L'Astre Tyran

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La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
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By Darth Oxious
#26770
Le paquebot stellaire approchait de la planète à vitesse modérée. Le ventre chargé de voyageurs, l'appareil déchargerait bientôt sa cargaison grouillante et bruissante à l'astroport prévu. Les portes s'ouvriraient, et le vaisseau vomirait son contenu, la foule se déverserait sur les quais avant de se diviser en plusieurs fleuves vivants en partance pour d'autres appareils et d'autres mondes, ou bien pour gagner l'extérieur.

Noyé dans cette masse, Drakell 82 quitta le bord et se fondit dans le décor. Sur Dathomir, il avait troqué son arme pour un bâton, un simple bâton de voyageur quelque peu modifié. Il en avait enveloppé la tête dans une étoffe crasseuse, un vieux tissu taché et limé, effiloché et rapiécé. Pour aller avec, il s'était habillé d'une tenue simple, usagée et brune, par-dessus laquelle il portait un manteau plus sombre à capuchon. Ses bottes lui enserraient le mollet jusqu'en dessous du genou, et résonnaient sur le sol du hall.

Passé la porte, Drakell 82 prit la mesure de la réalité. C'était le début de soirée dans cette région de Cinnagar. La ville s'étendait sur la majeure partie des terres de la planète. Beaucoup de monde dans les rues et à tous les niveaux. Entre ceux qui allaient travailler, ceux qui rentraient chez eux, ceux qui flânaient, et les autres, touristes, marchands ambulants, camelots, humains, aliens, droïdes… c'était au minimum un quart de la planète qui fourmillait de la sorte.

Il était venu ici sur les indications de Silri. La Mère lui avait parlé d'un être dangereux, à l'origine de la mort d'une Sœur ou d'un Frère. Quelqu'un qu'il fallait trouver, et éliminer, d'après ce qu'il avait compris. Ça s'arrêtait là. Tout ce qu'il savait, ça. Le reste, il devrait le découvrir par lui-même. Il devait trouver quelqu'un ici, sur cette cité-monde, sans autre indication. Il allait découvrir un nouvel aspect de la chasse. Car c'était la première fois qu'il ne chasserait pas un animal sauvage. Il pouvait tenter de se convaincre que tout être n'est rien d'autre qu'un animal, il savait pertinemment que c'était différent. Un animal ne peut pas vous repérer, vous faire tourner en rond et vous attendre à un coin de rue pour vous coller un trait de blaster dans la nuque. Un animal n'établit pas de stratégie à moins d'être lui-même le prédateur. L'animal ne fait que réagir au joug d'un instinct ancestral, celui de sa propre survie et celle de son espèce.

Il était le chasseur. Il était le prédateur. Il lui fallait une proie, il lui fallait une piste, il lui fallait… Un picotement dans la nuque le força à s'arrêter. Puis un frisson, qui descendit son échine avant de disparaître. La Force était perturbée. Elle appelait à l'aide. Il se passait quelque chose d'assez singulier pour qu'Elle tente de s'adresser à qui pouvait L'entendre. C'était peut-être là la solution qu'il fallait aux interrogations de Drakell. Qu'il se laisse guider, qu'il se fie à la Force et à Ses indications. De toute manière i n'avait rien de mieux.


Drakell s'enfonça donc dans la ville tentaculaire, à l'affût de tout. Il allait devoir commencer à chercher ce qui pourrait l'intéresser. Mais pour l'heure, il lui fallait se restaurer. Il n'avait mangé qu'avant son départ, et le paquebot ne proposait pas de repas convenable pour le prix du billet qu'il avait pu se permettre.
Heureusement on trouvait partout de minuscules échoppes sur répulseurs qui servaient nourriture et boissons à toute heure, et ce pour quelques Crédits seulement. Drakell en choisit une au hasard et s'installa sur l'un des sièges intégrés au magasin-bar. Le droïde – lui aussi d'un seul tenant avec le comptoir – prit sa commande, et en quelques minutes, le Khommite était servi. Tout en mangeant, il regardait d'un œil distrait le moniteur Holonet qui diffusait les nouvelles.

Et le moins qu'on puisse dire, c'était que les nouvelles étaient mouvementées…
#26771
Le Fauve


13:00, heure locale
Impératrice Teta


Supernaut - 1000 Homo DJ's


    Sur l’Holovision la chaîne diffusait un reportage sur des actes intervenu récemment. Sur l’écran on apercevait une jeune femme dont les cheveux châtain tiraient sur le brun, dans un encart le présentateur holotv continuait de l’interroger, il était lui-même pourvu d’une abondante moustache brune et pérorait d’un ton hargneux. C’était le présentateur vedette de la chaîne Imperatrice Teta Network, Denis Vertmillion et sa reporter sur le terrain Zoai Barns.

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      - ...à combien, Zoai ?
      - C'est le cinquième corps que l’on retrouve dans cet état. Les autorités ne cachent pas leur perplexité pour tout vous dire. Il semblerait que c’est la première fois qu’un cas pareil apparaît sur une planète aussi civilisée qu’Imperatrice Teta.
      - Très bien. Nous reprenons pour ceux qui viendrait de joindre notre chaîne il y a seulement quelques minutes. Depuis hier cinq cadavres ont été découvert dans des endroits éparses mais extrêmement localisés, tous situés dans les quartiers Sud, à chaque fois abandonnés sur le caniveau ou dans des blocks d’habitations abandonnés. Il semblerait que ce soit tous des criminels de bas niveau jusqu’ici. Vous pouvez nous donner plus de détails Zoai ?
      - Oui, tout à fait Denis. On dénombre dans les rangs des victimes jusqu’ici deux dealers et deux proxénètes et également un innocent père de famille seulement condamné pour coups et blessures sur sa femme. Comme vous l’avez rappelé les scènes de crime sont extrêmement localisés : toutes situés dans les quartiers Sud à des coins discrets, abandonné à des heures où les rues sont relativement vides.
      - Il apparaît également que les scènes de crimes sont assez sanglante, c’est bien ça Zoai ?

    Une icône indiquant des images de nature à heurter le jeune public apparut, puis enchaînement en quelques secondes des photos des scènes du crime. Sanglant c’était le moins qu’on pouvait dire.

      - Oui, Denis. Il semblerait que dans la majorité des cas les bras aient été arrachés du torse, un travail qui ne semble pas avoir été fait avec des outils mais bien à la seule force des mains. Les autorités émettent l’hypothèse qu’un Savrip Mantellien ère dans les Quartiers Sud. Ces créatures sont bien connues pour leur sauvagerie comme nous le savons tous.
      - Merci Zoai. Nous restons en contact régulier avec vous et les autorités afin de prendre connaissance de l’avancée de leur enquête.

    Le présentateur reprends l’antenne, se tourne vers la caméra avec un air complice mais toujours hargneux :

      - Nous sommes les premiers à le dire : les aliens sont animés de pulsions sanglantes et meurtrières. Je suis Denis Vertmillion et vous regardez Imperatrice Teta Network. Et maintenant nous allons aborder ce nouveau documentaire sur la glorieuse lignée de notre très cher Roi Fanrel.


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      - Donne-moi Zann.
      - Mais je ne vois pas où vous voulez en venir ! Arrêtez par pitié ! AAAAAAAAH !

    Le cri de douleur de l’homme sonnait comme une symphonie à ses oreilles. Ses lèvres se retroussèrent en un fin sourire alors qu’elle observait le spectacle d’un bras gauche qui s’arrachait de lui-même du tronc de l’homme dans un geyser de sang. Elle décala subtilement sa tête sur la gauche, comme pour apprécier mieux la beauté de la scène qui s’en dépeignait. Cette violence n’était que le reflet d’une autre, qu’on avait cherché à lui infliger. Elle n’était elle-même que conséquence. Conséquence de tout ceux qui l’avait fait souffrir ou qui avait cherché à la duper. Conséquence de la puissance. Conséquence de la Mort. Il n’y avait pas de libre arbitre, rien qu’un chemin déterminé qui vous faisait partir d’un point A pour arriver à un point B. En ce sens elle n’était que conséquence, encore. Elle regardait avec le regard curieux d’un enfant au dessus d’une fourmilière, curieuse de comprendre jusqu’où serait la limite. Soudainement elle songea que cela ne l’amusait plus vraiment, alors sa voix se durcit et son regard devint noir :

      - Je veux Tyber Zann. Donne-le moi.
      - MAIS JE NE CONNAIS PAS CET HOMME !

    Les hoquets de douleurs avaient ponctués les hurlements de souffrance de cette marionnette sans intérêt. Elle posait des questions simples, toujours les mêmes. Mais comme les autres, il n’était pas capable d’y répondre de manière satisfaisante. Elle étendit les bras sur les côtés de manière à lui indiquer le vide de la pièce et l’autre la regardait avec des yeux emplies de terreurs, attendant la souffrance qui ne saurait tarder. Elle imposa de nouveau sa voix comme un claquement de fouet :

      - Nous sommes seuls, personne ne pourra t’entendre si ce n’est moi. Réponds-moi. Je suis las de poser cette éternelle question. Où est Tyber Zann ?

    L’autre se mura dans le silence, un silence aussi ridicule que son air. Il pensait pouvoir éviter la souffrance en évitant la réponse ? Il se trompait. Le Simurgh ne laissait place à aucun doute. Elle agissait sous le coup de ses impulsions. Elle était certaine qu’elle obtiendrait Tyber Zann. Elle savait qu’il se trouvait là. Il devait payer.

      - NNNNOOOOONNNNN ! AAAAAAAAAAAAH !

    Un autre bras d’arraché, comme le pétale d’une fleur. Et un nouveau glouglou de sang qui s’écoule lentement hors du corps de cette ridicule poupée de chiffon. Il est déjà mort, hélas, n’ayant pu supporter la douleur. Elle s’était délecté de ses derniers cris comme d’un nectar, peut-être était-ce là le met dont elle se nourrissait ? En tout cas il s’était avéré aussi inutile que les autres. Sa logique se confrontait à la résistance de ces hommes, résistance dont elle n’avait pas prévu l’ampleur, elle devait bien l’admettre. Alors qu’elle quittait l’appartement abandonné d’un blocks tout aussi vide, elle se plongea dans ses réflexions, se demandant si la marche qu’elle suivait était si mauvaise que ça. Il lui suffit de quelques secondes pour comprendre que son cheminement de pensée était correct et impossible à démonter. Si Tyber Zann avait envoyé un ou plusieurs assassins à ses trousses il était plus que probable que ceux-ci avaient pour mission première de signaler que la cible était acquise. La Soeur de la Nuit avait dû communiquer sa position au Seigneur du Crime, il n’y avait aucun doute possible.

    Un sourire enfantin s’épanouit sur son visage tandis qu’elle quittait le blocks et poursuivait ses réflexions. Elle ne doutait plus à présent, il était certain que le prochain parlerait. Le caractère cruel de ses actes ne semblait pas avoir choqué les quelques gagne-petit qui jonchaient les blocks abimés des Quartiers Sud. De là où elle était on voyait encore aux coins des rues les dealers qui échangeaient leurs marchandises contre des crédits. Elle s’arrêta contre un mur et chercha à faire le point sur la suite. Des enfants passèrent devant elle, jouant aux policiers et au voleur visiblement. Elle s’était enfoncé au coeur des Quartiers Sud, qui était composé de nombreux blocks laissé à l’abandon, à la dispositions d’industriels qui les détruirait lorsqu’ils y verrait un profit. Le terrain était devenu un endroit où jouer lorsqu’on était criminel sur Imperatrice Teta, tout le monde le savait et tout le monde laissait faire, flics corrompus, population qui collabore et enfin criminels qui revendaient leur dope sans distinction. Il n’était pas rare de voir des enfants commencer très jeune la consommation. Bien sûr ce n’était là que le seul furoncle d’Imperatrice Teta, un furoncle criminelle qu’elle sentait être lié à Tyber Zann.

    Les autorités n’avaient pas encore bouclé le quartier, si les crimes les intéressait, il semblait croire qu’ils étaient perpétrés par un Savrip Mantellien. Cela les détournait naturellement d’elle dont la beauté sauvage n’avait rien à voir avec une telle bête. Cette pensée mit en joie le Simurgh qui lâcha un ricanement. La créature avait très vite quitté les lieux après y avoir mit le feu, n’oubliant pas de récupérer quelques affaires, dont des vêtements. Elle était ivre de vengeance, seulement guidée par la colère qui l’animait, bien que le désir se manifestait régulièrement, en sous-couche. Elle se trémoussa, comme guidée par une envie et son regard balaya le loin.

    Bien, il semblait qu’un autre de ces cloportes allait devoir répondre à son interrogatoire. Elle se redressa et s’avança en direction de l’un des dealers dans une démarche lascive.

    Les hommes étaient si faciles à berner...

Modifié en dernier par Hayley Curwee le sam. 8 avr. 2017 15:41, modifié 3 fois.
#26775
La nuit s'était écoulée, lente et d'un calme relatif. Comme sur tout monde œcuménopole, l'activité était constante. Les investigations de Drakell ne donnaient pour le moment rien de plus que ce que disait la chaîne d'information. Les meurtres sanglants avaient tous lieu dans les quartiers sud et concernaient des personnes douteuses. Chaque fois le même mode opératoire. Et chaque fois les mêmes atrocités. On parlait d'un Savrip Mantellien en cavale, mais le Khommite avait des doutes. Ces colosses étaient connus pour leur violence et leur sauvagerie, mais pour autant Drakell ne croyait pas à cette théorie fumeuse. N'importe quel Savrip était capable de tuer un humanoïde de taille moyenne d'une simple gifle, alors pourquoi prendre la peine de démembrer quelqu'un ?

De loin, tout ça sentait le règlement de comptes. Mis à part la femme, toutes les victimes étaient des criminels de petite envergure. Peut-être faisaient-ils partie de la même organisation, et le meurtrier arrangeait une affaire qui l'y aurait opposé, à sa façon. Là encore, quelque chose indiquait à Drakell que ce n'était pas la bonne histoire, mais c'était toujours plus plausible que celle du Savrip sanguinaire.
La vérité, c'était que Drakell sentait que les informations délivrée par le biais des médias étaient manipulées. Clairement, il y avait une volonté de ne pas mettre à mal le pouvoir en place. De là à imaginer une espèce de dictature, le pas se franchissait vite.

Tout naturellement, Drakell avait orienté ses recherches vers les quartiers sud, puisque c'était dans les quartiers sud que se passaient les choses, l'épicentre des événements. Ici c'était moins reluisant. Les bâtiment étaient vieillissants, les blocs suintaient de la pollution qui s'y agglutinait, les véhicules avaient l'air de dater de l'ère précédente… rien à voir avec les quartiers de la classe moyenne, et évidemment encore moins avec ceux plus luxueux des élites. De manière flagrante, ici non plus l'Équilibre n'était pas respecté. Les puissants opprimaient les faibles et profitaient de leur labeur. Rien qui ne permette que les choses fonctionnent correctement pour tous. Un jour, ce déséquilibre finirait par tout emporter dans l'abîme. Car c'était ainsi que fonctionnaient les choses : si l'Équilibre était détruit, il se faisait justice lui-même. Il remettait les compteurs à zéro. Nouveau départ.

Mais Drakell ne devait pas se laisser perturber. Il n'était pas là pour des considérations d'ordre sociales ou politiques, pas de lutte des classes, pas d'économie, rien de tout cela. Il était là pour une chose. Pour une personne. Et il lui fallait toujours la trouver.

L'un des derniers écrans géants Holonet encore fonctionnels de ce block diffusait les dernières nouvelles.


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    « … découvert, dans les mêmes circonstances que les précédents. La victime, un homme de main connu d'un gang notoire, a été retrouvé mort à son domicile. Un incendie d'origine criminelle a servi à détruire une grande partie des preuves, dont le cadavre. Mais les enquêteurs ont réussi à extraire assez d'ADN pour l'identifier. En dehors de cela, aucun indice sur le coupable de ces meurtres atroces, qui court toujours.
    Donc, toujour aucune précision sur le responsable de ces actes barbares, Zoai...
    C'est exact, Denis. La piste privilégiée par les autorités reste celle évoquée : un Savrip Mantellien, seule créature capable d'infliger de telles blessures.
    Et nous savons comme nos chers protecteurs mettent un point d'honneur à régler les affaires criminelles au plus vite. Louée soit la Police d'Impératrice Têta. Protéger et servir, voilà ce qu'ils font le mieux. Allez, les gars, vous allez l'arrêter !
    Zoai, nous revenons vers vous dès que quelque chose de nouveau arrivera.
    Je suis Denis Vertmillion et vous regardez Imperatrice Têta Network. Les sports, à présent, avec les Koros Series de vertiball, où les Nyxx ont encore brillé. On retrouve Bartholomew Sakx en direct, Bartholomew, vous nous entendez ?

    Parfaitement, Denis. Oui, les Nyxx se sont illustré une fois de plus, dans cette demi-finale du...
    »

Un meurtre et un incendie de plus. Un Savrip, hein… Aucun Savrip n'était assez intelligent pour tenter de cacher les preuves de son méfait. Non, mis à part dévorer le corps, il n'aurait pas l'idée de faire disparaître les indices par le feu. Tout ça, c'était du flan. Soit les enquêteurs n'étaient pas plus malins qu'un rat-singe, soit il n'y avait simplement pas d'enquête. Ce qui était déjà plus probable.

Soit, puisque personne ne s'occupait de mener cette enquête, il fallait que quelqu'un s'y colle. Ce serait Drakell. Il commença à chercher plus activement, maintenant au bon endroit. Il lui fallait désormais interroger les gens, poser des questions, le tout sans les effrayer s'il voulait avoir des réponses. Des enfants passèrent devant lui en jouant. Pew-pew, sale voleur ! Attrape-moi si t'es un homme ! Ces jeux, Drakell ne les avait pas connus, à cet âge. Lui qui était encore jeune avait vu son enfance réduite à une lutte perpétuelle. Aujourd'hui, à presque 18 ans, il se sentait plus vieux que certains vieillards. Simplement parce qu'il avait vu et vécu plus de choses, et que le prisme de la Force avait pour effet de vous montrer des aspects de l'existence que personne n'aurait pu imaginer.
En suivant les enfants du regard, les yeux du Khommite tombèrent sur une de ces échoppes ambulantes. Trois clients y étaient assis, à boire un verre. Drakell s'approcha et s'installa, commanda quelque chose de doux, et garda le nez dans sa boisson. Le petit écran Holonet suspendu au plafond diffusait toujours les mêmes rengaines commerciales, publicités pour un produit ménager, pour le dernier droïde domestique ou une nouvelle holosérie policière sur fond d'enquête scientifique. Trois choses dont le quartier aurait visiblement bien besoin, mais qui ne venaient pas… Et de nouveau, cet écran d'un flash d'informations, de nouveau ce Denis Vertmillion, et de nouveau cette affaires de meurtres.


    « Tsss… ça me rend dingue ces histoires…
    Ça fout les jetons, leurs trucs… Quand vont-ils le choper, ce malade ?
    C'est un Savirp, qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent ? Il leur faut plus de moyens !
    Dis pas n'importe quoi ! Un Savrip, et personne n'a rien vu ? Personne n'aurait vu passer un Savrip Mantellien dans le Block G ?! Fous-toi de moi… C'est des incapables, voilà tout.
    De toute façon, ils peuvent pas trop en dire non plus… Si ce type regarde les infos, il saura où on le recherche, et il lui suffira de se planquer.
    Mais personne ne le recherche, j'te dis ! Bon sang, mais t'es complètement con ou quoi ? C'est l'acte d'un psychopathe, tout ça. Les psychopathes, la plupart du temps, c'est des fous furieux, et quand ils tuent, c'est jamais réfléchi, ils font des erreurs et c'est vite fini. Ils finissent tous pareil : arrêtés ou abattus. Celui-là, personne ne l'a vu, personne n'a rien entendu, mais on trouve des cadavres. Je vous l'dis, c'est pas net. M'est avis que la police ne cherche rien ni personne. Tout ça c'est du baratin pour tenir la populace au calme.
    Drakell est assez d'accord avec ça.
    L'intervention du Khommite força les trois hommes à tourner la tête vers lui.
    Qui ça ?
    Drakell. C'est lui, Drakell, répondit-il en se tapotant le torse du bout des doigts.
    Il nous en voit ravis...
    Drakell pense que vous avez raison. La police ne fait rien. Mais quelqu'un recherche ce meurtrier. C'est Drakell, qui s'en occupe. Vous savez quelque chose ?
    Pas plus que ce qu'en disent les nouvelles, mais...
    Tais-toi...
    Mais quoi ?
    Ouais, ferme-la. Tu sais rien. Laissez-tomber, l'ami, il sait rien, et nous non plus.
    Mon cousin...
    Ton cousin est un camé, voilà tout. Il sait rien non plus. Il était défoncé...
    Drakell se montra pourtant intéressé par ce qu'avait à dire l'homme sur son cousin.
    Votre cousin ? Drakell écoute.
    Mon cousin a eu des ennuis. Oui, il se drogue. Il lui fallait sa dose, hier, et il est sorti trouver son dealer habituel. Bref. Il l'a pas trouvé. Il a fallu qu'il se fournisse ailleurs, mais c'était plus cher. Il avait pas l'argent, ils l'ont passé à tabac.
    Quel rapport avec tout ça ?
    EXACTEMENT ! C'est ce que je lui chante sur tous les tons : ça n'a rien à voir.
    Dites ce que vous voulez... Le type se pencha vers Drakell et se mit à murmurer. Le dealer de mon cousin… Il l'a retrouvé. Mon cousin l'a retrouvé. Il s'est planqué dans un squat et il n'en sort plus. Il est terrorisé. Son frère, c'était le premier gars à se faire arracher les bras par ce malade. Le premier. Il a du identifier le corps. Le pauvre gars...
    Voilà qui était intéressant. Un genre de témoin. Pas vraiment. Il n'avait rien vu, à part le cadavre, mais… c'était le début de quelque chose, et toujours mieux que rien. Avec un peu de chance, ça le mènerait à quelqu'un d'autre, qui saurait quelque chose d'utile.
    Et il habite quelque part, ce dealer ?
    Je sais où il se cache. Je suis allé récupérer mon cousin ce matin. C'est dans le Block E. 238ème Niveau, au coin de la 502ème et de la 397ème. L'appartement est dans un immeuble désaffecté, en bas il y a un kiosque automatique. Vous pouvez pas le louper. »

Le Khommite hocha la tête en guise de remerciement et finit son verre d'un trait. Le voilà qui était en selle pour les choses sérieuses.
#26777
      - Alors ma jolie ? Qu’est ce qu’une poule dans ton genre fait dans le coin ?

    Un sourire sans équivoque s’épanouit sur le visage du Simurgh, elle prenait du plaisir à être déshabillée du regard, ses reins étaient en feu, comme un manque qui s’était accumulé au cours du temps et n’avait jamais été assouvi, un manque qu’elle savait ne pouvoir assouvir et qui parfois prenait le pas sur la Rage qui l’habitait. Elle s’approcha de l’homme, un humain à la peau d’ébène, prenant un air faussement innocent :

      - Oh, je crois que je me suis perdue…
      - Derek c’est le mec qu’il te faut alors ma poupée, il connaît le coin et il est capable de te guider, mais tu te rendais où ma poupée ?
      - Je ne me rappelle plus…

    Elle laissa son index s’égarer nonchalamment sur le torse de l’homme, seulement recouvert d’un débardeur qui laissait entrevoir une musculature impressionnante. L’homme comprenait très bien où elle voulait en venir, il faut dire que le Simurgh n’était pas un être de subtilité, n’étant que l’expression de ses passions, il devait assouvir ses besoins au plus vite et son schéma de pensée était assez basique, il était plus facile pour elle d’arriver à ses fins en étant la plus directe possible. Elle s’aventura plus bas, nullement gênée par la foule qui piétinait dans la rue, cherchant sa dose quotidienne pour essayer d’oublier une vie merdique qui les avaient laissés pour compte des bienfaits de la croissance économique.

      - Derek, il peut t’aider pour plein de choses poupée…

    Elle sentit le souffle de l’homme se ralentir un peu, il semblait que son objectif était atteint et cette idée l’amusa alors elle pouffa de rire. Ce qui, bien entendu, rendit Derek plus entreprenant :

      - Derek connaît un endroit tranquille pas loin… Un endroit où on pourrait aller tout les deux poupée, qu’en dis-tu ?
      - Pourquoi il parle de lui en se nommant lui-même Derek ?

    Elle sentait la gêne qui s’insinuait dans sa victime, il n’avait pas prévu ce mordant, mais qu’il ne s’inquiète pas, c’était juste pour jouer, elle s’assouvissait certes de son humiliation, mais ne pousserait pas le vice trop loin. Elle avait une envie pressante et cherchait à la satisfaire et nul doute que Derek pourrait l’y aider…

      - Bon… On y va dans ce coin tranquille ?

    Il ne se le fit pas répéter deux fois et ce, malgré le doute qui l’avait habité quelques secondes auparavant, il prit la main du Simurgh qui éclata de rire et l’entraîna avec force vers un block abandonné, encore un. Elle ne l’avait pas encore essayé celui-là, peut-être serait-il temps de l’étrenner lorsque le temps de sa croisade reprendrait, mais là, elle avait bien le droit à un temps de détente, non ? Lorsqu’ils fûrent certains d’être seuls, les choses commencèrent à devenir bouillante, avec une force surprenante elle avait poussé Derek contre le mur et lui avait arraché un baiser plein de mordant, laissant ses mains s’égarer sur son corps tandis qu’elle sentait le désir poindre en lui et ses mains agripper ses fesses avec vigueur. Il avait une odeur un peu sauvage et une façon de se conduire très agressive, cela lui plaisait. Les choses commençaient à s’accélérer quand il interrompit l’un de ses baisers fougueux pour parler, essayant en même temps de reprendre son souffle :

      - Derek il a des petites pilules, si jamais ça t’intéresse, il te file ça gratos.

    Imperceptiblement, l’ambiance changea, elle se blottit de nouveau contre lui, essayant de percevoir les battements de son coeur, subitement ceux-ci commencèrent à s'accélérer. Elle se recula doucement, un pas après l’autre, accentuant le bruit de sa démarche. Derek s’élevait à présent dans les airs, ses mains essayant de défaire une emprise invisible autour de son cou. Le Simurgh semblait pris d’une colère froide, ses yeux plein de mépris se posant sur le corps qui se débattait pour essayer de se dégager d’une force dont son esprit n’avait pas même la plus petite idée de ce qu’elle pouvait être.

      - Tu sers Tyber Zann, toi aussi ? Où est-il ? Réponds !

    Mais Derek ne pouvait plus répondre, il était déjà mort. Elle balança le corps inanimé comme une poupée de chiffon grâce à la Force et quitta les lieux. Elle se sentait frustrée et en colère. Tyber Zann cherchait à la duper à présent, en approchant des hommes à lui. Il voulait faire passer ses loups pour des agneaux, mais elle ne se laisserait pas si facilement berner.

    Sa croisade ardente pouvait reprendre, elle s’était laissée détournée par son désir, mais ce n’était plus une possibilité à présent, elle avait compris que le criminel chercherait à exploiter chacune de ses faiblesses, elle ne lui laisserait donc plus le moindre angle d’attaque. Elle était résolue à débusquer l’anaxsi et le voir brûler sous ses yeux, elle savait par avance qu’elle tirerait un grand plaisir à le voir partir en cendres.

    Sa fureur grandit lorsque la vue des dealers et des proxénètes parsemant le quartier s’imposa à elle. Elle ne rêvait que d’une chose, les voir brûler eux et ce monde abject, à ses yeux ils devenaient tous coupables par leur inactions, laissant doucement leur monde aller à vau-l’eau. Mais elle tenta de refréner ses pulsions, il n’était pas encore temps de déchaîner l’Apocalypse sur eux, il y avait encore beaucoup à faire et son avancée semblait au point mort concernant sa mission. Elle n’avait pas l’intention d’abandonner, elle savait que tôt ou tard l’un des hommes de ce monde finirait par parler, par lui donner Tyber Zann. Ce n’était qu’une question de temps et de méthode.

    Alors elle reprit sa route, à la recherche d’un potentiel nouvel informateur.

#26786
Le Block E était tout aussi pitoyable que les adjacents, au point qu'il n'y avait aucun moyen de savoir quand on quittait un block ou qu'on entrait dans un autre. Seule la signalétique permettait de faire la distinction.
Drakell arriva donc dans le Block E par la 502ème rue. Il lui suffisait maintenant de la longer jusqu'au bon endroit pour trouver le squat du dealer. Facile. D'abord, remonter jusqu'au bon niveau. Il était onze niveaux trop bas, et il lui fallait grimper. Les élévateurs publics étaient tous hors service dans le coin, et il n'avait pas le temps de chercher. Il trouva une cage d'escalier qu'il emprunta d'un pas décidé. En un rien de temps, il était monté de 8 niveaux, mais pas moyen d'aller plus loin. Les marches du dessus s'étaient effondrées, bloquant le passage. Il ressortait donc au niveau 235. Il visait le 238. Il lui fallait un moyen.

Aucune cage d'escalier proche, et pas d'élévateur. Le seul moyen rapide de monter se jouait par la façade des buildings. Drakell observa à la recherche d'un chemin. Il en vit un exploitable, mais cela demanderait quelques sauts aidés de la Force. Et il y avait quelques passants. Lui qui voulait être discret, que penseraient des badauds en voyant un type faire des bonds de dix mètres de hauteur ? À moins que… Oui, c'était une possibilité.

Drakell s'engagea dans une impasse sombre. Caché là, il se concentra sur le premier toit qu'il pourrait atteindre et s'y téléporta. De là, il pouvait commencer son ascension. Un Saut après l'autre, le Khommite gravit les marches de son immense escalier. Un toit, une corniche, un rebord, une corniche… Il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre le 238ème niveau, et une téléportation plus tard il prenait pied dans la 502ème rue, derrière la carcasse métallique d'un recycleur d'eau. Il pouvait continuer.
La 397ème rue était plus loin. Il lui fallut un bon quart d'heure pour y arriver. Finalement sur place, il ne pouvait effectivement pas rater l'immeuble en question. Le kiosque automatique peinturluré de graffitis anti royauté, aux couleurs criardes, montait la garde. Le long de la porte, deux curieux symboles. Celui de droite était fait de rectangles jaunes empilés irrégulièrement. Celui de gauche lui ressemblait beaucoup, à part pour la couleur, qui était plutôt rouge. C'était quelque chose qui avait été peint ici par quelqu'un qui voulait signaler quelque chose. Comme si c'était une enseigne lumineuse, ou un panneau indicateur.
En réalité, c'étaient deux Bâtons de la Mort stylisés. Une manière d'annoncer que cette porte était celle d'une fix-room. Chez les drogués, c'était le mot d'argot qui définissait un endroit où on était le bienvenu pour s'envoyer sa dose. Un squat pour camés, en somme.

Drakell poussa la porte et monta les escaliers. L'unique pièce à l'étage était faite d'un antique appartement dont toutes les cloisons avaient été abattues grossièrement. L'irruption du Khommite ne passa pas inaperçue.


    « Il fait pas bon traîner dans le coin, mon frère. Tu devrais vite dégager.
    Vous dites ça à cause des meurtres ?
    Le silence répondit à Drakell.
    Drakell est au courant pour tout ça. Il est venu pour y remédier.
    Qui ça ?
    Drakell. C'est lui, Drakell.
    Le drogué, terré dans un coin sombre, sortit de l'ombre en se grattant le bras nerveusement.
    Pourquoi tu te chargerais de cette histoire ? Tu a quoi à voir avec tout ça ?
    Peu importe. Personne ne s'en occupera si ce n'est pas Drakell. Et ça continuera.
    Les flics...
    ...sont corrompus. Et même sans ça, cette histoire arrange bien ceux tout en haut. Ça occupe les petites gens, ça fait le ménage chez les rebuts...
    C'est moi qu'tu appelles rebut ? Tu veux qu'j'te règle ton compte ?
    Le drogué avait sorti un blaster de nulle part. Sans être un réel danger pour le Khommite, il se montrait menaçant. Les tremblements qui agitaient l'arme trahissaient la nervosité – ou l'état de manque – de son propriétaire.
    Un peu de calme. Drakell ne cherche qu'à mettre un terme au massacre. Drakell ne vient que pour une chose : arrêter celui qui a dépecé votre frère.
    Le dealer abaissa son arme.
    Comment tu sais ça ?
    Drakell sait des choses. Drakell sait faire des choses. Drakell s'occupera du meurtrier. »

Une sensation glacée au fond de ses entrailles figea Drakell sur place. L'espace d'un instant, il n'était plus mentalement présent dans le squat. Il revint à lui en une fraction de seconde, et l'instant d'après il n'était plus là, téléporté dans la rue.
Le dealer, hébété, cherchait où avait bien pu passer ce mec étrange qui était encore ici une seconde plus tôt.


    « Merde… Faut vraiment que j'arrête avec cette saloperie… Je savais que R'ik vendait de la mauvaise came, mais là… j'ai des hallus même quand je suis pas défoncé. Ça craint, mec, ça craint vraiment… »




Drakell savait exactement ce qui avait provoqué l'impression qu'il avait ressentie dans ce squat. Quelqu'un avait utilisé la Force, non loin d'ici. Et pas n'importe quoi. C'était une manifestation du Côté Obscur. Quelqu'un avait eu recours à Son pouvoir, tout près d'ici. Il touchait au but.

Utilisation de Saut de ForceConnu
Utilisation de TéléportationMaîtrisé
#26790
    Ils ne le savaient pas encore, mais un monstre avait été lâché sur Imperatrice Teta, un monstre qui ne s’accorderait ni pitié, ni répit, un monstre qui serait apte à appliquer le plus de cruauté possible pour obtenir ce qu’elle veut. Un monstre du Côté Obscur comme bien peu avait pût exister et pour cause : la plupart arrivait parfois à se retenir d’agir même si la passion leur dictait cela, mais le Simurgh était une créature qui ne répondait qu'à des besoin émotionnels, elle n’était pas freinée par toute autre considération aussi justifiée soit-elle que la satisfaction de ses besoins émotionnels. Elle avait envie de sexe ? De tuer ? Elle satisfaisait cette envie au plus vite. Et si jamais elle n’arrivait pas à satisfaire cette envie alors la frustration la rendait dix fois plus dangereuse.

    Sa croisade ardente avait repris, sur une note de frustration, certes. Elle se trouvait au milieu de la foule qui tentait bon gré mal gré de mener une vie normale malgré l’état de délabrement social du quartier. La créature passait plutôt inaperçu dans la foule, vêtu de son manteau de cuir, d’un débardeur rouge vif et d’un jean noir elle ne dénotait pas particulièrement, pourtant imperceptiblement une sorte de mur invisible s’était formé entre elle et les autres qui l’entourait, et un observateur extérieur pourrait aisément remarquer le fin espace qui restait inoccupé dans la foule, comme si le Côté Obscur était si palpable qu’il éloignait passivement les gens autour d’elle.

    Cette promenade n’était pas totalement dénuée d’intérêt, elle lui permettait d’observer comme toujours les alentours, afin de chercher à détailler comment se déroulait les échanges de dopes dans le coin. Le système s’avérait simple mais efficace : un dealer recevait le client et énonçait les offres et les tarifs, le client payait et le dealer faisait signe à un auxiliaire d’aller chercher la came pour la donner au junkie. A noter que ces auxiliaires étaient souvent des gosses, probablement pour éviter les poursuites en cas d’arrêt. Un système bien pensé, mais qui ne l’aidait pas véritablement le cas échéant. Les dealers ne révélaient rien, il fallait viser plus haut. Il fallait un chef. Elle se posta donc en face du coin de rue, espérant voir apparaître celui qui le gérait, celui qui voulait que le boulot soit fait pour récupérer le fric, celui qui pourrait la mener à Zann.

    Les minutes lui paraissaient des heures, le pire étant qu’elle n’était même pas certaine de trouver ledit chef. Mais son attention fût attirée par un speeder garé non loin du coin de rue, à l’intérieur si on s’y arrêtait on pouvait voir deux hommes qui semblaient surveiller ledit coin de rue. Cela pouvait être simplement des soldats, cependant son intuition lui dit que la possibilité n’était pas à négliger. Elle s’avança donc dans leur direction, mais ceux-ci démarrèrent le speeder et s’avancèrent vers le dealer, dans le but de récolter les crédits. Elle ne se démoralisa pas pour autant et suivit le speeder qui avançait à une allure lente, s’engageant dans une ruelle hors de vue des curieux, probablement pour compter le fric.

    D’un geste négligent de la main, le conducteur vola hors du speeder, s’écrasant littéralement contre le mur dans une flaque de sang. Elle se tourna vers l’autre qui avait sortit un DL-44 qu’elle attira dans sa main et jeta au dessus de son épaule. Elle s’adressa au chef d’un ton qui ne souffrait aucune contestation :


      - Dans le speeder, maintenant.

    Bien entendu, il essayait de s’enfuir. Grossière erreur. Un mouvement de la main et la Force fit rater un pas à l’autre qui s’écrasa à terre, tête la première. Elle le récupéra et le mit dans le speeder, à la recherche d’un block vide où elle n’aurait pas déjà semé l’une des graines de sa croisade.


    Lorsque l’homme se réveilla, la première chose qu’il sentit fût le goût du sang dans sa bouche, il n’était plus très sûr de ce qu’il s’était passé, mais la vue de cette brune qui se tenait devant lui, le regard froid, lui rappela bien vite ce qu’il avait subit. Son pote était mort, écrasé contre le mur, par la seule force de… De quoi ? Comment était-ce possible ? Il ne lui fallut pas longtemps pour faire le lien que les forces de l’ordre n’arrivaient pas à faire. Cette nana c’était celle qui avait aux derniers comptes cinq mecs de tués à son actif, du menu fretin, certes, c’était pour ça qu’elle ne l’avait pas inquiété, mais si elle s’attaquait à lui, c’est bien qu’elle passait à la vitesse supérieure. Il fallait négocier, c’était le seul moyen si il voulait s’en sortir. D’une voix mal assuré, il prit la parole :


      - Ahem… Que… Qu’est ce que tu veux, ma jolie ?

    C’était une erreur, il le sut bien vite. Il poussa un horrible cri de douleur alors que son pouce se détachait du reste de sa main de lui-même, comme tiré par une force invisible. La voix de la femme était froide, froide et tranchante, comme une lame :

      - Zann. Tyber Zann. Je veux Tyber Zann.

    Zann ? Qu’est ce qu’elle lui voulait à Zann ? Ce mec était même plus dans le coup, ce n’était même pas lui qui était aux affaires ici, pour tout dire le parrain de ce monde était un gagne-petit par rapport à ce qu’avait représenté Zann, pas d’armée personnelle, pas de renommée… Son chef n’avait pas détruit l’Académie Impériale de Carida, il était né ici et il gérait un groupe de branleurs, rien de plus. Pourquoi elle voulait Zann ? Quel con lui avait dit qu’il était ici ?

      - Mais… Tyber Zann n’est pas là, il a disparu.

    Hébété, il lui avait dit ça sur le ton de quelqu’un qui apprenait une évidence à quelqu’un de trop bête pour l’avoir compris. Encore une erreur. Il le comprit assez vite alors que son bras gauche s’arrachait de lui-même de son tronc déversant du sang sur le sol, acte des plus douloureux.

    Au loin, un môme qui jouait dans le coin avait surpris la scène. Apeuré, il s’enfuit en direction de la rue.

#26811
Il savait que c'était déjà trop tard. Le temps qu'il trouve le lieu du crime, le meurtrier serait loin, et pas sûr qu'il reste des preuves à trouver. Non, il devait continuer, avancer, chercher encore. Il finirait par arriver au bon endroit au bon moment, il finirait par trouver cet être qui semait des cadavres sur son passage. Le rythme des meurtres s'accélérait, il ne tarderait pas à en avoir un de plus. Il faudrait alors être prompt à réagir.

Encore une manifestation du Côté Obscur., et encore un de ces frissons viscéraux. C'était proche. Très proche. Drakell oublia les passants, il oublia le calme qui le dominait, il se mit à courir. Il lui fallait faire vite. Plus le temps s'écoulait, plus les morts s'amoncelaient, plus de Déséquilibre s'accentuait. Le chaos grandissait. Dans sa course, quelque chose vint percuter les jambes du Khommite. Un enfant. Il avait la peur dans le regard.


    « Qu'est-ce qui se passe ? Raconte.
    C'est elle ! C'est elle qui tue !
    Elle ? Qui ? Où ?
    Elle, la fille ! Dans la rue, là… un homme… elle lui pose des questions… elle va le tuer…. »

L'enfant tentait de parler entre deux sanglots paniqués. Drakell le laissa sur place pour se diriger vers la rue indiquée par la petite main. Il était peut-être temps. Elle n'était peut-être pas encore partie.
Il s'arrêta un peu avant la rue, reprenant une démarche lente, et rabattit son capuchon sur sa tête. Prenant une attitude courbée, il s'appuyait sur son bâton et faisait tout ce qu'il pouvait pour paraître inoffensif. Un simple indésirable, sans danger. Il était tellement concentré sur son aspect qu'il pouvait sentir la Force l'aider dans sa tromperie.
Levant un œil sous le bord de sa capuche, il pouvait voir de l'agitation au bout de la rue, dans l'ombre. Il y serait dans quelques secondes. Il lui fallait attirer l'attention, gagner du temps.

Il fit mine de trébucher sur un des innombrables détritus qui jonchaient le sol et en laissa tomber son bâton. Il lui fallut une éternité pour le retrouver à tâtons en grommelant des injures inaudibles. Il espérait que le petit numéro allait prendre. Il ne s'était encore jamais essayé à de tels stratagèmes.


Acquisition de IllusionConnu
#26816
    A présent le pauvre criminel était entré dans un état semi-conscient, luttant contre la fatigue qui prenait pieds sur lui, progressant petit à petit, certes, mais aussi sûrement que les maladies vénériennes touchaient les Zeltrons au moins une fois dans leurs vies. Sa ‘blessure’ (comprendre le trou béant qui était autrefois bouché par ce qui avait été son bras) continuait à pisser le sang et à la vitesse où il se vidait, sans soins, il se doutait que sa fin serait pour bientôt. C’était ridicule, absurde même ! Il y avait des tas de façons de mourir, il avait lui-même envisagé de mourir sous une grêle de tirs, c’était le lot de sa profession, mais ce qui l’attendait très vraisemblablement là c’était une mort qui n’aurait pas dû être. Cette nana s’était trompée, elle voulait Tyber Zann, mais Tyber Zann n’était pas là. Tyber Zann n’avait jamais été là. Tyber Zann avait disparu de la galaxie, probablement mort. Pourquoi on avait envoyé cette femme ici avec de fausses informations ? Était-ce pour nuire à son boss ? Quels ennemis puissants avait-il pût se faire pour qu’on lui envoie un monstre pareil ?

    A travers ses yeux qui se fermaient et s’entrouvraient, il apercevait la créature qui ne le quittait pas des yeux. Elle avait ce regard curieux, celui d’une enfant qui essayait de comprendre la scène. Il se demandait bien ce qu’elle faisait, ce qui s’était passé jusqu’alors était plutôt explicite, elle en était elle-même l’instigatrice après tout. Elle s’approcha de lui d’un pas lent et sonore et d’un léger geste de la main vers le haut elle le fit flotter en l’air. Le visage du Simurgh n’était qu’à quelques centimètres de celui du criminel et ses yeux se plantèrent dans ceux du voyou qui ne pût s’empêcher de gémir :


      - Pi… Pitié… Je ne sais rien…

    Il se passa quelque chose, quelque chose d’étrange. Bien plus étrange encore que le fait de flotter avec une facilité déconcertante au dessus du sol sans équipement adéquat. Les yeux gris du Simurgh changèrent subitement, passant au vert, son visage n’était plus le même, ses traits n’étaient plus aussi hachés, aussi carré, ses cheveux rougirent et ces yeux… Il y avait une lueur de détresse dans ces yeux.

    Derek s’effondra au sol, visiblement le pouvoir qui l’avait élevé était troublé par l’étrange état que la meurtrière semblait traverser. La femme semblait en proie à une sorte de conflit intérieur qui se traduisait physiquement par l’apparition subite de ce second visage si différent du premier.


      - Non ! Arrête !
      - LAISSE-MOI !

    Elle agita l’un de ses bras vers un mur et le déferlement de puissance fit s’effondrer ledit mur dans un nuage de gravats et de fumée. Elle se prit la tête dans ses mains et les deux visages se superposèrent brièvement laissant finalement place à celui de la brune aux yeux gris et froids. Il y eût un silence de mort que Derek n’osa pas briser, se faisant la réflexion que le terme de ce silence pourrait aboutir sur la fin de son existence.


    Comment avait-elle pu ? Comment avait-elle osée ? Qui lui avait permis de s’interposer dans la mission qu’elle s’était donnée ? Simurgh n’était pas là pour rien, elle était la pour faire ce dont Hayley ne se sentait pas capable d’accomplir, pour endosser le rôle d’un être abject capable des pires vilenies. Telle était son rôle et elle l’acceptait, alors pourquoi s’interposer ? Zann avait cherché à les tuer, non ? Que lui et tous ses serviteurs périssent par la flamme qu’ils avaient osés raviver, qu’ils subissent le juste courroux du Simurgh.

    Elle perçut des bruits de pas au loin, quelqu’un qui s’approchait ? Elle tourna son regard vers la provenance de ces bruits de pas, imperceptiblement son attitude changea, elle avait l’air d’un loup qui se tenait à l’affût, alerté par quelques bruits et s’attendant à un piège. Qu’était-ce ? Se pourrait-il que Zann ait lancé un autre assassin à ses trousses ? Ce lieutenant n’était qu’un appât ? La fureur redoubla en elle, elle avait été dupée. Encore.

    Elle vit une forme avancer vers elle et choisit ce moment précis pour se saisir de ‘l’appât’ par télékinésie et le faire flotter juste en face d’elle et de la forme. Ses sentiments, sa colère surtout, s’entremêla avec la Force, la pliant à sa volonté pour la faire sienne, le torrent de puissance qui en résulta lui permit d’arracher le corps en deux au niveau du ventre et d’envoyer valdinguer les morceaux sanglants en direction de la forme. Elle prit la parole sur un ton où une colère sourde ronronnait doucement, promesse d’un péril plus grand pour ceux qui oseraient la défier :


      - Voilà ce qu’il adviendra de tous les serviteurs de Zann, toi compris ! Je ne laisserais aucun d’entre vous s’interposer entre moi et ma vengeance. JE VEUX TYBER ZANN !

#26818
L'agitation au bout de la rue n'était qu'un attroupement. Des gens s'étaient regroupés autour d''un speeder abandonné. Drakell s'approcha tranquillement pour n'alerter personne. La fille décrite par l'enfant pouvait se cacher dans le groupe, pour mieux fuir ensuite. Les sens de Force de Drakell ne détectèrent rien de spécial.
Le speeder était en bon état. Quelque chose clochait pourtant. Il était stationné, certes, mais rien n'indiquait qu'il avait été laissé là par choix. Il était en travers, comme garé précipitamment, et surtout la carte qui permettait l'activation de la pile à fission était en place. Comme si quelqu'un avait volé le speeder à son propriétaire et l'avait laissé là pour échapper à une contrôle.
Hormis que le véhicule n'avait pas dû être signalé comme volé, puisqu'aucun policier n'était en vue.

Drakell s'éloigna doucement, mais resta dans la rue. Il cherchait autre chose. Un détail, qui lui permettrait d'en déduire la suite des événements. Une intuition le força à chercher près d'un mur, quelques mètres de là.
Ce coin là était plus sombre que le reste de la rue. Le pied du Khommite cogna dans quelque chose. Il s'accroupit pour découvrir qu'il s'agissait d'un blaster. Le genre d'arme courante chez les contrebandiers et les malfrats, bon marché, puissante et robuste. En se relevant, il vit un reflet étrange sur la paroi du block. Il s'en approcha, toucha le mur des doigts. Du sang. Il n'était pas encore épais et poisseux. C'était très récent. Quelques minutes.

Une sérieuse perturbation de la Force émanait du block. Drakell trouva rapidement l'entrée et s'y engagea. Il était au bon endroit. Il allait trouver celle qui semblait responsable de cette vague de mort.
La Force était troublée, non pas comme un étang tranquille dont un insecte viendrait rider la surface, mais plutôt comme une mer houleuse dont les remous s'élevait parfois assez haut pour écumer, à la limite de l'agitation tempétueuse.


    « LAISSE-MOI ! »

Ça venait d'au-dessus, et ça résonnait dans le block vide. Pas si vide que ça. Le Khommite trouva les escaliers et monta d'un niveau.
L'obscurité était épaisse, clairement dominée par le Côté Obscur. Il avait déjà pu observer ce genre de phénomène, quand un être était si profondément enfoncé dans la noirceur qu'il émanait de lui une atmosphère oppressante.
Il voyait quelqu'un au bout du large couloir. Une silhouette élancée de femme. Son aura était parfaitement noire, faite de la plus pure colère, sans aucune nuance.
La silhouette se saisit du corps d'un homme à travers la Force et le débita en deux quartiers avant de les jeter vers Drakell. N'interrompant pas sa marche pour autant, le Khommite se contenta de disparaître pour reparaître juste derrière les deux masses de viande qui s'abattaient au sol dans un bruit mat.


    « Voilà ce qu’il adviendra de tous les serviteurs de Zann, toi compris ! Je ne laisserais aucun d’entre vous s’interposer entre moi et ma vengeance. JE VEUX TYBER ZANN !
    Drakell ignore qui est Tyber Zannn. Drakell ne sert personne. Il est temps de mettre un terme à ces morts. Ne crois-tu pas que si cette vermine savait où était ce Tyber Zann, tu le saurais déjà ? Ces criminels de bas étage n'ont de courage que face aux faibles. Devant plus fort qu'eux, ils auraient déjà parlé. Personne ne sait rien. Tu perds ton temps. »

Il avait conscience de ces mots pouvaient tout autant provoquer une réaction indésirable de la part de la fille. Mais il était prêt. S'il fallait combattre, il combattrait.

    « Tout le monde cherche quelqu'un, il semblerait. Tu cherches Tyber Zann. Mère Silri te cherche. Moi aussi je cherche quelqu'un. Tout cela s'emmêle et la volonté de la Force devient difficile à deviner. Mais tu pourrais décimer toute la population de cette planète que tu ne trouverais pas plus de réponses à tes questions.

    Tu as déstabilisé l'Équilibre. Il est temps pour toi de partir, avant qu'il n'y ait plus de retour possible.
    »
#26824
    La créature observa le nouveau venu, une haine palpable dans les yeux et le ton :

      - C’est une menace ?

    Pour autant, elle sentait en lui cette sensibilité à la Force que les autres n’avaient pas, une sensibilité qui dénotait d’une certaine maîtrise de la Force, promesse d’une potentielle grandeur. Elle aurait pût lui déchirer la peau, lui casser les os ou séparer tout bonnement sa tête de son corps, mais elle n’en fit rien. Elle était clairement excitée par l’arrivée du nouveau venu, si c’était un sensitif alors un challenge nouveau s’offrait à elle et le plaisir du jeu l’attirait. Pas ce jeu vulgaire que les créatures intelligentes aimaient à se livrer, non. Mais un jeu plus basique, plus pur, celui qu’à un chat avec la souris qu’il a repéré, une souris qui sait dans ses gènes que cette rencontre est sa dernière, que ses chances d’échappatoire sont bien minces. Alors elle fit mine de tourner la tête, comme pour signifier un désintérêt patent à la scène, mais en réalité ses sens étaient aiguisés, la préparant à bondir sur sa proie, quand le moment serait venu. Elle commença à se diriger vers la mare de sang qu’avait laissé le lieutenant de la pègre là où elle lui avait arraché le bras, s’accroupissant pour jeter un œil amusé à la flaque vermeille. Alors elle prit la parole d’un ton où une certaine douceur s’insinuait, quelque chose qui n’était pas habituel mais qu’il était facile de mettre en relation avec sa nouvelle attitude plus proche du félin que de toute autre chose :

      - Peut-être a tu raison… Peut-être passons-nous nos existences à rechercher quelqu’un ou quelque chose… Ces cadavres que j’ai laissé ne semble pas t’attrister outre mesure, j’en déduis donc que ce que tu avances par rapport à toi et Zann est vrai...

    Elle laissa sa phrase en suspens quelques seconde, pour finir par la compléter :

      - ...a moins que ce ne soit un tour que tu me joues ?

    Elle se redressa aussi subitement qu’elle s’était accroupie, pour se déplacer en direction du Khommite, d’un pas lent et sonore, résonnant dans tout le vide de ce block, comme un métronome régulier s’agitant pour annoncer le début d’un chaos à venir. Elle commença alors à lui tourner autour et la tension s'épaississait à mesure que la prédatrice le jaugeait. Son aura avait changé, la colère avait laissée place à cet autre chose qu’elle avait manifestée, comme si cet attitude de jeu se manifestait dans ladite aura. Il n’y avait plus de tempête, elle avait cessée, à sa place la mer s’était apaisée mais des nuages noirs cachaient le soleil et l’on pouvait apercevoir parfois la naissance d’éclairs à son intérieur tandis qu’un tonnerre grondait. Telle était l’aura du Simurgh à cette heure. Elle avança son visage très près de l’oreille droite du Khommite alors qu’elle se trouvait derrière lui et lui chuchota :

      - Je ne connais ni cette Silri, ni ce Drakell et qui est-tu, toi ?

    Elle se doutait bien qu’il était ce dénommé Drakell, mais elle était toujours dans cette configuration du jeu.

    Elle se stoppa net alors qu’elle se trouvait juste en face de lui, bien que de profil et lentement sa main attira à elle un morceau de verre qu’elle fit flotter, le faisant volontairement passer devant les yeux du Khommite, comme pour le menacer. Un fin sourire s’étira sur le faciès de profil du Simurgh tandis qu’elle s’imaginait ce morceau de verre se planter dans le cou de l’alien, pour ensuite, très lentement, lui créer un second sourire qui déverserait son sang sur le sol. Cette perspective l’amusait grandement, pour autant, tout comme le chat dont nous avions prit l’image plus tôt, elle avait cette curiosité intrinsèque qui l’amenait à considérer que la mort du nouveau venu n’était pas forcément pour le mieux.


      - Qui cherches-tu si ce n’est moi ?

    Le ton était empressé, probablement la résultante du manque de patience dont la créature faisait preuve. Le Simurgh était un être de passion soumis à une entropie accélérée, en tant que tel il était des plus logique qu’elle fasse part d’une inconstance manifeste. En l'occurrence son tempérament volcanique pourrait bien l’amener à entrer en éruption d’ici peu, elle envisageait d’ailleurs la possibilité de le faire brûler, comme cette Sœur de la Nuit qui avait osé tenter de l’assassiner. Pourtant une dynamique différente semblait discrètement infléchir l’attitude du Simurgh, quelque chose d’assez bénin pour qu’elle-même ne le ressente pas, pourtant cela se ressentait dans son aura, où si l’on conservait l’image précédemment développée un trou semblait laisser filtrer un léger rayon lumineux. Le ton de sa voix semblait changer alors, il n’y avait plus cette note traîtresse qui avait ponctuée chacun de ses mots jusqu’ici, bien au contraire cela semblait franc et net, et cette question semblait dénoter une curiosité bien surprenante jusque là :

      - L'Équilibre ?

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