L'Astre Tyran

[Leia Organa]

Arial avait souvent du mal à comprendre ses échecs et les difficultés, elle pensaient souvent que dès qu'on appliquait une méthode avec sérieux on était toujours sensé obtenir le résultat voulu. Les Sages lui enseignèrent que bien des choses dépassaient les capaçités d'un seul être, et ce malgré toute la bonne volonté, la méthode et le sérieux.
Il fallait être plus modeste, ce qui revenait à considérer ses propres capaçités, ses propres faiblesses, et donc à mieux se connaître.
Lorsque l'on était un padawan de 19 ans dans le nouvel Ordre Jedi, et qu'on avait bénéficier de formation de 3 Maîtres Jedi (Curwee, Luminara et Skywalker) parmis les plus doués de la Galaxie, alors que la plupart des autres padawan peinaient à avoir ne serai-ce qu'un maître, et qu'on avait en plus des connaissances certaine dans d'autre domaine, on attendait souvent de vous plus que vous ne le devriez. Ce qui n'aidait pas toujours Arial à se remettre en question, ou tout simplement à savoir ce qui était à sa portée et ce qui ne l'était pas. Et celà elle commençait à le comprendre via ces excercices.

Comme on le lui conseilla, elle souffla un peu, elle se releva quelque instant, et pris dans sa besace de voyage sa gourde, et bu quelque gorgée, mine de rien elle ne s'était pas alimentée depuis plusieurs heures et l'entrainement mental demandait de bonnes conditions physique. Elle pris plusieurs bouchées de ses barres énergisantes, équipement que Cyniosis avait prescrit à tout les Jedi en déplaçements. Elle essuya son front, dans un petit mouchoir brodé dans un tissus d'une qualité rare, qui trahissait quel n'était pas qu'une padawan. Après celà elle s'étira un peu, selon des gestes révélant son corps souple et sa grâce féline. Puis elle se rassit en position de méditation et choisis de se concentrer sur Luke. Pas tant qu'il était l'entité qu'elle affectionnait le plus parmis les quatres, mais tout simplement parce qu'étant le plus au faite de son lien avec le Force, il était dans l'esprit d'Arial celui qui apparaissait le plus clairement.
Elle se concentra sur lui, sur ses déplaçements, sur son souffle, sur les midi-chloriens qui parcouraient tout son être, et là les choses devrinrent de plus en plus claire. Son avenir lointain était encore flou, mais celui à court terme, dans l'heure qui suivait se matérialisait petit à petit, comme lorsque l'oeil s'habituait à la pénombre et que les formes autrefois imperceptibles devenaient visibles...

- Je le vois...il est à genou...non NON ! Il est assis, il médite...il dors. R2 va le réveiller, dans peu de temps...il va prendre en main les commandes...Il est dans son x-wing ! En hyperespace dans la Bordure, au sud ! Il va arrivé en orbite de sa destination, et R2 va le réveiller pour qu'il quitte le pilote automatique et attérisse.

Elle venait de réaliser que le flou devenait clair, c'était la première fois qu'un futur possible se matérialisait aussi clairement, ce n'était pas grand chose mais c'était déjà énorme pour elle, elle était très excitée, c'était une sensation exaltante, et tellement appaisante tant la Force imprégnait son esprit.

- C'est incroyable ! Je n'aurai jamais cru possible voir un futur de manière aussi claire, jusqu'a présent ce n'était que des flashs, violents, incontrôlés et fuyants. Là je vois...je vois vraiment ! Mais pourquoi je n'avais jamais eu de visions aussi clairs ? Pourtant j'avais tellement essayé, tellement lu d'archives à ce sujet...

[Illusion]

Bien qu'Arial ne put le voir, son principal vis-à-vis jeta un coup d'oeil à celui qui l'avait conduite jusqu'à eux, lequel acquiesça. La jeune Organa se débrouillait bien. Elle commençait à peine la traversée d'un voyage qui devrait à terme lui enseigner, outre l'humilité et une méthode critique vis-à-vis de son propre lien avec la Force, une faculté d'attention de concentration supérieure, plus affinée, aiguisée, qu'avant sa visite. Elle comprenait désormais que se servir de façon profitable à tous des dons que la Force leur permettait de posséder, nécessitait de considérer ces techniques, non pas comme un simple outil à utiliser dans l'action, mais comme une dimension ayant sa propre vie en soi.

Les Baran Do étaient connus pour leur pacifisme, mais il était moins connu qu'ils rejetaient aussi avec la plus grande rigueur tout utilitarisme. Pour eux, cette chance inouïe que représentait la possibilité de manier la Force, ce cadeau fabuleux, ne pouvait se réduire à une vision instrumentaliste des choses : elle devait être le symbole et la preuve du surnaturel, de la validité de leurs conceptions métaphysiques.

Les êtres intelligents étaient capables de dépasser leur nature biologique et sociale pour accéder à l’illumination spirituelle et personnelle, et en transmettre les clés, la méthode, à la Galaxie. Pas de déterminisme ramenant aux fonctions naturelles, ni de conformisme figeant les êtres dans des obligations grégaires : les voies de la Force, disaient les Baran Do, constituaient le chemin de la liberté et de la vraie sérénité.

Or, cela, Arial Organa était, de par sa nature psychologique, tout disposée à l'intégrer facilement, et à comprendre à quel point ces vérités étaient importantes. Les Sages Kel Dor étaient ravis de pouvoir s'atteler à la formation d'une élève aussi douée, et qui promettait de gagner en sagesse avec une grande célérité. Elle ne leur posait absolument aucun problème, rien ne bloquait dans sa facilité à se mettre à leur écoute et à profiter de leur savoir.

-La Force permet tout, chère Organa ! Mais en effet, il est rare de parvenir vraiment à des visions précises, même concernant une période de temps délibérément raccourcie. Nous vous félicitons, jeune fille, vous avez su accomplir ce que nous vous demandions en très peu de temps, et cela mérite notre estime. Mais l'entraînement ne fait que commencer...

En effet, vous avez su prévoir ce qui allait se passer concernant ce cher Skywalker. Mais vous savez comme moi que chaque seconde, chaque action, chaque battement de coeur, provoquent des remous dans la Force, plus ou moins violents....plus l'eau est calme, plus on y avance facilement, plus le cours d'une rivière est tranquille, plus il est aisé de s'y engager, n'est-ce pas ? Le Grand Maître est en effet en repos, et l'environnement qui l'entoure est des plus paisibles, ce qui explique que vous ayez pu y accéder en peu de temps, et le distinguer très clairement.

Aurait-il été en train de se battre, dans une discussion animée, accaparé par une mission périlleuse, ou même en proie à un cauchemar, et je peux vous garantir que vous n'auriez pas pu démêler grand chose. Nous sommes de vieux Kel Dor, chère padawan, il faut des décennies pour affiner son oeil intérieur et parvenir à démêler les fils du destin d'une façon fiable. Mais n'ayez crainte, vos dispositions dans le domaine de la prophétie sont évidentes.

Ce sera tout pour le moment concernant la Vision. Vous avez fait de réels progrès, mais tout ce qui vient de se passer n'aura aucune incidence sur vos compétences, et aura été une pure perte de temps et d'énergie si vous ne pratiquez pas cette technique très particulière de façon intensive, et donc quotidiennement. Mais vous êtes une élève appliquée, et nous vous faisons confiance.

Passons maintenant à l'empathie. Pouvez-vous nous donner une idée très générale des émotions qui traverseront Maître Skywalker lorsqu'il se réveillera, ou sinon, de son état psychologique actuel ?

[Leia Organa]

"La Force permet tout", importante leçon spirituelle pour Arial, qui faisait autant appel à sa logique qu'a sa foi en la Force. C'était surtout une grande responsabilité pour ceux qui pouvait soumettre la Force à leur volonté, s'en servir, l'appeller et constater qu'elle répondait. Assurément c'était en celà que les êtres sombrait au côté obscur, parce qu'un tel potentiel appliquer à la recherche exclusive d'assouvir ses désirs personnels pouvait en perdre plus d'un.
Arial, elle avait reçu une éducation assez particulière, vendu très jeune à des marchands d'esclaves, on lui avait appris pendant les 8 premières années de sa vie à obeir et à apprendre à satisfaire les besoins de son futur maître, donc des autres.
Par la suite l'éducation que lui avait donné sa mère adoptive Celly Organa au Palais d'Alderaan fut au combien capitale dans la formation de son caractère. Toujours aussi docile, elle appris néanmois l'aspect fondamental du service à l'autre, du sacrifice, de la recherche du bien commun. Les valeurs des alderaaniens et à plus forte raison de la famille Organa étaient quasi-intégralement fondée sur le code Jedi, Bail Organa étant un homme très croyant avec un sens des valeur très prononçé. Arial grandit dans cette atmosphère, sachant qu'elle avait un rôle à jouer et que tout pouvoir ou influence qu'elle aurait, que ce soit son rang de princesse, sa fortune ou ses talents de Jedi avait principalement pour but de servir l'autre. Autant dire que cette éducation constituait un premier rempart important face aux tentations d'égoisme et de séduction par le côté obscur.

Elle allait à présent utiliser l'Empathie, de manière inédite jamais, elle ne s'en était servis vis à vis d'une personne qui n'était pas en face d'elle, mais les Sages lui avait révélés que par la Force la présence physique n'avait plus d'importance. Aussi elle se concentra sur Luke, cherchant par l'esprit qu'elle serait son état émotionnel à son réveil, donc dans l'avenir. Exercice complexe avec la double difficulté de l'absence physique et de la projection dans un futur possible. Evidemment elle partait du présent et de son état actuel. Il était manifestement calme, reposé, mais ses sens restaient en éveil en bon Maître Jedi qu'il était. La Force l'entourait et réagissait à ses émotions, à ses sens, et Arial y décela de la préoccupation à venir...

-...Il sera préoccupé, mais pas par sa mission, par...une personne...une femme ? Ce n'est pas Leia, ses cheveux sont rouge comme le feu, c'est...

Arial était assez gênée, elle venait de comprendre quels sentiments animaient et préoccupaient Luke depuis des semaines, et le préoccuperai encore dans les instants à venir. Leia ne lui avait rien dit, et ce n'était certainement pas Luke qui aurai partagé ça avec sa petite cousine, qui plus est sa padawan. Les joues de la jeune twi'lek rougies quand elle réalisa la teneur des sentiments qui animait Luke vis à vis de cette femme. Elle était assez étrangère à ce type d'amour, et Ian et Luminara l'avait élévé à "l'ancienne" et à la dure. Enseignement hérité d'une époque où l'amour devait d'être absent de la vie du Jedi. Elle avait bien vue Leia et Winter fréquenter des jeunes hommes pendant leur adolescence mais elle n'avait jamais eu cette vie de princesse insousciante. Elle savait que Luke avait abandonné ce dogme lorsqu'il fonda le nouvel Ordre, mais elle ignorait qu'il était déjà engagé.
Elle se sentait un peu honteuse d'avoir découvert celà, et qu'en plus de fait tout celà était également dévoilé aux sages qui lisait claire en elle. Elle n'était pas la confidente de Luke, et peut-être même que Leia l'ignorait.
Elle ouvrit ses yeux, regardant les sages, ne sachant que dire, les laissant lire en elle, son questionnement sur la position à avoir lorsque l'Empathie dévoilait l'intimité d'un être. Quel éthique devait avoir le prophète lorsqu'il pénétrait dans les recoins secrets des individus, objets de ses prophéties...

[Illusion]

-Ah, oui...en effet, vos doutes sont bien compréhensibles, jeune padawan. Hum...

Le Kel Dor et ses compagnons parurent réfléchir à cette nouvelle question qui se posait à eux, et constituait un réel problème. Ils n'avaient jamais particulièrement partagé les réticences de l'Ordre Jedi en matière sentimentale : ils ne s'en souciaient tout simplement pas. Il s'agissait pour eux d'un phénomène naturel, aussi normal, voire banal que n'importe quel autre phénomène psycho-affectif. Ils refusaient de s'en couper comme l'avaient fait les Jedi jusqu'à récemment, mais n'y faisaient pas non plus grande attention. Ils déclaraient en la matière une parfaite indifférence.

Le sens du service, et même du sacerdoce d'Arial Organa était considéré par les Baran Do comme admirable, mais en la circonstance, sa tenue morale suscitait en elle des interrogations bien légitimes, auxquelles ils se sentaient le devoir de répondre. Ainsi, le Maître Jedi Skywalker était amoureux, de toute évidence. Cette jeune femme aux cheveux de feu ne leur disait rien, mais ils sentaient que cette relation qui unissait les deux êtres était plus torturée qu'il ne pouvait apparaître...elle pouvait être un problème, comme un atout pour le Nouvel Ordre.

-Vous êtes en train de vous confronter à un grave dilemme : la voyance, oui, mais jusqu'où, et quel type de vision ? En effet, vous abordez un terrain particulièrement délicat. Tout dépend de ce que vous voulez savoir, et de l'usage que vous ferez de cette technique, mais nous avons préféré vous confronter à une expérience dont la leçon puisse vous permettre une profonde réflexion plutôt que d'asséner un enseignement que vous n'aurez pas mis en rapport avec la vie courante.

-La divination ne se fait en effet pas n'importe comment, et elle peut se gaspiller....ce n'est pas ce que vous avez fait, bien sûr. Nous sommes autant surpris que vous, à vrai dire, et c'était un risque à courir. Mais saisissons cette opportunité : d'un côté, en effet, l'indiscrétion que peut comporter ce genre de tentatives ne contribuera pas à développer chez vous un sens de la responsabilité vis-à-vis de vos pouvoirs. Et d'un autre côté...eh bien, votre institution ne s'appelle-t-elle pas le Nouvel Ordre Jedi ? Autrement dit, n'est-ce pas un renouveau, et une occasion de revoir certains côtés de l’ancienne philosophie ?

Ainsi, le jeune Luke est votre mentor. Mais il est déraisonnable que cette transmission, cette émulation ne se fasse qu'à sens unique. Sans doute, vous avez, vous aussi, des choses à lui apprendre...et pour cela, vous devez apprendre à l'envisager comme plus que votre Maître, en tout cas, comme autre chose qu'un pédagogue et qu'un formateur. Vous avez tous les deux beaucoup à apprendre l'un de l'autre, en effet.

Nous comprenons vos doutes, en effet. Et certes, la prophétie est un don suffisamment colossal pour qu'on en use avec une sage parcimonie, et dans le but de combattre le mal. Mais être confronté à l'autre mis à nu, peut et doit permettre également d'assumer complètement, courageusement et gratuitement la condition, le destin de ce dernier. Aimer l'autre, c'est le comprendre. Et vous êtes faite pour comprendre, jeune fille, vous qui avez toujours aimé l'étude.

Concentrez-vous à présent sur votre propre attitude, par le passé, vis-à-vis de vos mentors : faites la synthèse de ce qu'ils vous ont appris...et décantez-en les leçons qui vous ont le plus marqué. Comment pourriez-vous les restituer à quelqu'un qui vous demanderait ce qu'ils vous ont enseigné, succinctement ? Comment restitueriez vous leur enseignement, si vous deviez prendre des élèves, ce que vous serez immanquablement amenée à faire ?

[Leia Organa]

Considérer Luke autrement que comme un mentor, sur le papier l'idée semblait facile à mettre en oeuvre. Il était son mentor depuis à peine plus d'un an, et il ne s'agissait pas d'un mentoring intensif comme avec ses précédents maîtres, Luke arrivait à la fin du parcours d'enseignement d'Arial, après 11 années de padawan. Curwee et Unduli lui avaient déjà inculqués les bases, les fondements et l'essentiel de ce qu'elle avait à apprendre d'un Maître pour commencer son chemin seul. Luke serai celui qui la conduirait à prendre son envol.
Avant cela il était premièrement un modèle un héros, des rangs de l'Alliance Rebelle, puis après la bataille d'Endor, lorsque Leia avoua à Arial ses véritables origines et son liens avec Luke, ce dernier devint pour la twi'lek un cousin bienveillant, membre de cette nouvelle famille Skywalker-Organa qui faisait ses premiers pas en tant que tel.

Mais en ce qui concerne la force, l'admiration qu'elle avait pour lui, la plaçait forcément dans une position d’élève ingénue, impressionnée, silencieuse et naturellement abandonné à l'enseignement du jeune homme. Elle était loin d'imaginer avoir à lui apprendre à son tour quelque chose. Après tout il était, le "sauveur", celui qui avait vaincu les Sith, il avait rétablis l'Ordre Jedi, et sauver la Galaxie, certes pas seul, mais c'est ce que l'holonet ne cessait de répéter en boucle, et c'était la version de l'histoire que beaucoup retenaient. Voir leur relation sous ce nouvel angle serai assurément un nouveau défi, qu'il faudra qu'Arial relève.

- Avoir plusieurs maîtres à été à la fois l'objet de profondes blessures mais également des expériences très enrichissantes. Douloureuses parce que chaque fois que j'ai pris un nouveau maîtres c'était parce que le précédent était tombé sous la lame des Sith et de la purge impériale.
Maître Curwee m'a appris le renoncement de soi, la survie, et le sacrifice. Maître Luminara m'a conduit sur le chemin de la discipline, de la patience et du calme et par dessus tout celui du détachement.
Luke lui à renouveler ces enseignements, leur à donné une dimension plus riche, plus tourné vers les autres et moins vers moi-même.

Je crois que le fil conducteur de tout cela est...la dévotion. La dévotion à des principes, des valeurs, la dévotion au Bien et par dessus tout la dévotion aux autres.

[Illusion]

Une rumeur de satisfaction retentit dans la Force, et Arial ne put manquer de la sentir résonner autour d'elle.

-Bien, jeune fille, excellent ! Vous avez parfaitement, précisément défini ce qui est en jeu : le service, le sacerdoce. C'est typiquement la voie du vrai Jedi. L'oubli de soi, la fin de l'individualisme, pour passer dans une complète compréhension de l'autre, et ce faisant, renforcer son lien avec la Force. Il n'y a pas de vérité, ni de liberté, dans le salut individuel, Arial Organa, vous le comprenez parfaitement, et mieux que bien des padawan de votre niveau et de votre âge, sans nul doute.

C'est un signe de réelle sagesse, et de profond discernement. On ne se libère qu'en tâchant de libérer les autres des chaînes de l'obscurité, de l'ignorance et du mal. Pas de salut par la seule introspection, le travail personnel, si intense, si parfait soit-il, n'est pas une fin, mais un moyen. Bien des praticiens de la Force l'oublièrent, le négligèrent, l'ignorèrent. Les conséquences de cette cécité sont incalculables...

Vous connaissez les histoires de Revan, Malak, Exar Kun, de l'Exilée, et de tant d'autres. Combien les événements les plus récents, et la tragédie connue par la lignée Skywalker sont gros de leçons pour nous tous ! Combien, non seulement de Sith et de Jedi Noirs, mais même de membres reconnus de l'Ordre, se sont leurrés, illusionnés, et perdus à jamais dans les entrelacs de leurs ambitions, de leurs rêves égoïstes, de leurs espérances mortifères...

Mais nous sentons que vous êtes suffisamment avisée pour ne pas connaître ces malheurs. Vous avez l'étoffe d'une vraie et grande Jedi, Organa ! Maintenant, dites-moi...nous devons, avant de poursuivre, vous poser quelques questions. Supposons que vous vous trouviez en face de votre Maître actuel, et qu'il vous expose sa situation sentimentale, vous demande conseil, vous exprime ses doutes quant à la possibilité de concilier la quête du bonheur personnel et de l'harmonie intérieure, et la vocation altruiste du Jedi. Qu'auriez-vous à lui dire?

[Leia Organa]

Déjà qu'elle aurai voulue tout simplement disparaître en ayant découvert ce secret de Luke, le fait que les sages insistent dessus et pire lui demande de se projeter dans une situation où elle aurait à conseiller Luke sur la question, elle aurait littéralement préféré se désintégrer.
Elle était une parfaite ignorante dans ce domaine, elle n'avait connu que ses maîtres, leur intransigeance sur l'attachement, elle même n'était pas bien sûr de comprendre cette tolérance de Luke pour l'attachement amoureux. On l'avait élevé dans le renoncement de tout type d'attachement, elle avait même fait des efforts zélé en tentant de se détacher de sa famille adoptive, ce qui expliquait peut-être pourquoi elle ne s'était pas éffondrée lors du drame d'Alderaan.
Sa mère Celly était une célibataire endurçie, et le seul exemple d'amour véritable qu'elle avait eu pendant son enfance était celui de son oncle Bail avec son épouse la Reine Breha. Un type d'amour tout à la fois pur et très "aristocratique" tant il permettait une stabilité politique sur Alderaan. Les différentes relations de Leia l'avait toujours laissé indifférente, les considérant plus comme des distractions passagère ou des calculs politiques de la part de sa cousine. Et comme bien souvent c'était le cas de l'un ou l'autre voir des deux, sa vision sur l'amour était bien peu reluisante.
Elle n'avait jamais ressentie ça pour quique ce soit, et était persuadé n'avoir jamais donné de raison à quiquonc de ressentir de tels sentiments pour elle.
Autant dire qu'elle était extrêmement mal à l'aise, et que sans doute les Sages lui imposait cet inconfort à juste titre.

Elle hésitait, elle aurait pu se lançer dans une vrai-faux discours romantico-moralisateur, de la "bonne confidente" singeant ainsi les nombreuses conversations dont elle avait été témoins entre Luke et sa soeur, mais...mais ce n'était pas elle. Arial chérissait l'authenticité et l'honnêteté par dessus tout, elle n'arriverai pas à prétendre être quelqu'un d'autre. Hésitante, plus gênée que jamais elle passa ses mains sur ses lekkus, stréssés et répondis...

- Je...Je suis désolé, sauf votre respect, je n'ai pas d'expérience dans ce domaine, je pense que c'est parce que peut-être je ne comprends pas tout de tout ça. Je n'ai que 19 ans, je ne suis même pas sûr de bien comprendre ce que Luke ressent, et si lui sait ce qu'il ressent. Je voudrai pas vous faire croire que j'ai une réponse alors que je n'en ai pas. Je pense que c'est à Luke et aux personnes qui ont plus d'expérience que moi, de pouvoir le conseillés dans ce domaine.

Je...je suis vraiment désolé.

[Illusion]

Comme si ils avaient été surpris, voire mécontents de la réponse d'Arial Organa, les Baran Do laissèrent planer un temps de silence. Calmes, toujours immobiles, ils conversèrent un temps les uns les autres. Après s'être concertés, le même interlocuteur laissa tomber télépathiquement :

-Bonne réponse.

Sur un ton aimable et amusé, il reprit :

-Du moins est-ce une réponse intelligente, padawan. En effet, plutôt que de mobiliser tout ce que vous saviez, tout ce qu'on vous a appris, autant du point de vue du dogme que du comportement, pour nous donner une réponse qui aurait du être convenable, et satisfaire à nos attentes, vous avez parlé avec coeur, vrai, sincèrement. C'est quelque chose que nous respectons beaucoup, sachez-le.

L'Ancien Ordre Jedi, en effet, et c'était l'une des raisons pour lesquelles il nous arrivait d'avoir avec eux des débats animés, était très intransigeant vis-à-vis de ces questions, et prompt à juger sévèrement, et à exclure ceux qui se livraient à de tels épanchements. Il nous est impossible de savoir jusqu'à quel point cette intransigeance a pu nuire aux Jedi, et dans quelle mesure elle était au contraire appropriée à une époque précise.

Ce qui est sûr, c'est que les temps ont changé. Les nouvelles menaces appellent de nouvelles réponses. Il va vous falloir travailler beaucoup, jeune Organa : tout est à refonder, et nous ne parlons pas de structures ou d'institutions, mais bien de mentalité, de dogme, de doctrine. Combien de valeureux et sages Jedi ont-ils du quitter l'ordre ou s'en éloigner pour avoir failli à une discipline sentimentale trop dure pour eux ? Combien ne virent-ils alors d'autre choix de rejoindre les rangs de ceux qui s'opposaient à l'Ordre ?

Ne sous-estimez pas les ravages que de telles inhibitions peuvent créer dans l'esprit, et à quel point elles peuvent influencer intellectuellement et émotionnellement, et de façon néfaste, les êtres les plus prometteurs. Votre humilité est très rafraîchissante, et votre malaise compréhensible. Mais vous avez parlé avec sagesse, jeune fille. Je pense que votre Maître serait fier de vous voir exprimer votre refus de le juger, de le condamner, ou même de l'évaluer, par rapport à sa situation avec cette femme.

Nous en avons fini pour cet exercice. Maintenant, je vous demande, si vous le voulez bien, de faire la même chose...mais pour ce qui suscite en vous l'aversion la plus féroce. Il va s'agir de tâcher d'entrer en connexion avec cette dimension, et de se laisser le moins possible affecter par la répugnance que l'objet de votre dégoût, de votre colère, de votre révolte morale, suscitera. Êtes-vous prête ? Mais vous avez peut-être déjà des questions sur le déroulé de cette session ?

[Leia Organa]

Plus que vraiment touchée par ces conseils et sagesses, Arial ne se considérai pas spécialement concerné par leur propos, elle était encore assez naive et persuadée que la vie ne lui réservait rien d'autre que cette vie de jeune none, trop spirituelle pour tombé dans ce qui faisait des non innitiés, des êtres plus charnels, soumis à leur pulsions amoureuses, bien plus que ne l'étaient les Jedi ou les moines. Pas par condescendence loin de là, mais plus par naiveté, et manque d'expérience.

Elle se rassis, son corps posé en appui sur ses deux mains placées derrière son dos. Elle ferma de nouveau ses yeux, Elle s'était toujours entraîné à ne nourrir de haine envers personne, et de fait elle ne haissait personne en particulier, du moins c'est ce qu'elle croyais jusque là. Elle ne méprisait pas l'Empire plus que n'importe quel "bonne républicaine" moyenne. Cependant par rapport à son histoire elle avait de l'aversion pour l'institution de l'esclavage, et plus particulièrement pour ce qu'il avait poussé ses parents biologique à faire : l'abandonné. Elle tenta premièrement donc de ce connecté à cette institution impersonnelle responsable se disait-elle de sa blessure.
Une blessure refermé par l'amour des organa, mais une cicatrice malgré tout. Elle tentait souvent de transférer sa rancoeur de ses parents à l'institution impersonnel et froide de l'esclavage. Mais alors qu'elle refaisait spirituellement ce shéma dans son esprit pour la première fois elle réalisait qu'il s'agissait d'une fable, d'un mensonge, d'une parade de padawan qui ne s'avouait pas la vérité sur une aversion envers ses parents. Elle était bien plus répugné par le manque de volonté et de courage de ses parents qui n'avaient pas su résister à la tentation de la vendre pour leur propre survie, que par des esclavagistes qu'elle ne connaissaient pas personellement et qui ne lui avait fait aucun autre mal que celui de rémunérer ses géniteurs. Etaient-il encore vivant ? Elle ne s'était pas réellement posé la question jusqu'a ce moment préçis de sa méditation. Elle sentait qu'elle n'avait qu'un effort mental à faire pour le découvrir, découvrir leur passé, leur présent et leur futur...
Sentant les Sages témoins silençieux de ce processus douloureux elle communiqua avec eux pour la première fois par télépathie. La faculté se manifesta naturellement, comme une réponse aux leurs...

*Je n'ose pas...je ne suis pas prête. J'étais pourtant sûr que cette aversion était destinée aux esclavagistes, certainement pas à mes parents biologiques, ce n'est pas digne d'une Jedi. Ma répugnance pour l'esclavage a même motivé en partie mon engagement humanitaire. Je ne suis pas sûr de vouloir découvrir cette vérité, découvrir leur passé, leur présent et leur futur possible...*

[Illusion]

Impressionnés par la prestation télépathique involontaire de leur pupille, les Baran Do s'observèrent en silence. Ils sentaient très bien qu'ils se mouvaient en terrain délicat, et qu'en l'occurrence, la jeune fille dissimulait, derrière son calme apparent, sa réelle sagesse et son humilié, une souffrance qui pourrait lui être néfaste sur le long terme. Il s'agissait en effet d'un point faible que tout sectateur du Côté Obscur sentirait d'emblée, et dont il pourrait se servir pour la déstabiliser et la faire déchoir de la Voie Droite.

Il s'agissait, pour la jeune Twi'lek, d'une question particulièrement difficile. Et les Sages étaient très sensibles au côté sordide de la situation : ils n'avaient pas affaire quotidiennement à une jeune fille vendue comme esclave par ses propres parents, et qui avait eu la chance ensuite de tomber sur une famille aimante, puis sur des pédagogues avisés. Ils durent s'avouer mutuellement leur hésitation à continuer dans cette direction, et s'engagèrent dans un conciliabule animé.

Finalement, ils prirent une décision. Il était hors de question de laisser la jeune fille affronter pour l'instant, seule, quelque chose d'aussi important, sensible et instable : l'enjeu était trop grand pour qu'ils puissent risquer quoi que ce fut qui ressemblât à une crise d'angoisse ou de chagrin. Ils s'y refusaient, mais sentaient dans le même temps que cet exercice devait être accompli dans les règles.

Arial put alors entendre s'élever doucement un fort chant et doux qui enflait lentement. Empli de grave dignité et de majesté, mais aussi d'une douceur, d'une charité, et profondément chaleureux, il s'agissait d'une litanie dont les Baran Do avaient l'habitude de se servir pour préparer leurs rituels de guérison de l'esprit. Il s'agissait de chants de Force ayant la propriété de réchauffer l'âme, selon leurs termes, de l'attendrir, de l'assouplir, et de l'aérer. Il faisaient ceci dans l'intention de soutenir la padawan dans son entreprise, sans lui mâcher le travail.

-Courage, jeune fille, vous faites de beaux progrès. Allons, nous ne vous demanderons pas d'aller plus loin pour l'instant, mais sachez que l'obstacle contre lequel vous butez est incontournable ; il sera à terme nécessaire, pour accomplir votre formation, de passer par cette étape difficile. Le chemin du Jedi est semé d'embûches, vous le savez, fait de joies, mais aussi de peines.

Vous affronterez tout cela, vous avez une nature forte. Mais, je dois malgré tout vous demander de déployer tout l'amour que vous ressentez au fond de vous-même, et de mobiliser toute votre faculté de pardon et de distance, vis-à-vis de ce que vous avez vécu dans votre jeunesse. Les liens du passé sont forts et noueux, et les défaire n'est pas aisé : mais c'est un préalable indispensable pour être vraiment libre au présent. Comme précédemment, je ne vous demande pas de le réussir en une seule fois, mais d'aller le plus loin possible dans cette tentative, et d'apprendre à y procéder régulièrement. Après cela, nous pourrons faire une pause.