Musique d'ambianceHanna était une vieille louve dans le domaine politique parfaitement rodée dans les rouages protocolaires, elle se faisait difficilement surprendre… Pourtant, tout ce qui était en train de se dérouler elle ne le comprenait pas, elle n'arrivait pas à cerner les actions de Dugalles, elle n'avait aucun contrôle et elle détestait ça. Fronçant légèrement ses sourcils, elle se détourna à moitié de son homologue son corps enclenchant une rotation de 90° afin de profiter à son tour de la vue splendide qu'offrait la baie vitrée du vaisseau.
C'était en tout cas un coup merveilleusement bien calculé, vraiment, je vous tire ma révérence. Tout le sénat n'a pas pu rester indifférent avec ce que vous avez dit, d'une manière ou d'une autre votre discours a marqué les esprits. Dans ces périodes troublées, nous avons besoin plus que jamais de messages forts comme le vôtre qui mette en lumière l'ingérence de notre belle République qui nous cause aujourd'hui tant de tort. Hanna marqua une courte pause, détournant son regard de la baie vitrée afin d'observer une quelconque réaction du côté de l'Ex-Amiral. Qui a son plus grand désarroi, c'était retourné de nouveau, l'air pensif, sans doute afin de pouvoir contempler le vide spatial, si elle n'espérait pas un retour de sa part spécialement émotif le désintérêt flagrant qu'il lui portait avait quelques choses de vexant. Alors qu'elle s'apprêtait à reprendre, un droïde surgit depuis la porte principale, tenant dans ses mains un plateau, ce dernier ne supportait que le poids que d'un seul grand verre de vin rouge qui semblait lui être destiné. Elle s'en saisit but une gorgée avant de reposer son verre sur le plateau, après quoi le droïde se positionna discrètement dans un coin de la pièce.
Je ne me rappelle pas vous avoir félicité pour votre nomination en tant que gouvern… Dame Harnov épargnez-moi le charabia politique, si je vous ai demandé de venir ici ce n'est pas pour parler en s'embarrassant du protocole ... Vous avez décidé d'endosser le rôle de chef du partie réactionnaire, montrez au moins que vous valiez mieux que ce que vous me laissez porter à croire.
Les mots qu'avait prononcés Dugalles sans crier gare firent tiquer, Hanna, il n'avait semble-t-il aucune intention de faire selon, les règles de l'art, elle répondit à sa phrase qui avait tous les traits d'une provocation.
Je mène ce combat depuis toutes ces années pour que la Républice de demain devienne celle que mérite réellement tous les habitants libre de notre démocratie, je lutte pour que les enfants de la République n'aient pas à se soucier du danger que représente l'Empire…Mais ça vous le saviez déjà, avant que je ne fasse ses idées miennes elles étaient vôtre, vous ne juriez que par-elles dans l'espoir que ces idées se réalise au sein de la République... Hanna a mis un peux plus de temps avant de terminer sa phrase, elle n'était pas à un revendez-vous diplomatique ordinaire, pouvait-elle se permettre de dire franchement ce qu'elle pensait ? Une question qui en y repensant était stupide… Elle est la représentante du partie Réactionnaire, si elle n'en était pas capable de dire tout haut ce qu'on pensait bas, sous prétexte qu'elle s'était laissé faire intimider elle en perdrai toute crédibilité, elle reprit alors.
Des idées que je n'ai moi jamais abandonnées et qui depuis le jour de votre départ à aujourd'hui, je les ai toujours fais prôner par-dessus tout le reste. J'ai attisé la flamme, je les ai fais grandir, ce propager, ce rependre, c'est moi qui ai fait entendre ces idées à la République, c'est moi qui ai permit de concrétiser votre idéologie. Pendant ce temps, que faisiez-vous à part vous terrer dans l'ombre ?Elle était restée franche, chose rare pour un politicien elle avait su m'être de l'émotion et de la hargne aux moments propices dans les doses nécessaires, elles n'avaient pas cédé à la colère son ton ne la trahissait pas, il se voulait être vindicatif et il l'était. Cette fois-ci Dugalles eu l'amabilité de ce retourner son regard scrutait de la tête au pied la sénatrice à la manière dont un spécialiste le ferait pour s'assurer de la bonne santé de son patient.
25 ans -Dugalles marqua une longue pause laissant ces mots planaient encore dans l'air- 25 années, c'est la durée pendant laquelle j'ai quitté Anaxes pour combattre l'Empire et durant toutes ces années je n'ai jamais douté sur la légitimité et l'impact de mes actes, quelques choses que je n'ai pas su retrouver au sénat. Dame Harnov si vous pensez que j'ai abandonné mes idées laissez-moi vous dire que vous avez tort…Pendant que Dugalles parlait l'une de ses mains plongea dans la poche gauche de son manteau, en ressortant avec une petite télécommande. Il plia légèrement son bras dans lequel le petit appareil était retenu au creux de sa main, le pointant dans la direction de la baie vitré, son doigt se pressasur les touches du petit boîtier. À peine cela fait qu'une immense projection holographique supplanta le mur vitré. Des enregistrements et autres donnés de toutes sortes jaillirent alors, différents traités signés entre la République et l'Empire furent affichés, des cartes représentant la galaxie ou des points colorés étaient placés ici et là, les plans et esquisses de différents navires de guerre Républicain d'un genre nouveau imaginé par Dugalles et les chercheurs de la Citadelle, tout un tas de noms et de photographies de membres importants de l'Empire et de la République dont deux dossiers étaient mis en avant parmi la centaine de dossiers affichés, c'était celui de la présidente Organa et de l'Empereur Astellan. Hanna Harnov était surprise son regard se perdait dans le flot d'informations affiché, du côté de Dugalles qui avaient laissés pesait quelques secondes de silence supplémentaire, il reprit.
Ces quatres années, je ne les ai pas passés loin de la politique de la République sans raison. C'est celle la même qui a préféré faire la paix avec l'Empire, je ne pouvais me trouver dans une instance qui tolérait l'existence d'une institution dépravé que je me suis juré de détruire toute ma vie et ceux sans que je n'ai aucun moyen de faire changer cela dans l'immédiat, je me suis effacé aux profits d'autres plus désireux de mener un combat au sénat que je ne pouvais plus mener. Par la suite je n'ai fait que me préparer pour le moment ou la paix aurait fait son temps, car on ne fait la paix qu'avec ses ennemies c'est ça faire la paix. J'ai depuis consacré chaque année passé sur Anaxes pour ce moment ou la République serait au bord de la crise… Vous avez préféré laisser la République s'affaiblir, simplement pour… La République d'Organa a toujours été faible, nous sommes simplement arrivés au point de non-retour Dame Harnov. La Rébellion de la présidente Républicaine ne c'est jamais entendue avec mes méthodes durant la guerre civile galactique, il en a été de même pour sa République. Mais aujourd'hui il est grand temps que cela cesse… Dugalles fit trois pas dans la direction d’Hanna Harnov.
Aujourd'hui, nous pouvons ramener la véritable République Dame Harnov. Hanna Harnov se doutait bien que le vieux Dugalles allait lui demander une requête et bien que l'homme était réfractaire aux jeux politiques il en connaissait les rouages. Ainsi, l'ancien géant d'azur lui demandait son aide pour pouvoir prendre la tête de la République, était-il trop fier pour lui demander directement ? Ce même orgueil qu'il semblait reprocher à Leïa Organa qu'il critiquait si ardemment, était-il si différent d'elle ? Pour le savoir, il allait falloir qu'il reformule plus qu'une demande a demi-mots, elle restera muette, s'il voulait obtenir son aide il devra lui proposer directement sinon la sénatrice repartira sans lui donner l'aide qu'il voulait lui demander. Dugalles fit de nouveaux trois pas dans sa direction, il croisa ses deux bras dans son dos, il était maintenant suffisamment proche de Dame Harnov pour qu'elle puisse ressentir son souffle, il la dépassait de bien deux têtes.
Dame Harnov a vous je vous le demande… Votre aide me sera nécessaire dans ce que j'entreprends pour réussir dans mon combat, il me faudra votre appui et celui de votre partie…. -Dugalles parlait avec force, ses mots étaient lourds de sens, il appuya particulièrement sur le « votre partie », son ton n'avait pas changé mais, sans vraiment le dire il semblait reconnaître le statut de la sénatrice- Mais je le dis à vous comme je l'ai dit à ceux qui m'ont rejoint. Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur. Je ne peux pas vous assurer que ces épreuves se feront sans souffrance, car elles sont toujours douloureuses à traverser. Si vous me rejoignez, nous affronterons ces épreuves ensemble, elles seront difficiles et terriblement longues. Si vous vous demandez encore, qu'elles sont mes idées, sont-elles encore les mêmes que celle que je prônais il y a quelques années. Répondre aux affronts de l'empire avec toute la puissance et la force que la République pourra faire preuve, s'engager dans un combat contre une monstrueuse tyrannie qui n'a eu de cesse à tourmenter les plus faibles, qui a su faire preuve d'une perfidie résonnant sans égale dans les sombres et désolantes annales du crime. Voilà ma politique, voilà ma vision de la République. Pour ce qui en est de mon but, il ne réside qu'en un mot Victoire, une victoire face à la terreur, une victoire aussi longue et dure que soit le chemin qui nous y mènera, une victoire à tout prix, car sans cette victoire, il n'y a pas d'avenir, il n'y a pas de lendemain. La Victoire pour que la République puisse prévaloir ! Dugalles n'avait pas préparé de texte, les mots étaient venus d'eux-mêmes ils s'étaient liées naturellement au gré de sa volonté. Hanna Harnov en entendant le vieux Dugalles était rassuré, celui qu'elle avait connu ne faisait pas encore parti du passé, l'homme qui avait allumé la première mèche de la véritable République, celle-la même qu'elle avait toujours voulue servir n'avait pas été oublié par le géant qui avait apporté la flamme au peuple de la démocratie. Elle avait toutes les cartes en main pour tirer profit de la situation, bon nombre de ses confrères n'aurait pas eu de scrupule à se servir de ces informations, mais aussi politicienne qu'elle était elle n'a pas oublié ce pourquoi elle s'est engagée dans cette voie faire prévaloir la République par-dessus tout. Elle releva son regard le plongeant droit dans celui de Dugalles.
Dame Harnov, si vous décidez de me suivre, je me dois de vous dire que nous ne pourrons plus faire machine arrière, esque-vous seriez prêt a allé jusqu'au bout Hanna ? Le regard de Dugalles se plissa, il n'avait semble-t-il pas l'attention de convaincre la sénatrice en usant de la langue de bois, cette honnêteté aurait fait bien rire les vautours de la démocratie, mais semblait-il qu'il avait suffisamment confiance en Dame Harnov pour ne pas avoir a lui mentir, ou en tout, c'est ce que pensait cette dernière. Elle cessa de soutenir son regard, se détournant vers l'appareil qui n'avait cessé de jouer la musique classique qui emplissait doucement le fond sonore de la pièce d'une douce mélodie mélo-dramatique, elle pris quelques instants avant de lui donner sa réponse.
Oui Tyrus, je suis prête. Je savais que je pourrais compter sur vous Hanna. Dugalles n'esquissa pas de sourire, mais ses sourcils cessèrent de se froncer, il tira alors de la poche intérieure de son manteau un étrange objet de bois, « une pipe » qui était couramment utilisé par les capitaines anaxsi, mordillant l'embout en bois grenue. Il salua la sénatrice et la raccompagna jusqu'à sa navette. Cette victoire était la première Pierre de son édifice qui lui permettra à terme de se hisser jusqu'à la tête de la République.