L'Astre Tyran

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La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
#25955
Althar, aussi princier qu’il soit, ne semblait pas vraiment se douter du pouvoir des femmes sur l’esprit masculin. S’il se pensait supérieur, ce n’était bien que par apparence, surtout envers la femme la plus puissante de la galaxie. Il lui expliqua bien qu’en terre impériale, son influence ne les touchait, mais pour celui qui cherchait la paix galactique, donc la réunification des gouvernements, cela n’avait pas de portée ? Dans tous les cas, elle n’en rajouta pas à ce sujet mais garda la réserve. La manière dont il lui lança ces phrases sonnait comme l’avertissement d’un adulte face à une enfant. Elle lui lança alors un regard défi, avec un sourire en coin. Helera n’était pas dupe et savait à quoi jouait le petit prince. Il semblait bien remis de toutes les émotions qui venaient de lui être administrées. Tant mieux, cela n’était que le début. Elle prit le temps d’une pause alors qu’il prononça sa deuxième tirade, ce qui lui fit lever un sourcil. Ils avaient à peu près le même âge, et pourtant il était bien loin de se douter des évènements qui s’agitaient autour de lui.

Cela ne semblait pas le gêner ? Et bien soit. Elle se recula légèrement proche des immeubles pour limiter les regards indiscrets. La rue n’était pas particulièrement passante, elle en profita. La grise enleva sa veste et son T-shirt en dessous qu’elle accrocha sur une excroissance de permabéton. Elle n’était pas complètement « Topless » et garderai son soutien-gorge, quand même. Le corps qu’elle lui présenta était bien celui d’une femme de son âge. Fut-il jolie ou non, cela dépendait des goûts et des couleurs. Helera était globalement musclée, fine et svelte, comme sa condition d’assassin sensitif le lui imposait. Elle ne présentait pas tous les attributs qui faisaient normalement d’une femme quelqu’un d’attractif pour la majorité des mâles. Ce corps cependant, portait les marques de combats, violents. Des bleus récents, des contusions ou mêmes des cicatrices qui auraient fait pâlir le plus émérite des vétérans. Sa peau normalement rosâtre était boursouflée à certain endroits, gonflée et plutôt violacée. A l’épaule et plus généralement le bras droit, il y avait la plus grande marque. Un trou difficilement reconstitué, dont les chairs alentours avaient été brûlés et même avec le bacta, difficilement reconstitués. Sur le biceps, des marques également de brûlures qui descendaient jusque sur l’avant-bras.

« A l’époque, quand j’étais sous les ordres de l’empire, on m’avait chargé de traquer et de tuer tous les Jedi. Mais nous étions tellement mauvais dans notre travail que nous n’en avons tué aucun. C’est un maître Jedi qui m’a fait cette marque à l’épaule. Sur le bras, c’est des éclairs de Sith, des éclairs de puissance. Quand je vous dis que vous n’êtes pas en sécurité sur le front, Altesse, avec tout le respect que je vous dois, vous ne l’êtes pas. J’espère pour vous que jamais vous n’aurez à voir de Sith en action, car ce sera peut-être la dernière chose que vous verrez. Pour ce qui relève des batailles contre les hutts, peut-être. »

Elle croisa les bras ensuite quand il fit mention de ce après quoi elle courrait, la liberté. Loin d’être touchée, Helera au contraire fut plus interrogative.

« Prince Althar, dans ce monde qui fait tout pour se détruire, ça ne me semble pas une si mauvaise idée de vouloir essayer de recoller un peu les morceaux. J’agis selon mes convictions et surtout à mon niveau. »

Elle ricana quand il fit mention de sa connaissance de ses compétences et pointa simplement son doigt contre sa tête. Elle avait vu des choses sur lui et savait que de toute manière, de part son éducation princière, il était davantage destiné à la parole qu’à la guerre. Peut-être se trompait-elle, mais cela, personne n’était là pour lui prouver le contraire.

« La patience est une vertu que nous apprenons aux jeunes, » dit-elle en esquissant un sourire. « Vous verrez la flotte en temps utile. Pour l’instant, j’ai en tête un vaisseau qui n’est engagé dans aucune bataille. Si vous n’avez pas besoin de l’autorisation de votre père le roi pour quitter votre planète sur le champ, je pourrai vous emmener le voir.
»

La Grise lui lança un ultime regard de défi, tout en récupérant son T-shirt afin de ne pas attirer davantage l’attention.
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Honnêtement, il avait laché le défi sans vraiment s'attendre à ce qu'elle accepte, et pourtant il se laissa mener dans un coin plus loin, après avoir fait signe à sa garde de rester là. Il la regarda, à quelques pas d'elle, tandis qu'elle semblait avoir un peu trop chaud, et qu'elle retirait la couche de tissu qui masquait son véritable corps. Le visage du Prince restait neutre, jusqu'à finalement voir les empreintes marquant cette peau meurtrie. Sans le vouloir, il fronçait les sourcils, l'écoutant d'une oreille parler tandis qu'il détaillait une à une ces cicatrices. Elles avaient dû être douloureuses, et certaines devaient toujours l'être vue la couleur de la peau qui l'aurait presque fait pâlir. D'une main presque tremblante qu'il tendait vers elle, il imaginait parcourir certaines de ces marques, comme si cela pouvait à ressentir ce qu'elle avait vécue en les recevant, mais il se retint. Il n'était pas question d'aller plus loin, il ne pouvait qu'écouter, comprendre. Il n'y avait rien d'évident à imaginer ce que cache tout un chacun, et la preuve en était que tout le monde avait son propre masque. La Grise en avait un facilement enlevable, qui laissait découvrir les marques d'une vie peu souhaitée.

Elle semblait en avoir endurée plus que de supportable pour n'importe qui, pourtant elle l'acceptait et le revendiquait. Pour ça, au fond de lui, il en était impressionné. Parmi les derniers doutes quant à tout cela, il voyait là une preuve supplémentaire de ce que disait Helera, et celle la il ne pourrait pas la contester. Plus que venir fouiller son esprit et ses illusions, voir un corps mutilé parlait à n'importe qui. Et imaginer cette vie, qui a sûrement débutée dans la violence, et qui en grandissant s'en était libérée, cela valait mille discours. Ainsi donc il ne pouvait détacher ses yeux, fébrile, de cet être malmené que rien n'épargnait. Mais il y avait quand même une faiblesse à se montrer comme ça, celle de faire tendre son interlocuteur a une forte empathie, à vouloir aider cette personne qui se prétend être un soldat, depuis tout ce temps, et qui pourtant doit souffrir en permanence. Comment arrivait-elle encore à lui parler aussi aisément en sachant que certainement un simple contact d'une main sur ces ecchymoses la ferait souffrir. Etait-ce une torture volontaire ? Une de ces pratiques que seuls les Sith emploient pour rester à jamais electrisés par cette douleur ? Le Prince ne connaissait rien de tout ça, et il se contenta d'y voir ce qu'on lui laissait voir ... Un corps malheureux pour une guerrière solitaire.

Elle pouvait bien plaisanter comme lui l'avait fait, mais ce spectacle l’obnubilait. Il leva les yeux sur elle tandis qu'elle faisait allusion à ce qu'elle avait vu dans son esprit. Il plissa légèrement les yeux, l'air toujours aussi sérieux depuis qu'elle dévoilait tout cela. "Oui oui pas de soucis ... Mais avant, vous voulez que je .. enfin .. ma famille à accès à certains médecins, peut-être qu'ils pourraient vous aider ... J'imagine que vous avez du vous battre récemment, je n'ose pas imaginer ce que vous ressentez, et je m'excuse d'avoir pu douter de vous. De vous voir .. ainsi .. je .. je ne sais pas, excusez moi, vraiment .. Enfin je n'imaginais pas. Enfin, n'attrapez pas froid tout de même, mais si ça peut vous rassurer, même avec tout ça vous cachez bien votre jeu sous votre accoutrement, si vous voyez ce que je veux dire ..." Léger sourire en coin, un regard qui jauge la jeune femme qui se rhabille. "N'oubliez pas votre sabre ..." Il glissa de nouveau ses mains dans ses poches et la tête dans le cou tandis qu'il s'était légèrement détourné pour la laisser finir de s'arranger.

Il revint un peu plus en vue de sa garde, dont il héla l'Officier avait qui il discutait avant de la rencontrer. "Rentrez au Palais et signifiez mon départ. Mon amie ci-présente requiert mon aide pour un sujet grave, et je pense en avoir pour un certain moment tout de même. Je reste contactable au besoin, mais rien de secondaire. Vous pouvez y aller ... Et que je n'apprenne pas au retour des pseudos histoires là-dessus, suis-je clair ? Bien ..." D'une voix un peu plus basse tandis que l'Officier commençait à se retourner en remettant son casque : "... et mettez moi 50 Crédits sur une victoire de vous savez qui. Non allez, 75, vous verrez bien !" Un sourira amical se dessina sur le visage du Prince tandis qu'il leva la main pour saluer le Garde qui partait en retenant un rire. Althar fit donc demi tour et revint à la Grise, les mains dans les poches, et il la fixa. L'air d'attendre. "Au rythme où on va, la prochaine étape c'est que je déménage chez vous non ?" Sourire en coin.
#25963
D’abord amusée par ce défi que le Prince lui avait donné, Helera avait très rapidement changé d’idée. Son regard avait d’abord été emprunt comme elle, de cette lueur de défi. Ensuite, la surprise qu’elle le relève. La surprise de ce qu’il y découvrit. Puis suivit la compréhension et enfin la compassion. Helera n’avait pas voulu faire naître ces sentiments chez lui. Cela n’avait jamais été le but. Elle se rhabilla en toute hâte alors que la gêne naissait en elle. Un sentiment qu’elle ne ressentait pas d’habitude. Qui n’était pas né de sa nudité, car elle n’avait jamais été gêné de voir un autre corps. Non, gêné d’avoir heurté sa sensibilité. De cela, elle ne s’y attendait pas. Bien au contraire. D’habitude, on la regardait avec mépris, quelque fois par peur, mais jamais on ne vint lui demander si elle avait besoin d’aide. Jamais de sa vie, quelqu’un était venu pour s’occuper d’elle, hormis Jenna peut-être, ou encore son frère. La sensibilité de l’impérial la toucha. Elle argumenta :

« Non c’est de ma faute, je n’aurai pas dû vous montrer. Je pensais que … peu importe je suis désolée. J’ai été formée pour ne plus rien ressentir physiquement. Croyez-moi, je vais bien. Mon cœur peut-être brisé mais pas mon esprit. »

Elle apprendra plus tard que cette phrase était totalement fausse.

« Votre sollicitude me touche, sincèrement, mais je suis plus forte que ce que mon faible corps ne laisse paraître. Non, et puis je ne cache pas vraiment ces marques.
»

Un sourire sincère et étendu sur le coin des lèvres, elle récupéra également l’ensemble de ses équipements. Est-ce que son corps lui faisait mal ? Par moment, à certains endroits. Mais la Force lui permettait d’occulter, de la rendre insensible à tout cela. Elle savait qu’un jour il y aurait un point de non-retour probablement. Dans ce cas là, elle tomberait peu à peu vers la robotisation. Un sacrifice nécessaire selon elle. Par ses actes, l’histoire se souviendra d’elle. Alors qu’il donnait ses ordres, Helera fit mine de ne pas écouter et tourna le dos à la conversation. Son regard était perdu en direction du marché dont elle venait. Ce n’est que quand il utilisa la dénomination « amie » qu’elle se retourna vivement, sans vraiment de discrétion. Elle fronça les sourcils et fixa les deux hommes en pleine conversation. Avait-elle seulement déjà été amie avec un impérial dans sa vie ? Décidemment, cette rencontre promettait beaucoup de nouveautés.

A peine l’eut-elle rejoint qu’elle l’entraîna à sa suite vers les spatioports, seul chemin qu’elle connaissait. A sa remarque, elle esquissa un sourire :

« Oh vous seriez déçu, je n’ai pas vraiment de chez moi. Sur Kuat ma réputation est toujours celle d’une Sith, donc vous savez… Non et puis même, je ne pense pas être quelqu’un attirée par la vie sédentaire. Ma famille ce sont mes élèves, mes hommes, mes compagnons. Disons alors que ma maison c’est l’espace tout entier. »

Elle pointa son regard vers le ciel et fit un grand geste de la main en désignant l’ensemble de la voute. Cela était probablement la définition la plus fidèle de ce qu’était vraiment sa maison. Pour le reste du trajet vers son vaisseau, Helera ne perdit pas vraiment de temps. Du fait de la marche rapide, elle ne prit pas le temps de discours davantage avec le Prince. Après avoir embarqué, passé tous les contrôles, qui furent sans doute plus rapide avec un membre de la famille royal, Helera décolla de la planète. Elle rentra des coordonnées et les transmit au Renaissance en spécifiant l’arrivée imminente d’un ponte de l’empire. Enfin, quand tout fut automatisée, elle se laissa aller contre son dossier et se retourna vers lui, assit à la place de co-pilote.

« Vous savez, je suis déjà venu sur Téta. La guilde des explorateurs de l’hyperespace inaugurait un vaisseau dernier génération, avec hyperdrive surboosté. Un très bel engin. Il fut volé au nez de tout le monde et c’est nous qui vous l’avons ramené quelque jours plus tard. On travaillait déjà pour vous que vous ne le saviez même pas. »

Elle ricanna à l’évocation d’un passé déjà lointain. Plusieurs années en arrière déjà. A l’époque, il n’y avait que la première génération dans l’ordre gris. Ils n’étaient qu’une dizaine en tout. Les choses se sont ensuite précipitées et les responsabilités lui ont sauté au visage, la faisant grandir bien trop vite. Une jeunesse qu’elle n’aura au final jamais profité…
#25969
Le Prince se laissa porter, donc, jusqu'à l'astroport. A la réaction de la Grise quand il avait essayait du l'aider, il n'avait pas su quoi répondre et de fait était resté dans son silence. Après avoir réglé le sort des Gardes, il avait donc continué avec elle, qui restait tout aussi silencieuse. A l'évocation du ciel comme seule maison, il avait levé les yeux et observé ce qui se trouvait si souvent au-dessus de lui et qu'il ne prenait pas le temps d'apprécier. Aurait-il pu mener une vie comme la sienne ? Il en doutait, et se presque mieux à avoir la chance de ne pas souffrir comme elle .. Elle avait beau dire qu'elle ne ressentait pas la douleur, il n'en croyait pas tellement, encore que la technologie doit pouvoir le permettre ... Mais elle n'avait pas une allure à rouler sur l'or. Alors il était resté silencieux, les mains dans les poches, et l'avait suivi. Il ne connaissait pas spécialement l'astroport même si il savait complètement le retrouver et le nommer, alors il apprécia la visite et la traversée de la zone. Elle connaissait la route, c'était étrange, mais il ne se posa pas de question. Et finalement, ils arrivèrent au vaisseau de la Grise.

Il le lorgna d'un coup d'oeil rapide tandis qu'elle embarquait à l'intérieur. Il se contenta donc d'entrer à sa suite, et de la rejoindre dans le cockpit. Heureusement, il y avait un siège libre, et il se permit donc de s'y asseoir. La laissant décoller, il se pencha sur son côté des commandes pour y écrire quelques codes de sortie, afin de quitter l'orbite plus rapidement. Ceci fait, il n'interféra plus dans la conduite de l'Humaine, qui était de toute façon la seule à savoir où aller. Elle semblait à l'aise, au point même de raconter le vol du vaisseau. De son côté, il se permet de s'affaler un peu plus, au fond du siège, qu'il faisait piloter sur lui-même un peu nonchalamment. Son visage était traversé d'un léger sourire, tandis que ses mains restaient ballantes sur les accoudoirs. Toujours au fond de son siège, il tourna la tête vers elle, mollement. Son attitude relevait plus du cadre privé, presque intime, de celle qu'il a quand il est avec son cercle de proches plutôt que des inconnus. Pourtant, il ne pouvait s'en empêcher, là maintenant, après tout ça. Et il savait que cela était étrange, mais pourtant il le faisait ...

"Avez vous été récompensés pour ça ? Et puis bon ... C'est pas comme si vous travailliez plus que ça non plus, enfin, je ne sais pas, je ne crois pas que vous travaillez toujours pour moi non ?" Il se permit un sourire en coin avant de redevenir un peu sérieux, en toussotant. "Puis-je me permettre de vous poser une question personnelle, Helera ? Pourquoi .. enfin ... Vous avez dit que votre corps ne pouvait pas être brisé ? Vous ne sentez plus cette .. cette douleur ? Juste à le voir j'en aurai presque des picotements de partout, des pointes de côté voire même le tournis .. Et vous .. vous non ? Comment ? On vous l'a imposé lorsque vous traquiez .. hmmm ... les Jedi ? Enfin .. Excusez-moi, c'est peut-être trop .. Pardon." Il se tut un instant avant de reprendre, ne pouvant faire mieux que de parler. "Mais du coup ça là ..." Il fit un geste de la main désignant l'ensemble du vaisseau, vaguement. "C'est votre toit temporaire, puisque vous n'avez pas de maison ? C'est un peu .. rustique ... Et puis bon .. Autant je vous imagine solitaire, peut-être, mais je ne sais pas, avec d'autres gens ... Je ne vous donnerai pas un grand âge en plus, alors bon ... plus le type à sortir boire un verre, tout ça vous voyez quoi ... pas forcément .. avoir des élèves ... Enfin, excusez moi. Ce n'est pas un jugement hein, juste une pensée ... Bon d'accord je me tais pardon ..."

Il s'était enfoncé petit à petit dans ce qu'il disait, et pour le coup il ne voyait pas comment s'en sortir. Baissant les yeux, il baissa la tête aussi tandis qu'il pivotait son siège vers l'arrière du cockpit. N'y bougeant pas, il comptait rester silencieux. A vrai dire, il n'avait pas imaginé de quoi il lui parlerait ensuite, quand ils ne seraient plus dans le jaugeage et les négociations ... Visiblement, les particularités de la Grise ne l'inspiraient pas pour dire de bonnes choses. Il ne pouvait donc que se taire maintenant, en espérant qu'elle ne l'ait pas pris mal.
#25971
Une récompense ? Oui, elle en avait eu une. La connaissance d’un marché noir interne. Mais rien d'officiel cependant.

« Non. Je n’en ai pas cherché non plus. »Se contenta-t-elle de répondre.« Et non, j’étais dans les parages dont je leur ai donné un coup de main. Ce fut simplement un service rendu. »

Quand il lui demanda s’il pouvait poser une question personnelle, il plissa les yeux. Que pouvait-bien vouloir d’elle, le prince du Noyau Profond.

« Je vous en prie, Prince. Je suis à votre service. »

Il semblait troubler par son aspect corporel. Etait-ce parce qu’il avait peur de finir comme elle, s’il acceptait sa condition de sensitif ? Ou était-ce parce qu’il se faisait vraiment du souci pour son état de santé. Il voulait savoir mais à la fois était piégé dans ses convenances. Aussi Helera voulut déjà régler ce premier point bloquant.

« On va faire un marché vous et moi. N’ayez pas peur de me poser des questions. Si je ne peux y répondre je vous le dirai, d’accord ? »

Se voulant la plus compatissante possible, elle pivota complètement vers lui. Quand il eu enfin fini, elle garda un moment le silence et plongea dans son passé. Le regard dans le vide, elle y voyait ce qu’il s’était passé et tout ce qui avait été engendré par la suite. Comment lui expliquer tout cela ? Helera baissa le regard un instant.

« Je l’occulte. Je n’ai pas l’habitude de me plaindre sur mon sort, ni même que l’on me plaigne, pour tout vous dire. Cette compassion que vous semblez développer est nouveau pour moi, je ne sais pas vraiment comment réagir »

Elle releva la tête avec un sourire sincère.

« Disons que cette douleur m’a été imposée, oui. Je suis une Jedi de formation, mais mon maître a été tué par un Sith, qui m’a récupéré. J’étais jeune, naïve, seule… Il m’a prit sous son aile, si je puis dire et m’a entraîné, m’a modelé comme il voulait que je sois. C’est avec lui que j’ai pris mes premiers coups. Il m’a dressé comme son chien. J’ai réussi à m’enfuir et à le tuer, mais le mal était fait. Les graines de la destruction étaient plantées en moi et j’ai commencé une vie d’obscurité, de meurtres et d’assassinats. »

Son sourire n’était plus et un visage neutre apparaissait. Dénué de tout sentiment, de toute émotion.

« Puis il y a eu d’autres Seigneurs Sith et il y a eu les services de renseignement impériaux. Ce sont eux qui m’ont fait le plus de mal je dois dire … »

Elle s’abstint de continuer et pivota de nouveau vers la verrière centrale. Helera croisa les bras et se concentra sur un point dans l’au-delà, afin de calmer tous ses tumultes intérieurs qui ne manqueraient pas de lui faire perdre le contrôle.

« J’ai été créé par la violence de ce monde, et c’est pour cela que je me suis fixé pour mission de protéger les jeunes sensitifs. C’est pour leur donner toutes les bases afin de se protéger des gens mauvais et de l’influence néfaste qu’ils peuvent engendrer. »

Elle fit une première pause de quelques minutes. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Helera tenta d’étirer un peu son sourire, consciente qu’elle était en train de corrompre l’atmosphère par ses histoires de Force. Elle prit une grande inspiration et continua sur la deuxième question.

« Ce vaisseau n’est qu’un des nombreux cargos que l’on utilise quand on doit s’aventurer en terrain hostile. Ma maison, c’est la flotte. Ne croyez pas non plus que nous menons une guerre avec des Z-95. Nous avons quand même les moyens de nos ambitions ! »

Elle étira un sourire et se leva, l’invitant à la suivre. Helera avait juste besoin de marcher un peu, l’atmosphère était devenue bien trop lourde.

« Je suis Kuati, appartenant jusqu’à récemment à l’empire. Dans ma jeunesse, les gens comme moi n’était pas vraiment bien vu. »

Ils passèrent dans l’anneau central du cargo YT, tout ce qu’il y avait de plus basique.

« Après, il est vrai que je n’ai jamais vraiment fait de fêtes. Je ne sais même pas comment l’on procède. J’ai 26 ans environ donc oui c’est assez jeune pour avoir des élèves. Vous verrez cependant que nous ne sommes pas l’ordre Jedi. Je ne suis pas leur maître, je n’aime pas ce mot. Je suis leur amie, je les aide et les entraîne. Cela s’arrête là.
»

Elle s’arrêta au détour d’un couloir et s’adossa contre le mur.

« Je vous en ai beaucoup dit sur mon passé. A votre tour maintenant. »

Un sourire malicieux se dessina sur son visage.
#25995
Le Prince écouta la jeune femme, puisqu'elle ne sembla pas tellement gêné face à ses questions. Il attendit un petit moment avant de relever les yeux tout de même, surtout lorsqu'elle commença à parler de ce qui semblait être un passé terriblement obscur. Il fronça les sourcils, mais elle semblait déterminer à lui expliquer. Cet apprentissage avait été terrible, et à son attitude et son visage il semblait y voir les sentiments de la jeune femme, qui se retrouvait ainsi piquée au vif par ces remarques idiotes. Et pire encore, il n'osait pas l'interrompre, pour ne pas lui laisser l'occasion de faire sortir cette colère viscérale qui semblait l'habiter alors qu'elle évoquait certaines personnes. Qu'était-il à côté de cette Grise au parcours si tumultueux ? Qu'était-il face à ce témoignage d'une vie qu'il était incapable de soupçonner ni même d'appréhender ? Alors face à ce constat il l'écoutait religieusement, sans véritablement bouger, juste tendre l'oreille. Mais, heureusement pour lui, elle n'avait pas oublié ces autres allusions, et il lui adressa un sourire amical lorsqu'elle lui parla du vaisseau et de la flotte. Il nota mentalement le fait qu'elle semblait avoir l'orgeuil d'une flotte moderne, et il espéra tout de même le voir de ses yeux.

D'un bond elle se redressa, et il ne pu donc que la suivre, reprendra son attitude nonchalante en la suivant de près. Forcément, après avoir évoqué un tel parcours de vie il paraissait normal qu'on ait quelques problèmes à sociabiliser aussi "classiquement" avec d'autres êtres vivants. Il ne savait pas tellement quoi y répondre, au final. Il la regarda s'installer et finalement se décida à la délaisser pour jeter un regard au coeur du vaisseau, où ils se trouvaient. Après un vague tour d'horizon il fit quelques pas et s'assit sur ce qui ressemblait à une table, ou un appareil, enfin un truc au milieu qui supporterait son poids et où il pourrait rester assis. Il n'était pas expert en vaisseau après tout, alors bon ... S'appuyant les bras tendus en arrière, il finit par hocher la tête tandis qu'elle semblait lui lancer la balle.

"Vous savez ... Du coup je comprends mieux ... Enfin ... Excusez moi encore, je ne voulais pas vous faire remuer de tels souvenirs, ce ne doit pas être agréable ... Mais si ça peut vous mettre un peu plus de baume au coeur, je pense que vous êtes sincères dans ce que vous voulez offrir aux autres sensitifs, et que d'une certaine manière il n'y a que cette lumière là qui résonne. Enfin, je n'y connais rien, mais vous comprenez ce que je veux dire n'est-ce pas ?"

Il finit par se taire un instant, le regard plongé dans le vide entre eux, puisqu'il était ainsi installé face à elle.

"Mais je m'étonne tout de même que vous n'ayez jamais pris le temps d'apprécier les plaisirs d'une vie simple ... et que personne n'ait essayé de vous y amener, autour d'une bonne bouteille ou d'un bon repas, un peu de musique et tout cela ... Cela vous aiderait à lâcher du lest peut-être, enfin .. Ca ne me regarde pas non plus, même si je suis sûr que certains vous considèrent un peu plus que leur mère."
Sourire en coin et regard de défi. Puis, l'instant d'après, retour à la réalité et un peu plus de sérieux. "J'imagine que vous devez en tirer une certaine satisfaction, surtout après ce que Kuat semble vous avoir amené à vivre ... J'en suis désolé, d'ailleurs, en tant que représentant de l'Empire je peux peut-être vous présenter des excuses, même si je pense qu'elles ne sont que peu de choses à côtés d'une vie ainsi "détournée" ..." Il baissa légèrement les yeux avant de revenir à elle. "Vais-je en rencontrer, dans ce cas ? Des .. je sais pas comment vous les appelez, les autres ?"

Finalement, il lacha un soupir. "Bon, j'imagine que ça fait assez de questions ... Alors de mon côté ... et bien .. Que puis-je vous dire ... Que ma vie n'a pas grand chose à voir avec la votre ? Mon enfance c'est celle d'un prince de sang destiné à régner, au milieu d'un Empire en ébullition et pas loin de Coruscant. Alors voilà .. Malgré ça, j'ai pu avoir une ... "vie normale" avec les autres enfants, puis en grandissant, une fois qu'on m'a expédié faire des études dans le reste de la Galaxie. C'est là que j'ai finalement compris ce que j'étais réellement, et ce que la Galaxie représentait ... L'Université fut .. intéressante. La suite ... Hmmm ... Rien de bien fascinant, simplement quelques tours par-ci par-là, chez de bons amis, et quelques bons salons ... C'était un peu plus intéressant que de rien faire chez moi. D'ailleurs Tapani est très sympa, si vous avez l'occasion d'y faire du tourisme .. et que du tourisme !" Sourcils froncés, comme si il essayait de faussement faire un avertissement. "J'y ai appris quelques tours intéressants ..." Il porta la main à sa ceinture, d'où pendait un manche de sabre, machinalement. Cependant il ne perdit pas de temps sur ce détail et continua son histoire en lachant l'arme. "Et voilà .. Retour à la case départ, un peu plus de considération maintenant que le Noyau Profond est fermé dans son coin, et voilà. Pas bien passionnant n'est ce pas ?"

Il hocha les épaules en faisant aller ses jambes devant lui. Il n'était pas très à l'aise à l'idée de raconter tout cela, surtout après ce qu'elle lui avait dit. Alors les détails n'avaient pas besoin d'être évoqués, ni même certaines soirées orgiaques où il avait pu aller par le passé. Son regard baissa légèrement pour trouver le vide devant lui, comme si il ne souhaitait pas voir le jugement dans le regard de la Grise.

"Tout cela ne représente pas grand chose, m'enfin cela m'a donné l'occasion de voir le monde, alors voilà. Oui ma vie fut agréable, oui elle n'a rien à voir avec la votre, non je n'en suis pas fier, oui j'ai souvent des Crédits en nombre sur moi, et non je n'ai pas de serviteur qui m'habille. Si ça peut clarifier les choses. Autre chose, des questions ?"
Il leva les yeux vers elle, comme si il était déterminé lui-aussi à régler ces question-là dès maintenant. Oh que non il n'en était pas fier, là, face à elle.
#26059
« Oui, je comprends, conclu-t-elle avec un sourire. Ne vous en faites pas pour moi, ça ira…
»

La phrase qui ne voulait rien dire du tout, et que l’on disait pour changer de conversation au plus vite. Pour la suite, elle ne comprit pas vraiment où il voulait en venir.

« Plus que leur mère ? Pour certains je suis leur grande sœur, je pense. Pour d’autres je n’ai que le statut de maître, préférant se référer à mon frère. Loran est la partie lumineuse de l’ordre. Il suit les préceptes Jedi mais restent néanmoins avec nous. »

Ensuite vint le sujet de Kuat. Sa douce et belle planète qui lui avait été arrachée, deux fois. Elle savait qu’un jour, elle remettrait les pieds là bas et on la considérerait enfin comme quelqu’un de normale.

« Je n’ai pas vraiment de satisfaction dans ce que je suis. Je fais juste ce qui doit être fait. Pour l’affaire de Kuat, vous n’y êtes pour rien. Ce sont les renseignements impériaux qui avaient l’information, les seuls assez fourbes pour divulguer de telles calomnies pour atteindre mon oncle. Au final, cela me poursuit toujours et si je tenais Isard … »

Helera s’arrêta, ne voulant allez plus loin. Cette personne, elle l’avait en aversion au plus profond de son être. Manipuler les gens, n’avoir aucune considération pour la vie d’autrui. Tout cela faisait d’elle un être profondément méchant. Heureusement qu’aujourd’hui, elle avait disparut.

« Vous allez en voir prince. Mais ne vous attendez pas à quelque chose de surréaliste. Ce ne sont que des hommes comme vous et moi. Les Chevaliers Gris sont des personnes normales avant tout. »

Puis ce fut au tour du Prince de parler. Très vite, elle cerna un caractère qu’elle avait commencé à soupçonné depuis lors. Tout se mettait désormais en forme et le personnage et son profil fut établi dans l’esprit de la grise. Loin d’être un devin, elle essayait de se fier aux gestes et aux paroles pour attester de la bonne foi de son prochain. Althar Fanrel semblait être un candidat de choix pour le cercle. Il termina sa phrase en pressant le timbre et et haussa à demi la voix.

« Althar, vous semblez manquer de confiance en vous. Vous semblez avoir vu ou connu des choses qui vous ont révolté dans votre jeunesse, et vous avez donc envie de les résoudre. Cependant, vous ne pouvez y arriver tout seul, tout en ne sachant pas à qui vous pouvez vous fier. Enfin, il y a la présence de votre père le roi, qui est l’actuel dirigeant et potentiellement un frein à ce projet de paix galactique. Je me trompe ?

Votre vie n’est pas mieux ou moins bien que la mienne, ce sont juste des vies différentes. Ensuite, n’ayez pas peur que je vous juge parce que vous êtes un prince, ce n’est pas le cas. Me jugez-vous parce que je suis une hors la loi ? Aux yeux de la Force, nous sommes identiques, liés et en interaction l’un, l’autre. Cela fonctionne également avec l’ensemble des êtres vivants de cette galaxie, fussent-ils conscient, végétal ou animal.
»


Elle fit une pause après cette leçon de Force. La grise ne connaissait ces préceptes de part les enseignements des Jedi. De San Kun en particulier, mais également Vos.

« Je pourrais vous apprendre à vous servir de ce sabre, Prince. Ou même de sentir ce lien qui nous unis tous, si cela est votre choix. »

Elle plissa les yeux, attendant de voir sa réaction. Avant qu’il ne put donner sa réponse, le vaisseau trembla. Helera leva la tête vers un point fixe de la carlingue, en hauteur, comme si elle voyait à travers.

« Nous sommes arrivés, ils nous tractent. »
#26072
Il écouta religieusement la jeune femme, avant de lever les yeux lorsqu'elle annonça les manoeuvres, comme si il s'attendait à voir quelque chose au plafond. Il n'y avait rien, et il la suivit donc pour qu'elle s'occupe des dernières manoeuvres dans le cockpit. Il se lança doucement dans sa réponse, vaguement réfléchie, et surtout qui montait en crescendo dans cette attitude de confiance qu'il était en train de prendre.

"Et bien ... Vous avez fait quelques déductions justes, du moins j'imagine ... Ma vie est relativement classique, mon père est un semi-obstacle, et voilà tout ... Alors bon, je ne sais pas si je manque de confiance en moi, mais je pense que nous partageons certainement ce trait des rapports parfois ... étranges avec les autres personnes dans ce cas, parce que je vous sens assez peu ... à l'aise à discuter de la sorte non ? Du moins, tout cela ne vous semble pas familier, et encore moins lorsque si je vous demande si ils vous voient plus qu'une mère ... pas une soeur ... Vous voyez ce que je veux dire ... Plus que de l'amitié ou la famille, on ... aime les autres. Non ... Hmmm ... Je ne veux pas vous brusquer, excusez moi, simplement à trop travailler on peut passer à côté de la richesse des rapports humains, de leurs plaisirs et de leurs avantages ... Ne vous laissez pas dicter de la sorte par votre engagement, vous restez une femme, un individu qui se doit d'être par lui-même. Vous dites "je fais ce qui doit être fait" ... Mais après ?"

Il semblait devenu beaucoup trop sûr de lui, pour le coup. Tandis qu'elle avait finie, et qu'elle commençait à se relever, il passa son bras sous le sien pour continuer son monologue tout en marchant vers la sortie du vaisseau. Il ne comptait pas la laisser parler, il voulait qu'elle écoute, pour le bien ou le mal que cela ferait. Bras dessus bras dessous il s'avança avec elle, l'air extrêmement sérieux.

"Allons mon amie, reprenez vous, et prenez une heure, un jour, pour vous faire plaisir .. Un livre, un repas, quelque chose qui puisse vous faire oublier ce que vous êtes ... Même si c'est discuter de tout et de rien avec un ami, ou fumer quelque chose ... Et non pas que vous ayez le besoin de le faire, mais parce que toutes ces marques, toutes ces traces de votre passé, elles seront là quoi qu'il arrive, elles ont formaté ces cheveux ... gris .. blancs .. Hmmm ... ces cheveux et votre mémoire, n'est ce pas suffisant ? Est-ce que cela doit fixer toute votre vie de la sorte ? Et bien je ne suis pas d'accord, ma chère, alors je vous le dis, n'hésitez pas, sortez de votre zone de confort, et détendez vous de temps à autres ... Regardez, j'ai toujours des bons conseils à apporter Helera ..." Il lui adressa un grand sourire tandis qu'il la libérait.

"Quant à .. heu ... mon sabre .. Il prit un air méfiant et lui jeta un regard interrogateur. Je vous rassure, et je peux vous le prouver s'il le faut, je gère amplement. Voire même je suis sûr de vous tenir à distance, mais ça, ce sont des choses qui font partie de mes bottes secrètes. J'ai appris .. Hmmm ... pas si loin d'ici, sans trop de raison, mais j'ai appris. Et je saurai me défendre. Qu'est ce que .. ce lien ? De nouveau il la regarda d'un air un peu plus distant, avant de légèrement froncer les sourcils puis reprendre son attitude légèrement excessive qu'il avait un peu plus tôt. "Ne le sentez vous pas déjà, depuis peut-être une heure que nous sommes ensemble ... ? Je suis moi aussi un criminel, et je ne vous juge pas, comme vous ne me jugez pas d'être un traître à l'Empire pour avoir accepté de monter dans ce vaisseau. Regardez, vous voulez autre chose pour le renforcer ? Et bien moi aussi j'aimerai bien qu'on arrête Isard, et qu'on le condamne prestement comme il le faudrait. Certes je doute que ce soit aussi sentimental que vous, mais c'est un début non ? Et il me semble avoir visité Kuat dans ma jeunesse ... Belle planète, effectivement. Très ... Kuat. Difficile à dire, mais relativement ... hmmm ... fascinante, surement oui. Dans le temps." Tandis qu'il parlait, ils s'étaient finalement rendus jusqu'à la sortie du vaisseau, en réussissant à lui tenir la jambe tout du long avec ses bêtises. Elle était patiente, la pauvre.


Une fois descendus du vaisseau, le Prince jeta un regard large comme si il s'attendait à y découvrir quelque chose de follement excitant. Mais la réalité était souvent en deça de ses espérances, et face à lui il n'y avait que quelques techniciens bien affairés. Ne pouvant s'en empêcher, un sourire niais sur le visage, il s'approche de la Grise pour lui chuchoter quelques mots ... "Alors ce sont ça les Gris ... C'est vrai qu'ils paraissent très ... normaux ..." Il rigola un instant pour lui-même, fier de sa bêtise, avant de joindre ses mains dans son dos et de se positionner droit comme un i. "Vous êtes chez vous maintenant, je vous laisse donc décider de ce qu'il advient de moi désormais ... " Il sourit légèrement en coin et attendit donc la réponse pour connaître la suite du programme.
#26073
La jeune femme aimait à discourir avec le jeune prince, car elle sentait un intérêt intellectuel derrière. Cela lui faisait du bien d’avoir quelqu’un avec qui partager une opinion, des idées, dans une démarche non pas d’argumentation ou de persuasion. Juste à titre informatif et dans le cadre d’une discussion allant à double sens. Helera y trouvait bien son compte. Elle l’avoua à Althar :

« Oui je vous avoue ne pas souvent parler de moi, ou même ne pas parler beaucoup. Je préfère rester dans mon coin et écouter d’habitude. »

Il essaya ensuite de lui faire passer un message, en utilisant des moyens détournés. Helera haussa un sourcil en cherchant à comprendre ce dont il en retournait. Quand enfin la lumière de l’évidence s’alluma sur son visage, elle lui répondit.

« Vous parlez d’amour charnel ? A vrai dire j’ai eu une personne pour qui je ressentais de l’amour … je crois. Cette personne a été assassinée par les Sith. C’est à ce moment là que j’ai décidé de créer l’ordre gris. Pour mes parents, je n’ai compris que trop tard qu’ils ne m’avaient pas abandonné à l’âge de trois ans. Ils ont essayé de me protéger à l’heure manière. Mais mon fanatisme impérial, ma colère et l’esprit de vengeance m’ont poussé à l’impardonnable. Je n’ai aujourd’hui pratiquement plus aucun souvenir d’eux. Juste des … images, des sensations. »

Elle baissa la tête en repensant à ce qu’avait dit sa mère avant que son sabre rouge ne la transperce de part en part. Une mort inutile, une de plus … Son regard remonta vers Althar et elle essuya ses yeux tuméfiés.

« Oh mais je vois clair dans votre jeu, vous n’arriverez pas à me faire pleurer, prince. »

Elle ricana dans un hoquet de tristesse refreinée en essuyant des larmes.

« Les gens que j’aime meurent, d’une manière ou d’une autre. J’ai donc fait le choix de rejeter toute forme d’amour et d’attachement à la manière des Jedi d’antan. C’est sans doute pour cela que je refuse tout contact social avec le monde. J’ai peur … peur que mes ennemis utilisent cela pour m’atteindre. Peur de devoir encore faire le deuil d’un être qui m’est cher. Beaucoup dans l’ordre me voit comme quelqu’un d’insensible, mais au contraire. Je suis hypersensible, ce qui fait de moi une cible de choix. Pour eux, pour leur sécurité, pour leur avenir, je me dois de rester forte et de sacrifier ce qui fait de moi un être humain. Avec tous ces gouvernements qui veulent notre disparitions, je dois toujours rester aux aguets. S’il leur arrivait malheur, je ne me le pardonnerais jamais. »

Et probablement sombrerait-t-elle dans une folie dont elle seule avait le secret. Le genre de folie qui la pousse à tuer l’ensemble des êtres vivants d’une avenue de Nar Shaddaa. Des innocents, également. Puis, alors que son regard se perdait encore dans le flou de l’espace, elle se fit embarquer par le prince hors du vaisseau. Il lui prenait le bras et s’y cramponnait, Helera n’avait qu’à suivre. Elle l’écouta tout le long, alors qu’ils contournèrent le cercle périphérique du cargo. La manière dont il s’expliquait, dont il commentait les choses la faisait sourire. Jamais d’avis tranché, toujours des contrastes dans son discours. Le Prince était un homme plein de surprise, et il l’intriguait désormais.

« N’est ce pas ce que nous sommes en train de faire ? Discuter avec un ami ? »

Elle lui lança un regard plein de conséquences et de défi, avec un sourire en coin.

« La Force choisit de rapprocher deux personnes parce qu’ils sont complémentaires, ou justement parce qu’ils ne le sont pas. Après, c’est à ces personnes de décider. Nous sommes liés, Althar. Je ne sais pas ce que la Force nous réserve, mais je suis persuadée que ce sera positif. »

A peine sortit du cargo, elle se plaça face à lui et haussa un sourcil avec un grand sourire éclairant son visage.

« Vous, Prince Fanrell, êtes prêt à me défier moi, chevalier Gris en combat de sabre ? Je suis vraiment curieuse de voir cela. »

Helera faisait exprès de piquer son amour propre. Un défi qu’il ne pourrait pas refuser. Helera était très loin de rivaliser dans un duel de Force, de tir de précision ou même d’esprit. Mais le sabre était sa spécialité. Son regard déçu face à la normalité de la situation la fit sourire de plus belle.

« A quoi vous attendiez vous ? Des combattants se battant torse nu dans un rythme effréné ? Des vaisseaux qui volent dans des figures impossibles ? Suivez-moi. »

Certains regards se tournèrent vers l’impérial, plein de curiosité, quelque fois de la méfiance. Ils sortirent tous deux du hangar et pénétrèrent dans l’arrête centrale du Renaissance. Helera le conduisit quelques portes plus loin, dans un autre hangar. Sur le panneau de contrôle de la salle, elle vérifia les conditions atmosphériques. Taux d’oxygène bas, forte pesanteur, température très faible. Autant de paramètre qui imposait de ne pas y entrer. Parfait.

« On va aller plus haut, dans la salle d’observation de ce hangar. »

Elle mena encore le prince et grimpa par une échelle adjacente au niveau supérieur. Les deux humains pénétrèrent dans une de commandement avec une vue sur l’intérieur du hangar. En effet, une grande baie vitrée permettait habituellement de contrôler visuellement le trafic des vaisseaux. Là, la salle était vide.

« C’est plus cela que vous vouliez voir ? »

A l’intérieur, les sensitifs se battaient, torse nu, des soutiens gorges de sport spéciaux pour les femmes. La moyenne d’âge pour cet entraînement était d’environ une vingtaine d’année, avec des humains, une zeltronne, une pandoran, quelques ithoriens, des zabrak et autres rodiens, autant de races sensible. Les apprentis étant sur Nelvannia, ils n’y avaient que les chevaliers dans la flotte. Il y avait plusieurs groupuscules qui s’affrontaient. Beaucoup de duels solitaire, d’autres en équipe de deux, ou plus. Certains étaient déséquilibrés. Ce fut le cas de Yanis, qui évidemment se battaient contre trois autres chevaliers. Un sabre dans chaque main, un bleu et l’autre blanc, il se battait comme une vraie furie, repoussant ses assaillants et avec une aisance surnaturelle, malgré les conditions extrème de la salle. Helera le désigna.

« Lui, il fait parti de la première génération que j’ai recrutée. Avec son frère, je les ai trouvés sur Kuat, dans un laboratoire où l’empire faisait des tests sur les sensitifs. Il est sans doute un des duellistes les plus talentueux de l’ordre, et il le sait. Je le force à rester humble … »

Helera savait que pour cette fois, Althar serait comblé.
#26095
Le Prince avait suivi avec application la visite qu'on lui offrait. Penché sur les quelques baies qu'on lui laissait entrevoir, il continuait sa route à la suite de la Grise. Les mains jointes dans le dos, l'allure droite, il jetait quelques regards amusés vers ceux qui le fixaient à leur passage. Certes, il était peut-être mieux habillé que la moyenne, et était certainement le plus présentable, il ne faisait rien pour marquer son rang royal. Il ne pouvait donc que se contenter de rendre un pareil regard, jouant parfois à hausser les sourcils dans un amusement difficile à cacher. Finalement, après cette traversée, elle finit par se stopper dans une des baies que ce vaisseau semblait receler. Silencieusement, il jeta un regard vers l'espace avec étonnement jusqu'à comprendre qu'elle s'était tournée de l'autre côté. D'un pas, il s'approcha de la vitre pour voir le spectacle ... Ha. Enfin. D'un main, il s'appuya contre le paroi froid face à lui et détailla du regard les combattants qui suaient en dessous d'eux ... Curieux spectacle. Ce qu'elle lui disait depuis qu'ils s'étaient rencontrés restait très abstrait, et pourtant maintenant sous ses yeux il avait la confirmation de ce qu'il avait vu dans l'esprit d'Helera. La magie devenait une réalité qu'il ne s'attendait pas spécialement à appréhender, et pourtant n'étaient-ils pas réels ces gris à se battre de la sorte ? Leurs corps marqués par l'exercice répétée depuis sûrement quelques heureux, les attitudes du corps qui respirent lourdement, tout semblait si concret, et si à portée de main ... Elle en désigna un, qui fut d'autant plus réel qu'il avait une histoire, une identité sur une tête qu'il venait de découvrir. Il n'en dit rien.

Il fit finalement un pas en arrière en fronçant les sourcils et repris son attitude sérieuse, mettant fin à ce lèche-vitrine enfantin de ce simple fait. Il posa un regard sur la Grise tandis qu'il sembla réfléchir un instant. Il baissa un instant les yeux avant de sortir de son silence ... "Vous savez, j'ai bien compris tout à l'heure, même si je n'ai pas voulu insister en voyant votre légère .. peine. Mais ce ne sont pas mes intentions, quand je fais l'idiot de la sorte, je ne veux pas vous blesser n'est ce pas ? Votre vie a été difficile, et plus vous m'en dites plus je semble faire de fautes face à ces ... douleurs que vous avez subi. Mais je n'ai aucune intention de vous blesser, vous le comprenez ? Venez, pour me faire pardonner, pour que vous continuiez à sourire, oui ..." D'une main il attrapa le bras de la Grise pour essayer de l'inciter à venir vers lui tandis qu'il comptait simplement l'entourer d'une étreinte amicale qu'il escomptait chaleureuse et suffisante pour se faire pardonner. C'était peut-être bizarre pour elle, mais lui n'était pas si regardant. Il en profita pour lui dire d'une voix un peu plus joueuse ... "Faut bien que je me fasse pardonner avant de vous ridiculiser devant tous vos apprentis." Petite pique bien placée. L'air satisfait, il relâcha la Grise (si elle ne l'avait pas repoussé, bien sûr) avec un air joueur sur le visage. Le torse bombé et les mains de nouveau dans le dos, il prit un air relativement hautain et princier, dans une exagération de l'attitude de certains nobles qu'il avait pu rencontrer. "Ce n'est pas votre petite clique de manieurs de bâtons qui vont m'effrayer, surtout si ils sont censés tenir de vous ... Alors bon, votre pseudo maîtrise ne m'inquiète pas plus que ça." Dans un soupire de jugement il leva les yeux vers le plafond, se remettant de profil face à la Grise. "A moins bien sûr que nous soyons là pour autre chose .. Mais je ne veux pas vous forcer la main, bien sûr. Si il faut en passer par là pour se faire accepter, alors Milady je n'hésiterai point à vous renvoyer à l'expéditeur, sans frais de poste bien sûr."

Gardant cette attitude de bas étage, il tourna légèrement la tête pour réussir à voir la Grise, d'un oeil, sans trop modifier son personnage et la tête non naturelle qu'il tirait. Il était d'humeur taquine, d'autant plus qu'il n'était pas certain de ce qu'elle avait en tête ... Concrétiser leur entente ou d'abord le défier au sabre ? Dans tous les cas il vaincrait sans mal.
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