L'Astre Tyran

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La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
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By Haya Fuu
#14212
[table align="left" border="0" bgcolor=black]Difficulté : °
Type de RP : 2
Concerne :
  • Nouvelle République
  • Ordre Jedi
  • Empire
  • Crime Galactique
  • Neutres
  • Ordre Sith
Planète ou Lieu : Impératrice Têta
Région précise : Régions Sud-Est
Mission : Capture.
Contexte : Un individu louche a tué un des pontes de la Guilde des Explorateurs de l'Hyperespace et volé des plans de vol. Il doit être appréhendé.
Récompenses : 10.000 crédits.
Mentions particulières : /
Statut : Terminée [/table]

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Haya avait porté son dévolu sur Cinnagar, gigantesque capitale d'Impératrice Têta. La raison, pour qui connaissait la jeune Anzat, n'était d'aucune surprise : planète riche et zones urbaines étaient logiquement synonymes de soupe de qualité. Les choses n'étaient pas plus compliquées que cela. Et après avoir été contrainte de devoir se contenter d'une paire de mécaniciens durant les deux semaines qu'avaient durées son voyage jusque là, le désir était grand de pouvoir profiter de ce que cette planète avait à offrir.

C'est en déambulant dans les rues de duracier de la capitale que Haya avait finalement trouvé une agence proposant la location d'appartements. Avec seulement deux mille crédits en poche, elle savait qu'elle n'avait pas les moyens de s'offrir le luxe même d'un studio, mais son appétit l'avait attiré là. Quittant l'animation de la rue, elle entra donc dans la petite agence.

A son entrée, le droïd chargé de l'accueil avait tourné vers elle son regard de diodes bleutées, et une jeune femme installée dans un bureau à l'arrière avait rapidement levé le nez de son écran avant de se replonger dans son document. Afin d'optimiser l'espace relativement restreint du local, un des murs avait été transformé en vaste panneau où s’affichait une large variété de biens à louer ou à vendre, aux tarifs à l'image de la crise immobilière qui sévissait sur ce type de monde. Pour le reste, le local était peint avec un blanc cassé tirant sur le vert et disposait d'une paire de fauteuils, en simili cuir blanc, ainsi que d'une table basse de la même couleur, le tout mis en valeur par quelques spots installés dans le faux plafond alvéolé.

"- Bienvenue dans l'agence immobilière de Josfavre Madame.", l'accueilli le droïd posé derrière son court comptoir.
Haya opina du chef en guise de salutation.
"- Notre agence propose de nombreux biens à la location ou à la vente, à destination des particuliers et des entreprises. Nous sommes aussi compétents dans la gestion de patrimoine immobilier. Je dois vous informer que nos tarifs requièrent de bénéficier d'un minimum de ressources."
Visiblement le droïd avait été programmé avec suffisamment d'intelligence pour faire une présélection des clients. En effet, juste débarquée du Lucky Star, la tenue de l'Anzat témoignait de son manque de finance actuel, même si elle restait largement convenable pour cette cité. Pour autant, ce qui l'intéressait se cachait avant tout dans l'arrière boutique.
"- J'en suis consciente, mais j'ai eu un début de journée particulièrement difficile, ce qui explique ma tenue. Rassurez-vous, la compagnie qui m'a chargée de trouver des logements pour ses cadres supérieurs en vue de son implantation sur cette planète, a bien les moyens de faire appel à vos services."
"- Nous n'en doutons pas Madame, nous tenions juste nous assurer que vous ne vous étiez pas trompé d'établissement."
"- Les choses étant claires, peut-être pourrions-nous voir si vous avez ce qui intéresse mon client."
Le droïd pianota sur son interface avant de reprendre.
"- Madame Josvafre pourra vous recevoir lundi prochain à 10h45. Cela vous convient-il ?"
Haya fit la moue, peut-être son interlocuteur de métal était-il doté d'un module d'étude comportementale, si c'était le cas, autant en profiter.
"- Non, pas vraiment, comprenez que je souhaite rapidement traiter cette affaire, et que si Madame Josfavre n'est pas disponible pour un projet de plusieurs dizaines de milliers de crédits mensuels, je peux le comprendre. Mais je n'attendrai pas pour aller chercher auprès d'autres établissements. Sur ce." N'eusse été que pour un appartement, et la vitrine ouverte sur la rue, que le droïd se serait retrouvé en pièce à la fin de sa phrase. Mais elle avait autre chose en tête.
"- Au revoir Madame." Se contenta de répondre stoïquement le réceptionniste de métal.
Faisant mine de quitter le local, une voix féminine l'interpela.
"- Excusez notre réceptionniste, mais il est encore en période de rodage et a besoin de quelques réglages techniques." Sourire maladroit, se tenant les mains et démarche rapide pour traverser les quelques mètres qui les séparaient, la jeune femme avait quitté son petit bureau pour rapidement rejoindre, ou plutôt rattraper, sa cliente potentielle. Habillée assez chic, elle tendit une main parfaitement manucurée à l'Anzat qui la serra.
"- Bonjour, Roanne Josfavre. Vous travaillez pour quelle entreprise avez-vous dit ?" Si son approche initiale avait été légèrement condescendante, l'humaine avait rapidement repris toute sa contenance.
"- Je ne l'ai pas dit." large sourire de l'Anzat, presque carnassier, tant la Présence de la propriétaire éveillait ses sens et ses désirs."Mon client souhaite rester aussi discret que possible sur son action sur Impératrise Têta. C'est pourquoi il m'a mandaté. Soyez assurée que si vous êtes en mesure de répondre à sa demande, vous n'aurez pas à le regretter." Sourire entendu de l'Anzat."En tout cas, pas tant que je ne t'aurai pas croqué", ajouta pour elle-même la prédatrice.

Quelques minutes à discuter des biens que souhaitait louer la compagnie fictive qui était supposée avoir engagée Haya avaient suffit à laisser le charme agir, au sens propre. Roanne était en parfaite confiance, mais restait concentrée sur son action commerciale. Prise sous le coup du désir grandissant que suscitait malgré elle la belle proie, Haya en profitait pour user de son Empathie pour sonder sa victime. C'était là un atout qu'elle n'aurait pas pensé être aussi estimable avant de l'avoir connu. Elle dirigeait ainsi l'attention de la jeune femme avec aisance. Il était temps de passer à la vitesse supérieure.

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Haya se montra donc intéressée par un petit appartement de type 2, avec cuisine ouverte sur un salon salle à manger, avec deux chambre dont une pouvait être convertie en bureau. Situé dans un quartier réputé sur et à proximité d'une zone commerciale comme seul Cinnagar ou Coruscant pouvait en proposer dans le Noyau. Le modèle 3D flottait au dessus de la table basse illuminée. Roanne avait mis l'accent sur le côté fonctionnel de l'appartement, et sur le fait qu'il était disponible dans les meilleurs délais. En effet, le précédent locataire venant de le quitter, il fallait juste faire un petit rafraichissement.

"- Puis-je vous positionner dessus ?" questionna Roanne.
"- Je préfèrerais le visiter. Voyez-vous, outre la discrétion demandée par mon client, je suis aussi là pour m'assurer que les biens correspondent concrètement à l'offre. Sinon nul besoin pour moi de venir à votre rencontre."
La propriétaire de l'agence n'appréciait pas l'idée, c’était une évidence. Compte tenu de la situation assez tendue du marché, il était plus qu'exceptionnel que ses clients fassent la fine bouche devant un bien de ce type. Qui plus est, elle allait être obligée de fermer boutique le temps de la visite. Cette contrariété n'échappa à Haya.
"- A moins que ce bien ne soit en fait pas visitable ?" Ajoutant cette petite phrase sans avoir laissé le temps à son interlocutrice de répondre, elle espérait qu'elle le prenne pour une remise en cause possible de ce qu'elle avait avancée sur l'appartement : peut-être n'était-il pas si disponible que cela, peut-être le secteur moins sur qu'elle ne l'avait dit, peut-être...
"- Si, il l'est, laissez moi juste le temps de vérifier que je n'ai pas de rendez-vous ce matin et nous y allons." Le stress et la gêne étaient parfaitement discernables dans la voix de la jeune femme.

La boutique fermée, les deux femmes se dirigèrent donc vers le parc à airspeeders se trouvant quelques niveaux au dessus.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Empathie (Pratiqué)
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Modifié en dernier par Haya Fuu le ven. 24 oct. 2014 07:09, modifié 2 fois.
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By Haya Fuu
#14229
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Roanne n'avait nullement menti : situé dans un quartier résidentiel, les rues et coursives étaient nettement moins chargées de passants et la circulation nettement plus aisée. L'ambiance était, de fait, beaucoup plus agréable. Sur le trajet qui devait les mener du parking souterrain à l'appartement B9147, le comlink de l’humaine ne cessa de bipper au point que cette dernière, s'en excusant, fini par prendre la communication. Agacée, autant que de plus en plus impatiente, Haya puisa dans cet énervement un peu de ressources pour sonder la jeune femme durant sa conversation.

"- Roanne.
- ...
- Oui, mais là je suis avec une cliente, tu es certain que cela ne peut pas attendre ?
- ...
- Qu'est ce que tu veux dire par 'accident' ?, petit pic d'anxiété.
- ...
- Il m'avait seulement dit qu'il comptait rentrer ces jours-ci dans son dernier message., l'anxiété croit.
- ...
- Agressé ? Il va bien ?, l'anxiété laissait place à de la crainte pour une personne proche.
- ...
- Comme à chaque fois oui, il pensait avoir trouvé un couloir. Mais lui ?, le sentiment de crainte restait bien présent, probablement alimenté par le fait que son interlocuteur ne semblait pas désireux de répondre à sa question.
- ...
- Dans son datapad sûrement, mais est-ce que tu vas me dire s'il va bien ou on non ?!, cette fois l'angoisse laissait poindre de la colère en sus.
- ... "

Roanne fit une pause dans sa conversation, interdite. Haya avait aussi ressenti un choc émotionnel particulièrement fort suite à leur dernier échange. Pour autant elle n'en connaissait pas encore la nature exacte, mais ne doutait pas d'en être rapidement informée. L'humaine coupa la communication, mais restait toujours muette, immobile dans la coursive.

"- Un problème ?, interrogea Haya face à l'absence de réaction de la directrice d'agence. Roanne ?
- Pardon, oui, une mauvaise nouvelle, je suis désolée."

Le comlink recommença à bipper.

"- Oui, je suis là.
- ...
- Non, Ca va aller.
- ...
- Non, je t'assure, je te rappelle."

Roanne se tourna vers l'Anzat. Nul besoin d'être devin pour voir que la nouvelle qu'elle venait de recevoir l'affectait profondément. Elle avait pâli au point de paraître malade, et son visage, qui arborait jusque là un large sourire, s’était éteint. Elle essaya une larme qui commençait à poindre.

"- Excusez-moi, articula-t-elle difficilement.
- Ca va aller tout de même ?
- Je ne sais pas. Je vais rentrer à l'agence.
- Peut-être l'appartement est-il plus proche ...
- Je ne suis pas en état de vous le faire visiter." Roanne tentait de se reprendre, petit à petit.

Sa volonté de laisser l'appartement de côté constituait une grosse contrariété pour l'Anzat. Bouillant intérieurement elle tenta de la persuader par le biais de la Force. Mais elle contrôla mal sa frustration de voir sa soupe lui passer sous le nez. Là résidait toute la difficulté de la maîtrise du côté obscur, savoir exploiter ses émotions pour tirer le meilleur parti de la Force, et certains pouvoirs se prêtaient assez mal à cet exercice. Face à l'obstination de l'humaine, Haya n'avait eu d'autre solution que de suivre sa décision afin de ne pas risquer de perdre complètement sa proie.

"- Sans vouloir vous contrarier, je pense qu'il serait préférable que je pilote, vous ne semblez pas être en état ... , proposa Haya alors qu'elles arrivaient au niveau de l'airspeeder.
- Si cela ne vous dérange pas..." Roanne passa les commandes à sa voisine.

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L'appareil était de bonne facture. Construit vraisemblablement par une firme locale, il offrait un bon compromis entre maniabilité et vitesse. Il était particulièrement bien adapté au milieu urbain, et permettait de filer aisément entre les tours en se glissant dans la circulation avec une aisance qui faisait honneur à son constructeur.

Sur le trajet du retour l'Anzat tenta d'obtenir quelques informations supplémentaires sous couvert de réconforter la jeune femme. Celle-ci se confia sans trop de mal : elle venait d'apprendre que son oncle, un membre reconnu de la guilde des explorateurs, venait de se faire tuer par un voleur qui en voulait aux plans qu'il avait établi lors de l'expédition dont il revenait. C'est son fils qu'elle avait eu en ligne quelques minutes plus tôt. Le lien qui unissait l'oncle à sa nièce était particulièrement fort. Ce dernier l'avait recueilli et élevée alors que ses parents avaient disparu tragiquement alors qu'elle était encore toute jeune. De fait, elle venait de perdre un père qui l'avait même lancée dans sa carrière en lui proposant de gérer plusieurs biens immobiliers qu'il possédait à Cinnagar.

Tout cela n'arrangeait en rien les affaires de l'Anzat. En tout cas au premier abord. Profitant du trajet, le cerveau de Haya était entré en ébullition : peut-être finalement pouvait-elle tirer avantage de la situation, et croquer à l'humaine plus tard. Elle se trouverait un encas en attendant.

De retour à l'agence, elle installa la directrice dans un de ses fauteuils avant de lui faire une proposition, dont elle espérait qu'elle accepta les termes, cela lui faciliterait grandement la vie.
"- Il faut que je vous dise, avant de me lancer dans la recherche de biens immobiliers pour des commanditaires, j'ai pas mal roulé en tant qu'indépendante.
- Indépendante ?
- Je recherchais des personnes, disparues ou qui souhaitaient disparaitre, chasseuse de prime, pour faire simple."
Roanne resta un instant à dévisager celle qu'elle prenait pour une cadre à la vie tranquille. Le parallèle ne lui semblait finalement pas si difficile à établir.
- C'est que je ne sais pas, c'est trop rapide, tout ça est beaucoup trop rapide., Roanne était visiblement perdue, mais Haya allait s'attacher à la convaincre.
- Dans ce genre de situation, il faut agir très rapidement Roanne. Plus le temps passe et moins il y aura de chance de retrouver le meurtrier. Il faut que vous le compreniez.
- Mais les services d'ordre et la guilde vont sûrement mettre en œuvre des moyens ...
- Probablement, mais il y a fort à parier que la guilde va surtout chercher les plans de vols dérobés, et que les services d'ordre vont entamer une enquête dans quelques jours au mieux, le temps que l'administration se mette en marche. L’assassin de votre oncle aura eu tout le temps de disparaitre.
- Mais que voudriez-vous ? Combien ?
- Disons que nous avons une affaire en cours, on s'arrangera une fois cette histoire close.
- C'est que ...
- Ne doutez pas, pensez à la douleur, servez-vous en pour avancer, ne la laissez pas vous paralyser. Ayez la volonté Roanne.
- A quoi pensez-vous alors ? »

Le doute était encore présent dans l'esprit de la jeune femme, mais elle avait fait un premier pas vers l'Anzat, et c'est ce qui comptait. Si elle réussissait à utiliser sa douleur et sa colère, alors elles pourraient avancer toutes les deux. Sinon, Roanne ne serait au final qu'une soupe de plus parmi tant d'autres, passées et à venir.

«- Attendez moi ici tentez de vous remettre, vous risquez d’être beaucoup sollicitée d’ici peu. Moi, j’ai quelques courses à faire, je reviendrais rapidement … Et pas un mot à qui que ce soit de notre arrangement, ni à votre cousin, ni à personne. C’est crucial. »

L’Anzat quitta l’agence.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Empathie (Pratiqué)
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Modifié en dernier par Haya Fuu le ven. 24 oct. 2014 07:11, modifié 1 fois.
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By Haya Fuu
#14239
Sitôt dehors que l'Anzat fit demi-tour.

"- Et j'aurais aussi besoin de votre speeder."

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Le réseau de galeries marchandes semblait s'étirer à l'infini, tel un labyrinthe conçu pour garder prisonniers les consommateurs en puissance qui circulaient d'un pas pressé dans les allées. Toutes rivalisaient d'astuce pour attirer, sinon le chaland, au moins son regard, avec des vitrines colorées et bien achalandées, qui mettaient en avant promotions et produits phares. Cinnagar étaient une ville dynamique qui avait longtemps concurrencé Coruscant elle-même, et cela se voyait.

Haya avait une liste assez précise de ce quelle cherchait. Elle avait pris le soin de s'éloigner de plusieurs blocs de l'agence avant de se poser et de partir faire son shopping. Elle ne savait trop quel poisson elle allait sortir de l'eau dans cette histoire, donc autant ne pas se montrer de trop à proximité de ses centres d'intérêts.

Etape 1, trouver une tenue plus agréable à porter que ses vêtements de voyageuse galactique. Pour cela rien de plus facile, il n'y avait que l'embarras du choix. Le nombre de boutiques dédiées à l'habillement était simplement phénoménal. Qui plus est, la population majoritairement humaine d'Impératrice Têta offrait un standard physique commun. Du sur-mesure au prêt-à-porter, aucun accessoire n'était introuvable ici. Loin de prendre le temps de flâner, Haya pénétra dans la première boutique qui proposait des articles à sa convenance, et quelques minutes à peine après elle en ressortait vêtue d'une combinaison noire avec un large décolleté en trapèze, dos et bras nus, par dessus laquelle elle avait enfilé un blouson de la même couleur, façon pilote de motojet, le tout agrémenté d'une paire de ceintures à œillets. La vendeuse lui avait fait un bon prix suite à une migraine qui avait disparue aussi soudainement qu'elle était venue lors de son passage en caisse.
Un sac pouvant se porter sur le dos ou en bandoulière lui avait été gracieusement offert. De quoi transporter ses vêtements de voyage, et il restait même encore un peu de place.

Etape 2, mettre la main sur un comlik et un datapad, accessoires indispensables à toute femme moderne. Là encore, trouver une boutique ne fut pas le plus compliqué tant il y en avait. L'heure tournait malgré tout et Haya était assez pressée pour ne plus perdre de temps en négociation, d'autant que plusieurs personnes, clients et vendeurs, s'affairaient autour d'elle : nul besoin d'attirer inutilement l'attention. Passage en caisse et elle ressortait aussi vite qu'elle était entrée.

Etape 3, mettre la main sur un traceur. Là, les choses allaient être plus compliquée. Elle mit à contribution son nouveau datapad qui ne tarda pas à lui donner la localisation et le trajet le plus court pour visiter quelques boutiques proposant ce type d'articles. La deuxième fut la bonne. Il s'agissait plus d'un réduit que d'une réelle boutique, où s'étalait sur des étagères un vrac d'équipements électroniques, aussi divers que variés, certains dans leur emballage d'origine, d'autres exposés à moitié démontés. Quoi qu'il en soit, le Duro qui y officiait lui proposa un traceur de la taille d'un pouce, léger, avec assez de puissance et une durée de vie conséquente. Après installation sur son datapad du logiciel de suivi et vérification de bon fonctionnement de l'engin, elle reparti dans les allées, non sans avoir complété sa liste d'une pince multi-usage alliant robustesse et praticité plus que design et légèreté, et d'un rouleau d'adhésif renforcé.

Tout cela n'avait pas été gratuit et ses fonds commençaient à devenir réellement bas, mais qu'importait puisqu'elle comptait bien se renflouer rapidement grâce à la pauvre Roanne. Quelques échoppes plus tard, ses achats étaient complétés d'un pendentif fantaisie avec chaîne, et d'une boîte de préservatifs.

Finalement il lui avait tout de même fallu près de deux heures pour trouver tout ce qu'elle souhaitait, et c'est à grandes enjambées qu'elle avait retrouvé le chemin de l'agence immobilière. Roanne était littéralement effondrée dans un des fauteuils, son comlink éteint sur la table basse à côté d'une tasse désormais vide. Restait à espérer que l'humaine n'est pas changé d'avis.

"- C’est appel sur appel. Les médias commencent à me harceler, je suis même étonnées qu'ils ne campent pas encore devant ma porte. Un représentant de la Guilde m'a appelé pour me présenter ses condoléances... Et savoir si j'avais plus d'informations sur le vol. Je crains que vous n'ayez raison les concernant.
- Ne vous réjouissez pas trop vite concernant les médias, j'ai croisé une paire d'holocam en venant, on file tout de suite avant que votre prémonition ne se réalise."
Sans attendre que la jeune femme acquiesce, Haya ramassa le comlink sur la petite table holographique et embarqua le sac à main posé à côté du comptoir où trônait le droïd. Alors seulement Roanne se sorti de son fauteuil, constatant que les paroles de sa cliente étaient à prendre au mot.
"- Votre speeder est sur votre emplacement, je reste un peu en arrière afin de ralentir d'éventuels fouineurs." Et Haya venait justement de repérer une Twi'lek suivi d'un droïd caméra, il ne faudrait pas longtemps avant que Roanne ne les ai à ses trousses.

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Ils étaient arrivés tous les deux juste quelques secondes après que les deux femmes aient quitté l'agence. Trouvant porte fermée, la Twi'lek, reporter pour CIT 89, avait immédiatement jeté un œil aux alentours. Il ne fallu que quelques secondes pour que le droïd caméra ne repère Roanne grâce à son module de reconnaissance, et à la banque de données sur les Josfavre que sa propriétaire lui avait fait charger. Pressant le pas, elle voyait la jeune femme acélérer aussi. Fort heureusement pour la reporter, à cette heure, les accès aux élévateurs n'étaient pas encore embouteillés, et elle aurait vite fait de rejoindre la fuyarde avant qu'elle ne change d'étage. Mais ce qui arriva ensuite ne fit pas du tout ses affaires. Pour une raison qui lui échappa totalement, son droïd caméra fit un écart, voir donna même l'impression de sauter, sur un Besalisk alors qu'ils le croisaient, provoquant une bousculade au milieu de laquelle ils se retrouvèrent rapidement bloqués.

Roanne attendait, assise au fond de son siège, guettant l'arrivée de Haya. Tout cela était totalement stupide et elle ne savait plus vraiment si elle était dans un cauchemar ou dans la réalité. Son monde n'était certes pas confortable, mais au moins les règles qui le régissait lui étaient bien connues. Et maintenant, elle se retrouvait à devoir faire face à une sorte de chaos qui semblait l'engloutir toute entière. Encore une chance que Haya fut là. Oui, c'était bien une chance se disait-elle.

"- Roanne ? On y va., l'interpella Haya qui était arrivée sans que l'humaine ne s'en aperçoive. On pourrait retourner à l'appartement que l'on devait visiter. Ils ne nous y chercherons pas.
- Oui.", lui répondit simplement la conductrice, sortant de ses réflexions.

Si la scène s'était jouée quelques heures plus tôt, dans la matinée, l'histoire de Roanne se serait terminée peut après qu'elle ai franchi le seuil du deux pièces. Mais l'imprévu était intervenu, comme il frappe parfois. Il s'agissait d'un petit meublé conforme à l'hologramme qu'elle avait présenté à l'Anzat. Il était fonctionnel tout en étant agréable, avec un pan de mur complet en vitrage qui permettait de le baigner de lumière naturelle. Haya déposa ses sacs sur le bar qui séparait la cuisine de l'espace salon salle à manger.

"- Prête ?, la question était de pure rhétorique. Le meilleur moyen de remettre la main sur notre assassin, c'est de lui faire croire qu'il n'a pas récupéré tout ce qu'il voulait., ça, c'était la base du plan qu'avait préparé l'anzat tout en faisant ses courses.
- Comment ? Il a les plans de vols.
- Pensez-vous qu'un explorateur aguerri comme votre oncle n'ai pas pris de précautions particulières ?
- Je ne sais pas, répondit assez naïvement la jeune femme.
- Moi non plus, et notre voleur non plus. Donc, on va lui faire croire que les plans de vols qu'il a ne sont pas utilisables tels quels, et qu'il lui faut mettre la main sur un codex qui lui permettra de décoder les plans qu'il a, afin d'avoir les vrais plans.
- Et je suppose que vous savez comment procéder ?
- Exact. Et ce n'ai pas moi qui vais procéder, mais vous. Haya lui tendit le pendentif fantaisie. Vous allez mettre ça et aller au devant des caméras. Actuellement tous les regards doivent être tournés vers votre cousin et vers la Guilde des Explorateurs. Vous ferez une brève apparition là-bas, donnerez une rapide interview en déplorant cet acte odieux, laissez parler votre cœur. Mais surtout, et j'insiste bien, surtout, face caméra, vous annoncerez en aparté que les plans volés sont inutiles sans un codex que détenait votre oncle, et cela tout en portant votre main à la broche que je viens de vous donner.
- Je vois l'idée, mais l'assassin risque de s'en prendre à moi. Il a déjà tué mon oncle ...
- Mais cette fois on l'attendra. Une fois votre interview faite, vous reviendrez ici me remettre le pendentif. Puis nous repartirons chez vous donner une seconde interview.
- En espérant que le voleur remarque que je n'ai plus le pendentif ? Vous êtes sérieuse ?
- Qu'il le remarque ou non n'est pas l'important, ce qui compte c'est qu'il soit suffisamment intrigué pour vous contacter, que l'on convienne d'une solution, quitte à lui proposer d'acheter le codex. Ha, et au cas où, bien que je ne le souhaite pas, je vous ai pris ceci., Haya déballa le traceur avant de l’emballer dans une préservatif. Vous le garderez en permanence sur vous, c'est un traceur qui me permettra de vous suivre. Ce n'est pas très orthodoxe, j'en conviens, mais il vaut mieux être préparé à tout, on ne sait pas à qui on a à faire. En plus vous avez de la chance, pour un homme ça aurait surement été plus problématique pour le dissimuler.
- Vous voulez dire que je dois me le mettre ...
- C'est l'endroit idéal non ?
- Dans mon sac, je préfèrerais, ou dans une poche ...
- Si vous voulez, mais une fouille au corps et je ne vous aurai plus sur l'écran.
- Si vous êtes toujours avec moi, vous m'avez dit.
- C'est juste pour plus de précautions, au cas où, comme je vous l'ai dit, on ne sait pas à qui on a à faire. Après je ne vous oblige pas, dans une poche ce sera mieux que rien.
- Je bon... heu.. J'y vais... Dans la salle de bain..."

Tout était prêt, il ne restait plus qu'à passer à l'action, en espérant que le stratagème fonctionne.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Poussée (Pratiqué)
  • Etreinte (Connu)
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Modifié en dernier par Haya Fuu le ven. 24 oct. 2014 07:12, modifié 1 fois.
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By Haya Fuu
#14263
L'Anzat n'avait suivi la progression de son appât que quelques secondes sur l'écran de son datapad. Pour le moment il n'y avait pas nécessité à s'y intéresser plus que cela, tout était en ordre. Lâchant du regard la carte, elle se positionna face à la baie vitrée qui offrait une vue sur les immeubles avoisinants. La rue, plusieurs dizaines de mètre plus bas, n'était pas visible. S'étirant longuement, Haya pensait à la douche qu'elle aurait volontiers prise, si il y avait eu de l'eau au robinet, mais ce n'était pas le cas.

Il était temps de passer à la suite de son plan. Il faudrait pas mal de temps avant que Roanne ne revienne à l'appartement, rien qu'avec l'aller-retour jusqu'au siège de la Guilde des Explorateurs, il fallait compter un peu plus d'une heure. Ainsi, circulant avec aisance parmi la populace qui s'affairait dans les boutiques et les allées, Haya compléta ses achats d'un respirateur à filtre doté d'un vocaliseur, un peu dans le style de ceux utilisés par les Kel Dor. L’Anzat misait surtout sur le fait qu'il lui servirait principalement de masque pour dissimuler son visage. Quant au vocaliseur, il éviterait simplement tout risque de reconnaissance vocale. Ajouté à cela que peut-être certains se laisseraient tromper en y voyant une faiblesse éventuelle. Visite chez un coiffeur afin de trouver une perruque auburn, et, finalement, nouvelle pause dans une boutique de vêtements pour se trouver un treillis gris sombre, et un manteau long doté d'une large capuche. Un détour sur le chemin du retour par une parfumerie pour y trouver un crayon noir et un fard pâle ainsi qu'une crème hydratante, et c'est relativement satisfaite que Haya retrouvait l'appartement que Roanne espérait lui louer.

Dès lors Haya entreprit de se rééquiper. Quittant sa combinaison noire pour son treillis, elle mis sa perruque, puis s'attaqua au maquillage. C'était là un effet qu'elle avait hérité de son ancien maître, qui affectionnait assez le côté très extravagant qu'il était possible de se donner par ce biais. Un coup d'œil rapide à la carte affichée sur son datapad, Roanne était de nouveau dans la circulation, il était temps de faire un peu de ménage, et surtout d'aller voir comment la jeune femme s'en était sortie de son apparition publique, si tant est qu'elle avait réussi sa mission.

"- Alors ?, interrogea l'Anzat une fois Roanne de retour.
- C'est dur, lui répondit cette dernière, la gorge nouée.
- Vous vous en sortez bien, même très bien. Beaucoup auraient abandonnés. Exploitez vos émotions pour avancer, toujours, ce sont elles qui vous rendent plus forte à chaque nouvelle épreuve."

Appuyée contre la cloison séparant le salon salle à manger d'une chambre, Roanne raconta sa visite à la Guilde. Elle avait donc quitté l'appartement, pris son airspeeder et traversé une partie de Cinnagar avant d'arriver. Sur le chemin, elle avait réfléchi à la situation : elle doutait du bien fondé de l'idée de Haya. Etait-il si judicieux de tenter de retrouver seules le voleur doublé d'un assassin ? En avaient-elles les moyens ? En avait-elle seulement le courage et l'envie ?

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Sur le parvis de la Guilde des Explorateurs, une foule de journalistes accompagnés de leurs holocams de tout modèles était attroupée derrière un cordon de sécurité. La nouvelle de la mort du l'oncle de Roanne s'était rependue rapidement, et la plus part des médias locaux, mais aussi de tout Impératrice Têta, s'étaient donnés rendez-vous devant le haut lieu de l'exploration hyper-spatiale. Il eu été difficile même à une mouche de passer sans se faire voir. Autant dire que pour la fille adoptive de la victime, traverser les quelques mètres qui la séparait de cordon d'agents de sécurité avait été laborieux, assaillie qu'elle avait été par micros, caméras et questions en tout genre. C'est finalement un solide gaillard en costume noir qui avait réussi à l'extraire à coup de coudes, de se tourbillon de folie.

Le hall du bâtiment était tout autant en effervescence, et l'arrivée de Roanne n'avait pas concouru à calmer la situation. Le concierge, qu'elle connaissait de longue date, l'avait rapidement amené dans un petit salon, habituellement destiné aux réceptions privées des membres les plus éminents de la Guilde. Cossu, il disposait de plusieurs divans et fauteuils, ainsi que d'un bar. Les murs étaient ornés de gigantesques toiles représentant inévitablement les principales routes hyper-spatiales connues. Dans la pièce se trouvaient déjà plusieurs personnes, dont Alban, le fils Josfavre, humain de taille moyenne aux cheveux bruns et au regard perçant. Il était en discussion avec Marik Viergle, un barbu doté d'un embonpoint certain mais surtout membre reconnu de la Guilde. Le sullustéen Main Livv était aussi présent, il était le mécanicien en chef du vaisseau de feu Ogden Josfavre, mais c'était avant tout un de ses meilleurs amis. Ils avaient fait connaissance bien des années auparavant, lors du premier voyage de l'exploreur. On trouvait finalement quelques membres de l'équipage du Mary-Rose, et d'autres personnes que Roanne connaissait plus ou moins de vue.

C'est Marik Viergle qui le premier vint vers elle et lui présenta ses condoléances. Seulement après Alban vint à son tour pour la serrer dans ses bras. Il était visiblement aussi touché qu'elle, et elle eu bien du mal à retenir ses larmes. On lui présenta quelques unes des personnes présentes, mais elle avait l'esprit ailleurs et se contenta de rendre poliment les salutations. C'est alors qu'un conseillé arriva et demanda à Roanne si elle souhaitait prendre la parole sur le parvis, et s'adresser aux journalistes qui attendaient une intervention de sa part. Marik lui conseilla d'y aller, mais de faire bref : plus vite les journalistes auraient une information et plus vite ils passeraient à autre chose.

C'est ainsi que Roanne se trouva derrière le pupitre qui avait été installé devant la porte principale de la Guilde, avec, à ses pieds tout un parterre de journalistes.
"- Bonjour, commença-t-elle assez timidement. Je suis Roanne Josfavre, la fille adoptive d'Ogden Josfavre, pour ceux qui ne me connaîtraient pas., la jeune femme ne savait trop quoi dire face aux micros tendus.
- Hum , heu, c'est avec beaucoup de tristesse, que j'ai appris la mort de mon oncle tout à l'heure. Courte pause. C'était un homme comme j'en connais peu, toujours volontaire, généreux, ouvert aux autres. Nouvelle pause. Ce drame, cet acte odieux, sans nom, pause pour s'essuyer une larme, C'est trop difficile et nul ne devrait avoir à vivre pareil moment. Tout ça pour quelques plans dit-on, Roanne se saisi délicatement du médaillon qu'elle avait au coup sans le regarder, elle le caressa délicatement avant de reprendre. Tous ça pour des plans de vols qui ne serviront à rien sans le codex que mon oncle utilisait, cet acte qui nous touche droit au cœur., pause, Excusez-moi."
Roanne coupa le micro avant de retourner dans le bâtiment, où elle trouva les bras de son cousin qui tenta de la réconforter comme il le pouvait.

De nouveau dans le petit salon, les discussions allaient bon train. Marik intervint auprès d'elle.
"- Il va falloir faire votre deuil, mon enfant.
- C'est tellement irréaliste, j'ai l'impression que rien de ce qui vient d'arriver n'est réel.
- Malheureusement, malheureusement si. Mais dites-moi, je ne savais pas que votre oncle codait ses plans de vols. Vous êtes certaines de votre fait ?
- J'en suis aussi étonné, il ne m'en avait jamais parlé., intervint le sullustéen.
- Oui, il me l’avait confié, une fois. Il prenait très au sérieux ses travaux.
- Nul ne pourrait dire le contraire, personne n'a jamais fourni un travail aussi sérieux et précis que votre oncle., confirma Marik.
- Quoiqu'il en soit, je sais que c'est sur le coup de l'émotion, mais en avoir parlé devant tous ses journalistes...,repris Main Livv
- Cela risque d'attirer les convoitises de notre assassin, c'est ce que vous craignez ?, intervint Marik.
- Oui, évidemment, il pourrait croire que vous en savez plus sur ce fameux codex et s'en prendre à vous.
- Non, je ne pense pas, il doit être loin maintenant., tenta Roanne.
- Je vais tout de même essayer de dépêcher quelques gardes pour vous, Roanne. Je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur.
- Ou peut-être même pourrions nous envisager de la loger le temps que cette affaire ce tasse, plusieurs suites sont inoccupées il me semble., coupa un farghul qui venait se joindre à la conversation.
- Oui, je vais me renseigner de suite.
- Non, ne vous dérangez pas, je vous assure, il n'y a pas besoin..., mais déjà Marik avait fait signe à un de ses assistants pour qu'il aille aux renseignements.
- Allons, soyez raisonnable, et puis cela ne déranges pas, dans ces moments on a toujours besoin d'être entouré. Et, je sais que cela ne sera pas forcément une consolation, mais nous avons décidé d'offrir une prime de 10 000 crédits à qui permettrait l'arrestation de l'assassin de votre oncle."

La discussion dura encore un peu, mais finalement Roanne ne put dissuader Marik. Elle prétexta avoir à aller chercher quelques affaires pour quitter les lieux, mais son cousin insista encore pour l'accompagner. Finalement elle du presque ce mettre en colère pour qu'on la laissa aller seule. Ainsi elle avait pu rejoindre l'appartement où l'avait attendu Haya. Et qu’elle ne fut pas sa surprise en la découvrant grimée. Elle l’aurait croisé dans une allée qu’elle ne l’aurait probablement pas reconnue.

Ayant repris son sac, Haya proposa de quitter les lieux et de retourner à l'appartement de Roanne. Ils n'avaient plus rien à faire ici désormais.
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#14274
Le choc avait été aussi fulgurant qu'inattendu. Haya avait juste eu le temps d'entrevoir les yeux noirs du Zabrak à quelques centimètres des siens, avant que la décharge incapacitante ne la frappa de plein fouet. Tombant à la renverse sur Roanne, le nouvel arrivant en profita pour entrer dans l'appartement et rapidement en fermer la porte.

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"- Hé bien ne partez pas si vite, nous avons temps de choses à nous dire." Large sourire du personnage, qui envoya une nouvelle décharge à l'Anzat qui visiblement n'en avait pas eu assez à son goût.

Tous les muscles de Haya la faisaient souffrir, et le mal de tête qu'elle avait n'était pas en reste. A proximité d'elle, elle entendait des gémissements, probablement Roanne. Elle sentait aussi une autre présence, logiquement le Zabrak. Pieds et poings liés, il n'y avait à cet instant pas grand chose à faire sinon attendre de reprendre d'avantage ses esprits.

"- Bon, tu vas me dire où se trouve ce putain de codex oui, ou faut que je vous crame toutes les deux ?" Leur assaillant semblait de mauvaise humeur, et passait sa colère sur l'humaine, à entendre les coups qu'il lui portait et les seuls gémissements et pleurs qu'il avait en retour.
"- Tu me fais perdre mon temps, et mon temps et précieux ! Et tu sais pourquoi il est précieux ? Parce qu'il vaut des crédits, et que là, vous m'en faites perdre !" Nouvelle série de coups, nouveaux geignements.

Enfin Haya se senti mieux, il faut dire que sa capacité de récupération l'avait bien aidée. Probablement serait-elle encore assommée si elle avait été humaine. Puisant dans ses ressources comme dans la douleur qu'elle ressentait encore, l'arcaniste se concentra. Avec la Force pour alliée, l'environnement proche se dévoila. Elle était allongée sur le sol. Le Zabrak avait utilisé des colliers de fixation pour lui maintenir les pieds, les genoux et les poignets, d'où la douleur au niveau de ces derniers, car ils lui cisaillaient la peau. Non loin d'elle, au milieu de la salle à manger, il y avait Roanne, aussi allongée sur le sol, solidement attachée avec le même type de liens. Le Zabrak, quant à lui, se tenait debout à côté de l'humaine, et il la toisait de son mètre quatre-vingt. Haya toussa, attirant l'attention du tortionnaire.

"- C'est pas trop tôt ! Madame a fait bien dormi ? Madame veut son petit déjeuner ?, ironisa le cornu en lui mettant un coup de pied dans la cuisse de ses lourdes bottes.
- J'espère que ta copine fan de déguisements va être plus causante que toi, sinon t'as pas fini de souffrir., il était reparti vers l'humaine.
- J'ai toute votre attention ? Alors je repose encore une fois la question, et je pense que ça ne va pas tarder à être la dernière parce que cette histoire me lasse au plus haut point. Où est le codex de tonton Ogden ? Bordel !"

La douleur à la cuisse de l'Anzat s'était déjà dissipée. La jeune femme regarda autour d'elle sans faire attention au Zabrak. La pièce était éclairée par le plafonnier, probablement la nuit était-elle tombée au dehors. Roanne avait le visage tuméfié, le nez qui saignait, et les yeux gonflés, tout comme ses lèvres. Au moins n'avait-elle rien dit, ou le Zabrak n'y avait pas cru, peu importait.

"- Hé, tu m'écoutes pouffiasse ?, lança le Zabrak à Haya avant de poser son pied sans délicatesse sur sa poitrine et de s'y appuyer. J'aime bien qu'on me regarde quand je cause. Et j'aime bien avoir une réponse quand je pose une question !"


Faire appel à la peur pour trouver l'énergie et la volonté de survivre, tout comme utiliser la douleur pour accroître sa puissance, tels étaient les enseignements que l'arcaniste avait reçus, et tels étaient ceux qu'elle allait mettre en pratique. Elle inspira, instinctivement, et le Zabrak s'appuya d'avantage sur ses poumons, l'obligeant à expirer l'air accumulé en la faisant tousser.

"- Ho la pauvre elle est asthmatique on dirait. Tu as du mal à respirer ? Tu veux ton joli masque ?", ne manqua pas de lancer le tortionnaire.

Haya repris sa respiration et se focalisa à nouveau sur ses sensations de la Force. La télékinésie était un pouvoir qui avait beaucoup de domaines d'application, et avant même de pouvoir espérer comprendre ce qui se passait, le cornu fut violemment poussé en arrière, décollant même du sol pour aller percuter le bar séparant la cuisine et passer par dessus. L'effet était aussi propre qu'une cascade bien réglée d'un film d'action. Haya en profita pour rouler jusqu'à sa veste que le Zabrak avait du lui enlever, avant de la jeter à terre pour lui passer le collier au niveau de ses poignets. Derrière le bar, il n'y avait plus un son.

Se contorsionnant autant qu'il était possible, l'Anzat fini par ouvrir la poche qui contenait sa pince. La déplier dans son dos n'était pas chose facile, et elle s'entailla plusieurs fois avant de réussir à trancher le lien de plastique. Malheureusement, le Zabak revenait à lui rapidement, en témoignait ses grognements sourds. Rapidement, Haya pu trancher les deux liens restants et se relever juste à temps pour voir son ennemi debout, appuyé sur le bar, un pistolet blaster à la main.

Visiblement encore sous le choc, ce dernier semblait avoir du mal à tenir debout, et prenant appuis sur le bar, il entreprit d’ajuster la jeune femme à la chevelure blanche. Mais à sa grande surprise, celle-ci était déjà sur lui. Haya lui avait saisi son bras d'arme, et en un geste précis et efficace, elle lui avait fait lâcher son arme pour la récupérer avec une déconcertante aisance. Il faut dire que le Zabrak, s'il savait où il se trouvait, avait bien du mal à analyser la situation, encore à moitié assommé par le vol plané qu'il venait de faire. L'Anzat voulu lui mettre un coup de cross pour le mettre hors service, mais son adversaire réussi malgré tout à évité l'attaque. Ayant puisé fort dans la Force pour projeté son adversaire puis le rejoindre, un violent contrecoup se faisait sentir et l’arcaniste était aussi à bout de souffle. En profitant, le Zabrak la ceintura pour la pousser à terre. Si Haya avait été humaine, cela ne lui aurait pas posé de problème, mais avec sa force supérieure, il ne pu que la faire reculer d'un pas ou deux, et elle en profita pour lui porter plusieurs coups de cross dans le dos. Obligé de lâcher sa prise afin d'éviter une nouvelle série d'attaques, il se retrouva nez à nez avec sa propre arme.

"- Fini de jouer mon mignon. Tu te mets gentiment à terre ou je t'explose la tête."
Le cornu hésita une seconde avant d'obtempérer, et de se laisser lourdement tomber au sol. Une fois qu'il fut solidement ligoté, Haya s'occupa de libérer Roanne.

"- Je ne pensais pas qu'il nous tomberaient si rapidement dessus. Pose-toi là, moi je vais m'occuper de notre invité surprise. Il doit avoir plein de choses à nous raconter. On cherchera des soins dès que j'en aurais fini avec lui. Ca va aller quand même ?" dit Haya en se tournant vers le Zabrak. Quelle que fut la réponse de l'humaine, elle n'y prêta pas attention.

Entraînant son ex-tortionnaire vers la petite salle de bain, Haya emporta avec elle son datapad ainsi que celui de Roanne.
"- Je vais te montrer comment une professionnelle mène un interrogatoire."

Et quelques minutes plus tard, l'Anzat affichait un sourire radieux à sa partenaire. Elle ne portait plus de trace de sa lutte, tandis que Roanne, toujours adossée à une cloison, tentait encore de stopper son saignement de nez.
"- Bon, commençons par les bonne nouvelles : on a les plans de vol, et c'est bien Kimka qui a commis le vol. Il prétend avoir été forcé de tuer Ogden quand il s'est défendu. La mauvaise nouvelle, c'est qu'il a agit sur commande. Et la bonne nouvelle finale, c'est que son commanditaire doit le rappeler d'ici quelques minutes pour fixer le lieu de dépose du codex et des plans. Par contre, chose assez étrange, il a dit que c'est ce mystérieux commanditaire qui lui a dit où nous trouver après qu'il soit passé à votre appartement et à l'agence. Il y avait bien mon traceur, mais je ne vois pas comment il aurait pu l'utiliser. Et il ne vous a visiblement pas suivi puisqu'il est allé en premier lieu chez vous. Donc la question est : comment ont-ils su où nous trouver ?
- Je n'ai rien dit à personne., Roanne ne répondit pas tout de suite.
- Il doit bien y avoir quelque chose. Pourquoi avoir envoyé le Zabrak à cet appartement précisément, pourquoi pas un autre ? C'est le commanditaire qui lui a donné l'adresse.
- C'est le dernier appartement qu'il restait à mon oncle. Il a revendu tous les autres pour financer sa dernière expédition., déclara Roanne en palissant d'avantage s'il était possible.
- Ha ! Donc notre inconnu connaissait particulièrement bien votre oncle. Il le connaissait suffisamment bien pour planifier le vol. Il vous connait aussi assez bien pour savoir que vous aviez accès à cet appartement. En même temps ce n'est que pur hasard si nous y sommes...
- Pas tant que cela en fait., avança timidement Roanne, C'est le seul que j'ai de disponible en fait. Tous les autres, ceux que je vous ai montrés, sont loués par d'autres agences que la mienne. Quand je leur trouve des locataires, je touche une commission. Je n'avais réellement en portefeuille que les appartements de mon oncle. Celui-ci est le dernier."

Finalement cela faisait passer le nombre de suspects de quelques 1,3 billions d'âmes à une bonne centaine, si l'on comptait les membres de la Guilde qui connaissaient bien Ogden, son équipage, ses amis et les personnes qui s'occupaient de ses biens pendant qu'il était en expédition. Plus, probablement, certains de ses fournisseurs et associés ... Très insuffisant. De toute façon le comlink du Zabrak bipait, l'heure du rendez-vous avait sonné. Haya prit l'appel après s'être rééquipé de son masque.

"- Tu as trouvé le codex ?, demanda d'entrée l'inconnu.
- Les plans ont changé., répondit l'Anzat, la voix déformée par le vocaliseur. Un Silence suivi.
- Je vous en offre 4000 crédits.
- Vous aviez convenu de 6 avec le Zabrak.
- Il en a déjà touché 2000. Voyez avec lui si vous les voulez. Moi je vous propose les 4000 restants, non négociable., un léger énervement était perceptible dans la voix. Haya aurait bien souhaité pouvoir utiliser son Empathie, mais pour cela, il lui aurait fallu plus qu'une communication par comlink interposé.
- Bien, où et quand ?, se contenta-t-elle de répondre.
- L'usine Kweel, celle qui a brûlé la semaine dernière. A l'entrée ouest il y a un container qui est marqué de trois cercles jaunes. Vous poserez le datapad dessus et vous quitterez les lieux. Pas d'arnaque, sinon vous aurez une prime sur le dos à la place des crédits. Vous avez trente minutes."

La communication fut coupée. Il était temps de partir, trente minutes, ce n’était pas du luxe pour rejoindre l’usine.

[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés :
  • Poussée (Pratiqué)
  • Vitesse (Pratiqué)
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Modifié en dernier par Haya Fuu le ven. 24 oct. 2014 07:14, modifié 1 fois.
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#14289
Rapidement, Haya fit le point sur ce qu'elle avait : quelques colliers de fixation pris sur le Zabrak, sa pince multi-usages, le blaster, aussi emprunté au Zabrak, bien sûr son sabre, son masque et sa perruque, son datapad ainsi que celui du Zabrak, décidément il contribuait activement à son équipement. Elle récupéra aussi son traceur que lui rendit Roanne en le sortant d'une petite poche de son tailleur, ainsi que son adhésif.

"- J'y vais, si je ne suis pas de retour au petit matin, pas la peine de m'attendre. Et si le Zabrak réussi à quitter la salle de bain, file dehors, rien ne sert de prendre des risques désormais."

Laisser la jeune femme dans l'appartement ne posa aucun problème à Haya, elle savait l'humaine encore en état de choc, probablement un bantha rose pouvait lui offrir une glace qu'elle continuerait à geindre et à pleurnicher. Quant au Zabrak, ligoté comme il l'était, il se serait fallut d'un miracle pour qu'il puisse quitter la baignoire dans laquelle il était installé. Restait à mettre la main sur le commanditaire pour boucler toute cette histoire, et cela ne devrait probablement plus tarder à se faire. Enfin, le supposait-elle.

Sur le trajet vers le parc à speeders, Haya acheta deux petits datapads bas de gamme, de ces modèles qui étaient vraiment destinés à seulement contenir de l'information. Installée aux commandes de l'appareil qu'elle commençait à connaître, elle avait déposé sur le siège passager les datpads, dont un sur lequel elle transférait les plans de vol repris au Zabrak. Autant jouer franc jeu s'il y avait quelque chose à gagner au final. Puis elle mit les répulseurs en route, et s'engagea sur des nombreuses artères que comptait la capitale d'Impératrice Têta : direction l'usine.

Kweel était un fabricant d'huiles de synthèse destinées aux constructeurs de vaisseaux. La famille Kweel s'était implantée il y a plusieurs générations à Cinnagar, et y avait bâti sa fortune. Il faut dire qu'avec le conflit dont commençait à peine à sortir la galaxie, il avait fallu augmenter considérablement les moyens de productions pour satisfaire à la demande de l'Empire, principalement, mais aussi à celle des chantiers civils qui devaient reconstituer leurs flottes perdues, entre réquisitions et piraterie. Les huiles de synthèses Kweel étaient, sinon une référence, au moins un produit connu et largement apprécié. L'usine à laquelle avait fait référence le mystérieux commanditaire avait été victime d'un incendie en début de semaine dernière, ce qui avait alors fait les gros titres des journaux locaux pendant quelques heures. En fait le temps que les services de la sécurité civile interviennent pour l'éteindre.

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Il n'en restait plus que des ruines noircies, et l'odeur des huiles brûlées emplissaient encore l'air. Déjà quelques travaux préliminaires avaient été effectués pour sécuriser les lieux, et une partie des gravas avait été regroupée en des monticules à plusieurs endroits. Certaines zones restaient entourées de rubans jaunes striés de rouge, indiquant la présence d'un danger potentiel. A l'extérieur de l'enceinte, des containeurs destinés à récupérer les gravas et autres déchets avaient été déposés. Il fallait maintenant le feu vert de l'administration pour terminer le nettoyage, et d'ici une semaine on pourrait voir sortir du sol les fondations d'un nouveau bâtiment.

C'est avec seulement dix minutes d'avance sur l'horaire imposé que Haya arriva à proximité du lieu indiqué. Déjà fatiguée par la journée qui commençait à se faire particulièrement longue, elle n'en était pas moins prudente. Rien ne disait qu'il ne s'agissait pas là d'un piège. Elle décida de se garer un peu à l'écart, puis prépara son traceur, qu'elle fixa à une petite bande d'adhésif, en cas de besoin. Ses sens en éveil, elle ne distinguait aucune présence, mais cela ne voulait pas dire que le secteur n'était pas sous surveillance, ou qu'un droïd n'était pas présent. Repérer l'objectif ne fut pas bien compliqué, il s'agissait en fait d'une benne installée parmi d'autres, juste à l'entrée ouest de l'usine.

C'est au pas de course qu'elle déposa le datapad, avant de rapidement s'éclipser. Puis, mettant en œuvre les techniques de subterfuge qu'elle avait acquises durant sa formation d'assassin, Haya passa par un mur effondré, et surtout à l'abris des regards, pour revenir vers les containeurs.

Dissimulée parmi eux, silencieuse et immobile, elle prit son mal en patience, attendant la venue de sa cible. Le temps passa...Plusieurs fausses alertes se succédèrent avant qu'enfin une moto-speeder, aux couleurs d'une entreprise de livraison de repas à domicile, ne s'arrête à quelques mètres d'elle. A priori le commanditaire avait préféré envoyer un coursier plutôt que de faire le déplacement en personne. Se couvrant de son Voile de Force, Haya se glissa jusqu'à ce dernier alors que le pilote embarquait le datapad dans sa sacoche. L'Anzat maudit intérieurement l'adhésif qui s'était collé sur lui-même au moment où elle avait voulu fixer le traceur. D'un geste brusque, elle le décolla, mais heurta du même coup la benne derrière la quelle elle était dissimulée.

"- Qui va là ?" Contrairement au côté juvénile que pouvait avoir le visage du pilote, sa voix était parfaitement assurée, trahissant son habitude de ce genre de situation. Il ne faisait aucun doute qu'il avait trouvé un moyen d'arrondir ses fins de mois. Un blaster léger au poing, il commença à faire le tour des bennes.

Un amusant jeu de cache-cache se mit en place. Le pilote cherchait à savoir ce qui avait tapé dans la benne, Haya tentait de se rapprocher assez du moto-speeder sans se faire voir pour y coller son traceur. La partie prit fin lorsqu'une petite famille de rongeurs quitta les bennes en direction de l'autre côté de la rue. Prestement le pilote les tira un à un avant de rengainer, et de remonter sur son engin. Il ne restait plus à l'Anzat qu'à rejoindre son airspeeder et à le suivre. Ce qu'elle ne manqua pas de faire, et toute discrétion.

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Filant à travers le centre industriel, le point que surveillait Haya d'un œil sur son datapad tout en conduisant bifurqua pour rejoindre une voie rapide. Slalomant parmi les autres véhicules, la moto avançait avec facilité dans une circulation encore relativement fluide. Les choses étaient légèrement plus compliquées par Haya qui devait négocier avec un véhicule moins maniable. Toutefois, elle réussi à le rattraper lorsqu'il quitta la rocade pour retourner dans les rues de Cinnagar. Après quelques minutes de poursuite, le pilote s’arrêta. Haya fit de même une rue plus loin, dépassant la moto pour s'assurer que le pilote en était bien descendu. Restait à retrouver le bonhomme.

Ayant récupéré son traceur, Haya observa la façade du bâtiment devant lequel elle se trouvait. A la mesure de tous ceux qui se faisait sur Impératrice Têta, il paraissait se perdre en altitude, et regroupait de nombreuses entreprises. Un immeuble de bureaux dans les premiers étages, puis il y avait une section plus commerciale, avec restaurants, boutiques, ainsi qu’un hôtel, et vers le sommet se trouvaient des logements. Tel une mini-ville à lui tout seul, il était impossible d'y retrouver quelqu’un sans savoir où chercher. La seule solution : attendre que le livreur revienne de sa course et l'intercepter.

Et il ne tarda pas. Marchant d'un pas rapide, il quitta l'immeuble d'où il venait de faire sa livraison pour rejoindre son engin. Rapidement prit d'une sensation d'engourdissement, il se retrouva paralysé juste avant de pouvoir monter dessus. Une main froide se posa délicatement sur sa nuque avant qu'une voix de synthèse ne s'élève doucement dans son dos.

"- Sans geste brusque, tu vas me donner le ticket de la livraison que te viens de faire. Ne tente rien de stupide, ça n'en vaut pas la peine."
Et, comme pour appuyer ses dires, la pression des doigts sur sa nuque se fit plus importante. Pendant ce temps, les passants, impassibles, circulaient sans leur prêter la moindre attention. Lentement l'engourdissement se dissipa, mais la pression sur son cou restait, elle, bien présente.
"- Lentement.", insista la voix.

Le livreur obtempéra, lui il se contentait de faire les livraisons, et il n'avait nullement l'intention de finir estropié ou mort pour ses clients. C'est donc avec précaution qu'il sorti un petit datapad de sa poche, et qu'il le plaça devant lui, de sorte que son interlocuteur puisse lire par dessus son épaule. Tropico Hotel, Chambre 391, une petite eau, un basic blanc 3, 15 crédits, payé.
"- OK", fit la voix.
Il coupa son datapad avant de le remettre en poche, la main se desserra, et, sans se retourner, il enfila son casque avant de mettre les gaz. Bien content de n'avoir pas pissé dans son pantalon. Dès demain il se chercherait un autre job d'appoint.

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  • Voile (Pratiqué)
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Modifié en dernier par Haya Fuu le ven. 24 oct. 2014 07:15, modifié 1 fois.
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#14296
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Sans autre alternative, Haya avait pris les élévateurs pour rejoindre le Tropico Hotel. Avec une décoration kitch à souhait, faite de palmiers en néon et d'ombrelles de papiers, il faisait parti des ces établissements de qualité assez moyenne. N'ayant rencontré personne à l'accueil, l'Anzat avait emprunté l'ascenseur privé de l'hôtel, destiné à sa clientèle. Dans le couloir elle avait croisé cet humain, avec lequel elle avait échangé un bref regard, de ses regards qui en disent long sur l'un comme sur l'autre, bien qu'ils ne durent généralement pas plus d'une seconde, de ses regards que peuvent échanger une proie avec son prédateur, juste avant que la chasse ne commence. L'homme fila à l'ascenseur tandis qu'Haya s'arrêtait devant la porte de la chambre 391, un nouveau regard rapide, l'humain appuyait frénétiquement sur les boutons du panneau de contrôle.

L'inconnu de la chambre 391 avait un visage. Les portes se fermaient déjà, et jamais elle n'aurait le temps d'atteindre la cabine avant qu'elle ne soit partie. Filant comme l'éclair, elle enfonça presque l'accès par les escaliers et sauta de palier en palier jusqu'à rejoindre le niveau zéro de l'hôtel. L'homme filait déjà vers l'élévateur qui le ramènerait au niveau de la rue. Haya reprit son souffle en le regardant s'exciter sur le bouton d'appel. Puis elle reparti pour le rejoindre, juste quand la double porte s'ouvrait. Quelques personnes sortirent, sans importance. L’homme, lui, entra, suivi de l'Anzat. Ils n'étaient pas seuls. Direction le rez-de-chaussée.

L'atmosphère était lourde dans l'espace clôt. La descente ne prit que quelques secondes, même avec un arrêt. A peine les portes furent-elles de nouveau ouvertes que l'homme se rua à l'extérieur, bousculant tout un chacun, et essayant d'interposer qui il pouvait entre lui et sa poursuivante. Mais c'était peine perdue, car elle semblait presque pouvoir voler au dessus du sol. Il n'avait aucune chance de quitter le hall sans qu'elle ne soit sur lui. Et Pourtant il pu sortir, talonné de près, mais comprenant trop tardivement que la seule raison en était qu'à l'extérieur, il ne pourrait plus bénéficier d'un quelconque recourt au service de sécurité de l'immeuble.
"- Il est inutile de fuir. Obtempérez et il ne vous sera fait aucun mal." La voix de synthèse était claire. Presque mécanique, on aurait pu la prendre pour celle d'un droïd de sécurité.
"- Bien, vous avez gagné.", se résigna l'homme, en tout cas pour le moment.

Avec une arme discrètement braqué sur ses côtes, il savait mal avisé de tenter quoique ce fût alors qu'il conduisait l'airspeeder de Roanne. Car il en était convaincu, il s'agissait bien du sien, même si l'énigmatique chasseuse de prime ne le lui avait pas confirmé lorsqu’il avait posé la question. Silencieuse, elle lui avait seulement dit de repartir pour l'usine Kweel. Il avait nié savoir où cette dernière se trouvait, mais n'avait eu pour toute réponse qu'un doigt pointé sur une carte d'un datapad, et un laconique "- Suivez la ligne orange."

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Il n'avait rien dit de tout le trajet, et elle non plus. Jamais elle ne l'avait lâché du regard. Finalement elle le fit s'arrêter en bordure de la zone industrielle où se trouvait l'usine, dans un secteur mal éclairé et vide de population. L'angoisse montait en lui, même si il s'était conformé à la lettre aux quelques instructions qu'elle lui avait donné jusqu'ici. Coopérer avait-il été une bonne idée ?

"- Descendez., la voix était toujours neutre dans le ton, mais peut-être était-ce un effet du au vocaliseur que la femme utilisait. Il obtempéra et elle le suivi.
"- Qu'est-ce que vous voulez ?, demanda-t-il.
- Le datapad avec les plans de vol.
- Pourquoi vous me le demandez après me l'avoir donné ?, la réponse était relativement évidente pour lui : elle voulait simplement le trouver lui.
- Le datapad avec les plans de vol., elle tendit sa main gauche dans sa direction, alors que de l'autre elle le braquait toujours avec son arme.

Avec précaution, l’humain tira de sa veste le petit appareil qu'il avait trouvé quelques minutes plus tôt, dans le repas que lui avait apporté le livreur. Lentement il s'approcha pour le déposer dans la main de celle qu'il prenait pour une humaine, mais le lâcha juste avant. Son stratagème fonctionna à merveille. Un bref instant, elle avait détourné son regard pour suivre la chute du datapad, et il en profita pour la charger d'un coup d'épaule. Même si le coup avait été mal ajusté, il avait suffit à la faire tomber à la renverse. Tombant avec dans sa chute, il se saisit de son bras d'arme avant qu'elle ne réagisse. Installé sur elle, il s'acharna à lui faire perdre son pistolet, ce qu'elle fini par faire. Il s’en suivi une difficile lutte au sol, acharnée, dans laquelle les deux combattants s'échangeaient coup pour coup.

Finalement l'homme se releva, l'arme au poing.
"- Haha ! Décidément les professionnels ne sont plus ce qu'ils étaient on dirait., l'humain jubilait intérieurement.
- Alors maintenant tu vas causer, et peut-être que je te tuerai rapidement. Ho putain comme je t'ai baisée. Aussi futée que le Zabrak, vous faites bien la paire tous les deux ! A genoux, magne, les mains bien en l'air !... Bon c'est bien. Alors comme ça tu voulais me buter ? Et je peux savoir pourquoi ? C'est Roanne qui te l'a demandé ? En échange de son speeder ?
- Pour 20 000 crédits., répondit l'humaine.
- Ho ho ! 20 000 crédits, belle somme ! Et toi tu lui as dit oui ? Ben j'ai une mauvaise nouvelle, tu t'es faite baiser deux fois ce soir, parce qu'elle a même pas 10 000, non, même pas 5 000 crédits, elle est dans la dèche.
- Elle m'en a versé 7 000 d'avance et les 13 000 restants sont sur un compte bloqué. Il faut croire qu'elle a plus de ressources qu'il n'y parait.
- Ha oui ? Comme ça, 20 000 crédits, de sa poche, comme par magie. La salope, quand je pense qu'elle a refusé de m'en prêter 3 000 il y a à peine deux semaines. Elle s'est bien foutu de me gueule. Et que j'ai plus un sous, tonton m'a rien laissé, les affaires marchent mal..., l'imita-t-il. J'aurai du demander au Zabrak de la buter aussi. Attention, je dis pas que je l'ai payé pour s'occuper d'Ogden non.
- Pourtant c'est bien ce qu'il nous a dit., l'interrompit Haya.
- La petite enflure... Bon, en même temps c'est aussi pour ça que je l'ai embauché, pas des masses de scrupules le bonhomme. Et il a bien fait le boulot, je dois bien le reconnaitre. Mieux que je l'avais espéré sur papa Ogden l'orgueilleux. Sa vie pour ses expéditions, à dilapider la fortune familiale pour un peu de renommée, à chouchouter Roanne alors que je devais me taper un internat de merde. Il a sûrement voulu défendre ses plans chéris et Kimka l'aura dessoudé en retour. C'est qu'il avait une belle réputation de bourrin à défendre le Zabrak. Dommage qu'il se soit fait pincer. Ha ha ! On peut dire que j’ai fait d’une pierre deux coups."

Faisant le tour de Haya pour passer dans son dos un engourdissement le saisi, rapidement. Et avant qu'il n'ai pu réagir, il restait immobile à regarder l'Anzat se relever lentement, et reprendre son arme de sa propre main, lui, toujours incapable de bouger. Il était tellement sûr de lui, il la tenait, elle ne pouvait rien faire, il était tellement en confiance. Puis ce fut le trou noir.

"- C'est Haya, contacte la guilde, dit leur que tu as l'assassin de ton oncle et reste évasive sur le fait que je t'ai aidé, ça m'arrangerait que mes employeurs ne soient pas au courant de cette histoire. S'il te plait. Je te rejoins dès que possible. Je te rappelle. Salut." Haya coupa la communication. Installée dans le speeder, elle prit le temps d'un petit somme, bien mérité.

La nouvelle de l'arrestation du meurtrier d'Ogden Josfavre fit rapidement le tour de l'Holonet. Signal qu'attendait Haya pour reprendre contact avec Roanne.
"- Je suis contente que les choses se terminent. Dommage que j'ai raté le commanditaire, mais les services de police mettront peut-être la main dessus. Par contre je me demandais si tu ne pouvais pas me rendre un petit service. Tu n'aurais pas un autre appartement sous la main où je puisse tranquillement me reposer aussi ? Parce que là je pense que je vais vraiment apprécier genre un bon bain chaud. ... Merveilleux ... Oui, je t'y retrouve dans une petite heure."

Anonyme, Haya parcourait les rues d'Impératrice Têta, simplement heureuse. Elle avait passé trois jours au bord de l'euphorie, profitant comme il se devrait toujours de la vie. Plaisir et pouvoir. Roanne avait disparue de la circulation après avoir vidé ses comptes ainsi que ceux de son cousin. Disparue dans la tuyauterie de l'appartement qu'elle avait dégotté à Haya, dissoute à tout jamais. Alban serait probablement retrouvé d'ici quelques jours, dans la baignoire du même appartement, mort et dans un sale état, avec, sur la table du salon, un datapad contenant ses aveux. Haya, quant à elle, avait bien profité de ses deux invités. Plaisir et pouvoir. Elle s'était enfoncée un peu plus profondément dans le côté obscur de la Force, appréciant ses pouvoirs. Trois jours à les pratiquer intensément, trois jours pendant lesquels son maître l'avait guidé. Mais bientôt il lui faudrait retrouver une nouvelle soupe...Bientôt.

Susceptible de choquer les âmes sensibles ou les plus jeunes.


Fin de la quête


[table align="left" border="0" bgcolor=black]Pouvoirs Utilisés (entraînement) :
  • Etreinte (Connu)
  • Eclairs (Connu)
  • Altération mémorielle (Connu)
[/table]
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