L'Astre Tyran

StarWars Online Roleplay Cliquez ici pour voir l'intro...

Image

Connue pour ses canyons de cristal, Chandrila, joyau discret de la Nouvelle République, est avant tout un monde agricole magnifique qui exporte la majorité de sa production vers les mondes surpeuplés du Noyau. Ses immenses plaines abritent une population répartie en petites communautés, laquelle s'organise selon un système de démocratie directe.
Gouvernement : Confédération des Systèmes Unis
Avatar de l’utilisateur
By Zeph Mathuin
#34543
Note : Ce RP se passe chronologiquement entre celui avec Alayna et celui avec Lyria. Il est donc chronologiquement l'avant-dernier rp débuté, celui d'Hapes étant le plus récent.

Cain était à cran ces derniers temps et il était incapable de déterminer pourquoi. Non, en vérité, c'était un mensonge. Il savait pourquoi ça n'allait pas mais refusait de l'admettre. Les récentes retrouvailles aussi tumultueuses que passionnées avec Misha lui avaient fait prendre conscience d'un vide qui se formait peu à peu dans son cœur, un vide qui s'était formé le jour ou il avait accepté d'abandonner une jeune fille, une esclave qu'il avait libéré de son sort peu enviable, à une inconnue sur la lointaine Korriban. Mais à quoi avait-il pu penser cet idiot ? Qu'est-ce qui lui avait pris au juste ? Pourquoi avait-il fait une connerie aussi monumentale ?

La bouteille vide de whisky corellien valdingua à travers la pièce de son appartement sur Chandrila avant de s'écraser contre le mur, éclaboussant autour d'elle des quelques gouttes d'alcool et des fragments de shrapnel. D'humeur sombre, le rouquin ne se sentait pas l'envie de nettoyer, plus tard peut-être. Il prit une autre bouteille qu'il ouvrit aussi sec et but à grosse gorgées, son humeur toujours plus enflammée par l'action du breuvage sur son organisme. Un cercle vicieux qui le voyait tomber de plus en plus profond dans la mauvaise humeur tout en réclamant toujours plus de cet alcool qui lui faisait oublier. Mais les cauchemars n'avaient fait qu'amplifier et se faire plus pressants ces dernières semaines.

Il n'aurait jamais dû faire confiance à cette femme, la Mirialan aux manières froides, à la voix tranchante comme un rasoir et au regard sinistre qu'il avait senti, il s'en rappelait encore, dévorer avec grand intérêt la silhouette effacée de Sabina. Cela avait été comme si lui-même n'était pas présent, l'étrangère avait à peine écouté et fixé son attention sur lui, comme attirée par cette petite chose toute fragile que constituait la Pantoran terrifiée par tout. Il aurait dû se douter que c'était une mauvaise idée pourtant, cette femme était liée à ce taré de Hett et son Chagrien de compagnie siphonné du cerveau !

Comment faire confiance à ce genre de gens, hein ? Comment avait-il pu être aussi stupide ? Il était bien placé pour savoir que la vie vous donnait souvent un jeu de cartes complètement fumé quand vos adversaires pouvaient tous vous sortir un étalage de l'Idiot comme si de rien n'était. Mais non, aveuglé par son impatience de se tirer de cette Korriban flippante comme pas deux, uniquement préoccupé par son désir d'exploiter les curieuses capacités de la petite, il l'avait abandonnée à l'autre verte. Et à présent, un an et demi après, avec pas plus de nouvelles que ça, il en était à s'imaginer le pire.

Est-ce qu'elle était encore vivante au moins ? Il n'en savait rien putain. Pour ce qu'il en savait, la gamine avait été abandonnée dans un trou quelconque, abattue ou emprisonnée sur un monde puant de la Bordure, peut-être même de nouveau vendue comme esclave. Rien que d'imaginer cette petite chose toute fragile de nouveau contrainte à l'enfer qu'elle avait vécu auparavant, il se sentait malade et l'envie de vomir qui lui prenait aux tripes. Cette idée l'obsédait, le rongeait et détruisait petit à petit son humeur.

Il s'était senti responsable du bien-être de la petite dès le moment ou il l'avait vue. D'une façon étrange et incompréhensible, il avait senti une affection particulière pour la Pantoran mais pas comme on aurait pu le croire. Il n'éprouvait pas d'amour ou de passion pour la petite qui aurait pu être sa nièce vu leur différence d'âge, voire pire. Non, il ressentait un attachement semblable à celui d'un père pour sa progéniture. Et ce malgré le peu d'échanges qu'ils avaient eu depuis, ce qui ne faisait qu'empirer la situation. La honte le disputait à la culpabilité, le corellien ne supportant plus cette incertitude qui le rongeait.

Il fallait qu'il la retrouve, c'était aussi simple que ça. Il fallait qu'il lui parle, qu'il s'assure qu'elle allait bien et ensuite, qu'il la convainque de revenir à ses côtés. Il trouverait un moyen de lui offrir une vie tranquille, loin de sa propre vie de criminel et loin de cette sorcière verte à qui il souhaitait qu'elle aille crever en enfer. Ce faisant, il sauverait son âme et celle de la petite, il pourrait se regarder dans un miroir et affirmer que malgré tout ses défauts, il valait encore quelque chose.

La première étape consistait à contacter la jeune fille. Se levant difficilement de son fauteuil, titubant parmi les nombreuses bouteilles vides dont la plupart étaient en mille morceaux, Cain se dirigea vers la salle de bain. D'abord une douche, puis une tonne de stim-café et ensuite on se met au boulot. Il lui fallut bien 2h entières pour faire tout ça, sans oublier le nettoyage de son appartement qui ressemblait à un champ de bataille. Une fois les formalités satisfaites, il rejoignit le spatioport d'Hannahla et le hangar ou reposait le Rêve.

Une fois à bord, direction le cockpit ou bien évidemment ronflait Mister NailBrain. Prenant soin de ne pas réveiller l'Ugnaught qui pour une fois faisait autre chose que tenter de faire exploser son vaisseau, Cain activa les systèmes de communication et entra la fréquence privée sur laquelle il avait jadis conversé avec la gamine. Une fréquence qu'eux seuls connaissaient. Il lui fallut bien 5 minutes pour savoir ce qu'il allait dire, ça faisait longtemps. Il s'éclaircit la gorge et osa parler :

Sabina, c'est Ciaphas. Est-ce que tu m'entends ? Il faut qu'on parle.
Modifié en dernier par Zeph Mathuin le dim. 16 déc. 2018 17:25, modifié 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
By Zeph Mathuin
#34545
Il n'y avait que le silence en guise de réponse. Un silence long, plat, irritant et désespérant qui semblait ne laisser aucune place pour l'espoir d'entendre un jour la voix féminine et à l'accent marqué, aux tonalités timides et presque apeurées comme si elle craignait toujours de parler trop fort. Rien d'autre que le vide qui empêchait tout mouvement en direction d'une résolution de ce problème qui le taraudait depuis trop longtemps. C'était tout. Il sentait la tension qui grandissait toujours plus en lui à mesure qu'il n'entendait rien. Elle n'allait pas répondre, elle n'allait pas répondre, elle n'allait pas répondre !

Ciaphas, c'est... Sabina. Désolée pour le retard, j'ai eu un pépin.

Le cœur du corellien fit un bond dans sa poitrine. Elle avait répondu, enfin ! Il n'en revenait pas du soulagement qu'il éprouvait à l'idée de l'entendre. Il se reprit rapidement, heureusement elle n'avait pas entendu le rugissement qu'il avait poussé dans le cockpit, l'Ugnaught en revanche... Ce ne fut qu'après l'avoir copieusement injurié et souhaité d'atroces souffrances à sa descendance jusqu'à la 10e génération que NailBain sortit pour aller voir les moteurs et bosser dessus, laissant l'homme seul.

Ah quand même, c'est pas trop tôt ! J'ai cru que tu hésitais à répondre ou non.
Pas du tout, je te l'ai dit j'ai eu un pépin.

Sans qu'il ne sache pourquoi, cette excuse lui sembla tirée par les cheveux mais il préféra ne pas insister, trop content de pouvoir lui parler. Le problème étant maintenant de déterminer comment il allait pouvoir faire pour aborder le sujet délicatement. D'un autre côté, la subtilité n'avait jamais été son fort. Alors autant y aller franco.

Ça remonte à quand la dernière fois qu'on s'est vus toi et moi, tu t'en souviens ?
Je crois que ça fait un an et un mois presque tout rond, pourquoi ?
J'ai un devoir envers toi Sabina. C'est difficile à expliquer mais je me sens responsable de toi. Depuis que je t'ai trouvé dans ce cargo et que tu as été libérée de ce Devaronien, j'aime garder un œil sur toi.

Il y eut une pause, un silence agrémenté d'un certain malaise qu'il comprenait bien. Lui-même le ressentait, il n'était pas doué pour exprimer ses sentiments et ne savait guère s'y prendre avec une gamine de 19, non, de 20 ans maintenant, à peine jeune adulte. Alors gérer ce genre de déclaration, imaginez comme ça devait être bien compliqué.

Tu ne me dois rien, c'est même plutôt l'inverse. C'est toi et tes hommes qui m'avez sortie de là et c'est toi qui m'a permis d'avoir une nouvelle vie.

On y était finalement venu. Puisqu'elle avait lancé le sujet, autant rebondir dessus.

En parlant de ça, comment ça se passe pour toi ?
Comment ça ?
Je veux dire, ça donne quoi ta vie depuis que tu es avec cette... C'est quoi déjà son nom, Ranaf ?
Ranath.
Voilà c'est ça. Qu'est-ce que tu fait avec elle, qu'est-ce qu'elle t'apprend, est-ce qu'elle t'aide bien à maîtriser tes... Dons ?

De nouveau ce silence de plusieurs instants et cette fois il comprit que c'était de l'hésitation. La gamine ne savait pas ce qu'elle pouvait ou ne pouvait pas dire. Ce simple constat lui en apprenait bien plus que tout ce qu'elle pourrait prétendre, mensonge ou vérité. Son humeur s'assombrit de nouveau, incapable de penser à autre chose maintenant qu'il avait ça en tête.

J'explore surtout des vieux sites archéologiques par ci par là, c'est assez intéressant, le plus souvent en tout cas. La plupart du temps c'est souvent juste plonger les mains dans la terre et trouver des vieux trucs qui auraient de la valeur. Rien de bien palpitant quoi. Et Ranath m'aide bien, elle sait comment faire pour que je sois épanouie.

Des sites archéologiques. Quelle bonne blague. Croyait-elle vraiment pouvoir le rouler aussi facilement ? Il n'était pas un de ces charlots qui avalent tout ce qu'on leur sort sans broncher, non madame. Ce mensonge était tellement flagrant, elle mentait prodigieusement mal. En plus de l'humeur sombre, une bouffée de colère naquit, irrité qu'il était à l'idée que sa protégée, celle qu'il en était venu à considérer comme sa propre fille, se moquait de lui.
Avatar de l’utilisateur
By Zeph Mathuin
#34551
Et tu es allée ou depuis le temps que tu la suit ?

Sa voix était faussement intéressée et d'un calme dangereux. En vérité, il sentait poindre un sursaut de colère dangereuse qu'il s'efforçait de réprimer comme il pouvait.

Eh bien, surtout dans les Colonies, un peu dans la Bordure et rapidement parmi les territoires du Nord.
Tu peux être plus précise s'il te plait ?
Il y a eu... Ord Antalaha, Yavin, je ne me souviens plus des autres.

Il poussa un long soupir, aisément perceptible à travers la fréquence comm', qui convoyait bien combien il n'avait pas saisi la carotte.

Tu comptes me mentir encore longtemps Sabina, c'est ça ?
Je ne vois pas de quoi tu parles...
Oh, pas à moi je t'en prie. Tu as vraiment cru pouvoir me faire avaler ces conneries ? Pour qui tu me prends, un vulgaire crétin ?
Tu es énervé. Pourquoi ?

C'en était trop pour lui. La morveuse le prenait vraiment pour un demeuré ou alors elle le faisait exprès. Dans les 2 cas, il était temps de lui rappeler quelques vérités fondamentales.

Ecoute-moi bien jeune fille, je te rappelle que sans moi tu pourrirais au fond d'un trou avec rien d'autre comme avenir que de servir de meuble à quelque taré alors je t'interdis de me prendre pour un abruti ! J'estime avoir droit à de l'honnêteté de ta part, c'est clair ?
Et moi je ne suis plus cette gamine terrifiée que tu as abandonné sur Korriban auprès d'une inconnue.

Aie, l'attaque qui touchait un point sensible, pile ou ça fait mal. Il en resta sans voix tant il ne s'était pas attendu à ce genre de reproche. Et le pire était qu'elle avait raison, elle avait simplement exprimé à voix haute ce qu'il n'avait cessé de se reprocher depuis des semaines au point d'en broyer du noir. Oui, tout était de sa faute mais il comptait bien réparer ses erreurs, offrir un nouveau départ à la jeune fille. Il fallait seulement qu'elle lui laisse une chance de s'expliquer.

Ecoute Sabina, je... Tu as raison, c'est vrai, je suis désolé. J'ai commis une erreur ce jour-là en te laissant dans cet espèce de temple ou je ne sais quoi. J'aurais dû te garder avec moi et te trouver un endroit tranquille ou oublier. Mais il n'est pas trop tard pour ça, je peux encore me rattraper.
Te rattraper ? Une erreur ?

Elle éclata de rire, d'une façon tellement moqueuse et en même temps réjouie qu'il en fut déconcerté. Ces sons qu'elle produisait, il ne les avait jamais entendus jusque-là. Ils avaient gardé le contact durant l'année écoulée, se parlant une fois tout les mois au moins, même s'il avait semblé à plusieurs reprises à Cain que la jeune fille était presque ennuyée par leurs échanges. Comme si elle avait la pensée ailleurs, loin de leurs discussions. Il n'y avait pas fait attention à l'époque, mettant ça sur le compte de sa fatigue ou d'une paranoïa de sa part qui n'aurait pas été surprenante. Peut-être s'était-il lourdement trompé.

C'est probablement la meilleure décision que tu aies pu prendre au contraire ! C'est grâce à toi que j'ai pu apprendre tout ce que je sais auprès d'elle. Toutes ces choses qui font de moi celle que je suis aujourd'hui.
Et qui es-tu au juste ? Qui est Sabina aujourd'hui ?
Je suis libre, libre de faire ce qui me plait et comme je le désire. Et je peux choisir mon destin. Voilà le cadeau que tu m'as fait, Ciaphas.

Il aurait cru que ce genre de déclaration lui aurait plu, que de la savoir visiblement heureuse, épanouie et en bonne santé le rassurerait. Que d'apprendre qu'elle était libre l'apaiserait. Mais en vérité c'était tout l'inverse, car il réalisait maintenant combien elle avait changé, combien la fragile jeune fille, timide, renfermée et pourtant dotée d'une gentillesse intarissable qu'il avait connu n'était plus. Et cette idée lui était insupportable, tout comme la crainte de découvrir qu'elle avait laissé la place à un tout autre genre de personne.
Avatar de l’utilisateur
By Zeph Mathuin
#34559
Non.

Cette affirmation, brute et lâchée par pur ressenti plutôt que suite à une réflexion interne, lui apparut comme une vérité indubitable dès le moment ou elle franchit ses lèvres. Il était certain d'une chose, c'était que la jeune fille n'était pas libre, pas du tout. Et plus il lui parlait, moins il la reconnaissait. Était-ce sa faute ? Avait-il trop tardé à prendre de ses nouvelles, aurait-il dû la soustraire à tout ça bien plus tôt ? Il n'avait voulu que son bien, pas qu'elle ne devienne qui elle était aujourd'hui, quoi que cela signifie.

Que veux-tu dire ?
Tu n'es pas libre, pas plus que tu ne peux choisir ton destin.
Qu'est-ce qui te permet d'affirmer ça au juste ?
C'est la vérité non ? J'ai beau ne pas fréquenter cette Ranath, le peu que j'ai échangé avec elle me suffit pour comprendre qu'elle n'est pas le genre à avoir une bonne influence.
Tu ne la connais pas Ciaphas. Tu ne sais rien d'elle et de ce qu'elle représente pour moi.

La voix de la Pantoran semblait légèrement affectée, différente, sa tonalité n'étant plus tout à fait la même que jusque-là. Comme il avait perçu son hésitation plus tôt, le corellien comprit que ce qu'il avait dit avait touché la jeune fille à un niveau personnel, ce qui le rendit perplexe. Quel était bien le lien qu'il pouvait y avoir entre Sabina et la Mirialan ?

Dans ce cas, explique-moi. Je suis curieux de le savoir. Et fait-le sans mentir s'il te plait. Si tu en es capable bien sûr.

Il sentit qu'il venait de la blesser par ces mots mais ne s'en préoccupa pas. Il était trop irrité, trop en colère vis-à-vis de son comportement intolérable pour se soucier de ça. Le pauvre ne se doutait pas de l'erreur qu'il commettait, il ne pouvait savoir qu'il n'avait plus à faire à une gamine effrayée mais bien à une apprentie Sith dont la colère pouvait atteindre des sommets dramatiques pour son avenir s'il ne faisait pas attention.

Tu m'as abandonnée là-bas Ciaphas. Voilà la vérité. Tu m'as déposée sur ce désert glacé, aux pieds d'une inconnue qui me terrifiait, pour apprendre des choses dont je ne savais rien et qui me faisaient peur, alors même que je ne voulais qu'une chose, partir. Je t'en ai voulu pour ça pendant un temps, je t'en ai voulu d'avoir été égoïste et poussé par ta peur de ce que je pouvais faire. Et puis j'ai réalisé que ça avait été probablement la meilleure décision de ta vie.
Je ne comprend pas.
Ranath, tu n'as pas idée des choses qu'elle m'apprend. Elle a vu le potentiel qu'il y avait en moi et elle m'a offert de me le révéler. De sculpter un bloc de pierre grossier pour en faire une oeuvre d'art. Elle a choisi de me prendre sous son aile malgré le danger que ça lui faisait courir.
Quel danger ? De quoi tu parles ? Sais-tu seulement qui est cette femme au moins ?

Il y avait une note de désespoir dans la voix de Cain, lequel découvrait peu à peu à quel point la petite Pantoran avait changé et combien ce changement l'inquiétait et l'horrifiait.

Elle est mon mentor, ma tutrice, mon amie, ma protectrice. Elle est celle qui, alors que rien ne l'y obligeait, m'a tendu la main pour m'aider à me relever, en sachant très bien qu'à la fin elle pourrait regretter de l'avoir fait. Le lien qui nous unit... Tu ne peux pas le comprendre Ciaphas et tu ne pourras jamais.
Tu as bien changé depuis la dernière fois que je t'ai vu sur Chandrila.
Le changement... Est la seule constante en ce bas monde. C'est en évoluant constamment qu'on devient plus fort et qu'on survit là ou tout les autres tombent.
Je vois ce qu'elle t'a fait. Et je ne le tolérerai pas plus longtemps. Tu vas revenir avec moi Sabina, maintenant.

Silence assourdissant, cette fois-ci beaucoup plus malsain que les précédents. Il sembla régner une ambiance lourde et chargée de colère.

Vraiment ? Et qu'est-ce qui te fait croire que j'en ai envie... Ou que tu peux m'y forcer ?
J'espérais ne pas en arriver là. Je voulais croire que tu accepterais de réaliser à quel point cette Mirialan est une folle et ses semblables des dégénérés. Mais manifestement je dois t'ouvrir les yeux.
Que comptes-tu faire ? Tu n'as aucune idée de ce dans quoi tu t'embarques.
Détrompe-toi jeune fille, je sais certaines choses qui risqueraient bien d'intéresser certaines personnes. Par exemple je suis sûr que les Jedi aimeraient beaucoup en savoir plus sur Korriban, sur ce monsieur Hett et cette Ranath.
Avatar de l’utilisateur
By Zeph Mathuin
#34560
Il venait de franchir une limite dont il n'avait même pas conscience. L'on pouvait menacer la Pantoran de bien des choses sans que ça ne la fasse sourciller, on pouvait même lancer de fausses menaces, illusoires et vaines, à l'encontre de la Mirialan. Mais du chantage ? Des promesses de vendetta si elle ne revenait pas dans le droit chemin ? C'en était trop, beaucoup trop. La tristesse la partageait à la colère dans l'esprit de Cain car il savait que dorénavant, les choses ne seraient plus jamais les mêmes entre eux.

Quand bien même il obtiendrait ce qu'il voulait, quand bien même la jeune fille accepterait de tout plaquer pour revenir et lui permettre de la cacher, de la protéger et lui donner une nouvelle vie anonyme et simple, ils ne pourraient plus s'entendre comme auparavant. C'était une pensée terrible mais le prix à payer, il s'en acquitterait de bon cœur. S'il devait être haï par Sabina en échange, ainsi soit-il, du moment qu'elle couperait les ponts avec la sorcière verte.

Cain, ne fait pas ça. Je t'en prie.
Tu ne me laisses pas d'autre choix jeune fille. Je n'ai pas d'autre moyen de te protéger. Penses-y, si les Jedi se lancent à la poursuite de Ranath, tu seras libre ! Elle ne pourra plus se préoccuper de toi !
On ne s'attaque pas à quelqu'un comme elle, crois-moi. Tu ne veux pas t'en faire une ennemie.

Il s'esclaffa. Il avait rencontré son lot de salopards et de folles au gré de ses vagabondages à travers la galaxie, il avait dû en affronter quelques-uns et en fuir d'autres. Il bossait même pour l'un de ces spécimens en vérité, douce ironie s'il en était. Mais en tout cas, il n'avait jamais cédé par peur d'y rester et c'était pas aujourd'hui que ça allait commencer ! Eut-il su qui étaient réellement Hett, Ranath et même Sabina, peut-être qu'il aurait changé d'avis illico, mais il n'en savait rien. Il n'avait que de vagues soupçons sur la nature de ces individus natifs de Korriban.

Reviens parmi nous Sabina. Laisse tomber tout ça, je sais que j'aurais pas dû t'emmener là-bas, je croyais pouvoir t'aider à maîtriser ces choses que tu pouvais faire, je croyais que ça t'apporterait la paix mais je me rend compte de combien j'ai eu tort. Reviens.
Il n'y a pas de retour en arrière possible Ciaphas. Je... Elle me tuera. Elle nous tuera tous plutôt que d'accepter que je la quitte.
Je saurai te protéger, parole de corellien ! Je suis moi-même plus ce minable pirate que tu as connu, j'ai eu une promotion et je travaille pour quelqu'un de puissant. Elle ne pourra rien contre nous.
Je sais pas, je...

Elle hésitait, déchirée entre 2 loyautés différentes et qui ne pouvaient plus être conciliées. Il était navré de devoir lui imposer ce choix, de la forcer à revenir plutôt qu'elle ne le fasse de son plein gré. C'était la seule solution. Une éternité sembla passer avant qu'elle ne réponde. Lorsqu'elle le fit, ce fut en poussant un profond soupir qui témoignait de toute la tension qu'il y avait en elle à l'idée de devoir choisir l'un ou l'autre.

D'accord. Je vais revenir.

Le soulagement que ressentit Cain fut si grand qu'il éprouva le besoin compulsif et involontaire de s'esclaffer pour évacuer la pression. Il n'en fit rien et se contrôla, songeant qu'il ne serait guère raisonnable de faire ça, la jeune fille risquant de mal le prendre. Il aurait tant voulu la serrer dans ses bras mais c'était techniquement infaisable actuellement. Bientôt, se promit-il.

Formidable, tu as fait le bon choix !
Je l'espère...
On se donne rendez-vous dans, disons, 3 jours, sur Chandrila ? Je t'attendrais à l'entrée du port.
A très bientôt Ciaphas.

Elle raccrocha, laissant le corellien seul dans le cockpit avec le silence pour seul compagnon. Songeur, celui-ci était plutôt satisfait de cet échange. Tout ne s'était pas passé comme il l'aurait voulu certes mais au moins avait-il pu parler sérieusement et honnêtement avec Sabina. En prime il avait obtenu gain de cause et ouvert les yeux de la jeune fille. Trainer avec cette Ranath ne lui attirerait que des ennuis, il fallait qu'elle le comprenne bien. Il se chargerait de le lui réexpliquer en détail, ensuite il aviserait. 3 jours, ça ne lui laissait pas beaucoup de temps pour prendre des dispositions.

La première chose qu'il fit fut de prévenir le Trandoshan de la situation, le lézard accusa réception sans commentaire, peu préoccupé par le sujet pour sa part mais en comprenant l'importance aux yeux de Cain. Ils convinrent que mieux valait ne pas prévenir Swole à ce sujet, songeant qu'elle n'était pas le moins du monde digne de confiance. L'avenir allait leur prouver combien il était facile de se fier à la mauvaise personne. Ensuite, le corellien nettoya d'arrache-pied son appartement pour pouvoir y accueillir dignement la jeune fille en route. Et enfin, l'attente, longue, pénible et désagréable.

S'il avait su ce qui l'attendait, peut-être aurait-il agi autrement.
Avatar de l’utilisateur
By Zeph Mathuin
#34564
L'attente fut interminable et insupportable. 3 longues journées passées à regarder le temps se dérouler à une lenteur abominable. C'était à un point tel qu'il en avait même coupé tout contact avec l'extérieur excepté DeGroot, lequel était venu discrètement la veille au soir pour le prévenir que Swole avait envoyé ses chiens de garde pour se renseigner sur lui, comme si elle craignait une traîtrise de sa part en constatant son absence aux réunions auxquelles il était convoqué, dans la riche demeure de la Vigo. Malgré le temps et les services rendus, elle ne lui faisait toujours pas confiance, peut-être qu'elle ne faisait confiance à personne.

Enfin, le jour J arriva. Levé très tôt, Cain prit le temps de s'assurer que tout était en ordre puis rejoignit le port ou il attendrait l'heure approximative d'arrivée que Sabina lui avait indiqué. En chemin il songea qu'il était particulièrement ridicule, genre jeune con amoureux qui attendait le retour de sa belle bouquet de fleurs en mains, les étoiles dans les yeux et un sourire de nigaud aux lèvres. La vérité n'était pas aussi stupidement niaise évidemment, il se sentait simplement content de pouvoir tourner la page sur une monumentale erreur qu'il avait commise.

Il faisait plutôt moche ce jour-là à Hannahla. Des nuages menaçants, d'un gris tirant vers le gris sombre presque noir flottaient dans le ciel, lentement. Il y avait de fortes chances que ça cogne sous peu et qu'on ait droit à une sacrée averse. Cain attendait à l'un des nombreux bancs publics devant la grande entrée du spatioport, légèrement nerveux, à compter les minutes qui passaient, dans l'attente. Toujours rien. Personne. Elle devait être un peu en retard voilà tout. Oui voilà, surement un imprévu genre petite erreur de calcul des données de navigation ou quelque chose du genre.

Les minutes continuaient de lentement passer et aucune trace. Elle ne lui avait tout de même pas posé un lapin, c'était trop mesquin. Peut-être qu'elle ne viendrait pas finalement, peut-être qu'elle avait changé d'avis, peut-être que... Peut-être que c'était un piège. Cette pensée le glaça et il se rendit compte que, si horrible qu'elle puisse être, cette idée avait des chances d'être possible. Qu'allait-il faire si c'était le cas ? Aurait-il le courage de faire ce qu'il faudrait pour se sortir d'un tel guêpier ? Ferait-il l'impensable ?

Le corellien était tellement plongé dans ses noires pensées qu'il ne vit pas la silhouette à la peau bleue qui marchait dans sa direction. L'eut-il fait qu'il aurait alors pu remarquer qu'elle ne venait pas de l'intérieur du spatioport mais de celle dont il venait lui-même. A savoir, la ville. Il aurait alors pu se demander pourquoi elle ne lui avait pas avoué qu'elle était déjà là sur Chandrila. Pourquoi elle avait prétexté avoir besoin de 3 jours alors qu'elle était dans la même ville que lui. Mais il ne lui vint pas toutes ces questions en tête, plongé qu'il était dans ses idées noires. Nouvelle grave erreur de sa part.

Ciaphas.
Bon sang, tu m'as fait peur ! Laisse-moi te regarder un peu, bigre tu as l'air tellement différente depuis la dernière fois que je t'ai vu ! Regarde-moi cette assurance que tu as... Laisse-moi te serrer dans mes bras !
Non, pas b...

Elle n'eut pas le loisir d'achever sa phrase qu'elle se retrouva emprisonnée sous une poigne de fer, à moitié étouffée par le corellien. D'abord surprise, elle sembla légèrement se dérider et lui rendit même son étreinte, certes de façon moins prononcée que lui. Elle tapota son dos pour lui indiquer de la relâcher, ce qu'il fit un peu à contrecœur. Ils restèrent là quelques instants, face à face à s'observer et se jauger. Le visage juvénile avait beau avoir pris de très légères rides par endroits, quasiment invisibles, il restait celui de la Pantoran toute timide qu'il avait libéré dans ce cargo. Il sourit.

Ça me fait vraiment plaisir de te revoir depuis tout ce temps. Au fait, comment va ton vaisseau que j'ai payé ? Bien j'espère, dit-moi que tu ne l'as pas esquinté !
Oui oui ça va très bien... Ne t'inquiètes pas, j'en prend soin comme tu m'as dit de le faire, je n'ai pas oublié la dernière fois ou tu m'as tenu la jambe pendant une heure quand je t'ai dit que j'avais fait une petite erreur de calcul.
"Petite" ? Ah ! Tu m'as expliqué que tu as failli te crasher petite imprudente ! Enfin tu as raison, n'en parlons plus. Allez viens, on ne va pas rester là comme des idiots surtout vu le temps. Je t'emmène chez moi on y sera mieux pour discuter.

Le duo commença alors à marcher à pas lents jusqu'au speeder de Cain. Ils s'installèrent puis le véhicule démarra, traversant les routes à grande vitesse, le corellien ne semblant pas se soucier un instant de respecter les limitations de vitesse ni des principes de base comme respecter la priorité ou ne pas quitter sa file ou encore attendre que le feu soit vert. Il ne fallut pas plus de 10 minutes pour qu'ils soient arrivés à destination, l'appartement de Cain dans les quartiers proches des quartiers chics, garantissant un certain standing sans tomber dans l'opulent ni le "cul serré" comme il avait coutume de dire.

Ils entrèrent ensemble. Le trajet s'était déroulé dans un silence étrange, Sabina ne disant mot et ne le regardant pas même, gardant les yeux résolument devant elle à fixer la route. Lui non plus n'avait pas trop su que dire, aussi s'était-il tu à son tour. Il y avait eu quelque chose de déconcertant chez elle, un genre de calme réserve depuis qu'il l'avait revue. Il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

Comme tu peux le voir, c'est pas le grand luxe mais ça devrait largement suffire le temps que je te trouve mieux.

Elle acquiesça d'un air distrait, comme si elle ne prêtait pas vraiment attention à lui ni à ce qu'il disait. Elle examinait avec attention un tableau de décoration quelconque contre l'un des murs.

Je pense que tu es en sécurité ici pour l'instant, je vais voir pour te trouver un coin ou aller dans les Mondes du Noyau, tu devrais pouvoir y vivre bien sans craindre qu'elle te retrouve et...
Et ensuite ?
Comment ça "et ensuite" ?
Mettons que j'accepte ce plan ridicule. Je disparais dans les Mondes du Noyau, je m'enterre dans un trou à vivre une vie minable et sans intérêt. Et après ? Je devrais te remercier pour tout ça ? Tu viendrais de temps en temps manger à la maison, on papoterait sur tout et rien et ainsi de suite ? C'est ça ton brillant plan ?

Il fut abasourdi. Qu'est-ce qui lui prenait d'un coup à parler comme ça ? Elle avait accepté de tourner la page et voilà qu'elle avait des scrupules ? Pour quelle foutue raison, Ranath ? Il grogna, peu habitué à ce qu'une morveuse, même une qu'il appréciait tant, lui parle comme ça. Il se retourna, levant un doigt menaçant pointé sur la jeune fille, quelque peu agacé.

Maintenant écoute-moi bien jeune fille, tu vas baisser d'un ton tout de suite...
Sinon quoi ? Tu vas me lancer des éclairs du bout de ton doigt ? Oh mon pauvre Ciaphas, tu n'as vraiment rien compris.

Soudain, il ressentit une douleur terrible dans le bras qui avait pointé le doigt menaçant, puis celle-ci remonta jusqu'à son crâne et de là, se diffusa partout dans son corps. Pourtant, il ne pouvait rien y faire, plié en deux, il s'effondra de tout son long par terre, tremblant de façon incontrôlée. Il n'avait jamais ressenti une souffrance pareille. L'horreur fut totale lorsqu'il comprit qui en était la source. Allongé sur le dos, il s'efforça d'ouvrir les yeux et vit le visage de la Pantoran qui l'observait.

Je ne suis pas là pour ton marché pathétique. Je suis là pour toi.
Avatar de l’utilisateur
By Zeph Mathuin
#34565


L'horrible vérité lui apparut alors dans un éclair de lucidité. Sabina, loin d'avoir été convaincue par ses arguments ou contrainte par son chantage, avait pris sa décision précisément à cause de tout cela. Par une ironie suprême, les menaces qu'il avait prononcé l'avaient poussée à choisir son camp, celui de la Mirialan. C'était cela qui avait fait basculer pour de bon la jeune fille contre lui. Par sa stupidité, par son arrogance et sa trop grande confiance en lui, il avait cru qu'il pourrait la convaincre facilement, qu'elle se laisserait rallier à son idée sans trop protester.

Mais il avait sous-estimé l'attachement féroce que la Pantoran vouait à Ranath. Ainsi qu'elle lui avait dit, il ne pouvait pas comprendre le lien qu'il y avait entre elles. Un Maître, un apprenti. La leçon lui apparaissait comme plus claire que jamais à présent. Il ne devait y avoir rien de plus cher à ses yeux et dans toute sa vie que son maître. Tout le reste n'était que distraction et perte de temps. Son destin était lié à celui des Sith et de Darth Ranath. Rien d'autre ne comptait, rien.

Image


Cain, malgré la douleur atroce qui brûlait tout son corps meurtri, parvint à accrocher le regard de la jeune fille. Ses yeux dorés, d'ordinaire si doux et apaisants, brillaient d'une lueur malsaine et de mauvais augure. Il parvint à discerner les subtils changements des pupilles qui étaient passés de l'or au jaune-orange brillant. Et il n'y avait pas que ses yeux qui étaient différents, il y avait comme un genre d'impression que dégageait la jeune femme, ce qu'un connaisseur appellerait son aura. Elle était menaçante et maléfique, exsudant une sensation de fureur inextinguible, de cruauté et de folie qui lui donnait presque envie de s'arracher les yeux pour ne plus voir.

Cette impression était bien entendu exagérée, entretenue par un simple d'esprit qui ne connaissait rien au pouvoir de la Force. Tel était le défaut de Cain, comme celui de tant d'autres profanes, ils n'entendaient rien à la vraie nature des choses et dans leur ignorance, amplifiaient leurs peurs de l'inconnu et de l'intangible sans même s'en rendre compte. Il aurait voulu pouvoir changer les choses, s'expliquer avec elle, lui dire ce qu'il avait sur le cœur, tout arranger. Il aurait tant voulu mais il n'arrivait pas à parler, il peinait même à respirer, soumis à l'intolérable pression qui broyait lentement tout son corps.

Soudain, la pression sembla s'alléger un peu. Certainement pas assez pour faire disparaître la douleur ni même lui permettre de bouger mais suffisamment pour qu'il puisse aspirer avidement un maximum d'air qu'il pouvait. Sa gorge produisit des grognements et il marmonna des sons sans aucun sens d'une voix rauque. Finalement, après plusieurs essais infructueux, il parvint à grand-peine à s'exprimer :

Pourquoi ?

Il s'était attendu à la voir sourire, à lui expliquer combien il était un crétin et un faible, combien il ne lui servait plus à rien et qu'un grand destin l'attendait. C'était ce qu'elle aurait dû dire en toute logique, c'était la vérité qui l'avait poussée à agir ainsi qu'elle le faisait. Mais elle ne dit rien de tout cela, quand bien même elle le pensait. Pas plus qu'elle ne se réjouit de la situation. Au lieu de cela, ses yeux luisirent d'un éclat curieux qu'il reconnut avec étonnement comme étant de la tristesse. Elle secoua la tête avec regrets et posa la main à l'intérieur de son manteau dont elle ressortit un objet étrange.

On aurait dit un genre de cylindre ou de poignée, un peu comme une lampe. Elle appuya sur un bouton et dans un vrombissement inquiétant, une lame laser orange jaillit. Il avait déjà vu ce genre de truc dans les holos, c'était censé être l'arme dont se servaient les Jedi, un sabre laser. Elle pointa la lame dans sa direction mais ne fit pas plus mine de pousser son geste jusqu'à son terme. Elle se contenta de l'observer sans dire un mot, avec toujours cette tristesse dans le regard. Lorsqu'elle parla, il n'y avait plus aucun mépris ni bravade comme avant qu'elle n'use de cette magie sur lui. Rien qu'une voix brisée.

Parce que c'est mon devoir. Tu es un danger pour mon maître et en tant que tel, je ne peux pas te laisser vivre. Tu sais trop de choses. Tu dois mourir avant de devenir une trop grande menace.
Non... Sabina, tu n'es pas une tueuse... Tu es... Quelqu'un de bien...
Que sais-tu vraiment de moi ? J'ai tué beaucoup de gens depuis que je suis devenue son apprentie. J'ai fait des choses horribles... Et je recommencerai s'il le faut. C'est ma destinée, mon avenir, mon héritage.
Tu vaux mieux que ça... Ne fait pas ça, je sais que... Tu m'apprécies trop...

Elle secoua la tête comme pour nier les faits. Des larmes fugitives coulaient de ses yeux et glissaient le long de ses joues pour venir s'écraser contre le tapis au sol. Elle semblait tellement malheureuse, déchirée en deux par ce choix qu'elle avait fait, qu'elle devait faire mais qu'elle n'arrivait pas à faire. Cette décision qui allait probablement peser sur elle pour longtemps était peut-être la dernière chance qu'il lui restait de faire marche arrière et de ne pas devenir ce qu'elle ne cessait de prétendre être sa destinée. Elle hésita.

C'est la raison pour laquelle je dois le faire Ciaphas. Tu es une chaîne qui m'entrave, tu m'empêches d'être libre et de m'accomplir pleinement. Je ne peux pas embrasser le Côté Obscur pleinement tant que tu seras dans ma vie. Je ne peux pas me vouer entièrement aux Sith. Et je le dois, car je suis Darth Varadesh.

Son expression se durcit brusquement, elle essuya lentement les larmes et les traces qu'elles avaient laissé sur son visage et ses yeux reprirent cette lueur maléfique qu'ils avaient eu au début. Son visage devint sans expression, aussi neutre et froid que celui d'une statue. Mais l'émotion brûlait vivement dans le fond de son regard, contenue, réprimée à grand-peine. Ce qu'elle devait faire nécessitait qu'elle tuât en elle cette partie qui la rendait faible, ce fragment de la jeune fille de jadis qui n'avait alors rien désiré d'autre que rester parmi l'équipage du capitaine, anonyme et en paix.

Pardonne-moi.

La lame se leva puis frappa, tranchant aisément les fibres de vêtement et tranchant dans la chair, répandant une odeur de viande grillée. Le coup avait été rapide et concis, perçant le cœur de l'homme. La douleur, déjà intenable, atteignit des sommets qu'il ne pensait pas possibles. Son corps fut pris de spasmes tandis que la blessure bouillonnante laissait échapper de grandes flaques de sang autour de son corps mourant. Un hurlement d'agonie aux lèvres essayait désespérément de les franchir, comme si cela lui serait libérateur. Mais rien ne se produisit, maîtrisé qu'il était par le pouvoir de la Sith.

Il ne voyait plus rien autour de lui, il ne sentait plus rien. La douleur avait disparu, de même que l'immobilisme dont il était victime. Il était seul, Sabina, non, Varadesh avait disparu, le laissant seul, allongé sur le sol de son appartement. Elle n'avait pu supporter l'idée d'attendre à le regarder mourir tout comme l'idée de l'achever lui avait été trop dure, alors elle était partie, fuyant le plus loin possible, tout en sachant très bien qu'il était condamné. Son cœur était en miettes, littéralement et même s'il avait été secouru dans les secondes à venir par une équipe d'infirmiers d'urgence, il n'aurait pas pu s'en sortir.

Étrangement pourtant, il était en paix. Au début, la douleur le consuma puis la fureur pour faire place au chagrin. Les regrets prirent forme dans son esprit anéanti. Sa mère qu'il n'avait pas vu depuis 20 ans, son rêve de se libérer du Soleil Noir pour mener sa propre barque tout seul, sa soif de gloire. Et au bout de ce chemin d'un noir absolu, elle était là. Resplendissante dans sa tenue de vermine semblable à celle qu'affectionnait un certain ex-contrebandier, diablement féminine dans ces vêtements moulés avec ses cheveux flamboyants qui coulaient le long de ses épaules. Son rire lui était comme un baume coulant sur sa blessure mortelle, son sourire lui embrasait les sens et le souvenir de ses lèvres...

Misha. C'était sa dernière pensée.

Le corps fut trouvé une heure après le drame par Monsieur DeGroot, fidèle Trandoshan de Cain. Il avait eu un mauvais pressentiment en constant que la porte n'était pas verrouillée et s'était précipité à l'intérieur. Lorsqu'il le trouva allongé au sol dans une mare de sang, DeGroot s'effondra, prenant dans ses pattes le corps sans vie de celui qui avait été un ami pour lui, un compagnon, un camarade. Le lézard ressentit une perte terrible en réalisant qu'il venait de perdre celui envers qui il avait une dette de vie. Il avait échoué à le protéger, il était déshonoré. La Gardienne des Points n'accepterait jamais de le laisser arpenter les terrains de chasse sans fin lorsqu'il se présenterait à elle après sa mort.

La douleur fut terrible pour le Trandoshan. Secouant la tête avec une profonde tristesse, il emporta avec respect le corps sans vie, le déposa discrètement dans son speeder et partit en direction du manoir Swole. La Vigo devait être prévenue. Et ensuite, il devrait également prévenir les autres. L'équipage. Iris qui avait disparu depuis un an maintenant. Ian. Et la jeune corellienne. Il n'avait pas le courage de le lui annoncer de vive voix. Dévasté comme il l'était, il se contenta d'envoyer, quelques jours après le drame, un court message via la fréquence qu'il savait être celle liant les 2 humains. Ayant lié. Il ne pouvait se résoudre à le lui dire en personne.

long long title how many chars? lets see 123 ok more? yes 60

We have created lots of YouTube videos just so you can achieve [...]

Another post test yes yes yes or no, maybe ni? :-/

The best flat phpBB theme around. Period. Fine craftmanship and [...]

Do you need a super MOD? Well here it is. chew on this

All you need is right here. Content tag, SEO, listing, Pizza and spaghetti [...]

Lasagna on me this time ok? I got plenty of cash

this should be fantastic. but what about links,images, bbcodes etc etc? [...]