L'Astre Tyran

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La planète du fromage est une planète tout en fromage, où la guerre du fromage a déjà fait plusieurs millions de morts. Si l'empire espère bien que ses mines de fromages continueront à fonctionner malgré les tensions, la république a des vues sur le fleuve de l'hémisphère sud, principal pourvoyeur de fromage concentré de la galaxie.
Gouvernement : Fromager Impérial
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By Helera Kor'rial
#28067
Il lui posait des questions, mais n’attendait pas particulièrement de réponse. A quoi bon lui en donner alors. La vision resta à sa place sans bouger, juste en le regardant parler à lui-même. Pourtant, elle crut bon de préciser.

« Je n’ai pas dit que je ne voulais te le dire, j’ai dit que je l’ignorais. Je ne suis pas omniscient. Je ne t’ai pas demandé de la retrouver non plus, cela n’est pas son souhait. Helera n’attend pas de retour quand elle donne. Si quelque chose doit être fait, cela sera fait. Comprends-tu ? Je suis là parce que je t’ai envoyé le sabre. »

Elle prit une pause et continua à le fixer, posant sa tête contre le mur.

« Je suis apparut puisque tu es entrée en contact avec le sabre. Helera voulait qu’il te serve, te protège d’une certaine manière, sans savoir ce que cela aura à voir sur la portée de son geste. En outre, ce n’est pour rien que l’on dit qu’un sensitif perd une partie de lui-même sans son sabre. Je serai là depuis que tu as touché le sabre, et tant qu’il sera avec toi. Je te protégerai de l’obscurité, du côté obscure. Une sorte d’ange gardien si tu veux. Je n’ai pas d’emprunte physique, mais je résonne dans la Force. »

Puis il parla de Leia et de voie, de ce qu’elle avait dit. La vision étira un sourire et baissa la tête pour cacher son visage. Vraisemblablement, elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle se fichait de sa tête. Au bout de quelques secondes, elle releva son regard enjoué et sournois, d’une sournoiserie infantile et non malsaine. Puis, elle lui expliqua, aussi simplement qu’elle le pouvait :

« Helera n’en sait rien de ta voie, de Leia ou ce qui peut te lier à quelqu’un. Elle essaye juste de se convaincre elle-même. Histoire de ne pas s’accrocher à des … »

Elle essaya de mimer ce à quoi elle pensait.

« Des illusions ? Un espoir ? Ce genre de chose. »

La vision se releva d’un bon et regarda le ciel.

« Je vois les choses d’une manière propre. Je fais confiance en la Force, mais ne perd pas de vu la logique des choses. Je suis coincé entre le pragmatisme du monde, et la conception sensitive. C’est très difficile à décrire. Je n’ai rien construit tu sais. La Force n’obéit qu’à sa propre volonté. Tu es un sensitif, mais il n’y a pas de raison pour cela. Ne m’en demande pas plus à ce sujet, je ne saurai pas quoi te répondre. »

Puis Althar regarda la lame blanche du sabre, soupesa l’outil, l’étudia. La vision pendant ce temps était dos à lui, regardant par la fenêtre de sa chambre, comme une personne normale l’aurait fait. Une personne normale comme Helera … Quand il l’invita à s’asseoir, elle fit volte-face et vint se placer sur le lit, mettant son unique main sur sa cuisse.

« A la base, l’idée du sabre blanc était pour montrer la non-appartenance à aucun ordre. Personne n’a de sabre blanc à part Helera, ou peu de personne. C’était une sorte de rébellion silencieuse contre le système de Force qui avait été installés. La couleur des cheveux, tu l’as vu toi-même. Ils ont perdu leur couleur pendant le combat contre … le spectre. Oui, c’est une coïncidence du coup. »

Elle ricanna et étira son sourire, suivant les gestes de sa tête avec son regard, alors qu’elle était relativement statique. Elle pointa successivement son torse et sa tête.

« Je suis là, et là. Je reste là d’une certaine manière. Si tu te concentres, si tu écoutes la Force, tu sentiras ma présence. En t’envoyant le sabre, j’ai négligé la relation que j’entretenais avec lui. C’est ce qui conduit à cette emprunte. Je ne disparais pas, tout comme la Force, j’existerai tout le temps. Le sabre n’est pas une arme, c’est un outil Althar. Une arme sert à tué, un outil est destiné à d’autres projets. Et non il ne peut rien faire d’autres, j’en suis désolée. »

La vision sourit de plus belle face à cette remarque du prince. Le spectre restait très amicale et chaleureux, comme le voulait sa "programmation" sans en faire davantage.
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By Althar Fanrel Keto
#28169
Il esquissa un sourire en réponse à celui qui éclairait le visage de la vision. Tourné en partie vers elle, il était amusé de la voir faire, de voir combien elle était humaine pour une invention de son esprit. La beauté de l'incompréhensible était formidable.

    « Ha non mais oui, tu es vraiment aussi compliquée qu'elle. C'est fou comme c'est bien fait. Et le même sourire. M'enfin ... Cette manière de faire que tu as ... Lera, tu es bien joueuse, pour une "ange-gardien" comme tu le dis ... »

Il gardait son sourire sur le visage, plus taquin à son tour, avant de faire tourner le sabre entre ses mains une nouvelle fois. La Grise venait de lui faire une nouvelle leçon sur la Force, encore une fois, et il se devait de lui répondre à elle-aussi, pour ne pas qu'elle revienne là-dessus encore elle aussi. Il serait temps que toutes les parts d'Helera le comprenne. Il prit le sabre dans ses deux mains et se laissa tomber dans le lit en arrière.

    « Après tout, tu me rabats les oreilles avec ton histoire de magie, là, alors vas-y, si toi tu as le temps, expliques moi. Peut-être qu'Helera t'a partagée ça ... cette partie là de ses informations ... Je ne suis pas sensitif. Je ne le serai jamais. Tu peux te cacher derrière le fait que tu ne saches rien là-dessus, mais pourtant tu me parles bien du fait que tu le sais, du fait que soi-disant je devrais pouvoir faire je ne sais quoi avec toi juste par magie ... Non Lera, non, ce n'est pas possible et ça ne le sera jamais. Tu es au mieux une invention de mon esprit, et tu ne me feras pas croire que là je parle à quelque chose sur lequel j'ai un quelconque pouvoir .. Ce n'est pas parce que tu es assise à côté de moi que j'ai eu une quelconque influence sur toi ... Je ne peux même pas te toucher .. Comme Helera d'ailleurs. D'ailleurs, regardes, puisque si c'est tant une question de volonté de la Force ou je ne sais quoi là, ça veut dire qu'Helera me verra quand elle prendra le sabre c'est ça ? Non ? Alors voilà, ça n'a pas de sens. Tout comme le fait que je sois en train de parler tout seul dans ma chambre. Et la lame changera de couleur du coup ? Non plus ... La non-appartenance ... »

La non-appartenance à un Ordre ... Oui, elle savait choisir les choses comme il fallait. Il n'y avait pas plus vrai, d'après ce qu'il connaissait d'elle. Et encore aujourd'hui il se demandait si elle appartiendrait à qui que ce soit un jour. Cette femme si distante, si investie, cela en était presque malheureux à imaginer. Ses yeux se posèrent sur le sabre, de nouveau, pour balayer ses pensées et en revenir à des questions plus bassement matérielles. C'était une arme qu'il avait entre les mains.

    « Pfff ... Un outil ... Vraiment mais tout ça me dépasse mais d'une force, Lera ... Ce qu'Helera fait, ce que tu essaies de me dire, et ça ... Un outil ... Tu ne me feras pas croire que c'est un outil. Ou bien tu vas me dire que tuer c'est juste faire du bricolage ? Ca reste une arme parce que tu découpes quelqu'un avec ça, pas parce que je ne sais quoi, parce que ca t'est utile ... Lera ça n'a pas de sens, tu ne peux pas minimiser la mort de quelqu'un, ça reste une arme. Ca l'a toujours été, et ça le restera toujours ... C'est pour ça que c'est le symbole des Jedi, et c'est pour ça qu'on chasse tous ceux qui en portent un. Qu'on te chasse toi ... pas toi mais Helera, tu m'as compris. »

Il secoua la tête avant de finalement se redresser de nouveau sur le lit. Un outil ... Tous ces dogmes lui paraissaient totalement impossibles à comprendre tant ils étaient absurdes. Comment pouvait-elle défendre un tel point de vue ? La vie prévaut sur tout, et une arme ne peut pas être réduire à autre chose qu'à ce qu'elle est. Ce serait fou. Il attrapa la main froide la vision, lentement, cependant, les sourcils froncés. Il leva les yeux vers elle pour voir la réaction, avant de lui adresser un léger sourire et essayer de poser le sabre dans ses mains. Par curiosité de ce qu'il se passerait. Ou même de voir si elle pouvait le tenir. Il le rattraperait, de toute façon, quoi qu'il arrive. Et au détour de cet acte enfantin il se risqua à relancer la discussion sur un sujet plus ... personnel ...

    « Tu es donc mon ange-gardienne ... Au moins la vue n'en est pas déplaisante, mais ça fait bizarre de se dire qu'Helera fait ça pour moi, non ? Tu en as conscience ? Je n'ai jamais été à la hauteur de ce qu'elle m'offre, et de ce qu'elle pense de moi. Lera ... Tu saurais me dire pourquoi moi ? Pourquoi cette fois-là, alors que nous ne nous connaissons que très peu ? Pourquoi elle et moi ? Elle .. enfin ... tu ... c'est bien ça ? C'est pas ... non hein ... Je ne comprends pas pourquoi, alors, Lera ... pourquoi si vite, pourquoi nous ... »

Le rouge lui monta aux joues, malgré lui. Il était gêné par cette question, et par la question dont il soupçonnait l'exactitude. Elle ne lui dirait sûrement rien, mais pourtant il fallait bien qu'il pose cette question avant qu'elle ne disparaisse. Il n'osa pas la regarder, pour se contenter de regarder ses pieds, et le sabre, comme si la réponse s'y trouvait déjà. Cette histoire lui faisait mal au coeur plus que de raison, plus qu'il n'aurait pu l'imaginer .. A vrai dire, après la gêne de leurs derniers adieux, il s'était résolu à faire un espèce de deuil de leur complicité. Visiblement, il avait bien été le seul à prendre cette voie, et cela le frappait en plein visage en comprenant peu à peu combien leur relation était inégale. Aurait-il fait ce choix s'il n'y avait pas eu Leia ? ... seule la Force le sait. Mais aujourd'hui, malheureusement, la situation était ainsi. Et pas moyen de changer la situation. Il allait falloir la voir, pour qu'ils se parlent ... Trop de douleur rien qu'à l'imaginer. Non, vite, changer de pensée, autre chose ... Revenir à cette réalité, et à Lera. Ca aussi, il ne le comprenait pas. Encore et toujours, même après tous ces mots.

    « Ange-gardienne ... Je ne risque rien de toute façon, tu t'ennuieras vite. »

Il leva les yeux au ciel, profondément convaincu de ce qu'il disait. Il l'avait déjà répété à Helera, mais visiblement ils n'étaient toujours pas sur la même longueur d'onde à ce sujet ... Comme si un Prince pouvait se voir un jour en difficulté. Il fallait être fou pour être une menace pour lui, et pourtant, elle, venait de lui prouver qu'elle le croyait en danger à un point tel que sa magie s'était dévouée à cette tâche. Helera ... Tout cela va si loin, trop peut-être ... Il y aurait tant à discuter avec elle, à lui demander, mais elle n'était pas là. Pas face à lui. Il n'y avait qu'elle. Ses yeux ne se gênaient plus pour l'observer, maintenant. Après tout, Althar commençait à se faire à l'idée qu'elle n'était qu'une image mentale qu'il avait face à lui. Pas de convention sociale, donc, pas de raison qu'elle lui mette une baffe, il pouvait se contenter de se rendre compte, et d'arranger ses souvenirs d'Helera. Ou d'anticiper celle qu'il verrait. C'était surtout son visage, qui l'intéressait, le visage de celle qui était en souffrance quelque part dans cette Galaxie. L'air profondément sérieux, presque concentré, il l'observait, elle et ses yeux. Son sourire. Ses cheveux ... Rhaa, la vision l'avait marquée plus que de raison, il ne pouvait s'en empêcher ...

La main tendue était tentante, toucher ces traits blancs ... non. Un léger recul.

    « Est-ce que ... est-ce qu'elle retrouvera ses cheveux comme avant ? Et puis ... Attends ... C'est quoi cette armure ? Je ne l'ai jamais vu en armure ? La couleur est étrange ... »

D'un oeil inquisiteur, il fronçait les sourcils en notant soudainement l'étrange brillance de l'ensemble, et sa netteté. Non, ce n'était vraiment pas la Helera qu'il connaissait ...
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By Helera Kor'rial
#28171
« Je ne suis pas qu’un hologramme. Je suis elle d’une certaine manière, mais j’ai une conscience plus … lointaine. Je suis l’écho de Helera, d’un futur potentiel. »

Puis le trouble qui revint.

« Tu es un sensitif, que tu le veuilles ou non. Je ne sais pas pourquoi certains d’entre nous ont été doté de cette faculté, je ne sais même pas d’où vient la Force. Mais ce que je sais, c’est que cette énergie, ce flux infini et d’une immense pureté s’écoule de manière concentrée à travers toi. Tu es l’un d’entre nous, je le vois, je le sens. Sais-tu pourquoi tu penses ? Non ? Et bien c’est pareil pour la Force. Il n’y a parfoit pas de réponse rationelle à ce qui est. Les choses sont parce qu’elles doivent l’être, et non pas parce que nous y avons posé la main. Ce sabre a fait ressurgir ce que je suis parce qu’il est resté en contact avec son porteur depuis plus de 15 ans. 15 ans a baigné dans la Force, dans les sentiments et dans tout ce qui faisait d’Helera… Helera. Je n’ai jamais dis que tu ne pouvais pas toucher son esprit. La distance n’est qu’une question de perspective, et vous avez déjà « fusionné » ensemble. Pour celui qui veut, tout est possible. Quant à la lame, non, elle ne changera pas de couleur. Elle est blanche parce qu’il y a à l’intérieur un cristal de couleur blanche, rien de spirituel. »

Cette dernière remarque la fit sourire de nouveau. Un sabre laser qui change de couleur, quelle idée ? Elle continua :

« Est-ce que le marteau est une arme ? Non, c’est un outil de construction. Pourtant, entre de mauvaises mains, il devient un objet dangereux, une arme. Le sabre laser est une extension de la volonté de son porteur. Il a pour but premier de protéger, et non de détruire. Celui qui tue systémtatiquement avec son sabre plonge inévitablement vers l’obscurité. Et c’est cela qui a créé cette vision du sabre, un enchaînement de sith qui n’avaient d’autres desseins que de détruire. La règle première chez les gris est la suivante : Un Gris ne tue pas. C’est un fait, et autant que possible nous évitons de le faire. Helera elle-même était investie par cette idée, et l’a généralisé à un point qu’aucun sensitif n’aurait pu atteindre. Cela lui a coûté notre bras. »

Puis il prit sa main dans la sienne. Le contact, plus qu’être froid, était éthéré. La vision le regarda sans mot dire et quand il posa le sabre, la main devint translucide et il passa au travers. En réponse à sa question intérieure, elle tourna le regard vers un stylot posé sur le bureau et l’attira à elle. Oui, elle pouvait prendre les objets, mais non, elle n’avait pas envie de prendre ce sabre.

« Quand on est investie dans la Force, dans son étude, son apprentissage, on a tendance à avoir des sentiments extrapolés à l’extrème. C’est pour cela que les Jedi refusent de ressentir, et que les Sith mettent en exergue leur colère. Pourquoi toi ? C’est encore une question à laquelle seule la Force a la réponse. Peut-être que tu l’as suffisamment écouté, peut-être ne l’as-tu pas jugé ? »

La vision haussa les épaules.

« Helera donnerait sa vie pour toi parce que tu es quelqu’un de bien. Et c’est parce que tu es quelqu’un de bien qu’elle t’a envoyé ce sabre. Ce qui a été créé ne saurait être démêlée. Mais malgré cela, jamais elle n’interviendrait dans ta vie pour te détourner de tes objectifs. »

A sa prochaine affirmation, elle ne répondit pas, car il n’y avait pas de réponse à donner. Seule la Force savait, et les ennuis allaient se succéder bientôt. La vision resta sans bouger à le regarder, sa main encore dans la sienne.

« Sans coloration ? Non jamais. Ils sont « morts » d’une certaine manière, vidés de leur vitalité. Cette armure lui a été donnée par le peuple de Rhand, alors qu’elle participait à la guerre qui les opposait à des êtres extra galactiques. C’est une armure d’Ultrachrome, qui en soit reste une relique puisque particulièrement rare. Tu la verras. »
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By Althar Fanrel Keto
#28269
Althar s'était contenté de la regarder faire, avec le sabre, les yeux plissés. Il la fixait avec détermination. Elle venait d'enclencher le processus de réaction, celui qui le rend très pénible. Bravo, Lera, bravo.

    « Une conscience plus lointaine et un futur potentiel ... Non mais tu vois ... C'est facile de dire que c'est inexplicable ... C'est facile de dire que les choses sont telles quelles et qu'on ne peut rien y faire, c'est facile de dire que je peux parler à Helera à distance alors même que c'est strictement impossible ni même imaginable ! Bon sang, Lera, c'est toi la bizarrerie de cette pièce quand même, et fais pas genre que tu te vexes, parce que tu n'es pas là pour ça et tu me l'as dit ! Regardes, je te serre la main là, pourtant je t'ai vu éviter ce sabre, et je t'ai vu attirer à toi le stylo ! Alors me dire que ça fait 15 ans qu'elle se sert de ce sabre et que ça suffit à ce qu'elle vive dedans, j'ai du mal à le comprendre, oui, et j'ai encore plus de mal à juste penser que tu es réelle. »

Tandis qu'il lui parlait, Althar serrait entre ses doigts l'étrange membre froid de la vision. Il secouait cette main, légèrement, qu'il avait levé entre deux dans l'optique de lui prouver ce qu'il disait, montrant le sabre de l'autre main. C'était fou de voir à quel point la réalité est une affaire de croyance tant tout cela était improbable. La vision se jouait de lui, en plus, et il devait l'accepter, comme si elle était joueuse .. Pourtant, lui, à l'inverse était très sérieux. Assimiler quelque chose qui a si peu de sens pour un esprit normal était un véritable défi. Il avait été formaté à sa propre réalité, et aujourd'hui cette vision lui rappelait de la plus âpre des façons que tout n'était qu'une question de point de vue. C'était dur à accepter, à croire bêtement, la bouche ouverte. Elle était devant lui, ça le rendait fou.

    « C'est peut-être facile à l'accepter, pour toi, mais ça l'est pas pour moi. Tu me demandes de croire à des choses qui n'ont pas de sens, qui n'ont pas de matérialité, qui n'ont pas de prise, qui sont réelles et irréelles ... C'est impossible. C'est impossible et c'est encore moins possible que j'en sois une part, Lera. Tu ne peux ni me le prouver ni me le faire croire. Alors quand tu me dis que je peux toucher son esprit, je suis censé juste y penser très fort et on apparait l'un devant l'autre ? Ca n'a aucun sens, aucun aucun aucun sens. Si tout ce que je voulais était possible je serai pas là, et peut-être que toi non plus hein, alors bon. »

Il secoua la tête en détournant le regard, se contentant d'observer cette main étrangère qu'il s'était mis à triturer comme pour accentuer toutes les secousses qui avaient lieu dans son esprit.

    « Tout ça pour philosopher, et réfléchir à des choses qui ne sont même pas ... dont on ne peut même pas .. bon tu m'as compris. Réfléchir à ça. Comme ton sabre là, avec tes histoires improbables ... Tu trouves que ce que j'ai vu dans les visions c'était juste une arme pour philosopher ? Et puis là comme ça, puisque c'est juste une protection, ben les stormtroopers ils se promènent juste avec une protection qui leur sert de blaster, c'est ça ? Ca a été créé pour tuer, ça ne peut pas être un outil, de base ça enlève tout légitimité à ton objet, ce ne sera jamais un outil. Et ne te moques pas de moi parce que je crois que la lame peut changer de couleur .. C'est toi qui affirme que t'y habites dedans, et que Helera y a laissé sa marque en 15 ans, alors je vois pas pourquoi ça pourrait pas influer, si c'est si puissant que ça. »

Le Prince releva les yeux pour chercher ceux de la vision, esquissant légèrement un sourire. Il ne lui en voulait, il n'était pas non plus travaillé au point de retenir cet amusement qui semblait s'être fait entre les deux. C'était étrange, ce sentiment de se lier avec une personne en sachant qu'elle n'existe pas. C'était dérangeant et tentant à la fois, la spontanéité reprenant le dessus sur la logique, mais il fallait passer outre. Où était Helera à cet instant ? Arriveraient-ils à se parler comme ça ? Il fallait revenir à la réalité, à cet instant, en y pensant ..

    « Tu vois, tout ça, ça n'a pas de sens. Tout comme quand tu me dis qu'elle a perdue son bras parce qu'elle refusait de tuer ... Tu m'as dit qu'elle a chargée l'ennemi ... En quoi est-ce signe qu'elle ne veut pas tuer ? Enfin, je sais pas, ça me dépasse ... Je sais pas ... Il faudra que je parle avec elle pour comprendre, c'est sûr, parce que là ça me paraît totalement fou. »

Serait-elle son initiatrice ? Non. Cela ne devait pas ... mais ... non ... Une hésitation. Helera. Il la voyait devant lui sans qu'elle ne soit là. Un soupir.

    « Et peut-être bien que je l'ai écouté, et peut-être bien que d'autres devraient le faire. Mais si tu me dis que c'est à cause de votre truc là, non ... Tu veux m'enlever ça aussi ? Le fait de rencontrer des gens ? Et d'avoir .. une connexion ... »

Il plissa les yeux, amusé par la proximité d'un vocabulaire alors même que ça n'a rien à voir.

    « Ok, donc même ça vous le volez aux gens normaux en fait ? »

Son visage s'éclaira d'un sourire, dans un léger soupir, tandis qu'il vient tappoter sur le dos de la main de la vision, faute de pouvoir se risquer à plus de familiarité.

    « Tu m'as compris. Mais bon .. Peut-être bien que d'autres auraient mieux fait de l'écouter .. »

Il lui adressa un sourire plus profond, plus sincère. Après tout, il était question d'Helera, question de leur relation, de tout ce qu'elle avait vécu. Du pire au meilleur, c'était difficile de faire un bilan de tout cela. Cela ne semblait pas agréable à remuer, à vrai dire. Il se risqua malgré à tout à approcher la main de la vision pour y apposer un baiser dessus et de la relacher finalement, comme s'il souhaitait se faire pardonner pour ne pas avoir été là pour Helera. C'était vain, mais il était comme ça. Il sembla se tortiller sur le lit pour mieux s'asseoir, un peu plus profondément. Un air sérieux sur le visage, son ton était devenu beaucoup plus posé, plus calme, plus bas, plus lent ...

    « Jamais me détourner, donner ma vie pour moi ... Tu exagères. Moui, tu exagères. Je n'ai rien fait pour qu'elle en juge tant sur moi, ni même mérité un tel honneur. Nous ne nous connaissons qu'à peine en plus ... Tu crois que j'aurais l'occasion de la connaître, Lera ? Que je comprendrais un jour pourquoi nous deux ? Tout ce mystère ... Ce n'est pas juste votre histoire sans fin de magie, là, c'est aussi elle qui est insondable ... Tu le sais n'est-ce pas ? Tu sais très bien que tu en joues avec moi toi aussi n'est ce pas ? Ha ... Lera ... »

Il secoua la tête et se laissa glisser en arrière sur le lit, de nouveau. Ils en revenaient au même point, celui d'Helera et d'Althar, celui de leur lien aussi étrange que sincère. Cette pauvre vision se jouait de lui, et il se laissait faire. C'était fatiguant. Il tourna la tête vers elle, pour essayer de changer de sujet, maintenant qu'il la voyait le surplomber.

    « Tu parlé de Randes ? Rampes ? Rhan ? Où est-ce ? Pourquoi lui ont-ils offert cette relique, du coup ? Cette guerre ... ? Les régions inconnues j'imagine ? C'est vrai ? »

Lentement, tout en parlant, il avait fait en sorte de se décaler un peu plus pour arriver à se coucher de biais, sur le flanc, tourné vers elle. Il la fixait avec de grands yeux, un bras replié sur le côté de la tête. Il donnait l'air d'un enfant qui attend une histoire, qui a envie de découvrir un monde qu'il ne connait pas et qui le fait rêver. C'était peut-être ça, après tout, qui le travaillait le plus face à la vision ... C'était inconcevable d'imaginer tout cela, et pourtant il en avait envie, il en avait une soif incontrôlable, incontrôlée, il voulait en être tout en le refusant. Alors les mots portés par cette vision, par cette douce voix, lui laissaient espérer un autre monde, loin des couronnes et de la politique, loin de ce petit monde qu'il connaissait ... Peut-être était-ce ça qui l'empêchait de quitter cette vision.
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By Helera Kor'rial
#28271
Au fur et à mesure de son premier discourt, la vision resta là, le regardant bouger les lèvres et tenter de trouver une explication à l’inexplicable. Tout doucement, la main que croyait tenir Althar n’était plus qu’une légère brise. Sans portée physique.

« Tu me serres la main parce que tu veux bien me la serrer. Quand quelqu’un porte un vêtement, son odeur y reste accrochée. Et bien c’est la même chose avec la Force. Plus longtemps l’objet est portée, plus intense est l’odeur. Je t’ai dis que j’étais un écho d’Helera, mais je t’ai également dit que je ne suis là que parce que c’est toi. Je ne serai pas « apparu » pour une autre personne, tu comprends cela ? »

Puis la main redevint tangible, puisque la perception d’Althar était bien plus importante que la volonté propre du spectre, si volonté existait. Elle se laissa balader la main alors qu’il continuait à lui exprimer son mécontentement de tout « ça ».

« Je ne t’ai jamais demandé de croire en la Force. Je te demande d’en faire partie. Comme tu fais parti d’une communauté, d’un écosystème, ou même d’un système planétaire. Je te demande de laisser la force venir en toi comme l’oxygène rentre dans tes poumons. Ce n’est pas en la Force que tu ne crois pas Althar, c’est en toi-même. »

Pour le reste, quand le prince critique le sabre, un air sombre passa devant le spectre. Les sourcils légèrement froncé, le nez retroussé, la vision changea d’aspect, comme son créateur l’aurait voulu. Le spectre se leva d’un coup et resta dos au prince. Le sabre vint à elle, doucement, jusqu’à se poser dans sa main. De part et d’autre, la lame blanche émergea dans un vrombissement caractéristique.

« Est-ce que tu crois qu’Helera ou moi aurions voulu garder en notre possession un objet créé pour tuer ? Est-ce que tu crois qu’elle aurait créé un ordre qui servait de refuge, un ordre qui se voulait aider les autres, et promouvant l’utilisation d’arme de guerre ? Je te parle mais tu ne m’écoutes pas, tu t’enfermes dans une pensée rationnel. La Force est impossible, et c’est pour cela que peu la comprenne. Pour ça que les sensitifs sont traqués. »

Elle se retourna vers Althar et laissa le sabre flotter dans les airs.

« Ecoute. Juste ecoute ce que ce sabre a à te dire… Il a son odeur, et comme le chien piste sa proie, le sensitif piste le porteur. Tu as en ta possession un objet tellement imprégné d’elle que tu pourrais la suivre les yeux fermés si tu le voulais. Si seulement tu écoutais simplement … »

La vision baissa la tête et le sabre tomba à terre, lames éteintes. Elle ne répondit pas aux questions suivantes, alors qu’Althar ne se rendait pas compte qu’il était en train de l’insulter. L’avatar de la Grise avait beau être empli de bonté, il n’en était pas moins son avatar, aussi instable soit il. Elle planta son regard dans le siens comme un couteau profondément dans son cœur.

« Tu es seul maître de ton destin, Prince. »

Puis elle sembla souffler légèrement tout en esquissa un sourire.

« Tu veux comprendre le sentiment qui la lie à toi ? Ce n’est pas dans la Force que tu trouveras la réponse. Je ne joue pas avec toi, et elle non plus. Tout cela suit sa logique, aussi confuse soit-elle pour toi. »

Puis vint la dernière partie : Rhand. Le sourire se tarit et elle resta quelques secondes sans rien dire, avant de déclarer :

« La planète de l’obscurité… »

Puis tout le paysage bougea d’un coup, une nouvelle vision. Mais cette fois cependant, Lera restait avec lui, parfaitement tangible. Ils se trouvaient sur d’immenses plaines. D’un côté, des êtres inconnus pour le Prince, avec des genoux à l’opposé d’un simple humain. Leur armure était d’or ou d’argent et leur arme inconnue. D’immense créature les accompagnait. En face, les êtres galactiques, dont Helera faisait partie. Elle portait cette même armure, mais un casque sur la tête, cette fois. Sa double lame était rouge lave. Accompagnée de plusieurs autres sensitifs, ils chargèrent dans la mêlée.

« La bataille de Rhand résulte d’un appel de détresse lancée à destination des êtres obscurs de la galaxie. Nous seuls avons répondu présent. Le trio que tu vois, c’est l’inquisitorius de l’époque. Les autres viennent de l’ordre Sith, luxiens ou autre non affiliés. C’est le seul moment où nous avons tous lutté côte à côte sans tenter de nous déchirer. »

La bataille faisait déjà rage et les duels se succedaient. Zannar jetait des sorts tandis que Jenna et Helera étaient au corps à corps.

« De sont les rhandites qui nous ont donné ces armures. »

Puis sans transition, ils revinrent dans la chambre du prince. La vision continuait de le regarder, de l'épier. De lire en lui.
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By Althar Fanrel Keto
#28326
Althar ne s'était pas trop rendu compte de la réaction de la vision, qui s'était visiblement un peu renfermée et commençait déjà à vouloir se venger ... Le fait qu'elle le renvoie dans cette nouvelle vision sans le prévenir fut extrêmement déstabilisant, d'autant plus en considérant qu'il était couché une micro-seconde plus tôt. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'envoie là-dedans, et encore moins qu'elle le fasse tout court, ce n'était pas le but. Il était juste très curieux, rien de plus ... Et maintenant, tout juste habillé, il se retrouvait au milieu d'un champs de bataille, à côté de Lera. Il en eut un nouveau frisson, le temps que son esprit s'ajuste à ce qu'il avait autour de lui ... Qu'était-ce ? Ses questions fusaient alors qu'il se retrouvait à ne plus savoir où regarder tant tout cela demandait à être éclairci, entre ces aliens dont tout sonnait inconnu, et ces espèces de sensitifs, d'où il devinait Helera ... Un sabre rouge ? Quoi ? Est-ce que Lera venait de lui montrer une vision fausse ? Il n'y avait pas vraiment le temps de se poser la question, alors que la charge était donnée, laissant place au fracas des âmes qui ne cherchent qu'à s'entretuer. Althar fronça les sourcils, écoutant distraitement les explications de Lera, qui tachait de lui expliquer.

C'était étrange, il avait ce goût amer dans la bouche de voir une réalité pas forcément souhaitée, d'un rêve qu'on vient d'entacher par un peu trop de réalisme. Avait-il un jour imaginé des Jedi faire cela ? Peut-être bien, peut-être que ses rêves d'enfants les avaient imaginé au pied de Cinnagar en train de se battre face aux hordes d'ennemis, jusqu'à que l'Impératrice Têta les rejoigne et ordonne une charge glorieuse, comme celle des holo-films ... Mais ici ... Cette violence, cette rage de vaincre, c'était angoissant. Dérangeant. Trop réel. La vision semblait désigner involontairement certains sensitifs, inconnus à ses yeux, mais qui se battaient avec vigueur et fluidité, dans une impressionnante valse macabre qui rendrait vert de jalousie tout bon réalisateur de film de genre. Etrange. Il ne voyait que moyennement Helera au milieu de tout ça, de toute façon, ce n'était plus très clair, et ses mots restaient assez évasifs sur tout ça. Encore des mystères, un peu plus ou un peu moins, visiblement c'était la règle quoi qu'il arrive. Finalement, aussi sèchement qu'elle l'avait emporté, il réemergeait sur son lit, avec ce léger malaise se faire transporter au grès du vent aussi facilement. Les yeux fermés il attendit que sa réalité reprenne pied, pour retrouver du regard l'humaine.

Il resta silencieux, l'air un peu plus sérieux, concentré. Lentement, il se redressa, essayant de faire bonne figure. Après quelques efforts, il se remit debout, pour faire quelques pas au centre de l'imposante pièce, avant de reposer son regard sur le visage sucré de la Grise.

    « Ce n'est pas parce que je t'ai énervé, ou je ne sais quoi, que tu dois me secouer comme ça gratuitement. Ca ne nous aidera pas à nous entendre, Lera. Ni à me persuader que j'ai tort. »

Il se passa les mains sur le visage et réarrangea ses cheveux, dans un soupir, avant de la regarder de nouveau.

    « Pourquoi est-ce que le sabre était rouge, là-bas ? Et j'imagine que c'est de là que vient sa ... son groupe là ? Son rassemblement de sensitifs ? Si elle est encore là aujourd'hui, et toi avec cette armure ... C'est qu'elle a vaincue ? Ca m'étonne que nous n'en n'ayons guère entendus parler ... Etrange. J'imagine que cela fait partie des choses dont elle ne parlera pas ? »

Le Prince fit de nouveau quelques pas pour aller voir distraitement du côté de son bureau quelque chose, sans qu'il n'ait vraiment quoi que ce soit à chercher en réalité. Peut-être bien qu'il n'était plus trop sûr de lui, maintenant, qu'il n'était plus aussi certain de ce qu'il devait faire avec Lera. Et puis, l'idée d'en savoir toujours plus, d'accepter d'en savoir plus ... Son esprit en était trituré. Hésitant. Comme s'il songeait à tout ce qu'elle pourrait peut-être lui montrer, ou justement refuser de lui laisser entrevoir. Devait-il se laisser faire ? Après tout, elle le lui avait dit, avec ses grands yeux ...

    « Je suis le maître de mon destin.

    N'est-ce pas ? Donc tu veux dire que c'est moi qui fait que tu es solide ou translucide ? Que tu es grande ou petite ? Que si je veux, je peux faire disparaître cette armure et tous tes habits ?
    »

Il avait un sourcil haussé, extrêmement sérieux, initialement. Mais à cette dernière idée, il n'avait pu retenir un léger sourire en coin, comme si malgré la distance qu'elle venait de mettre en lui et elle, il ne fallait pas grand chose pour les rapprocher. Après tout, au fond de son esprit, peut-être bien qu'il l'avait déjà imaginée comme ça, surtout depuis leur dernière escapade commune. Peut-être bien que la tentation existait, mais il aurait été très gêné si cela se faisait, à vrai dire, comme si l'interdit était réel ... Rapidement ces images impies disparurent de son esprit alors qu'il reprenait un peu plus de sérieux, joignant ses mains dans son dos en fronçant les sourcils.

    « Tu as dit que je me refuse à écouter. Alors vas-y. Dis moi. Montres moi. Essaies de me faire comprendre l'incompréhensible. Je suis prêt. J'ai déjà fait le truc là avec Helera. Vas-y. Après tout, entre toi et moi, il n'y a pas de limites non ? Tu es ce que je veux que tu sois, tu existes parce que je te veux, et que tu te dois de me protéger. Alors vas-y, inities moi. »

Son sérieux débordait vraiment, à cet instant. Sa détermination aussi. Il la regardait avec un air de défi qu'il ne prenait que rarement, mais au point où il en était, et ce que lui avait fait la vision, peut-être qu'ils devaient en arriver là. Offert au sacrifice, au milieu de sa chambre, peut-être bien qu'elle l'avait créé pour ça. Ou que tout s'était préparé juste pour ce moment, sans qu'Helera ne puisse jamais l'imaginer. Comme quoi les choses ne sont jamais préconstruites, c'est certain ... Surtout face à la curiosité d'un Prince. Peut-être bien que c'était une erreur, mais il la faisait en conscience. Volontairement. Finalement, dans un sourire, il échangea de nouveau un regard plein d'amusement à la Grise ...

    « Peut-être bien que je comprendrais pourquoi ton instrument de mort deviendrait soudainement un instrument de paix ... »
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By Helera Kor'rial
#28353
Et la vision ne bougea pas, continuant de le regarder. Son regard le voyait, sans vraiment le regarder. Comme si elle ne voyait pas que lui, mais son passé, son futur. Tout ce panel d’éventualités qui traînaient autour de lui. Aussi ne réagit-elle pas quand il exprima son mécontentement. Un initié aurait pris cela pour de l’ignorance, même si ce n’en était pas. Les lois qui régissaient les codes sociaux n’agissaient pas sur ce genre d’entité « au dessus » du commun mortel. Pourtant, sa question sur l’origine de Rhand la fit bouger la pupille.

« C’était la période dans l’inquisitorius, sous les ordres de l’empire. Ce que tu as vu, ce ne sont pas que de simples sensitifs. Ce ne sont pas des Jedi. Mais pour la plupart, ce sont des personnes qui vouaient leur vie aux côtés obscure. Helera n’a pas toujours été celle qu’elle est aujourd’hui. Cette planète, tu n’en entendras jamais parlé, et je l’espère pour toi. Bien qu’elle soit reclue, elle n’accepte en aucun cas de visiteurs intempestifs. Ce sont, si on peut appeler cela comme cela, des Sith pacifistes. Nous avons vaincu, en effet. Rien à dire de plus là-dessus en fait. »

Puis vint la question délicate, indiscrète et provocatrice. La vision sembla détendre très légèrement son visage, et il fallait être assez prêt, ou bien connaître la vraie Helera, pour s’en rendre compte. Une légère esquisse au niveau de la faucette droite, et uh haussement très bref de sourcil gauche. Sans faire davantage de mouvement faciaux, ni même physique, une couleur propre sembla monter au niveau de ses joues.

« Tu pourrais. Mais j’ai dis que tu avais du potentiel, pas que tu avais l’expérience ni la maîtrise suffisante pour t’en servir. »

En fait, il n’avait aucune maîtrise, alors sauf cas exceptionnel que seul la Force pouvait prédire, Althar était délibérément condamné à admirer l’armure noire luisante. La vision prit alors une main d’Althar dans la sienne et la regarda intensément.

« Qu’est ce que tu ressens ? » Lui demanda t-elle sans détourner le regard.

Elle le laissa répondre et lui donna la réponse tout en lui expliquant.

« Tu as l’impression que je suis physique, que je suis matériel. Et bien c’est faux. Tu peux me toucher parce que tu peux toucher la Force, tu peux toucher les flux. Tu es un sensitif, Althar. Dans ce cas précis en revanche, tu penses que je suis matériel, donc tu interprètes que tu peux me toucher. Tes sens primordiaux te l’indiquent, te le prouvent, ton esprit fait donc le lien tout simplement. Ce que l’œil voit apparaît alors comme vrai. »

Un instant de pause où elle le laissa digérer l’information.

« Mais les flux de la Force ne sont pas visibles. Ce ne sont pas tes sens primordiaux que tu utilises, mais un autre que l’on appelle l’instinct. Ce sens là est particulièrement développé chez nous, et il faudra que tu t’entraînes encore et encore afin de percevoir ce que tu ne peux pas voir. Ensuite, tu pourras interagir avec les midichloriens, les véhicules de la Force, et soulever des objets à distance, interagir avec le monde de manière psychique, etc. »

Elle gardait sa main dans la sienne, de sorte à ce qu’il touche ce flux, tente de comprendre. Ce n’était pas facile, en réalité, pour une personne qui avait déjà des bases sociétales et sociales dans son esprit. Tout son monde s’écroulait et il retombait en enfance, ne connaissant plus rien, curieux et sans attache aucune. Là était le défi, en réalité. Helera le gratifia d’un sourire, car savait à quel point il devait à cet instant se trouver très … perplexe.
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By Althar Fanrel Keto
#28632
La réponse à sa première question se voulait claire, pour la vision, alors qu'elle ne l'était pas du tout pour le Prince. L'Inquisitorius n'était qu'un nom funeste à une part méconnue du Noyau Profond, le côté obscur quant à lui restait une idée aux vagues contours liées à la Force, et enfin le mystère de Rhand restait plein et entier. Des Sith ... Est-ce une référence à ce passé lointain qui forgeait l'histoire de Têta, et de la Galaxie ? Ce nom si craint mais dont on ne connaissait rien ? Tous ces mystères, toutes ces pistes ... Il devrait en discuter avec Helera en personne. Qu'elle lui explique. Ne pas l'oublier, à l'avenir, oui. Après tout, la vision semblait peinée d'évoquer cet évènement lointain et barbare. Son passé n'avait pas été tout rose, c'était une évidence, et cette bataille en était une part sombre, à elle seule. Ne venait-elle pas de justifier pourtant qu'ils avait fait ça pour les protéger ? Cet épisode-là resterait donc un mystère de plus, presque plein et entier, dont les seuls restes dans sa mémoire seraient ceux de la barbarie des sensitifs. Cette image de ces deux armées se faisant face lui rappelleraient combien les choses lui paraissent inconnues.

Aurait-il l'occasion de lui en parler, au moins ? Serait-ce vraiment possible qu'ils abordent de telles choses à l'avenir ? C'était moins sûr. Réfléchir à cette situation, de manière sérieuse, c'était y voir la difficulté sérieuse qu'il y aurait à réussir à se parler normalement. A outrepasser ce qu'il avait vu, et ce qu'elle avait vécue. Cet abandon. Cette distance. Les épreuves de cette vie qu'elle continuait de recevoir. Leur lien était existant, mais si ... étrangement maillé. Ils ne se connaissaient que très peu, mais elle l'appréciait suffisamment pour ce don. Et elle lui offrait une vue intime sur son passé. Comment ne pas croire qu'ils étaient liés, dans ce cas ? C'était étrange. Etrange comme ce regard que lui lançait Lera.

Et ce n'est pas son humour douteux qui suffirait à faire disparaître tout ça. A la réponse de la vision sur la proposition indécente celle-ci eut la bonne répartie. Il ne répondit pas mais il s'était retenu de rigoler, amusé de voir qu'elle aurait réagi comme si c'était vraiment Helera face à lui. Elle faisait preuve d'une humanité déstabilisante ... Mais heureusement pour lui. La scène aurait été un peu trop compliquée, autrement. Vraiment. Mais renvoyer en touche et laisser entendre qu'il pouvait y arriver était amusant, oui, comme si elle était certaine qu'un jour il saurait faire quelque chose de ce don qu'il rejetait. Pourtant, maintenant qu'ils étaient redevenus sérieux, il l'observait s'approcher de lui, et lui prendre la main. Etait-elle en train de s'amuser avec lui ? Cette question, cette attitude différente ... Cela le surprit un peu, maintenant qu'elle le fixait avec une détermination qu'il n'aurait pu briser. Impossible de détourner les yeux face à bleu ardent de la jeune femme, impossible de se défaire de ces pierres d'azur qui le fixaient. Sa main dans la sienne, qu'il serrait malgré cette froideur constante. Elle était palpable, elle était réelle, et plus cela allait moins il avait la capacité de croire qu'elle n'était qu'un mirage. Que ces méthodes sont déstabilisantes ... Trop de questions lui venaient en tête en observant ce visage de si près. Ces yeux, ce nez, ces cheveux ...

    « Qu’est ce que tu ressens ? »

Cette question n'était pas claire. Pas évidente. Pas comme ça.

    « Qu'est ce que .. qu'est ce que je ressens ? Comment ça ? Pour He .. Ha, tu veux dire là .. Comme ça ? Je ne sais pas, je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu me demandes ... Là je te sens toi ? C'est ça ? Ta .. ta peau ? Ta ... enfin, ne le prends pas mal, mais ta .. ta froideur ? »

Il se sentait idiot, cherchant dans les yeux de la Grise une réponse qui ne venait pas. Elle continuait de le fixer, et de l'écouter, mais pourtant elle semblait certaine qu'il ne trouverait pas la réponse. Qu'il était incapable de dire ce qu'il fallait. Alors tel l'enfant face au maître, comme dans sa jeunesse, il finit par se taire pour l'écouter, ses yeux dans les siens. De ce sérieux peu habituel naitrait certainement une réflexion plus intense, plus sincère. Et c'est avec de grands yeux, et les oreilles bien ouvertes qu'il écouta cette réponse. Les sourcils haussés au fur et à mesure des paroles de la silhouette face à lui, sa concentration était maximale. Il est de ces leçons que l'on ne reçoit que rarement dans sa vie, et celle-ci semblait en faire partie. La voix fluette semblait vouloir expliquer quelque chose qui ne pouvait vraiment l’être par les mots, et c’est peut-être aussi pour ça que cela paraissait si dur à assimiler. Expliquer l’inexplicable. Mettre des mots sur quelque chose qui n’existe pas. Un instant le Prince se perdit à la contemplation de la main qu’il avait dans la sienne, dans l’espoir de matérialiser ce qu’elle essayait de lui dire, d’y voir l’évidence qu’elle voulait lui prouver. Or, la réalité est parfois bien loin du compte et ce qui semblait difficile à expliquer l’était tout autant à comprendre.

Elle était en train de lui demander de comprendre, concrètement, ce qu’elle était. Et pourquoi c’était ainsi. Elle lui demandait de comprendre comment Lera était face à lui, dans sa main, sans qu’il ne soit capable d’y opposer une quelconque logique. Elle lui démontrait pourquoi il ne pouvait se refuser à ce qu’il était au fond de lui. Le répit qu’elle lui offrit ne sembla pas l’atteindre plus que ça, ses yeux fixés sur les siens, concentré. Etait-il capable, au final, d’accepter que sa réalité soit modelée de la sorte ? Qu’elle soit rendue caduque par un élément inexplicable ? En trois phrases elle espérait redéfinir son monde et sa pensée. Pourtant, c’était léger. Trop léger. Et le couplet suivant, qui finit de planter le clou, n’éclaircit pas le problème … Au contraire, elle le cultivait et l’amplifiait. Un nouveau sens … dépasser ses sens primordiaux … des véhicules de Force … de la magie … Il fronçait les sourcils au fur et à mesure de cette lutte intellectuelle pour essayer de comprendre.

Il ouvrit la bouche, prêt à lui répondre, un instant plus tard. Mais aucun son ne sortit. Bouchée bée, il s’était figé avant de refermer cette machoîte pendante, le regard indéboulonnable dans sa direction. Elle lui sourit, mais l’impérial ne semble pas réagir outre mesure. Il se tut encore un petit moment, face à elle, avant de prendre une nouvelle inspiration, plus profonde.

    « Sauf que tu peux très bien être une création de mon esprit, tu l’as dit toi-même. Tu essaies de mettre sous une étiquette une pseudo-explication du fait que je crois te toucher, ou même te voir et t’entendre. Tu légitimes l’impossible par un tour de passe-passe … Le flux ... Le flux de quoi ? De courants électriques entre mes neurones, peut-être, mais d’autre chose c’est impossible.

    Et ça l’est encore moins par instinct … Je vois pas pourquoi mon instinct me ferait dire que je dois te voir, à cet instant, à ce lieu là … Je n’ai jamais eu de telles choses avant, et aujourd’hui rien n’a changé … A part ce sabre, et le fait que j’ai dû trop m’exercer cet après-midi, j’en avais perdu l’habitude. Et tu me demandes de m’y entraîner … mais à quoi ? A t’imaginer ? Tu me parles de choses invisibles, et inexistantes, et je suis censé m’y entrainer ? Pour qu’ensuite je véhicule des pouvoirs magiques ?

    Tu vois bien que ce n’est pas possible avec moi, Lera, ce n’est pas quelque chose qui me paraît évident, ni même possible. Tout ça … je ne sais pas comment l’expliquer, mais de là me prétendre sensitif, c’est impossible … Tu me comprends, Lera ? Tu … tu me comprends ?
    »

Pour la première fois depuis qu’elle avait commencé la leçon le Prince avait détourné le regard, voire même baissé pour regarder cette main qu’il ne connaissait pas. Etait-elle encore là, au moins ? Encore solide ? Visible ? Pouvait-il la sentir ? Comme s’il devait s’en assurer, il l’approcha de sa bouche pour y poser un baiser, ses lèvres pour ultimes juges. Son visage avait perdue de sa confiance, en cet instant. Il doutait, prêt à abandonner face à cet univers inexplicable. Peut-être aurait-il du faire face à Helera elle-même, ou à un autre professeur fait de chair. A moins que la vision sache répondre à ses doutes ..
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By Helera Kor'rial
#28693
La vision épia les mouvements de l’être matériel. Elle le fixa de ses yeux azures quand il déposa un baiser sur sa main. Ou sur ce qu’il croyait en être une. Althar était perdu, et cela se sentait jusque dans le crépuscule de sa voix. Mais pire que cela, il doutait. Et pour cela, la vision n’avait pas de remède miracle. Pourtant, son sourire se tarit, car elle n’avait pas été « programmée » pour aller au-delà des choses. Bien qu’elle soit Helera, elle était liée à une conscience bien supérieure que l’humaine aux cheveux blancs. Elle baissa également la tête et la posa contre celle du prince, regardant également sa main, dans celle du prince.

« Ne t’en fais pas, Prince. Il y a des choses que tu découvriras avec le temps, si tu t’autorises à le faire. Si tu le souhaites, Helera saura t’apprendre ce dont tu as besoin pour continuer sur cette voie. Quant à moi Althar, je reste là, et là. »

Elle lui montra successivement son cœur et son crane, tout en rompant le contact de leur tête. De sa main droite, elle lui prit le menton et le força à la regarder.

« Tu dois t’ouvrir au monde Althar Fanrel Kento. Tu es le seul à avoir les clés de ton esprit. J’ai confiance en ton potentiel, en ton pouvoir, en toi. Je parle en nôtre nom. Nous avons confiance en toi pour réussir. »

Image


Puis elle lui sourit et passa sa main contre sa joue, observant ses yeux, son front, ses cheveux en bataille, et l’incompréhension qui n’avait pas quitté son visage. Ses doigts glissèrent sur ses pommettes, puis au niveau de son oreille, dont elle fit le tour. Elle continuait à le fixer, prenant une expression plus naturelle, plus curieuse. Comme si elle le voyait pour la première fois, comme si elle le découvrait. Puis, la vision passa sa main dans ses cheveux et au niveau de sa nuque et approcha son front du sien, où elle vit contact. De la même manière que sur le vaisseau, quelques semaines auparavant, elle resta comme cela en fermant les yeux.

« Ton destin t’attend au centre de toutes les attentions. Soit fier, soit fort et garde le sabre près de toi. Je serai toujours là… Althar … »

Et dans un dernier souffle, la vision disparut complètement, le laissant seul avec lui-même sur son lit. L’atmosphère retomba et la solitude revint au galop. Seul restait le sabre, posé délicatement sur le lit, attendant de retrouver son porteur. Une légère odeur fruitées s’échappa dans la pièce, mélange entre des baies rouges des forêts, avec de l’écorce de conifère en arrière plan. Puis ce fut tout.
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