L'Astre Tyran

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La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
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By Rhedatt Fanrel
#24593
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- Prince Althar Fanrel. -


"Mon Père me fatigue à rester borné là-dessus ... Comme si c'était pas de famille bon sang ..."

Koros Majeur, Cinnagar, quartier aisé de la ville. Le lieu était très grand, très spacieux, et plutôt fréquenté à cette heure de la journée. C'était un après midi de milieu d'année, et les trois hommes discutaient autour de quelques boissons et nourritures, installés autour de la table circulaire, sur des banquettes richement décorées. L'endroit qui les accueillait était une de ces cantinas et cafés un peu plus chers que les autres, non pas par faveur pour l'aristocratie mais juste pour se permettre d'éviter trop de monde et garder un peu de standing. La jeune bourgeoisie Tétienne n'hésitait pas à s'y retrouver, et c'est pour cela qu'aujourd'hui le Prince et 2 de ses amis étaient installés dans ce lieu. La musique n'était ni trop forte ni pas assez, et les serveurs étaient tous des êtres de chairs et de sang. Quant à ce qui était servi on pouvait se prévaloir que cela soit fait main, d'où ce goût si marqué et agréable. Un endroit paisible et agréable, à l'image de ce petit monde doré qui venait y dépenser ses crédits.

Les 3 hommes discutaient depuis un bon moment maintenant. Largement installés à leur table, chacun avait laissé sa veste traîner sur le dos de la banquette, et ses verres vides orner le centre de la tablée. Pas d'alcool, rien que des produits importés, tout cela suffisait largement à apprécier un bon moment en bonne compagnie. Jambes étendues sous la table, et mains croisées sur celle-ci, le Prince semblait un peu plus maussade qu'il ne l'était quand ils sont arrivés. Chacun était arrivé en speeder, à la différence que le Prince avait du se faire escorter par deux gardes, comme toujours. Ces derniers, en civil, ne le lachaient pas d'une semelle sur la planète .. Pourtant ils étaient maléables, et le Prince avait réussi à les convaincre de ne pas rester sur son dos en permanence. Ils étaient donc installés à une table un peu plus loin, près des projections holographiques diverses, consommant aux frais de la couronne, et surtout de la poche du Prince. Les deux amis du Prince, présents à sa table, étaient quant à eux présents comme tout un chacun, à la différence peut être que leurs tenues soient très colorées et surtout méticuleusement ouvragées .. Un Prince ne traîne pas avec n'importe qui, et il s'était fait relativement tôt des amis de sa génération dans les hautes familles de la capitale. Depuis lors, chacun avait certes eu son parcours, mais Têta restait le point de chute de cette amitié sincère. Comme à l'accoutumée, ils se retrouvaient pour discuter et flâner faute de mieux. Aujourd'hui c'était dans cette belle cantina des hauteurs, mais la prochaine fois ce serait sûrement dans un bar moins "fermé" pour une soirée plus alcoolisée. Toujours est-il qu'aujourd'hui chacun y allait de son bon mot sur beaucoup de choses. Et maintenant c'était à Althar d'amener un nouveau sujet sur la table ...

"- Mais il me fatigue à un point ... L'autre soir on était à tables, et j'ai voulu lui parler de l'holo sur le Jedi-là, je sais plus qui, qui fait pas mal parler en ce moment .. Mais quelle erreur ! Quelle erreur ! Petit trait théâtral, grands gestes et tête secouée. Il est borné à un point là-dessus ... A croire qu'il veut se cacher quelque chose, c'est insupportable. Sous prétexte qu'on a pas connu la traîtrise des Jedi, qui a poussé à la création de l'Empire blablabla .... Donc là c'est plus aucun recul, des lunettes sur les yeux, on peut rien en dire ! Pire qu'un dragon krayt qui s'est fait mordre la queue !
- Qu'est ce que t'as été encore lui raconter aussi ... répliqua celui de gauche.
- Lui raconter ? Mais juste l'holo, ça va c'est pas la mort non plus de parler des Jedi non ?! On est là, je vous en parle, vous allez pas me cracher au visage juste pour ça ?
- Non non .. Ca va détends toi, détends toi ..
répondit le troisième avant de prendre une gorgée de son verre.
- Mais pourquoi tu t'intéresses aux Jedi maintenant ? Autant à nous tu nous en parles, ok, c'est pas la première fois, mais devant ton Père .. Qu'est ce que tu nous caches ?
Soupir et mains qui se frottent le visage.
- Je sais pas .. C'est juste que .. Enfin .. Vous foutez pas de moi, mais je sais pas .. J'y ai une fascination en ce moment. J'arrive pas à l'expliquer, juste que tout ça c'est là, ça l'a toujours été, et c'est partout. Suffit de regarder vers le passé, et vers la République. C'est là quoi qu'il arrive, même ma famille en a eu des tonnes en 5 millénaires ... Voisin qui lève les yeux au ciel. Mais si mais si ... Quoi qu'il arrive les sensitifs naissent partout et en permanence .. Comment tu peux croire qu'on peut les brider et les purger ? C'est comme croire que les humains sont supérieurs, ça n'a jamais été qu'un pseudo-mobile pour soutirer le pouvoir vers nous. Et non fais pas cette tête, tu le sais très bien. Mais eux ... je sais pas .. Même nous on en a pas employé ! Pourquoi est-ce qu'il n'y en a plus aujourd'hui dans l'Empire ? Même les Inquisiteurs, on en voyait pas mal avant, aujourd'hui ils se sont évaporés dans la nature et l'Empire est à la ramasse là encore ...
Le silence retomba dans l'assemblée et chacun échangea quelques regards avec les deux autres, avant de boire une nouvelle fois. Le son des discussions non loin prit le pas, laissant une bonne minute s'écouler. L'un des deux amis se décida donc à rompre ce silence.
- Et donc .. Tu comptes faire quoi ? Changer les choses, c'est ça ?
- Je sais pas, justement ..
Nouvel échange de regards. C'est juste que ... je dois bien pouvoir deux/trois ministres ou conseillers, prendre dans le compte familial voire tenter de jouer sur le fait que je sois déjà associé au trône mais regardez .. Rien que là c'est pas évident de vous montrer que c'est une bonne chose. Imaginez si un Grand Moff s'y essaye, ça risque de faire des vagues .. Pourtant je suis sûr qu'autrefois il y en avait pleins, et que ça dérangeait personne. Alors je sais pas ... J'ai envie de chercher. De trouver, surtout, et de prouver que c'est faisable au nom de l'Empire. Alors voilà .. peut-être bien .. Je sais pas, oubliez ça ...

Un geste de la main pour effacer tout ça et une nouvelle tournée commandée. Retour à la réalité, à la musique lancinante et l'activité de la pièce.

- Tiens d'ailleurs en parlant d'oublier, vous avez vu hier la dernière apparition de la Organa ? Elle est intuable celle-là ...
- Ha ça, elle est impressionnante ..."
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By Rhedatt Fanrel
#25388
Une des pièces du Palais Royal, quelques jours plus tard. La nuit était tombée sur ce côté-ci de la planète et le charme de Cinnagar prenait un tout autre visage. Au milieu de cette ville dense, où se mélange ancien et moderne, les lumières laissent entrevoir la chaleur de foyers paisibles que rien ne saurait déranger. A l'horizon, où brille les lueurs du Palais Royal, le sentiment est identique .. Un Palais certes, mais qui semble calme, bercé de quelques flammes qui rappellent combien cette dynastie a mis fin à l'exagération dont elle a pu faire preuve durant son passé. Aujourd'hui il ne s'agit plus que d'une famille qui dine à table comme tous les autres, de parents avec leur fils, d'un bon dîner censé rapprocher les coeurs. La pièce est peut-être un peu plus richement dotée que le commun de Cinnagar mais elle n'en reste pas moins basique, avec sa grande table et sa vue plongeante sur la cour du Palais, ses quelques meubles placés ça et là, et un éclairage basique. Les quartiers résidentiels du Palais ne valent pas les parties "publiques" où toute la prise de décision se fait. Alors que là il n'y a pas d'hésitation à exposer la grandeur de cette planète millénaire, passé les portes donnant chez les Keto il ne reste que de grandes pièces parfois héritées de certains règnes et d'autres remises en état récemment, et d'une modernité parfois sans âme.

Le repas du soir était servi depuis un petit moment maintenant. Un peu de viande, quelques légumes, pas de grande orgie à l'horizon. Althar était installé face à ses parents, comme toujours, comme depuis son enfance. Les repas familiaux n'étaient pas forcément journaliers, mais ils essayaient de se faire un maximum quand tout le monde était présent sur la planète ... Le Prince avait pris certaines habitudes de voyage par le passé, que Rhedatt essayait aujourd'hui de calmer en lui rappelant sans cesse les liens de cette famille. Les repas étaient donc symboliques, et représentaient les moments de retrouvailles qui se devaient d'être sacrés. L'ambiance était donc calme, apaisée. Althar reposa le plat de légumes qu'il venait de se servir, alors que ses deux parents discutaient de ce qui s'était passé plus tôt dans la journée sur la planète et qui faisait la une des journaux locaux depuis lors. Il se contentait donc d'écouter les deux en train de discuter alors qu'il mangeait silencieusement, son regard se portant parfois sur l'un puis sur l'autre. Puis une fois le sujet complètement épuisé, un nouveau silence s'installa, durant lequel chacun dégustait ce qui restait dans son assiette. C'est à ce moment que le Prince se décida à se risquer sur le sujet glissant qui lui occupait l'esprit depuis plusieurs jours.

"- Père, puis-je te poser une question qui risque de te déplaire ?
- Essayes toujours ...
Rhedatt leva un sourcil de curiosité alors, quittant des yeux son assiette pour son fils.
- Et bien ... Je me demandais, je ne sais pas trop comment ça m'est venu en tête, simplement, pourquoi cette détestation des Jedi ? Pourqu ...
- Althar .. Encore avec ça ? Encore à te retourner le cerveau là-dessus ?
- Tu ne réponds pas à ma question.


Le Roi posa ses couverts dans son assiette, qu'il repoussa légèrement pour appuyer ses deux coudes sur la table. Son visage marquait une certaine exaspération, qu'il ne cherchait de toute façon pas à cacher. A côté de lui, la Reine observait l'échange en fronçant les sourcils. Elle allait encore être la médiatrice d'une dispute entre les deux, elle le sentait bien venir.

- Que je sache, à moins que ce que tu m'aies montré soit une pure invention, il y avait bien des sensitifs à quelques encablures de notre système non ? Pourquoi eux et pas les Jedi ? Qu'est ce qui te fait tant les haïr ?
- Pourquoi est-ce que tu veux savoir tout ça ? Qu'est ce que ça te change Althar ? Qu'est ce que ça te change que je te dise que je hais les Jedi et que c'est pour ça que nous avions l'Inquisitorius ? Pourquoi maintenant tout ce questionnement là-dessus ?
- Les Jedi ne servent-ils pas la paix ? Ne servaient-ils pas la même République que l'Empire a tenté de protéger ? Ne me dis pas que je mélange les choses, parce que je t'assure que ce n'est que ce que j'ai pu trouver en tant que Prince.
- Et l'épisode de la trahison des Jedi ? Du coup d'Etat ?
- Père ... Tout ça n'est qu'un passé que nous avons vaguement vécu ... Ne sont-ils pas ceux qui étaient en première ligne de l'armée de la République sur les mondes en guerre ? Que je sache l'armée ne leur appartenait pas et c'était eux qui étaient les premiers à mourir sur le terrain, alors bon ..
- Ils ont trahi. C'est tout ce qui compte. Ils ont trahi, par tentation du pouvoir, Althar. C'est pour cela que nous les avons pourchassés, massacrés, parce qu'ils ont trahis. Et c'est pour ça que je ne veux pas que l'on en parle.
- Tu sais que ce que tu dis est creux ... Pourquoi haïr les sensitifs ?
- Ce que je dis est un constat, et une vérité qu’il ne faudrait pas que tu oublies. Il n’y aura jamais de Jedi dans ce secteur ni même dans l’Empire … Cela n’a rien à voir avec le fait de s’entendre ou non avec la Nouvelle République, c’est marqué dans notre sang, ne le comprends-tu pas ? D’un doigt démonstratif il désignait avec conviction la veine sous son autre poignet. Il était certain de ce qu’il disait, certain de ne pas plier quoi qu’on puisse le dire. C’est marqué dans le sang de l’Empire, parce que l’Empire est né de ce fait, il est né par nécessité de faire disparaître cet ennemi et de préserver la galaxie de toute autre tentation déstabilisatrice. L’Empire est né sur le cadavres des Jedi, et c’est pour cela que jamais nous ne les accepterons chez nous !
- Comment peux-tu t’être refermé à ce point là sur cette question, Père, vraiment ?! Pourquoi demain des gens capables de percevoir leur magie, leur Force, ne pourraient-ils pas servir l’Empire et son peuple comme le font les Jedi avec la République ? Pourquoi doit-on se fermer sur une telle question alors que nous avons employé par le passé des pseudo Jedi sur Prakith et que nous avons même eu des sensitifs dans les plus hautes sphères de l’Empire ? Ne vois-tu pas que tu te mets des oeillères toi-même sur cette question par pure idéologie ?!
- Je ne te permets pas de me parler comme ça, surtout pour des conneries pareilles ! Eux ont fondé l’Empire, et les autres les ont servi, ce n’est pas comme si on avait fait entrer la gangrène chez nous avec un Ordre libre … A quoi nous servieraient-ils autrement ? A quoi ? Dis le moi, dis moi que notre armée ne sait pas se mener toute seule, ou que notre Empereur a besoin d’un exécuteur morbide à tout prix ? C’est bien de ça dont il s’agit non ?


Althar retint un soupir tandis qu’il jaugeait son père du regard. Face à lui, Rhedatt s’était légèrement avancé au-dessus de son assiette, prêt à encaisser plus de coups mais surtout à les rendre avec autant de véhémence. Cette question, plus que toute autre, était une source infinie d’un feu qui brûlait depuis longtemps entre les deux.

- Tu te berces encore de tes rêves de jeunesse, mon fils, tu espères des preux paladins qui n’ont existé il y a quelques millénaires peut-être, mais c’est tout … Nous sommes l’Empire, nous n’avons pas besoin d’eux et nous n’en aurons jamais besoin.
- Je pense sincèrement que tu te trompes plus que jamais … Nous perdons des opportunités trop nombreuses parce que cette idée nous a été imprimée trop profondèment dans le cerveau … Tu as connu les Jedi, et je sais qu’au fond de toi tu connais la vérité.


Le Prince se leva doucement, les poings appuyés sur la table. Le repas avait pris une tournure non-voulue, et venait surtout de s’écourter pour certains. Plus que déterminé, il ne fallait pas se laisser faire.

- J’espère que tu la redécouvriras un jour Père, vraiment. Tandis qu’il tournait le dos, saluant d’une inclinaison de la tête sa mère, il quitta la pièce d’un pas déterminé.
- Tu te méprends fils, tu te méprends largement !" clama Rhedatt en le regardant partir. Le mère regarda son fils passer les deux portes qui se fermèrent mécaniquement derrière lui avant de se tourner vers son mari, visiblement encore énervé de cet entretien. Elle savait très bien qu’il n’y fera rien et n’y répondrait pas outre mesure, mais voir les deux se facher ainsi ne lui plaisait pas plus que ça. Le Prince quant à lui ne se retourna pas, désormais persuadé que ce serait à lui de prouver le contraire. Pourquoi est-ce que cela fonctionnerait d’un côté de la frontière et pas de l’autre ? Il fallait qu’il trouve un moyen …
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By Rhedatt Fanrel
#25849
La Grande Bibliothèque de Cinnagar était un reliquat d’une époque qui avait remodelée certains quartiers de la capitale. Sous-titrée du nom de son souverain de l’époque, peut-être alors au plus haut de sa gloire, aujourd’hui il n’était qu’un nom par la liste interminable d’une lignée qui s’étendait sur plusieurs millénaires. Forte de sa survivance, Cinnagar avait autant de fois changée de visages que de souverains, et la Grande Bibliothèque ne manquait pas de le rappeler. Etant l’une des nombreuses que l’on retrouve ci et là éparpillées dans certains quartiers de la ville, celle-là avait pour particularité d’être traditionnellement le vivier de précepteurs royaux, qui se succédaient au fur et à mesure que naissaient générations sur générations de descendance royale. Ces dernières décennies n’y manquaient pas, et les quelques personnes à avoir eu la tâche d’éduquer le Prince impérial étaient en grande partie issues de ces postes honorifiques à la Grande Bibliothèque. Tradition curieuse mais respectée, elle forgeait d’une certaine manière le futur monarque dans ses plus jeunes années, notamment sous l’Ancienne République où certains ont pu avoir une influence très grande une fois l’élève devenu maître de la planète.

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Ce jour-là c’était le Prince qui venait à la Grande Bibliothèque, à l’inverse de l’époque. Ils n’en gardaient que des souvenirs parfois confus, mais certaines sensations remontaient tout de même à l’idée de revoir certains rayonnages où il avait reçu des leçons répétées encore et encore. Aujourd’hui, il grimpait les marches, seul, tandis qu’autour de lui quelques étudiants et autres amoureux de la lecture animaient l’entrée du lieu de savoir. Lentement mais sûrement il traversa ce qui servait de hall d’entrée, où des droïdes guidaient les nouveaux lecteurs avec une précision millimétrée. Il ne fallut que peu de temps pour que ces derniers comprennent qu’il s’agissait là du Prince, et aucun mot ne fut dit tandis qu’il passa devant eux les mains dans les poches, connaissant déjà le chemin pour trouver celui qu’il cherchait. L’ambiance des grandes salles qu’il arpentait n’avait pas changé d’un pouce, alors même qu’il sentait ce mélange de poussière et de plastic si présent dans ce lieu où tout était numérique. Au plafond, les immenses verrières laissaient entrer le soleil brillant de ce beau matin et chauffaient l’atmosphère d’une douceur à venir s’y reposer. Les bruits étaient toujours les mêmes, ce faux silence, ces grésillements intermittents, les maladresses de certains … C’est à croire qu’à l’image de cette culture intemporelle le lieu qui était chargé de l’accueillir ne changeait pas d’un soupçon. Peut-être était-ce là la résurgence de certains souvenirs d’une enfance heureuse ou même le manque de fréquentation d’un élève moyen mais cela faisait monter chez le Prince une nostalgie certaine.



Finalement, après avoir fouillé quelques imposants rayonnages, il finit par trouver dans un de ces coins désertés dont seuls quelques personnes venaient fouler ces allées de temps à autre la personne qu’il était venu voir … Au loin, penchée sur un écran non loin d’une des banques de données apparentes une silhouette se distinguait. Althar ralentit son pas et hésita un instant avant de s’approcher doucement de celui qui ne semblait pas l’avoir entendu arriver … « Maître Dez ? » lacha-t-il d’une voix basse, presque hésitante. Les mains jointes dans le dos, il retrouvait presque ses vieilles habitudes de l’élève face à son professeur … Mais un professeur dont il était le seul élève, et qui veillait quasi-paternellement sur lui. Le chagrien se retourna après avoir visiblement replié son appareil de lecture entre ses mains, et finit par poser son regard sur le Prince, qu’il venait de jauger de haut en bas sans l’avoir reconnu. « Althar ? Et bien .. Tu as bien changé mon bon Prince. » Un sourire se dessinait sur le visage du vieil homme qui fit quelques pas avec une fluidité inattendue et prit dans ses bras le jeune homme. Face à lui, Althar affichait un grand sourire, presque niais, tandis qu’il fit une grande accolade à son ancien mentor. « Je n’aurai pas imaginé te voir retourner ici .. Ce n’était pas ton point fort à l’époque … Mais tu as bien changé mon enfant ! Ce visage … Tu ressembles à ta mère ! » Le rouge montait aux joues de l’humain tandis que d’une main experte et d’un regard perçant son interlocuteur s’enquérait des évolutions de celui-ci. « Allons Maître, allons … Je suis désolé de ne pas être venu vous voir plus souvent par le passé … Après tout ce que vous avez fait pour moi … Merci. » L’imposant chagrien que l’âge marquait avec certitude sur sa peau indigo vint lui pincer une joue amicalement, face à un Prince grimaçant de douleur, partagé entre un sourire et une déformation de la joue. « Ne t’en fais pas, qu’est-ce qui t’amène donc en ce beau jour, dans ce cas ? Tu cherches de l’aide, n’est-ce pas ? » Comme par le passé, son menton allait droit au but. Cet érudit n’avait jamais eu sa langue dans sa poche, et c’est peut-être ce qui l’avait mené à s’occuper de l’éducation du Prince. Pour autant, ses valeurs dépassaient largement ce simple trait un peu voyant qui lui avait valu quelques inimités par le passé. D’une tape amicale sur l’épaule du Prince, il l’encouragea à parler tout en marchant. Ainsi, les deux commencèrent à marcher très lentement au milieu des allées vides de cette partie de la Bibliothèque.

« Et bien Maître, il y a peu un souvenir m’est remonté de mon enfance … Quelque chose qui m’a marqué, vous savez, plus que des mots ce sont les images qui nous frappent. Et bien … Vous souvenez vous de cet endroit dans la bibliothèque où se trouve une grande gravure du passé, celle avec un … un Jedi ? Sauriez-vous me la montrer, si elle existe encore ? » Le Prince était redevenu sérieux, joignant ses mains derrière lui comme son Maître le faisait, le regard perdu dans le vide. Cependant, en entendant cette évocation d’un sujet si … tabou, ou presque, il observa le Prince avec une légère sévérité. Les deux échangèrent un regard voué à questionner l’autre, comme si tout cela méritait de retrouver la confiance du passé pour arriver. Peut-être le Prince avait-il changé, ou que le souvenir allait coûter la vie du Chagrien … Le vieil homme finit par regarder autour d’eux et prit un chemin plus précis, moins dans l’errance, traversant une des salles de service, d’un pas un peu plus assuré. « Et bien, pourquoi ce souvenir aujourd’hui ? Au-delà du reste ? Tu sais, parfois je me souviens des visites que nous avons faite dans les Colonies, ou même sur Corellia … Cela me semble si loin, et tu étais si jeune. T’en souviens-tu ? » La voix s’était tue, marquée sur la fin par une certaine émotion. La relation entre les deux remontait à plus de 20 ans, et pourtant les sentiments qu’ils avaient l’un pour l’autre étaient toujours aussi frais. Chacun avait vécu cette période avec un certain bonheur, pas forcément pour les mêmes raisons, mais tout cela n’était que pure sincérité. « Je suis désolé Maître mais il m’en reste seulement quelques brides ... Comme cette fois-là sur Fondor où nous avions visité les grands tunnels et que nous avions eu quelques … ennuis. Parfois je regrette que vous n’ayez pas accepté de rester attaché à la Couronne, même si je comprends votre choix. Mais c’est bien pour ça que je suis ici, parce que j’envie votre sagesse Maître. » Le sourire qui s’affichait sur le visage de l’humain était innocent, loin de celui qu’il affiche en général dans son rôle de Prince. Autour d’eux, les couloirs défilaient et ne se rassemblaient, ni même les grandes salles où étaient exposées quelques reliques artistiques et des appareils plus anciens, tout cela était l’autre décor de la Bibliothèque, son vrai visage. « Ma sagesse .. Tu cherches juste à me flatter pour légitimer ta faveur. Halala, Althar, je lis en toi comme à l’époque … Hmmm Fondor, oui, ton Père m’avait bien arrangé le costume après ça. Comme pour la visite de la Mer du Sud de Coruscant, mais bon, ça c’était pour autre chose. Je suis content de voir qu’en tout cas tu n’as pas tout oublié, j’aurai au moins servi à quelque chose dans cette vie. » Tandis qu’il finissait sa phrase son rythme se ralentit pour s’arrêter devant un mur, une fois passés une porte. Là, fixé dans la pénombre de cette pièce peu connue du public, l’imposante gravure trônait avec une étonnante grâce. Le Prince, qui allait répondre à son Maître resta bien silencieux en voyant ce souvenir redevenu présent. Mieux que la maigre image déformée de son esprit, il avait face à lui la chance de porter un regard d’adulte sur un sujet d’adulte. Silencieux, immobile, il détaillait avec attention le Jedi face à lui, qui secouait sa mémoire avec fracas.



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Cet alien venu de quelques millénaires avant lui semblait empreint d'une confiance d'un temps révolu. Loin de l'image qu'on associait aujourd'hui aux Jedi, ce drôle d'être était accoutré richement, d'un or que même la royauté tétanne ne portait plus aujourd'hui. Sans même y voir de sabre, il savait au fond de lui que cet homme avait été un Jedi, et qu'il avait marqué son temps. Sa grandeur se suffisait d'elle-même sur cette gravure faite en son honneur. Fut un temps où Têta le connaissait et le célébrait, alors qu'aujourd'hui il en était réduit à être caché au fond d'un stock, gardé par quelques érudits en mal de libertés. N'était-ce pas là l'analogie même de ce que représentait l'Empire ? Un régime presque obscurantiste, qui avait mis fin à des croyances et des cultures entières par rejet des principes de l'ordre ancien. Althar aurait presque douté de sa vie face à ce tableau si le bruit de pas du chagrien ne l'avaient pas fait revenir à la réalité. « Maître, quel était son nom ? Je me souviens qu’il a été un soutien essentiel de l’Impératrice Têta, mais … son nom m’échappe. Pourquoi .. Pourquoi avoir banni de la sorte les Jedi alors que notre histoire recèle de leur présence et de leur influence depuis toujours ? Je ne le comprends toujours pas, et je ne le comprendrai jamais, Maître ...» L’image de l’enfant qui déplore l’injustice de son monde avec naïveté frappait la scène, et le Maître semblait retrouver 20 ans de moins en voyant son élève se poser de telles questions. Il se plaça à son niveau, épaule contre épaule, les yeux portés vers le visage du Jedi. « Odan-Urr … Oui, tu te souviens de cela, et tu le fais bien. Il a été le maillon essentiel pour pacifier l’Empire de tes aïeux, entre autres, et de nous rapprocher de la République. Vint ensuite Ulic Qel-Droma, qui malgré son parcours difficile, finit par mettre à la folie de certains des tes aïeux qui s’étaient perdus dans la Force … Ces personnes, parmi tant d’autres, ont joué un rôle essentiel sur Cinnagar, et ont toujours vécu en amitié avec les régnants, ta famille, ou en tout cas ses origines. Tout cela, Althar, a changé avec l’Empire, tu le sais bien. Je te l’ai enseigné lorsque je te préparais au trône. L’Empire n’a jamais pu tolérer ce second pouvoir au cœur de la Galaxie, et l’a purgé, quoi qu’on puisse en dire. Tout cela n’est que politique, au prix de milliers de morts, et de la disparition de la solidarité. Pourquoi t’intéresses-tu à lui ? Maître, quelque chose m’appelle … Je ne sais pas, j’ai le sentiment que des choses doivent changer, et que l’Empire ne peut pas continuer sans … Enfin … je ne sais pas. Quelque chose me fascine là-dedans, et peut-être suis-je le seul à pouvoir rétablir l’équilibre dans cette histoire. Alors je ne sais pas … Les Jedi, les sensitifs, tout ça … Je ne sais pas quelles sont vos convictions mais peut-être … Althar, je ne t’ai jamais vu si hésitant, pourquoi mettre autant de cœur dans cette histoire ? Mes convictions sont celles d’un homme du passé, qui a connu il y a fort longtemps la situation que tu déplaires. Etait-elle meilleure ? Je ne saurais pas le dire, aujourd’hui, 20 ans plus tard, et est-ce que les Jedi doivent revenir, si c’est ce que tu te demandes ? Je n’en sais pas plus. De mon humble avis, il est trop tard. Trop tard pour que de telles choses arrivent, trop décalé pour que cela se produise. Mais … Peut-être existe-t-il la solution intermédiaire … Celle que tu refuses de formuler, en sachant qu’elle est pourtant la seule viable. » Althar avait baissé ses yeux vers son interlocuteur, lâchant un instant l’objet de sa fascination. « Tu comprends ce qu’il représente, n’est-ce pas ? Ce qu’il est vis-à-vis de toi, vis-à-vis de ton Royaume … Nous pouvons tous rêver à un tel soutien, une telle personne à la droite du trône, mais aujourd’hui le fossé qui la sépare de toi n’a jamais été aussi grand. Pourquoi tant d’hésitations ?Vous savez pourquoi … Vous connaissez mon Père, le Roi, et ses positions. Vous connaissez la position impériale, vous savez tout ce qui fait que tout est enfermé soigneusement dans sa propre case, Maître ..Et face à ça, je sais que tu es toi. Tu n’as besoin de personne pour réussir, Althar, ne te l’ai-je pas assez répété par le passé ? Tu es la seule limite à ton ambition, la seule barrière à ton propre pouvoir. Personne ne te demande de le faire publiquement, mais pourtant au fond de soi tout le monde appelle à cette solidarité, et cette clémence, qu’incarnent ces … symboles. Tu représentes cette bonté, tu fais la liaison entre le passé et le futur, tu es le seul capable de réaliser ces rêves Althar. Ne te limite pas, agis, Prince. Agis tant que tu le peux encore. »

Chacun a dans son entourage un pilier unique. Certains s’appuient sur la volonté de leurs parents, d’autres sur des amis, ou même leurs alter-ego sentimentaux. Ce Prince, malgré cette enfance à demi-normale, avait pu compter sur cet homme, qui avait pris à cœur bien plus que l’on lui demandait l’éducation du futur monarque. De ces séances d’étude, il en avait tiré un attachement pour un jeune humain qui ne demandait qu’à devenir quelqu’un, dans un monde qui pourtant contrôlait l’individu, et le formatait. Il avait réussi malgré lui à lui offrir cette volonté, unique et parfois mal maîtrisée, de changer les choses et dépasser les limites de son pouvoir. Et dans ce moment de doute, des dizaines d’années plus tard, il n’y avait que cette voix pour l’appeler à briser ce mur en verre qu’il s’était rebâti au contact du pouvoir. Ce chagrien, qu’il n’avait pas vu depuis sa jeunesse, était la marche qui suffisait à le décider, à briser une bonne fois pour toute les liens qui le retenaient dans cette ambition impossible. Les mots, même en nombre si limité, suffisaient. Ce soutien sincère dépassait tout ce que les communications pouvaient traduire. Une accolade suffirait à lui faire comprendre qu’il lui était redevable éternellement, et que nul mot ne pouvait contenir cela. Face à cette image, face à cet être revenu à la Force, il se persuadait doucement au fond de lui qu’il pouvait le faire, qu’il allait le faire …
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By Rhedatt Fanrel
#26194
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CINNAGAR, Palais Royal.
Quelques jours après Ondéron.


"Maître ... Je pense que j'ai rencontré la plus formidable femme qui soit ..."

ImageSous le soleil au zénith d'une fin d'après-midi, le Prince était dans un état physique peu engageant. En sueur, les cheveux détrempés et arrangés plus utilement qu'esthétiquement, il avait laissé de côté chemise et autre tenue de sport pour ne garder qu'un short de sport et des chaussures adaptées. D'une main, il tenait son sabre face à son ennemi métallique, un droïde bretteur qui commençait à se faire vieux. Les jambes pliées, il allait et venait dans une danse rythmée avec cet entraîneur infatigable depuis presque deux heures. Tout cela prenait place sur le balcon de l'appartement princier, qui donnait vers les cours intérieures du Palais et quelques jardins disséminées ça et là au milieu des bâtiments administratifs. Appuyé sur la rambarde, le regard vers le contre-bac, le Chandrilien sirotait un grand verre silencieusement. Le Prince parlait entre deux passes, le souffle-court et les joues d'une rougeur à faire pâlir un sith de sang pur.

"Je ne l'avais jamais vu .. Jamais remarqué ... Maître ... Cela me rend fou. Je ne la reverrai jamais, et pourtant elle est ancrée dans mon esprit ... Ses yeux, ce visage ... Elle est là, je peux la voir, pourtant je sais qu'elle est à des millions d'années-lumières ... Bon sang ..." Eut-il à peine fini sa phrase qu'il attaqua de nouveau le droïde à quelques mètres de lui avec une ardeur renouvelée. Le bruit des lames s’entrechoquant vinrent conclure ces quelques propos tandis que le Professeur restait attentif d'une oreille, ses yeux portés vers un groupe en train de discuter, et dont il ne restait que quelques murmures à cette altitude, brisés par les bruits du combat et les lamentations princières. "Je n'ai jamais connu ça, ô grand jamais, et il a fallu que ce soit elle ... Elle est formidable Maître ! Il ne peut en être autrement, elle dépasse toutes celles que j'ai rencontré jusqu'ici et que je rencontrerai à l'avenir ! Vous rendez vous compte ? Elle est ..." La phrase fut interrompue par un bruit métallique et le choc d'un morceau de viande qui s’aplatit sur le béton. Le Prince se releva dans un cri de rage tandis que le droïde lui tendait une main pour l'aider, qu'il accepta de colère. Trop déconcentré par ce qu'il disait, il en devenait incapable de vaincre. D'un signe sec de la tête, il fit signe au droïde de reprendre place alors qu'il en faisait de même après avoir ramassé son sabre et essuyé son front dégoulinant avec son bras nu. "Encore, allez." Reprenant sa position tel un escrimeur professionnel, il repartit à la charge de son ennemi une nouvelle fois, dans un duel redevenu serré comme auparavant.

Sur le bord de la terrasse l'ex-Précepteur finit enfin par se détourner de la vue pour se tourner en partie vers l'humain. Toujours accoudé sur la rambarde métallique, il porta son verre à ses lèvres en regardant la passe en cours pour finalement se décider à couper le silence qui s'était réinstallé. "Est-ce pour ça que tu m'as fait venir ? T'aider à convaincre ta jeune amante ?" Le Prince continua son passage, finissant par être touché à l'épaule de la pointe de la lame de son partenaire. Reprenant une allure plus droite, il reprit sa respiration avec lourdeur en s'écartant, laissant le droïde se replacer. "Maître ... Je ne pourrais pas la revoir, il n'est même pas envisageable que je puisse lui repar .. - Déjà engagée ? - Non .. Non ... De la politique Maître. Elle est de l'autre côté de cette ligne imaginaire qui sépare la Galaxie en parts inégales. Là-bas, au loin, dans cet horizon lointain. Elle vit une vie à laquelle je ne pourrai jamais me mêler ... Et pourtant mes sentiments me trahissent .. Ma raison a disparue ..." Le Prince secoua la tête en fronçant les sourcils tandis qu'il se replaçait avec un peu plus de lassitude, comme si le sujet avait suffi à le démotiver. De l'autre côté, le changrilien ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire en coin, à la limite de l'air moqueur. "Plus le temps passe plus tu me surprends ... Depuis quand parles-tu comme ça quand tu es amoureux ? C'est certes très élégant mais quel cliché ... Reviens à la réalité mon petit et cesses d'être si théâtral." Un petit rire narquois accompagna ses mots, laissant à son interlocuteur tout juste le temps de le foudroyer du regard avant de se faire assaillir par son ennemi. Après une bonne minute à essayer de s'en défaire et finalement perdre, le Prince lâcha un .. "Assez." .. que le droïde prit à la lettre, saluant d'une inclinaison de la tête et partant vers l'intérieur de l'appartement dans un léger grincement métallique.



Le Prince, lui, vint s'échouer près du Maître contre la rambarde, à moitié affalé comme si toute sa lassitude venait de lui tomber sur le dos. L'alien fit une grimace en voyant le dos tout suintant du Prince, dont l'odeur venait frapper les narines avec violence. D'un pas tout de même il alla chercher une bouteille d'eau posée sur la table basse à un mètre de là, qu'il tendit à l'humain. Celui-ci la prit sans conviction, revenait s'étaler sur le muret, tout collant. "Merci ... Quelle réalité Maître ? Vraiment, quelle réalité ? Regardez, il y a des mois comme ça où rien ne se passe, puis vient une semaine où tout s'emballe, puis retour à la réalité. Et cette réalité là est frustrante .. Elle est vide, rien n'avance, et j'en suis là à rêver d'une femme, la plus belle qui soit, sans pouvoir croire qu'elle puisse même penser à moi de la même sorte, ni même que je la reverrai ... Mon Père entend tout juste l'idée de paix que je lui répète depuis des semaines, et voilà où j'en suis. A essayer de m'occuper en plein après-midi au lieu de faire quelque chose de productif ..." Les évènements d'Ondéron avaient été un tournant pour lui. Un tournant positif et négatif à la fois .. Il avait été en charge pendant quelques jours, et il avait compris tout ce qu'il aurait pu faire s'il était réellement aux commandes. Et pire encore, il avait été au coeur de l'action dans une aventure que jamais il n'aurait cru vivre. Cette aventure n'aurait pas eu la même saveur si il n'y avait pas eu Leia, et ça il l'avait compris en posant son dernier regard sur elle. Et maintenant tout était redevenu normal, un Prince de parade à qui on donnait quelques tâches de temps à autres, faute de mieux. Le Roi l'écoutait d'une oreille tout en hésitant de l'autre, ce qui était plus blessant que de ne pas l'écouter du tout ... Même ces combats réguliers avec son droïde ne lui suffisaient pas.


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"Althar .. Reprends toi mon brave, reprends toi et regardes devant toi. Tu n'as pas de barrière, tu n'as pas de limites ... Je te le répète depuis tes premières années, et tu ne dois jamais l'oublier. Chaque solution en amène une autre ... Pour tes problèmes de coeur, peut-être que porter ton attention sur tes autres .. objectifs cessera de t'y faire penser, et tu l'oublieras peut-être. Où en es-tu pour de ce dont nous avions discuté à la Bibliothèque ? - Au point mort ... Je ne sais pas par où commencer, par quoi faire, ni même si cela encore un quelconque sens ... - Althar, regardes moi."
Dans un soupir, celui qui continuait encore à dégager la chaleur d'un corps en ébullition tourna la tête vers lui, le menton dans le creux de sa main. Un soupir accompagne le mouvement, ses yeux quittant le vide pour chercher ceux de son Maître. "Cesses de douter, cesses de ne pas avoir confiance de la sorte. Je sais que tu sais ce que tu veux, que tu sais juger de la justesse des choses ou non. Quand tu es venu me trouver, il y a quelques temps, tes yeux étaient animés d'une flamme sincère. Ne me dis pas qu'elle a disparue ... Je peux te donner des pistes de départ, mais il faut que je comprenne pourquoi tu te lances là-dedans, et si tu es prêt à aller jusqu'au bout. - Quel autre choix ais-je, Maître ? Continuer à regarder ma vie défiler devant moi, dans une inutilité mortelle ? - Ou bien m'écouter, effectivement, t'es perspicace quand tu t'y mets ..." Il espérait au fond de lui qu'en le piquant de la sorte il le redynamiserait un peu. "Pourquoi cet intérêt, pourquoi aujourd'hui ? Qu'apporterais-tu avec un tel projet ?" Peut-être que le mettre face à la réalité de ses espoirs suffirait à le motiver .. Ou justement à lui montrer ce creux-là. Un silence s'installa entre eux, tandis que l'un réfléchissait pendant que l'autre se servait de nouveau d'une boisson aux couleurs tropicales. La douceur d'un sourire féminin embrumait l'esprit de l'humain, et il eut bien du mal à se dissocier de cette image idyllique. Se redressant doucement, il fit passer ses mains pour essayer de recaler ses cheveux vers l'arrière, les yeux fermés dirigés vers le soleil de Cinnagar. "Je ne sais pas Maître, je ne sais pas ... Tout ce que je vois .. Tout ce que je vois c'est simplement un fait, une volonté. Les Jedi sont voués aux Gémonies dans notre régime, alors ... Cette solidarité, ce pacifisme, cette dédication et ce dévouement aux gens, au peuple, à tout le monde ... N'est ce pas ce qui manque à notre équilibre ? A notre avenir si certain ? Pourquoi demain n'y aurait-il pas des coeurs purs, vaillants, qui seraient là pur les citoyens de l'Empire ? - Et bien voilà un peu de volonté dans ce cerveau en décrépitude. Oui .. Oui ... Mais qui serviraient-ils ? - Le peuple ? Non, pas l'Empereur, pas une entité politique ... Non ... Tout cela ne peut plus exister, plus aujourd'hui .. Il faut que l'Empire évolue ... Non, comme les Jedi ils devraient être sincèrement dédiés à leur cause ... - Beau rêve. - Je croyais que vous étiez là pour m'aider ?"




L'élève et le Maître échangèrent un regard, l'un esquissant un léger sourire tandis que le second était beaucoup plus franc, amusé par les attitudes de son ancien protégé. "Tu ne sais pas par où commencer donc ... - Effectivement, Maître, et je n'ai aucune honte à vous demander votre aide ... Vous savez combien vous m'avez permis d'avancer, et je pense avec sincérité que vous êtes l'homme pour qui je donnerai ma vie, Maître. Et si cela n'est pas suf ... - Althar ... Arrêtes, tu sais très bien que je ne veux pas entendre de telles choses, et que ce n'est pas notre relation ... Allons. Je peux te donner une ou deux pistes, au mieux .. Mais rien de plus, il est temps que tu t'y consacres pleinement." Le Prince était redevenu sérieux, voire surattentif. Il semblait fébrile à l'idée de ce qu'il entendrait. "Et bien ... J'ai entendu dire qu'un homme avait fait parler dans le quartier des Jeux, après avoir réussi à gagner plusieurs millions dans 3 casinos différents ... Sinon vois peut-être du côté des services de renseignement, le Noyau Profond est largement suffisant pour cacher quiconque souhaite vraiment dissimuler certains talents. Talents qu'un espèce de mercenaire, qui est champion en titre des bas-fonds de Cinnagar, semble disposer .. Enfin, c'est la réputation qu'on lui traîne. Et excuses moi d'avoir un peu de curiosité sur ce ... "monde" dont on parle même sur l'Holovision. Allons, réfléchis, tu sais que des choses se passent, mais sont noyées dans tout le reste ... Regardes plus loin et tu comprendras." Le Prince secoua la tête lentement, laissant la discussion se clotûrer là tandis qu'il marquait les quelques mots dans son esprit. "Merci Maître ..."

"- Et cette femme alors ... ? A-t-elle une identité ? Est-elle si parfaite ?
- Je vous sacrifierai vous, moi, mon Royaume et la Galaxie pour elle ... Est-ce suffisant pour la décrire ?"
#26696
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CINNAGAR, un casino.
Peu de temps après.


Il descendit du speeder d'un pas lent, l'esprit ailleurs. L'air morose qu'il transportait depuis quelques jours ne le quittait plus, comme s'il n'arrivait pas à faire le deuil de cette rencontre. Il n'avait jamais ressenti autant de sentiments, et était largement dépassé par tout ce qui bouillonnait en lui. Aussi, sur les conseils de son ancien précepteur, s'était il mis en partie à la recherche d'une personne ... Il ne savait pas qui, ni comment ni pourquoi, mais il la cherchait. Dans un simple et naïf espoir, dans un but tiré de son imagination. Pourtant il était là, traversant les portes du casino avec un garde du corps. Il ne regarda pas les deux portiers qui le saluèrent, ni ne remarqua l'invasion lumineuse de la pièce, qui frappait les rétines de quiconque se risquait à entrer. Il était là sans être là, et il traversait le Grand Hall très animé en cette soirée porté par ses propres pensées. Alors que la pièce était bercée d'une musique forte alliée aux bruits en tout genre émanant des machines à sous de tout côté, la cacophonie ambiante aurait pu réveiller un mort. Tout cela laisser ressentir une vie d'excitation, surmenée, sans limite aucune, où boisson et argent font un cocktail si sucré en début de soirée pourtant si âpre au réveil. Tout cela ne l’atteignait, tout cela ne l'intéressait pas. Il était de toute façon attendu, après avoir pris rendez-vous avec le Directeur, qui l'avait redirigé vers le Chef de la Sécurité pour ses questions. Il était dans le temps, et ne doutait pas qu'on devait l'attendre non loin. Tandis qu'il finissait par atteindre les colonnes de turbolifts qui faisaient face à l'entrée depuis l'autre bout du Hall, il remarqua l'imposant Besalisk qui orbservait d'un oeil aiguisé tous les gens qui passaient à sa proximité. Devant lui attendait en regardant sa montre électronique un Etti bleu pâle, qui leva les yeux vers lui et afficha tout à coup un sourire, finissant de réduire la distance avec le Prince en quelques grands enjambées.

"Votre Altesse, c'est un honneur de nous avoir chez nous. D'après ce que m'a dit le Directeur vous êtes là pour le voir, n'est-ce pas ? - Bonsoir bonsoir ... Le voir ? - Mais oui, vous n'êtes pas au courant ? - Comment ça ?"
La rencontre commençait bien, Althar n'était même plus certain que le Directeur ait compris ce dont il avait essayé de lui parler lorsqu'ils s'étaient parlés par hologrammes interposés. Il commençait à se poser des questions, déjà peu motivé à venir, mais si en plus on commençait à lui faire le discours commercial ça n'allait pas le faire. Tandis qu'ils s'échangeaient ces quelques mots, et un serrage de mains, tous les deux avaient pris la direction du turbolift derrière le Besalisk, qui s'écarta à leur passage. L'ouvrant d'un passage de la main sur l'écran à côté de la porte, l'Etti s'avança jusqu'au fond de la cabine luxueuse et sourit au Prince qui le rejoignit. "Laissez moi vous expliquer, Altesse. Ce malheureux humain a cassé la banque de 3 casinos ... Et il avait largement entamée la nôtre avant hier. Alors quand on l'a vu revenir aujourd'hui, on l'a surveillé le bougre ... Et on le tient." En même temps qu'il lui parlait, de son doigt il avait appuyé sur le panneau de commande, faisant vibrer très légèrement l’ascenseur qui descendit vers les niveaux de sécurité. Le Prince, qui écoutait ce qui lui était dit les mains jointes devant lui, fronça les sourcils d'incompréhension. "Pourquoi l'avez-vous arrêté ? - Nous l'avons pris la main dans le sac, Votre Altesse, c'est certain qu'il triche, et qu'il a triché. - Avez vous des preuves ? - Bien sûr que oui, il est fini .. Et bon pour finir derrière les barreaux. - J'attends de voir ça, alors ..." Il n'était pas convaincu par l'histoire qu'on venait de lui sortir .. Les requins qui tenaient les casinos de la planète, comme dans toute la Galaxie de toute façon, étaient réputés pour leur manque d'état d'âme. Et entendre d'un Chef de la Sécurité qu'il avait mis la main sur un gagnant "très chanceux" commencer à titiller très fortement l'alarme interne de l'injustice. Le Prince se contenta donc d'attendre d'arriver, sentant à peine l'arrêt net du lift. Les portes s'ouvrirent derrière lui.


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D'un pas, il se tourna vers le long corridor aux nombreuses portes qui venait de se dévoiler. "Suivez moi, nous voilà dans un des étages de la sécurité du casino. Nous monitorons tout ce qui se passe depuis pas mal de ces salles, et nous interrogeons ceux qui sont pris la main dans le sac. Rien d'illégal, donc." Acquièscement avec quelques humages sonores, les mains jointes dans le dos, il suivit son guide à haute stature. Son regard se perdit vers les portes qu'ils dépassaient et sur les visages qu'ils croisaient, écoutant d'une oreille son guide à la voix grave. "De là nous sommes capables de remarquer tout comportement anormal sur chaque table .. On dispose du meilleur de ce qu'on peut trouver en territoire impérial, entre supercalculateurs et droïdes de surveillance. Je pense sincèrement que l'investissement valait le coup, mais bon, vous savez ce qu'on dit ... C'est pas avec ça qu'on va rentabiliser ce qu'on fait." Il lacha un soupir qui fit lever les yeux vers le visage bleuté de son hôte, avant d'acquiéscer silencieusement de nouveau. C'était intéressant en soi, n'ayant jamais visité un tel endroit, mais c'était aussi quelque part dérangeant. Cela ressemblait étrangement à ce qu'il avait déjà pu voir des bureaux des Renseignements Impériaux ... Et il n'en pensé pas forcément que du bien. Ce côté invasif, omniprésent, si ces malheureux joueurs en avaient conscience peut-être n'oseraient-ils plus mettre les pieds dans ces endroits de vice ... Mais ça, c'était dans une autre vie, dans une autre temporalité, dans un monde où le jeu n'avait plus sa place. Pas le leur, donc. Ils finirent par s'arrêter devant une porte, que l'Etti déverrouilla de nouveau d'un geste de la main. Avait-il quelque chose d'inséré sous la peau juste pour ouvrir toutes ces portes ? Il commençait à tiquer, se demandant si il était suffisamment zêlé pour ça ...

«Voilà une des salles de contrôle, notamment celle de sa cellule. Venez voir. » Il sembla signifier quelque chose d’une inclinaison de la tête à la malheureuse qui s’était détournée un instant de ses dizaines d’écrans pour voir les entrants. Sans un mot elle se redressa et quitta la pièce, la tête baissée et les mains jointes devant elle, ne saluant même pas le Prince. Il jeta un nouveau regard sévère à l’Etti, ne comprenant pas pourquoi toutes ces manières. « Regardez. C’est lui, là. Nous l’avons arrêté il y a quatre heures de ça. Il était revenu en début de journée comme si de rien n’était, et il espérait vraiment qu’on ne le prendrait pas … Quel idiot. Quand les autres casinos l’ont su ils ne l’ont pas cru … et pourtant, et pourtant, il est là et on a ce qu’il faut pour le faire tomber ! » Il ne put contenir un petit rire tandis que son invité royal lorgnait l’écran désigné d’un doigt quelques secondes plus tôt. Effectivement, il n’avait pas l’air coriace ni bien malin … Des lunettes, un corps un peu rabougri, et une attitude très détendue. Etrange, comme s’il s’agissait là d’un personnage inventé de toute pièce par quelqu’un de mal inspiré. Ses doigts roulaient sur la table devant lui tandis qu’il était affalé au fond de sa chaise. Etait-ce vraiment cela un sensitif ? Il n’en avait pas l’image, et cela en était presque dérangeant pour le Prince, qui sortit de ses rêveries. « Puis-je voir la fameuse preuve ? » L’Etti lui adresse un sourire plein de fierté et se pencha sur les consoles devant eux, au pied du mur d’écrans. Il semblait savoir ce qu’il faisait, ayant certainement occupé un tel poste par le passé lui aussi. Il se redressa quelques secondes plus tard et montra du doigt un écran où venait d’apparaître une vue ciblée sur une table de jeu. Le petit homme frêle était reconnaissable, installé à jouer face à un croupier-droïde. Les secondes passèrent, tandis qu’il continuait à jouer, ne faisant rien d’irrégulier. « Là ! Vous avez vu ? » Sa voix était emplie d’une certaine joie, comme s’il était certain d’avoir vu quelque chose, et d’en être convaincu. Il se pencha et remit l’instant en boucle, à vitesse réduite. « C’est évident … Regardez, là .. Voilà. Vous voyez - - Heureusement qu’on l’avait sous les yeux, le bougre. Il était en train de vider la caisse, encore une fois. » Althar observa une nouvelle fois la boucle et leva les yeux vers l’Etti, satisfait de ce petit film qu’il observait avec passion. Il le dévisagea jusqu’à qu’il le remarque, haussant un sourcil. « Quelque chose ne ..Puis-je le rencontrer ?Heu oui bien sûr … Enfin, vous comprenez pourquoi nous l’avons arrêté n’est-ce pas ?Non. » Ils s’étaient mis en route, d’un pas rapide, rejoignant la porte suivante. « Il .. enfin, on le voit, il a un don, le geste … - Pardon ? Oui, cela en est un. C’est assez grossier, une fois qu’on l’a remarqué, justement … » Ils étaient devant la porte, et le Prince s’était stoppé en fixant l’Etti, totalement déstabilisé. De quoi était-il en train de parler ? Venait-il tout juste de lui dire qu’ils tenaient un sensitif ? Vraiment ? Un sensitif réduit à utiliser ses dons pour se payer une vie au soleil ? Quelle tristesse, quel constat méprisable … Et si il avait raison ? Ne serait-il pas encore plus idiot de lui parler ? Il en avait un vertige, accentué par son moral déjà tremblotant qu’il se traînait depuis une semaine.

Il ne prit même pas la peine de saluer le Chef de la Sécurité, qui venait d’ouvrir la porte, et s’y engouffra en ruminant ses pensées, le regard perdu vers le sol. En quelques pas il avait atteint la table métallique, qui venait d’envahir son regard vide. Il redressa la tête et croisa avec surprise le regard interrogatif du prisonnier. Visiblement, ils en étaient rendus à avoir les mêmes réactions. Finissant par se reprendre, Althar tira la chaise glissée devant lui et s’y assit, faisant face à l’humain qui n’avait osé dire un mot jusque-là. « Vous êtes de la maison royale, non ? Hmmm … Le fils. Prince Fanrel, c’est ça ? Je suis Sador Qiveje, honoré de vous rencontrer. » Il lui adressa un sourire, se redressant dans sa chaise, et se pencha pour lui tendre une main par-dessus la table. Althar n’en revenait pas, et se résolu avec incompréhension à lui serrer la main en hochant la tête. « Que puis-je faire pour vous … ? » Pour lui ? Etait-il sérieux ? Il n’avait ni l’allure ni la tête à avoir une attitude comme ça, et pourtant il ne semblait même pas hésiter. Et le fait d’être enfermé depuis quelques heures n’avait pas l’air non plus de l’atteindre plus que ça. Le Prince devait réfléchir vite, se rendant compte qu’il était lui-même pris au piège de cette situation qu’il n’avait pas anticipé. « Et bien .. Je tenais simplement à rencontrer celui qui fait les gros titres de l’Holonet ces derniers jours … - Et vous n’êtes pas déçu ?Déçu ? Non, non .. Je ne vois pas bien pourquoi je le serai, d’autant que vous semblez très .. Hmmm … Singulier ?Hahahaha, vous avez de l’humour, Prince. Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? Le fait que je sois aussi riche que vous en une semaine ?Quoi ? Non, non … On m’a simplement dit que vous aviez … un don ? Je ne sais pas si c’est comme ça qu’il faut le qualifier, d’autant plus lorsqu’il est invisible de la sorte.Un don ? Ha. Alors ils ont compris … C’est pour ça qu’ils ne voulaient pas me parler … Un don … Ils ne peuvent pas prouver que je suis capable de compter les cartes. Compter les cartes ?Oui, compter les cartes … Calculer plus vite, eux ils disent que c’est un don, moi je dirais juste que c’est un niveau d’intelligence supérieur … - Vous voulez dire … » Il fut pris d’un rire nerveux qui montait crescendo, et qu’il ne pouvait plus contenir. Il n’avait face à lui qu’un pauvre génie voué à se perdre en prison … Un pauvre erre tout juste au-dessus de la moyenne pour essayer d’arranger sa misérable vie … Et non pas un sensitif. Un simple et malheureux sensitif qu’il avait cru avoir face à lui tout du long, alors même qu’il était totalement à côté de la plaque. Le rire venait du fond de son être, et il se fichait pas mal de ce que pouvait penser le pauvre homme. Il n’en revenait pas, et il lui fallut un petit moment avant de se remettre, et de se redresser de sa chaise. « Je m’excuse .. Je vous ai pris pour quelqu’un d’autre. » L’autre le fixait avec incompréhension. « Je leur parlerai .. Je verrai, excusez-moi … Ce n’était pas volontaire, j’espère qu’ils ne vous feront pas de mal, ou ils perdront leur licence. »



Il valait mieux qu’il rentre. Tout juste rendu à rigoler tout seul par moment, il ne demandait qu’à repartir se coucher pour la journée, en attendant que demain soit mieux, plutôt que de s’acharner dans sa bêtise. Le pauvre tricheur subirait de toute façon son destin comme tout un chacun, et ce n’est pas les quelques mots qu’il glissa au Chef de la Sécurité qui feraient dévier la grande trame de sa vie. Quant à la vie d’Althar … Ce n’était pas pour aujourd’hui qu’il trouverait un sensitif. Ni même une quelconque satisfaction à cette ambition idiote … De toute façon que lui fallait-il de mieux ? Un Palais, un serviteur, et une vie à ne rien faire .. N’était-ce pas le mieux ? N’était-ce pas la vie rêvée de bon nombre de ses citoyens ? Si seulement … Et cette Leia …
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