L'Astre Tyran

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La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
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By Hayley Curwee
#26485
Renaissance



06:00, heure locale
Impératrice Teta


Lera Lynn - Lately



    Des ombres. Elles passaient tout le temps. Parfois elle voyait le reflet d’une lame, parfois l’éclat d’un regard. Elle sentait les liens lui lacérer les poignets. Elle voyait la lueur meurtrière dans les yeux verts du Seigneur du Crime. Les voix n’étaient que des bruits étouffées, des informations inexactes transmises à un cerveau qui n’arrivait plus à calculer cette masse qui s’ouvrait à lui.

    Au dehors on psalmodiait, mais était-ce bien des psalmodies ? Elle sentait la puanteur du Côté Obscur et ce n’était pas elle cette fois, enfin pas totalement. L’homme se rapprochait. Le Talortai tournait autour d’elle, comme un oiseau de proie. Amusant, un oiseau de proie pour parler de Urai Fen. Tyber Zann approchait son visage à quelques centimètres du sien. Il avait vieilli. Il avait perdu de sa superbe. Il puait l’alcool frelaté. Il tenait un couteau à la main.

    Il faisait froid. Elle sentait le flot de la Force être canalisé derrière des vitres teintées. La lumière l’éblouissait. Elle ferma les yeux. Elle parvint à percevoir un mot dans la myriades de sons étouffées : “Crève-coeur”. Et puis la douleur.


    Elle se redressa instantanément, mettant fin au cauchemar. Sa poitrine se soulevait très rapidement et son souffle était saccadé. Elle se mit en position assise sur le matelas et prit sa tête dans ses mains, frottant ses yeux avec ses doigts. Ce n’était qu’un cauchemar...qu’un cauchemar...le même cauchemar qui la hantait depuis maintenant bientôt un an et demi. La lumière du dehors filtrait à travers les stores vénitiens, offrant un éclairage tranché sur sa nudité, mettant en lumière trois cicatrices, deux en dessous de sa poitrine, la troisième très près du coeur. Les marques ne laissaient aucun doute sur la profondeur à laquelle le poignard avait pu s’enfoncer, ni non plus sur le fait qu’elle était passée à deux doigts de rejoindre la Force. Encore aujourd’hui, les cicatrices la tirait, une douleur sourde qui était un rappel de chaque instant que son manque de vigilance avait failli lui coûter la vie.

    Et également du coût que le maintien de sa demie-vie lui avait imposé.

    Elle jeta un oeil au réveil à travers le mince rideau de cheveux rouges pour constater qu’il est seulement 6h du matin. Elle se lève, toujours dans la pénombre et vas vérifier la porte d’entrée. La serrure y est toujours enclenchée, toujours d’un pas leste et léger elle fait le tour de son appartement mais rien à signaler. Elle se rends alors dans sa cuisine, y trouve une cigarette à moitié entamée dans le cendrier et se verse un café. Après avoir allumé sa clope, elle s’installe dans l’encadrement de la fenêtre une fois les stores relevés. Depuis le temps qu’elle vivait ici, elle s’était habituée au bruit perpétuel qui animait Impératrice Teta, surtout à sa fenêtre. Elle porta la tasse à ses lèvres et laissa couler le liquide chaud dans sa bouche, puis enchaîna avec une bouffée de cigarette qu’elle relâcha nonchalamment.
    Machinalement ses doigts s’égarèrent sur la cicatrice qui trônait à côté de son coeur, la caressant, comme si ce simple geste pouvait apaiser la douleur souterraine qui s’y diffusait parfois. Des images fugaces lui revinrent instantanément. Comment la lame s’était enfoncée en elle à trois reprises, la vision du sang - son sang - sur ses mains, la prise de contrôle quasi instantanée de Simurgh sur son corps, les corps qui volaient autour d’elle, le feu qui se propageait…

    Elle ferma les yeux alors que mécaniquement à cette pensée des larmes commencèrent à perler sur son visage. Elle ne se souvenait même pas comment elle avait pu en réchapper. Sa mémoire avait été constitué de flashs à partir du moment où Simurgh s’était trouvé à sa place. Elle avait vu un massacre, mais elle ne savait pas combien avait péri et elle sentait au fond d’elle que l’auteur de ces coups de poignards avait dû survivre. Elle tenta de chasser cette pensée en laissant son regard se perdre sur la circulation matinale qui commençait à s’étoffer. Impératrice Têta ressemblait un peu à Coruscant, une ville planète où la masse grouillante qui y vivait permettait une dilution de l’attention des uns pour les autres. Ici elle était chez elle, un visage parmi tant d’autres dans la foule, un visage qu’elle n’exposait jamais toutefois, recourant à l’Illusion et la Dissimulation de Force qui avait été son apanage durant des jours plus fastes. Cela faisait bientôt un an qu’elle se terrait là, ne sortant que pour acheter ce qu’elle ne pouvait commander, vivotant comme elle pouvait de petits boulots comme travailleuse sans papiers dans des emplois où on ne lui demandait pas de présenter une pièce d’identité. L’appartement en lui-même était une possession d’une amie de longue date qui lui louait à un prix modique et qui lui avait garantit qu’elle ne trahirait pas son secret. Mais ça n’avait pas empêchée la paranoïa de s’installer.

    Simurgh, l’être qui était née de son Côté Obscur, ne s’était plus manifesté depuis qu’il lui avait sauvé la vie sur Vergesso. Mais il n’avait pas disparu, elle le sentait grouiller en elle, attendant une heure funeste où Hayley ne parviendrait plus à retenir le flots d’émotions dont elle avait besoin pour son Vaapad. C’était pour ça qu’elle avait décidé de s’exiler ici, pour cette raison et pour la peur qui la tenaillait de se retrouver dans une situation où elle se retrouverait de nouveau à la merci de Tyber Zann, une situation qui, si elle se représentait, pourrait bien signer l’arrêt de mort d’Hayley.

    Le soleil commençait doucement à se lever, dardant ses rayons sur Imperatrice Teta et offrant un éclairage de plus en plus révélateur de la nudité de la jeune femme. Elle porta de nouveau la tasse à ses lèvres, pour l’enchaîner presque aussitôt par une nouvelle bouffée de clope. Sa vie était devenue une routine, où elle vivait l’aliénation que des milliards de pauvres vivaient à travers la galaxie. Un frisson la parcourut, peut-être un signe qui en annonçait un autre ? Elle tendit la main pour trouver une chemise qu’elle enfila sans la reboutonner, si c’était le froid, cela pourrait aider. Elle sentait le flux de la Force qui coulait doucement tout autour d’elle, comme une rivière calme dont elle faisait partie, autrefois la contemplation de cette énergie l’aurait fascinée et apaisée, mais plus maintenant.

    Elle jeta la cigarette encore allumée dans le café et se redressa, réalisant que sa journée ne faisait que commencer.
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By Hayley Curwee
#26521


    C’était un jour pluvieux et froid. Elle avait prit une douche assez longue, réfléchissant comme presque tout le temps à cet exil forcé qu’elle s’était imposée. Elle était lucide sur son trauma : elle vivait dans la peur panique que le Seigneur du Crime envoie de nouveau l’un de ces soudards pour finir le boulot, un boulot qu’il n’avait lui-même pût poursuivre en bonne et dûe forme à cause de Simurgh.

    Simurgh. Cet être n’avait plus fait sa réapparition depuis cet événement mais Hayley vivait avec l’appréhension qu’elle finisse par se tailler une ouverture à travers elle. Pourtant elle n’était pas dupe, elle avait passé des mois à y réfléchir et il lui semblait entrevoir deux possibilités pour que cette créature prenne le contrôle et la relègue à l’état de lointaine conscience sans contrôle sur les évènements : dans le cas le plus flagrant, Simurgh prenait le contrôle d’elle lorsque sa vie semblait en danger, elle semblait être l’équivalent de l’adrénaline qui tentait d’opposer la survie à tout dangers, peut-être était-elle même déclenchée par l’adrénaline ? Dans le second cas, c’était plus hypothétique. En effet Simurgh avait réussi à conserver un certain contrôle sur son corps et sa conscience pendant environ un an et demi, bien sûr il y avait eût des périodes où Hayley avait réussi à ressurgir, mais globalement l’emprise avait été totale. L’ancienne Jedi pensait que le plus probable fût que le flot d’émotions continu que cette période avait créé l’avait maintenu dans cet état de perte de contrôle presque constant.

    Elle fût tirée brusquement de ses pensées par le mouvement de foule qui la poussait sur le passage piéton, elle suivit alors le mouvement, n’ayant pas d’autres choix. Une fois la route traversée elle porta son regard vers la vitrine d’une boulangerie, l’image qu’elle se renvoyait était celle d’une femme de 40 ans, les cheveux bruns coiffés en franges et aux yeux bleus, un visage un peu creusé mais non dénué de charmes. Il faisait froid en ce début de journée et elle se maudit de ne pas avoir prit quelque chose de plus chaud et de plus imperméable, se contentant de son blouson en simili-cuir. La masse grouillante autour d’elle continuait de progresser, comme une force inarrêtable dont la destination était inconnu mais qui s’imposait comme mouvement.

    Le trajet qu’elle avait l’habitude de prendre lui prenait environ un quart d’heure, il la conduisait de son appartement à l’entreprise de speeder de transports en commun en évitant les coins parfois dangereux. Si la planète était globalement bien tenue, le monarque Fanrel n’avait pût éradiquer toute trace du crime. Comment l’aurait-il pût ? L’activité humaine générait toujours une nuée d’individus prêts à parasiter le système pour gagner bien plus que le commun. Elle était bien placée pour le savoir.

    Elle arriva devant le garage des Speeders Bus Macreux, une entreprise qui n’existait pas il y a six mois mais qui s’était créé rapidement grâce aux facilitations de créations d’entreprises que permettait la planète. Ernie, le vigie l’interpella :


      - Ah ! Maria ! Tu es un peu à la bourre, non ?
      - Oui, je n’ai pas bien dormis, j’ai eu du mal à décoller.
      - Magne-toi, le patron est furax, je te couvre pour cette fois.
      - Merci Ern’, tu es un ange.

    Elle se pressa et pénétra dans le garage, s’arrêtant au bureau des attributions afin de savoir quelle tournée serait pour elle ce matin. Vicky, la responsable, ne fit aucun commentaire sur son retard mais le regard qu’elle avait derrière ses lunettes d’écailles ne laissait aucun doute sur ce qu’elle en pensait. Son ton sec acheva de conforter les impressions de Hayley :

      - Maria ! Aujourd’hui tu fais la 107 !

    Elle lui tendit un classeur avec les clés du speeder qui lui était affecté et ajouta sur le même ton :

      - C’est le dernier retard que je tolère, tu es payée pour être ici à 07h pétante, pas 07h15, vu ?

    Hayley acquiesça, elle avait depuis longtemps renoncée à tout forme de contestation, se conformant au moule auquel elle devait se conformer. Elle quitta le bureau en toute hâte, s’arrêtant à son casier pour y laisser ses objets personnels et prendre son uniforme, après quoi elle rejoignit le garage en lui-même où étaient entreposés les speeders en commun. Sur le chemin elle croisa l’un de ses collègues, Jay, un jeune homme de 23 ans, pour qui elle avait un petit faible mais qu’elle s’était toujours refusée à approcher. Celui-ci l’interpella et elle n’eût d’autre choix que de s’arrêter pour l’écouter poliment, ne trouvant pas de prétexte pour échapper à la conversation :

      - Ça roule Maria ?, il se frotte l’arrière du crâne, visiblement gêné, Tu sais, ce soir on va faire un karaoké dans le bar du coin avec la plupart des collègues, tu as toujours eu un empêchement jusqu’ici, ça te dirais de venir ?
      - Euh…
      - Ça me ferait vraiment plaisir que tu acceptes, Maria.

    La façon dont il avait accentué sur le mot ‘plaisir’ ne laissait planer aucun doute sur l’idée qu’il avait derrière la tête, ce n’était pas pour déplaire pour Hayley d’ailleurs, toutefois elle n’était pas certaine de pouvoir se permettre cette fantaisie. Dans son état un trop plein d’émotions pouvait se traduire par le surgissement de Simurgh et ça, elle ne pouvait le permettre. Il semblait manifeste qu’elle était perdue dans ses réflexions car Jay était toujours là à l’attendre, un air gêné sur le visage :

      - Euh… Bon… J’avais un truc de prévu, normalement, mais je vais essayer de me libérer, d’accord ?
      - C’est chouette ! Bonne journée ! Je compte sur toi !

    Elle se dépêcha de poursuivre sa route, pour éviter que le jeune homme voit le teint rougeâtre qui s’étalait sur son visage et rejoignit son speeder au plus vite. Elle se surprit à sourire.

    Peut-être que cette journée ne serait pas si mauvaise, en fin de compte.

Modifié en dernier par Hayley Curwee le sam. 8 avr. 2017 15:36, modifié 3 fois.
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By Hayley Curwee
#26601



    La 107 était l’une des tournées les plus agitées du coin de la ville que l’entreprise gérait, desservant une grosse partie des écoles locales, cette agitation venait principalement dudit public qu’elle desservait, des enfants de 5 à 10 ans environ. Sur l’ensemble de sa carrière de chauffeur de speeder de transports en communs, Hayley n’avait jamais eu à se plaindre d’un quelconque problème, son empathie naturelle lui avait permise de canaliser très vite les enfants les plus turbulents et à présent elle commençait à les connaître tous très bien, ce qui adoucissait le caractère aliénant de son job routinier. Sur certains, parfois, elle sentait un lien très fort avec la Force, mais elle ne laissait rien paraître, son rôle n’était plus celle d’une Jedi, même plus celle d’une personne liée à la Force, alors elle se contentait de les traiter comme les autres, peut-être même était-ce là l’une des meilleurs solutions ? La vie se chargerait de triturer ces êtres par la suite, mais pour le moment, ils étaient libres, non ?

    Alors que la circulation s’épaississait et qu’il devenait impossible de progresser, ses pensées se tournèrent vers Jay, malgré le bruit de fond atroce qu’une poignée de bambins s'attachent à entretenir à l’arrière du speeder en commun. Elle n’avait pas vraiment anticipé qu’il aurait le courage de venir lui parler, elle l’avait trouvé toujours un peu timide, voire effacé, c’était probablement ce qui avait attiré la corellienne d’ailleurs, son passé avait été composé principalement de grandes gueules et de fortes personnalités et elle sentait au fond qu’elle désirait quelqu’un dont le caractère pourrait harmonieusement la compléter. Pour autant, il lui semblait impossible de pouvoir construire quoique ce soit de ce genre, elle n’était pas prête à laisser une place à quelqu’un dans son coeur, c’était un danger dont elle préférait se garder, si son hypothèse se révélait exact, le torrent d’émotions contradictoires qui pouvait naître d’une histoire d’amour pourrait permettre le retour de Simurgh, mettant en danger tout ceux qui sont autour d’elle. Sa vie actuelle n’était certes pas très excitante, mais elle était toujours en vie, les précautions qu’elle avait prise avait permis d’éviter que les ténèbres qui hantait ses tréfonds ne sortent.

    Elle fût tirée de ses pensées par l’impression qu’on l’observait, une impression dérangeante et persistante, comme des picotements dans sa nuque, une sensation qu’elle avait déjà éprouvée par le passé, un passé pas si lointain quand elle y réfléchissait. La route était toujours bloquée, elle promena son regard sur l’extérieur, avisant les trottoirs. A sa droite elle avait la sensation qu’on la fixait, ses yeux se posèrent sur une femme. Un regard où s’exprime le prédateur, des yeux d’un noir abyssal, des tatouages faciaux tribaux, un ensemble en cuir rougi. Et ce regard ne s’efface pas, il se fixe sur elle, la scannant, l’analysant, preuve effrontée qu’il n’y a plus aucun doute sur ce qu’il se passe : elle est repérée. Un speeder passe devant son champ de vision et la femme à disparu. Hayley s’interroge sur la réalité de tout ceci mais ne peut pousser plus en avant sa réflexion : un klaxon derrière elle lui signale qu’il est temps de poursuivre sa route. Elle se reconcentre et tente de penser à autre chose, observant dans le rétro si quelque chose clochait tandis qu’elle faisait reprendre sa route au speeder en commun.


      - Nyk, reprends ta place, maintenant !

    Le ton n’avait souffert aucune contestation et très vite le jeune garçon regagne sa place sous les rires et les quolibets de ses camarades. Hayley restait à l’affût du moindre signe mais il semblait que son impression était passée. Qu’était-ce ? Un signe de la Force ? Une vision qu’elle vivait éveillée ? Cette personne qui la fixait existait-elle vraiment ? C’était complètement dingue, mais cette apparence tribale lui rappelait quelque chose, il y avait une pièce du puzzle qui lui manquait et…

      - Maria ? On est bientôt arrivée ? Faut que j’aille faire pipi…
      - Ta mère aurait pu te faire aller au petit coin AVANT de prendre le speeder, tu crois pas ? On y est presque, retiens toi.

    Il était hors de question qu’elle se retrouve obligée de récurer une fois de plus les fauteuils du véhicule, elle avait déjà passée ses deux dernières soirées à le faire et refusait clairement de donner des heures de plus à sa boîte. Elle accéléra, la circulation étant dégagée, et quelques minutes plus tard les gosses étaient arrivés à destination lui épargnant ainsi la pénible tâche de devoir nettoyer une potentielle tache d’urine. Profitant du répit qui lui était donné maintenant qu’elle était seule et au calme, elle se massa la tempe gauche à l’aide de l’index et du majeur murmurant pour elle-même :

      - J’en peux plus, j’en peux plus, j’en peux plus…

    C’était dans ces moments là que son ancienne vie lui manquait, quand elle réalisait l’aliénation auquel son emploi la soumettait, la fatigue qui s’accumulait, la plupart du temps elle n’avait pas un moment pour elle et finissait par devenir une sorte de droïde contrôlée automatiquement, se fiant à la routine qui s’était installée d’une manière des plus traîtresses. Elle laissa de nouveau son regard s’égarer sur le trottoir et fronça les sourcils : la femme était revenue. Elle lui lançait un regard assassin, comme si elle la connaissait, comme si Hayley était responsable d’un mal qu’elle avait dû subir. Les deux femmes restèrent ainsi, se calculant mutuellement pendant un temps qui parut être une éternité. Finalement elle fit démarrer le speeder et quitta les lieux.

    Elle était bien trop troublée pour effectuer correctement son travail, ainsi il lui fût difficile de marquer les arrêts et parvenir à prendre et déposer correctement la plupart de la population qui occupait son véhicule. Une question la taraudait… Comment ? Comment cette femme avait pu la retrouver et la reconnaître ? Et pourquoi semblait-elle lui en vouloir ? Il semblait impossible qu’elle fussent identifiée, l’apparence qu’elle avait prise et conservait pour l’extérieur était celle d’une femme normale, elle n’avait pas souvenir que cette apparence était celle de quelqu’un qui était recherchée, mais elle pouvait se tromper…

    Cette journée était devenue un enfer, un enfer qui n’en finissait plus. Les doutes s’accumulaient et lorsque la journée se termina, Hayley s’empressa de garer le speeder à son emplacement et de quitter les lieux au plus vite, ignorant même Jay qui courait après elle pour lui dire quelque chose. Elle se doutait que ça avait un rapport avec ce soir et la promesse qu’elle avait faite, mais elle n’avait pas coeur à s’amuser ce soir.

    Ses pensées étaient toutes tournées vers cette femme et ses intentions, qu’elle devinait malveillantes.
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By Hayley Curwee
#26634



    La nuit était sombre et froide, alors qu’elle traversait le passage piéton, reprenant le sens inverse de ce matin, elle sentait le vent la presser de ces assauts, cherchant à envahir la moindre parcelle de peau pouvant avoir la mauvaise idée de s’exposer. Ces attaques répétées firent frémir la corellienne qui chercha à se réchauffer un peu plus en rapprochant chaque partie de son corps qui pouvait l’être. Elle ne savait même pas pourquoi Jay l’avait poursuivi pendant tout ce temps, elle avait supposée qu’il voudrait la convaincre d’honorer ses paroles de tout à l’heure, mais il était possible que ce fût une tout autre motivation qui l’avait décidé à agir de la sorte. Elle affiche une moue ostensiblement gênée mais cette réaction n’est pas des plus utiles dans cette situation : personne ne la regarde.

    Cette femme qui l’avait regardé lui rappelait quelque chose, une information qu’elle avait déjà vu passer quelque part, mais elle ne savait pas remettre le doigt dessus. Elle prit donc le parti de faire le point pendant sa progression sur ce qu’elle avait vu et les correspondances potentielles qu’elle pouvait établir. Elle se souvenait d’un visage d’une blancheur presque cadavérique, des tatouages tribaux sur ce même faciès, un regard haineux, des habits de cuir d’un rouge éclatant… Non, vraiment, ça ne lui disait rien, mais elle avait toujours cette sensation qu’elle passait à côté de quelque chose…

    Ses pas l'avaient conduite dans un coin qu’elle ne reconnaissait pas. Interloquée, elle s’arrêta brusquement, observant les alentours. Elle était aux abords d’un carrefour, mais où qu’elle regardait des blocks d’habitation s’étendaient à perte de vue. Elle ne pût s’empêcher de jurer d’une voix étouffée :


      - Merde…

    Elle perçut des bruits derrière elle, des bruits de pas, des rires moqueurs et quelqu’un qui la siffle. Elle tourne sur elle-même, faisant face à un groupe de trois hommes, dont l’habillement et l’allure laissait présager que leur vie était bien loin des quartiers riches de la ville. Tout en eux dénotait une certaine agressivité, depuis leur comportement prédateur aux regards qu’ils posaient sur elle. Deux d’entres eux commencèrent à tourner autour d’elle tandis que le troisième restait face à elle, les bras croisés. Hayley n’aimait pas ça, le souvenir de son viol sur Kuat City s’imposa aussitôt à son esprit et son visage se ferma. Bien entendu il ne restait plus qu’eux dans le coin, la plupart des badauds témoignant de la scène ayant filé au plus vite, sans demander leur reste.

      - Alors ma jolie ? Qu’est ce qu’on fait à cette heure-ci dans les rues ?
      - Je rentre de mon travail, enfin j’aimerais…

    Elle lança un regard appuyé à celui qui lui faisait face, espérant lui faire comprendre que cette situation l’empêchait très clairement de regagner son domicile. L’autre ne semblait en avoir cure. Il reprit d’une voix nasillarde qui commençait franchement à l’agacer :

      - Moi et mes potes, on voulait sortir, tu viendrais pas avec nous ?
      - Non merci, je suis fatigué, je veux rentrer chez moi.

    Son ton avait été ferme mais poli, elle s’imposait encore le minimum de respect dont elle pouvait faire preuve, malgré le fait que ces rigolos commençaient doucement à l’échauffer. Il fallait croire que même cette infiniment généreuse preuve de respect ne suffisait pas, parce que l’autre revint à la charge :

      -Allez poupée, on va bien s’amuser nous trois, tu le regretteras pas promis !
      -Je ne suis pas votre poupée et tu peux dire à tes deux gugusses d’arrêter de me tourner autour ? Ils me filent le tournis, ces cons.

    Son ton s’était nettement durci. Visiblement l’autre en face ne s’était pas attendue à une telle réaction probablement habitué à des proies faibles, tant pis pour lui, il en subirait les conséquences. Les deux qui lui tournèrent autour s’approchèrent d’elle dans des mouvement agressifs, elle ne laissera pas passer l’occasion. Alors que le premier approchait sa main, elle se servit de son élan pour se saisir de ce bras et lui infliger un coup de genou au niveau du ventre, il s’effondra à côté en gémissant, le second tenta de lui asséner un coup de poing mais là encore elle se servit de son élan pour pénétrer sa zone et lui flanquer un coup de la paume de sa main au niveau de la gorge ce qui eût pour effet de le voir lui aussi s’effondrer à terre, s’étouffant à moitié. Le dernier sortit un poignard, tant mieux, elle rêvait de lui rabattre son caquet, il tenta un coup d’estoc mais elle écarta bien vite son bras qu’elle bloqua et frappa avec son genou au niveau de l’articulation lui faisant lâcher son poignard et un cri de douleur simultanément. Elle le mit à terre et se pencha sur lui, lui infligeant coups sur coups de son poing jusqu’à ce que son pif ne fût plus qu’une bouillie sanglante mais encore vivante.

    Trois hommes à terre et elle était debout, elle songea que Vos et les Suivants de Palawa aurait été fier d’elle, cela avait été une brillante démonstration de Teräs Käsi. Voilà qui ferait réfléchir à deux fois les loubards si jamais ils venaient à rencontrer de nouveau une faible femme, peut-être pourrait-elle s’avérer une menace à leur sécurité aux trois ?

    Elle les abandonna là, cherchant à retrouver sa route jusqu’à son appartement, ce qu’elle parvint à accomplir après quelques minutes.

    Elle songeait que cet exercice cumulée avec cette satanée journée de travail lui avait valu le droit à une bonne douche bien chaude, histoire de se décrasser et de se sortir de la tête son quotidien sur ce purgatoire qu’était Impératrice Teta pour elle.

* Dédicace spéciale à Maya Tega
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By Hayley Curwee
#26662




    Home sweet home. Certes, son appartement était glauque et mal rangé, et bon nombre d’observateurs extérieurs qui pourraient y jeter un oeil pourrait penser que c’est une bête fauve qui vit là et non un être humain, mais ça restait quand même son chez elle. Elle referma la porte bien vite derrière elle et se jeta sur son lit, s’affalant de tout son poids. Elle roula sur elle-même, afin de pouvoir contempler le plafond. Celui-ci n’avait rien de bien excitant, à divers endroits on pouvait constater l’apparition de traces d’humidité et un trou dans le placos lui faisait nettement perdre en isolation. Mais elle s’en contentait. Elle leva ses bras pour passer ses mains derrière sa tête, réfléchissant à la journée qu’elle avait eût. Elle avait été surprenante à bien des aspects, aussi bien pour l’intervention de Jay dans la trajectoire de sa vie que pour l’apparition de cette femme étrange.

    Elle se mit sur le ventre, plaçant ses mains en dessous de son menton cette fois, ses yeux allant parfois de gauche à droite tandis qu’elle faisait la moue. A perte de vue s’étendait les quelques fringues éparses qu’elle possédait, ici une petite culotte, là un débardeur rouge. La propreté et le rangement n’avait jamais été son fort, ironique de penser qu’elle avait jadis fait partie de l’un des Ordre parmi les plus structurées et dogmatiques quand elle même ne savait pas gérer le rangement de ses vêtements. Elle avait arrachée son apparence illusoire, ramenant à elle son visage naturel, le visage d’une femme qui avait à présent 33 ans, ici et là elle pouvait surprendre dans le reflet de l’écran une ride ou deux. Le temps faisait son oeuvre et elle n’y échappait pas. Mais elle n’avait rien perdu de ses atours naturels, d’un certain point de vue cela s’était même renforcé, ses yeux d’un vert profonds affichaient une certaine gravité, elle avait toujours ces lèvres qui formait naturellement une sorte de demi-sourire et ses éternelles cheveux rouges, ses seins étaient encore à leur places et elle avait toujours un derrière admirable. Pour autant sa vie actuelle ne lui permettait pas de mettre en avant ce qui faisait qu’elle était vraiment elle et cela avait tendance à la déprimer un peu. Comment imaginer alors pouvoir passer un vrai moment avec Jay si jamais un jour elle avait la faiblesse de répondre à ses avances ? Elle n’était pas vraiment Maria, mais c’était Maria qui attirait Jay, non ?

    Elle se retourna à nouveau, balança l’une de ses godasses en direction du vestibule et soupira. Elle détestait cette cage, quand bien même elle l’avait elle-même construite. Vivre dans la sécurité ne permettait pas l’épanouissement d’un être quand cela se faisait au détriment de la liberté, elle en faisait le douloureux constat. Un peu énervée, elle se décida à ôter ses vêtements et allumer son holovision, zappant sur la plupart des chaînes locales. Les séries holoTV impériales ne brillaient pas par leurs qualités de son point de vue, mise à part quelques exceptions bien sûr. Les chaînes d’infos en continu vantaient les mérites d’une nouvelle décision politique du souverain Rhedatt Fanrel qui auraient pour conséquences de “renvoyer les gens vers leurs responsabilités”, il était aussi question d’accidents ou de tentatives d’assassinats, les évènements que ce type de chaînes prisaient pour leur impact et la capacité naturelle à attirer l’attention des gens avides de sensations fortes.


      - Fanrel il est bien gentil mais il pourrait créer une chaîne holoTV qui se fout pas de la gueule de sa population.

    Elle avait grommelée ça avec un air satisfait, depuis son emménagement sur cette planète, elle ne ratait pas une occasion de se plaindre du roi et aucune de ses décisions ou proclamations ne trouvait grâce à ses yeux. Quand on creusait un peu, c’était une façon pour elle de se donner une consistance, un but dans une vie qui ne lui en laissait pas beaucoup.

    Elle eût un frisson. Elle réalisa que le fait qu’elle fût nue comme un ver devait avoir son influence sur cette réaction corporelle. Résignée dans le fait qu’elle ne trouverait probablement aucun programme convenable à l’holovision, elle se résolut à quitter la pièce pour aller prendre sa douche, laissant l’appareil allumé sur une chaîne d’infos en continu, juste au cas où. Elle enclencha l’eau chaude et se glissa dans sa cabine.

    La caresse de l’eau bouillante sur sa peau fût pour elle comme une bénédiction, le liquide explorant et purifiant chaque parcelle de son corps. Comme à son habitude ses mains ses promenèrent sur son corps, profitant de l’occasion pour effectuer cet espèce de bilan quotidien, cette vérification nécessaire qui lui permettait d’affirmer que tout allait bien, que ce corps était bien le sien et que l’Illusion qu’était Maria était bien le faux que l’on pouvait distinguer du vrai qu’était Hayley. Elle réalisa que la journée de demain était chômée, ce qui lui laisserait l’occasion de se détendre, peut-être pouvoir passer plus de temps dans son lit. Elle se dit aussi qu’elle pourrait se permettre la folie d’aller au loueur d’holo, pour essayer de trouver l’un de ces vieux holofilms corellien qu’elle aimait tant. Elle était vaguement tentée par l’idée de revoir les aventures d’Indiana Jim et le Temple Sith, quand bien même elle trouvait la façon dont était représentée ledit temple complètement ridicule et hors de propos.

    A nouveau ses pensées se tournèrent vers Jay. A force de le voir tous les jours, elle en avait oublié ce qui l’avait fait craquer chez lui, elle se remémora alors le physique de son coup de coeur. C’était un homme grand, les cheveux longs et bruns, une barbe naissante, des yeux d’un bleu profond où régnait une certaine tristesse, un petit quelque chose qui donnait l’envie à Hayley de le prendre dans ses bras. Ses pensées commencèrent alors à s’égarer, tout comme ses mains… Son souffle devint plus profond… Ses pensées confuses… Sa respiration devient un râle… Elle s’abandonne…

    Et elle sent de nouveau ces picotements au niveau de la nuque.
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By Hayley Curwee
#26697



    Quelque chose avait changé dans la pièce, elle le sentait. Elle plongea ses Sens dans la Force, cherchant à repérer la nature et la localisation de ce trouble, elle ne savait pas à quoi s’attendre, mais elle était certaine, il y avait quelque chose.

    Elle se plaqua aussitôt en arrière, évitant un fin projectile lumineux qui avait traversé le carrelage de sa salle de bain. Médusée, elle se félicita tout de même que sa connexion avec la Force fussent aussi ténu, même en ces temps de troubles. Le projectile avait aussitôt disparu, mais cela ne ressemblait en rien à un tir de blaster, de cela elle était certaine puisqu’elle avait eût sa part d’escarmouche au pistolet blaster. On aurait dit...une flèche ? C’était la première fois qu’elle faisait face à ce type d’armes et… Elle se laissa tomber, évitant une nouvelle flèche qui avait visé l’endroit précis où se trouvait sa tête quelques secondes auparavant. Les trous dans son carrelage ne laissaient aucun doute possible sur la provenance des tirs : cela venait de son salon.

    Elle fit un roulé-boulé hors de sa douche alors qu’une autre flèche traversait l’endroit où elle s’était trouvée, puis se réfugie derrière le meuble de sa salle de bain, le temps de trouver une solution. Elle savait qu’elle n’avait que quelques secondes pour réagir et fit un bref état des lieux. Elle se retrouvait complètement nue, à la merci d’un assassin et sans armes. Ces chances de survie étaient proches du nul. Encore une flèche, un peu au dessus de sa tête, mais bon sang ?! Il comptait s’arrêter un jour ou bien ? Elle n’avait pas le choix, il fallait opérer une sortie, à la prochaine flèche, elle sort de son couvert et tente le tout pour le tout.

    Un peu au dessus de sa jambe gauche. L’assassin semble perdre en visibilité, elle en profite donc pour se ruer hors de sa salle de bain mais est arrêtée par un coup dans le ventre. Allongée par terre, elle pouvait enfin voir le visage de son agresseur : c’était la femme de ce matin. Au final, elle n’était pas vraiment surprise, cette femme avait été une ombre qui avait plané sur sa journée, il était logique qu’elle suive le jour jusqu'à son déclin, déclin qu’elle comptait ironiquement faire subir à Hayley.

    Elle ne se laissera pas tuer, pas sans combattre. En un coup rapide elle balaya la femme qui s’effondra à terre et se redressa pour passer au dessus de son corps, à la recherche de son sabre laser. Elle fût néanmoins arrêtée aussitôt dans son mouvement par la main de l’assassin qui enserre sa cheville. Hayley tomba de nouveau à terre dans un gémissement de douleur. S’ensuivit une lutte au sol, la Jedi assénant des coups de pieds pour essayer de faire lâcher prise à son ennemie qui tentait de la ramener à elle. Se focalisant dans le flux de la Force, elle concentra l’énergie autour de la paume de sa main, la relâchant en direction de la femme qui, sous la pression, fût projetée en direction de la salle de bain. Un bruit sourd lui confirma qu’elle avait fait la connaissance du mur. Elle profita de cet instant de répit pour attirer à elle son sabre et l’activer, puis s’avança doucement en direction de la salle de bain en réaction à l’absence de bruit.

    C’était une sensation étrange de tenir à nouveau le manche de son sabre laser entre les mains, au toucher l’ivoire un peu rugueux qui fût autrefois la dent d’un Dragon Krayt lui rappelait des tas de souvenirs, elle voyait une station exploser, un duel au milieu d’une foule, la pluie et le sang… Elle se refocalisa sur l’instant présent, se laissant guider par la Force Vivante.
    Alors qu’elle allait passer la porte de sa salle de bain, la femme se jeta sur elle, une lame en acier dans la main, la Jedi bloqua aussitôt songeant que l’épée de la femme finirait en deux, mais cela ne se passa pas ainsi. La lame restait solidement intacte contre son sabre laser. Comment était-ce possible ? Comment pouvait-elle faire ça ? Etait-ce du cortosis, cette matière légendaire dont les Jedi redoutaient les effets ? Un rapide coup d’oeil sur celle-ci lui laissa penser qu’elle n’avait rien d’extraordinaire au niveau de son apparence.

    Rajoutant de la force dans sa lame, la femme repoussa la Jedi, son mode de combat était très agressif, une technique qui présentait beaucoup de similarité avec la forme de combat du Djem So, qu’elle avait pu voir en action notamment au Temple Jedi. Une telle maîtrise des arts Jedi ajouté au fait que ses tirs dénotait une anticipation ne laissait planer aucun doute : elle était sensible à la Force. Hayley tenta d’en savoir plus :


      - Qui t’envoie ?

    Silence. Les yeux de la femme irradiait de colère, une colère qui pourrait consumer Hayley si elle se prenait trop longtemps à la fixer. La lutte s’était calmée en un sens, maintenant les deux femmes se jaugeaient, étudiant l’attitude de l’autre, espérant voir une faille dans le comportement de l’autre, mais il n’y avait rien d’autre que la détermination dans les deux camps. Hayley ne se sentait pas à l’aise, elle devait bien l’avouer, c’était la première fois qu’elle combattait quelqu’un complètement nue et c’était aussi bien métaphorique que concret. Après un instant qui parut une éternité, l’autre cracha :

      - Tyber Zann !

    Le nom eût l’effet d’une bombe sur elle, une sensation glacée glissa de sa nuque jusqu’au bas de son dos. Il l’avait retrouvé, encore. Comment ? Ce n’était pas possible, elle avait prit toutes les précautions, elle avait fait en sorte de ne pas se faire repérer, elle ne s’était jamais trahie. COMMENT ? Le sourire satisfait de la femme lui indiqua qu’elle avait réussi partiellement son coup, c’était du Dun Möch, un basique du Côté Obscur. L’autre tenta une attaque, qu’Hayley dévia avec facilité. C’était un coup pour rien, un coup pour sentir le trouble de la rouquine. Et trouble il y avait, alors elle ne pût s’empêcher de poser la question, sachant qu’elle n’aimerait sûrement pas la réponse :

      - Comment ?

    Plaisir et hargne se dessinèrent sur le faciès tatoué de la femme dont la voix claqua comme un fouet :

      - Ton amie. Celle qui te loue. Elle a tout dit. Tout. Elle est morte.

    Le flot d’émotions fortes bouillonna en elle, elle se sentit chavirer, mais ce n’était pas son corps, non, c’était son esprit, sa conscience perdait pieds, elle sentait que quelque chose prenait le contrôle. Son visage pâle aux yeux gris et glaciales se matérialisa, donnant forme à la prise de contrôle.

    Simurgh était là.

Modifié en dernier par Hayley Curwee le sam. 8 avr. 2017 15:42, modifié 2 fois.
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By Hayley Curwee
#26724




    L’aura de la Jedi avait changé, de manière très perceptible. Si l’on devait en dépeindre une image approximative, on en arriverait à l’idée qu’une tempête grondait, un orage de flammes qui envahissait une atmosphère, comme un jugement dernier de quelques divinités sauvages et étrangères qui se dévoilait dans toute sa grandeur et sa cruauté, oui, c’était bien cela, une orbe de feu autour desquelles gravitaient des étoiles, prêt à s’abattre sur son ennemie. Autour d’elle la puissance de cette apparition déchaîna le flot de la Force, faisant léviter des objets, comme si cette conséquence avait nécessairement besoin de se déverser, d’être exploitée.

    Le visage de la sauvage se décomposait graduellement, à mesure qu’elle réalisait tout le déplacement d’énergie qui était effectuée en ce moment-même sous ses yeux. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais vu auparavant, quelque chose auquel Silri ne l’avait pas préparé. Tyber Zann l’avait prévenu, certes, du potentiel de la cible, mais il semblait qu’elle avait péché par orgueil, pensant que le temps et la préparation serait de son côté, mais ça n’avait pas fonctionné. Tant pis. Elle avait réveillé quelque chose, mais les plus grandes bêtes pouvaient être terrassés, si ça saigne, ça peut mourir et les tâches de sang qui s'étalait sur la poitrine de la femme en face d’elle ne laissait plus aucun doute sur sa mortalité.

    La lame de la sorcière et le sabre laser à la lame blanche s’entrechoquèrent. La créature que la Sœur de la Nuit avait réveillé ne donnait aucune signe laissant présager qu’elle se sentait un tant soit peu concernée par ce qui se déroulait ici et maintenant, comme si ça n’avait aucune implication pour elle. Il y avait quelque chose de vexant à ne pas être le centre d’attention de quelqu’un lorsque l’on se battait contre cette personne. La Sœur de la Nuit lança une série de coups de tailles et d’estocs, y mettant force et vitesse, mais le Simurgh répondait avec des blocages lents et décousu. Les yeux gris et froid de la créature regardait la Sœur de la Nuit comme si ce n’était qu’un insecte, un insecte qu’elle pouvait écraser en l’instant, sans même y faire un effort.

    L’assassin poussa alors un cri de rage, face à cette frustration qu’elle ressentait de ne pas représenter un défi à la hauteur du monstre. Elle se jeta sur le Simurgh, espérant la blesser mais elle fût arrêtée dans sa course par les Esprits. Ces derniers semblaient répondre sans appel à la volonté de la bête qui s’était éveillée. Flottant dans les airs, elle se débattait comme si sa résistance pouvait avoir la moindre influence sur les événements. La créature semblait ailleurs, dans la semi-pénombre tout ce que l’on pouvait apercevoir d’elle c’était le filet de sang qui partait de son nez pour s’écouler sur sa poitrine, une forme un peu décharné et un regard absent malgré des yeux gris qui étincelaient. La Sœur de la Nuit avait l’impression d’avoir un dieu en face d’elle, un dieu qui ne faisait que considérer des problématiques philosophiques, se désintéressant peu à peu de la condition de ses créations. Qu’était cette créature ? Était-ce une incarnation du Côté Obscur ? Cette notion vague et surfaite dont Silri les avait toujours détournés ? Une voix désincarnée rompit le silence, aussi froide et aiguisée qu’une lame :


      - Tu n’es pas à la hauteur. J’ai vu tes incarnations passées et futur et toujours j’y ai vu le même destin. La Mort.

    Un fin sourire au coin de ses lèvres, elle braque son regard sur la Sœur de la Nuit, comme si c’était la première fois qu’elle la voyait. Et toujours cette même voix :

      - Je vais te laisser choisir le chemin qui te convient le mieux.

    La Sœur de la Nuit s’effondra sur le sol, elle ne savait pas bien si elle avait envie de se relever, elle ne comprenait pas les paroles de la créature, bien sûr elle entendait les phrases, mais elle n’entrevoyait pas le sens qui y était entendu. Elle était sûre d’une chose : elle n’admettrait pas la faiblesse, Silri ne l’avait pas entraînée en considérant l’échec comme une possibilité. Elle convoqua les Esprits autour d’elle, sentit l’énergie se concentrer au niveau de ses doigts et relâcha celle-ci sous forme d’éclairs, visant la créature. Elle réagit avec une célérité surprenante et arrêta les éclairs avec son sabre, ceux-ci déviant tout autour de la pièce, détruisant meubles et appareils électroniques, rapidement la Sœur de la Nuit cessa son attaque, passablement fatiguée par l’effort.

    Simurgh laissa son regard balayer longuement la pièce, ici et là des flammèches continuaient à s’élever, témoins funeste de la tentative désespérée de la sauvageonne. A nouveau un demi-sourire s’épanouit dans le coin des lèvres de la bête. Et elle marmonne, plus pour elle-même que pour la sorcière semble-t-il :


      - Le feu, hein ? Excellent choix.

    A nouveau elle ressent tout cette énergie se concentrer autour de la créature, elle avait l’impression d’assister à la naissance d’un soleil, les flammèches autour d’elle vacillèrent, puis rejoignirent l'extrémité des mains de Simurgh, celle-ci leva l’une de ses mains - la gauche - admirant avec une lueur amoureuse le feu qui cabriolait et dansait autour de son bras, feu dont la chaleur ne semblait pas même l’atteindre. Elle étendit alors ses deux bras en direction de la Sœur de la Nuit et expulsa les flammes dans sa direction. Cette dernière hurlait de tout son cœur sa douleur alors qu’elle était consumée vivante par le brasier ardent qui se déchaînait sur elle. Il ne fallut que quelques minutes pour que ce qui avait été jadis une fière Sœur de la Nuit de Dathomir devienne un ridicule tas de cendres.

      - Je me suis emparé de ta destinée. Par le feu et le sang.

    Et les flammes se déchaînèrent tout autour d’elle…
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By Hayley Curwee
#26736
23:00, heure locale
Imperatrice Teta


    Elle avait été appelée en urgence pour couvrir le terrain, mais ce n’était pas le genre d’infos qu’elle couvrait d’habitude, pour autant elle n’allait pas cracher sur l’opportunité d’un peu plus de visibilité pour elle, c’était de cette manière qu’elle pourrait monter les échelons, pour pouvoir un jour peut-être atteindre le Graal de sa corporation : présentateur d’holotv. En attendant il lui faudrait obtenir la crédibilité nécessaire pour cela. Elle descendit du speeder, aidant le cameraman, Nyl, à sortir et préparer le matériel. Celui-ci lui jeta un regard emplit de reconnaissance : ils n’étaient pas tous comme ça dans le métier, une grande partie des reporter avaient la fâcheuse tendance à laisser le cameraman se débrouiller avec son matos, mais elle avait toujours essayé d’aider, ce n’était pas un acte qui lui coûtait énormément et il pouvait lui apporter beaucoup, elle considérait même plus préjudiciable de se comporter comme une conne : il y avait une relation d’interdépendance entre un cameraman et son reporter, se comporter mal impliquait qu’il cherche potentiellement à la faire payer à un moment ou à un autre.

    Elle jeta un œil sur la scène. On apercevait une foule compacte de journalistes alignés devant l’holocordon de la police. En hauteur du block d’habitation un gros trou était visible, noirci par les flammes, bien que ces dernières aient été maîtrisés depuis maintenant un bon quart d’heure. Ils arrivaient un peu après, certains couvrait déjà l’évènement alors que les pompiers s’étaient à peine engagés dans leur combat contre le feu. De toute manière ce n’était pas le plus croustillant de cette affaire et elle gageait que les infos que la chaîne avait obtenu en exclusivité mettrait cet événement sous une tout autre lumière.

    Le cameraman était opérationnel, elle s’appliqua un brin de maquillage pour pouvoir rester hologénique et se prépara. Elle voyait les doigts de la main gauche du cameraman s’abaisser un à un, lui signalant que le direct serait bien établi, elle entendit alors dans son oreillette le présentateur de la chaîne terminer son speech :


    Image


      - Je vous rappelle que nous sommes en direct avec notre correspondante sur place la reporter Zoai Barns qui va tenter de nous apprendre plus sur les événements en cours. Zoai, vous m’entendez ?
      - Oui, je vous entends Denis.
      - Pouvez-vous nous en dire plus sur les événements en cours ? Que nos holospectateurs soient mis au fait de ce qu’il se passe actuellement ?
      - Oui, tout à fait. C’est dans les environs de 19h00 qu’un incendie s’est déclaré au 7ème étage du Block G dans les Quartiers Sud. Les pompiers n’ont pu intervenir qu'une vingtaine de minutes plus tard malheureusement, laissant le feu ravager la majeure partie de l’appartement où les flammes s’étaient déclarées.
      - Mon Dieu… Est-ce qu’on doit déplorer des victimes Zoai ?
      - Hélas, j’en ai bien peur Denis, des restes humains ont été découvert parmi les cendres. Les autorités avance que ce cadavre appartiendrait à une certaine Maria Villera, une femme d’environ 40 ans qui vivait sur les lieux depuis environ un an, il semblerait qu’elle soit issue de l’immigration puisqu’on ne trouve pas de traces d’elle dans les registres avant cela. Elle ne semble pas avoir de membres de sa famille connue sur la planète.
      - Seigneur, c’est terrible… Avons-nous d’autres détails ?
      - Oui, il apparaît que celle qui a loué cet appartement à la victime a été retrouvée il y a quelques heures dans un block abandonné. Il semblerait que la loueuse ait subie de nombreuses actes de tortures avant d’expirer. La police n’a plus aucun doute sur la thèse du meurtre et a déjà lancé une enquête.
      - Un acte immonde, à n’en pas douter, mais pour autant, est-il possible de le relier à cet incendie ?
      - Oui, on peut tout du moins le penser. Il apparaît compliqué de ne pas voir un lien de cause à effet entre le meurtre perpétré quelques heures avant l’incendie, surtout au vue du lien direct qui unit les deux victimes.
      - Je reviens à un fait que vous avez détaillé il y a quelques minutes, vous dites que les pompiers ont mit un certain temps avant d’intervenir ?
      - C’est exact, environ vingt à vingt-cinq minutes selon les observateurs, les responsables syndicales ont expliqué que c’était dû aux restrictions budgétaires qui ont touchés leur caserne de plein fouet. Ils rejettent la faute sur le gouvernement et le budget qui leur a été alloué, indiquant que si on leur avait laissé plus de moyens, il aurait été possible d’éviter la tragédie de cet incendie.
      - Pour autant chacun doit être mis face à ses responsabilités, il est du devoir des pompiers de combattre les incendies, ils auraient dû pouvoir faire leur travail en prenant en compte ce nouveau budget.

    Le présentateur télé reprit l’antenne, poursuivant :

      - Nous sommes les premiers à le dire, les pompiers ont commis un acte irresponsable entraînant la mort d’une innocente dans les flammes. C’était Denis Vertmillion pour Imperatrice Teta Network. Et maintenant poursuivons avec la dernière allocution de notre très cher Roi...
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