L'Astre Tyran

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Connue pour ses canyons de cristal, Chandrila, joyau discret de la Nouvelle République, est avant tout un monde agricole magnifique qui exporte la majorité de sa production vers les mondes surpeuplés du Noyau. Ses immenses plaines abritent une population répartie en petites communautés, laquelle s'organise selon un système de démocratie directe.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
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By Jeny Mikerley
#34092
Ambiance


Il était temps. L’heure de la confrontation après cette année, ces quelques mois d’absence. Cette durée pendant laquelle ni l’une ni l’autre ne s’étaient vues. Ni l’une ni l’autre n’avait cherché à reprendre contact. Où en étaient-elles ? Nulle part peut-être. Partout sûrement. Liées l’une à l’autre, et pourtant si loin et si différentes. Quoi dire, quoi faire ? Comment réagirait-elle face à son changement ? Jeny n’était pas dupe, elle avait la gueule d’un épouvantail séché au soleil et avait plus de comparaison avec une sœur de Dathomir qu’avec une sœur de princesse. Cheveux noirs qui lui tombaient dans le dos, très fins, très volatiles. Une tenue empruntée à un soldat mort, qui malheureusement, avait connu d’autres aléas. Mais au moins étaient-ils plus ou moins entier. Quelques morceaux rapiécés sur les cuisses pourtant intacts, symboles d’une blessure ancienne qui pourtant n’avait laissé aucune trace. Un débardeur avec une déchirure au niveau du flanc et des petits trous çà et là. Pour l’occasion cependant, elle s’était rendue présentable. S’était lavée, peignée et plus ou moins parfumée avec un flacon de plante de Thule.

Elle avait affronté une autre fois l’eau brûlante sur sa peau, ressentant, appréhendant et appréciant le contact avec sa peau. Tous contacts avec sa peau, pour être exact. Sa mésaventure l’avait laissé en dehors de tout aspect physique, mais elle sentait aujourd’hui le besoin d’aller au-delà, de dépasser sa condition. L’ombre était avec elle, la soutenait et terrassait ses ennemis. Les brûlures n’en étaient alors que purement psychosomatiques. Elle le savait, c’était évident. Jeny le faisait également pour Alayna, parce que … parce qu’elle le devait. Pour ne pas qu’elle répugne sa nouvelle identité, ce qu’elle était devenue. L’ombre la guidait, mais il restait pourtant une part qui était liée à sa sœur et à sa planète. Pas question de se montrer pour l’instant, alors elle restait cachée.

D’abord dans la ville où elle avait atterrie, profitant de l’obscurité naissante pour se faufiler de toit en toit. Laissant derrière elle une trainée noirâtre, une fumée résiduelle corrompue, l’Ombre. La petite fumait littéralement de l’obscurité qui était en elle. Elle avait alors rapidement rejoint le palais dans lequel, quelques mois plus tôt, elle s’était réveillée, blessée au flanc. Soignée, rééduquée par sa sœur, les deux Mikerley avaient passé deux mois en cohésion la plus parfaite. Deux mois de vie commune. Et puis il y avait eu … l’évènement. Jeny approcha des murs entourant le palais, laissa l’ombre l’envelopper et réduire à néant ses caractéristiques physiques pour tromper les alarmes, puis sauta par-dessus. Entachée de la corruption la plus absolue, sa peau noirâtre semblait se déchirer et ses sens alors pré pubère, devenaient ceux des plus redoutables prédateurs. Elle avait toutes les formes de vie en visuel, toutes. Aucune surface physique ne lui résistait.

Elle vagabondait à travers le parc, sautant de haie en haie, évitant les patrouilles de gardes, les caméras, les détecteurs. Puis enfin se retrouva à l’orée d’une place bitumée, fontaine au centre et arches de verdure sur le périmètre. Au fond, arborant sa cascade jaune et un teint plus jovial que jamais, Alayna. Jeny resta là quelques instants, dans son buisson, fixant sa moitié avec appréhension. Cette dernière assise sur le banc, pianotait sur son datapad, sous le ciel étoilée de Chandrila. La température semblait parfaite, le silence était entretenu par les grillons dans les fourrés. Jeny se présenta à l’autre bout de la place, debout et solennelle. Pendant quelques secondes, elle resta figée, silhouette noirâtre aux yeux rouges éclatants sortie d’un mauvais cauchemar. Elle bougea rapidement les mains, aspira l’ombre en elle, ne laissant qu’une vague fumée émaner d’elle. La petite fit quelques pas dans la direction de sa sœur, franchissant les quelques mètres qui la séparait d’elle.

A quelques mètres seulement, elle entendit sur les côtés le cliquetis d’armes de poing, suivit de :

« Arrêtez-vous ! Main sur la tête et genoux à terre ! »

De part et d’autre de sa sœur surgirent deux soldats. Deux autres sur ses côtés. Jeny leva les mains en l’air et fit quelques pas en avant.

« Alayna c’est … moi. C’est Jeny. Je … »

« J’ai dis les mains en l’air ! »

Jeny tourna son regard vers celui qui l’avait interrompu, tandis que l’ombre sortait davantage, exhibant la puissance qui sommeillait en elle. D’un mouvement de poignet, les armes des soldats s’envolèrent. L’un d’eux dégaina une lame et sans réfléchir s’approcha d’elle. Un coup de lame hasardeux aisément évitée, un coup dans la main pour le désarmer, Jeny attrapa le garde par le cou et le souleva au-dessus du sol. Elle le laissa retomber quelques mètres plus loin, toujours en vie.

« Ce n’est que moi petite sœur … »
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By Alayna Tega
#34096
Alayna s’était installé dans les jardins pour travailler sur son Datapad. Elle appréciait l’endroit. Il était calme et elle avait vu sur les étoiles. Un endroit inspirant. Bien plus que l’intérieur du Palais. On attendait d’elle qu’elle occupe l’un des grands bureaux. L’un de ceux de sa mère. Mais ses pièces lui semblaient encore tellement étouffantes. Elle avait du mal à réfléchir là où sa mère c’était tenue. La tristesse avait fini par disparaître, avaler par le travail. Mais elle avait laissé un tas de cicatrice encore ouverte.

La jeune fille avait beau avoir été happée dans la vie d’une dirigeante, elle ne pouvait que ressentir un mélange de manque et colère. Dans ses moments de faiblesse, elle se demander comme elles avaient pu en arriver là. Comment Maya avait pu la trahir. Comment elle avait pu à son tour trahir Maya. Et comment Maya avait pu l’abandonner. Sa mère avait-elle su ? Avait-elle prédis qu’Alayna monterai serait pressenti pour l’ultime pouvoir ? Connaissait-elle la fin en avance ? Avait-elle tout créé ? Depuis quand ?

Il y avait tant de question sans réponse. Et aucune ne trouverait réponse. Maya n’avait rien laissé. Pas un mot. Pas une lettre. Juste une absence. Une promesse et une consigne. La promesse d’un amour éternel venue de l’au-delà. La consigne de devenir meilleur qu’elle, et de menait son peuple à la prospérité. Continuer l’œuvre commencée.

Alors, elle poursuivait les efforts de sa mère. C’était à la fois sa responsabilité, son fardeau et son droit. Après ce qu’elle avait traversé, elle ne s’imaginer pas laisser le pouvoir à quelqu’un d’autre. Elle avait souffert plus que quiconque. Elle ne voulait que le bien de son peuple. Au nom de quoi aurait-elle pu laisser le pouvoir à des opportunistes en mal d’ambition ?

Ce soir, elle se préparait à affronter le début d’une nouvelle période. Elle avait pu faire passer sans grand soucis le budget qu’elle avait travaillé du vivant de Maya. Mais à partir de ce jour. A présent, elle allait devoir entamer ses propres projets. Et elle devrait commençait à faire face à une opposition préparant une élection. Et même avec un statut de favorite populaire et d’élue nommé depuis l’au-delà, elle sentait la pression s’accentuait. Le grand saut était proche.

C’était l’idée qui lui passait par la tête lorsqu’elle entendue derrière elle de grand fracas. Tournant le regard, elle vue une silhouette sombre se dirigeait dans sa direction. Des gardes l’avaient repéré et lorsque l’un d’eux sorti son arme de poing, elle s’envola aussitôt. Alayna compris alors vite que la silhouette était celle d’un sensitif et elle se prépara à l’affrontement. Son sabre n’était pas loin.

La jeune fille se leva alors et tandis qu’un des gardes tentait de l’emmenait vers l’intérieur du palais, elle se tourna vers l’ombre, prête à lui faire face. L’homme attrapa alors sa lame pour frapper mais loupa sa cible. Il fut désarmé avant de voler, atterrissant dans un bruit sourd un peu plus loin. Ce fut à cet instant que la Prima fut saisit d’un doute. Malgré les vêtements déchirés, malgré les cheveux noirs, l’ombre était familière. Se pouvait-il que se fut…


« Jeny ? »


Alors qu’Alayna avançait vers l’ombre, elle entendait de nouveaux soldats arrivaient, lui ordonnant de loin de reculer. Mais Alayna marchait vers l’inquiétante silhouette. Et bientôt, elle arriva assez prêt pour en être sûr. Ce corps abimé était celui de sa sœur. Elle passa avec une douceur infinie sa main sur la joue de sa sœur.

« Jeny… »


Que lui était-il arrivait ? Comment avait-elle pu devenir…ça…Comment avait-elle pu l’abandonner. C’était de sa faute. Elle l’avait laissé tomber.

« Jeny…qu’est ce qui t’es arrivée ? »


Dans son dos, elle entendait arriver les gardes, prêts à mettre aux arrêts la nouvelle arrivante.

« Ce n’est que ma sœur. Je me porte garante pour elle. Faite soigner les gardes. Et laisser nous seules s’il vous plait. »


Puis, une fois que l’intimité fut retrouvée, elle se retourna vers sa sœur.

« Raconte-moi tout ma sœur »
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By Jeny Mikerley
#34098
Un regard vers ses assaillants, ils reculèrent. Mais ce n’était pas de son fait. Bien au contraire. Elle n’était que la peur qui les poussait à attaquer. La peur, la surprise, qui se transformait en haine, et qui les consumait. Jusqu’à ce qu’ils délivrent leur dernier souffle. Jeny se retourna vers sa sœur finalement, mais n’osa pas s’approcher, rentrer en contact. Et si … Et si avec elle aussi, sa peau brûlait ? Comment pourrait-elle réagir si elle se rendait compte que sa propre sœur était étrangère à sa condition ? Ces questions firent naître en elle l’appréhension, qui suivit le court combat.

« Coucou Alayna », se contenta-t-elle de dire.

Un coup d’œil dans les alentours, et elle s’approcha, s’asseyant à l’autre extrémité du banc. Elle regarda un instant son double, qui des années auparavant lui ressemblaient comme deux gouttes d’eau. Et qui aujourd’hui était à l’extrémité d’elle.

« J’ai vagabondé », donna-t-elle pour seule explication. « J’ai suivi des voies que je croyais interdites, contemplé des forces latentes, d’autres qui m’ont englouti. Rien d’important petite sœur … »

Un mouvement en approche, les yeux rougeâtres étincelants se tournèrent vers le nouvel assaillant. Mais elle ne bougea pas, attendant que l’ordre soit donné. Un ordre pour la tranquillité, relative. Elle les sentait dans sa tête, qui bourdonnait dans les buissons, qui volaient haut dans le ciel, qui palpitait dans les poitrines. La vie, partout, qui ne demandait qu’à être consommée. Mais pas ici, pas maintenant, pas comme cela. L’exception à une grande règle. Pas tant que sa sœur y était la maîtresse.

« Il n’y a pas grand-chose à raconter. »

En fait si, mais rien qui ne la mette pas dans une situation de conflit. Alors elle préféra éluder les histoires qui la liait à son passé proche. Ce qui était, était. Un point c’est tout. Jeny replia ses jambes sous le banc et posa les paumes des mains sur le rebord, le visage vers le bas. Légèrement gênée, légèrement anxieuse, elle préférait le mutisme pour l’instant, même si cela n’était pas le sujet de sa visite initiale. Y en avait-il un ? Probablement pas.

« Ta planète a l’air agité en ce moment. La sécurité a redoublé de partout, je les sens qui s’agitent et bouillonnent. Ils sont à crans. Qu’est ce qu’il s’est passé après l’enlèvement ? Où est Cryus ? La dernière fois que nous nous sommes vu, il y avait les étoiles et le vide. Tu m’avais demandé de te laisser finir ce que tu avais commencé. »

Quelque chose comme cela, elle n’était pas certaine. Essayer de prendre des nouvelles comme s’il n’y avait pas plus qu’un monde qui les séparait.
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By Alayna Tega
#34100
Rien d’important. C’était tout ce que sa sœur trouvait à dire sur cette longue période d’absence. Juste vagabondé. Pourtant, lorsque l’on disparaissait avec les cheveux dorés comme le blé du mois d’aout et que l’on réapparaissait avec une chevelure noire, semblant presque morte, il y avait forcement quelque chose d’un peu plus important que du vagabondage. Elle ne pouvait pas réapparaitre avec ce physique de mort-vivante en se targuant qu’il n’était rien arrivé. Pas à sa sœur.

Pourtant, Alayna se retenu de tout commentaire. En opposition avec la peur qu’avaient ressenti les soldats dans leur court affrontement, la jeune fille trouvait sa grande sœur plus fragile que jamais. Son corps portait les marques de l’abandon et son visage lui-même semblait avoir été déformé par les horreurs qui faisaient partie de sa vie. Elle aurait aimé pouvoir servir de confidente à sa sœur. Que celle-ci lui révèle tout. Et qu’elle la soulager du poids qui pesait sur elle. Mais ce n’était pas ce qui s’était passé, et ce n’était pas ce qui se dessinait. Et elle ne voulait pas la brusquer.

La jeune fille ne voulait pas faire subir d’interrogatoire en bonne et due forme à sa sœur pour plusieurs raison. La première d’entre elle était que celle-ci lui semblait particulièrement faible et instable. Et elle ne voulait pas lui faire plus de mal que ce qui avait été fait. La deuxième était simplement le principe de réciprocité. Mentir à la galaxie n’avait pas était si dur. Un Zabrak, roturier, sorti de nulle part, c’était simple à accuser. Surtout lorsque l’on retrouvait à droite et à gauche des traces de son implication dans une organisation visiblement illégale. Mais mentir à sa sœur les yeux dans les yeux seraient plus difficile si celle-ci se mettait à poser des questions. Autant donc éviter de lui donner un prétexte au questionnement.

Il n’y aurait donc pas grand-chose à raconter. Pour l’instant. Par contre, Alayna allait, elle, devoir expliquer les récents évenement à sa sœur. Ou du moins, la version officielle. Un instant, la Prima se demanda comment sa sœur pouvait ne pas être au courant de ce qui s’était passé sur Chandrila, mais elle préféra bien vite balayer ce questionnement.


« Tu ne sais pas ? »


Elle recula un peu. C’était peut-être mieux de ne rien savoir.

« Cryus a disparu. Certainement pour toujours. Je sais que je n’ai aucune chance de le retrouver. Il s’est envolé. Et on ne le reverra certainement jamais ma sœur. »


Elle poussa un profond soupir. Et dire que tout était venu de cet idylle d’adolescent.

« Et puis…il y a eut tout le reste. J’ai achevé ma quête. Mais trop tard. Oh oui, les colonies sont sauvés, nous avons réussies sur ce point ma sœur. »


A mesure qu’elle parlait, sa voix se teintait d’une touche de tristesse et de tremblement incontrôlés.

« Mais Maya…maya est morte. Elle a été tué par Aelingen. Elle est morte dans mes bras. »


Le regard de la jeune fille se planta dans ceux de sa sœur.

« Maya est partie. Je suis seule. Et je suis son héritière. Je suis devenue la Prima de la Confédération. »
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By Jeny Mikerley
#34102
Jeny fit de non de la tête. Elle ne savait pas ce qu’il s’est passé. Visiblement quelque chose d’assez grave et évident pour que le manque d’informations puisse paraître aberrant. Mais la petite ne dit rien et se contenta d’écouter. D’abord Cryus, qui s’est envolé, ou qui a disparu. Sûrement mort, le garçon n’était pas très débrouillard. C’était peut-être Alayna qui l’avait tué d’ailleurs, aucune idée. Son intervention était plus qu’étrange dans cette affaire, du début à la fin, cela avait été un mystère. D’abord amour de sa sœur, il s’est enfui. Elles l’avaient retrouvé, puis il avait juste disparu. La dernière chose dont elle se souvenait, c’était qu’elle le portait sur ses épaules, tandis que son dos se faisait mitrailler de laser. Elle était certaine de l’avoir ramené en vie. Du reste … Faisait-il parti du complot au final ?

« Si elles sont sauvées, ce n’est pas grâce à moi. »

Après tout, elle n’avait fait que suivre les ordres de sa sœur. La tête pensante et les gros bras, deux choses bien différentes. Mais bon, au moins fallait-il se rassurer en se disant qu’elle avait participé à la sauvegarde du foyer de sa sœur. Tandis qu’elle mettait tout en œuvre pour brûler le reste. Pourtant, Jeny nota une note d’amertume dans le son de sa voie, comme si tout cela n’était qu’un résultat dont les tenants avaient été payés d’une manière incorrect. Maya morte ? Voilà ce qui agitait les colonies. Tuée par son mari … pourquoi ? Le complot visait la destitution de Maya, et donc la sienne, vu qu’il n’était rien dans les colonies. La tuer ne servait à rien. Jeny haussa un sourcil mais finalement se rapprocha de sa sœur, leva les bras, hésita quelques secondes, serra les dents et ferma les yeux et l’étreignit. Le contact de sa peau contre la sienne était froid, rien de plus. Son cœur qui s’était mis à accélérer sous l’adrénaline ralentit brutalement. Pas de brûlure, pas de gêne. Juste l’ignorance de deux épidermes, comme avant.

« Je suis là. Désolée pour Maya … Comment est-elle morte ? »

Elle rouvrit ses yeux rouges, regardant les jardins d’un air absent, et surtout les gardes qui patrouillaient ça et là. Du coup, elle tenait dans ses bras la personne la plus importante des trois gouvernements majeurs de la galaxie. Pire encore, c’était sa sœur. Devenait-elle de surcroit liée aux colonies par son biais ? Il semblerait bien. Jeny se détacha d’elle et posa un index sur le bord de sa joue tout en esquissant un sourire.

« Félicitation tout de même petite sœur. Je suis certaine que papa et maman seraient fiers de toi. Tu es quand même allée plus haut que nous tous réunis. »

Jeny se recula et retourna s’assoir sur le banc. Elle s’étira et laissa retomber ses bras sur le bord de la pierre.

« Que comptes-tu faire désormais que tu es à la tête de cet empire ? Tu as déjà réfléchi à quel genre de dirigeant tu voulais ressembler ? A quelle politique tu voulais mener ? Conquérir ou protéger ? »

Elle discutait avec le détachement le plus abominable, celui qui faisait paraître la violence au même niveau que l’amour et la douceur plus maléfique que la torture. Comme s’il n’y avait plus de bon et de mal, plus d’échelle de cruauté.

« Je crois que tu n’as désormais plus besoin de moi. Tu as bien grandi tu sais. »

Jeny étira un sourire. C’était sincère, et rare.
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By Alayna Tega
#34103
En partie. C’était en partie grâce à Jeny. Sans son aide, Alayna ne serait jamais arrivée à rien sur Nar Shadaa. Et d’une certaine manière, cette aide avait précipité la mort de Maya. Sans les découvertes qu’elles avaient faites ensembles, Alayna n’aurait jamais su que la réponse a tout cela se trouvait sur Mantessa. Et sans cette information, jamais elle n’aurait su que la traitre était Maya. Jamais elle ne l’aurait menacée de la dague d’Aelingen. Et alors, la Prima n’aurait pas pu s’enfoncer la lame d’acier dans les entrailles. D’une certaine manière, Jeny avait participé à la fin de la Princesse.

Mais ce n’était pas cette version qu’Alayna allait raconter à sa sœur. Elle ne pouvait pas lui dire la vérité. Elle ne pouvait la raconter à personne. Le secret avait beau être lourd, il était scellé à jamais entre elle et Maya. A présent, le mensonge ferait partie de sa vie, comme il avait était composant essentielle de l’existence de sa mère durant des années.

Doucement, la jeune fille vint se blottir sur l’épaule de sa sœur. Le contact familier était agréable dans ses instants où elle se trouver définitivement seules face à ses secrets et ses responsabilités.


« Elle…Aelingen l’a poignardé… Elle avait appris qu’il avait des activités criminelles bien moins propres que de la simple contrebande. Et quand il a compris qu’il allait se faire avoir, je suppose que ça lui a paru être la seule solution. Je l’ai croisé qui fuyait la scène et j’ai trouvé Maya, avec la dague d’Aelingen planté dans le cœur. »


C’était la version qui circulait partout. Celle qui était corroborée par les différentes preuves et les témoignages. Celle qui peu à peu s’imposer comme une vérité inéluctable. Pourtant, Alayna elle le savait. Rien de cela n’était réel. Maya c’était donné le coup de grâce car la jeune fille n’avait pas eu le courage d’aller au bout de sa vengeance.

« On ne l’a pas encore retrouvé mais j’ai ordonné qu’on le tue à vue. C’est une ordure. »


Un mélange d’émotion et de faux semblant faisait tremblé la voix de la Prima par intérim. Les yeux rougit, elle regardait sa sœur tandis qu’elle s’éloignait un peu. Elle n’avait jamais appréciée Aelingen. C’était un pirate. Un criminel. Pas quelqu’un de confiance.

Lorsque Jeny adressa ses félicitations, Alayna ne put retenir un rictus nerveux. Non, ses parents n’auraient pas été fiers. Loin de là. Elle-même n’était pas fière de tout ce qu’elle avait fait. Aller plus loin que les autres ? Peut-être. Mais à quel prix ? Elle avait perdu son premier amour. Elle avait perdu sa mère adoptive. Et elle en était responsable.


« Merci Jeny mais j’aurais préféré ne pas devenir ce que je suis devenu. Que Maya reste Prima et que je reste juste sa pupille. Je ne sais pas si nos parents seraient fières que je sois une politicienne. Ce n’est pas toujours aussi glamour que sa le parait. »


Il fallait entre autre chose accepter de s’exercer à la manipulation. Et parfois, souvent, il fallait être prêt à écraser les autres. Les détruire pour mieux prendre la place.

« Ce n’est pas un empire ma sœur. Ce n’est pas à moi. Je ne suis en place que pour une durée limité, en attendant de nouvelles élections. »


Elle marqua une courte pause et prit place à côté de sa sœur.

« Bien sûr, j’aimerais que cela continue, mais ce n’est pas à moi que cela tiens. Dans tous les cas, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger les notre et notre planète. Je vais tout faire pour que la confédération prospère. Pour que personne n’est à craindre la guerre ou la douleur, comme nous l’avons connu nous-même. »


Elle ferait tout pour être en mesure d’avoir ce pouvoir. Tout pour garder la responsabilité que Maya lui avait confié. Elle ne pouvait pas le dire de cette manière, mais elle mettrait tout en place pour garder le pouvoir, même si elle le pensait déjà acquis. Qui aurait pu la concurrencer en terme de popularité à présent ?

« J’aurais toujours besoin de toi, Jeny. Tu es ma sœur. C’est pour ça que j’aurais toujours besoin de toi. Grandir, devenir puissante…Ca n’y changera rien. »
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By Jeny Mikerley
#34105
La révélation. Aelingen le pirate qui avait poignardé sa femme. Crime passionel d’un amant prit en flagrant délit. Pourtant … Et bien pourtant ça n’était pas que cela. Alayna ne lui disait pas tout. Pourquoi penser cela ? Jeny avait d’abord fixé sa sœur de ses yeux rouges, pour être certaine qu’il n’y avait pas de mensonges qui pourraient filtrer entre les deux. Etre certaine que sa propre sœur n’essayait pas de la dupper. Puis, elle demanda, sur un ton tout aussi neutre :

« Maya faisait parti d’un réseau bien plus important que la contrebande, tout comme Aelingen. Les deux étaient de mèches, tout comme l’ordre gris l’était. Esclavage, vole, destruction et conflit d’intérêt pour assouvir des besoins de puissance. Helera a été bavarde avec moi, je sais tout ça. J’ai également découvert qu’ils travaillaient avec les Hutts. Après ça, les chemins sont faciles à relier entre eux. Donc ça ne tient pas. Ou du moins, il n’y a pas que ça. Aelingen a peut-être menacé Maya de révéler à tous l’implication de la prima dans les activités extra coloniales ? Peut-être la faisait-il chanter ? »

Tant de questions. Tant de possibilité.

« Je vois mal ce mec être un assassin. C’état un homme d’affaire à la tête d’une puissante organisation. Il aurait engagé quelqu’un pour faire le sale boulot, tuer Maya et ensuite prendre le pouvoir par alliance, tu ne crois pas ? »

Encore, tout était possible, elle ne connaissait pas le pirate personnellement, mais savait deux trois informations de la part de son ancien mentor. Ecouter, lire entre les lignes, apprendre des autres. Des talents qu’on lui avait enseignés, pour être à terme une bonne dirigeante, un bon « grand maître ». Connerie que la malversation et la dupperie. Rien ne valait mieux que l’ombre désormais. Pour autant, la dernière phrase d’Alayna fit taire les pensées de sa sœur. Le tuer à vue. Sa sœur n’était pas un assassin, elle le savait. Ou alors … Elle n’était pas son premier assassinat. Tuait elle les opposant de Maya ? Sa garde du corps personnelle, sensitive ?

Un nouveau sombre complot naissait dans la tête de Jeny, voyant sa toute petite sœur utilisée par les colonies pour détruire opposition et mécontents. Jeny resta calme, détachée. Elle crut bon de préciser.

« N’ordonne pas à tes gars de se salire les mains. Je ne pense pas qu’il soit coupable, mais s’il faut le faire disparaître, tu n’as qu’à me le demander. »

Du sang pour sa sœur, c’était sans doute une des plus belles preuves d’amour qu’elle pouvait lui offrir. La preuve d’une liaison la plus absolue. Comme il l’était avec Mya. Du sang versé, c’était la vie. Tuer Aeligen, coupable ou pas, ce n’était pas la question, c’était comme répandre un testament sur le sol pour démontrer à Alayna qu’elle la suivrait à tout jamais. Pour le reste, la mort n’est que la mort, rien de spécial là dedans. La discussion continua, avec toutes les réserves que sa sœur pouvait avoir. Elle avait changé, c’était certain. S’était créée une carapace dans laquelle elle restait enfermée. Lui mentait-il ? Oui. La fille qu’elle connaissait était émotive, pas populiste. Elle était stratégique et concentrée, pas bercée par des illusions infantiles. Qu’est ce qui lui était arrivée à elle aussi ?

« Je n’ai pas la chance de faire parti de notre peuple, Alayna. Ce n’est pas à moi que tu dois donner ce genre de discours. Tu seras la prochaine dirigeante, parce que tu es déjà en place. Inutile de se leurrer, la Force est en toi, puissante et ennivrante. Je n’ai aucun doute là-dessus. »

Jeny prit une inspiration et regarda les étoiles.

« Maintenant … la guerre et la douleur, existeront. Nous en sommes les preuves plus ou moins vivantes. Qu’eux le croit, c’est une chose, mais je ne crois qu’en la douleur. C’est la seule chose qui détermine la vie. »

Puis la dernière phrase, sur laquelle elle enchaîna.

« Alors je serai là. Jadis, je fus un chevalier de l’ordre gris. Désormais, je ne suis plus rien. Plus d’identité, plus de cœur palpitant dans la poitrine, plus de … de liberté.
»


Jeny se laissa tomber dans l’herbe, à genoux devant sa sœur. La manière prostrée d’un fidèle devait sa reine. Lentement, elle lui prit la main entre les siennes.

« Ensemble, nous ne craignons rien. Je te l’ai toujours dit, que ton aura irradie le monde, petite sœur. Fais tout pour changer les choses, faire des réformes et plaider pour les grands principes. Guide-moi à travers ta volonté, et fais de moi ta main, quand tu en auras la nécessité. »

Jeny se laissa tomber en avant, posant sa tête sur les jambes de sa sœur.

« Tu es ma dernière famille, Alayna. Ma dernière raison de rester en vie. Ai confiance en moi, comme j’ai foi en toi. Ne m'abandonne pas ... »
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By Alayna Tega
#34106
Jeny se trompait. Si Aelingen avait fait plus que de la contrebande, pour Maya ce n’était pas le cas. Elle s’était toujours limitée à ça. Jamais plus. Alayna en était sûre. Et mieux encore, elle avait les preuves de tout ce que Maya avait fait d’illégal. La plupart des fait datés de l’époque de la guerre civile galactique et avait été des actes de luttes contre l’empire.

« Maya et Aelingen faisait effectivement partie du même réseau depuis la guerre civile. Mais Maya n’a jamais dépasser la contrebande. Ils n’ont par contre jamais travaillé avec les hutts. J’ai appris les limites de ses actions en même temps que la vérité. Si l’ordre gris a trempé dans l’esclavage, il était seul, crois mois. »


La jeune fille marqua une pause. Son ton était déterminé. Elle n’avait certes pas dis toute la vérité, mais elle ne voulait pas laisser sa mère être accusé à tort.

« Aelingen ne la menacer pas. Il aurait eu tout à y perdre. Non. Il n’aurait eu aucune chance de prendre le pouvoir à sa mort. »


Elle marqua une courte pause.

« C’est lui Jeny. C'est tout ce que je peux te dire pour l'instant. Il va falloir que tu me fasses confiance. C'est lui et je veux le voir crever ![color] »


Sur la joue d’Alayna perlait une larme. La moitié n’était que mensonge mais sa colère et sa peine était réelle. La duperie n’était pas dans la véracité des sentiments mais dans leur destinataire.

« [color=#FFBFFF]J’aurais aimé accepter ton aide ma sœur mais d’un point de vue politique, il faut que sa traque soit publique. Et qu’on affiche sa tête décapitée en première page des holojournaux. »


Aucun mensonge cette fois. Plus la chasse à l’homme devenait médiatique, plus Alayna représenter la justice et la digne héritière de sa mère. Plus la mort du pirate serait suivie, et plus elle serait puissante. C’était hautement immoral mais nécessaire. L’exécution publique d’un innocent pour un crime qu’elle avait en partie commis.

« Tu n’es pas personne. Tu seras toujours ma sœur. Le même sang coule dans nos veines. L’une et l’autre, nous sommes comme les deux faces d’une pièce unique. »


La jeune fille marqua une courte pause. Rester au pouvoir grâce à son aura ? Elle compter plutôt sur ses tractations en coulisse et sa popularité au sommet.

« Je compte rester au pouvoir. Mon aura ne suffira peut-être pas, mais je suis plus populaire que tous ses coincés de l’assemblée. Et je suppose qu’ils n’oseront pas s’opposer à moi. S’ils le font, je trouverai une solution ma sœur. Je serais l’architecte de leur défaite s’il le faut. »


Doucement, Jeny s’était laissé tomber dans l’herbe, juste devant le banc. Là, elle prit la main d’Alayna entre les siennes. Elle semblait si fragile. Peu à peu, elle bascula en avant, posant sa tête sur les genoux de la Prima. En réaction, Alayna laissa sa main parcourir la chevelure de son double.

« Jamais je ne t’abandonnerai Jeny. J’ai confiance en toi ma sœur. Une confiance aveugle comme sur Cyborrea. Et tu auras toujours ma confiance. »


Doucement, elle s’abaissa pour déposer un baiser sur la chevelure de sa sœur. Sa voix se fit plus douce, plus faible. Un chuchotement à l’oreille de la sith.

« Les choses sont complexes ma sœur. A un point que j’ignore moi-même ce qui est et ce qui n’est pas. En temps voulu, je te dirais tout. Mais en attendant, il va falloir que tu me fasses confiance. Le temps pour moi de stabiliser la situation. »


Alayna plaça sa main sur le front de sa sœur.

« Mais soit sur d’une chose Jeny. Je t’aimerais toujours. Tu auras toujours ma confiance. Tu es ma sœur. Et tu le resteras à jamais. »
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By Jeny Mikerley
#34108
Alayna était persuadée de ce qu’elle avançait, nul envie d’aller contre cela. Si elle pensait que Maya était blanche, ce n’était pas à elle de la contredire. L’illusion devait perdurer, et ce n’était pas Maya qui allait lui dire le contraire. La mort apporte un silence qu’aucune force ne peut briser. Aelingen, celui qui devait mourir. Pourquoi ? Parce que. Aucun mobile, aucune raison. Mais il était celui qui portait le chapeau et son exécution devait être médiatique. Il n’était pas trop difficile de placer le schéma qui découlait de tout cela. Opportunisme ou préméditation, Alayna se servait de cet évènement pour accroître son pouvoir. Etait-ce bien ou mal ? Ce n’était pas la question. C’était un fait. Point. Du reste, Jeny lui avait proposé de tuer pour elle, il n’y avait rien d’autre à ajouter là-dessus. Si jamais elle avait besoin, elle aurait toujours la possibilité de la contacter. Avant qu’elle ne soit totalement consumée.

Petit à petit, Alayna se libéra de son manteau politique, utilisant les mots clés que sa sœur lui enjoignait de présenter. « Pouvoir », « s’opposer » ou encore « architecte de leur défaite ». Autant de mots qui sonnaient en elle comme ceux qu’on lui présentait tout le temps, et qui était prononcés par des Sith. Si quelques mois plus tôt, elle avait entendu ces paroles de la bouche de sa sœur, elle aurait sûrement réagis. Mais là … Elle ne pouvait tout simplement aller contre elle. Le côté obscure était pernicieux et terriblement sournois. Il l’avait pourtant aidé, et semblait avoir pris racine dans les actes et la pensée de sa sœur. Suite logique pour le sensitif non surveillé qui connaissait les drames. L’impériosité n’était en elle que la manipulation qu’elle s’infligeait et infligeait aux autres. La suite alors serait écrite. Quel rôle d’une grande sœur tueuse serait le plus pertinent dans ce cas-là ? Jeny ne croyait pas au côté obscure, ne croyait pas au code, ni à la vie. Tout était source de consommation et voué à être détruit. Nul réconfort possible pour ceux qui condamnaient l’existence.
Les mots d’Alayna résonnaient dans la nuit Chandrillienne. Ses mains sur sa tête, elle écouta les murmures qu’elle lui transmettait. Une confiance aveugle vers elle, qui n’était pas possible. Jeny resta dans ses bras, levant légèrement la tête vers elle, tandis que la main caressait son front souillé.

« Je t’aime aussi petite sœur. Mais ne me considère pas comme ton égal. Jamais. Je n’ai plus rien d’humain, plus rien de … censé. Ce qu’on m’a fait … Ce que j’ai subi, ce que j’ai vu …. Non non. Je n’ai plus de place dans la société. Je suis un monstre, une bête. »

Jeny se releva lentement et à son tour, prit sa tête entre ses mains et déposa un baiser sur son front. Finalement, elle se rassit à côté d’elle et lui prit la main. De son autre bras, elle enleva sa manche, dévoilant une peau brûlée qui dessinait des motifs tout le long du bras et se propageait encore vers le torse.

« Dans toute cette torture, j’ai découvert une échappatoire. C’est ce qui m’a gardé en vie ce jour-là. Regarde. »

Les cicatrices de brûlures s’illuminèrent lentement d’une couleur violacée, et une fumée commença à s’en dégager. Une fumée qui entoura la main de Jeny, en même temps que celle de sa sœur. Une fumée sans odeur, sans chaleur, sans aucune existence physique.

« L’ombre Alayna. Des abysses d’une âme décharnée et déchirée. L’ombre m’a sauvé la vie, le côté obscure dans son état le plus primordial. Tout ce qu’on nous a toujours raconté, sur le bien, sur le mal … C’était faux. Depuis le début. Je ne suis pas devenue une Sith et jamais je ne suivrai cette voie. Mais … Mais j’ai donné en échange tout ce qu’il me restait. Absolument tout… C’est pour cela que tu dois me considérer et me présenter comme morte. Pour ta sécurité ma sœur. Pour ta sécurité … »

L’ombre se dissipa lentement et Jeny serra plus fort la main de sa sœur. C’était probablement une des dernière fois qu’elles partageaient un moment ensemble. Mieux valait-il jouer carte sur table.
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By Alayna Tega
#34109
Ne pas considérer sa sœur comme son égal ? C’était dur à entendre. Surtout lorsqu’il ne restait qu’elle qui pouvait compter comme égal. Sa mère était morte. Son beau-père était sa cible, et il n’en resterait bientôt plus qu’un tas fumant. Cryus était porté disparu, certainement pour toujours. Et ses amis n’en étaient plus vraiment. Jeny était la dernière proche qui lui restait. Ne plus la considérait comme son égal…C’était trop pour elle. C’était trop dur. Jeny avait beau lui demander, elle n’en serait pas capable.

Ses doigts parcourant la chevelure noire de son double, elle ne pouvait se résoudre à la traiter ainsi. Elle ne voulait pas être seule. Elle ne voulait pas la perdre. Doucement, elle laissa échapper un soupir.


« Jeny… »


Elle la laissa alors se relevait. Elle sentit doucement ses mains s’emparait de son visage. Lentement, sa sœur déposa un son tour un baiser sur son front avant de s’asseoir à ses côtés. Comment avait-elle pu en arriver là ? Pourquoi dire qu’elle n’avait plus rien ? Elle avait sombré du côté obscur ? Et alors ?

Sa sœur souleva alors sa manche pour laisser apparaître une trace de brulure difforme. A y regarder de plus près, les taches semblaient former d’étranges motifs. La morsure du feu se propageait le long de tout son bras et on pouvait facilement imaginer qu’elle se poursuivait vers le torse de la sensitive.

Lorsque Jeny reprit la parole, les marques s’illuminèrent d’une lumière violacée, comme si elles n’avaient jamais cessé de bruler. Sur l’instant, Alayna eut un réflexe de recul mais la main de sa sœur contre sa peau la rassura. Elle observa avec un mélange de surprise et de fascination la fumée qui doucement s’enroulait autour de leurs poignets enserrés. Que se passait-il ?

Alayna écouta avec une grande attention ce que sa sœur avait à lui dire. L’ombre lui avait sauvé la vie ? Comment ? La Prima ne comprenait pas tout ce qu’elle entendait mais une chose lui faisait échos. On leur avait menti à toute deux. Maya et Helera. Pas sur les même sujets, pas de la même manière mais les deux sœurs avaient été manipulées. Se concentrant sur les dires de son double, Alayna compris que la décision de Jeny était sans appel. Un voyage dans l’obscur sans retour. Visiblement, elle avait dû passer un pacte avec cette chose. Tout en échange de la vie. Tout. Même elle.


« Morte… ? »


Avec un calme dérangeant, sa grande sœur lui demander de faire une croix sur leur lien. Pendant que l’ombre se dissipait, elle essayait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Jeny. Son dernier repère. Sa dernière famille. Comment pouvait-elle envisageait de la considérer comme morte…

« Jeny…tu me demande de te considérer comme morte. Maintenant ? Alors qu’il ne me reste que toi ? »


Dans la voix d’Alayna, un tremblement trahissait une émotion forte. Un mélange de colère et de tristesse.

« Jeny…je ne peux pas faire comme si tu étais morte. Tu es ma sœur. »


La Chandrillienne tourna son visage vers celui de son aînée pour planter ses yeux dans les siens.

« Tu es venue me dire adieu ? C’est…c’est la dernière fois que je te parle en tant que sœur ? Tu vas partir et ne plus revenir ? »


Alayna sera de plus belle la main de sa sœur. Elle n’avait pas envie de la voir partir sans retour.

« Dis-moi que tu reviendras. Peu importe ce que tu as promis à cette ombre. »
Oblitus reliquia

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