L'Astre Tyran

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Connue pour ses canyons de cristal, Chandrila, joyau discret de la Nouvelle République, est avant tout un monde agricole magnifique qui exporte la majorité de sa production vers les mondes surpeuplés du Noyau. Ses immenses plaines abritent une population répartie en petites communautés, laquelle s'organise selon un système de démocratie directe.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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Voilà que Ciaphas et lui étaient embarqués dans une grande aventure. Peut-être n’avaient-ils pas pris assez de temps pour répondre ? Ils n’avaient pas pu analyser toute la portée de leur décision. Cependant, au vu de la situation dans laquelle ils étaient, ils n’avaient pas eu ce luxe. C’était oui ou non, et il avait été hors de question de reporter à plus tard leur décision. Cela faisait des années qu’il fonctionnait en solitaire, son avenir avait toujours été incertain et il était incapable de prédire de ce que serait fais demain. Le mercenaire avait dû démarcher ses contacts afin de trouver des contrats pour lui assurer une source de revenus, il y avait eu des moments plus durs que d’autres. En tout cas, cela traduisait une position financière incertaine, mais dorénavant, c’était terminé. En étant dans une telle organisation, il pouvait bénéficier d’un salaire mensuel plus que convenable, une première depuis bien longtemps, ça n’était pas arrivé depuis qu’il avait quitté l’Empire. De plus, il imaginait qu’il pouvait bénéficier de primes ou d’extras s’il assurerait bien ou qu’il apportait de la satisfaction à la Vigo par la réussite des missions qui lui seront confiées.

En parlant de mission, Ian ne tarda pas à être convoqué par la Vigo en personne. Il en ignorait la raison, pensant que c’était pour lui expliquer les principes et le règlement de l’organisation, bien qu’on lui avait déjà fais tout un speech sur le sujet. Il ne fut pas mécontent d’apprendre qu’on lui confiait déjà une tâche. Apparemment leur course-poursuite sur l’autoroute menant à la capitale avait marqué les esprits, cela aurait été étonnant que ça n’apparaisse pas à la rubrique fait-divers, mais de là à ce que le gouvernement s’en occupe… Il fallait par contre avoir conscience que Decarpaccio était considéré comme un bienfaiteur et que son décès, dans de telles circonstances, avait suscité de vives réactions dans les médias. C’est sûr que ça n’avait pas une telle ampleur que le Fakegate, mais ça en avait suffisamment pour que les autorités s’y intéressent.

Et c’était ça le hic, le Soleil Noir ne souhaitait pas qu’on fouille dans ses affaires. Puis il y avait la mort de l’inspecteur Velcorro dans la friche industrielle et celle des gardes noirs qu’il fallait justifier, ce n’était pas simple. En tout cas, sa patronne, car il se pensait en droit de la considérer comme telle désormais, lui demandait de régler tout ça. C’était-à-dire qu’il avait pour objectif de faire en sorte que quelqu’un de suffisamment influent dans les autorités Chandriliennes fasse lâcher l’affaire aux forces de l’Ordre. Cela n’allait pas être de la tarte, mais selon la Vigo, elle lui confiait cette tâche, car c’était un beau parleur. Ian voyait ça comme un test, pour être certain qu’il avait sa place dans l’organisation ou non. Il devait faire ses preuves et ne souhaitait pas décevoir.

La veuve Swole lui avait conseillé de se rapprocher de la haute-ministre Aurore Snoll et c’était par là qu’il allait commencer. Dans cet objectif, il avait fais en sorte de se documenter un maximum sur elle, afin de savoir à qui il allait avoir à faire. Mais on l’avait prévenu, elle ne serait pas facile à rallier ou à intimider, mais Ian aimait ce genre de défis. Puis s’il n’arrivait pas à discuter avec elle, il s’adressait à individu plus bas dans la hiérarchie, mais ayant assez de pouvoir pour faire fléchir les forces de l’ordre. Le mercenaire ne savait pas comment s’y prendre pour avoir un temps seul à seul avec la femme qui devait avoir un emploi du temps surbooké. Pendant un temps, il avait eu l’idée de l’attendre chez elle, mais cela l’exposait énormément et l’appartement devait être bien surveillé. De plus, le Soleil Noir maintiendrait ses activités criminelles, et si quelque chose dérapait, c'était toujours intéressant d’avoir quelqu’un de haut placé dans les sphères politiques, il devait donc instaurer un cercle de confiance dès le départ.

Cela ne l’aidait cependant pas sur la façon dont il devait s’y prendre. L’ancien commando ne pouvait décemment pas débarquer dans son cabinet, elle ne le connaissait pas et refuserait toute entrevue. Ian s’y prit donc de façon plutôt grossière, en envoyant une carte anonyme à son cabinet adressée à la haute-ministre. Sur la carte, il y avait une date, une heure, 20h00, ainsi qu’une adresse, celle d’un restaurant chic des quartiers riches de Chandrilla. Dans un post-scriptum, il était indiqué qu’elle pourrait obtenir des informations intéressantes sur les différents articles ayant été paru dans la rubrique « faits divers » des médias locaux et bien sûr il lui était vivement conseillé de ne pas se faire accompagner, ainsi que de ne pas prévenir les autorités. Cela l’exposait également, mais il devait prendre le risque. Et le risque était qu’elle prévienne les forces de l’ordre justement. Afin d’anticiper un maximum cette réaction, il loua une chambre en face du restaurant et resta en filature pendant deux jours pour noter tout mouvement suspect. Certains pourraient y voir de la paranoïa, lui y voyait de la prudence, ainsi que professionnalisme.

Il n’avait rien remarqué de particulier pendant sa filature et se prépara pour la rencontre. C’était un restaurant chic, et pour se faire, il acheta spécialement pour l’occasion un costume deux pièces. Il prit une bonne douche, et s’habilla en mettant une touche de parfum. Ian pénétra dans le restaurant dix minutes avant le rendez-vous, il avait bien entendu réservé une table. Et grâce au contact que lui avait fourni la vigo, le pourfendeur privatisa les tables alentours, il ne souhaitait pas qu’une oreille indiscrète recueille les propos qui seraient formulés. L’intérieur du restaurant était lumineux, richement décoré, on comprenait bien que ce n’était pas n’importe quelle clientèle qui y avait ses habitudes.

Ian était assis à une table de deux, il y avait un cercle de tables vides autour de lui, ce qui pouvait soulever des interrogations. Il était patient et ne montrait aucun geste de nervosité. Il demanda au serveur de guider la haute-ministre à sa table dès qu’elle se présenterait à sa table, celui-ci explosa de rire à la demande du criminel, car l’employé pensait que c’était une bonne blague , comme si Miss Snoll allait venir dîner dans l’établissement de son patron ce soir ! On l’aurait forcément prévenu ! Ian rit lui aussi, plus nerveusement, à l’idée qu’elle se fasse accompagnée de flics. Les choses dégénéreraient et en vitesse, surtout qu’il ne sortait jamais sans un moyen de défense.

Le membre du Cartel jeta un coup d’œil à l’heure : 20h15. Déjà un quart d’heure de passé. Peut-être qu’elle avait un léger retard, peut-être avait-elle cru à une mauvaise blague. Il avait été idiot de penser qu’une personne de son rang allait se présenter comme ça sous une demande anonyme, il allait devoir viser plus bas. Le serveur vint l’interpeller afin de savoir s’il devait débarrasser un couvert :

« - Attendons-nous encore quelqu’un, monsieur ? »

« - Encore quinze minutes et je pense que je dînerais seul… »
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Ian continuait à attendre, désespérément. Plus les minutes passaient, plus il se disait qu’elle lui avait posé un lapin. Ce genre de situation lui fichait toujours un sacré coup au moral. Mais bon, encore une fois, la personne, qu’il avait invité, était une personne de haut rang ayant un emploi du temps de ministre…C’était le cas de le dire ! Il avait été naïf de penser qu’elle viendrait. De plus, il ne l’avait prévenu que quelques jours avant, la haute-ministre devait avoir tout un tas de cérémonies et discours à tenir, elle n’allait pas chambouler tout son programme pour une fichue lettre anonyme. Certains clients positionnés aux tables avoisinantes étaient rentrés après lui et pourtant ils avaient déjà été servi en apéritif, et certains même en entrée.

Les odeurs des bons petits plats se faisaient ressentir dans l’air ambiant, il en aurait presque l’eau à la bouche. Il était tout de même plus de vingt heures maintenant, et généralement il avait déjà mangé à cette heure. C’était donc naturel s’il ressentait cette sensation de faim. Bon allez, encore quelques minutes, et il commanderait une bouteille de rouge pour noyer la bêtise qui avait inspiré son action.

C’est alors que son attention était portée sur les différents tableaux accrochés au mur qu’il fut surprit par un des employés du restaurant qui s’éclaircit la voix pour le prévenir. Il retourna sa tête et faillit se relever de son siège, plus surpris qu’autre chose, que Miss Snoll soit présente. Il se ressaisit rapidement, pour rester digne et calme ; il ne put s’empêcher de regarder l’héraut et lui lancer un petit sourire hautain, en mode « Tu vois, je te l’avais bien dis ». L’employé, qui avait cru que Ian lui faisait une bonne blague tout à l’heure, devait être sur le cul.
Le mercenaire n’était pas vraiment coutumier aux dîners avec une magnifique femme dans des restaurants, il les rencontrait plutôt dans des bars d’habitude. Cependant, la galanterie le poussa à se lever de son siège, pour aller retirer celui de son invité afin de l’aider à s’asseoir. C’était ce qu’il allait faire, mais elle fut plus rapide et prit place en face de lui.

Ils échangèrent un regard profond pendant un moment, vous avez, c’était le genre d’instant où les deux individus se jaugeaient pour savoir ce qu’ils valaient. C’était hors de question de baiser les yeux, car ça serait un signe de soumission et ça donnerait l’ascendant à la seconde de la princesse Tega pendant tout le reste du repas. Ian resta donc plonger dans ses beaux yeux verts et ne les quitta pas à un seul instant. C’est que lorsqu’elle finit par s’exprimer qu’ils purent mettre fin à ce moment qui aurait pu paraître gênant. La Haute-ministre avait tout d’une belle femme, vraiment splendide et elle était vraiment très belle dans cette robe, au vu de la classe sociale à laquelle elle appartenait ; se vêtir d’habits chics devait être une habitude.

« - Je suppose qu’une femme aussi séduisante, que vous, doit recevoir des invitations à dîner toutes les semaines. Je vous remercie donc d’avoir accepté. Permettez-moi également de vous complimenter sur votre robe, vous êtes ravissante.

Cependant, je me permets de rectifier un point. Vous y avez vu une menace où il n’y en avait pas. C’était tout simplement une vive recommandation afin que la rencontre se déroule pour le mieux. J’aurais été, disons…fort désappointé de vous voir accompagné ce soir.
»

Surtout qu’il ne se serait pas laisser faire si on avait tenté de l’épingler. Il arrivait à relever la tête de l’eau après des années de situation instable, il ne souhaitait pas que tout fou-le-camp d’un seul coup, non, c’était hors de question. Il se serait défendu comme un diable si la haute-ministre avait également convoqué les forces de l’ordre à leur petit tête-à-tête. Il s’était mis en danger, c’est vrai, et cela aurait pu très mal tourner. Mais il était plutôt coutumier aux situations extrêmes où il avait frôlé la mort plus d’une fois. Lorsqu’il appartenait aux stormcommandos, ça faisait presque parti de son quotidien.

« Ou alors un mélange des trois. J’ai tendance à penser qu’il faut savoir prendre des risques dans la vie pour obtenir ce que l’on souhaite. La procrastination n’a jamais été dans ma nature, alors même si cette situation aurait pu me mettre, m’a mis, en danger ; au moins aurais-je tenté que les choses avancent. »

Avec un doux sourire, elle finit par lui demander son identité et ce qui avait motivé son geste. Ian hésita un moment, lui qui était si réactif d’habitude, prit une dizaine de secondes de réflexion. La Vigo lui avait des faux papiers pour cette mission, afin de lui procurer une identité erronée s’il était amené à être contrôlé. Cependant, il avait carte blanche pour remplir sa mission. Il avait donc une obligation de résultats et non de moyens, le principal était que le travail soit bien fait.

De plus, même si le Soleil Noir avait été des contacts au sein du gouvernement, il s’agissait de la Haute-Ministre, s’il arrivait à faire en sorte qu’elle puisse servir d’intermédiaire, de façon plus ou moins durable, avec les autorités ; alors il devait tenter sa chance. S’il utilisait cette fausse identité et qu’elle découvrait le poteau rose, il ignorait comment elle réagirait. Le cercle de confiance, qu’il tenterait d’instaurer, serait brisé à coup sûr. Peut-être qu’elle mettrait tous les moyens en sa possession pour écraser le Soleil Noir, et il aurait ainsi rien gagné. Ian lui rendit son sourire, bien que ce dernier se fit plus prononcé, voir charmeur.

« Vous pouvez m’appeler Ian, madame la haute-ministre. Quant à mon nom, cela ne vous apporterait rien de le connaître pour le moment. C'est vrai qu'il faut du courage pour inviter une telle femme à dîner, mais l'occasion de passer la soirée en charmante compagnie n'a pas été la seule raison qui m'a poussé à vous envoyer cette invitation... Avec le fakegate, et toutes les interrogations, que celui-ci a soulevé, je me doute que vous avez dû être très occupé ces derniers jours. Néanmoins, avez-vous pris le temps de jeter un œil sur les divers faits divers qui ont eu lieu près de la capitale dernièrement ? »
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La Haute-Ministre avait l’habitude des diners en ville, des réceptions et des bals d’états. Mais généralement, son invitation n’avait rien à voir avec un quelconque charme. Le pouvoir et l’influence qu’elle avait accumulée faisait d’elle une cible de choix lors des grandes rencontres. S’assurait une discussion avec la femme était se donner un espoir de signer un contrat, de recevoir un soutien, ou bien d’avoir un appui puissant. Et dans ces moment-là, la séduction n’avait que peu de place, surpassé par la domination de l’autre.

« Je vous remercie pour ses compliments, mais pour être honnête avec vous ce n’est point à mon charme ou à mes tenues que je fois la plupart de mes dîner. Et mon instinct me dicte que notre présent rendez-vous ne dois que peu à ma silhouette et mes apparats. »

Elle marqua une courte pause. Il aurait été bien naïf de penser qu’une telle lettre était réellement celle d’un admirateur secret transis d’un amour caché. Et quelque part, il était rassurant que cela n’en soit pas le cas. Mais face à cette réalité, une question sous-jacente d’imposer. Les lobbyistes ne tardaient jamais à mettre en avant leur intérêt. Souvent, l’invitation était marquée du sceau de ce qu’il défendait, donnant à Aurore une idée de qui elle avait face à elle. Mais ici, l’homme n’avait pas encore annoncé son parti.

« N’ayant crainte, je pense que vous n’êtes pas assez sot pour me menacer ouvertement. Un tel acte serait terriblement dangereux et irresponsable. Et je ne pense pas que cela soit votre cas. Disons que cette entrevue est bien mieux si elle est privée. De toute façon, je déteste être accompagné lorsque je rencontre un admirateur secret aussi intriguant et entreprenant que vous. »

En réalité, elle détestait être accompagnée tout court. Comme Maya, elle avait du mal à se faire au protocole et aux exigences du rang. Elles deux qui avaient durant leur jeunesse fait les quatre cents coups à l’insu des gardes du Palais, elles se retrouvaient aujourd’hui à mener la vie dure à la sécurité, n’hésitant jamais à bafouer les règles et limites qu’on tentait de leurs imposées.

L’homme qui lui faisait face n’était donc pas fan de procrastination. Cela tombait bien, Aurore n’avait guère plus d’affection pour la chose. Il était bien plus beau d’échouer à changer le monde que de le regarder tourner sans la moindre ambition. Au moins, elle et son interlocuteur était sur la même longueur d’onde sur ce point. Ce rendez-vous s’annoncer donc productif. Elle n’était pas venue ici pour rien.

Et doucement, l’homme commença à se découvrir. Ian. Le nom, elle devrait attendre encore un peu. Téméraire, mais pas fou non plus. Tant pis, il y avait bien plus intéressant à apprendre qu’un patronyme. Ainsi donc, il révéla ce que la jeune femme avait déjà noté. Les événements aux abords de la Capitale. Ils avaient été relégués au second plan par le Fakegate. Les révélations du Roi Kilbon avaient provoqué une agitation sans précédente dans la Confédération. Le fait que le pouvoir avait failli tomber sur base d’une machination avait occupé les médias durant des jours entiers. Sur toutes les lèvres, on avait pu lire les mêmes mots « Qui ? ».

Malgré tout, la position d’Aurore l’avait forcé à se tenir au courant de la chose. Même si elle n’avait pas dû intervenir sur cette affaire, la haute ministre avait lu le rapport sur les faits. Course poursuite, meurtre, exécution,…le tout ressembler à une action de la pègre mal maîtrisé. Habituellement, le milieu n’avait que peu de poids sur Chandrila. Et les actions du monde criminel ne se voyaient pas dans les rues des petites cités de la planète. Un tel débordement était rare. Très rare.


« J’aurais été quelque peu déçu que vous n’ayez rien de plus intéressant que des compliments à m’offrir. Tant de courage pour une banal diner romantique, cela aurait était gâché votre bravoure. J’ai en effet pu lire quelques rapports de mes services concernant la chose. Des débordements bien malheureux que nous ne sommes pas prêts de laisser passer impunis si vous voulez mon opinion. Mais que dois-je comprendre de votre intérêt pour ce sujet ? Dois-je y voir un intérêt journalistique déguisé ? De quelconques informations supplémentaires ? Où bien une hypothétique responsabilité dans une regrettable affaire ? »

Comme Maya, Aurore aimé jouer. Et gagner. Elle était la Haute-Ministre et sa puissance devait rayonner dans chaque mot. Elle n’avait guère le temps pour des palabres sans intérêt. La jeune femme avait donc engagé la partie. Il y avait peut-être là de grande chose à découvrir. L’homme avait piqué sa curiosité au vif et elle ne pouvait que tenter de découvrir l’inavouable cacher derrière ce rendez-vous. Dans cette lutte pour la vérité, Ian avait toutefois bénéficié d’un avantage. Contrairement à Maya, Aurore respecter les règles communément admise. Le pragmatisme ne la menait pas à la faute. Ni au meurtre.
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La haute-ministre devait avoir un emploi du temps très chargé, il n’imaginait même pas l’organisation que cela devait demander pour gérer l’ensemble. Enfin, elle devait surement être à la tête d’un cabinet rempli d’assistants qui devaient s’occuper des tâches ne requérant pas la supervision directe de miss Snoll. C’est pour cela qu’il avait été des plus surpris de voir débarquer Aurore en personne, et non pas un de ses représentants. Mais c’était tant mieux ! Cela évitait d’avoir quarante-six intermédiaires entre les deux partis, puis s’il pouvait passer la soirée en charmante compagnie, ce n’était que du bonus ! Elle devait enchaîner les dîners de différentes natures : les cérémonies officielles, les rendez-vous d’affaire, etc… Dans toute cette vie professionnelle bien remplie par le poste de haut rang qu’elle occupait, cela l’étonnerait qu’elle ait une vie personnelle épanouie, du moins c’était la vision des choses de Ian. Lui-même avait toujours réussi à trouver un bon compromis entre les deux, et même s’il avait connu des mauvaises passes, il pouvait considérer que la vie, qu’il menait, le satisfaisait et il ne voyait pas ce qui pourrait l'améliorer.

En effet, utiliser la menace sur miss Snoll aurait été un acte inutile et stupide. De un, parce qu’une personne de son rang ne se laisserait pas intimider par ce genre de procédés et qu’elle devait être plutôt rodée à la chose grâce à ses années de fonctions. De deux, elle aurait alors très probablement contacté les services compétents pour le coincer et il est fort probable qu’ils n’auraient eu aucun pour se faire. Non il était clair que cela aurait été vain. Mieux fallait-il employer la vieille méthode du billet anonyme. Cela pouvait paraître ringard, mais après tout, ça avait fonctionné et c’était bien là l’essentiel ! Elle lui assura que cette entrevue était privée, avouait-elle qu’elle ne portait aucun dispositif d’enregistrement sur sa personne ? Peut-être, le seul moyen de vérifier aurait été une fouille au corps… Il serait cependant délicat de l’exiger et l’amener dans la conversation était très compliqué. Non, le pourfendeur devrait se contenter de la croire, à défaut de mieux. Mais ça ne l’empêcherait pas de prendre quelques sécurités dans sa façon de s’exprimer, de manière à ce que rien de ce qu’il pourrait dire ne se retourne contre lui si jamais elle enregistrait réellement leur rencontre.

« - En effet, madame la haute ministre. Il aurait été contre-productif d’arriver à cette extrémité. Au vu de votre poste, cela n’aurait rien donné de concret, à part me causer de terribles ennuis. Je pense que nous sommes capables de démêler toute cette affaire sans que d’autres autorités s’en mêlent… »

Sa mission était claire, faire en sorte d’étouffer toute cette épineuse tragédie avec une autorité compétente. Et sur Chandrilla, miss Snoll faisait partie de la classe dirigeante, il ne pouvait pas trouver mieux. A part la Prima elle-même peut-être, mais il ne l’avait jamais rencontré et ne la rencontrerait probablement jamais, et elle n’allait pas se soucier de ce genre d’affaire, elle avait des sujets plus graves à gérer, comme le fakegate par exemple. Le Soleil Noir cherchait à être discret, mais il était évident qu’il y aurait à nouveau des débordements un jour ou l’autre. S’il arrivait à se faire un précieux contact au gouvernement suite à ce dîner, il aurait gagné le gros lot. Il devrait tout faire pour réussir. Ian ne pourrait pas rester sur un échec.

« Si je peux me permettrez, madame la haute-ministre, vous ne semblez avoir que peu d’attrait pour un dîner romantique. Cependant ce dernier n’a rien de banal s’il est passé en plaisante compagnie. » avait-il fini avec un sourire.

Elle était une très belle femme et Ian…Et bien, Ian était comme il l’était. Même s’il était en mission, il ne pouvait s’empêcher de complimenter la Chandrilienne et tenter de la séduire. Disons que c’était plus fort que lui, il ne pouvait pas s’en empêcher. En tout cas, elle semblait être au courant de l’affaire. Le contraire l’eut étonné. La ministre semblait déjà avoir un avis assez tranchant sur la question, il devrait tout faire pour la convaincre de changer d’opinion. En effet, il ne fallait pas que la lumière soit faite sur les motivations de la course-poursuite sur l’autoroute, le Cartel ne pouvait pas se le permettre. Rapidement, les questions fusèrent, elle voulait en savoir plus. Très bien, au moins il avait toute son attention. Il devrait apporter des réponses à ces interrogations, tout en restant des plus prudents sur les éléments qu’il pourrait lui apporter, de peur que la situation lui échappe totalement.

« Tout ceci est bien malheureux, je vous l’accorde. Un accident routier un peu particulier et exceptionnel… Autant essayer de jouer cartes sur table afin d’éviter d’abuser de votre précieux temps. Voilà… Alors… » Il essaya de trouver les mots justes, en faisant même quelques mimes avec les mains, le tout pouvait presque paraître comique vu de loin. « On va dire que je représente un individu qui peut être lié de près ou de très très très très loin à cette regrettable affaire. Cette personne ne voulait en arriver-là, pourtant c’est arrivé et maintenant cette situation est bien gênante pour tous les partis engagés. Les forces de l’ordre souhaitant connaître le fin mot de l’histoire, mon employeur essayant de calmer le jeu...

Tout cela va bien trop loin. Avec tous les événements qui se sont produits récemment, je pense que les autorités feraient mieux de chercher tout ce que peut cacher le Fakegate, enfin ce n’est que mon avis. Comme je l’ai dis plus tôt, ce genre « d’accident » reste exceptionnel. Est-ce que ces événements surviennent de façon régulière ? Sans vouloir répondre à votre place, ils sont rares et on voit très peu d’articles dans les médias chandriliens sur ces faits divers. Ce qui est fait est fait aujourd’hui. Il me semble profitable pour nos deux partis de trouver un arrangement à l’amiable tant que cela est encore possible…
»

Il avait fini, mais avant qu’elle puisse lui répondre. Un serveur vint les interrompre, un petit holopad à la main, il s’éclaircit un peu la voix avant de s’exprimer :

« - Madame la haute-ministre, cela sera un honneur et un plaisir pour l’ensemble du personnel du « Délice » de vous avoir à table ce soir ! Ainsi que votre…ami ? Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? »

Un apéritif, volontiers, il pourrait s’apprêter à trinquer à leur rencontre si madame se montrait conciliante. Levant la main pour attirer l’attention du serveur qui semblait perturbé et nerveux de recevoir un hôte de marque, il commanda :

« Pour moi, ça sera un whisky Corellien, sec, s’il vous plait. »
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Un diner romantique représentait-il un attrait particulier pour la haute ministre s’il était passé en plaisante compagnie. Même s’il elle était amené sur un ton ironique, la question avait le mérite d’être légitime. Aurore ne prétendait toutefois pas y apporter de réponse ce soir. Certes, l’homme semblait de bonne compagnie et il avait pour lui un charme certain. Mais le cœur de la soirée était plutôt à chercher du côté des paroles de l’homme que de son sourire charmeur.

« Le concept de diner romantique en lui-même est un moment sans surprise. Et il n’y a guère de réel plaisir sans surprise. »

C’était peut-être ça son problème avec les diners romantiques. Les participants avaient des attentes et en réalité, peu de choses étaient au niveau. En dehors de John et Jon, aucun rendez-vous n’avait atteint les attentes de la Haute-Ministre. Tout au mieux, certain autre s’était soldés par des flirts. Rien de bien satisfaisant. Mais la Chandrillienne n’était guère là pour penser à sa vie amoureuse. Non, il ne fallait pas perdre de vue le but de l’entretiens. Visiblement, un objectif en rapport avec l’affaire de la voie express ?

Ian y vint justement, abordant le sujet avec une approche aussi discrète que ses sourires. Liée de près ou de très très très loin. Une façon de dire que cet homme travaillait pour le responsable de ce bazar. Evidemment, l’homme devait être gêné par la progression de l’enquête. Et il envoyait son héraut tenté de régler le problème. Ce genre d’accident était rare, pour une excellente raison. Généralement, les règlements de compte d’une telle brutalité marquaient la fin d’un règne et le début d’un autre. Elle n’aurait pris que peu de risque à parier sur la mort de l’ancien seigneur du crime. Pour l’état, ce genre de situation était important. Réussir l’enquête, c’était s’assurer de l’identité du nouveau criminel et possiblement, le stopper avant sa phase de développement. Une intervention chirurgicale avant la propagation de la tumeur.

Quand l’homme eut finis, Aurore arborait toujours un sourire qu’elle voulait charmant. C’est l’instant que choisit un des employés du lieu pour venir les importuner afin de prendre les commandes.


« Le plaisir est pour moi. Un Emeraude des Lacs s’il vous plait. »

L’Emeraude était le pendant sec du Rubis. Contrairement au Rubis, pétillant et fruité, voir sucré, l’Emeraude était un vin plat, bien plus secs. Les vins les plus fins pouvaient garder un côté fruité, arborant notamment des arômes de pomme, de poires ou bien des points plus surprenante comme la muscade ou l’iode. Celui des lacs se distinguait justement de celui des monts par un gout plus puissant, oscillant entre l’iode et l’acidité d’un agrume. Un vin complexe et rare, à l’image de leur entrevue.

« En soit, vous me demandez ni plus ni moins que de clôturez une enquête en cours ou de l’envoyer regarder dans la direction où vous ne vous trouvez pas. Qu’est-ce qui vous fait croire que je ne préfère pas voir votre employeur croupir dans une prison jusqu’à la fin de ses jours ? »

La jeune femme marqua une pause. Après tout, que pouvait elle souhaitait d’autre à un criminel ? En dehors d’un tir de blaster entre les deux yeux.

« Mais puisque vous vous êtes donné du mal, pour me rencontrer, je suis prêt à vous écouter. Que proposer vous ? Qu’est-ce que vous avez à me donner en dehors de votre sourire en échange d’un peu de répit sur cette affaire ? Vous ne seriez pas venu ici sans idée, n’est-ce pas ? »

C’était certain. On ne venait jamais au poker sans carte dans la manche.
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Mademoiselle Snoll semblait être une femme complètement désabusée par les mots d’un individu qui se voulait charmeur. Il était certain que Ian n’était pas là pour ça en premier lieu. Il avait un travail à accomplir, une mission que l’épouse du défunt Decarpaccio souhaitait qu’il réalise. Nouer un contact avec le gouvernement, faire en sorte de trouver quelqu’un de réceptif à ses propos et qui saurait peut-être à collaborer dans un intérêt « commun » à l’avenir. Autant sélectionner quelqu’un d’influent et même s’il avait adressé cette invitation au cabinet de la haute-ministre, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle fasse le déplacement en personne. Mais maintenant qu’elle était là, devant elle, c’était parfait. Son premier objectif était de faire passer un message à la femme qui lui faisait face ce soir. Les choses avaient changées, maintenant qu’une nouvelle personne était aux commandes de l’activité criminelle locale et que celle-ci avait été plus ou moins mis sur le devant des projecteurs suite à « l’accident » sur l’autoroute, elle se devait d’essayer de dissimuler l’affaire le plus possible.

Mais bon ça ne l’empêchait pas de s’attarder en compliment et de se montrer charmeur, après tout, mademoiselle Snoll était une très belle femme. Impossible qu’un type comme lui arrive à la séduire, ils n’étaient guère du même monde. Mais vous commencez à connaître le personnage, il était certain qu’il allait essayer. Il fut légèrement distrait par l’arrivée d’un couple dans le restaurant qui fut très rapidement pris en charge par le personnel du lieu. Il reporta ensuite son attention vers la jeune, plongeant ses yeux dans les siens, il déclara en lui souriant :

« Vous serez peut-être amené à découvrir, madame la haute ministre, que je suis un homme plein de surprises… »

Pas besoin d’en dire davantage, conserver une part de mystère pouvait représenter un atout charme non négligeable. Le fait de ne pas tout savoir sur l’autre, sur sa vie, Ian aimait bien jouer à ce petit jeu. Le pourfendeur avait tenté d’aborder le sujet de conversation qui l’intéressait avec plus ou moins de subtilité. Ce n’était pas forcément évident, il ne connaissait pas du tout la femme qui lui faisait face, à part ce qu’il avait pu en lire, mais ne savait pas quel était son degré de patience. Si bien n’avait-il pas tourné autour du pot pendant trois heures en entrant dans le vif du sujet. Il restait très prudent, après tout, elle dissimulait peut-être un dispositif d’écoute, si bien qu’il devait choisir très judicieusement ses mots. Après tout, une mauvaise tournure de phrase est tout pouvait s’arrêter.

L’ancien stormcommando avait l’impression que Swole lui avait attribué cette mission qui devait s’avérer être un test. Elle avait pu constater les capacités martiales de son nouvel homme de main, peut-être avait-elle besoin de connaitre ses talents en matière de négociation. Et il était certain qu’il aurait fort à faire avec son interlocutrice et que ses capacités seraient mises à rude épreuve. La haute-ministre semblait prendre tout son temps pour répondre, le faisant s’impatienter sur place, rien ne semblait trahir une quelconque émotion à travers ses traits. Impressionnant. Mais bon, après tout, on n’arrive pas à un poste si haut placé sans avoir appris à maîtriser sa communication. C’était essentiel, tout était là. Le serveur vint les interrompre pour leur demander ce qu’ils allaient prendre, il passa sa commande, quant à elle, elle choisit un alcool qu’il ne connaissait pas. Très probablement quelque chose d’hors de prix pour satisfaire son palet développé. Ian n’avait pas l’habitude de ce genre d’établissement et ça se ressentait quelque peu, on pouvait ressentir un certain malaise chez sa personne. Pas étonnant qu’il ne connaisse pas ce que l’on serve ici.

Une fois que le serveur disposa, elle prit enfin la parole, elle avait parfaitement compris la situation et elle ne passait pas par quatre chemins pour se faire entendre. Soit, la conversation n’en serait que plus facile ! Il la laissa terminer, écoutant attentivement chacun de ses mots, réfléchissant à sa réponse, prenant le temps de choisir attentivement chacun de ses propos.

« Oh je sais fort bien que vous préfériez l’enfermer à double-tour et ne plus jamais en entendre parler, et moi avec par la même occasion. Après tout, le contraire m’aurait étonné. Cependant, je n’aime pas du tout les prisons, enfin je n’y suis jamais allé, mais je tiens à ma liberté, donc je préférerai éviter d’y croupir. »

Un peu d’humour maladroit, ça ne fait jamais de mal à personne, il avait terminé dans un rictus, il toussota à deux reprises avant de reprendre sur un ton plus sérieux :

« Comme je vous l’ai stipulé plus tôt, l’événement, qui s’est produit, est rarissime, surtout sur un monde que l’on pourrait juger comme Chandrilla. La personne, que je représente, a toujours tâchée de maintenir ses activités dans l’ombre, depuis fort longtemps. Si bien que cela n’a jamais occasionné une réelle gêne apparente pour les autorités, sinon ces dernières auraient démantelés son réseau il y a fort bien longtemps. Mon employeur a su instaurer des règles dans l’économie souterraine locale, en faisant en sorte de ne pas dépasser certaines limites pour que tout se passe pour le mieux.

Jusqu’à ce malheureux accident, bien entendu… Aujourd’hui, si l’enquête se poursuit, cela risque de causer beaucoup de tord à mon patron. Ce que je ne veux pas. Et croyez-moi ou non, vous non plus. Si la personne que je représente est mise sur le devant des projecteurs, cela fragilisera assurément sa position et de nombreuses personnes risquent d’en profiter pour faire main basse sur ses affaires. S’en suivra alors des scènes de guerre aux quatre coins de la planète et peut-être même dans tout le secteur. Car toute la violence, que mon employeur a réussi à museler, se libérera d’un seul coup et ça fera mal.
»

Il marqua une courte pause, pour qu’elle prenne le temps d’analyser ses paroles et reprit :

« Voici la situation à laquelle vous serez confrontée peut-être demain selon la décision que vous allez prendre. Ce que vous avez à y gagner, c’est maintenir la stabilité comme elle l’est actuellement. Mais je pense que mon employeur serait prêt à vous aider à coincer certains concurrents que vous pourrez juger plus virulents et menant des activités bien plus détestables que les nôtres. Qu’en pensez-vous, madame la haute-ministre ? »
#34115
Un homme plein de surprise. Mais visiblement pas d’humilité. C’était mal parti. Mais cette partie du diner n’était pas la partie qui intéressait le plus Aurore. Si l’homme savait se révéler intéressant, il aurait peut-être la chance de découvrir une fin de soirée en compagnie de la haute-ministre. S’il était captivant, mais peu l’était, il pouvait espérer la revoir une autre fois. Mais dans tous les cas, mettre un criminel dans son lit n’était pas une priorité pour la politicienne. Il y avait des sujets plus importants que son plaisir personnel. Avant de savoir si l’homme n’était qu’un prétentieux ou s’il valait un réel intérêt, la jeune femme se contenta de sourire.

Après le passage du serveur, la jeune femme tendit l’oreille pour se concentrer sur ce que Ian avait à lui exposer. Elle exprima un léger rictus en réaction à son humour. Ce n’était pas trop mauvais. Mais leur était à la discussion sérieuse. Et ce qu’il disait était fort intéressant et potentiellement, fort comique. Une guerre des gangs. Un genre de Nar-Shadaa dopé aux stéroïdes. Des batailles rangées où s’affronteraient tous les cadors les crimes chandrilliens. Comme holo-film d’action, le synopsis en jeté, s’étaient certains. Comme argument politique, on faisait mieux. Faisait-on pire ? La haute-ministre n’en savait rien.

Chandrila n’était guère une planète propice à ce genre de scénario et cette déclaration ne témoignait que de l’ignorance de l’homme du milieu dans lequel il évoluait. Certes, la planète était comme toutes les autres, et l’on trouvait çà et là des criminels. Des gros durs, trafiquants de drogue et d’autres merveilles. Mais il formait une minorité. La majorité des contrevenants à la loi était des col-blanc, actif dans les délits financiers et autres détournement de fonds. Bien sûr, des banquiers pouvaient être auteur de violence, mais cette réalité mettait un coup à l’hypothèse d’une guerre civile.

Deuxièmement, même en cas d’échauffourée entre col-blanc…le gouvernement ne pouvait que se frottait les mains. Il fallait être un minimum pragmatique. Pour des dirigeants sans scrupule, quelques morts par ci par là était un prix bien faible comparé à la possibilité de prendre les commandes du crime planétaire. Car en cas de guerre ouverte entre les syndicats criminels, Aurora savait que Maya choisirait cette carte. Prendre le contrôle de ce monde de l’ombre pour mieux le maitriser et le détruire.

Et enfin, même si la guerre amené à l’échec d’une main mise gouvernementale…pouvait-on espérer impressionnée deux dirigeantes rebelles avec une petite guerre des gangs ? Quand l’un avait fait face à Vador et Kessel et que l’autre avait redressé Chandrila après le bombardement, comment pouvait-on leur faire peur avec quelques fusillades ? La question allait même au-delà. Comment pouvait-on impressionner ces femmes ? Après tout ce qu’elles avaient affronté, comment pouvait-on espérer leur faire peur ?


« Vous n’êtes pas Chandrillien, n’est-ce pas ? »


La jeune femme marqua une pause avant de reprendre, arborant un sourire complaisant.

« Si vous l’étiez, vous sauriez vous n’avez aucune chance de me convaincre avec de belle parole. Vous parlez d’une guerre des gangs sur l’un des mondes possédants un taux de criminalité les plus bas des Colonies. Dans le cas où votre patron venait à tomber, oui, le milieu serait agité. Nous aurions certainement des morts à dénombrer par-ci par-là. Mais rien de comparable à l’hécatombe que vous annoncez. Et vous savez quoi, se serait certainement une opportunité unique pour nous. »


Aurore interrompit son discours quelques instants. Elle jeta un œil dans la salle avant de planter ses yeux dans ceux de l’homme tout en murmurant.

« Une guerre vous affaiblirez tous. Vous seriez vulnérables. Se serait l’instant rêver pour mettre de l’ordre dans tout ce milieu, vous ne pensez pas ? Et pour vous personnellement…Se serait certainement la mort. Lorsque l’on est un fidèle capo, on est le premier à tomber pour son employeur n’est-ce pas ? »


La haute-ministre n’était guère convaincue. Et honnêtement, ça se voyait un peu.

« Toutefois, je veux bien vous laisser une chance. Je serais prête à accorder un peu de répit à votre patron. Et par la même occasion, vous laissez plus de chance de rester envie. Mais il va me falloir plus que des paroles. Vous savez, il va être dur de prendre une politicienne sur ce terrain. Les argumentaires et les promesses, c’est mon quotidien. »



Surtout les promesses foireuses ses derniers temps.

« Si je dois vous laissez prendre le contrôle sur le monde criminel Chandrillien, vous devez m’offrir bien plus que ça. Quelque chose que je ne saurais refuser. Et je ne parle pas de parole. Dites moi, jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour votre patron ? »
#34119
Ian tiqua quelque peu lorsqu’elle vint à lui demander s’il était Chandrillien. Et non, il était un pur produit de la machine de guerre impériale. Né sur Botajef, un monde dans la Bordure Extérieure où on trouvait des chantiers spatiaux produisant de nombreux vaisseaux spatiaux. Il n’était pas retourné sur sa planète natale depuis des lustres, il serait bien incapable de dire à quand remontait son dernier séjour. Probablement avant qu’il ne quitte les rangs des stormcommandos. Ses parents devaient très certainement penser qu’il était mort à l’heure qu’il est, on avait dû leur annoncer sa perte lors d’une mission à risque, perdu corps et âme, lui avec le reste de son unité. Ils avaient probablement fais leur deuil à l’heure qu’il est. Il aimait ses parents, certes ils n’avaient pas forcément été très affectueux avec sa personne, mais il avait fini par comprendre que c’était pour le rendre fort. Et c’était très certainement grâce à eux qu’il était encore vivant aujourd’hui.

Il avait pensé à les revoir, mais avait très rapidement abandonné cette idée. A leurs yeux, il était mort, que se passerait-il s’il réapparaissait dans leur vie du jour au lendemain ? Passons le fait qu’il risquait de leur faire faire une crise cardiaque, ses parents étaient ce qu’ils étaient. Ils seraient très certainement heureux de le revoir. Mais ils comprendraient également qu’il avait déserté. Et même s’ils étaient ses géniteurs, il n’en restait pas moins qu’ils étaient de fiers servants de l’Empire et n’hésiteraient pas à le dénoncer s’ils apprenaient qu’il était en vie. Alors non, il n’allait pas prendre ce risque. Pas après tout ce qu’il avait traversé pour en arriver là. Il n’en restait pas moins qu’il était déjà venu sur Chandrilla par le passé, et ça n’avait jamais été pour faire du tourisme si vous voyez où je veux en venir. Il y était même venu aux heures de gloire de l’Empire pour y accomplir une mission. Mais c’était il y a fort longtemps et son interlocutrice n’avait pas forcément besoin de connaître ce fâcheux détail.

Il l’écouta attentivement, ne la coupant nullement dans ses propos. Elle avait l’ascendant dans la conversation, c’était indéniable, après tout elle restait une politicienne et il ne pouvait que reconnaître que ses capacités oratoires étaient bien supérieures aux siennes. Ses arguments étaient valables et elle avait une bonne maîtrise du sujet. Bon certes, le pourfendeur avait certainement été trop dans l’exagération en relatant ce qui pourrait se produire. Mais après tout, comme il ne la connaissait pas, il avait certainement essayé de la mener en bateau à coup de poudre de perlimpinpin. Mais elle était loin d’être dupe, sinon elle n’occuperait pas sa fonction aujourd’hui. La plupart de ses propos était valable, il y avait juste certains points qu’il reprendrait plus tard, rien ne pressait et il n’allait pas lui couper la parole, cela risquait de la brusquer et la conversation serait bien plus compliquée.

Les derniers propos de la haute-ministre étaient troublants, il ferait en sorte d’en savoir davantage. Une fois qu’elle eut terminée de parler, il prit quelques instants pour réfléchir, portant ses mains au niveau de sa bouche, ses pouces tapotèrent son menton. Faisant mine de réfléchir, le regard se voulait rêveur. Comme s’il était désorienté. De la comédie, il fallait qu’il maîtrise sa communication, elle avait l’ascendant, c’était indéniable, peut-être arriverait-il à lui faire penser qu’elle avait la pleine maîtrise de la situation pour mieux la désarçonner par la suite ? Il n’avait qu’à essayer, il n’avait rien à y perdre. Après un bon moment de silence, il remit en place ses mains sur la place, s’éclaircit la voix pour lui répondre :

« Vous avez vu juste, madame la haute-ministre, je ne suis pas originaire de cette planète. Et pour tout vous dire, je ne suis même pas né dans le secteur. »

Une réponse inutile, rien de vraiment personnel dans cette information, bien que ce fût la vérité, ça avait pour but de mieux rebondir sur les propos de la jeune femme. Il reprit, en adoptant une voix qui se voulait plus à la confidence, plongeant ses yeux dans les siens, son sourire rieur réapparut sur son visage :

« Je me suis certes peut-être montré un peu mélodramatique pour le coup. Je plaide coupable ! Il est difficile de vous contredire, vos propos tiennent la route. Je dois cependant entrer en contradiction quand vous dites que vous réussirez à mettre de l’ordre dans le milieu. Vous êtes une brillante politicienne et une héroïne pour votre peuple, cependant je doute que le gouvernement réussisse à mettre la main sur l’économie souterraine du secteur. Vous ne possédez pas vraiment de contact dans le milieu, du moins je ne pense pas. Peut-être allez-vous me surprendre en m’annonçant le contraire. En voulant nous fragiliser, il se peut que vous réussissiez à renverser mon patron. Soit, une petite victoire pour vous. Mais vous prendrez également le risque que quelqu’un de bien pire que lui prenne sa place. Quelqu’un qui ne sera prêt à aucun compromis avec le gouvernement. Contrairement à mon employeur, voilà la raison de ma présence ici. »

Il pensait avoir défendu son bout de gras pour le coup, il vint à aborder les risques du métier, il hocha des épaules et souffla :

« Aucun métier est sans risque, madame la haute ministre, vous le savez fort bien. Et c’est toujours les personnes se trouvant dans les plus bas échelons hiérarchiques qui pâtissent en premier des décisions de leurs supérieurs. Ce sont les risques du métier, voilà tout. Et dans mon cas, la mort est l’un d’entre eux… »

Résigné à l’idée, il savait qu’il pouvait risquer sa peau, mais en le savant, il était bien plus préparé à l’idée et était prêt à défendre sa vie plus chèrement pour se faire. Quant aux dernières paroles troublantes de mademoiselle Snoll, il marqua du temps à y répondre, disposant ses deux mains en arc de cercle devant lui, une façon de montrer qu’il était ouvert aux idées de son interlocutrice. Encore une fois, un peu de mise en scène, la gestuelle était très importante, il lui répondit :

« Mon patron m’a offert une situation stable, après des années bien difficiles, je pense donc pouvoir dire que suis prêt à faire énormément pour lui. Mais vous semblez avoir une idée derrière la tête, s’il s’avère que c’est la seule opportunité pour que vous relâchiez la pression sur l’enquête en cours, alors je vous écoute… »
#34144
Amy Winehouse - Back To Black

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Ô grand Ian Valarian ! N’avancez guère d’affirmation sur lesquels vous n’avez nul idée. Pauvre fou.

Aurore sans lien dans le milieu ? C’était comme affirmé que le brigand lui faisant face était un pur produit Chandrillien. Bon certes, il n’y était pour rien. Il n’avait aucun moyen de savoir que le duo à la tête de planète avait plus que de simple contact dans le milieu. A dire vrai, personne ne savait que maya était appelé par d’autre « Promesse ». Personne ne savait qu’elle alimentait et tirait en parti bénéfice d’une bande de pirate humaniste. Et personne n’aurait su dire que le visage angélique faisant face à Ian était le bras droit de la criminelle.

Toutefois, d’un certain point de vue, on ne pouvait pas lui donner tort. L’influence de Maya dans le milieu se jouer bien loin de Chandrila. A l’extérieur des Colonies, là où aucun lien ne pouvait être établit avec elle. Au bien sûr, ensemble les deux politiciennes auraient certainement plus s’accaparer le monde souterrain et régnait sans partage sur les ombres. Mais ce n’était guère inscrit au plan des chandrilliennes. Elles avaient mieux à faire de de mettre la main sur le marché criminel local.

Avoir un homme conciliant directement en poste était à vrai dire une idée intéressante. Avec des compromis, on pouvait faire se rejoindre les intérêts de tous. Et si le contrat pouvait apparaître comme intéressant en l’état, il ne l’était pas pour Aurore. Elle n’y gagnait rien qu’elle ne pouvait avoir autrement. Non, il lui fallait plus que ça pour signer un chèque ne blanc.

Quoi donc ? Elle possédait certainement plus d’argent que le mouvement criminel de son interlocuteur. Ses forces étaient plus nombreuses et plus fortes. Ses flottes plus puissantes. Et son influence plus grande. Que pouvait-on offrir à une femme qui possédait déjà tant ?


« Je pourrais faire plus que relâchez la pression. »


La voix de la Haute ministre était quelque peu froide. Sa part calculatrice était aux commandes.

« A la fin de ce rendez-vous, vous me donnerez un nom. Et je vous promets que l’affaire et le problème causé par ce criminel disparaîtront rapidement. »


Il était si facile de fabriquer quelques preuves indirectes appuyées par de menu témoignage. L’opinion publique aurait tôt fait de se satisfaire de la mort d’un criminel, mais s’il n’était pas le coupable dans cette affaire. Tant que s’était un de ceux qui le « méritait ».

« Toutefois, j’ai quelques conditions avant d’amener de nouveaux indices aux enquêteurs. Premièrement, il va de soi que mon nom ne devra jamais apparaître, nulle part. Dans le cas contraire, assurer vous que vous seriez mort dans l’heure. »


La jeune femme marqua une pause lorsqu’elle vu arrivait le serveur déposant à leur table leur boisson. Elle lui adressa alors un remerciement et attrapa son verre.

« La suivante est celle que vous avez énoncé. Je suis prête à fermer les yeux sur vos activités, voir à permettre à la paix de revenir plus vite, mais en contrepartie, vous devrez être prêt à certaines concessions. Eviter certains secteur, ou moduler votre activité sur certaines périodes…rien de bien contraignant. Juste de quoi éviter que nos intérêts réciproques ne soit lésé. Plus nous agirons en accord l’un et l’autre, et plus nous prospérerons. »


Eviter d’entrer en conflit et plutôt agir ensemble pour le bien, ou le mal, commun. C’était la première condition. Mais elle était en soit acté depuis le début du discours du criminel. Elle représentait autant un intérêt pour Aurore que pour Ian. Effectivement, son réseau criminel prospèrerait beaucoup plus vite sans un gouvernement constamment à dos.

« La dernière vous concernes plus personnellement. »


On ne s’enflamme pas cher monsieur Ian. Rien de sensuel dans la deuxième exigence, bien au contraire.

« En faisant cela, je vais vous laisser les mains libres pour vos affaires. Par la même, je prends un certain risque, certes mesuré, mais un certain risque tout de même. Et en prenant ce risque, je vous permets d’éviter à une guerre sanglante où vous aurez certainement perdue la vie. »


Une guerre civile d’après vos dires, cher Ian.

« D’une certaine manière, je vous sauve la mise, n’est-ce pas ? »


Elle attrapa son verre pour le faire tourner entre ses doigts, plongeant son regard dans le liquide avant de le ramener sur le criminel. Tout dans la mise en scène.

« Je veux donc en échange de ma collaboration ce qui aurait dû revenir à dame nature sans mon intervention. Une dette de vie. Je ne vous demande pas de vous sacrifier inutilement, rassurez-vous. Je vous demande de vous tenir prêt. Car un jour, j’aurais certainement besoin de quelqu’un comme vous, pour une mission, possiblement mortelle. Le jour où vous recevrez mon invitation, je vous demande une discipline exemplaire. Ce jour-là, peu importe ma demande, vous devrez l’exécuter, au péril de votre vie. Et après, vous n’entendez plus parler de moi. Vous aurez payé votre dette. »


La dernière chose manquant à une politicienne riche à souhait. Une soumission totale. Jusqu’à la mort. Doucement, elle porta son verre à ses lèvres pour en boire délicatement une gorgé. L’acidité se répandait sur son palais avec un doux parfum de victoire.

« Cette condition est indiscutable pour notre accord. Votre vie pour votre organisation, la preuve ultime de loyauté. Bien sûr, je comprendrais s’il vous faut le temps d’un repas pour y réfléchir. Placer sa vie entre les mains d’une inconnue est une décision qui doit murement réfléchie. »


A fortiori entre les mains d’une politicienne.
#34190
Son interlocutrice écouta chacun de ses propos, mais était toujours dans une position plus favorable à la sienne. Elle se savait supérieure, elle, haute ministre du gouvernement Chandrillien, possédant des moyens colossaux qu’elle pouvait mobiliser en un claquement de doigt. Qu’était-il lui face à elle ? Un ancien commando surentraîné et expérimenté qui plus est, mais il est clair que les deux individus n’étaient pas comparables. Ils ne faisaient pas partis du même monde, de part leur éducation, ce qu’ils avaient vécus, etc.… Mais malgré qu’elle semblait dominée leur discussion, il était hors de question que Ian s’écrase totalement. Premièrement, parce que ça n’était pas dans ses habitudes, dans ce genre de situation, il se sentait humilié et il détestait vraiment cela. Deuxièmement, car il devait s’agir de discussions, de négociations. Ils devaient échanger, il ne devait pas accepter tous les termes d’Aurore, du moins si c’était les cas, il devait y ajouter quelques éléments qui seraient en faveur du Soleil Noir.

La jeune femme lui rétorqua qu’elle était prête à étouffer l’affaire, du moins à amener les enquêteurs sous une toute autre direction. Elle exigeait de lui qu’il lui fournisse un nom à la fin du rendez-vous et l’affaire prendrait ainsi fin. Parfait, cela lui laissait le temps nécessaire pour réfléchir qui ferait un bon bouc-émissaire. Un concurrent du Soleil Noir bien entendu, un responsable d’un petit groupe criminel qui était soit en conflit avec sa patronne ou soit qui avait décidé de respecter une certaine neutralité pour ne pas engager des hostilités qu’il ne pourrait pas gagner. Quelques noms se formaient déjà dans l’esprit du pourfendeur, chacun d’entre eux était intéressant, il fallait choisir celui qui pouvait présenter le plus d’avantage pour son organisation. Car si le gouvernement décidait d’accuser cette personne et de l’incriminer, cela laisserait une occasion au Soleil Noir de récupérer des parts de marché dans l’économie souterraine locale.

Elle vint à énoncer sa deuxième condition, une proposition qu’il avait pu faire un peu plus tôt et qu’elle avait repris. Sur ce point, ils étaient tous les deux d’accord sur le principe. Le Soleil Noir n’était pas investi dans tous les domaines d’activités du monde souterrain, l’organisation préférait la discrétion et la corruption, rien de trop voyant pour éviter d’attirer l’attention. Il se permit donc de commenter :

« Il en va de soi, je pense que mon employeur sera bien prêt à faire « certaines » concessions si ça lui permet de trouver un accord durable avec le gouvernement. En ce qui concerne de moduler nos activités sur certaines périodes, il faudra voir si l’un des deux partis n’y perd pas trop au change, quand bien même il conviendrait de mettre en place un canal de communication sécurisé en place entre nous. Afin d’échanger facilement si le besoin s’en fait sentir, afin de s’assurer que l’un ne menace pas les intérêts de l’autre de par ses actions. Comme mon employeur m’a donné cette mission, je présume que vous aurez tout le temps à faire à moi à l’avenir, à moins que vous demandiez un autre interlocuteur... »

Être l'intermédiaire entre les deux partis lui donnerait probablement l’occasion de revoir la belle brune, ce qui n’était pas pour lui déplaire ! Elle en vint à sa troisième et dernière condition et cela le concernait. Ian l’écoutait attentivement, mais pour le coup il savait qu’elle remporterait cette manche. De par la mise en scène qu’elle déployait et ses propos, il ne pouvait pas refuser, ni même mettre de condition pour le coup, le laissant dos au mur. La haute-ministre insista sur le risque qu’elle prenait dans tout cela, mais également sur le fait qu’elle lui évitait d’y passer dans le conflit qui aurait pu éclater. Aurore voulait lui faire comprendre qu’il lui devait la vie. Et même s’il se savait coincer, cela ne l’empêcha pas de sourire, elle était douée et savait comment amener son interlocuteur là où elle le souhaitait.

Une mission dangereuse, possiblement mortelle, comme la plupart de celles qu’il avait pu réaliser dans le passé alors. Il attendrait de voir à quoi il serait confronté, aux informations et aux moyens qu’il aurait à sa disposition. En tout cas elle lui fit comprendre que la discipline serait de rigueur et qu’il devrait donner de sa part, sa vie si c’était nécessaire. De quoi faire réfléchir, il se posait pas mal de questions, faisant preuve peut-être d’une certaine appréhension qu’il décida de balayer dans un petit trait d’humour :

« Ne plus jamais entendre parler de votre personne ? Oh voyons madame la haute ministre, nous semblions si bien nous entendre, cela serait dommage… »

Sous quoi il reprit un peu plus sérieusement ce coup-ci, sur un ton décidé pour rebondir sur ses dernières paroles :

« Vous avez bien insisté sur le fait que la dernière condition était indiscutable, et je vous ai déclaré plus tôt que j’étais prêt à tout pour mon employeur. Si bien qu’il me semble inutile d’attendre tout le repas pour avoir votre réponse, cela ne sera certainement pas la première fois que j’accepte les missions à risque pour un inconnu, je suis votre homme ! »

Prenant son verre en main auquel il n’avait prélevé aucune gorgée jusqu’alors, il le porta devant lui pour trinquer avec sa partenaire, sourire enjôleur aux lèvres, il lui demanda :

« Avons-nous un accord, madame la haute-ministre ? Hum… Me montrerai-je trop grossier en vous appelant Aurore ? Je pense que vous devez faire face au protocole toute votre journée, le mettre de côté pendant une soirée ne devrait pas vous faire de mal.
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