne l’avait pas anticipé. Il faut dire qu'en dehors de sa chasse avec Sareth, elle ne s’était jamais entretenue avec des gens de son espèce. Mais son jeu sembla porter ses fruits. La zeltronne devant elle s’était accoudée au lavabo, croisant son regard avec le sien. Normalement, la guerrière aurait été légèrement déçue d’avoir réussi aussi facilement, mais elle ne s’en plaignait pas, cette zeltronne était vraiment mignonne.
Malheureusement, ce fut de courte durée. La soldate sembla reprendre ses esprits, et reprit une position droite. Jessa fit une petite moue déçue, puis reprit son sourire. Après tout, elle n’était pas venue pour ça, elle était venue mettre fin à cette bagarre qui risquait d’attirer des problèmes bien plus gros. Pendant quelques secondes, la guerrière trouva drôle ce petit jeu à double sens des émotions. Elle avait bien fait de venir ici, et elle ne comptait pas lâcher cette jeune zeltronne de si tôt..
Elle semblait avoir besoin d’aide, et il n’était pas difficile de comprendre pourquoi. Après tout, si les informations qu’elle a reçues étaient véridiques, elle était responsable de tout ça, et elle risquait gros, très gros. Sa voix claire et ferme, sa phrase sonnant comme une affirmation, cela ne faisait que confirmer l’importance de régler le problème. Jessa détestait recevoir des ordres, sauf pendant les rapports. Mais venant de la jeune recrue, c’était plus mignon que autoritaire.

“- Un arrangement… Tout ce que vous voulez ma chère… Je suis venue pour ça après tout…”

Jessa remarqua le regard de son interlocutrice qui a immédiatement commencé à changer de direction, comme si elle baladait son regard un peu partout. Elle regardait en l’air, derrière la guerrière, et cette dernière fit face à un dilemme. Succomber à la tentation et se retourner également, ou rester face à la jeune femme, évitant de recevoir un coup par derrière. Non… Elle ne sentait aucune animosité venant d’elle. Jessa leva alors les yeux, et vit des néons colorés. Elle aurait été déconcentrée par la lumière ? Comme Kate… Non, il faut arrêter de les comparer. Elle reprit alors la parole.

“- Belle bagarre à côté, dommage que je ne puisse pas me joindre à eux, aucune envie de me battre avec des soldats de la NR moi…”

La zeltronne stoppa alors sa phrase, constatant que son interlocutrice était ailleurs. Cela l’amusa. Imaginer un soldat qui n’écoute pas les ordres de ses supérieurs car il est ailleurs, la tête de l’officier… Quelle drôle de femme elle venait de rencontrer. Alors elle la laissa faire, attendant de voir ce qui allait se passer, et elle eut raison. aussitôt la zeltronne bougeait comme si elle venait d’avoir une révélation et se tourna vers l’autre zeltronne dans la pièce. Elle l’invita à prendre un verre après, chose que ne pouvait refuser Jessa. Elle imaginait déjà ce qui pourrait se passer après ce verre, et cela suffisait comme motivation supplémentaire. Mais la suite l’intrigua encore plus.

“- Oh, j’adore les jeux de rôles, je sais jouer de nombreux rôles et possède plus de panoplies que vous pourriez imaginer… Et si vous voulez je pourrai vous montrer mes… Talents… Quand vous voulez…”[/color]

Pourquoi jedi ? Pourquoi prendre l’apparence de ces fanatiques pacifistes qui refusaient l’appel de la chair ? Soudain elle recolla les morceaux. La soldate venait de regarder les néons colorés… Aussitôt son sourire dragueur laissa place à de l'inquiétude.

“- Attendez, vous n’allez quand même pas…”

Ce sourire, comme y résister ? Impossible pour la zeltronne, qui finit par craquer.

“- … Je suppose que vous voulez que je prenne l’un des néon pour en faire un sabre laser, et que je me fasse passer pour une jedi…”

Elle regarda autour d’elle, analysant la salle, à la recherche d’un plan.

“- Bon, imaginons que j’accepte, quel serait le plan ? Si la majorité des bagarreurs n’ont pas fait attention à mon arrivée, certains m’ont vu. Il faudrait que la cape me dissimule suffisamment. D’ailleurs, il faut qu’on la trouve, cette cape, car la mienne est loin d’être de la bonne taille. Ensuite, bas je n’ai pas de pouvoir de jedi, donc je devrai me contenter de la parole, et du sabre. Parlons-en d’ailleurs, du sabre. Si je prends un néon, c’est bien, mais ça voudrait dire que je devrais le garder allumé en permanence…”

Jessa soupira, puis sourit.

“- Mais bon, pourquoi pas, qu’avez-vous en tête ?”

De base, Jessa ne vouvoie jamais, mais bon pourquoi pas faire une exception, et puis cela ne durera pas longtemps avant qu’elles ne se mettent à se tutoyer mutuellement…

“- Ah et d’ailleurs, moi c’est Jessa, et je suis chasseuse de prime.”
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By Ménoï Vashins
#39980


“- Ah et d’ailleurs, moi c’est Jessa, et je suis chasseuse de prime.”

La seule chose que la jeune femme pu gérer sans trop de problème fut de répondre un court « moi c’est Ménoï… », auquel elle n’ajouta pas le « … et je suis dans la mouise », qui était assez évident !

La zeltronne était au bord de la crise de panique : il y avait trop d’informations à gérer !
Entre les montagnes russes d’émotions qui traversaient sa semblable et les bruits de la bagarre virulente d’à côté, en passant par les révélations de Jessa sur : 1 )elle semblait être au courant que c’était Ménoï qui avait déclenché la troisième guerre galactique du siècle dans le bar; 2) l’autre zeltronne était une chasseuse de prime; 3) en fait son plan diabolique et mal ficelé de transformer cette parfaite inconnue en jedi pour l’aider dans sa situation compromise était dangereux…
… elle ne savait plus comment interpréter les faits !

Equation finale : son cerveau parti à cent à l’heure sur les pistes de l’improbable, l’adrénaline empoisonna son sang et son esprit en un rien de temps, et Ménoï imaginait déjà comment quelqu’un du bar avait pris le temps d’appeler la chasseuse de prime en face d’elle pour lui demander de régler son cas en l’envoyant comme esclave zeltronne chez un vil hutt de Nal Hutta ou de Tatooine, cauchemar absolue de tous zeltrons et twi’leks !

Il faut dire que le métier de chasseur de prime trainait derrière lui les bonnes grosses casseroles des légendes urbaines, beaucoup de gens (dont Ménoï) casant sous le titre un bon nombre de méfaits et autres crimes crapuleux qu’on ne savaient pas trop où mettre ailleurs.
Surtout parce que beaucoup ne savait pas exactement ce que signifiait être un chasseur de prime, et encore moins être un chasseur de prime reconnu par une guilde.

La jeune femme failli exploser dans un merveilleux « Aaaaah ce n’est pas moi et je n’ai rien fait, je n’ai pas d’argent laisser moi tranquille ! » avant d’inspirer profondément, l’oxygène arrivant dans ses poumons permettant de dégager un peu son esprit de la pression.

Ils y avaient trop d’informations pour elle.

D’accord, on pose tout, et on recommence !
Ménoï ne pouvait pas faire grand-chose pour le moment pour l’espèce de nostalgie triste qui grisonnait l’aura assez colorée de sa semblable, tout comme elle ne voyait pas exactement ce qu’elle allait pouvoir tirer du fait qu’elle se trouvait en face d’une chasseuse de prime.

La seule chose sur laquelle elle devait se concentrer actuellement était de trouver comment résoudre les violences sévissant dans le bar.
Et pour cela, l’autre zeltronne semblait prête à lui accorder son aide, bien que Ménoï ne comprenne pas exactement pourquoi.

Nerveuse à présent, la jeune zeltronne s’expliqua, ses mains s’agitant en renfort de ses arguments, illustrant ses propos.

-« Nous n’avons pas besoin d’un costume complet, le tout étant de faire suffisamment bien semblant durant quelques secondes ! Il n’y aura probablement pas besoin de parler, de crier ou de hurler. La musique est trop forte pour passer au-dessus convenablement, et en plus de cela, elle camoufle assez bien le fait que le néon/ sabre laser ne fasse pas de bruit. C’est en fait un de nos meilleurs alliés actuellement. »

Mince, ses mains tremblaient de nervosités !
Elle les rangea derrière son dos pour les cacher à la vue de son interlocutrice, sachant déjà qu’elle était en train de gravement perdre la face devant Jessa.
Avalant difficilement sa salive, la zeltronne reprit :

-« Pour ce qui est de la Force, peut être qu’il suffirait de tendre la main dans un coin ou dans un autre, et je pourrais lancer quelque chose dans cette direction pour faire tomber un verre ou je ne sais quoi d’autre… Bref, faire une démonstration. Ca aura certainement plus de poids que des mots auprès des duros qui sont saoulent comme des cochons, et les soldats n’ont théoriquement rien à faire ici, donc voir une figure d’autorité devraient suffire à les faire partir également … »

Elle fronça les sourcils, pensive et anxieuse, regardant un point assez bas, refusant à présent de croiser le regard de Jessa.

-« C’est un affreux coup de bluff de toute façon… Si ça ne fonctionne pas en quelques secondes, ça ne fonctionnera pas du tout ! » marmonna la jeune femme avant de reprendre : « je… ne souhaite pas vous mettre en danger… C’est moi qui suis responsable après tout… »

Même d’ici, et ce malgré la présence de la guerrière dans la salle d’eau, Ménoï pouvait ressentir le grondement rauque de la colère montante, se transformant en quelque chose d’encore plus vil et d’encore plus moche…

Bien qu’elle ne soit qu’à moitié zeltronne, elle avait toujours été plus que sensible aux émois autour d’elle, et les sentiments, les émotions les plus crues venaient l’assommer de leur forte présence.

Souvent la jeune zeltronne c’était demandée si les autres de son espèce ressentaient autant qu’elle-même les phéromones dégagées par ceux autour d’eux, ou si elle était seule à en souffrir comme parfois elle en souffrait.

Ménoï frissonna, comme si laisser son corps trembler pouvait la débarrasser de cette gangue de mal-être qui se collait à sa peau.

-« Si vous avez une meilleure idée, je suis preneuse, mais je crois qu’il faut agir assez vite maintenant… Vous sentez aussi, comme ça s’échauffe de l’autre côté… Les soldats n’ont pas d’armes avec eux, et les secours ne viendront pas… Nous n’étions pas sensés être là du tout ! Les Duros en revanche ont des blasters ! »

Elle pinça les lèvres, les humecta rapidement, laissa un gros soupir sortir de son corps menu.

-« Je crois qu’ils vont bientôt les tirer de leur étui. La bagarre commence à vraiment les énerver, ils pourraient avoir envie d’y mettre un terme rapidement, et tant pis pour les conséquences… »

C’était sa faute, sa faute à elle !
Elle ne comprenait pas comment, alors qu’elle défendait les Duros contre ce qu’elle trouvait être une terrible insulte raciste, les Duros avaient pu prendre la mouche à ce point…
Pour quelque chose dont ils n’avaient pas été insulter justement !
Malgré tout, la jeune femme se sentait coupable, et autant elle n’avait pas eu envie de subir la bêtise de son sergent -chef, elle ne souhaitait tout simplement pas voir ses camarades blessés à cause de sa maladresse assez légendaire.

Retriturant son esprit, Ménoï haussa les épaules, fatalistes face à son propre sort.

-« Ou alors, en tant que chasseuse de prime, vous avez été engagé rapidement pour me mettre à l’exécution ! Vous me sortez contrainte et forcée, montrant bien aux Duros que celle qui a osé les défendre contre le terme infâme de « sauterelle » est appréhendée et… Et puis après on avisera… »

Ce n’était plus la peine de prétendre qu’elle avait un quelconque pouvoir militaire auprès de Jessa.
Ménoï avait perdu la superbe prêter par sa tenue dès le moment où elle avait laissé transparaître sa nervosité et son absolu non-contrôle de la situation, alors autant se montrer humble et voir ce que l’expertise de la chasseuse de prime vaudrait pour une pareille situation.

Même si, très honnêtement, le côté zeltron de son sang préférai de loin ce moment épique où elle aurait brandi son sabre laser (même faux) au-dessus de la salle, recevant instantanément (dans le meilleur des cas) ce regard de respect et de crainte de la part des combattants.
… Ou alors un tir de blaster entre les deux yeux, c’était fort possible aussi !
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By Sarah Aka’spai
#39996
Pourquoi a-t-elle dit ça ? Jessa avait l’habitude de se présenter en entier, mais là était-ce vraiment une bonne idée ? À la seconde où la chasseuse de prime a prononcé ces mots, elle s’est rendue compte de la bourde. Si la Guilde était autorisée sur le territoire de la NR, et que cette dernière faisait souvent appel aux chasseurs, c’était quelque chose de rare, et surtout de non assumé. De plus, les soldats ne les apprécient pas en général, car ils font la même chose qu’eux, mais ont plus de liberté, et souvent font plus de casse.
Après, c’était facilement devinable. Mais quand la jeune zeltronne dévoilà son nom, “Menoï”, la guerrière sentit la panique de la soldate. L’atmosphère était trop tendue, il fallait agir. Alors la mandalorienne recula, et mit ses mains devant elle.

“- Houlà, tout doux ma belle, respire profondément, tout va bien se passer.”

Mais comme précédemment, Jessa avait l’impression de parler dans le vide. Cette Menoï était totalement perdue dans ses pensées, et il sera compliqué de la calmer. Elle est si mignonne quand elle panique… Non, ce n’est pas le moment. Il fallait trouver une solution réfléchie, alors comme à son habitude la zeltronne exposa dans sa tête ce qu’elle savait sur la situation, et ainsi trouver la meilleure chose à faire. Déjà, détendre l'atmosphère. Ce qu’elle allait faire était risqué, car qui sait ce que la panique pourrait provoquer chez la soldate. Mais pour la chasseuse de prime, c’était la meilleure chose à faire. Alors, profitant du fait que la zeltronne était trop occupée à parler pour faire attention à elle, elle retira discrètement ses armes et les plaça un peu plus loin. Ainsi désarmée, elle montrait qu’elle n’était pas hostile, d’autant plus que son interlocutrice, elle, possédait toujours ses armes. Au pire, si jamais il y a des complications, Jessa était plus douée aux poings qu’au maniement des armes.
Ensuite, le plan. Menoï argumentait son idée de jedi, expliquant les points forts et détruisant les potentiels points faibles. Mais plus le temps passait, plus la confiance en elle disparaissait. La mandalorienne n’en pouvait plus, elle finit par craquer devant ce spectacle. Tant de mignonnerie réunie en une seule personne, ça devrait être interdit ! Alors elle se posa contre un mur, détendue, ses armes hors de portée.

“- Déjà pour commencer, j’aimerai qu’on se tutoie si possible. Je préfère largement ça, en plus ça pourrait permettre de réduire cette tension. Ensuite, je trouve ça trop mignon que tu t’inquiètes pour moi, mais ne t’en fais pas j’ai connu pire.”

Pour illustrer ses propos, la zeltronne pointa du doigt la balafre en croix qu’elle avait sur l'œil.

“- J’ai retiré toutes mes armes, histoire de montrer ma bonne foi. Je suis certes une chasseuse de prime, et je connais les appréhensions que vous soldats de la NR avez sur nous, mais je t’assure que ma venue en ces lieux n’a aucun rapport avec toi. En fait, je venais juste me bourrer la gueule, me battre avec quelques mecs bourrés… La routine pour moi. Mais voilà, si les bagarres sont assez fréquentes par ici, là l’armée de la NR est de la partie, et ça, ce n’est pas bon du tout. Si l’un de vous est blessé, ou pire, ça va créer des histoires, des enquêtes, des fermetures, et de nouvelles tensions. Et ça, c’est bon pour personne, pour vous comme pour nous. D’ordinaire, pour arrêter une bagarre, je me jette dedans et m’assure que tous soient hors d’état de nuire, mais j’aimerai éviter de m’en prendre à des soldats…”

Menoï avait raison, la situation allait bientôt devenir incontrôlable. La soldate proposa alors l’idée d’une fausse arrestation de la coupable pour calmer les deux partis, enfin si elle pensait vraiment à une fausse arrestation…

“- Concernant le plan du jedi, il y a un hic. Tes arguments sont pertinents, et ça pourrait marcher, mais seulement dans l’optique où les Duros seraient impressionnés par les jedis en général. À utiliser donc en dernier recours. Ensuite, la fausse arrestation. Si ça peut passer auprès des duros, ça ne passera probablement pas pour ton escouade, qui risquerait de s’en prendre à moi pour te sortir de là. La question est donc: Avec qui serait-il préférable de discuter, entre les soldats de la NR qui détestent en général les chasseurs de prime, qui vont encore plus me haïr quand je vais régler une situation dont ils sont responsables en partit, ou une bande d’ivrognes près à me tuer…”

La mandalorienne se mit à réfléchir quelques secondes.Une idée survint alors, une idée risquée, mais pacifiste. Elle sortit alors de son armure quelques crédits, et les compta.

[color=#ED17FF]“- Hmm… Ça devrait faire l’affaire. Je vais payer une tournée générale, ça marche assez souvent comme technique. Première option: Les Duros se calment, et tout va bien. Mais si la tension reste, je fais un signe au barman pour qu’il leur serve un alcool suffisamment fort pour les assommer. Les Duros bien évidemment, ton escouade restera sobre. Ensuite, je vais compter sur les soldats pour qu’ils quittent d’eux même l’établissement avant que ça dégénère. Que penses-tu de mon idée, ma belle ?”
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By Ménoï Vashins
#40001
Les armes étaient mises de côtés, la guerrière prenant une pause nonchalante à une distance respectable d’elle, faisant tout son possible pour la mettre à l’aise.
Jessa tentait à sa manière d’adoucir les tensions dans la pièce d’eau, tant par son attitude que par ses mots. Elle usait de petits noms autant que de franc parler, le mélange des deux illustrant son caractère bien trempé ainsi que sa bonne volonté.

La zeltronne souhaita qu’elles se tutoient, et Ménoï hocha la tête.
Si elles devaient devenir « partenaire dans le crime », autant faire sauter la barrière du vouvoiement !

Elle l’appelait « ma belle », et bien qu’un peu ennuyée, Ménoï devait reconnaître que c’était plutôt un surnom gentil, alors elle laissa faire.

Il y avait probablement un petit qui-propos autour de la raison pour laquelle la jeune femme avait peur de la chasseuse de prime, mais au vu de tout les efforts fournis par cette dernière pour détendre l’atmosphère, Ménoï essaya de faire de même, s’inspirant du calme que dégageait tranquillement sa semblable.

Elles étaient toutes deux d’accord sur le potentiel dangereux des éclats colériques dans le bar, mais visiblement elles ne trouvaient pas de solutions adaptables à la situation.
Si Ménoï reconnaissait volontiers les failles de son plan, celui de Jessa ne lui paraissait pas meilleur.
Payer sa tournée coûtait cher, et de toute manière il n’y avait probablement plus une seule table debout dans la salle pour poser son verre dessus !
Faisant la moue, elle répliqua à la chasseuse de prime :

- « Ça aurait pu être une bonne idée, si cette intervention était arrivée pour désamorcer le conflit au moment où il n’avait pas encore explosé ! Là… elle fit un grand geste désabusé avec ses bras : là c’est déjà trop tard ! Tu pourrais te planter au milieu de la salle avec des choppes de bières à chaque doigt, ils ne prendront pas la peine d’arrêter de se battre pour ça ! »

La jeune zeltronne soupira, posant une main sur sa tempe : elle commençait à avoir mal à la tête.
Et plus elle réfléchissait, plus elle voyait comment elle ne parvenait pas à résoudre son problème.
Et plus elle réfléchissait, moins elle arrivait à se concentrer !

Il fallait agir !
Il fallait à tout prix faire quelque chose !
Ménoï n’était pas faite pour l’inaction !

- « Dans chaque plan que nous proposons, il y a quelque chose qui ne va pas ! » réfléchi-t-elle à voix haute, commençant lentement à marcher en rond dans la pièce.

La jeune femme se creusait la cervelle, comparant ce que Jessa et elle-même avaient proposé, raccordant les ponts entre les idées, cherchant le point commun qui faisait que leurs solutions ne pouvaient pas fonctionner.
Elle s’arrêta net dans son tour de piste, un doigt en l’air, puis le pointa vers la chasseuse de prime, non pour l’accuser, mais pour la prendre à parti :

-« Notre intervention ! C’est notre intervention qui ne fonctionne pas ! »

Et comme derrière toute sa candeur, sa couardise, ses peurs et son manque de sens logique dans les situations bancales de la vie de tous les jours Ménoï était avant tout une universitaire, elle s’expliqua :

-« Nous sommes face à un groupe d’individus, une masse, qui est emmenée par la passion : ici la colère ! Si nous avions pu ramener à la raison chaque individu un par un, il n’y aurait pas eu de problème, mais là, les bagarreurs sont unis. Nous n’avons aucune chance, nous deux en tant qu’individus, de prendre à parti un groupe entier de personnes ! »

Elle réfléchissait encore, faisant en sorte que le reste de sa démonstration sorti plutôt lentement, presque de manière interrogative, et sans être sûr que les mots s’adressaient à elle ou à Jessa :

-« Ce qui veut dire… que… nous devons provoquer un élément extérieur… Un élément extérieur qui toucherait tout le monde… Ainsi nous changeons la dynamique du groupe, on brise l’effet de masse, et là on peut intervenir… »

Elle se gratta la tête (trop de réflexion en peu de temps) :

-« Enfin j’espère… »

Elle regarda sa comparse, espérant que cette dernière aurait une idée de génie à proposer, lorsqu’un bruit retenti dans la pièce d’à côté.
Un bruit fort et distinctif, très différent du son d’un coup de poing qui s’écrase sur la figure d’un ennemi, ou du bruit de verre pillé sous les semelles des combattants.
C’était un bruit que Ménoï avait, au cours des derniers mois, appris à redouter.

C’était le bruit d’un tir de blaster !

Le sang reflua immédiatement de son visage, et si la jeune femme resta sous le choc une demie seconde, le deuxième puis le troisième tir de laser la propulsèrent en avant.
Les yeux écarquillés, le cœur battant à cent à l’heure, elle s’accrocha désespérément aux avant-bras de Jessa, la secouant dans sa panique :

-« On doit faire quelque chose ! » couina-t-elle, désespérée.

Aussi rapidement qu’elle avait agrippé l’autre zeltronne, Ménoï se détourna d’elle, commençant à tourner dans tous les sens.
« Faire quelque chose… Faire quelque chose … » marmonnait-elle en boucle, ses yeux fouillant la pièce à la recherche du moindre indice.

Et il faudra probablement pardonner la suite à la petite zeltronne paniquée et effrayée par les tirs de blasters, car celui qui assiste à la mise en place de ses plans les plus stupides ne peuvent pas comprendre au départ que derrière tout le chaos potentiel qu’elle puisse engendrer, il y avait souvent, malgré tout, un début de logique !
Le problème étant que, souvent, justement, il n’y avait que le départ d’un plan…
Jamais la fin !

Aussi, lorsque Ménoï sauta comme un cougar assoiffé sur l’évier le plus proche d’elle pour ouvrir l’eau en grand et envoyer avec des vagues ridicules la moitié de l’eau sur la première prise électrique disponible, il ne s’agissait pas d’une tentative de suicide désespéré, non.

Quand elle réalisa qu’il ne se passait rien (on peut être un petit bar sans prétention des tréfonds de Coruscant mais avoir tout de même la sagesse de mettre des prises waterproof dans les toilettes), et qu’elle tourna trois fois sur elle-même avant de se diriger précipitamment dans la première cabine des WC en s’agenouillant devant la cuvette, ce n’était pas non plus pour vomir son désespoir !

Elle était tellement petite, tellement rapide, même si sa comparse avait esquissé un geste pour l’arrêter elle n’aurait pas pu stopper la savonnette effrayée qui glissait partout de manière aléatoire.
Penchée au-dessus de la cuvette des WC, ou plus exactement en dessous, Ménoï était en train de se défaire les ongles sur les vis retenant le battant à la cuvette, jurant tout ce qu’elle pouvait.

Ca venait pas…
Ca venait pas !!!

D’un grand coup de son petit poing violet, la jeune zeltronne frappa sur le dessus, pestant :

-« Espèce de trilobite des falaises, tu vas lâcher oui ? »

Et miracle, à force de s’écorcher les ongles dessus et de vitupérer contre la mécanique, la jeune femme parvint à obtenir deux longues vis en métal, qu’elle récupéra rapidement après qu’elles soient tombées sur le carrelage blanc.

Ménoï n’avait absolument aucune idée du matériau de base, seulement que ce n’était pas du plastique, et donc qu’on pouvait espérer que c’était conducteur…

Lorsque la zeltronne ressortie en trombe de la cabine, rencontrant malencontreusement l’armure de Jessa en sortant, elle s’ébroua (une armure, c’était dur, surtout dans la figure), puis reporta son regard fou dans la pièce, avant de le reposer sur sa comparse :

-« T’as un caoutchouc de pot à confiture ? »

Il y eu à nouveau une demi-seconde de blanc, durant lequel on pouvait presque entendre le cerveau de la zeltronne se dire « Mais Ménoï, ça va pas du tout dans ta vie ! Qui se trimbale avec des caoutchoucs de pot de confiture ? On ne demande pas ça aux gens ! ».
Dans un grand élan, reprenant le fil d’une pensée ou d’une autre lui traversant l’esprit, Ménoï se mit à dégager d’un grand geste la ceinture de cuir qui allait avec son uniforme, se tortillant pour mieux la défaire de son pantalon.
Et son cerveau n’eut pas le temps de penser cette fois que non, on ne se déshabillait pas non plus devant les inconnus, que déjà elle enfonçait rageusement chaque vis qu’elle avait obtenu du battant des toilettes dans les trous de la ceinture.

Armée de sa ceinture à vis, Ménoï chargea sur la prise électrique, forçant le mécanisme de sécurité pour faire pénétrer le métal, puis, gardant ses mains sur la ceinture en cuir afin de rester isolée, rapprocha d’un geste les deux têtes des vis jusqu’à ce qu’elles se touchent.
Il y a d’abord eu une série d’étincelles qui lui tirèrent un petit cri aigu, puis de la fumée, et le noir !

Félicitation : elle venait de faire un court-circuit, faisant sauter les plombs.

Les deux zeltronnes étaient à présent plongées dans la pénombre, seul les néons décoratifs, qui eux fonctionnaient sur batterie, éclairant de lumières bleu verte et jaune leur peau violine et rose.

Les dents blanches de Ménoï ressortir dans l’obscurité, la joie d’avoir exécuté la première partie de son plan transpirant clairement d’elle.
Elle était également soulagée en se rendant compte que de l’autre côté il n’y eu plus qu’un tir de blaster perdu, puis le bruit caractéristique de quelqu’un se vautrant par terre après s’être pris les pieds dans le tapis (probablement plus une chaise ou une table renversée par ailleurs).
Finalement la voix bourrée d’un gars s’éleva de l’autre côté de la porte :

-« Hey, les gars, il va faire tout noir ! »

Ce à quoi un grand nombre de personne grognèrent la réponse adéquate.

A présent pleine d’entrain, presque ravie, la jeune zeltronne dépassa Jessa pour aller vers la porte de la salle d’eau, l’enjoignant d’une voix joyeuse :

-« Viens viens viens ! Là on va pouvoir faire quelque chose ! »


Car oui, Ménoï avait eu un éclair de génie, une idée si saugrenue qu’elle était sûre que ça ne pouvait que fonctionner !
Peu de races presque humaines vivaient totalement de nuit.
Si certains avaient une meilleure vue que d’autres, une captation plus aigue de la lumière dans les lieux les plus sombre, il n’en restait pas moins que, normalement, quand il faisait tout noir, on ne voyait rien !
Et si on ne voit rien, c’est beaucoup, beaucoup plus difficile de viser les gens avec un blaster !
Surtout bourré !

La jeune femme avait alors provoqué sciemment le court-circuit en espérant qu’une réaction en chaîne se produirait, et que la lumière s’éteindrait dans tout le bar, déposant un voile sombre et salutaire sur cette scène d’une rare violence .

Le début du plan donc, avait fonctionner comme sur des roulettes (de son point de vue).

Ménoï constata néanmoins rapidement que, n’ayant pas prévu ni plan B ni plan C, et n’ayant pas réfléchi au-delà du bout de son nez…
La suite allait se montrer beaucoup plus compliquée.

En effet, alors que la jeune zeltronne s’élançait pour franchir la porte de la salle d’eau…
Elle s’écrasa le nez contre le sas, provoquant un très joli bruit mais une future mauvaise bosse !

D’abord étonnée, Ménoï écrasa plusieurs fois sa main sur le bouton d’ouverture de la porte…
Constatant que non, celle-ci ne s’ouvrirait pas !

C’était l’ennuie parfois de couper le courant, ou de provoquer un court-circuit.
Il n’y avait certes plus d’électricité pour la lumière, mais il n’y en avait plus non plus pour ouvrir le sas des portes…

La joie retomba d’un seul coup, et une petite voix boudeuse s’éleva dans la pièce :

-« … j’ai peut être fait une bêtise… »
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By Sarah Aka’spai
#40002
L’idée ne semblait pas enchanter la jeune recrue, les deux jeunes femmes étaient donc dans une impasse. Plus le temps passait, plus la guerrière était prise de pulsion, comme si ses bras la démangeait. Une partie d’elle lui criait la solution, comme si c’était la seule chose à faire. Mais non, elle devait lutter, ne pas s’emporter.
Prise de légères convulsions, Jessa se tourna pour éviter de se faire voir, tandis qu’avec sa main elle toucha la balafre au visage. Depuis la mort de Kate, elle se battait pour oublier, et pour s’entraîner, mais cela a provoqué des effets secondaires inattendus. Elle qui a toujours aimé se battre avec ses poings, ressentait désormais comme un besoin, une nécessité. Ça la prenait parfois, comme si son corps lui criait, lui suppliait de cogner un mur, de cogner des personnes…

Fort heureusement, elle savait encore se contrôler. Après tout, la jeune zeltronne était également une nymphomane depuis des années, et elle a apprit à contrôler ses pulsions pour éviter de devenir folle. La folie… Kate… Dès que Jessa était seule, sans son équipage, la douleur revenait, et la haine également.
Expirant discrètement, elle regarda à droite, à gauche, cherchant à occuper son esprit. D’ordinaire, dans cette situation, elle frappe un mur, quitte à s’en déchirer la peau des phalanges, mais elle ne pouvait se permettre de le faire devant Menoï, pas sans raison.

Allez, tu sais que c’est la meilleure chose à faire, Rosie !

La voix de Kate résonnait dans sa tête, la poussant à agir, à franchir ces barrières que l’humaine ne connaissait pas.

Tu t’es entraînée durement, c’est le moment de tester sur le terrain le résultat de ton entraînement ! Va les voir, et EXPLOSE-LES TOUS !!!!!!

Non, pas maintenant. La zeltronne n’avait qu’une envie, frapper sa tête sur un mur ou une table. Menoï expliquait alors que le problème était l’intervention, l’union. Ce que Jessa comprenait, enfin pensait comprendre, c’était que la soldate comptait provoquer un évènement pour déstabiliser les ivrognes.
Soudain, un tir de blaster provenant de la salle.

Ces abrutis ont commencé à se battre, allez ! Tu peux encore les arrêter !

Mais comment ? Plus le temps passait, plus la guerrière perdait en idées. Grognant alors, elle regarda son poing, puis Menoï qui sautait de partout, semblait fabriquer quelque chose. Elle cassait des trucs, démontait d’autres, avant de foncer vers… La cuvette ? Jessa, curieuse, commença à se déplacer pour observer, à la fois intriguée et très inquiète. Avait-elle perdu l’esprit ? La panique pousse très souvent à faire des choix illogiques, inconscients, et parfois dangereux. Mais là, elle tentait de… De se suidier ? Ce qu’elle faisait était inconscient, mais si ça marchait…

Salut moi ! Euh…

Effectivement, ce genre d’action risquée ressemblait beaucoup à ce que faisait Kate. La Zeltronne devait avoir une idée derrière la tête, mais quoi…
C’est alors qu’en se prenant tête baissée le torse de Jessa, la soldate posa cette étrange question: « T’as un caoutchouc de pot à confiture ? »
Un caoutchouc ? Mais pourquoi faire ? Mais elle n’eut pas le temps de poser la question que sa comparse retira sa ceinture, et continua son manège. Jessa voulut lui demander ce qu’elle comptait faire, mais elle savait qu’elle n’aurait pas de réponse. Soudain, alors que la zeltronne bricolait avec la prise électrique, la mandalorienne compris. L’eau, puis les clous… Essayait-elle de couper le courant ? Ses soupçons se confirmèrent quand elle provoqua un court-circuit.

Et ce qui devait se produire se produisit, quand Menoï se prit la porte sur la tête en tentant de passer. Plus de courant, donc plus d’automatisme. La situation amusa la chasseuse de primes.

“- Et bien, nous voilà coincées, toutes les deux, dans le noir…”

Elle lui décrocha son plus beau sourire, avant de regarder la porte. La blague était trop tentante pour ne pas être sortie, mais désormais il fallait continuer. S’approchant de la sortie, elle bougea les épaules, s’échauffant les bras.

“- Bien, ma jolie, c’est désormais à moi de te montrer mes compétences !”

Sa vision se troubla légèrement, comme si elle voyait des dessins apparaître, le même style de dessin que Kate. C’était comme si la jeune humaine dessinait dans la tête de son amie, et le dessin représentait un visage, celui de Jeane. Aussitôt les muscles des bras de Jessa se contractèrent, et elle donna un violent coup de poing à la porte, suivi d’un deuxième, puis d’un troisième. Elle enchaîna avec des coups d’épaules, sans se préoccuper du sang qu’elle perdait. Elle se sentait vivifiée, heureuse. Elle frappait de plus en plus fort, de plus en plus vite, jusqu’à ce que l'enfoncement de la porte montrait un léger trou sur la fermeture. Alors Jessa mit ses deux mains, et tira de toutes ses forces. Ses bras avaient augmenté de volume, dévoilant toute sa musculature, bien supérieure à la moyenne des zeltrons, même mâles.

Allez allez allez ! Yahoo !!!! Tu peux le faire ma poulette !

Jessa utilisait tous ses muscles, et sentait la porte s’enfoncer dans sa main, mais cela ne l’arrêta pas. Se mordant la lèvre, elle se battait jusqu’au bout, poussant de légers grognements pour se donner de l’énergie. Puis la porte céda, s’ouvrant alors. La zeltronne transpirait, les gouttes faisant luire ses abdominaux et ses bras musclés.

L’obscurité était également présente dans la grande salle, alors la mandalorienne mit son casque et activa sa vision thermique. Devant-elle se trouvait un bazar sans nom, typique d’une bagarre de bar. Mais cette fois, les tables ont été placées pour servir d’abris. Le silence régnait, car tous craignaient de se faire tirer dessus sans pouvoir se défendre. Donc, bien entendu, les bruits engendrés par Jessa ne sont pas passés inaperçus, et plusieurs individus pointaient leurs armes en direction du bruit, sans vraiment discerner la guerrière. Car si quelques néons et l’éclairage extérieur offraient un minimum de visibilité, l’alcool réduisait considérablement la perception.

ANÉANTIS-LES ! REFAIT-LEUR LA FACE AVEC TES POINGS !!!! AHAHAHAHAHAH !!!!!!!!!!!!!

Activant son lecteur de musique dans son casque, Jessa cogna ses poings l’un sur l’autre, puis se dirigea vers une table où deux duros s’étaient mis à couvert. Il y a deux choses que Jessa savait parfaitement faire, le sexe, et frapper avec ses poings. Et dans cette situation, la seconde option était préférable. Au diable les conséquences, on verra ensuite. Pour le moment, il fallait arrêter le conflit, et pour se faire, mettre hors d’état de nuire l’un des deux camps.
La cible devant lui avait son blaster pointé, mais ce dernier bougeait énormément suite à l’alcool. Alors la guerrière lui attrapa le poignet, le lui brisa, avant de l'assommer d’un violent coup de poing au visage. L’autre se releva alors en titubant, ne comprenant pas ce qui vient de se passer. Mais avant qu’il ne puisse réagir, la zeltronne lui attrapa la mâchoire, et l’éclata violemment contre le sol. Ses bras ne la démangeait plus, se sentait revigorée. Même s’ils entendaient des bruits de coups, aucun individu d’aucun camp ne devrait, théoriquement, tirer, car manquant de visibilité ils pourraient tirer sur un allié. Le seul danger serait que les soldats reçoivent l’ordre de tirer dans le tas, car après tout eux sont en état de viser, et si leurs casques comportent une vision, thermique ou nocturne, ils pourraient alors facilement toucher la chasseuse de prime.
Tout en éliminant un par un les duros (sans les tuer, mais ils s’en sortiront sûrement avec des séquelles), Jessa espérait quand même ne pas avoir saboté le plan de la jeune Menoï...
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By Ménoï Vashins
#40007
Ménoï n’a pas comprit ce qui c’était passé !
En à peine le temps de dire « ouf », le changement c’était produit sous la forme d’une zeltronne ulcérée perdant doucement les pédales et commençant à frapper partout.

Elle a mis du temps à comprendre au départ pourquoi les poings nus de la chasseuse de primes étaient humide à force de taper sur la porte, jusqu’au moment où la jeune femme comprit qu’il s’agissait de sang, et ne se recroqueville dans un coin de la pièce, estomaquée par la monstrueuse démonstration de violence de Jessa.

D’un coup, elle eut réellement peur de sa semblable, voyant comment elle creusait à la seule force de ses poings un trou dans la porte en métal, la rage dans ses mouvements, la haine dans ses yeux, la fièvre dans son cerveau.
Ménoï se demanda si le malaise qu’elle avait perçu, et qu’elle avait d’abord attribué aux bagarreurs, ne provenait pas en fait de l’autre zeltronne.
Elle avait bien ressenti cette espèce de nostalgie, de tristesse, de quelque chose de collant et noir ternir par instant l’aura qui enrubannait Jessa, mais ayant ses propres problèmes à résoudre, et n’étant pas sûre de la bonne volonté de l’autre femme, Ménoï avait choisi de ne pas en tenir compte pour le moment.

Maintenant elle regrettait de ne pas avoir cherché à analyser plus fluidement les ressentis de la grande femme.
Si elle l’avait fait, alors elle aurait su qu’elle se trouvait en face d’un amas de traumatismes à tendances virulentes et violentes et…

Et vu que de toute manière la petite zeltronne se trouvait dans un cul de sac, elle n’aurait probablement rien pu y faire !

Prostrée dans les toilettes, tremblante, Ménoï pouvait entendre le bruit sourd des coups portés, le son maladif des crânes qui cognent et se fracassent, les gémissements de douleurs.

Elle s’est mise à pleurer en silence, des larmes chaudes roulant sans peine le long de ses joues, s’accumulant jusqu’à son menton avant de chuter sur ses mains croisées étroitement sur ses genoux repliés.

Il fallait faire quelque chose, à nouveau, mais la peur et l’incompréhension la clouait sur place, et Ménoï ne savait pas quoi faire.
Les duros ne méritaient pas leur traitement actuel, et vraiment elle n’avait pas du tout envie de soutenir Jessa dans son action punitive !

Finalement la zeltronne se leva, le ventre étranglé et la respiration courte, la tête nageant dans une brume dont elle ne souhaitait pas sortir, de crainte de retrouver la réalité.

Il faisait plus que sombre encore dans la salle principale que dans la salle d’eau qui y attenait, et la jeune femme dérapa plusieurs fois sur des corps mous ou des chaises retournées. Privée de sa vision, elle n’avait plus que ses sensations pour la guider, et ce que la jeune femme ressentait la laissait se renfoncer davantage en elle-même pour se protéger de la douleur qu’elle retrouvait dans le bar.

Clignant de ses yeux humides dans la pénombre où seul quelques néons colorés renvoyaient les reliefs des tables enchevêtrées en barricades, le cœur au bord des lèvres, Ménoï se dirigea à petit pas prudent jusqu’au monstre de violence et de douleur dont la tête métallique reflétait la lueur bleu électrique et vert acidulé des néons.

La jeune zeltronne n’avait pas conscience que, pendant qu’elle allait à tâtons et presque à reculons jusqu’à Jessa, le sergent-chef Takon, zabrak en sang et en sueur de son état, observait la scène à travers des lunettes de vision nocturne de l’armée.

En effet, bien qu’ayant probablement porté les premiers coups de la bagarre (et que bon sang, ça lui avait fait un bien fou !), il n’avait pas prévu lui-même l’escalade de la violence que tout cela engendrerait, et se trouvait toujours en charge d’un groupe de jeune recrue de la Nouvelle République.
Si en tant que sergent, il avait amené avec lui ses propres armes, ses jeunes hommes n’avaient rien sur eux, si ce n’était leurs vêtements lourds de pluie, car sortant toujours de leur exercice, ils n’avaient pas pris le temps de remettre leur blaster à la ceinture.
Au vu des crapules de bas-étages d’en face, alcooliques, imbibées et drogués, Takon n’avait pas souhaité régler le tout aux tirs de blaster, ne voulant pas risquer la vie de ses charges inexpérimentées.
Alors quand les tirs en faces avaient commencé, il avait attrapé ses bleusailles pour les mettre à couvert, mettant les tables en travers des lignes de mires des duros et de ceux qui avaient rejoint la bagarre.
Lorsque la lumière c’était éteinte, il avait envoyé par petit groupes ses soldats rejoindre la sortie en catimini pendant qu’il les couvrait avec des tirs de semonces, visant haut exprès pour ne pas toucher les duros bourrés.

Les malfrats, c’était le boulot de la police, pas de l’armée, et il ne souhaitait pas avoir de problème avec leur service !
Comme une poule nuna anxieuse, il avait compté et recompté les jeunes recrues qu’il renvoyait au bercail, pour s’apercevoir qu’il manquait cette fois réellement quelqu’un, et il savait exactement qui c’était !
Cette fois je vais me la faire ! avait alors songer le militaire, bouillonnant de rage et d’inquiétude mal contenu.

Il avait été surpris lorsqu’il a vu arriver dans le champ de ses lunettes ce qui ressemblait à un chasseur de prime mal habillé taper comme une tarée sur les Duros, se demandant encore sur quelle épine il était tombé.
Il c’était levé pour aller régler le problème de lui-même (plus facile, maintenant que la grande dame avait assommé violemment quasi toute la population du bar) quand apparut dans son champ de vision quelque chose de plus petit, aussi petit qu’un enfant.
A travers la vision nocturne, Takon pris du temps à reconnaître la petite Vashins qui semblait avancer vers une mort certaine.
Grommelant intérieurement, il poursuivit son observation de la scène, attendant avant d’agir : il voulait savoir si la zeltronne valait finalement quelque chose, hormis des ennuis !



Elle était presque à son niveau, épouvantée par la violence qu’elle devinait dans la pénombre, frissonnante lorsqu’elle passait à côté d’un corps avachis au sol ou contre un mur.

-« Arrête, Jessa s’il te plaît » plaida-t-elle d’une petite voix, mais l’autre zeltronne ne l’entendait pas.

Ménoï avait peur, se sentait malade et quelque peu trahie.
Dans sa tête se battait ce qu’elle considérait comme moral et ce qu’elle tenait avec son cœur.
Elle ne savait pas si elle devait aider les Duros et appeler les secours, ou si elle devait apporter son aide à Jessa.
Jessa qui était venue lui prêter main forte sans qu’elle le lui demande.
Jessa qui avait osé la trouver mignonne (elle avait pu le lire dans son comportement, même si elle n’avait pas réellement su comment réagir à cela) alors que beaucoup la considérait surtout comme un boulet.
Jessa qui ne lui avait pas encore dit qu’elle était folle.
Jessa qui était une chasseuse de prime mais qui ne l’avait pas agressé elle une seule fois.

Enfin, Jessa qui était en train de tout massacrer sur son passage, y comprit elle-même, absorbé dans une spirale que Ménoï avait senti mais ne comprenait pas encore bien.

La fureur enragée de l’autre zeltronne la rebutait au plus au point, et pourtant elle sympathisait.


Deuil
Chagrin
Perte
Rage
Vide
Douleur


Ménoï s’approcha d’avantage, jusqu’à toucher ce qu’elle pensait être l’avant-bras de la guerrière.
Douce, légère, elle remonta ses mains jusqu’à la tête de l’autre femme, toujours inquiète de la réaction de l’autre, et très doucement, comme si elle avait peur de briser quelque chose, retira le casque de la zeltronne.

Elle ne se souvient pas si elle garda la pièce de métal à la main, ou si elle la posa à côté d’elle.
Peut être même qu’elle l’avait laissé tombé par terre, cela n’avait, pour le moment, aucune importance.

A tâtons dans le noir, fixant son regard sur ce qu’elle imaginait être les yeux de Jessa, la jeune femme fit redescendre très lentement ses doigts le long de ses épaules, puis de ses bras, jusqu’à ses poignets où elle passa lentement les phalanges le long de la peau en sueur.

N’ayant jamais vécue de pertes graves, de traumatismes infernaux ou de douleurs insupportables, Ménoï ne comprenait pas la rage ni la colère.
Elle ne comprenait pas la violence, même si d’un point de vue intellectuel elle savait que ça existait.
Mais le chagrin, l’impression d’être vide, d’être seule, d’avoir laissé derrière quelque chose ou quelqu’un, même si certainement pas au même niveau que ce que vivait la grande femme en face d’elle, Ménoï connaissait.

Et elle entra en symbiose avec sa semblable sur la tristesse et l’injustice, la perte et la douleur, serrant délicatement les poignets de Jessa dans ses toutes petites mains, ayant peur de toucher les blessures fraîches.

-« Jessa… C’est finis… »

La voix était minuscule, sensible.
Ménoï ne savait pas elle-même si elle parlait de la bagarre dans le bar ou d’autre chose qui entrait en résonnance quelque part avec toutes les peurs que l’on peut développer.
C’était un plaidoyer, une prière : s’il te plaît arrête de nous faire mal.

-« Jessa, c’est finis… C’est finis… Je suis désolée… Mais c’est finis »

Ca roulait sur sa langue, sa roulait sur sa peau, dans l’air autour d’elles deux.
Le sentiment de perte qui enfle, enfle et gonfle, qui étouffe, la fatalité qui frappe et brise ce qu’on pensait solide et imbrisable.
Le refus immédiat de voir la réalité, les émotions qui bloquent et se braquent, tressautent comme un poisson mourant qui s’asphyxie hors de l’eau.

C’est pas vrai, ils crient tous que c’est pas vrai !

Pas vrai, tu mens !

Mens ! Mensonge !

Il n’y a pas de mot pour ces sentiments qui ne vont jamais tout seul et simplement, mais s’agglomèrent et s’agrippent, s’attrapent et se serrent dans les tripes.
Au plus simple on peut les appeler trahison, parfois même incompréhension.

Et Ménoï roule avec Jessa sur le dos rugueux des vagues d’émotions qu’elle à senti déferler avant, et qu’elle devine encore présentent sous la peau et dans les os.
Ces émotions nocives qu’on n’arrive pas à arrêter, qui demande d’être purifier par l’eau des larmes et l’eau sacré du sang.

En symbiose dans la douleur, comme descendu au fond de l’océan recherche une Jessa perdue sous la lame qui gronde et grogne.
Une marée de tempête ou un nexus enragé, les deux se tendent, s’étirent, s’écartèlent.

Et puis, une troisième fois :

-« Jessa, c’est finis… Il n’y a plus personne…»

Et comme tout le reste, le double sens persistent : celui des mots, et celui des sens.
Non, il n’y a effectivement plus de Duros qui tiennent debout dans la salle, et le bar est maintenant vide, excepter les cadavres de mobiliers jeter dans le noir.

Et Oui, oui Ménoï sait maintenant, elle pense qu’elle a compris.
Et ce dernier « c’est fini », quand la petite zeltronne passe ses bras autour d’elle, se collant dans le creux de son ventre, là où elle sait que sous les muscles il y a ce vide tordant qui ronge et bouffe les sangs ; c’est celui de l’acceptation.

Les émotions se modulent, se recomposent, Ménoï fait tout ce qu’elle peut pour tirer l’autre femme au travers du voile de sa misère.
La rage devient nostalgique, la haine le souvenir de l’affection perdue.
La violence maintenant dépensée laisse place à la fatigue qui se traîne.

La douleur, elle, reste comme une veuve face à la mer qui a pris son marin, en noire et en deuil, mais aussi en vie.

Il ou elle est parti /e, mais toi…

Son cœur bat contre le corps de l’autre, et elle entend le cœur de Jessa battre dans sa poitrine aussi.
Celui de Ménoï ralenti progressivement en même temps que la zeltronne souffle et respire plus calmement, séchant la sueur fiévreuse sur les abdominaux de la chasseuse de primes.

Son cœur bat contre son corps, et la jeune femme ferme les yeux.
Ménoï n’est pas désolée que l’ami/e de Jessa soit mort/e, elle ne connaissait pas cette personne.
Mais elle est désolée pour Jessa.


Boum boum
Vivante

Boum boum
Vivante

Boum boum
Vivante

Et Ménoï est épuisée, elle a usé tout ce qu’elle avait en réserve, son empathie et son hypersensibilité lui volent son énergie.
Elle espère qu’elle a pu un peu calmer la guerrière, mais elle n’ose pas se décoller d’elle, de peur que Jessa se retourne contre elle.
Elle a mal, les émotions crues de Jessa lui ont fait mal, et plonger au fond d’elle-même rechercher ses vieilles choses qu’elle à vu et revu chez autrui la diminue.
La petite zeltronne ne sait plus si elle soutien sa semblable ou si elle s’accroche à elle pour ne pas tomber.

-«S’il te plaît on peut sortir d’ici… ? »
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By Sarah Aka’spai
#40008
Même si elle laissait volontairement en vie les Duros, Jessa ne réalisait pas la violence de la scène. S’était complètement lâchée, elle continuait de frapper, d’éviter les coups, avec comme but l’élimination de la menace. Sans faire attention aux coups de lame qu’elle n'esquivait pas assez rapidement (laissant plusieurs coupures), la jeune zeltronne frappait sans relâche, sans démotivation…
Elle pensait qu’elle se contrôlerait, mais elle avait tort de sous-estimer sa détresse psychologique, et sans s’en rendre compte la guerrière quitta le monde, oublia ce qu’il y avait autour d’elle, comme perdue dans un épais brouillard, une zone d’ombre. Il n’y avait aucun bruit, juste sa musique, et le reste n’existait plus.
Au bout de quelques dizaines de secondes, elle oublia même son objectif, sa mission. Elle se défoulait, frappait pour le plaisir de se battre. Dans son esprit embrumé, sa conception de l’environnement changea. Elle voyait des symboles, des grafitis de couleur bleu et rose, apparaître devant-elle, et les visages de ses victimes changer. Elle n’affrontait plus des alcooliques, elle affrontait des clones de Jeane…
Dans chacun de ses coups la mandalorienne mettait toute sa colère, toute sa tristesse, mais sans s’en rendre compte. Pour elle, chaque coup était une délivrance, un plaisir, mais un plaisir éphémère. Telle une drogue, ce n’était pas suffisant. Il lui fallait plus, toujours plus. Alors elle frappait, frappait, sans s’arrêter. Elle perdait de plus en plus de sang, ses mains étaient déformées, et elle devait avoir des doigts brisés.

On s’éclate pas vrai ? MOI J’ADOOOOOOOOOOOOOOORE !!!!!!!”

La voix de Kate continuait de résonner en elle, comme le côté maléfique de sa conscience. La zeltronne n’avait pas conscience du danger que cela produisait, pour les autres comme pour elle. Tout ce qui lui importait, c’était cette voix, ces visions. Son subconscient refusait de faire le deuil, alors créer une version de Kate basée sur les souvenirs était une solution de défense, un moyen de ne jamais oublier l’amie de Jessa, de toujours l’avoir à ses côtés, comme si elle n’avait jamais quitté ce monde.

Petit à petit, même la musique disparaissait, faiblissant et ne devenant qu’un faible son très éloigné. Elle finit par entièrement perdre le contrôle, perdue dans ce brouillard, où se trouvait des rires, des cris, des chants… Des souvenirs de Kate qui enveloppaient la conscience de la jeune femme, et refusaient de lâcher prise. Il s’était passé des choses depuis sa mort, alors pourquoi seulement maintenant ? Voir Menoï, tous ses points communs avec Kate, cela avait touché le subconscient de Jessa, la rongeant de l’intérieur, jusqu’à créer cette conséquence. La soldate n’y était pour rien, il n’y avait qu’une seule responsable à cette tragédie…

Il ne restait plus qu’un Duros en état, un seul encore conscient. Que se passera-t-il lorsqu’il sera neutralisé ? La guerrière n’était pas rassasiée, elle ne s’arrêtera pas après lui. Un mur ? Une table ? Les soldats de la NR ?
Ces questions n’atteignaient pas la zeltronne, qui s’approcha de sa dernière proie. Il était assis par terre, effrayé. Il reculait en mettant ses mains en avant, tremblant des pieds à la tête, priant pour ne pas recevoir le même sort que ses camarades. Il ignorait ce qui était la cause de ce massacre, mais les bruits de coups, de craquements, les cris de douleur... Il avait tout entendu. Jessa était alors à son niveau, et sans difficulté aucune elle le souleva d’une main, s'apprêtant à le cogner de l’autre, mais quelque chose la stoppa dans son élan…

La mandalorienne a sentit quelque chose lui toucher l’avant-bras. Ses sens s’affolèrent, il en restait un autre ! Alors elle s’apprêtait à utiliser son autre main pour attraper l’autre individu, telle une fauve dérangée pendant son repas, mais elle fut interrompue de nouveau, et cette fois-ci par elle-même. Sa main se desserra, laissant tomber au sol l’alien, qui prit alors la fuite en courant. Elle eut comme un léger choc, un courant électrique qui lui parcourut tout le corps. Ses muscles l’ont lâchée, ses mains n’arrivaient plus à supporter le poids de l’alien. Son corps avait atteint sa limite. Pourtant elle avait souvent fait plus physique et plus longtemps, mais son mental était épuisé, et cela a également affecté son corps.
La sensation du touché qu’elle a reçu à l’avant bras avait déclenché un léger réveil de la conscience de Jessa, et informé le corps de cet épuisement. La mandalorienne restait immobile, tout son corps refusait de bouger. Sa conscience était prise par la brume, et son subconscient luttait pour se battre, mais ne pouvait pas. Sa respiration était forte, rapide, celle causée par un effort certain.
Son casque se faisait lentement retirer, mais cela ne la faisait pas réagir. Son visage de nouveau à l’air libre montrait une expression assez particulière. Jessa avait un sourire aux lèvres, un sourire carnassier. Mais son regard était fou, et malgré la transpiration de son visage, on pouvait discerner de grandes traces de larmes sous ses yeux.

Le brouillard se dissipait alors légèrement. Une lumière dans l’obscurité, les paroles de Menoï, rassurantes et calmes, venaient repousser ces souvenirs étouffants. Le contact de ses mains sur ses bras provoquait chez Jessa comme des petits coups, des petits chocs.

« Jessa… C’est fini… »
Ces mots, ces simples mots, sont en apparence classiques. Des paroles qu’on utilise pour calmer la tristesse, pour tenter de rassurer, de calmer une personne. Mais jamais personne n’avait utilisé ces mots sur Jessa, pas une seule fois.
Quand elle a perdu sa famille, elle en avait eu besoin, mais personne n’était là pour le lui dire. Quand Kate est morte, Erza était également traumatisée, et ne pouvait dire ces mots, car elle aussi en avait besoin. Menoï continuait, et ses paroles bouleversaient la mandalorienne. La colère se dissipa petit à petit, laissant place à un autre sentiment, la tristesse. Jessa n’était pas encore revenue à elle, que les larmes recommencèrent à couler le long de ses joues…

Le brouillard se dissipa, et la zeltronne retrouva ses esprits. Elle regarda autour d’elle, et quelques speeders dans la rues s’allumèrent, provoquant de la lumière venant éclairer la vitre du bar, et ce faisant ce qui se trouvait en face. Jessa était au milieu de cette lumière, ne pouvant voir très loin devant elle, mais remarquant alors le désordre. Des corps de partout, respirant encore, mais ne ressemblant plus à rien. Elle ne se souvenait plus vraiment de ce qui s’était passé, quelques vagues souvenirs, rien de plus. Puis elle baissa la tête, et remarqua Menoï, le visage posé contre son ventre. Cette aura chaude, reposante, cela venait donc d’elle. Mais elle sentait également de l’humidité contre son ventre. Aurait-elle pleuré ? Serait-ce la faute de la chasseuse de prime ?

La zeltronne n’entendait plus la voix de Kate. Elle n’avait plus cette démangeaison aux poings. Elle était juste épuisée, aussi bien physiquement que mentalement. Regardant ses poings elle remarqua leur état. Ils étaient couverts de sang, aussi bien le sien que celui de ses victimes. Elle avait la peau arrachée de partout, et certains doigts étaient devenus bleus et enflés.
Qui sait ce qui se serait passé ensuite ? La zeltronne comprit qu’en continuant, elle aurait pu finir avec les mains cassées, ou pire… En l’arrêtant, Menoï venait de lui rendre un immense service. «S’il te plaît, on peut sortir d’ici… ? » En entendant ces mots, la jeune femme su que cet évènnement a également été traumatisant pour la jeune soldate. Jessa prit son sourire sincère, son sourire rassurant, et en réponse à ces paroles que Menoï lui avait dit quelques temps auparavant, elle lui dit d’un ton calme:

“- Non… C’est moi qui suis désolée... On peut sortir.”

Regardant vers la sortie, Jessa savait qu’il y aurait des conséquences suite à ses actes. Elle fera son possible pour ne pas nuir à Menoï, peut-importe ce qu’il faudra faire pour y parvenir...
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